L'université en lutte

Re: Mouvement dans les facs ?

Messagede Roro » 09 Déc 2008, 12:30

AG inter-tout (étudiant(e)s de toutes les facs de Bordeaux, profs, personnel, chercheurs...) à Bordeaux 1 Bâtiment A. Arrêt Tram B Bethanie.
La Nature n'a fait ni serviteurs ni maitres, c'est pourquoi je ne veux ni commander ni recevoir d'ordres.
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L'université en lutte

Messagede Nico37 » 19 Jan 2009, 23:41

Etablissements des participants à la coordination nationale du 22.01.09


19 janvier 2009
Ci-dessous la liste des établissements de rattachement des personnes ayant pris contact, sur l’adresse email coordination.nationale.220109@shesp.lautre.net avec les avec les organisateurs de la Coordination Nationale des Universités qui se tiendra le 22 janvier 2009 à Paris 1. Cette liste est en cours d’élaboration. Certains oublis peuvent avoir été commis, merci de nous les signaler. Merci à toutes les universités, établissements, instituts et UFR de nous faire parvenir le plus vite possible les contacts des participants qui viendront à cette première rencontre de mise en place de la coordination nationale.

La liste sera actualisée régulièrement d'ici à jeudi.

Université Paris 1
Université Paris 13
Université de Lyon 1
EHESS
Université de Paris 13
Université de Reims
Université de Paris 3
Université de Franche-comté
Université Paris 5
Université Versailles St Quentin
Ecole Centrale de Marseille
Université d'Orléans
Université de Bourgogne
Université Montpellier 3
Université de Paris 10
Université de Rouen
Université Paris 12
Université Paris 11
Université Paris 5
Université de Dijon
Paris 8
Université de Lille1
Université de Picardie

Membres du Conseil National des Universités (CNU)

Associations : "Sauvons l’Université" et "Sauvons la Recherche"

Sociétés Savantes : SFDES (Société Française des Seiziémiste)


A tous les personnels de l’Université de Strasbourg

A la suite de l’Assemblée Générale du 10 décembre 2008 un collectif composé d’une
vingtaine de personnes appartenant à notre communauté scientifique (chercheurs, enseignantschercheurs,
ingénieurs, techniciens et administratifs de l’universités, du CNRS et de l’INSERM) a
rédigé un Appel à défendre les valeurs de l’Université et de la Recherche. Cette initiative transcende
les disciplines comme les appartenances syndicales ou politiques. Elle vise à rassembler le plus
largement possible. L’Appel de Strasbourg sera très bientôt le support d’une pétition nationale à
destination de l’ensemble des chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels et étudiants des
universités françaises et de tous les organismes de recherche car nous croyons que seule une très large
mobilisation nous permettra de faire enfin entendre aussi bien nos refus que notre force de proposition.
Il est important que notre communauté se reconnaisse dans cet Appel, le signe et le diffuse largement.
Assemblée Générale de tous les personnels de l’UdS le mardi 20 janvier à 10h (lieu précisé
ultérieurement)


Appel de Strasbourg
Pour une réforme concertée de l’Université, de l’Enseignement et de la Recherche

Au moment où les trois universités de Strasbourg, de leur propre initiative, se rassemblent
pour former le plus grand établissement universitaire de France, nous, chercheurs, enseignantschercheurs
et personnels de la nouvelle Université de Strasbourg et des organismes de recherche,
lançons un appel solennel au gouvernement et aux ministères dont nous dépendons pour qu’ils
mettent fin à leur entreprise aveugle de destruction de l’enseignement supérieur et de la
recherche.

Scientifiques, nous ne sommes en aucun cas hostiles à une réforme concertée. Au lieu de cela
notre gouvernement prend prétexte d’une prétendue urgence pour faire l’économie de la réflexion et
du débat. Il persiste à nier notre expertise et nos propositions - celles faites, par exemple, lors des Etats
généraux de la recherche en 2004 ont été largement ignorées. Il ne respecte pas la collégialité des
décisions en usage dans notre communauté depuis fort longtemps. Nous tenons à rappeler que le
développement des connaissances et la transmission des savoirs sont les missions fondamentales de
l’Université : elles ne sauraient être soumises à des considérations uniquement utilitaires, ni être mises
en cause au nom de l’harmonisation européenne et d'un modèle entrepreneurial inadapté aux
exigences universitaires.

La réforme LMD (Licence-Master-Doctorat) a conduit à une refonte complète des cursus dont
le bilan n’a pas été tiré. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) instaure
une présidentialisation excessive du pouvoir dans les universités. Des organismes de recherche comme
le CNRS ou l’INSERM sont démantelés. Les IUT - dont personne ne contestait l’efficacité - sont
menacés. Certaines bourses attribuées au mérite sont supprimées sans aucune explication. Les
nouveaux contrats doctoraux ne masquent pas la misère des moyens.

Et voici que le ministère de l’Enseignement supérieur rend public un projet de décret qui
modifie d’une manière fondamentale le statut des enseignants-chercheurs en privant ceux-ci de leur
indépendance intellectuelle. Voici que les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement
supérieur exigent un bouleversement de la formation et du recrutement des enseignants du secondaire
dans un texte bâclé, confus et autoritaire, instituant des masters « métiers de l’enseignement » dans des
délais irréalistes et dans des conditions qui affaibliront sensiblement la qualité de la formation des
futurs professeurs, tout en rendant celle-ci plus longue et plus coûteuse pour les étudiants : l’année de
stage rémunérée est supprimée. Voici enfin que les valeurs républicaines et laïques sont remises en
cause par la reconnaissance internationale, à l’initiative de notre ministère des Affaires étrangères, des
diplômes délivrés par les instituts catholiques.

Les moyens promis ne suivent pas et les réductions de postes se confirment. L’objectif
commun à toutes ces réformes menées dans la précipitation et sans concertation est de permettre des
économies à court terme, sans souci du capital ainsi bradé. Elles conduisent aussi à une réduction du
temps consacré à la recherche. Cette réalité est aggravée par une avalanche de procédures d’évaluation
dont les excès, largement dénoncés, mobilisent des moyens considérables et nous détournent de nos
missions fondamentales : la recherche et l’enseignement.

Il est grand temps que le gouvernement nous entende : nous lui demandons instamment de
suspendre sans délai l’ensemble de ces réformes pour ouvrir enfin un grand débat national sur
l’Enseignement et la Recherche dont les principaux acteurs ne soient pas exclus, y compris les
jeunes chercheurs et les étudiants dont l’inquiétude est aujourd’hui aussi profonde que la nôtre. Nous
lançons un APPEL à toutes les universités françaises et à toutes les institutions de recherche afin
qu’elles unissent leurs voix pour une coordination nationale des actions à même de défendre les
valeurs républicaines de liberté et de laïcité du monde de l’éducation, de la science et de la recherche.

Pétition nationale en ligne à partir du mercredi 14 janvier : http://appeldestrasbourg.unistra.fr

Initiateurs de l’Appel :
ARBO Agnès (Maître de Conférences, Lettres latines) ; AUZET Anne-Véronique (Professeur,
Géographie, UMR 7507) ; BONNAREL François (Ingénieur de recherche, UMR 7550) ; BOYER
Jean-Daniel (Professeur Agrégé de Sciences Economiques et Sociales, UMR 7522) ; CLEMENT
Céline (Maître de Conférences, Psychologie) ; CREMEL Gérard (Chargé de recherche, INSERM U
575) ; GENTON Bernard (Professeur, Etudes anglaises et nord-américaines) ; GRENOUILLET
Corinne (Maître de Conférences, Littérature française) ; HUYGHE Christine (Chargée de Recherche,
UMR 7501) ; JASMIN Nadine (Maître de Conférences, Littérature française) ; JUHEM Philippe
(Maître de Conférences, Science Politique, UMR 7012) ; MAILLARD Pascal (Professeur Agrégé,
Littérature française) ; MARQUER Bertrand (Maître de Conférences, Littérature française) ;
NEVEUX Olivier (Maître de Conférences, Arts du Spectacle) ; REVERZY Eléonore (Professeur,
Littérature française) ; WALLER Roselyne (Maître de Conférences, Littérature française, IUFM) ;
WERLY Patrick (Maître de Conférences, Littérature Comparée).

Premiers signataires de l’Université de Strasbourg :
ANCORI Bernard (Professeur, Directeur de l'IRIST, ancien Vice-président de l'ULP) ;
BOURGUINAT Nicolas (Maître de Conférences IUF, Sciences historiques) ; BUGEAUD Yann,
(Professeur IUF, Mathématiques, UMR 7501) ; DEBARRE Olivier (Professeur IUF, Mathématiques,
ULP, puis Paris VII depuis septembre 2008) ; DUBOIS Vincent, Professeur IUF, Sociologie et science
politique, UMR 7012) ; HARTMANN Pierre (Professeur, Littérature française, directeur de l'Ecole
doctorale des Humanités) ; HURSTEL Françoise (Professeur Emérite de Psychologie clinique) ; LE
BRETON David (Professeur IUF, Sociologie, UMR 7043) ; MONSONEGO Georges (Physicien,
ancien Professeur de l’ULP) ; PELLAT Jean-Christophe (Professeur, Linguistique française, ancien
Doyen de l’UFR des Lettres) ; PETIT Pierre (Directeur de Recherche, Physicien, CNRS/ICS, UPR
22) ; PFEFFERKORN Roland (Professeur, Sociologie, Directeur d'Institut, UMR 7043) ;
SCHNEDECKER Catherine (Professeur IUF, Linguistique française, Responsable de l’EA1339) ;
UTARD Jean-Michel (Professeur, Sciences de l'Information et de la communication, UMR 7012).
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede L'autre facteur » 20 Jan 2009, 00:26

C'est pas parce que la coordination se réunit le 22 qu'il y a une lutte qui a démarré. J'ai vu qu'il y avait Montpellier 3 d'inscrit dans la liste des facs, et il n'y a pas encore eu d'AG :) . Du coup, ce ne seront pas des mandatés d'une fac en lutte :wink:
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Nico37 » 20 Jan 2009, 00:32

L'autre facteur a écrit:C'est pas parce que la coordination se réunit le 22 qu'il y a une lutte qui a démarré. J'ai vu qu'il y avait Montpellier 3 d'inscrit dans la liste des facs, et il n'y a pas encore eu d'AG :) . Du coup, ce ne seront pas des mandatés d'une fac en lutte :wink:

Il me semblait que c'était clair qu'il s'agissait des personnels (enseignants) et pas des étudiants, non :?:

Université Grenoble 3 occupée par étudiants et précaires :

Grenoble, le 19 janvier 2009.

Dans l'après-midi du 19 janvier 2009, des étudiantEs et précaires ont pris possession d'une partie des locaux de l'université Stendhal (Grenoble 3).

Cette occupation, appelée et organisée par le Comité de Mobilisation des EtudiantEs et Précaires des universités grenobloises, constitue la première étape dans la construction d'un mouvement de grève sur le Campus.

Par cette action, il s'agit pour nous, de dénoncer et de faire front à la politique anti-sociale et sécuritaire mise en œuvre par le gouvernement Fillon et le Chef de l'Etat.

Cette politique fait chaque jour des ravages au sein de la société française : destruction totale du système éducatif français de la Maternelle à l'Université, casse du système de Santé, démantèlement du Service Public et la politique raciste à base de rafles d'étrangers. La répression violente des mouvements sociaux est le préalable à la mise en place de cette société libérale. Nous ne sommes pas surpris par le niveau important de répression des luttes de l'année 2008 (étudiante, lycéenne…), la fin de la franchise universitaire et par l'exercice des lois antiterroristes qui sont de véritables lois scélérates à nos yeux. Ces mesures servent à garantir l'ordre sécuritaire, seul cadre aux yeux des puissants de l'épanouissement de la domination du Marché.

Sur ce registre, Michèle Alliot Marie n'a rien a envié à Raymond Marcellin ou Michel Poniatowski. Une fois de plus, la même paranoïa sécuritaire est à l'œuvre.

Nous ne plierons pas face à la répression qui nous attend. Elle ne fera que renforcer notre détermination et ne pourra en aucun cas remettre en cause notre combat.

A cette société autoritaire et fascisante que l'on nous propose, nous ripostons par la réappropriation de notre lieu d'études.

Cette base est celle sur laquelle nous projetons de propager la lutte. Nous nous battrons pour que l'Education change radicalement de nature. Qu'elle soit réellement émancipatrice, qu'elle soit intégralement gratuite et égalitaire, la reproduction sociale à travers les études n'ayant que trop durée. Que l'Education soit au service des individus et de la Société, non plus au Service des entreprises et des marchands

Pour réaliser ces objectifs, l'occupation de notre université est nécessaire. Elle a pour ambition de devenir un lieu d'échanges et de rencontres (par le biais des Assemblées Générales, de débats, de conférences, de projections…), de vie (cuisine, dortoirs…) et également de lutte.

Enfin, nous appelons l'ensemble des travailleurs, des chômeurs, sans-papiers, étudiants et lycéens à s'organiser en vue d'une lutte massive et à reproduire notre exemple partout où cela est réalisable. Afin de réussir la journée de mobilisation du 29 janvier 2009 et de construire la Grève Générale qui fera enfin plier ce gouvernement.

Et, ainsi, bâtir sur une base égalitaire, sociale et solidaire, la Société de demain.

Vive la lutte !
Vive la Grève !
Nous ne paierons pas votre crise !

Le Comité de Mobilisation des EtudiantEs et Précaires en lutte.

Contact : presse.okupstendhal@laposte.net


Royaume-Uni: les universités ont perdu au moins 250 millions de livres avec la crise

Les universités britanniques ont perdu au moins 250 millions de livres de fonds capitalisés (endowment), suite à la crise économique, estime le Guardian. Une enquête réalisée par le journal auprès des 20 membres du Russell group (universités prestigieuses, axées sur la recherche) montre que presque toutes connaissent déjà des pertes qui se chiffrent en millions.

Les universités de Cambridge et Oxford, dont les fonds ont été évalués, au mois de juillet, respectivement à 907 et 680 millions de livres, sont "les plus grosses perdantes", indique le journal. "Oxford attend toujours de savoir si elle va récupérer les 30 millions de livres qu'elle a investi dans les banques islandaises." De même, Cambridge y avait placé 11 millions de livres. Les fonds de Cambridge ont déjà "plongé de 84 millions de livres" dans la première moitié de l'année 2008, avant même que la crise soit au plus fort. Pour le journal, c'est le signe que "le pire est encore à venir". Steve Large, le directeur financier de King's College London, prévoit que les fonds des universités britanniques pourraient avoir chuté de 15% depuis juillet.
Même s'ils sont nettement inférieurs à ceux des universités américaines, les "endowments" prennent de plus en plus d'importance pour les universités britanniques. Oxford et Cambridge ont d'ailleurs lancé des campagnes pour lever 1,25 et 1 milliard de livres de dons pour dynamiser leurs fonds capitalisés.

4% DE DÉFICIT POUR 2008-2009

Ces pertes arrivent à un moment où les universités doivent faire face à des "hausses de salaires et de factures sans précédents", parallèlement à des "coupes budgétaires du gouvernement" - "les pires en 25 ans". La BBC parle même de "déficit potentiel" pour les universités. En coûts réels, il est prévu "un déficit de 4%" dans l'enseignement supérieur pour l'année 2008-2009, "en partie à cause d'une pénurie de 2 milliards de livres dans le financement de la recherche et du coût élevé du personnel".
"Si le Royaume-Uni veut rester l'un des premiers du monde en terme d'enseignement supérieur, il faut continuer à investir dans ses universités", alerte UKK, la CPU anglaise. "Améliorer la stabilité d'enseignement supérieur bénéficiant à tout le monde".

Sources:
-Guardian du 12 décembre 2008
-BBC news du 10 décembre 2008
Modifié en dernier par Nico37 le 20 Jan 2009, 11:58, modifié 1 fois.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Vilaine bureaucrate » 20 Jan 2009, 04:00

à Paris, le 20 janvier: journée de mobilisation nationale pour les universités- grève des enseignants.

14H devant le ministere de l'enseignement sup'

Forme de mobilisation des profs': la rétention des notes: une forme de greve administrative.

source l'UNEF.


Mardi 20 janvier : journée de grève des cours et des examens

L’organisation, le 20 janvier, d’une journée nationale d’action et de grève dans l’enseignement supérieur est en cours de discussion (dans le cadre de l’intersyndicale nationale du supérieur et de la recherche). Mais, que cela soit ou non décidé au niveau national, les enseignants de Paris 1 retiennent le principe d’une journée de grève.


Jeudi 22 janvier à 12h : Assemblée générale des personnels de Paris 1.

Jeudi 29 janvier : grève des cours et des examens dans le cadre de la journée nationale de manifestation organisée par toutes les confédérations et fédérations syndicales.

Par le même vote, le principe de la constitution d’une coordination sur Paris 1 a été adopté en accompagnement de ces rendez vous. Celle-ci comprendra deux représentants de chacune des organisations syndicales présentes sur Paris 1 et de trois représentants des enseignants non syndiqués (Elisabeth Cudeville, Pascale Dubus et Maria Stavrinaki). Les organisations syndicales étudiantes sont également invitées à y participer. La composition définitive de cette équipe de coordination sera communiquée très rapidement.

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article1263
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Roro » 22 Jan 2009, 02:42

AG des personnel BIATOS prévue demain à Bordeaux 3 à 12h30. Le même jour AG des étudiants (des profs devraient y participer) à 14h30 amphi B200 (ou B400 me souvient plus...).

Mardi 27, l'UFR de Lettres banalisera la journée (les cours n'auront pas lieu, remplacés par des débats), AG inter-UFR de 12h30 à 14h30 Amphi A 700. 15h30, plusieurs ateliers auront lieu : Quel université voulons-nous? ; Discussions sur la LRU et ses conséquences sur l'université ; Discussions autour du processus de Bologne ; Discussions sur les réformes en ce qui concerne les enseignants-chercheurs et les réformes de la masterisation.

A noter que les UFR de Géographie, d'Histoire de l'art et des Pays Ibériques ont déjà tenu des AG d'UFR d'informations, avec banalisation des cours sur la journée.

Des étudiants ont également fait part du fait que certains profs signalent déjà de la nécessité d'assister à ces AG, ou qu'ils pourraient eux-même (les profs) rentrés en grève.

A suivre...
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Olé » 24 Jan 2009, 00:10

A Dijon le 29 sera un tournant, je pense. Donc j'peux pas trop m'avancer.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Nico37 » 24 Jan 2009, 13:00

La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions suivantes :

___________

Motion n°1 :

La coordination nationale réunissant ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppression d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.

Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :

1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré

l’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée : le 2 février 2009 l’université s’arrête.

Unanimité moins 3 voix contre

___________

Motion n°2 :

La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.



___________

Rappel :
Coordination Nationale des Universités (22/01/08) - Première réunion du jeudi 22 janvier à 11h à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. La Coordination Nationale des Universités est réunie à l’initiative de la coordination de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne qui rassemble des non syndiqués et des représentants de l’UNSA, CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNEF, FSE et SUD.

Les représentants nationaux de la plupart des syndicats sont présents.


UNIVERSITÉS (46)

Université de Bordeaux 3
Université de Bourgogne
Université de Clermont Ferrand II
Université de Caen
Université d’Evry
Université de Franche-comté
Université du Havre
Université de Lille 1
Université de Lille 2
Université de Lyon 1
Université de Lyon 2
Université de Lyon 3
Université Paris 1
Université Paris 3
Université Paris 4
Université Paris 5
Université Paris 6
Université Paris 7
Université Paris 8
Université Paris 10
Université Paris 11
Université Paris 12
Université Paris 13
Université de Paris Ouest Nanterre
Université du Maine (le Mans)
Université de Marne-la-Vallée Paris-Est
Université Montpellier 3
Université de Nantes
Université d’Orléans
Université de Picardie
Université de Poitiers
Université de Provence
Université de Toulouse 1
Université de Toulouse 2
Université de Toulouse 3
Université de Tours
Université de Rennes 1
Université de Rennes 2
Université de Reims
Université de Rouen
Université de Saint-Étienne
Université de Strasbourg
Université Technologique de Compiègne
Université Versailles St Quentin
EHESS
Ecole Normale Supérieure

ASSOCIATIONS (7)

Collectif pour la Défense de l'Université
Qualité de la Science Française (QSF)
Collectif des enseignants précaires
Défense de l’université (majoritairement juristes)
SAGES (PRAG, professeurs ENSAM et PRCE)
Sauvons l’Université (SLU)
Sauvons la Recherche (SLR)


SOCIETES SAVANTES (3)

Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC)
Sociétés Française des Seiziémistes (SFDES)
Société Française d'Etude du XVIIIe


Des membres du CNU participent à la Coordination Nationale des Universités


Menace de grève dans les universités à partir du 2 février (Coordination)

PARIS, 22 jan 2009 (AFP) - La Coordination nationale des universités a annoncé jeudi appeler à une grève "illimitée" dans les universités à partir du 2 février si le gouvernement n'a pas retiré d'ici-là le projet modifiant le statut des enseignants-chercheurs et la réforme de la formation.

"Si le ministère ne retire pas, sans préalable, le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs (et) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré, l'Université française se mettra en grève totale, reconductible ou illimitée le 2 février", selon la motion adoptée à l'unanimité moins trois voix contre.

En "condamnant" la "politique d'affaiblissement structurel" du supérieur et de la recherche et "la précarisation des personnels de toutes catégories", cette Coordination "exige" aussi "le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d'emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient toutes les mobilisations en cours".
Elle s'est réunie jeudi en assemblée générale à l'université Paris-I.

Selon les organisateurs, étaient présents des membres de 46 des 85 universités françaises, des représentants de plusieurs sociétés savantes, d'associations comme Qualité de la science française (QSF), Sauvons la Recherche (SLR) ou Sauvons l'Université (SLU) et des chercheurs précaires.
Des représentants de plusieurs syndicats étaient également présents.

Quand il a lancé, dans la matinée, "il faut que l'Université s'arrête le 1er février", le porte-parole de SLU Jean-Louis Fournel a été vivement applaudi par les quelque 200 personnes présentes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, préparé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, doit concrétiser le transfert de la gestion de leurs carrières aux universités.

Lors de l'assemblée générale, ses opposants ont dénoncé les risques que leur soient imposées davantage d'heures d'enseignement et les possibilités d'arbitraire de la part des présidents d'universités.

Ils veulent en outre que le Conseil national des universités (CNU) conserve son rôle actuel dans la gestion des carrières, et jugent de façon générale que leur statut risque de perdre son caractère national.

"Ce qui est historique, c'est l'immense consensus dans l'Université" contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs, "je n'ai pas vu ça en 20 ans", a commenté à l'AFP Paolo Tortonese, de Qualité de la science française (QSF).

L'universitaire en veut pour preuve que cette opposition va des syndicats de gauche Snesup-FSU ou Sud-Education, traditionnellement revendicatifs, au
syndicat AutonomeSup, classé à droite, ou au collectif Défense de l'université, créé à l'université Paris-II, faculté traditionnellement de droite.

AutonomeSup comme le Snesup ont d'ailleurs aussi appelé à une grève lundi 26 janvier, tandis que les enseignants-chercheurs devraient participer en nombre à la grève organisée jeudi 29 janvier, journée d'actions interprofessionnelle.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Nico37 » 25 Jan 2009, 16:41

La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités.

Communiqué du Collectif PAPERA

jeudi, 22 janvier 2009 / Collectif PAPERA

Aujourd'hui 22 janvier s'est tenue une assemblée historique d'un grand nombre de représentants (environ 300) d'universités, de départements, de sociétés savantes, de groupes liés à l'enseignement supérieur et la recherche.
L'opposition aux contre-réformes de l'ESR fait l'unanimité de l'ensemble des personnels toutes tendances politiques et syndicales confondues. Un représentant du collectif PAPERA a participé aux débats. Nous sommes intervenus sur la précarité comme élément transversal à l'ensemble de l'ESR, des étudiants aux professeurs d'universités, des BIATOSS/ITAs aux doctorants, ATER et vacataires, des organismes de recherches à l'université.
La précarité des acteurs de l'ESR s'installe et se renforce actuellement : pourtant ces précaires sont l'avenir. La masterisation et la modification du décret 1984 concernent aussi les précaires : ces deux "réformes" sont des usines à précarisation de l'enseignement du secondaire (potentiellement avec des précaires de l'ESR) pour la première et de l'ESR pour l'autre (avec le recours à des vacataires et CDDs pour compenser la modulation de service).

Très clairement, il se dégage du communiqué issu de l'assemblée de ce jour que la précarité préoccupe ses participants. Néanmoins la titularisation massive des précaires de l'ESR n'est pas une revendication première, ce n'est pas une revendication du tout. Explicitement, si « négociation » il devait y avoir, cette préoccupation passera à la trappe avec les problèmes de précarité des non-statutaires. Notre représentant a clairement rappelé que les précaires qui constituent une part croissante des personnels ne se mobiliseront pas pleinement contre les réformes si cette précarité n'est pas au c?ur des revendications. Rappelons que la masterisation ou les modifications du décret relatif aux enseignants déjà en poste précarise l'ensemble de la communauté de l'ESR.

Nos motions :

a.. La suppression des annulations des postes de chercheur, d'enseignant-chercheur et de BIATOSS/ITA, ainsi que du nombre d'allocations de thèses (contrat unique doctoral maintenant).
b.. La conversion des chaires d'excellence en postes statutaires.
c.. L'augmentation des contrats uniques doctoraux pour compenser les pertes d'inscription en thèse dues à l'obligation sine qua none d'obtention de contrat doctoral pour s'inscrire à l'Université.
Le collectif PAPERA continuera à se battre pour que les motions, les communiqués et autres revendications portent la précarité comme préoccupation principale de l'ESR.

Le collectif PAPERA

http://www.collectif-papera.org
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Roro » 27 Jan 2009, 18:42

Plus de 1000 étudiant(e)s présent(e)s lors de l'AG d'aujourd'hui à Bordeaux 3 ainsi qu'une cinquantaine de profs et de personnel.

Pas mal d'interv' sur la masterisation, la réforme des enseignants-chercheurs... Puis on est passé aux modalités d'action...

J'ai jamais rien vu d'aussi mou !

En vrac :

-Grève administrative votée (en gros les élu(e)s vont démissionner)
- rétention des notes des examens
-Cortège universitaire pour jeudi.

Le blocage a été évoqué, refusé en bloc par les enseignants et les étudiants.

Le seul point intéressant a été que les enseignants vont peut-être se mettre en grève à partir de lundi 2 février. Ils ont déjà décidé de faire grève jeudi (et tout indique que cette grève sera massive) et de banaliser la journée sur tout le campus de Bordeaux 3. Mais (et là vous allez rire, comme j'ai rit), lors de la réunion du comité de mobilisation, un des profs, parlant de la grève du lundi 2 février, nous a dit "il faudra qu'on voit avec les collègues lors d'une AG du personnel). En gros, la grève du 2 février n'aura probablement jamais lieu...

Je sait pas où va ce mouvement, mais s'il continue comme ça, ça promet rien du tout.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Parpalhon » 27 Jan 2009, 19:00

Roro a écrit:Plus de 1000 étudiant(e)s présent(e)s lors de l'AG
:shock: wow eh ben bravo !! Chez moi on est très loin de ce chiffre :confus:



Roro a écrit:J'ai jamais rien vu d'aussi mou !
:roll: là idem

Roro a écrit:un des profs, parlant de la grève du lundi 2 février, nous a dit "il faudra qu'on voit avec les collègues lors d'une AG du personnel". En gros, la grève du 2 février n'aura probablement jamais lieu...
exactement pareil à l'UPPA .... mais malgré ça les profs ont l'air de quand même plus se bouger que les étudiants

Roro a écrit:Je sait pas où va ce mouvement
dans le mur ? :mrgreen:


:arrow:
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Nico37 » 28 Jan 2009, 00:59

Ce que je veux dire aux enseignants-chercheurs


Valérie pécresse ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Al’heure où l’université française avance et se réforme d’une manière inédite, il est indispensable de garder à l’esprit ce qui fonde l’Universitas : des femmes et des hommes, qui ensemble, engagent leur savoir et leur passion au service des étudiants. Chercher et enseigner, chercher pour enseigner : les deux missions des universitaires sont conjointement constitutives de l’université du XXIe siècle dont le défi est de faire de la connaissance non seulement un instrument d’émancipation et d’insertion de nos jeunes, mais aussi l’arme de la victoire de notre pays dans la bataille mondiale de l’intelligence.

Alors c’est vrai, nous demandons beaucoup aux enseignants-chercheurs… et la reconnaissance de l’Etat se devait d’être à la hauteur de la tâche. C’est chose faite. Les jeunes maîtres de conférences verront, en 2009, leur salaire revalorisé entre 12 % et 25 %, les carrières seront accélérées à la fois par le doublement des taux de promotion d’ici à 2011 et une grille de rémunération plus favorable, la prime de recherche, comme celle de responsabilité pédagogique, pourra atteindre jusqu’à 15 000 euros par an. Voilà un premier gage de confiance que les enseignants-chercheurs ont trop longtemps attendu. Mais ce qu’ils attendaient plus encore, c’était davantage de liberté : la liberté de concrétiser leurs projets pédagogiques et scientifiques. Une liberté qui elle, n’a pas de prix, mais une condition : la responsabilité que porte l’université de conduire à la fois une recherche et un enseignement de qualité.

Et là aussi, après une large concertation avec l’ensemble de la communauté universitaire, le gouvernement a fait le pari de la confiance. La loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités de 2007 donne à l’université l’autonomie qu’elle réclamait. L’autonomie, c’est la possibilité pour le conseil d’administration de chaque université de conduire un véritable projet d’établissement. Or une politique scientifique et de formation cohérente implique une capacité de recrutement libérée des pesanteurs administratives et pour l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’établissement une capacité d’initiative plus grande, ouverte aux enjeux sociaux, économiques et culturels du monde d’aujourd’hui. Encore faut-il que ces derniers puissent faire valoir la diversité de leurs compétences et être reconnus pour chacune d’entre elles : enseignement et recherche bien sûr, mais aussi direction d’équipe ou d’UFR, formation à distance, encadrement de stages…

C’est pour prendre en compte cette diversité que le gouvernement a décidé de réformer le décret qui régit le statut des enseignants-chercheurs en permettant la modulation de leur service en fonction de leur dossier d’évaluation établi tous les quatre ans par le Conseil national des universités (CNU) et dans le cadre d’une charte nationale de la modulation qui sera annexée au contrat de chaque établissement. Pouvoir libérer du temps de recherche à des moments décisifs de leur parcours professionnel est une opportunité dont les enseignants-chercheurs français ont besoin. Leur recherche en sera vivifiée et la qualité des savoirs transmis à nos étudiants améliorée. Les enseignants-chercheurs qui, pour une durée déterminée, s’investiront davantage dans des activités pédagogiques ou administratives, pourront, eux, bénéficier de primes de responsabilité pédagogique significatives et de la reconnaissance du service rendu à l’université par des possibilités nouvelles de promotion.

Car il appartient désormais aux conseils d’administration des universités d’assurer la promotion de l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’établissement contre 50 % d’entre eux aujourd’hui. C’est une condition indispensable à une gestion des ressources humaines qui tient mieux compte à la fois de la qualité professionnelle et des attentes de chacun. Alors, j’ai entendu les interrogations ou les craintes qui s’expriment, celles du «localisme» ou de sous représentation de certaines disciplines. C’est pourquoi, j’ai tenu à ce que les promotions décidées par les conseils d’administration se fassent dans la plus complète transparence. Ainsi, leurs décisions devront être systématiquement motivées et les enseignants-chercheurs classés par le CNU et non promus par leur université pourront faire valoir leur dossier de promotion auprès d’une instance nationale de réexamen.

Nous prenons toutes les garanties pour qu’une nouvelle éthique fonde l’autonomie gagnée par la communauté universitaire dans la conduite de son propre destin. Les enseignants-chercheurs sont les principaux garants d’une université qui rayonne et remplit l’ensemble de ses missions de service public. «Professer, c’est s’engager», écrivait Jacques Derrida dans l’Université sans condition. L’heure est venue de reconnaître pleinement cet engagement à la fois individuel et collectif, de faire confiance à l’université et aux universitaires.


Non, Madame la ministre


isabelle This Saint-Jean professeur à l’université Paris-XIII, présidente de Sauvons la recherche.

Madame la ministre, nous ne voulons pas du projet de modification du décret de 1984 qui régit le statut des enseignants-chercheurs et permettrait ainsi la modulation de leur service d’enseignement ! Ce refus n’est pas celui d’une communauté figée dans son conservatisme, récusant a priori toute réforme mais celui d’une communauté qui a organisé en 2004 des Etats généraux et dont vous avez systématiquement négligé ou dévoyé les propositions.

Non, Madame la ministre, vos réformes ne résoudront en rien les problèmes des universités, mais ne feront que les aggraver.

Ces problèmes ? Encadrer nos étudiants comme nous devrions le faire. Leur offrir un nombre d’heures comparable à celui des élèves des classes préparatoires. Ne plus les entasser dans des amphithéâtres bondés. Leur assurer un suivi plus individualisé. Et amplifier notre effort de recherche alors que notre service d’enseignement est bien plus lourd que celui de nos collègues dans les autres grands pays de recherche et que les tâches administratives que nous devons assumer s’accroissent. Pour les résoudre, il aurait fallu un plan pluriannuel de l’emploi scientifique. Mais votre choix a été tout autre : diminution des recrutements, remise en cause de nos statuts, généralisation des emplois précaires et, comme les présidents d’universités vous l’ont vertement rappelé, moyens mis à la disposition des universités et de la recherche publique très insuffisants.

A effectifs constants, ce décret se traduira pour la plupart d’entre nous par un alourdissement de notre charge d’enseignement. Joint à une politique de primes et à des promotions à 95 % décidées au niveau local, il se traduira par la perte de l’autonomie des universitaires. Il suscitera une mise en concurrence malsaine des enseignants-chercheurs qui se fera au détriment de leur coopération, indispensable tant dans les équipes pédagogiques que dans les laboratoires, et finalement nuira à leurs étudiants et à leurs recherches. Il se traduira aussi par la perte de leur autonomie, ce projet soumettant les enseignants-chercheurs à l’arbitraire des décisions des présidents d’université. Autonomie qu’une «charte nationale» censée moraliser ces modulations - à ce jour une vague promesse -ne pourra garantir. Votre politique encourage le recours massif à des personnels précaires dont le nombre ne cesse d’augmenter, remettant ainsi en cause leur indépendance à l’égard des pouvoirs économiques et politiques et détournant de nombreux jeunes de nos métiers. A ce titre, elle est dangereuse, injuste et inefficace.

Non, Madame la ministre, et vous le savez, ce refus ne vient pas d’une minorité d’extrémistes. Il n’émane pas d’un personnel mal informé ou manipulé, pas plus qu’il ne s’agisse d’un refus partisan. La colère monte chaque jour davantage au sein de la communauté universitaire. Partout manifestations et assemblées générales se multiplient, des pétitions sont massivement signées et surtout phénomène exceptionnel dans notre milieu, l’un après l’autre les départements votent la grève : refus de rendre les notes, de tenir les jurys et même de démarrer les cours du second semestre. Les conseils centraux des universités, le Bureau de la conférence des présidents d’université et les trois quarts des membres de la conférence du Conseil national des universités ont eux aussi demandé le retrait de cette réforme !

Il ne s’agit pas là de réflexes corporatistes. Nous nous battons pour des valeurs. Celles de la connaissance, que vous revendiquez aujourd’hui et que pourtant vous n’avez cessé de mettre à mal. Pour la réussite de nos étudiants. Pour nos futurs collègues. Et chercher à nous faire taire, en reculant sur des points mineurs sans rien céder de l’essentiel ne résoudra pas la crise.

Nous vous demandons de retirer ce projet ! Nous demandons un moratoire sur les réformes dans la recherche et l’université afin qu’une réflexion soit menée sur l’ensemble du dispositif de l’enseignement supérieur et de la recherche, avec tous les personnels et les étudiants, leurs élus et leurs instances représentatives, afin de remettre en son cœur leurs finalités premières : la création et la diffusion de connaissances nouvelles.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede bajotierra » 28 Jan 2009, 10:56

Pas mal d'interv' sur la masterisation, la réforme des enseignants-chercheurs... Puis on est passé aux modalités d'action...

J'ai jamais rien vu d'aussi mou !


Tu m'étonnes ces gens se regardent le nombril pendant que un milliard de personnes crévent de faim , si leur " masterisation " était préservée ils resteraient donc chez eux ?
Bah , c'est bien le style des élites grandiloquentes qui nous ont ammené dans cette situation .......

Aprés ce quil ya de positif là aussi c'est que ce sont les piliers du sytéme qui sont donc sapés etcela va dans le sens de la décomposition du Pouvoir . .
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Nico37 » 28 Jan 2009, 22:42

Communiqué Sud Etudiants a écrit: Tous ensemble, défendons le service public d'enseignement supérieur et de recherche

Ce jeudi 22 janvier se sont rassemblés plus de 220 délégués de 46 universités ainsi que des représentants de SLU (Sauvons l'Université) et SLR (Sauvons la recherche). Cette coordination nationale universitaire avait pour première cause les attaques faites aux statuts des enseignant-e-s chercheurs/euses, consécutives à la loi LRU, ainsi que la mise en place de la réforme de « mastérisation » des concours d'enseignement. Elle a appelé à la rétention immédiate des notes (grève administrative) et à la non remontée des maquettes des masters des concours d'enseignement.

Ces revendications font notamment échos aux revendications actuelles des étudiant-e-s qui se réunissent en assemblées générales dans de nombreuses universités, en refusant notamment la dévaluation de nos formations (à travers les conséquences du plan licence, mais aussi le rapport Jolion concernant l'avenir des masters, la « mastérisation » des concours d'enseignement et le contrat doctoral unique).

De plus, elles entrent aussi en résonance avec le second axe revendicatif des étudiant-e-s, enseignant--e-s et des lycéen-ne-s : le refus des coupes budgétaires qui sont actuellement opérées dans le domaine éducatif par le gouvernement. En effet, ce sont plus de 11.000 postes qui sont supprimés cette année dans l'éducation, et près de 900 dans l'enseignement supérieur et la recherche, alors que l'Opération Campus laisse de coté 71% des universités

Mais les résistances sectorielles ne suffisent pas, face à ces attaques qui s’accélèrent.

En effet ce même jeudi 22 janvier, Sarkozy a dit « C’est pour cela que nous mettons progressivement les universités autonomes au centre du dispositif de recherche et d’innovation et que les organismes de recherche doivent opérer leur transformation en agences de moyens. ». Ce discours montre bien la volonté gouvernementale de soumettre la recherche publique aux pouvoirs économiques au détriment de l’intérêt général.

En effet, la logique de privatisation de l'Université s'inscrit de plus en plus dans la réalité avec les applications de la LRU et l'opération Campus.

Les étudiant-e-s et salarié-e-s de l'Université montreront dès le 29 janvier qu'ils/elles sont déterminé-e-s à entrer dans une lutte, durable si nécessaire, pour défendre et améliorer leurs conditions d'études.

Face à cela, les tentatives de communication de Sarkozy et de son staff de collaborateurs/trices (Pécresse, Hirsch, Descoings & co), qui ont reçu ce vendredi quelques lycéen-ne-s et les organisations étudiantes corporatistes, resteront vaines.

Considérant que ces deux « réformes » (casse des statuts et « mastérisation » des concours de l'enseignement) s'inscrivent dans la
logique de privatisation de l'enseignement supérieur enclenchée depuis la LRU ;

Considérant que le discours de Sarkozy est une déclaration de guerre aux chercheurs et aux fondements de la recherche publique ;

Considérant qu'il est de la responsabilité de tous les acteurs de l'Université et de la recherche (enseignants, chercheurs, étudiants, IATOS) de participer activement à la journée interprofessionnelle du 29 janvier afin de construire les bases d'un mouvement massif de rejet de la privatisation de l'Université et de la recherche

La fédération SUD Étudiant et la fédération Sud Éducation appellent à poursuivre, partout où c'est possible, la grève après le 29 janvier et invitent les étudiants, les enseignants et les personnels à se mobiliser pour la défense de l'enseignement supérieur sur la base d'assemblées générales de l'ensemble de la communauté universitaire

Mobilisons nous le 29 janvier dans la recherche et l’enseignement supérieur, en participant massivement aux manifestations, construisons la suite du mouvement en initiant et en participant à des assemblées générales.
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Re: L'université de nouveau en lutte !

Messagede Olé » 29 Jan 2009, 22:35

A dijon j'dirais bien 500 personnes à l'AG organisée de "façon démocratique" par les profs et autres. Donc ils annoncent la couleur " ici il n'y a pas de chez, on fonctionne démocratiquement" et l'ag commence.
5 profs avec micro en bas de l'amphi qui font toute l'AG, puis les étudiants ont droit à 10 mn de questions. Enfin on a la chance de pouvoir voter des "représentants" qui vont partir pour paris ( surement se boire un verre avec le ministre).
Perso j'ai quitté l'AG avant la fin. à suivre...
Olé
 

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