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Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 20 Nov 2008, 19:43
de épicure
Réforme du lycée : que penser des modules ?

Bonjour, je suis nouvel inscrit sur ce forum! ma préoccupation du moment, c'est la réforme du lycée (j'ai fait grève aujourd'hui) ; même si je suis opposé à la politique de suppressions de postes du gouvernement, je suis tout de même embarrassé par les arguments de mes collègues grévistes, avec leur vision "républicaine" de l'école. Au fond, j'ai l'impression qu'il y a un mauvais débat entre d'un côté les libéraux qui veulent en finir avec l'éducation en France (notamment l'enseignement de matières telles que la philo ou le latin et le grec, jugées peu rentables), et de l'autre les partisans d'une "obligation scolaire" héritée du lycée autoritaire à la Jules Ferry. Je m'explique : en tant que lecteur sympathisant de Raoul Vaneigem et de son "Avertissement aux écoliers et aux lycéens", je ne suis pas hostile à l'introduction d'une certaine liberté de choix dans le système scolaire (ce sont les "modules" de la réforme). Mais je ne me fais aucune illusion quant aux arrière-pensées du gouvernement qui emploie de tels arguments dans une visée réactionnaire.

Alors voici mon problème (et j'espère ainsi engager une discussion de fond sur le système scolaire): s'opposer à un "enseignement à la carte" (avec des modules) nous conduit-il inévitablement à défendre le principe de l'obligation scolaire autoritaire ? Sachant que cette obligation scolaire produit des rapports de forces entre profs et élèves et dénature notre métier d'enseignants par des fonctions de flicage telles que faire l'appel, contrôler les absences, etc., etc. Par ailleurs j'ai bien conscience que l'actuelle réforme des lycées ne vise en rien à en finir avec cette obligation.

La question, c'est : peut-on laisser les élèves choisir leurs matières ? (pour recentrer un peu le problème ; je sais ce n'est pas très clair)

Bref, je suis un peu paumé dans tout ça...

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 20 Nov 2008, 21:28
de Renaissance
La question n'est peut-être pas PEUT-ON ? mais VEUT-ON ? Car si l'on veut on pourra toujours laisser ce choix aux élèves, mais pour celà tout le système doit être refondé !
Dans le système actuel, ce que je trouve désolant c'est que les spécialisations se fassent si tard (début 1e seulement)
Je serais pour une éducation solide générale jusqu'au niveau de la troisième (a peu près), afin que tous les enfants aient les mêmes connaissances et les mêmes valeurs et après proposer une série de matières générales qu'ils pourraient choisir en fonction de leur affinité. Lors du passage au lycée, on a dejà souvent idée du domaine ou on veut bosser plus tard.
Celà permettrait d'étaler les connaissances dans les domaines que les jeunes préfèrent, alors que de nos jours, on nous bourre le cerveau de conneries qui nous serviront à rien et qui ne nous interessent en rien.
Tout ce temps perdu pourrait être utilisé beaucoup mieux, je pense

Cordialement

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 20 Nov 2008, 21:31
de kuhing
épicure a écrit:Bonjour, je suis nouvel inscrit sur ce forum! ma préoccupation du moment, c'est la réforme du lycée (j'ai fait grève aujourd'hui) ; ..


J’en sais rien ! :P

Je ne suis pas enseignant ni lycéen et mes mômes ne sont plus scolarisés.
Tout ce que j’entends de la réforme Darcos c’est qu’il veulent supprimer des postes et un truc de rattrapage avec un nom bizarre pour les mômes en difficulté .
Donc ces histoires de modules ça voudrait dire que chaque élève peut faire son programme ?
Présenté comme ça ça semble pas si mal mais je suis sur qu’il doit y avoir une entourloupe là dessous. (faut pas rêver)
Mais pourquoi je te réponds si je sais pas te répondre tu me diras ?
Ben pour te montrer qu’on s’intéresse à tes questions et que quand on sait pas on ne fait pas semblant de savoir. :P
Mais Berckman qui est enseignant va sans doute avoir un excellent avis à te donner là dessus, s’il passe par là.

Sinon bienvenue ici.

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 22 Nov 2008, 11:25
de kuhing

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 22 Nov 2008, 15:19
de épicure
Merci pour vos réponses! je suis allé voir sur le forum MR, et bon, en gros, je suis d'accord avec la réponse, mais tous les arguments ne sont pas convaincants. Par exemple, il est dit "La Shoah en option", mais malheureusement, certains faits comme la guerre d'Algérie, ne font même pas l'objet d'un chapitre dans nos programmes d'histoire : n'oublions pas le caractère idéologique de notre enseignement ; ensuite, savoir si tous les jeunes sont mûrs pour la liberté, je n'en sais rien ; les expériences menées dans les lycées autogérés tendraient à relativiser la portée de ces arguments

Moi je veux bien m'opposer à la réforme darcos (car c'est bien une réforme libérale, donc dégueulasse), mais je refuse de faire certaines concessions, comme par exemple signer des pétitions appelant à maintenir la forme "classe" : la "classe" en question on sait ce que c'est : le primat du groupe sur l'individualité, la dictature des "grandes gueules", la concurrence acharnée pour les notes...

De toute façon , c'est tout le système qui est à revoir: il faudrait surtout en finir avec les conseils de classe (cette institution archaïque où l'individu est jugé, classé, sanctionné selon son aptitude à "s'adapter au système" et à être "performant" dans son travail), les bulletins trimestriels, le contrôle des absences (au moins pour les lycées, le collège c'est différent), bref, tout ce qui nuit à la vraie curiosité et à l'intelligence chez l'être humain

Bon, mais le mieux, c'est peut-être que je m'inscrive sur le forum MR pour polémiquer directement avec eux

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 22 Nov 2008, 15:28
de sebiseb
Mon avis sur la question : L'état actuel de l'organisation scolaire est mauvaise, les réformes proposées sont mauvaises - Mais pour ces dernières, elles visent surtout à habiller les économies souhaitées par sarkozy sur le système, et sur la fonction publique en général <- Pire, aujourd'hui avec la crise, il n'aura même pas à justifier que les réductions d'impôts fait à ses amis sont responsables de l'augmentation de la dette. Mieux pour lui, il dira que sans sa politique de réduction budgétaire du service publique, l'endêtement aurait été pire..
Bref, il va sacrifier l'école et les autres services publiques, faire des cadeaux à ses amis déjà extrêmement riches, et creuser la dette publique en toute impunité - Et ce grace à la crise !

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 22 Nov 2008, 16:33
de Olé
A Epicure: Je crois que tu as résumé le problème ici:

"De toute façon , c'est tout le système qui est à revoir".

Pour te répondre plus en détails.

épicure a écrit:Merci pour vos réponses! je suis allé voir sur le forum MR, et bon, en gros, je suis d'accord avec la réponse, mais tous les arguments ne sont pas convaincants. Par exemple, il est dit "La Shoah en option", mais malheureusement, certains faits comme la guerre d'Algérie, ne font même pas l'objet d'un chapitre dans nos programmes d'histoire : n'oublions pas le caractère idéologique de notre enseignement ; ensuite, savoir si tous les jeunes sont mûrs pour la liberté, je n'en sais rien ; les expériences menées dans les lycées autogérés tendraient à relativiser la portée de ces arguments


Le problème est là. Un régime perdure s'il parvient à reproduire la croyance dans le système en place, et le régime républicain ne fait que marteler un discours "citoyenniste" de base pour laver le cerveau des jeunes gens et leur apprendre ce qu'il faut faire ou ne pas faire, ce qui est bien ou mal, leur faire accepter comme normalité des choses qui sont loin de l'être bien que l'on soit coutumiers à elles( par exemple la concurrence entre élèves, l'autorité, le caractère sacré de la Loi...)
Pour la guerre d'Algérie et les atrocités commises par la France, il me semble qu'elles font l'objet d'un petit chapitre ( à vérifier auprès d'un prof d'histoire en secondaire, peut être que je me trompe) en toute fin d'année de terminale, là ou le bac arrive et donc le sujet n'est jamais traité. ( je confonds peut être avec la ségrégation raciale aux États Unis, c'est l'un ou l'autre je sais plus bien)

épicure a écrit:Moi je veux bien m'opposer à la réforme darcos (car c'est bien une réforme libérale, donc dégueulasse), mais je refuse de faire certaines concessions, comme par exemple signer des pétitions appelant à maintenir la forme "classe" : la "classe" en question on sait ce que c'est : le primat du groupe sur l'individualité, la dictature des "grandes gueules", la concurrence acharnée pour les notes...


Sauf que cette dictature de la masse sur l'individu dont tu parles ici, elle est valable pour le régime républicain lui même, et je ne vois pas d'alternative dans le système existant. Après oui, penser le groupe sur la libre association et non la concurrence, c'est un enjeu mais à mettre en place c'est à mon avis très dure.

épicure a écrit:De toute façon , c'est tout le système qui est à revoir: il faudrait surtout en finir avec les conseils de classe (cette institution archaïque où l'individu est jugé, classé, sanctionné selon son aptitude à "s'adapter au système" et à être "performant" dans son travail), les bulletins trimestriels, le contrôle des absences (au moins pour les lycées, le collège c'est différent), bref, tout ce qui nuit à la vraie curiosité et à l'intelligence chez l'être humain


:clap: si j'avais eu des profs comme toi je me serais surement moins fait chier en cours au lycée. :fume:
sinon simple curiosité, tu enseignes dans quel coin? ( mp si ça te dérange)

Re: Réforme du lycée : que penser des modules ?

MessagePosté: 22 Nov 2008, 19:14
de sebiseb
Tu as probablement eu des prof's comme lui, seulement tu n'as d'autres choix que de mettre les notes sur les bulletins et surtout les livrets scolaires, et de faire des conseils de classe - Il y en a qui sont simplement moins zêlés que d'autres..

Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 03 Déc 2008, 11:37
de jean
Lycéens-ennes en lutte
Manifestation lycéenne jeudi 4 décembre départ à 18h30 place des Terreaux.


Manifestation lycéenne jeudi 4 décembre

Contre l’éducation capitaliste !
Contre les machines sécuritaires dans nos bahuts !
Pour une autre école !
Des lycéen.ne.s appellent à une "manifestation libre" ce jeudi 4 décembre départ à 18h30 place des Terreaux.
Nous avons besoin que tou.te.s soient solidaires de notre lutte !
ILS NOUS PARAISSENT GRANDS CAR NOUS SOMMES A GENOUX, LEVONS-NOUS !
Depuis l’investiture de Sarkozy, les attaques contre l’éducation et le secteur public en général se multiplient. Le gouvernement refuse d’écouter nos revendications et nous bombarde de réformes :
 11 000 postes de professeur.e.s supprimés, 11 200 cette année, 13 500 autres prévus pour la rentrée 2009
 Suppression des filières S, ES, L, STG et STI en vue d’un bac unique
 Suppression des matières artistiques (théâtre, musique, art plastique...)
 Suppression de la carte scolaire : création de lycées-élites et lycées-poubelles
 Réforme des BEP/bacs pro
 Privatisation des universités En outre, les lois totalitaires naissent les unes après les autres pour réduire peu à peu notre liberté, au profit d’une soi-disant sécurité :
 Fichier EDVIRSP (fichage des mineurs à partir de treize ans)
 Biométrie
 Veille de l’opinion (surveillance d’Internet)
Jeudi dernier, profs et élèves ont manifesté contre la casse de l’Education à Lyon ; les écoles de Vaux-en-Velin, Saint-Priest et Vénissieux ont été partiellement fermées grâce à l’ampleur de la mobilisation. Les lycées de Récamier et de Lumière ont été bloqués par les élèves, comme des dizaines d’établissements dans le pays. Partout des manifestations ont eu lieu (800 lycéens à Rouen, 300 à Marseille, 100 au Havres...).
En Allemagne, en Italie et en Grèce, des attaques similaires ont conduit profs, étudiant.e.s et lycéen.ne.s à se révolter. Nous n’accepterons pas que l’Europe privatise l’Education ! Pour contrer le gouvernement et la pluie de réformes qui s’abat sur nous.
Rendez-vous jeudi 4 décembre à 18h30 place des Terreaux
pour une manifestation pacifique non-déclarée !
Nous ne gagnerons pas en suivant bêtement des chemins tout tracés encadrés par les flics....
Des lycéen.ne.s
Ce n’est pas par naïveté mais plus par esprit de révolte que nous ne déclarons pas la manifestation et le crions haut et fort pour qu’un maximum de personnes nous rejoignent dans notre lutte. Certes, les flics seront au courant et nous attendrons mais nous espérons être assez nombreux pour pouvoir passer et manifester dans les rues de Lyon librement
C’est se soumettre que de demander l’autorisation à la préfecture pour manifester.
La répression ne nous fait pas peur. Elle ne nous arrêtera jamais !


Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 03 Déc 2008, 12:09
de jean
Surprenante convocation pour un lycéen

Des élèves, professeurs et parents d'élèves du lycée Pablo-Picasso
d'Avion ont demandé hier des explications au sous-préfet de Lens.
Objet : la convocation, par les Renseignements généraux, du président
d'un syndicat lycéen créé en août. Simon Poudroux, aujourd'hui en
Terminale S, était aussi l'un des deux leaders de la contestation qui
a agité le lycée au printemps dernier. Il affirme que son
interlocuteur lui a « très cordialement » expliqué que son engagement
pourrait compromettre son avenir professionnel. « Il a pris l'exemple
de Damien [l'autre leader du mouvement au printemps, devenu
étudiant], en m'expliquant que cela pourrait jouer contre lui dans
les concours de la fonction publique. »
Convoqué au commissariat de Lens, Simon Poudroux s'attendait « à ce
genre d'intimidations voilées », mais c'est en sortant qu'il a « pris
conscience qu'elles étaient choquantes ». La préfecture du Pas-de-
Calais n'a pas encore réagi.

O. A.

20 Minutes, éditions du 03/12/2008 - 06h51
http://www.20minutes.fr/article/278010/ ... nvocation-
pour-un-lyceen.php

Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 09 Déc 2008, 19:53
de Roro
NANTES (Reuters) - Des incidents ont eu lieu mardi à Nantes dans un lycée occupé par des manifestants en lutte contre "la casse de l'Education nationale", a affirmé un porte-parole du recteur de l'académie de Nantes.

Les lycées de plusieurs villes en France ont été bloqués mardi par les manifestants, à l'appel de la Fédération lycéenne (Fidl), pour protester contre la réforme du lycée conduite par le ministre de l'Education Xavier Darcos.

Dans un lycée nantais, "environ 200 jeunes ont pénétré dans les salles de cours, vidé des extincteurs, aspergé des professeurs et des élèves et détruit des manuels scolaires", a affirmé l'académie. Des poubelles ont également été renversées sur la voie publique, et des palettes mises à feu.

"Des intrus, extérieurs au mouvement, ont brisé la vitre d'une supérette pour tenter de la piller", a précisé à Reuters Titouan Nogue, lycéen en grève au lycée Gaspard-Monge, au nord de Nantes.

La fédération lycéenne (Fidl) a de son côté affirmé à Reuters qu'un lycéen avait été violemment bousculé par son proviseur au lycée Récamier de Lyon alors qu'il participait à un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement.

Le syndicat a appelé les lycéens à manifester aux côtés des professeurs ce mercredi, et à de nouvelles mobilisations jeudi dans leurs établissements pour protester contre la suppression de 13.500 emplois dans l'enseignement en 2009.

Guillaume Frouin, avec Clément Guillou à Paris, édité par Yves Clarisse


Des interpellations à Bordeaux, j'ai pas plus d'infos que ça.

Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 11 Déc 2008, 00:08
de Roro
Article de Libé Bordeaux

MANIF - Ambiance électrique, mais sans débordements. Les lycéens étaient encore 2000 à manifester cet après-midi dans les rues de Bordeaux pour la journée nationale d'action de l'Education nationale. Cependant, contrairement à hier, aucun incident n’a été signalé. Partis de la place de la Victoire à 13 heures, après différentes AG ce matin et une tournée des établissements pour tenter de mobiliser les élèves, les petits groupes ont tous convergé vers la place de la République. «Darcos démission», scandaient les élèves. «Nous sommes la jeunesse et nous allons lutter». Très bruyant et très énervé, le cortège était largement encadré de forces de police. De quoi rassurer les organisateurs, qui ne disposait que de quinze personnes pour le service d’ordre, et ne cachaient pas leurs craintes d’être «très vite débordés». «On essaye désespérément d’expliquer que plus il y a de dégâts et moins on nous écoute», souligne notamment la représentante de l’UNL, Juliette Pourtier. «A partir du moment où on reste dans le calme, ce sera une bonne mobilisation», espérait aussi Nina Bouzekri, du lycée Eli Faure.

«Le problème, c’est que comme la mobilisation passe essentiellement par Facebook et par SMS, elle va très vite, mais elle est aussi très difficile à cadrer», pointe Aurélien Olivera, le secrétaire général de la FIDL. «Tout le monde peut se revendiquer l’auteur de tel ou tel mot d’ordre, ou le modifier à sa guise». «On diffuse super rapidement, mais on n’a aucun contrôle», appuie Adli Takkal Bataille, du lycée Max Linder à Libourne. Certaines décisions prises en AG peuvent être contredites par des SMS mis en circulation à peine quelques minutes plus tard. Facile et tentant, du coup, pour les perturbateurs, d'essayer d’utiliser ces failles.
Mercredi, onze interpellations avaient émaillé les rassemblements. D eux lycéens étaient présentés ce matin à un juge pour enfant, pour des dégradations. Et un troisième, âgé de 18 ans, a fait l'objet d'une comparution immédiate pour «violences» contre un policier. Quatre mois de prison fermes ont été requis contre lui.
Pour éviter le ralliement d’environ 300 lycéens de la Rive Droite, où ont eu lieu des incidents au cours des derniers jours, les forces de l’ordre avaient fermé en début de journée, l'accès au pont de Pierre. Le dispositif a finalement été levé vers 14 heures. Et la manifestation a pu avoir lieu dans le calme.
Laure Espieu


Des camarades qui étaient ont rapporté que l'UNEF, la FIDL, SUD et la LCR composé le SO qui était semble-t-il, très compact. Des vitrines ont notamment étaient protégées, et ordre était donné aux manifestants de ne pas marcher sur le trottoir et de suivre la banderole. 10 caisses de flic suivaient le cortège, et pas mal de BACeux dans la manif'. Le pont de pierre était bloqué rive droite et rive gauche par des cordons de CRS.

Des lycéens ont été gazés au lycée Mauriac (rive droite, quartier Bastide) alors qu'une discussion était engagée entre ceux qui voulaient bloquer le bahut et ceux qui voulaient aller en cours, les flics les ont tous gazés.

Concernant "l'agression" de la proviseur du lycée Kastler (Talence), voici ce qu'il s'est passé : un jeune était en train de vider un extincteur, la proviseur et une prof l'ont ceinturé, il s'est donc logiquement débattu, la proviseur est tombé et s'est blessé au genou et a 4 jours d'ITT.

Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 11 Déc 2008, 15:36
de Zion'nar
Lycéen au lycée François Magendie à Bordeaux et actif au blocus depuis mardi 9 décembre, j'ai participé aux manifestations sauvages et à celle de mercredi, organisée par les syndicats. Je tiens à dire que, malgré le silence des médias, les cortèges dans Bordeaux avec le plus de participants circulant dans la ville étaient sans organisation. Mardi et jeudi ont été les jours les plus agités et ou il y a le plus de conflits avec la police. La manifestation organisée à 13h mercredi 10 décembre n'a pas eu un franc succès car beaucoup d'entre nous avaient manifesté le matin, partout dans bordeaux sans réel parcours précis et un peu dans tous les sens :wink: . De plus, le pont de pierre a été bloqué par des barrières anti-émeutes et beaucoup de cordons de CRS pour empêcher la Rive Droite de passer en centre-ville. Bref, la plus grande manifestation à Bordeaux cette semaine est bien certainement celle de jeudi matin, ou pratiquement tous les lycées bloqués se sont rejoints à la place de la Victoire pour aller jusqu'au pont de pierre. Cette fois-ci, les jeunes de rive droite étaient présents car la police n'a pas bloqué le pont, suite à une plainte déposée mercredi dénonçant une atteinte à la liberté d'expression en empêchant le droit de manifester. A vue d'œil, je pense qu'on était bien 5.000 ou 6.000 lycéens !

Au niveau confrontations avec la police, c'est au lycée Nicolas Bremontier que les condés ont décidé de matraquer et sortir la lacrymo, repoussant une tentative de blocus.
Malheureusement jusqu'à aujourd'hui on a parlé que des blocus et de la manifestation organisée par les syndicats de mercredi aux régionales...J'espère vraiment que ce grand rassemblement sauvage de ce jeudi 11 décembre à Bordeaux aura eu un impact !

Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 16 Déc 2008, 21:15
de 'Spleen'Libertad
Mardi 15 décembre, Dijon : environ 900 lycéens vers darcy cette après-midi il me semble. ( on peut me rectifier hein ).
Puis à 4heures, presque tous les lycées sont bloqués ( voire fermés ), beaucoup vienne à De Gaulle. Résultat certains arrivent à sortir en escaladant les grilles, parce que les administratifs voulaient pas céder à ce qu'on sorte, sauf qu'on était bloqué, car les gens des autres lycées ont fait blocus devant le nôtre ! Ensuite on arrive à rattraper la manif' ( il est 4h ), avec les mêmes que ceux qui sont venus bloqués. Une 40-50 aine de De gaulle je pense, peut-être un peu moins. Dans l'ensemble on part à 400-500, on finit à 6h à 100 personnes...
Bonne apreme.
Une petite pensée aux biens-pensants qui nous faisaient des " bouuuuhh " "pas bien " de leur fenêtre, dans leur lycée privé catho.

Re: Lycéens-ennes en lutte

MessagePosté: 18 Déc 2008, 18:35
de Berckman
Retour de la manif parisienne.
Au départ quelques milliers de personnes mais ça a grossi petit à petit.
provoc policière à la fin de la manif qui a coupé la "tête" de la manif du reste de la manif, aidé en cela par le "SO" de l'UNL. environ 3-400 personnes se sont du coup retrouvé bloquées par les flics, ce qui a entrainé qqs bousculades + gazage et matraques. Ils ont fini par ouvrir la nasse au bout d'un moment (de l'autre côté du cordon de flic, une petite centaine de manifestants est restée en solidarité).
Sinon, incidents autour de plusieurs lycées en Seine Saint Denis...