L'université en lutte

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Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 14:24

Aix-en-Provence. La mobilisation s’organise contre le Plan Étudiants

Après deux assemblées générales la semaine dernière, une à Aix-en-Provence et une à Marseille, la mobilisation contre le Plan Étudiants s'organise à Aix-Marseille Université. Une AG s'est réunie ce mardi sur le pôle de la faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences humaines, suivie d'un rassemblement devant le rectorat à Aix-en-Provence pendant qu'une délégation était reçue. Une nouvelle AG aura lieu ce jeudi 14 décembre à 12h30 sur le pôle Saint-Charles à Marseille.

En cette journée de mobilisation nationale contre le Plan Etudiant, la mobilisation s’organise et s’intensifie sur les différents pôles et facultés d’Aix-Marseille Université malgré le calendrier serré imposé par le gouvernement et la semaine de révision instaurée avant les partiels. Cette assemblée générale était à l’initiative de l’intersyndicale. À la fin de l’AG, l’ensemble des participant·e·s s’est rendu devant le rectorat afin d’accompagner et de soutenir la délégation reçue par le recteur.
Étaient donc présent·e·s et sont intervenu·e·s les représentant·e·s du collectif DESIRS, de l’UNEF, de la JC, de Sud Education, du SNESUP, de FO et de la FSU.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Aix- ... -Etudiants
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Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 20:06

Toulouse

Université Jean-Jaurès : les personnels votent la grève et demandent la démission du président
Les personnels de l’Université Toulouse Jean-Jaurès, réunis en assemblée générale mercredi 13 décembre, ont voté, à l’unanimité moins deux voix, la grève à partir de jeudi 14 décembre, à 8 heures. Ils s'opposent au projet de fusion/intégration des universités Toulouse 2 et Toulouse 3, de l'INP et de l'Insa, ils dénoncent le déni de démocratie du conseil d'administration de mardi 12 décembre, et pour la défense des conditions de travail des personnels et les conditions d’études des étudiants.
... https://www.ladepeche.fr/article/2017/1 ... ident.html


Contre la fusion
Réunis à 200 en AG, les travailleurs de la fac du Mirail votent la grève
Après la magouille électorale du Président de l'université, mardi, lors du CA pour entériner le projet de fusion qui avait été rejeté par l'ensemble de la fac, la riposte se prépare !
... http://www.revolutionpermanente.fr/Reun ... t-la-greve
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Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 21:58

Rennes. La rue d’Antrain bloquée par une mobilisation

À 11 h 30, des lycéens, étudiants et syndicats se sont rassemblés devant le rectorat de Rennes pour protester contre la sélection à l’entrée des universités.

Ce mardi, à 11 h 30, environ 80 lycéens, étudiants et syndicats se sont mobilisés devant le rectorat de Rennes pour protester contre la sélection à l’entrée des universités. Vers 11 h 50, des lycéens ont déplacé des poubelles pour empêcher les automobilistes et les bus de passer, au niveau du 96, rue d’Antrain.

... https://www.ouest-france.fr/bretagne/re ... on-5441465
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Messagede bipbip » 16 Déc 2017, 18:31

Non à la sélection !

Sélection à l’Université : le Snesup appelle au boycott du plan Vidal

Le Snesup-FSU, syndicat des enseignants du supérieur, rappelle que la loi sur la sélection à l'Université n'est pas encore votée et appelle à boycotter l'organisation et la mise en place de la sélection à l'Université. Il enjoint les étudiants et les enseignants des lycées à faire de même.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Sele ... plan-Vidal
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 16 Déc 2017, 19:25

Appel "La sélection n’est pas la solution"

La fédération SUD éducation ne partage pas l’ensemble des positions portées par ce texte. Cependant, comme il s’inscrit dans la construction de la nécessaire mobilisation unitaire contre le "Plan étudiants" et la sélection à l’université, la fédération SUD éducation a décidé de signer cet appel et de le relayer.

Voici la liste des premiers collectifs signataires :
Département de sociologie de Limoges, ANCMSP (Association nationale des candidat-e-s aux métiers de la science politique), Collectif Approches Critiques et Interdisciplinaires des Dynamiques de l’Enseignement Supérieur (ACIDE), acides.hypotheses.org, Sauvons l’Université, SNCS-FSU de Jussieu, Collectif des doctorant.e.s mobilisé.e.s pour l’Université Paris.

Une pétition en ligne a été lancée ici : http://chn.ge/2AeuDwR

La sélection n’est pas la solution !

Quels que soient les euphémismes dont on la pare (« prérequis », attendus »…), la nouvelle grande réforme de l’ESR projetée n’est autre qu’une sélection pure et simple qui frappera en premier lieu les élèves des classes populaires et petites classes moyennes en leur interdisant à plus ou moins brève échéance d’aller à l’université dans la filière de leur choix après le baccalauréat. Quelle est-elle concrètement ? Ni plus ni moins que la suppression de la liberté de s’inscrire dans l’établissement de son choix pour les lycéen-ne-s, ainsi que le conditionnement de leur inscription à l’examen de leur dossier (« cohérence » du « projet de formation », de ses acquis et ses « compétences » avec les caractéristiques de la formation ; sélection des dossiers au regard d’une liste de critères établie par filière disciplinaire au niveau national et déclinée localement, imposant certains contenus de formation aux admis-es sous condition ; imposition d’une orientation aux étudiant-e-s dont les choix n’auraient pas pu être satisfaits). Comment parler de « choix » des lycéen-nes quand ceux-ci seront soumis aux décisions des universités ?

Cette sélection à l’entrée de l’Université prend appui sur une sélection sociale déjà à l’oeuvre depuis le collège et le lycée et dans un contexte d’augmentation des effectifs étudiants dans le supérieur. Tel.le bachelier-e pourra se prévaloir de la bonne option disponible dans les seuls lycées prestigieux pour candidater à telle licence ultra-sélective, tel autre bénéficiera des moyens mis à disposition tout au long de sa carrière scolaire pour améliorer sa « stratégie de placement », tel autre en restera exclu.

Moins brutale et moins visible que l’augmentation drastique des droits d’inscription (comme a été le cas au Québec, cf. le « Printemps Érable »), semblant répondre au désarroi et à l’épuisement bien réels d’un grand nombre d’enseignant-e-s chercheur-e-s n’en pouvant plus de jongler avec la pénurie de moyens, les gels de postes et le sous-encadrement chronique, l’alourdissement intolérable des charges administratives et autres (http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html ; https://diplomeo.com/actualitenombre_d_ ... _superieur), cette réforme n’en constitue pas moins une régression sociale, politique, intellectuelle sans précédent. Dans un pays qui s’enorgueillit de sa culture multi-séculaire, de ses valeurs démocratiques et demeure tout de même la cinquième puissance économique mondiale, il n’y aurait donc plus moyen d’avoir un enseignement supérieur public de qualité, pour toutes et tous.

Quelques rappels et quelques solutions s’imposent pourtant.
1/ La sélection existe déjà ! Classes préparatoires aux Grandes Ecoles, filières sélectives (avec ou sans numerus clausus), établissements privés et payants… on ne peut guère prétendre que la sélection n’existe pas déjà et qu’elle n’entérine pas avant tout des inégalités sociales et/ou économiques. Pour rappel, en 2014, les enfants d’ouvriers représentent 6 % des effectifs de Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (MENESR, 2014)
2/ L’argent n’est pas le problème ! Qu’il s’agisse d’alimenter des politiques de primes de plus en plus souvent individualisées, des chaires de toutes natures dites parfois « d’excellence », des statuts dérogatoires et protégés ou encore le Crédit Impôt Recherche cadeau fiscal représentant la bagatelle de 5,5 milliards d’euros en 2017… l’argent alors ne manque pas. S’il a été retiré depuis des années de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche public, c’est un choix politique, non une nécessité budgétaire.
3/ Les élèves issus des milieux les moins favorisés n’ont pas à en faire les frais ! Ces choix politiques – paupérisation et précarisation – n’ont fait qu’aggraver la situation et décourager bien souvent les enseignant-e-s chercheur-e-s, mais ce n’est pas aux élèves les plus modestes d’en faire les frais et de devoir renoncer à leurs études car ce sont elles et eux principalement qui seront les perdant-e-s de cette réforme.
4/ Le diplôme protège du chômage et les métiers font de plus en plus souvent appel à des qualifications élevées : interdire l’accès à l’université, c’est condamner les jeunes à des situations professionnelles peu enviables, aucune perspective d’avancement, sans même parler des effets délétères sur la formation à la citoyenneté dont nos démocraties ont un besoin impératif.

Des solutions existent déjà et passent par l’instauration d’une première année de remise à niveau en lien avec le cursus concerné si nécessaire ou l’obligation de suivre des enseignements supplémentaires au tronc commun. Plutôt que d’éliminer les étudiants, c’est sur les modalités précises (financements, postes dédiés, moyens…) de ces remises à niveau et des enseignements nécessaires qu’il faut prendre appui. A titre d’exemples, il apparait nécessaire de :
1/ Créer ou développer des enseignements permettant aux élèves les plus en difficulté de suivre correctement leur cursus :
- Maîtrise de l’écrit et de l’oral (par l’entrainement régulier à la dissertation, à la rédaction de synthèses, résumés, plans, à la présentation d’exposés…)
- Culture générale en proposant ou en imposant selon les cas des enseignements par exemple d’histoire contemporaine de la France (au moins la 5è République voire le 20è siècle), d’histoire de l’Europe et des relations internationales d’un point de vue politique, social, économique… ou encore des enseignements de base en lien avec le cursus envisagé : culture économique, science politique (fonctionnements des institutions, etc.), statistiques…
- Obligation de lire régulièrement des textes essentiels pour la discipline concernée et de les présenter oralement.
2/ Embaucher massivement dans l’ESR sur des postes de fonctionnaires, stables et pérennes, des enseignant-e-s chercheur-e-s susceptibles de faire ces cours et de répondre aux besoins et au suivi d’une population étudiante en augmentation. Le nombre impressionnant de docteur-e-s sans poste serait déjà un vivier considérable. Des enseignant-e-s chercheur-e-s avec des statuts identifiés et des conditions de travail de qualité (contrats de travail, rémunération…) doivent aussi être recruté-e-s en grand nombre.

Parler d’un « Plan Etudiants » qui ne soit pas purement et simplement de la sélection des plus modestes, qui fasse honneur à un pays riche économiquement et culturellement, revient à mettre fin à la paupérisation des universités publiques d’une part (par la redistribution des moyens évoqués plus haut par exemple) et à la précarisation insupportable des enseignant-e-s chercheur-e-s d’autre part.

C’est cela, la véritable démocratisation scolaire en acte, et ce n’est ni impossible ni utopique.


http://www.sudeducation.org/Appel-La-se ... as-la.html
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Messagede bipbip » 18 Déc 2017, 12:02

Plan vidal
Présentation du plan étudiants à l’Assemblée : on sait quels seront les prérequis
Le 12 décembre étaient publiés les « prérequis », ou « attendus » pour entrer en licence. Selon le gouvernement, ce sont « les connaissances et les compétences tacitement requises par les formations d’enseignement supérieur » explicités pour permettre aux lycéens un « choix éclairé » de filière. Mais à bien y regarder, ces prérequis ne sont ni plus ni moins qu'une façon d'instaurer une sélection accrue à l'université.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Pres ... -prerequis


Tribune libre
Sélection à l’université : la catastrophe qui vient (par Pascal Maillard)
Les « attendus » étaient très attendus. Ils sont désormais connus. Les lycéens savent tout ce que l’Université publique attend d’eux. Ou plus exactement ce à quoi le gouvernement les pousse : déserter l’université en choisissant le supérieur privé ou les formations courtes, ou bien faire appel à des officines pour préparer la nouvelle course d’obstacles de la sélection.
... http://www.revolutionpermanente.fr/Sele ... l-Maillard
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 21 Déc 2017, 14:18

Toulouse

Lacroix traître, Raimbault complice : en lutte jusqu’au retrait total du projet de fusion
Communiqué des étudiant-e-s du Mirail mobilisé-e-s contre la Fusion des Universités de Toulouse.
La COMUE vote la Fusion par voix électronique : jeu set et match contre la démocratie ?
Vendredi 15 décembre à 8h30 devait se tenir le CA de la COMUE, avec à l’Ordre du Jour le vote sur la Fusion des Universités de Toulouse.
Entre 100 et 200 étudiant-e-s et personnels de l’Université du Mirail, mobilisé-e-s contre la Fusion, ont envahi le CA afin d’empêcher Daniel Lacroix, Président de l’Université Toulouse – Jean Jaurès, de voter pour la fusion, contre l’avis majoritaire de la communauté Universitaire (63 % des personnels et 94 % des étudiant-e-s ayant rejeté la fusion lors de la consultation des 6 et 7 décembre).
Philippe Raimbault, président de l’Université Fédérale de Toulouse, a décidé d’annuler le CA et a annoncé son report à une date ultérieure.
Vendredi 15 décembre en début d’après-midi, nous apprenons que le vote aura bien lieu aujourd’hui… par voix électronique.
Il s’agit pour nous d’une condamnation de plus de la démocratie : alors que notre communauté universitaire s’oppose largement à ce projet, la fusion va être adoptée par ... mail !
... http://www.revolutionpermanente.fr/Lacr ... -de-fusion


À l’Université du Mirail, on relève la tête face à la fusion et à la sélection
Cela fait maintenant plus d’un an que les universités de Toulouse ont perdu le financement IDEX (initiative d’excellence) supposé récompenser les meilleurs projets de formation et de recherche. La direction de l’Université Toulouse-Jean Jaurès/Mirail (UT2J) semble désormais prête à tout pour récupérer cette subvention de plusieurs millions d’euros par an, attribuée par un jury international.
La raison invoquée pour justifier le retrait du financement est que les établissements toulousains ne seraient pas assez « intégrés » : un projet de « gouvernance » pas assez ambitieux, ne permettant pas de constituer une université « de rang mondial ». Ces préconisations renvoient à la classification internationale des universités, établie chaque année, habituellement nommée « classement de Shanghai », dans lequel il n’est pas question de qualité de l’enseignement ni de pertinence des programmes de recherche au regard du développement général de la connaissance. Ainsi, les critères du classement, à la section « qualité de l’enseignement », ne font référence qu’au « nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves »…
La communauté universitaire dit non
D’où le projet « UNITY 2018 », traduisant une volonté de fusion des universités toulousaines (UT2 et UT3) avec les écoles d’ingénieurs, pour reconquérir les financement perdus. Une nouvelle entité qui serait une machine à produire de la recherche d’excellence dans certains domaines de pointe, en faisant la part belle aux intérêts privés, avec le risque de créations de filières sélectives, de disparitions de filières, d’augmentation progressive des frais d’inscription.
Face à ce projet, une campagne de mobilisation a été enclenchée il y a près d’un an pour aboutir à un référendum qui s’est tenu les 6 et 7 décembre. Avec une réponse forte et incontestable : non à 95% chez les étudiantEs, avec 15% de participation (environ 6% lors des élections habituelles) et 62% chez les personnels (enseignants et non enseignants) pour 53% de participation.
... http://www.anti-k.org/2017/12/20/a-luni ... selection/
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 21 Déc 2017, 16:34

Sélection à l’université : malgré le vote à l’Assemblée, les universitaires commencent à résister

La réforme de l’accès à l’université, pompeusement baptisée « projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » a été votée mardi à l’Assemblée Nationale par 361 voix contre 129. La réforme autorise en particulier la mise en place des « attendus », cache-sexe de la sélection, par filière dans les universités. Malgré l’opposition de la France Insoumise, le texte est passé comme une lettre à la poste auprès des députés. Mais c’est un autre son de cloche qui commence à se faire entendre au sein des personnels de l’université….

... http://www.revolutionpermanente.fr/Sele ... a-resister
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Re: L'université en lutte

Messagede Pïérô » 21 Déc 2017, 20:31

Sélection à l’université: la catastrophe qui vient

Les « attendus » étaient très attendus. Ils sont désormais connus. Les lycéens savent tout ce que l’Université publique attend d’eux. Ou plus exactement ce à quoi le gouvernement les pousse : déserter l’université en choisissant le supérieur privé ou les formations courtes, ou bien faire appel à des officines pour préparer la nouvelle course d’obstacles de la sélection.

C’est donc ce 12 décembre que les parlementaires ont commencé à étudier en première lecture le projet de loi 3 « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants ». C’est aussi ce 12 décembre que le ministère de l’enseignement supérieur a mis en ligne sur son site les attendus nationaux 3qui définissent les critères d’accès dans toutes les licences. Parallèlement les binômes professeurs principaux se mettent en place dans les lycées alors que les universités planchent, en ce moment et dans l'urgence, sur la définition des capacités d’accueil de leurs différentes composantes et sur la déclinaison locale des attendus et des éléments pris en compte pour l’examen des vœux des lycéens. Ces éléments doivent être retournés aux rectorats par les universités avant le 17 janvier, soit bien antérieurement à toute possibilité d'adoption par les conseils centraux des universités. A ce sujet, il convient de dire haut et fort que c'est en dehors de tout cadre législatif et règlementaire que les établissements d’enseignement secondaires et supérieurs travaillent d’arrache-pied à mettre en application un dispositif administratif lourd de conséquences pour toute une partie de la jeunesse.

... https://blogs.mediapart.fr/pascal-maill ... -qui-vient
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 23 Déc 2017, 18:08

Toulouse. Plusieurs centaines de personnels et étudiants du Mirail manifestent contre la fusion

Voilà maintenant près de deux semaines qu’une partie de l’université du Mirail, personnels et étudiants, est en grève et se mobilise contre le projet de fusion des universités. À 14h, la manifestation a été une réussite pour une avant-veille de vacances, puisque ce sont plus de 300 personnes qui s’y sont retrouvées.

Entre AG commune personnels et étudiants, blocage du CA de la COMUE, envahissement des centres névralgiques de l’université, soirée de lutte, ateliers, convergence avec les grévistes du CHU, confrontations avec Daniel Lacroix, le président désavoué de l’université, la grève a été pour le moins active au Mirail. Suivie par près de 200 personnels et bon nombre d’étudiants, elle a démontré la détermination du Mirail à ne pas laisser passer ce projet menant directement à la dégradation des conditions d’études, de travail et à la sélection.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Toul ... -la-fusion
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 28 Déc 2017, 17:31

Le Snesup et les profs de facs appellent à une Coordination Nationale de l’Education

Sélection à l’Université : qu’attendent les syndicats des profs des lycées pour se mobiliser ?

Alors que la réforme de l'accès à l'université a été votée la semaine dernière à l'Assemblée Nationale, des premiers signes de contestations commencent à voir le jour à partir des UFR de Sciences humaines et de certains enseignants d’Université comme du Snesup – syndicat majoritaire des enseignants du supérieur. Ces derniers appellent également les lycéens et les enseignants du secondaire, que la réforme voudrait transformer en « orientateurs » et « censeurs » de l'avenir des élèves, à se lancer contre la sélection à l’université. C'est dans cette claire perspective que doit se positionner le SNES, syndicat majoritaire chez les enseignants du second degré qui doit commencer par appeler à la grève contre cette sélection.

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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 04 Jan 2018, 18:25

Injustices universitaires : Mauvaises questions, mauvaises réponses et vrais enjeux

Communiqué de SLU, 29 décembre 2017

1. De mauvaises questions et un bon prétexte

Depuis quelques mois, à grands renforts de premières pages, de longs articles dans les quotidiens nationaux et de confidences savamment distillées par les cabinets ministériels, un sujet s’est imposé dans l’opinion : l’algorithme qui fondait le système d’admission à l’Université (le trop fameux APB) serait la cause d’errements et de tirages au sort contraints pour les étudiants de première année. Scandale, sans doute, mais dont le système APB n’est pas responsable. Car, en réalité, le tirage au sort résulte du manque de places et de moyens accordés dans certaines filières, particulièrement celles dites « en tension ». Personne évidemment ne prétend qu’il soit simple de régler l’augmentation des flux d’étudiants. Mais il est malhonnête de faire passer la future loi sur l’entrée en licence pour une solution aux problèmes qui se posent dans les premiers cycles universitaires.

Le Ministère de l’ESR a, avec un curieux empressement, sauté sur cette occasion pour proposer une réforme présentée comme la réponse ponctuelle à une question technique, capable de satisfaire aux justes exigences des étudiant.e.s. Cette énième réforme d’ampleur constitue dans les faits une véritable rupture, un changement radical dans la conception de la fonction et du statut des différentes universités en général, et des diplômes de licence en particulier. Elle donne surtout satisfaction aux présidents des universités les plus puissantes, mécontents de devoir accueillir « tout le monde » dans les premiers cycles et désireux que l’on cesse d’exiger des universités les devoirs d’un service public.

2. De mauvaises réponses et l’annonce d’un nouveau désordre

Les représentants isolés de la technostructure ministérielle ont tiré de leur chapeau en quelques semaines et sans aucune concertation sérieuse avec la communauté universitaire, un nouveau système d’admission à l’Université qui permet au ministère de mettre en œuvre sa « réforme » immédiatement après en avoir dévoilé les grandes lignes, avant même le vote de la loi. Les universités se voient chargées de donner leur avis sur les dossiers des bacheliers qui souhaiteront intégrer leurs formations en fonction d’« attendus » qu’elles pourront décliner et interpréter localement, et d’autant plus que ces « attendus » sont extrêmement vagues. Au regard de la charge de travail administratif actuelle de la plupart des enseignants-chercheurs, au regard de leur nombre même, l’examen dans un laps de temps forcément resserré de la dizaine de milliers de dossiers annoncés relève d’un tour de force devant lequel même les moins critiques devraient éprouver quelques perplexités. Cette réforme est impossible à mettre en œuvre dans le calendrier et les conditions prévus.

Mais l’essentiel n’est pas là : cette réforme ne répondra en rien aux questions qu’elle prétend traiter. Certes l’accès en premier cycle des détenteurs d’un bac professionnel ou d’un bac technique sera sans doute rendu un peu plus difficile qu’il ne l’est actuellement, mais l’absence de moyens mis dans le développement des IUT et des classes de STS – dont il faut rappeler qu’ils ont été créés à destination de ces bacheliers – ne leur ouvrira pas symétriquement d’autres perspectives, ajoutant ainsi l’injustice à l’injustice. Nombreux sont ceux qui continueront à se retrouver par défaut à l’université, faute de place dans les filières techniques qu’ils souhaitaient rejoindre. Un nouveau marché pour les établissements d’enseignement supérieur privé pourra alors se développer. Le taux de réussite aux examens du premier cycle universitaire (présentée de façon sempiternelle et absurde comme l’alpha et l’omega de l’évaluation de la « qualité » des établissements) n’en sera sans doute pas modifié profondément, d’autant que les universités ne disposeront d’aucun moyen supplémentaire sauf à augmenter sensiblement les frais d’inscription de leurs étudiants. En revanche, la nouvelle loi organise la distinction entre licences destinées aux « bons » étudiants et licences destinées aux autres. Par là, elle ne vise pas uniquement à sélectionner à l’entrée de l’université, mais aussi à produire une sélection entre les universités.

3. Les véritables enjeux de la réforme

Quelles sont donc les raisons profondes d’une telle mesure ? Depuis vingt ans, de loi en loi et de plan ministériel en plan ministériel, se sont accumulées des réformes d’une indéniable cohérence : l’augmentation de la différence de traitement entre les universités (au nom de leur « autonomie »), la concentration des moyens sur certains sites aux dépens d’autres (au nom de l’« excellence »), des phénomènes de concentration ou, symétriquement, de marginalisation (au nom de la « concurrence »), le creusement du fossé entre premiers cycles universitaires et masters (au nom de la création d’un « bloc -3/+3 » dont le bac – bientôt réformé - est le pivot). Ces transformations qui marquent un changement profond du paradigme universitaire – mais certes pas du système d’enseignement supérieur français – ont beau être louées par les différents gouvernements depuis vingt ans, elles sont subies par la majorité des membres de la communauté universitaire. Elles expliquent aussi pour beaucoup les problèmes actuels des premiers cycles universitaires.

Trois piliers du système universitaire français n’avaient pas, jusqu’à présent, fait l’objet d’attaque frontale : l’absence de sélection à l’entrée des universités, l’obligatoire cadrage national des diplômes, et l’unicité des frais d’inscription, traditionnellement peu élevés en France. Or la nouvelle loi ébranle ces fondements. Les formes et la nature de la « mise à niveau » obligatoire pour certains étudiants conduiront mécaniquement à la distinction radicale entre des licences disciplinaires sans remédiation initiale et des licences longues et généralistes (comme une sorte de poursuite du lycée) : la souplesse nécessaire entre les différentes solutions potentielles conduira dès lors aisément à une remise en question du cadre national des diplômes. Or, ce cadre national est la digue la plus forte à la fois contre l’augmentation des droits d’inscription (les universités sont déjà libres de fixer les frais d’inscription de leurs propres Diplômes Universitaires. comme de leurs étudiants étrangers) et contre l’explosion définitive de la carte nationale des formations et des universités. Nul besoin d’être devin pour comprendre ce qui va se passer à moyen terme : l’université, la vraie, celle qui articule recherche et enseignement, commencera en master, où ne seront admis que les « bons » licenciés. Il sera alors temps de poser la question des frais d’inscription, non plus en catimini comme aujourd’hui, mais au grand jour : comment ne pas payer ou s’endetter pour un master d’excellence ? L’université française sera définitivement une université à deux ou trois vitesses, à l’intérieur d’un système d’enseignement supérieur lui-même déjà inégal (car il n’est toujours pas question de revenir sur les classes préparatoires). Peut-être certains établissements y gagneront-ils quelques places dans les classements internationaux, mais qu’en sera-t-il de la fonction sociale de l’université et du lien, qui s’y maintient, entre production et transmission de savoirs ?

Un autre modèle de l’université, qui ne dit pas son nom, est à l’œuvre dans cette nouvelle loi : un modèle qui consiste à renoncer une fois pour toutes à la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. Vague dans ses applications, la nouvelle loi a l’habileté de coincer les enseignants-chercheurs entre leur attachement, inscrit dans la mission de service public, à la démocratisation de l’accès aux connaissances, et la lassitude d’avoir à recevoir des publics toujours plus diversifiés, toujours moins préparés à des études supérieures, dans des cadres toujours plus contraints et moins financés. Ce n’est assurément pas une raison pour qu’ils se prêtent à cette énième injonction à mettre eux-mêmes en place des transformations qu’ils n’ont pas voulues et qui gauchiront le sens même de leur métier.


http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7951
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 06 Jan 2018, 16:10

Toulouse. Mobilisation contre la fusion : premier bilan avant le second souffle !

Commencée le 14 décembre, la grève des personnels de l’université du Mirail, suivie par les étudiants est mise entre parenthèses depuis le vendredi 21 au soir, vacances obligent, mais dès le lundi de la rentrée, des AG sont prévues. Retour sur la première phase de cette mobilisation contre le projet de fusion des universités, imposé de force par les trahisons du président Daniel Lacroix.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Toul ... nd-souffle
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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 11 Jan 2018, 18:22

De la loi Devaquet aux réformes de Macron

Plan étudiants. 31 ans après la mort de Malik Oussekine, la lutte doit continuer

La loi Devaquet, défaite en 1986 par le puissant mouvement étudiant qu’elle avait provoqué et précipitée par la mise à mort odieuse de Malik Oussekine dans la nuit du 5 au 6 décembre par deux policiers « voltigeurs », est remise en place par étapes successives depuis une dizaine d’années. Macron s’attaque notamment à la sélection dans l’enseignement supérieur, une mesure emblématique contre laquelle le mouvement étudiant s’était jusqu’ici systématiquement battu.

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Re: L'université en lutte

Messagede bipbip » 13 Jan 2018, 17:01

Contre la sélection, occupation de la CFVU de Rennes 2 ce matin !

A l’initiative des organisations étudiantes (Armée Dumbledore, Solidaires, Unef, UEC/JC, CNT, FI, etc), une quarantaine d’étudiant·e·s ont envahi la Commission Formation et Vie Universitaire (CFVU) de Rennes 2.
Illes sont parvenu·e·s à suspendre la réunion de la commission, reportée à vendredi prochain.

Voir la vidéo du direct ici

Illes entendaient dénoncer le plan étudiant de Macron qui entérine la sélection en licence via des « attendus », fixés filière par filière.

Ici une analyse de la réforme des universités :
• « Plan étudiants » du gouvernement : une attaque généralisée et inacceptable sur les universités
• "Ce serait pas le parfum des flammes ?"

Tout•e•s les étudiant•e•s doivent pouvoir intégrer la filière de leur choix et faire les études qu’illes veulent !

https://expansive.info/Contre-la-select ... -matin-760
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