L'université en lutte

Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 16:36

Lyon

Occupation à la fac

Etudiant.e.s, trouvez-vous une occupation !

Fort de nous avoir imposé ses ordonnances, Macron croit pouvoir instaurer tranquillement la sélection en licence et en master, la baisse des APL, les fusions d’universités… Pourtant dans le morne quotidien des facultés, la résistance prend forme.

Après une bouffe collective qui a réuni des étudiant.e.s et des demandeurs d’asile expulsés vendredi dernier, nous avons débuté cette nuit l’occupation de l’amphi C du campus de Lyon II Bron. Alors que les expulsions se multiplient, que la plupart des étudiant.e.s ont abandonné l’idée de lutter, la réappropriation des facs par celles et ceux qui y vivent nous a semblé une nécessité. Cette occupation en est pour nous le point de départ. Une brèche dans la monotonie des études. A la fois lieu de vie et d’organisation, cet espace doit permettre de s’informer, se rencontrer et collectivement réapprendre à lutter. C’est-à-dire se loger, faire à manger pour 100 personnes, préparer des actions, lire et écrire en commun, fabriquer des banderoles, organiser des blocages…

En effet cette ouverture ne tiendra pas si elle reste enfermée dans une salle. Face à des profs résignés et à un gouvernement intransigeant, il nous faut être offensif, rompre le cours normal des choses, perturber l’économie. Dans les facs, les lycées, au taf et sur les places, construisons-nous dans l’occupation, attaquons par le blocage. L’appel national du 22 novembre sera notre point de ralliement, d’ici là nous nous joignons à l’injonction que les aigris de tous bords font à la jeunesse : trouvons-nous une occupation !

Des occupant.e.s de l’amphi C, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16, 4h54 du mat’


https://rebellyon.info/Etudiant-e-s-tro ... tion-18396
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Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 19:37

Appel des organisations de jeunesse : Non à la sélection à l’entrée de l’université !

Depuis la rentrée nous avons été de toutes les mobilisations notamment contre les ordonnances visant à casser le code du travail et pour la défense des services publics.

En plus des ordonnances et de l’austérité qui s’abat sur l’ensemble des politiques publiques, nous avons pris connaissance du Plan étudiants présenté par le gouvernement. Le « plan étudiants », contient un certain nombre de mesures qui menace le libre accès à l’enseignement supérieur de toute une génération, remettant en cause les protections collectives des jeunes.

En effet, sur la base de leur dossier scolaire mais également de l’obtention de diplômes extérieurs tels que le bafa, les bachelier∙e∙s seront désormais sélectionné∙e∙s, trié∙e∙s à l’entrée de l’université. APB donnera désormais trois réponses possibles. Les bachelier∙e∙s qui pourront avoir accès directement à la filière de leur choix, se verront répondre « oui ». Les bachelier∙e∙s à qui l’on imposera des dispositifs pédagogiques tels qu’une année supplémentaire, se verront répondre « oui, si ». Enfin, dans les filières en tension, qui manquent de place, les universités pourront tout simplement répondre « non » et fermer leurs portes à des milliers de jeunes. Pour rappel, ce sont en cette rentrée plus de 160 filières qui étaient en tension, un nombre qui va s’accroitre en raison de l’augmentation continue des effectifs étudiants. A terme, c’est la majorité des filières à l’université qui pourront tout simplement barrer la route des jeunes.

Au lieu de mettre en place un véritable service public de l’orientation permettant aux professionnel∙le∙s de l’orientation d’accompagner réellement les jeunes, des mesurettes sont mise en place : telles que l’instauration de deux semaines d’orientation en terminale.

Au lieu de chercher à ouvrir le champ des possibles post-bac pour l’ensemble des jeunes, au lieu d’investir suffisamment dans les universités et de garantir un revenu pour permettre aux étudiant∙e∙s d’avoir les conditions d’études et de vie leur permettant de réussir, le Gouvernement veut imposer des choix d’orientation aux jeunes, ou pire, refermer les portes de l’Université.

Le Gouvernement a également annoncé sa volonté de contractualiser les relations entre les étudiant∙e∙s et les établissements universitaires. Plutôt que de s’interroger sur les causes d’échec dans l’Enseignement Supérieur, en remettant en cause le manque de moyens et de pédagogie dans les formations universitaires, le Gouvernement fait peser la faute sur les étudiant∙e∙s : ce seraient eux les vrais responsables. En cas d’échec, les étudiant∙e∙s risqueront de perdre des droits aux bourses, une protection sociale essentielle pour les plus précaires.

Nous exigeons l’abandon de toute forme de sélection dans la réforme du premier cycle universitaire, le maintien du cadrage national des droits étudiants que constitue l’arrêté licence et un investissement de 2 milliard d’euros par an pendant 10 ans pour l’enseignement supérieur.

Dans les études ou dans le travail, les jeunes défendent une société qui leur garantisse de nouveaux droits et qui leur permette de bénéficier de conditions de vie digne. Pour lutter contre le chômage, le temps de travail doit être réparti par sa diminution sans baisse de salaire entre tou·te·s et chacun·e doit avoir droit à une protection sociale suffisante, salarié·e·s comme personnes privé·e·s d’emploi. Le CDI doit redevenir la norme, l’accès au droit commun doit être garanti pour tou·te·s. Les jeunes en formation doivent avoir droit à une véritable protection sociale avec un revenu. De plus, les années d’études doivent être prises en compte dans le calcul de la retraite et de l’assurance chômage.

Face à ces attaques, nous appelons l’ensemble des jeunes – lycéen·ne·s, étudiant·e·s, privé·e·s d’emplois, travailleur∙ses – à se réunir, à se mobiliser partout, à s’organiser en assemblées générales, et à participer massivement aux manifestations du 16 novembre à l’appel des organisations syndicales. Nous y serons présent∙e∙s dans des cortèges unitaires communs. Par ailleurs, nous nous retrouverons très rapidement à la suite de cette journée pour poursuivre la mobilisation et définir les initiatives communes que nous pouvons poursuivre.

DIDF Jeunes, Ensemble Jeunes, Jeunes Ecologistes, Jeunes socialistes, JOC, LMDE, Mouvement Jeunes Communistes de France, MRJC, NPA Jeune, Osez Le Féminisme, Réseau jeune du Parti de Gauche, Solidaires Etudiant-e-s, SGL, UEC, UNEF, UNL

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Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 23:18

« Plan étudiant » ou Projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants : une réforme au service du tri social !

Tract de Sud éducation Paris contre le « plan étudiant » instaurant la sélection à l’université

« Plan étudiant » ou Projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants : une réforme au service du tri social !

La fin de l’année scolaire 2016 – 2017 a été marquée par le fiasco total du système d’Admission Post-Bac (APB) : plusieurs milliers de bachelier-es se sont retrouvé-es sans inscription dans une formation d’enseignement supérieur, dont une immense majorité issu-es de la voie professionnelle, ce qui n’est pas anodin.

APB 2016-2017 : que s’est-il passé ?

Rien d’imprévu là dedans. La hausse démographique des années 2000 fait que, chaque année, il y a de plus en plus de bachelier-es : + 200 000 ces dernières années et ils-elles seront à nouveau entre 40 et 50 000 supplémentaires l’an prochain. Pour fonctionner et accueillir l’ensemble de ces bachelier-es, il manque à l’enseignement supérieur l’équivalent de trois universités.

Ouf, un « Plan étudiant » ?

C’est dans ce contexte que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) a annoncé en grande pompe le 30 octobre dernier un projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants. Ce plan prévoit que chaque lycéen-ne puisse faire jusqu’à 10 vœux d’orientation non-hiérarchisés. Deux semaines pendant l’année de Terminale seront consacrées au projet d’orientation. Compilés, ces vœux seront ensuite étudiés par le conseil de classe du second trimestre et le chef d’établissement rendra un avis sur chacun d’entre-eux pour ensuite le transmettre aux établissements de l’enseignement supérieur via une « fiche Avenir ».

Le nombre de places dans chaque formation sera fixé par le recteur. Le tirage au sort et l’algorithme d’affectation automatique sont supprimés, les dossiers des lycéen-nes sont consultés par les équipes pédagogiques des établissements où ils souhaitent étudier.

Leur sélection se fera sur la base des « attendus » fixés pour chacune des formations avec des critères de type : filière de bac, notes dans certaines matières, 5 derniers bulletins de note, lettre de motivation, notes au bac de français, investissement associatif, ou encore suivi d’un MOOC présentant la filière.

Dans les formations sélectives (CPGE, DUT, BTS, écoles…) les réponses possibles aux élèves demeurent les mêmes : Oui, Non, En attente (liste d’attente).
Dans les formations « non-sélectives », les universités vont choisir des élèves qui remplissent ces « attendus ». S’il leur reste des places, elles doivent accepter d’autres élèves, mais en conditionnant leur inscription à l’acceptation d’un parcours pédagogique spécifique, par exemple une année de mise à niveau. L’étudiant-e devra donc faire une espèce « d’année zéro » rallongeant la durée de son cursus universitaire.

Pour les élèves qui n’auront eu aucune place car leurs attendus n’auront pas été jugés bon par les universités demandées, une commission rectorale d’accès au supérieur se réunira chaque semaine pour leur proposer des affectations dès les résultats du bac.
Les universités pourront proposer aux étudiant-e-s des parcours à la carte via les « contrats de réussite pédagogique » : remise à niveau, cursus pluridisciplinaire, accéléré ou accompagné, de durées variables… le tout supervisé par un « directeur des études » par grand champ disciplinaire qui pourra faire évoluer ce contrat de réussite pédagogique.

« Ce plan étudiant est une remise en cause du libre accès à l’enseignement supérieur. Il introduit purement et simplement la sélection à l’entrée à l’université.
Individualiser les parcours c’est établir une concurrence entre les élèves, mettre en place des pré-requis, et donc accentuer encore la sélection sociale et les inégalités.

Non au tri dès le lycée !

Afin de guider les élèves dans leurs choix d’orientation, le projet de loi prévoit la nomination dès décembre d’un second-e professeur-e principal-e dans chaque classe de Terminale. Leur mission est de conseiller les élèves en matière d’orientation, de choix de filières et de compiler leurs vœux pour étude approfondie lors du conseil de classe du second trimestre.

Une partie du travail d’orientation et de sélection reviendrait donc aux collègues enseignant-es des lycées : accompagnement des élèves dans le choix des filières, émission d’avis lors des conseils de classe devenant des conseils d’orientation, etc. En plus de la surcharge de travail que cela impliquerait en terme de travail d’orientation, le rôle des enseignant-es n’est pas de se transformer en auxiliaire de la sélection sociale : nous refusons ce travail de tri !

« Sud éducation Paris appelle les collègues des lycée à refuser d’émettre les avis à la suite des conseils de classe.

Pour un vrai service public d’orientation

Orienter est un métier et nécessite des qualifications spécifiques : c’est le rôle des conseiller-es d’orientation (devenu-es Psy-EN). Pourtant aujourd’hui cette mission est de plus en plus reléguée aux enseignant-es tandis que les conditions de travail des collègues Psy-EN se dégradent : augmentation des missions, baisse du nombre de postes, regroupement et fermeture des CIO et multiplication du nombre d’établissements couverts par un-e Psy-EN.
D’autre part, le projet de loi prévoit la mise en place d’un tutorat des lycéen-nes par… des services civiques !

« Sud éducation Paris revendique des moyens pour un service public d’orientation : réouverture des CIO, embauche de personnels titulaires et formés pour assurer ce travail auprès des élèves.

Des universités sous pression

L’annonce d’un investissement d’1 milliard d’euros à destination de l’ESR est un leurre. Y figurent 450 millions d’euros déjà budgétisés sous forme d’appels à projet : toutes les universités n’en bénéficieront pas, n’y auront droit que celles dont les projets sont en adéquation avec les volontés gouvernementales.

Il reste donc 550 millions d’euros budgétisés sur 5 ans pour accueillir près de 3 millions d’étudiant-es d’ici à 2025 ! C’est totalement insuffisant, d’autant qu’aucune garantie n’existe sur les recrutements de personnels titulaires. Bien au contraire, les contrats précaires, contractuels ou vacataires, se multiplient à tous les étages : personnels techniques, administratifs, enseignant-es et des bibliothèques. Les conditions de travail et d’étude des personnels et des usager-es des universités se sont fortement dégradées ces dernières années.

Ces quinze dernières années, les choix gouvernementaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche sont clairs : l’université doit s’adapter au marché. Il s’agit de peser dans le jeu de la concurrence internationale et de proposer une offre compétitive qui s’intègre au modèle économique. Les regroupements et fusions d’université et les récentes réformes (Master en 2016, ESR en 2013, LRU en 2007, etc.) sont les symboles de cette mise au pas libérale de l’enseignement supérieur. Ces contre-réformes ont déjà des conséquences en terme de sélection sociale : filières sélectives, augmentation des frais d’inscription, etc.

« Les collègues enseignant-es/chercheurs-euses à l’université accompliraient le reste du travail de sélection en examinant un nombre de dossiers incalculables (tous les choix non hiérarchisés devant a priori être examinés !).
Sud éducation Paris les appelle à boycotter les recommandations des conseils de classe, à refuser la mise en place des « attendus » et ainsi à ne pas opérer de sélection à l’Université.

Il est urgent de réagir !

Ce « Plan étudiant » est une attaque de plus contre la jeunesse : baisse des APL, projet de rétablissement d’un service militaire obligatoire d’un an, etc. Cette sélection sociale va permettre de baisser le niveau de qualification de celles et ceux qui sont issu-es des classes populaires et ainsi envoyer des centaines de milliers de précaires sur un marché du travail que Macron s’emploie à déréguler.
Il faut s’opposer massivement et radicalement à cette logique.

« Sud éducation Paris appelle à la tenue d’assemblées générales de tou-tes les personnels et élèves/étudiant-es dans les facs et les lycées afin de décider collectivement la grève et le blocage, seuls à même de faire reculer le gouvernement.

À l’opposé de l’école du tri social, nous revendiquons une école polytechnique pour tou-tes et une université libre, gratuite et accessible à tou-tes, offrant une formation émancipatrice et pluridisciplinaire.


Vous pouvez trouver une version mise en page du tract sur notre site internet http://sudeducation75.org/

https://paris-luttes.info/plan-etudiant ... e-loi-9065
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Re: L'université en lutte

Messagede Pïérô » 19 Nov 2017, 12:44

Réforme de l’accès à l’enseignement supérieur : attention danger

Le 23 novembre à Tours, réunion publique d’information relative aux différentes réformes qui affectent le Baccalauréat, l’orientation post-Bac et le premier cycle de l’université.

Les syndicats de la FSU 37 (SNESUP, SNEP, SNES), SNPREES-FO, Solidaires Etudiants.es de Tours, UNEF-Tours appellent les lycéens.nes, étudiants.es, parents d’élèves, enseignants.es du secondaire et du supérieur à se mobiliser face aux différentes réformes qui touchent le Baccalauréat, l’orientation post-Bac et le premier cycle de l’université.

Le gouvernement veut modifier les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et les modalités d’études après le bac. Il prépare aussi des changements dans le secondaire (à la fois immédiats en termes d’orientation, et à horizon de 3 ans pour le bac qui pourrait ne plus être organisé par séries).

Cette réforme va bien au-delà de la modification du système APB et de la suppression du « tirage au sort » qui intervenait, très injustement mais très marginalement, pour l’accès à certaines filières. Dans les projets du gouvernement, toutes les filières du post-bac (CPGE, BTS et DUT) seraient concernées, à des degrés divers, par la sélection.

Sous le terme (rassurant, mais qui s’y trompe ?) d’« attendus » (prérequis) et la mise en place de capacités d’accueil en Licence, la sélection est introduite pour l’entrée dans le post-bac. Ce changement lourd vient dans le contexte très insatisfaisant d’un enseignement supérieur déjà très sous-encadré et sous-financé, dans lequel l’accès et la réussite des étudiants sont très socialement marqués.
• Améliorer l’orientation et la réussite des étudiant.e.s ?
Le gouvernement met en place la sélection et des capacités d’accueil limitées dans toutes les formations du supérieur.
• Favoriser l’accès de toutes et tous à la formation de leurs choix ?
Les lycéen.nes issu.es des classes sociales les moins aisées seront les premier.es pénalisé.es.
• Soutenir les étudiant.es ?
L’enseignement supérieur reste sous-encadré et sous-financé.

Pour l’accès de toutes les bacheliers.es aux filières post bac et aux établissements de leur choix, parents, enseignants.es du secondaire et du supérieur, venez participer à la réunion publique le jeudi 23 novembre de 17h à 19h. Amphi 4 des Tanneurs.


http://larotative.info/reforme-de-l-acces-a-l-2512.html
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 22 Nov 2017, 08:58

Clash, bulletin lycéen et étudiant d'Alternative Libertaire

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Messagede bipbip » 27 Nov 2017, 15:10

Plan étudiants

Réforme de la licence : le gouvernement instaure des diplômes d’élites et des diplômes poubelles

Parmi de nombreuses mesures, le Plan Étudiants du gouvernement contient une réforme conséquente de la licence. Celle-ci ne se fera plus forcément en 3 ans, mais potentiellement en 2 ou 4 ans, puisqu'il s'agira de valider des « modules » individuels représentant des compétences. C'est un pas de plus vers une université sélective et soumise aux intérêts du patronat.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Refo ... -poubelles
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 27 Nov 2017, 21:55

Fin de la compensation à l’Université, la ministre prise la main dans le sac

de solidaires etudiant-e-s

Fin de la compensation à l’Université, la ministre prise la main dans le sac

Nous pensions tout savoir sur la réforme imposant la sélection à l’entrée de la licence. Malheureusement, le pire est toujours possible, et nous avons eu la surprise d’apprendre que Mme la Ministre comptait supprimer le système de compensation.

Le 16 novembre dernier, la Ministre chargée de l’Enseignement Supérieur recevait les vice-président·e·s des Commissions Formation et Vie Universitaire (CFVU) des Universités dans le but de préciser des éléments de la réforme, notamment la suppression du système de compensation.

La compensation est le système qui permet de valider une Unité d’Enseignement (UE) où l’étudiant·e n’a pas la moyenne en tenant compte de la moyenne globale du semestre. Si l’étudiant·e a plus de 10 en moyenne sur le semestre, il/elle valide l’UE. De même, il existe le même système de compensation entre semestres au niveau d’une année universitaire.

La ministre n’a pas pris la peine d’en informer les organisations étudiantes et reconnaît que cette mesure risque d’être particulièrement impopulaire. En effet, le système de compensation permettait de réussir ses études sans être pénalisé·e par des accidents (on peut être malade le jour du partiel, ne pas avoir compris le sujet alors qu’on maîtrise normalement la matière ; de même, il arrive qu’un semestre ne soit pas bien réussi pour diverses raisons). Il est étonnant que, pour une réforme censée améliorer la réussite, on prenne une mesure qui ne fera qu’augmenter l’échec, notamment des étudiant·e·s précaires. Nous pouvons craindre que des dispositifs similaires comme « l’enjambement » (possibilité de valider des UE d’une année à l’année supérieure) subissent le même sort avec les mêmes conséquences.

Pourquoi cette suppression ? Il faut savoir que la « personnalisation » des parcours promises par le gouvernement correspond en fait à une modularisation des parcours. Cela signifie que les UE qui étaient ici pensées en lien avec les autres au sein des maquettes de formations deviennent indépendantes. La ministre révèle entre autres que les inscriptions pédagogiques ne se feront plus au semestre et à la licence mais à l’UE. Par conséquent, il n’y aura plus de lien entre les UE. De plus, comme la licence ne se fera plus en trois ans mais de deux à quatre ans, les systèmes de compensation deviennent inopérants aussi bien au sein de l’ancien semestre qu’entre « semestres ». En outre, il risque d’apparaître le système qui existe en Espagne : des frais d’inscription non plus à l’année mais à l’UE avec une augmentation si l’étudiant·e a échoué une première fois l’UE.

Voilà un exemple concret où, via la mise en place de dispositifs individuels on s’attaque aux droits collectifs. Ce système de compensation issu des luttes collectives de 2002 contre la réforme Licence-Master-Doctorat donne une garantie à tou·te·s les étudiant·e·s. Les contrats individuels mis en avant par le gouvernement livrent les étudiant·e·s aux caprices des enseignant·e·s et des directions des établissements.

Enfin, nous nous interrogeons sur la méthode employée. La ministre nous avait promis de tout faire dans la transparence et la concertation. Or, cette mesure importante concernant les étudiant·e·s a été décidée sans consulter qui que ce soit. De telles méthodes n’étonnent pas notre fédération, il est cependant dommageable que nombre d’organisations se soit laissées prendre au piège.

Contre la loi Vidal et pour les droits des étudiant·e·s, mobilisons-nous !!!

http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... ns-le-sac/



Réforme du bac et sélection à l’université, le tri social en marche !

Tract de la fédération SUD éducation

Réforme du bac et sélection à l’université, le tri social en marche !

Plan étudiant : qu’est-ce qui va changer ?

- Chaque lycéen-ne pourra faire jusqu’à dix vœux d’orientation non-hiérarchisés. Deux semaines seront consacrées au projet d’orientation en Terminale. Compilés, ces vœux seront ensuite étudiés par le conseil de classe du second trimestre et le/la chef-fe d’établissement rendra un avis sur chacun d’entre eux pour ensuite le transmettre aux établissements de l’enseignement supérieur via une « fiche Avenir ».

- Le nombre de places dans chaque formation sera fixé par le recteur. Le tirage au sort et l’algorithme d’affectation automatique sont supprimés, les dossiers des lycéen-ne-s sont consultés par les équipes pédagogiques des établissements où ils souhaitent étudier.

- Leur sélection se fera sur la base des « attendus » fixés pour chacune des formations avec des critères de type : filière de bac, notes dans certaines matières, cinq derniers bulletins de note, lettre de motivation, notes au bac de français, investissement associatif, ou encore suivi d’un MOOC présentant la filière.

- Dans les formations sélectives (CPGE, DUT, BTS, écoles…) les réponses possibles aux élèves demeurent les mêmes : Oui, Non, En attente (liste d’attente).

- Dans les formations « non-sélectives », les universités vont choisir des élèves qui remplissent ces « attendus ». S’il leur reste des places, elles doivent accepter d’autres élèves, mais en conditionnant leur inscription à l’acceptation d’un parcours pédagogique spécifique, par exemple une année de mise à niveau. L’étudiant-e devra donc faire une espèce « d’année zéro » allongeant la durée de son cursus universitaire.

- Pour les élèves qui n’auront eu aucune place car leurs attendus n’auront pas été jugés bon par les universités demandées, une commission rectorale d’accès au supérieur se réunira chaque semaine pour leur proposer des affectations dès les résultats du bac.

- Les universités pourront proposer aux étudiant-e-s des parcours à la carte via les « contrats de réussite pédagogique » : remise à niveau, cursus pluridisciplinaire, accéléré ou accompagné, de durées variables… le tout supervisé par un « directeur des études » par grand champ disciplinaire qui pourra faire évoluer ce contrat de réussite pédagogique.

Ce plan étudiant est une remise en cause du libre accès à l’enseignement supérieur. Il introduit purement et simplement la sélection à l’entrée à l’université.

Individualiser les parcours c’est établir une concurrence entre les élèves, mettre en place des pré-requis, et donc accentuer encore la sélection sociale et les inégalités.

Non au tri dès le lycée !

Afin de guider les élèves dans leurs choix d’orientation, le projet de loi prévoit la nomination dès décembre d’un second-e professeur-e principal-e dans chaque classe de Terminale. Leur mission est de conseiller les élèves en matière d’orientation, de choix de filières et de compiler leurs vœux pour étude approfondie lors du conseil de classe du second trimestre.

Une partie du travail d’orientation et de sélection reviendrait aux enseignant-e-s des lycées : accompagnement des élèves dans le choix des filières, avis lors des conseils de classe devenant des conseils d’orientation, etc.

Cela impliquerait encore une surcharge de travail. De plus, alors que les PSY-EN donnent des conseils aux élèves, les enseignant-e-s auraient de fait un poids décisionnel dans l’orientation des élèves. Le rôle des enseignant-e‑s n’est pas de se transformer en auxiliaire de la sélection sociale : nous refusons ce travail de tri !

Les conséquences de cette réforme vont être une accentuation du processus de tri social et l’exclusion des classes populaires de l’enseignement supérieur.

Pour un vrai service public d’orientation

Le conseil et l’accompagnement à l’orientation nécessite des qualifications spécifiques : c’est le rôle des conseiller-e-s d’orientation (devenu-e-s Psy-EN).
Pourtant aujourd’hui cette mission est de plus en plus deléguée aux enseignant-e-s tandis que les conditions de travail des collègues Psy-EN se dégradent : augmentation des missions, baisse du nombre de postes, regroupement et fermeture des CIO et multiplication du nombre d’établissements couverts par un-e même Psy-EN. D’autre part, le projet de loi prévoit la mise en place d’un tutorat des lycéen-ne-s par… des services civiques !

SUD éducation revendique des moyens pour un service public d’orientation : réouverture des CIO, embauche de personnels titulaires et formés pour assurer ce travail auprès des élèves.

Des universités sous pression

L’annonce d’un investissement d’un milliard d’euros à destination de l’enseignement supérieur et de la recherche est un leurre. Y figurent 450 millions d’euros déjà budgétisés sous forme d’appels à projet : toutes les universités n’en bénéficieront pas, n’y auront droit que celles dont les projets sont en adéquation avec les volontés gouvernementales.

Il reste donc 550 millions d’euros budgétisés sur 5 ans pour accueillir près de 3 millions d’étudiant-e-s d’ici à 2025 !

C’est totalement insuffisant, d’autant qu’aucune garantie n’existe sur les recrutements de personnels titulaires. Bien au contraire, les contrats précaires, contractuels ou vacataires, se multiplient à tous les étages : enseignant‑e‑s, personnels techniques, administratifs et des bibliothèques. Les conditions de travail et d’étude des personnels et des usager-e‑s des universités se sont fortement dégradées ces dernières années.

Ces quinze dernières années, les choix gouvernementaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche sont clairs : l’université doit s’adapter au marché.

Les collègues enseignant-e-s/chercheurs-euses à l’université accompliraient le reste du travail de sélection en examinant un nombre de dossiers incalculables (tous les choix non hiérarchisés devant a priori être examinés !).

La réforme du Bac, c’est l’adaptation du Bac à une université sélective

Ce projet de loi s’articule enfin aux annonces faites par Blanquer au sujet du Bac. D’une part, le contrôle continu serait renforcé, le contrôle terminal étant réduit à quatre disciplines.

Or, nous savons très bien avec le précédent des lycées professionnels que cela créerait des bacs « territoriaux », et donnerait donc une valeur différente aux bacs de centre-ville et aux bacs estampillés « ZEP ».

D’autre part, le Bac ne serait plus la conclusion des études secondaires, et ainsi le premier niveau de qualification ouvrant à des droits dans le monde du travail, mais il serait la porte d’entrée vers la sélection dans le supérieur. Un bac modulaire qui ouvrirait les portes de telle ou telle filière en fonction des modules validés.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir afin de discuter des modalités d’actions contre ce Plan étudiant qui constitue un recul sans précédents du droit aux études supérieures.


http://www.sudeducation.org/Reforme-du- ... n-a-l.html
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Re: L'université en lutte

Messagede Pïérô » 29 Nov 2017, 22:14

Tours

Samedi 2 décembre 2017, rassemblement à 15h place Jean Jaures

CONTRE LA LOI VIDAL, POUR UNE UNIVERSITÉ DÉMOCRATIQUE

Emmanuel Macron et ses amis du MEDEF ne sont pas seulement obsédés par la casse du code du travail, mais par la casse de tout ce qui permet de près ou de loin un peu de justice sociale.

C’est donc tout naturellement que le gouvernement s’engage dans un processus de casse de l’Université, entamé depuis plus de quinze ans avec notamment la LMD en 2002, la LRU en 2007, la loi Fioraso en 2013, et plus récemment la mise en place de la sélection pour l’entrée en Master. Les conséquences de ces politiques sont bien connues : bâtiments dans un état déplorables, salles de TD et amphis sous-dimensionnés, manque de personnel administratif et d’enseignants et précarisation croissante de ces derniers, budgets alloués à la recherche insuffisant qui mettent en péril la recherche universitaire, etc.

C’est aujourd’hui la Loi Vidal qui va poursuivre cette œuvre, avec au programme l’instauration officielle de la sélection en L1 (renommée piteusement « prérequis attendus »), la fin de la cohérence des licences et les parcours « à la carte » qui vont faire exploser les inégalités entre établissements et étudiants, la fin de la compensation entre UE et semestres, et un transfert de compétences en matière de conditions de bourses aux établissements (ce qui risque de conduire rapidement à un durcissement des conditions pour être boursier-e, affectant les étudiant-es les plus précaires).

Solidaires Étudiant·es Tours appelle donc à un rassemblement, afin d’exprimer haut et fort le refus d’une nouvelle atteinte à l’Université publique et aux droits des étudiant·e


http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article913
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 30 Nov 2017, 15:20

Le suivi de la manifestation étudiante et lycéenne contre la sélection à Paris

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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 04 Déc 2017, 20:38

Des conséquences plus que floues de la réforme de la licence pour les bourses !

Le 16 novembre dernier, lors d’une rencontre avec les Vice-Président·e·s des CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) des universités, la Ministre chargée de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, en plus de signaler la fin du système de compensation, a déclaré que le système de bourse au niveau de la licence sera transformé par rapport au système actuel. Il ne sera plus lié au statut d’étudiant·e mais au « contrat pédagogique » passé entre l’étudiant·e et l’établissement.

Jusqu’à maintenant, les bourses étaient attribuées sur critères sociaux (et non académiques) : revenus des parents, distance entre lieu d’études et domicile parental, nombre d’enfants scolarisés à charge. Ce système de bourses s’applique de la façon suivante : 5 années de bourses au maximum en licence, avec la possibilité d’utiliser deux années de bourses au maximum pour la même année (L1, L2 ou L3), donc aucun redoublement possible de L3 si L1 et L2 ont été redoublées. En master, le système fonctionne sur le même principe : 3 années de bourses au maximum pour les 2 années de master, dont 2 maximum par année (M1 ou M2). Pour l’ensemble du cycle (licence + master), les droits aux bourses sont en tout, non pas de 8 ans (5 + 3), mais de 7 ans maximum : en ayant utilisé 5 années de bourses, on ne pouvait revendiquer que 2 ans de bourses sur le cycle de master.

Cependant, ce système était mis à mal ces dernières années par les politiques des CROUS qui traquent les « fau·x/sses étudiant·e·s » en demandant aux établissements de faire remonter les absences des étudiant·e·s aux partiels, voire aux TD. Cette politique discrimine les étudiant·e·s boursièr·e·s qui doivent travailler ou qui peuvent être absent·e·s pour d’autres raisons (médicales par exemple). Cela est en fin de compte similaire à la politique menée pour toutes les prestations sociales : un soupçon généralisé à l’encontre des plus pauvres.

Mais la ministre veut aller encore plus loin : elle compte « contractualiser » le rapport entre l’étudiant·e et l’université. Par conséquent, tout ce qui est relatif aux absences, examens et validations d’UE ne sera plus réglé par les règlements (arrêté ministériel, règlement des études, règlement des examens, etc.) mais par des contrats, théoriquement différents d’un·e étudiant·e à l’autre, et d’une université à l’autre : cela causera inévitablement de grandes inégalités. Pire encore, la ministre veut que les bourses soit également régies par ce contrat !

La fédération Solidaires étudiant·e·s s’oppose fermement à cette contractualisation et individualisation des parcours étudiants. En effet, ce système laisserait aux établissements et aux CROUS toute latitude pour imposer aux étudiant·e·s les exigences les plus absurdes, comme le nombre d’UE minimum à valider ou l’obligation de présence à toute une série de cours. De plus, des questions demeurent en cas de réorientation au sujet de la conservation du droit à la bourse : si l’on change de « contrat pédagogique » durant notre cursus, pourra-t-on toujours avoir droit à des bourses ? Rappelons qu’avec la modularisation extrême que veut imposer le ministère, une même licence pourra durer de 2 à 4 ans selon le contrat pédagogique signé. Par conséquent, on peut se demander ce que vaudra le droit actuel aux 5 années de bourses : on peut très bien imaginer que sur une licence en 4 ans, un seul redoublement pourrait être autorisé sans perdre son droit aux bourses. La moindre UE ratée pourrait également engendrer la perte des droits de bourses. Pire encore, sur un cycle licence + master qui pourra durer 6 ans (4 + 2), le droit actuel de 7 années de bourses ne pourrait autoriser qu’un seul « plantage » sur tout le cursus. Et ce, alors qu’il n’est pas certain que ce droit de 7 années de bourses ne sera pas sévèrement revu à la baisse à l’occasion de cette réforme !

À noter que notre fédération ne dispose encore ni d’élu·e au Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER), ni au conseil d’administration du Conseil National des Œuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS). Nous n’avons pas non plus été invité·e·s aux concertations du ministère, et nous n’avons pas pu par conséquent poser cette question lorsque nous avons appris le projet des licences de 2 à 4 ans. L’UNEF n’a pour l’instant fait aucun commentaire à ce sujet. Quant à la FAGE, elle a qualifié de victoire le fait que l’année de césure n’empêchait pas de conserver les bourses. Or, l’année de césure s’inscrit sans mal dans le cadre du contrat pédagogique voulu par la Ministre. Leurs élu·e·s au CNESER et CNOUS auraient pu poser la question. Nous les engageons à le faire à l’avenir.

Contre le projet de loi Vidal et pour les droits des étudiant·e·s, mobilisons-nous !

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes


http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... s-bourses/
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 06 Déc 2017, 00:46

Rassemblement « Uniformes hors de nos facs ! »

ÉtudiantEs de l'université Paris 8

jeudi 7 décembre 2017 à Saint-Denis (93)
à 13h, Université Paris 8 - Saint Denis
Hall du bâtiment B1, 2 rue de la Liberté

Contre la présence des forces de l'ordre à un forum de recrutement sur notre campus, nous appelons à un rassemblement le Jeudi 7 décembre à 13h dans le hall du bâtiment B1 de l'université de Saint-Denis.

Le jeudi 7 décembre 2017, l'événement « Jobtrail » est organisé à Paris 8. Il s'agit d'un « forum francilien pour l'emploi dédié aux étudiants et jeunes diplômés ». À cette occasion, l'Université Vincennes-Saint-Denis, en partenariat avec d'autres institutions, accueille divers « jobtrainers » : des représentant-e-s d'associations, d'entreprises et de différentes structures. Parmi la longue liste de présent-e-s, plusieurs structures représentantes des forces armées et des forces de l'ordre : la Police nationale, la Gendarmerie nationale, la Marine nationale et le CIRFA (Centre d'information et de recrutement des forces armées).

Une fois de plus, l'Université Paris 8 ouvre ses portes aux uniformes et aux représentants de l'ordre sécuritaire et militaire d'État.

Une fois de plus, nous dénonçons ce parti-pris et refusons leur présence.

Sur le territoire français, les membres de la police et de l'armée sont très régulièrement responsables de nombreuses violences, et notamment de meurtres : chaque année, les forces de l'ordre françaises tuent plus de quinze personnes. Ce sont en immense majorité des hommes non-blancs issus des classes populaires. Les motifs avancés pour justifier ces meurtres visent toujours à criminaliser les victimes afin d'invoquer la légitime défense et ainsi protéger les flics ou les militaires assassins. Nous pensons cependant que ces meurtres ne sont ni des hasards ni des réponses « légitimes », mais qu'ils s'inscrivent dans la logique même des institutions militaires et policières : défendre les intérêts de l'État français, sur le territoire national ou au-dehors et à contenir, par la force, toute forme de transgression de l'ordre social établi.

Nous sommes malheureusement trop souvent témoins de leur permis de tuer et de leur violence sexiste, comme ces dernières semaines l'ont confirmées. À Sarcelles, un flic a violemment agressé sa compagne qui souhaitait le quitter, la blessant grièvement et tuant trois autres personnes. Suite à cela, la polémique sur l'armement des forces de l'ordre hors service a resurgi : depuis la mise en place de l'état d'urgence, les policiers peuvent garder leur arme même lorsqu'il ne travaillent pas. Interrogé sur ce point après les meurtres de Sarcelles, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a affirmé que « les flics resteront armés, il n'y a pas de problème ». Pour lui, il s'agit simplement de « quelqu'un qui, a un moment donné, déraille totalement ». Pourtant, ces féminicides perpétrés par les forces de l'ordre sur leurs conjointes ou ex-conjointes ne sont pas rares : depuis la rentrée, plusieurs policiers s'en sont pris à leur compagne, avec leur arme. Dans le contexte actuel de dénonciation des violences faites aux femmes, il n'est pas possible de fermer les yeux sur ces agressions et ces meurtres sexistes.

Nous refusons que des institutions qui forment leurs membres à tuer et les protègent quand ils le font puissent avoir un droit d'accès à l'université.

Enfin, nous dénonçons la logique d'insertion par le travail dans laquelle s'inscrit cet événement. Penser l'Université uniquement en termes de débouchés professionnels est une mutation néolibérale de l'institution scolaire qui se plie ainsi aux lois du marché. Nous réaffirmons notre volonté que la fac soit un espace d'apprentissage, de partage de savoirs, de rencontres et d'échanges, épargné par les injonctions capitalistes.

L'Université Paris 8 d'hier ne s'est pas construite sur ces valeurs marchandes et militaristes, celle d'aujourd'hui ne devrait pas y céder !

Le campus de notre université n'a pas à être le lieu de propagande de la force armée de l'État, sous quelque forme qu'elle se présente : policière ou militaire. Depuis toujours, ces institutions servent la structure raciste, sexiste, bourgeoise et coloniale de l'État français par le maintien d'un ordre social inégalitaire. Nous refusons que la fac soit la vitrine respectable d'un discours sécuritaire et guerrier : flics et militaires hors de nos facs !

C'est pourquoi nous demandons l'annulation pure et simple de la venue, et de toute autre forme d'intrusion dans la fac des représentants des forces de l'ordre. Si la Direction devait maintenir la présence de ces institutions dans l'espace universitaire, nous emploierons les moyens nécessaires pour l'empêcher. Nous appelons donc toutes les personnes qui le souhaitent à se joindre à nous le jour de ce forum, afin de veiller à ce qu'aucun flic ou militaire ne puisse venir recruter d'étudiant-e.

RDV le 7 décembre 2017 à 13h dans le hall du bâtiment B1.

Des étudiantEs


https://paris-luttes.info/communique-un ... ris-8-9168
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 14:34

Une conférence sur la pensée critique qui se termine par une tentative de censure, des menaces, et finalement l’intervention de la police, tout ça dans une Université publique.

Tentative de coup de force : Que se passe-t-il à Lille-III ?

Une conférence sur la pensée critique qui se termine par une tentative de censure, des menaces, et finalement l’intervention de la police, tout ça dans une Université publique.

Ce jeudi 7 décembre au sein de la faculté Lille-III, nous étions une centaine de personnes à assister à la conférence d’Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie : « Inventer une pensée "dysfonctionnelle". Politique, savoir, écriture ».

La conférence se déroule normalement, et doit prendre fin sur quelques questions du public. Arrive celle d’un étudiant, questionnant Geoffroy de Lagasnerie sur la possible manière de lutter face aux nouvelles mesures dans les universités. On est dans le thème après tout.

Doigt d’honneur à l’assemblée

À ce moment précis, à la stupéfaction générale, un homme intervient brutalement pour prendre le micro et couper la parole de l’étudiant. Cet homme, c’est Philippe Vervaecke, premier vice-président de l’université et vice-président du conseil d’administration de Lille-III. Pas n’importe qui, pas un vulgaire vigile. Mais il ne parvient pas à prendre le micro, et descend furieux, en tendant un doigt d’honneur à l’ensemble de la salle ! Il vient même s’immiscer à la table des conférenciers et tente de prendre le micro ! On assiste à une scène délirante !

Les conférenciers, bien conscients de ce qui est en train de se passer, refusent de lui laisser la parole, et lui demandent de quitter la tribune. Il refuse. L’ambiance est tendue. Loin d’avoir fini son numéro, il invite Edouard Louis, au creux de l’oreille, à « venir s’expliquer dehors »... Puis quitte la tribune, pour taper frénétiquement sur son téléphone. Il est en train de faire venir les flics.

La conférence prend fin. Des étudiantes et étudiants appellent à tenir une assemblée générale contre les nouvelles mesures de sélection, mais aussi contre le climat sécuritaire qui règne dans l’université. Quelques heures avant la conférence, une tribune signée par des enseignantes et enseignants-chercheurs et doctorant.es est publiée sur Médiapart : « Pas de place pour la police à l’Université ! » https://blogs.mediapart.fr/reseau-nord- ... universite.

Vigiles et maîtres-chiens

Nous quittons la salle,mais des maîtres-chiens nous attendent à la sortie. Un vigile pousse un étudiant à terre. Les chiens aboient, grognent. Nous apprenons qu’un certain nombre de personnes ont été interdites d’entrée à la conférence. Les vigiles, sur ordre de Philippe Vervaecke, ont bloqués l’accès à un certain moment. Nous quittons l’université, comme halluciné.es. Concernant l’assemblée générale, elle est expulsée par des flics en tenue de combat !

Ce 7 décembre, il s’est passé des choses très graves à l’université Lille-III, qui sont le fait d’un premier vice-président d’université. Que ce passe-t-il vraiment à Lille-III ? Est-ce encore une université ou une caserne ? Un lieu d’émancipation ou d’oppression ? Nous soutenons évidemment l’ensemble des étudiantes et étudiants qui subissent la surenchère sécuritaire et libérale à Lille-III, mais également dans toutes les universités. Nous dénonçons la répression visant les étudiantes et étudiants qui s’organisent pour faire face à la casse de l’université que le gouvernement Macron est en train de mettre en place avec la sélection en licence, la fin de la compensation des UE, ou encore la réforme des statuts des universités.

Antoine (AL Valenciennes)


http://www.alternativelibertaire.org/?Q ... -a-Lille-3
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 18:18

Réformer les universités par ordonnances

Le gouvernement compte réformer les universités… par ordonnances !

Dans le projet de loi « Pour une État au service d’une société de confiance », présenté en conseil des ministres ce lundi 27 novembre, un cavalier législatif s’est glissé. Il s’agit de l’article 28, qui porte sur le statut des universités fusionnées et des regroupements d’universités et d’établissements (ComUE). L’article donne au gouvernement la possibilité de réformer par ordonnance les statuts des ComUE et des établissements fusionnés. Son intention est bien de casser les cadres supposés rigides des universités (comme par exemple leur fonctionnement « démocratique » ?). Cette mesure se place ainsi dans la continuité de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche de 2013, dite « loi Fioraso », à laquelle notre fédération s’était déjà opposée.

Que prévoit ce fameux article 28 ? La possibilité d’expérimenter des nouveaux statuts. Les établissements qui procéderont aux regroupements pourront toujours conserver leurs personnalités morales pour une durée de dix ans. Ces statuts, dont on peut craindre qu’ils ne resteront pas expérimentaux très longtemps, feront voler en éclat les libertés académiques, les derniers restes de démocratie et de collégialité, et l’ensemble des droits des enseignant·e·s chercheu·r/se·s, des personnels et des étudiant·e·s.

Nous avons comme exemples concrets les statuts des futures universités issues des fusions de Paris 5 et Paris 7, ou de Lyon et de Saint-Étienne. Actuellement discutés au sein de ces établissements, ils anticipent l’ordonnance. Qu’y trouve-t-on, en lieu et place de conseils et de directions majoritairement élus ? Un Conseil d’Administration constitué de 50 % de non-élu·e·s, la disparition du Conseil Académique transformé en « Sénat académique » sans grand pouvoir, une autocratie accrue du/ de la président·e qui pourra nommer les directeurs/rices de composantes (auparavant élu·e·s), plus grande précarité des membres du personnels… La liste est longue.

Quelles conséquences pour nous, étudiant·e·s ? Tout nous porte à croire que l’argent n’irriguera plus que quelques filières (la médecine par exemple), et que d’autres seront fermées ou mutualisées, notamment celles qui ne rapportent pas immédiatement comme les Sciences et Humaines et Sociales, ou les sciences fondamentales – comme nous l’observons déjà dans nombre d’universités ayant déjà fusionné. De plus, certain·e·s pensent qu’il faut mutualiser encore plus les diplômes à l’échelle d’une ComUE. Par conséquent les étudiant·e·s pourront se retrouver avec un cursus sur plusieurs universités. Demain, il sera considéré comme normal de devoir se déplacer entre plusieurs villes pour pouvoir suivre son master.

À moyen terme, cela pose la question de la différenciation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en France. L’objectif du gouvernement – dans la droite ligne de ceux qui l’ont précédé – consiste à diviser les universités françaises entre :
celles d’excellence, universités dites « de recherche », concentrant les doctorats, les masters et les filières prestigieuses comme la médecine ou le droit ;
les autres, des « collèges universitaires », dont le rôle sera de mailler le territoire et de délivrer des diplômes bac+3 « professionnalisants » ne permettant pas de poursuivre ses études.

On retrouve déjà ce schéma au sein de l’Université Paris-Saclay, annoncé le 25 octobre dernier par Emmanuel Macron en personne. À ne pas douter, ces statuts expérimentaux constitueront un accélérateur au sein des ComUE et des universités pour arriver à ce résultat.

La sélection en master imposée fin 2016, le système d’appel à projet dans le cadre des Programmes d’Investissement d’Avenir (PIA), la volonté d’avoir des licences modulables et professionnalisantes, des parcours divers « notamment » d’excellence au sein des mentions de celles-ci, la probable réforme du statut des enseignant·e·s-chercheu·r/se·s vont exactement dans ce sens.

Le gouvernement a annoncé un an de concertation pour prendre en compte l’avis de tous les acteurs de l’Enseignement Supérieur. Si ces concertations sont de l’acabit de celles des ordonnances cassant le code du travail ou celles pour la loi renforçant la sélection à l’entrée de l’université, alors on peut d’ores et déjà considéré que le projet du gouvernement est arrêté.

Pour Solidaires étudiant·e·s, seule une mobilisation des étudiant·e·s et du personnel des universités pourront sauver le service public de l’Enseignement Supérieur. Nous exigeons le retrait de l’article 28 de cette loi, et appelons à un renforcement de la démocratie dans les établissements d’enseignement supérieur.

Solidaires étudiant·e·s


http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... donnances/
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 20:06

Plan Vidal : Toujours la sélection, toujours non  !

Ils en avaient parlé, ils l’ont fait, et en sont fiers. Le lundi 30 octobre le Premier ministre et les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont présenté leur «  Plan étudiant  ». Un plan concernant l’entrée dans les études supérieures, basé sur un renouvellement du système d’admission postbac (APB).

Sous ses airs de réformes favorables à l’avenir des étudiant.es, le Plan étudiant (ou Plan Vidal, du nom du ministre de l’Enseignement supérieur) présenté par le gouvernement le 30 octobre n’est autre que la mise en place d’une réelle sélection. L’obtention du baccalauréat ne suffira plus pour accéder à l’enseignement supérieur. Il faudra à présent compter sur toutes les notes du cursus lycéen ainsi que sur des potentielles activités extra-scolaires pour correspondre aux prérequis imposés par les différentes filières. Des critères de sélection, hiérarchisant les diplômes, les écoles, les étudiant.es... Le gouvernement nous rassure en affirmant que le droit d’accès des bachelières et bacheliers à l’enseignement supérieur est garanti, mais ce droit ne peut être pris au sérieux uniquement s’il est accompagné d’un financement permettant notamment l’ouverture de nouvelles classes et l’embauche de nouvelles et nouveaux enseignants et lycéens.

Une sélection cachée

Au delà de cette sélection le plan insiste sur le suivi des lycéen.nes lors de leur année de terminale. Par exemple avec l’intégration de deux semaines dédiées à l’orientation ou encore la mise en place de deux «  professeurs principaux  » accompagnant les élèves tout au long de l’année. Chapeau l’artiste  ! Mais comment assurer ce suivi sans le budget pour financer la surcharge de travail qui va suivre  ? Le système APB actuel a en effet mis plus de 50 000 étudiant.es sur le carreau à la rentrée 2017, mais cela ne doit pas servir de prétexte pour mettre en place la sélection. Par ailleurs le projet de «  remise à niveau  » à l’entrée en licence est une hypocrisie qui cache la sélection, même si dans l’absolu l’idée est juste pour soutenir l’accès de toutes et tous les lycéens. Nous dénonçons donc l’hypocrisie de ce dispositif et nous réclamons une véritable ouverture de l’enseignement supérieur à toutes et à tous, sans aucune sélection et pour cela, un budget permettant réellement de financer la formation des étudiant.es. Les syndicats Solidaires Étudiant.es et Unef ont d’ores et déjà dénoncé le recul social que représente cette réforme.

Une réponse organisée

Reste maintenant à construire concrètement, aux côtés des lycéen.nes et des enseignant.es, le rapport de force qui obligera le gouvernement à revoir sa copie, en commençant par allouer aux universités les budgets nécessaires à leur fonctionnement et à l’accueil de toutes et tous les étudiants, sans sélection  ! La casse de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, comme celle du Code du travail, découle d’une même logique. Elle nécessite une même réponse, celle de la grève et de la rue.

La commission jeunesse d’Alternative libertaire

http://www.alternativelibertaire.org/?P ... s-non-7568
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 23:51

Mobiliser contre le « plan étudiants » !

mobilisations le 12 décembre

Appel commun des fédérations CGT, FO, FSU, SUD éducation, Solidaires étudiant-e-s, UNEF et UNL

Alors même que les personnels, étudiant·es et lycéen·nes prennent connaissance du contenu du projet de réforme du premier cycle universitaire et commencent à se mobiliser, le gouvernement fait le choix du passage en force et de la précipitation. Un certain nombre de mesures sont mises en place avant même l’adoption de la loi. Le plus emblématique est la saisie du CSE sur des décrets avant même l’étude de la loi par l’Assemblée Nationale.

Dans les universités les budgets proposés aux conseils d’administration prévoient la gestion des demandes d’affectation, les modules de mise à niveau, la définition des « attendus » et celle des capacités d’accueil des filières. Dans les lycées la mise en place du·de la 2e professeur·e principal et des nouvelles mesures d’orientations sont mises en œuvre à marche forcée.

De toute évidence, cette précipitions va mettre en difficulté immédiate les bachelier·es, leurs familles, les personnels des lycées et des universités. Mais ce sont aussi les établissements et les formations du supérieur qui seront en difficultés : comment définir le nombre de dossiers acceptés au vu des capacités d’accueils en prévoyant les désistements de candidat·es qui auront formulés dix vœux non hiérarchisés ?

Ce ne sont pas les annonces budgétaires qui vont permettre une amélioration de la situation, le budget est loin d’être à la hauteur des ambitions affichées. Sur le milliard annoncé à destination de l’Enseignement supérieur étalé sur cinq ans, 450 millions d’euros étaient déjà budgétisés à travers le Grand plan d’investissement qui se fera sous forme d’appels à projets privant de facto une partie des universités de ce financement. Il ne reste que 500 millions d’euros sur 5 ans pour accueillir près de 3 millions d’étudiant·es d’ici 2025, ce qui est largement insuffisant. Aucune garantie n’existe sur les recrutements d’enseignant·es et de personnels techniques, administratifs et de bibliothèques pour accueillir l’ensemble des étudiant·es attendus, faire baisser les effectifs des cours en TD et en amphi, améliorer les conditions de travail des personnels de universités très dégradées ces dernières années.

Cette réforme remet en cause le principe de libre accès à l’université qui garantit à chaque jeune titulaire du baccalauréat de pouvoir continuer ses études. Sans oser le dire, le gouvernement met en place une véritable logique de sélection dans tout l’accès aux études supérieures. Nous tenons à rappeler que le nombre de PSY EN qui sont les personnels qualifiés pour orienter les élèves est nettement insuffisant et qu’en ce moment même c’est bien le gouvernement qui prend la responsabilité de fermer des Centres d’Information et d’Orientation. En prévoyant que le conseil de classe de terminale examine les vœux du·de la lycéen·ne et participe à un avis formulé par le·la chef·fe d’établissement, cela revient à faire des enseignant·es en lycée des acteurs de la sélection.

Les fuites organisées dans la presse et les déclarations du ministère de l’éducation sur une refonte du lycée font preuve d’une accablante cohérence avec nos analyses du projet de réforme du premier cycle post-bac et de la mise en place des « prérequis » ou « attendus ». Se dessine une réduction des matières sujettes à un examen ponctuel, une introduction très importante du contrôle continu, une modularité des cursus des lycéen·nes et des examens de spécialité avancés dans l’année pour permettre leur prise en compte dans les dossiers d’admission post-bac. Ces annonces constituent manifestement la volonté de remettre en cause le baccalauréat comme diplôme national reposant sur des épreuves nationales, terminales et anonymes et comme premier grade universitaire.

Nos organisations réaffirment :
la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier·es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
L’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac et du plan « étudiants » qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun·e au supérieur.

Nos organisations confirment leur volonté de construire dans la durée la mobilisation nécessaire pour exiger le retrait des projets gouvernementaux.

Elles invitent les personnels de Education nationale, de l’Enseignement supérieur, les étudiant·es, lycéen·nes et parents d’élèves à se réunir en assemblée générale pour définir les formes de leur mobilisation.

Elles soutiennent les mobilisations qui s’organiseront le 12 décembre, jour de présentation du projet de loi à l’Assemblée Nationale. Elles appellent les personnels, les étudiant·es, les lycéen·nes, en particulier de la région parisienne, à organiser les délégations qui se rassembleront devant l’assemblée nationale à 12h.



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