écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 16 Juin 2015, 11:20

Vendredi 19 juin à Montpellier

Soirée projection-débat : d’autres écoles sont elles possibles ?

Projection du film l’arbre et le requin blanc sur la freie schule à Berlin suivie d’un débat sur les écoles et les formes d’éducation alternatives.

à 19h à la librairie La mauvaise réputation, 20 rue Terral (quartier sainte Anne) à Montpellier
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede Pïérô » 27 Juil 2015, 13:12

À l’occasion de la publication du 4ème titre de la collection « N’Autre École », Entrer en pédagogie Freinet, (Libertalia, 2015, 118 p.) nous avons rencontré son auteure, Catherine Chabrun pour lui poser quelques questions. Nous reproduisons également quelques passages de son ouvrage.

. Entrer en pédagogie Freinet, entretien avec Catherine Chabrun
http://www.questionsdeclasses.org/?Entr ... ie-Freinet

. Entrer en pédagogie Freinet (Introduction)
http://www.questionsdeclasses.org/?Entr ... einet-2634
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 27 Aoû 2015, 10:49

L’école du 3ème type est-elle révolutionnaire ?

Plus personne ne le conteste ou n’ose le contester : tous les enfants « apprennent » beaucoup mieux dans les pédagogies ou écoles alternatives. Alors, la résistance ne viendrait-elle pas que l’accepter induirait une… révolution sociétale ?

Ce billet reprend d’une autre façon un chapitre de « école et société »

Considérons l’expression « école du 3ème type » comme générique et non pas comme un modèle. Elle peut donc englober différentes écoles alternatives.

J’ai expliqué à moult reprise sa genèse. C’est en partant de la simple problématique[1], « comment et dans quelles conditions tous les enfants peuvent-ils apprendre ? », que nous sommes arrivés quelques-uns à cette école du 3ème type.

Ce qui a d’abord été révolutionnaire, c’est admettre[2] que les enfants se construisent librement (donc apprennent) suivant les conditions et les environnements dans lesquels on les place, on leur offre et où on leur permet d’être et agir[3].

Ce n’était même pas idéologique ni préconçu. C’est dans une succession de constats que nous y sommes arrivés.

Mais, ce faisant, nous aboutissions bien à une école révolutionnaire dans la mesure où elle devient une microsociété aux antipodes de la société existante, microsociété que l’on peut qualifier de libertaire qui démontre que la société pourrait l’être… libertaire[4].

Il est terrible de le dire, mais considérer l’autre comme une personne, le respecter et le reconnaître en tant que telle, c’est devenu révolutionnaire ! Respecter et reconnaître l’enfant comme une personne c’est la base de toute pédagogie alternative parce que c’est dans cette considération que l’interrelation est possible et que s’enclenchent au mieux tous les apprentissages.

● Le premier ingrédient, c’est la liberté. Il nous a fallu un certain temps pour oser la laisser se développer pleinement pour les enfants[5]. Dans une société qui porte pourtant ce mot sur son fronton, s’il y a quelque chose qui fait bien peur c’est justement lui. Or, c’est l’usage de la liberté qui fait établir ce qui la permet : elle est la vraie source de l’utilité de l’organisation sociale et de sa création par ceux-là mêmes qui y vivent. Ce qui caractérise une école du 3ème type, c’est cette auto-organisation pour permettre la liberté, auto-organisation à laquelle les sociétés adultes peinent même à croire possible pour elles-mêmes.

● Le second c’est la taille des structures. La dimension de toute entité sociale ne peut dépasser les capacités relationnelles de ceux qui la font vivre et occupent son espace. Il faut que les éléments de cette structure puissent la percevoir, l’identifier et s’y identifier, se faire reconnaître et reconnaitre les autres. Il faut que les intérêts particuliers puissent se réaliser dans l’intérêt de la communauté. Il faut que tous puissent participer à son organisation. Les abeilles l’ont bien compris depuis des millions d’années en limitant la taille de leurs colonies ! Ce qui est évident pour l’entité « école du 3ème type », l’est aussi pour toute autre entité sociale, qu’elle soit territoriale, entrepreneuriale, agricole… L’autonomie des individus (et la construction de leur autonomie) est liée à l’autonomie des espaces où ils vivent (ce qu’a développé Castoriadis). La coopération ne peut être effective quand le nombre des individus devant coopérer dans le même but dépasse des limites au-delà desquelles personne ne peut avoir prise sur l’être et le devenir commun. Mais la coopération peut exister aussi entre entités sociales. La communication entre individus non plus n’est plus possible ou insatisfaisante quand elle ne peut plus provoquer d’interactions, ne peut plus rester permanente et vivante. Dès l’instant où une communauté dépasse la dimension d’appréhension humaine de ceux qui y vivent et la font vivre, elle induit les prises de pouvoirs par quelques-uns et l’impuissance de la majorité vouée à la passivité ou la rébellion.

Finalement une société ne devrait être qu’un puzzle de microsociétés interconnectées. Dans l’histoire, la Commune de Paris, les communautés agricoles de la République espagnole, les communautés de l’Altiplano,… et même les premiers soviets avant la mainmise bolchevick…

● Le troisième c’est l’hétérogénéité. S’agissant de l’école du 3ème type, c’est le multi-âge. S’il y a des raisons purement cognitives (la construction des langages), il y a aussi la richesse de la diversité des apports, les complémentarités, la synergie des différences, l’entraide dans le vivre ensemble. C’est l’hétérogénéité qui induit a contrario la reconnaissance de chacun par le collectif, la tolérance et l’élimination de la concurrence, de la compétition et de la violence. Les témoignages historiques sont nombreux des entités territoriales où la variété des origines et des croyances permettaient le vivre ensemble et en paix. A contrario, les exemples actuels des replis communautaires dans les cités, les États, engendrent tous violence, haine et scléroses sociales.

● Le quatrième c’est l’appartenance de toute institution aux communautés territoriales qui en ont besoin. L’école du 3ème type que j’ai décrite trouvait sa force dans cette appartenance au village. Ce sont les intérêts, individuels et collectifs qui provoquent cette appropriation et l’implication. Intérêts individuels pour les parents évidemment, pour les habitants quand pour eux aussi l’école est un lieu éducatif à leur disposition où ils peuvent trouver ce qu’ils n’ont pas chez eux, se rencontrer, se cultiver, s’entraider, proposer… Intérêt collectif quand l’école est ce qui fait vivre une communauté, qu’une communauté vit avec elle. Le soulèvement de villages entiers lors de la suppression de leur école n’est pas surprenant.

Devenant un objet commun, un espace de rencontres, l’institution école devient ce qui identifie en partie un territoire, crée et dynamise les relations sociales, influe les comportements citoyens. Il faut un village pour éduquer un enfant, mais il faut aussi des enfants pour éduquer un village.

Ceci peut s’étendre à beaucoup d’institutions et dans la plupart des domaines. La plupart des institutions, en particulier les macro-institutions, sont devenues « à subir », aucun citoyen n’a d’emprise sur elles et elles satisfont de moins en moins la variété des besoins, ne fonctionnent que par la coercition (école obligatoire sous peine de sanctions !). Elles n’autorisent que les projets conformes à ce qu’elles édictent. Il faudra bien qu’on admette que s’il y a besoin de professionnels, ceux-ci sont alors au service des projets émanant de la collectivité, dans leur élaboration et dans leur réalisation. C’est une autre notion du service public.

● Le cinquième c’est l’inclusion de toute entité sociale dans son écosystème social avec toutes les interdépendances et les synergies qui en découlent et sont nécessaires. Si chacune doit pouvoir être autonome, chacune est en interaction et en interrelation avec toutes les autres. Aucune, comme aucun individu, ne peut vivre isolément, s’enfermer, se ghettoïser.

Une école du 3ème type se conforme parfaitement à ce qui n’est que le principe qui régit tous les systèmes vivants. Elle n’est que partie d’un environnement qui est entièrement éducatif. Elle profite de cet environnement avec lequel elle est en osmose et celui-ci en bénéficie aussi, les évolutions des uns faisant évoluer les autres. Toute sa problématique est analysée dans une approche systémique, c'est-à-dire qu’elle n’est pas isolée de tout ce qui concerne la cité, son aménagement, son organisation. Or, la plupart de nos problèmes sociétaux sont rarement analysés dans une approche systémique… et ne trouvent pas de solutions et empirent.

● Le sixième découle des précédents : une autre gouvernance. Elle est naturellement effective dans le quotidien d’une école du 3ème type. Le fondement des constructions cognitives étant le libre faire des enfants, la position de l’enseignant n’est plus celle de celui qui dirige, ordonne. Son autorité n’est plus la même, elle devient celle du recours. Les décisions concernant le bon fonctionnement de la structure au bénéfice de chacun sont élaborées, avec l’aide de l’enseignant, par le collectif qui doit arriver à un consensus ne lésant aucune minorité, ne stigmatisant personne, ne désignant pas de coupables ou de boucs émissaires.

Mais c’est aussi l’indispensable participation des parents qui implique une autre gouvernance. J’ai expliqué souvent que cette présence et cette participation des parents avaient des raisons affectives et par voie de conséquences cognitives (état sécure des enfants comme des parents). Mais alors ils deviennent partie prenante de l’élaboration des stratégies et de leur suivi. La gouvernance est celle de l’obtention de consensus successifs, même si leur application dépend des professionnels devant les mettre en œuvre. La critique devient alors nécessaire, elle ne vise plus les personnes mais le fonctionnement de la structure et ses effets. Toute critique peut être entendue, discutée, objectivée, prise en compte ou reconnue comme infondée.

Dans cette gouvernance par la recherche du consensus, on change aussi la notion de responsabilité ; celle-ci devient partagée et assumée. Dans tout choix de décision, d’action, il y a un risque, ce qui explique aussi la réticence d’avoir à choisir quand des choix sont offerts et la recherche d’une fausse égalité dans l’uniformité même quand cette uniformité n’est pas satisfaisante (ce n’est pas bien, mais ce n’est pas bien pour tous !). Lorsqu’un risque est pris par un collectif, lorsque chacun du collectif sait que suivant les effets constatés les stratégies pourront être modifiées, réorientées, pourront évoluer, alors il est réduit et peut être pris dans la sécurité.

Les écoles du 3ème type prouvent que cette autre gouvernance est possible et féconde. La plupart des gouvernances, y compris et surtout politiques, sont basées sur des pouvoirs attribués à quelques-uns ou que s’octroient quelques-uns et elles démontrent sans cesse leur impuissance à résoudre les problèmes pour lesquels on leur a donné ces pouvoirs.

La disposition du temps. Les écoles du 3ème type ont bien démontré qu’en supprimant l’éclatement et le morcellement du temps imposé (emplois du temps, horaires), toute activité était bien plus efficiente et productrice. Or toute l’organisation sociale, et en particulier celle du travail salarié, est sous la pression du temps découpé et obligatoire. Salariés épuisés, dépressifs (donc moins efficaces !), temps de loisirs qui ne sont que des temps de récupération douteuse, déplacement massif des populations aux mêmes moments (aller au boulot, partir en vacances), inutilisation des moyens hors du temps imposé (mais on a inventé les 3x8 ce qui pressure encore davantage les travailleurs), impossibilité de s’occuper de ses enfants, de se consacrer à l’économie familiale de subsistance (jardins par exemple), etc. etc. Même une société libérale d’économie de marché va ainsi à l’encontre des propres intérêts de ceux qui en bénéficient !

Concurrence et compétition. C’est le levier, l’injonction réitérée, la condamnation à la lutte perpétuelle contre les autres, de toute notre société, y compris à l’école. On a beau constater tous les dégâts que cela engendre, imperturbablement on ne fait qu’accentuer sans fin un processus suicidaire.

Il n’y a aucune compétition, aucune concurrence dans une école du 3ème type. L’émulation n’est pas celle de faire aussi bien que les autres, mieux que les autres pour obtenir un meilleur rang dans la hiérarchie scolaire, rang qui d’ailleurs, s’il est obtenu, crée le stress de le perdre ou la déception et l’opprobre de l’avoir perdu. Elle est celle du plaisir que les uns et les autres obtiennent dans telle ou telle activité. Au lieu de s’inscrire dans une concurrence, les capacités, savoirs, savoir faire que les uns possèdent ou acquièrent peuvent être sollicités par les autres. C’est par la reconnaissance, de soi-même d’abord (je sais, je sais faire, je fais, je peux faire), par les autres ensuite (tout le monde peut apporter quelque chose aux autres, des plus petits aux plus grands) qu’un collectif devient efficient. La coopération y devient naturelle.Tous les visiteurs des écoles du 3ème type sont surpris par la tranquillité et l’absence de violences, quelles qu’elles soient (y compris donc celle de l’Institution). Alors, ne serait-ce pas simple de pacifier toute une société au bénéfice de tous ?

L’organisation réticulaire des entités sociales.

L’autonomie ne signifie pas autarcie. Dès le début du mouvement Freinet, puis surtout avec l’utilisation de la télématique, ces écoles ont créé des réseaux entre elles (voir la fabuleuse aventure de la communication http://www.thebookedition.com/aventure- ... 81188.html). C’est dans la communication, entre individus comme entre entités sociales, que peuvent jouer les complémentarités, les mutualisations, les synergies. Chaque communauté a besoin des apports des autres et quelque chose à apporter aux autres. En ce sens, ces réseaux constituent de nouvelles entités plus larges et plus souples qui n’ont pas été imposées ; chacune y conserve son identité, ses caractéristiques, mais l’ensemble partage ses propres richesses au bénéfice de tous. La leçon de ces enfants devrait être particulièrement retenue aujourd’hui quand tous les cadres politiques imposés se craquellent.

Démocratie et opinions. Le problème de l’école est depuis des décennies bloqué par la confrontation de deux opinions radicalement opposées. Lorsqu’il y a confrontation d’opinions, c’est toujours celle majoritaire qui, soit fait perdurer un état de fait, soit impose un changement, toujours au détriment de la minoritaire. C’est l’opinion majoritaire (ou les croyances) qui dirige et non les faits puisque les faits risqueraient de contredire les opinions. La liberté du choix, non seulement est impossible mais en plus apparaît comme dangereuse pour la collectivité. On revient à ce problème de liberté qui semble bien le problème essentiel de nos démocraties (ou fausses démocraties). C’est bien sa non reconnaissance qui fige et sclérose toute une société et vide la démocratie de son sens.

Or toutes les écoles alternatives (j’aime bien les appeler de 3ème type puisqu’elles constituent un autre monde, un autre paradigme) résultent d’un choix délibéré, et des familles et des enseignants (quand les familles ont les moyens). Même les quelques unes du public, classes uniques, permettaient ce choix (ou son refus) puisque l’autorisation d’utiliser les cars de ramassage du collège permettait aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école classique du chef-lieu sans que soit brandie la carte scolaire. Ce choix n’a jamais troublé l’ordre public, toujours respecté l’opinion majoritaire et ses propres choix, jamais mis en danger les enfants pour qui l’Institution est normalement faite. Ces écoles, acceptées par l’Etat quand elles sont… privées, ne devraient-elles pas tout simplement faire partie, elles aussi, de l’Education nationale, service public au service du public ? Ceci sans la mettre en danger, au contraire en la pacifiant.

N’est-ce pas totalement anti-démocratique que l’Etat accorde la liberté à ses fonctionnaires dans leurs choix pédagogiques (liberté toute relative), mais la refuse à ceux directement intéressés, les familles et leurs enfants ?

La démocratie participative. Toutes les écoles du 3ème type vivent la démocratie participative. Elles en déterminent même les conditions, les processus, les principes. Elles prouvent que la démocratie participative est nécessairement création sociale, chaque collectivité devant inventer son propre modèle. Or, s’il est un sujet sensible et difficile, c’est bien celui de l’école qui touche chacun dans son être, qui concerne le devenir de chaque enfant et par voie de conséquence le devenir de toute une société. C’est donc bien un exemple d’un possible et même d’une nécessité qu’elles offrent à toute une société malade de sa démocratie.

L’école du 3ème type est-elle révolutionnaire ? Oui, à « l’insu de son plein gré » ! Mais ce n’est pas pour cela qu’elle est dangereuse, n’est-ce pas ?



[1] Je parle de problématique et pas de problème ! Une problématique englobe une multitude de paramètres qu’habituellement on ignore chaque fois qu’on s’interroge sur ce qu’on appelle « apprentissages ». La question change de sens lorsqu’on ne parle plus d’apprentissages mais des langages en tant qu’outils neurocognitifs qui sont aussi des outils sociaux. Autrement dit, « apprendre » n’est pas le problème.

[2] Je dis « admettre », parce que nous le savons depuis longtemps !

[3] Voir « la cause des causes » http://education3.canalblog.com/archive ... 44496.html

[4] Les pionniers des pédagogies modernes ont pour beaucoup fait la démarche inverse : c’est en voulant que l’école prépare à une autre société (plus jamais ça !) qu’ils ont constaté que tous les enfants « apprenaient » mieux.

[5] C’est l’acceptation totale de cette liberté des enfants qui fait basculer des pédagogies actives à une école du 3ème type.

http://education3.canalblog.com/archive ... 32590.html
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 06 Sep 2015, 23:52

Les militants Freinet défendent l'école du « Je lutte donc je suis »

Pour son 52ème congrès, l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM-pédagogie Freinet) a fait la preuve qu’il est possible de résister dans les écoles au désordre néolibéral et à son travail de sape du service public d’éducation.

Le demi-millier de participants réuni à Aix-en-Provence du 19 au 22 août dernier a ainsi pu profiter d’une joyeuse effervescence pédagogique, à travers des dizaines d’ateliers exprimant la vitalité de ce mouvement d’éducation populaire et émancipatrice, fortement attaché au respect de la globalité de l’enfant et de ses droits. En exposant une multitude de production d’élèves et de projets de classe, en donnant à voir la qualité de leurs publications et revues, les militants de l’ICEM ont, une fois de plus, plaidé pour une certaine idée de l’Ecole, à même de « résister et se construire par la culture », comme y invitait le thème de ce congrès.

Ce congrès a aussi été l’occasion pour les militants de l’ICEM de réagir à l’application des deux réformes ministérielles qui vont faire l’actualité de la rentrée scolaire : les nouveaux programmes en maternelle et l’enseignement moral et civique. Concernant ces nouveaux programmes, Sylvie Pralong, membre du chantier-maternelle de l’ICEM, juge qu’« une première lecture nous fait découvrir un vocabulaire, des affirmations, des expressions que les militants du mouvement Freinet utilisent depuis toujours pour expliquer leur pratique ». Le fait que ces programmes reprennent les notions de bienveillance et d’autonomie, ainsi que la priorité accordée au jeu et à l’expression, ne l’empêchent cependant pas de rappeler que « la question des moyens, au terme d'une année scolaire au cours de laquelle la mise en place des TAP, APC, nouveaux rythmes scolaires sur tout le territoire a fait apparaître de manière criante l'inégalité des conditions d'éducation des enfants suivant leur secteur scolaire ».

... http://www.humanite.fr/les-militants-fr ... uis-582954
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 10 Sep 2015, 11:42

A Aubervilliers, un collectif invente un autre collège

Une petite révolution est en cours dans l’Education nationale. A Aubervilliers, un collectif d’enseignants imagine un collège différent, dont le fonctionnement serait démocratisé, l’enseignement polytechnique, les décisions collectives... Un rêve dont ils espèrent convaincre l’institution de le concrétiser dans un nouvel établissement en 2017.

... http://www.reporterre.net/A-Aubervillie ... re-college
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 04 Oct 2015, 13:39

Samedi 10 octobre 2015

Sixième salon de la pédagogie Freinet

Quelle(s) relation(s) développer entre les parents, l’école et les lieux de cultures… ?

Maison des Métallos de 13 h à 18 h
94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

Avec l'ICEM-pédagogie Freinet, l'IPEM son groupe parisien et les groupes départementaux des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis.

Entrée libre

13 h - Accueil

13 h 30 - Ouverture

13 h 45 - Cinq ateliers : pratiques quotidiennes de relations avec les parents, découverte de la pédagogie Freinet, espaces et temps de parole à l'école, autour du film « Ma langue française », la méthode naturelle de lecture-écriture.

15 h - Pause

15 h 30 Table ronde
« Quelle(s) relation(s) développer entre les parents, l’école et les lieux de cultures… ? » avec :
- Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde et auteure du rapport « Une école de la réussite pour tous »
- Serge Saada, responsable de la formation à la médiation culturelle de l’association « Cultures du cœur »
- Pierrick Descottes, enseignant de l’équipe de l’école Freinet Léon Grimault à Rennes
Animation : Catherine Chabrun de l'IPEM

17 h - Pause

17 h 15 - Cinq ateliers : la pédagogie Freinet en maternelle, École moderne et milieu urbain, pratiques de pédagogie sociale, projets artistiques et culturels, le « temps des penseurs » à l'école.

18 h 30 - Fin

Si vous venez avec vos enfants, de 14 h 30 à 17 h, atelier « La Roulotte à peinture » de l'association T.R.A.C.E.S

Des stands présenteront des publications et des activités pédagogiques...

À 19h, le spectacle Soulèvement, création des Comédiens Voyageurs, vous est proposé au tarif préférentiel de 8€ (réservation auprès de la Maison des métallos au 01 47 00 25 20).

http://blogs.mediapart.fr/blog/catherin ... ie-freinet
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede Pïérô » 15 Oct 2015, 23:24

St jean du Gard (30)

Bibliothèque-infokiosque
152, Grand'rue à Saint Jean du Gard

Samedi 17 octobre Début d’un cycle de rencontres sur l’éducation et l’enfance avec l’association Dans les bois de Lasalle (lieu d’accueil alternatif pour les jeunes enfants, ayant pour objectif de vivre la nature, d’encourager la créativité, d’apprendre l’autonomie par l’autonomie, de cultiver l’enthousiasme pour apprendre...).
Projection du film L’arbre et le requin blanc (2015) de Rafaèle Layani à propos d’une école libre de Berlin. Il a été tourné pendant un an à la Freie Schule de Berlin et on y voit vivre, apprendre, imaginer, glander, délirer, des enfants en liberté. Ce film sera également projeté le lendemain, dimanche 18 octobre à partir de 19h à Lasalle, au local Le Ventilo, 40 rue de la Baraque. Les deux projections seront suivies d’une rencontre avec la réalisatrice.

https://infokiosques.net/spip.php?article1276
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 31 Oct 2015, 12:32

La pédagogie Freinet, c’est bon pour la planète

Les représentations sur la pédagogie Freinet sont parfois étonnantes : elle serait pratiquée à la campagne dans les petites écoles des villages ou alors dans l’enseignement privé comme Montessory ou Steiner.
Quant aux « experts » de l’éducation, ils la rangent dans leur bibliothèque sur l’étagère de la belle époque de l’éducation nouvelle du début du 20e siècle. Freinet rangé entre Decroly et Rousseau !
Difficile alors pour un certain nombre de personnes d’imaginer une classe ou une école Freinet en 2015 en zone urbaine et dans l’enseignement public.
Et pourtant, quelques milliers d’enseignants choisissent la pédagogie Freinet dans des établissements publics citadins et sont même très présents dans les quartiers dits populaires. Et ils sortent de l’école ! Car la découverte de l’environnement est naturelle à la pédagogie Freinet, même dans les grandes villes.
« Naturelle », est d’ailleurs une expression utilisée par Freinet pour montrer l’importance de ne pas séparer l’apprentissage du développement de l’enfant et du respect de ses cheminements singuliers et de ses tâtonnements.
Même s’il apprend par ses essais et ses erreurs, l’enfant a besoin d’un milieu suggestif, qui suscite le désir, d’un environnement bienveillant, riche de relations humaines et d’échanges de savoirs.
C’est toute la part des familles, des adultes qui environnent l’enfant.
C’est toute la part du maître, cet artisan de situations pédagogiques authentiques qui suscitent désir, curiosité, questionnements et donc recherches, enquêtes et travaux chez l’enfant.
C’est toute la part de la pédagogie Freinet qui vise des apprentissages ancrés sur la vie, sur l’environnement culturel, social, familial… pour que l’enfant en devienne vraiment acteur, mais pas dans n’importe quel milieu éducatif, il lui en faut un libérateur, coopératif et démocratique, car être citoyen ne se décrète pas à 18 ans...

En quoi la pédagogie Freinet peut-elle peser sur l’avenir de l’humanité et de la planète ?
L’éducation devrait apporter à tous les enfants les moyens et les outils de lire et de comprendre le monde. Ainsi devenu adulte, chaque enfant aurait les capacités d’agir sur lui, en coopération avec les autres pour l’améliorer et le transformer. Il deviendrait ainsi un citoyen conscient, acteur et auteur !
J’emploie le conditionnel, car difficile lorsqu’on apprend par cœur pour des évaluations et des examens sans donner de sens, sans relier, sans tisser les savoirs et les connaissances dans un système compétitif et sélectif de comprendre son environnement.
Le monde est complexe, mais l’école continue de morceler, de simplifier, de résumer… et elle forme un citoyen individualiste et passif. Et nous, pédagogues Freinet, nous souhaitons construire un citoyen émancipé et créateur !
Dans une classe Freinet l’environnement qu’il soit naturel, social, culturel entre dans la classe : moments de paroles, exposés d’enfant ou de parents, correspondances, invitation de professionnels, utilisation de médias écrits ou visuels…
Dans une classe Freinet, les enfants sortent, l’environnement proche est une véritable encyclopédie à ciel ouvert. Le regard de l’enfant guidé, accompagné s’aiguise sur le vivant, la société, l’histoire, la géographie, la culture, les sciences…
Une plaque de rue, une vieille maison, une tour d’immeuble, un arbre penché, un coup de vent, l’envol d’un oiseau, une femme très âgée, un rai de lumière, une ombre sur le mur, un fauteuil roulant, un homme couché sur le trottoir, un musicien, un chauffard, une affiche… seront des amorces de questionnements, de débats, de recherches et de travaux.
Et dans les murs de l’école naîtront des poésies, des textes libres, des œuvres d’art, des exposés, des articles de journaux, de blogs… bref l’expression, la création, la coopération et la communication ne sont plus des vains mots parsemés dans les programmes scolaires, ils prennent sens et vie.
Et dans les murs de l’école, les enfants débattront, proposeront et élaboreront des projets, ils décideront… un véritable exercice quotidien de la citoyenneté et de la participation dans un environnement démocratique où empathie, compréhension, coopération, laïcité, diversité, mixité…. auront toute leur place.

Si dans toutes les écoles c’était ainsi, les enfants d’aujourd’hui dans 20 ans…
… dans les quartiers, les villes, les villages auraient les capacités de participer et de prendre les bonnes décisions pour l’humanité et la planète.
… au sein du parlement, représenteraient les citoyens et les citoyennes avec la conscience du bien commun que représentent l’humanité et la planète.
N’oublions pas l’École est fille et mère de la société, une histoire pleine d’avenir !

Les blogs de Catherine

Médiapart

Coop’ ICEM

http://www.questionsdeclasses.org/?La-p ... -c-est-bon
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 27 Nov 2015, 12:35

Appel à la construction de collectifs pour des alternatives pédagogiques et sociales

Appel issu du VIIe congrès de la fédération des syndicats SUD éducation

Appel à la construction de collectifs pour des alternatives pédagogiques et sociales

La période dans laquelle nous sommes est lourde de dangers pour les libertés publiques, les droits sociaux, les solidarités, les services publics. Le service public d’éducation, de la maternelle à l’université, subit les assauts de l’austérité et du libéralisme, qui vise à adapter la formation aux conditions contemporaines du capitalisme, mais aussi des forces réactionnaires, qui gagnent du terrain.

La défense du service public est donc plus que jamais à l’ordre du jour. Ceci ne signifie pas qu’il faille s’en tenir à la simple défense de l’existant. Si nous devons refuser une logique comptable faisant de la réduction des coûts le premier critère de gestion, si nous devons lui opposer une autre logique dont la priorité serait la satisfaction des besoins collectifs, nous ne devons pas renoncer à remettre en cause une école socialement inégalitaire, porteuse de discriminations de genre et racistes. Nous ne devons pas abandonner non plus la critique de l’organisation hiérarchique des services publics pour lui opposer une alternative autogestionnaire.

De même, la promotion des pédagogies coopératives est une dimension essentielle d’un projet d’école émancipatrice. Nous devons donc livrer deux batailles parallèles : pour le maintien du service public mais aussi pour une autre école. Cette approche est tout aussi valable pour l’Enseignement supérieur et la recherche, qui ne doit pas conditionner les étudiantes et les étudiants à accepter l’idée que la vie ne sert qu’à produire et consommer. Nous refusons l’asphyxie budgétaire et la marchandisation, et nous défendons bien au contraire l’idée d’une Université et d’une Recherche émancipatrices permettant l’accès de toutes et tous aux savoirs et aux résultats de la recherche : leur mission principale doit rester de produire et de diffuser les savoirs et leurs critiques.

Il y a urgence à faire entendre des voix alternatives, à les porter dans le débat d’idées et dans les mobilisations.

L’histoire du syndicalisme et des mouvements pédagogiques visant l’émancipation est traversée par une conviction plus que jamais d’actualité : l’alternative sociale et l’alternative éducative sont indissociables : il ne peut pas y avoir d’école réellement émancipatrice dans une société socialement hiérarchisée, fondée sur l’inégalité et l’exploitation de la force de travail par les propriétaires des capitaux ; il ne peut pas y avoir de société égalitaire sans une école émancipatrice. Cela n’amène à aucun cercle vicieux dont il serait impossible de sortir, mais à la nécessité de mener de front les deux combats, pour une autre école, une autre société, toute séparation entre les deux dimensions de la transformation étant une impasse.

Celles et ceux qui portent l’exigence d’une alternative émancipatrice et égalitaire aussi bien au niveau social que sur les questions scolaires et pédagogiques ont du mal à se faire entendre, pas uniquement mais notamment à cause de leur dispersion. Ces militant-e-s se trouvent en effet divisé-e-s syndicalement, ils et elles agissent aussi dans divers mouvements pédagogiques, dans des mouvements d’éducation populaire, des associations, des collectifs de lutte ou de résistance, des réseaux, dans l’animation de sites web, de revues, dans des initiatives d’universitaires, etc.

Le VIIe Congrès de la fédération SUD éducation lance un appel au rassemblement, à la construction de collectifs pour des alternatives pédagogiques et sociales.

Cet appel n’exclut personne : dans l’autonomie par rapport aux organisations politiques, il s’adresse à tou-te-s les militant‑e-s, à tou-te-s les organisations, tendances et courants syndicaux, à toutes les associations, collectifs et réseaux, qui luttent à la fois contre le capitalisme et les inégalités et pour une école émancipatrice et des pédagogies coopératives.

Cet appel n’est pas un coup de communication : c’est l’expression d’une volonté de construire avec les partenaires intéressé-e-s. Il ne s’agit pas pour nous de décider d’un cadre, d’une plateforme ou d’une dénomination, mais de prendre notre part dans la construction d’un processus qui ne nous appartiendra pas.

Cette appel ne vise pas une construction uniquement « par en haut » ou uniquement « par en bas » : nous souhaitons que se crée un cadre national pour impulser et donner à voir ce processus, mais il s’agit surtout de créer des collectifs locaux pour porter ensemble débats et initiatives.


Toutes les organisations, associations, tous les courants, groupes, collectifs, réseaux, militant-e-s, etc., sont invité-e-s à prendre contact avec nous pour échanger sur cette proposition.

http://www.sudeducation.org/Appel-a-la- ... on-de.html
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede Pïérô » 07 Fév 2016, 01:10

L’Education nationale détruit sans état d’âme l’innovation, détruit sans état d’âme les villages !

Saint-Cyr le Chatoux. Dernière classe unique du Rhône dans les monts du Beaujolais, école dont les pratiques se distinguent de toutes les autres écoles du département , pratiques dont même l’administration n’a osé contester la valeur. Ecole qui a acquis une notoriété certaine dans les réseaux éducatifs et même dans la presse nationale (long article dans « Parents »). Ecole qui attire des familles hors du village.

OUI MAIS !

Oui mais une ou deux familles (pas plus) sont allergiques à tout ce qui n’est pas traditionnel.

Oui mais l’Inspection académique refuse de comptabiliser les enfants de moins de 5 ans et ceux n’habitant pas dans le village.

Oui mais, dans la réunion de la CDEN qui organise la carte scolaire, bien que l’unanimité des votes ait été contre la suppression de l’école de St-Cyr, Préfet et DASEN passent outre et prononcent la fermeture de l’école !

Intérêt des enfants ? Intérêt d’un village ? Citoyenneté ? Démocratie ?

Et pourtant, il eut été facile pour l’Education nationale d’accorder le statut d’école innovante à cette école quand elle n’arrête pas de parler d’innovation… dans ses discours. Ce faisant, non seulement elle aurait permis aux familles qui sont demandeuses de trouver, dans le service public, ce qui correspond à leurs aspirations légitimes et de remplir l’école, mais elle aurait aussi conservé, sans frais, une expérience dont beaucoup d’enseignements auraient pu être tirés. La demande lui en avait été faite, dans ses visites l’administration n’avait jamais contesté la valeur de l’enseignement et les constats de réussite.

Mais le service public est-il encore au service du public ?

Mais l’Education nationale a-t-elle vraiment envie de prendre en compte ce qui risque de la déranger ? L’implication réelle des parents dans l’école, le respect réel des rythmes biologiques et cognitifs des enfants, l’éducation réelle à la liberté, à la démocratie et à la citoyenneté, lorsqu’en plus cela aboutit à la réussite constatée, est-ce dérangeant ? Cela ne vaut-il pas la peine d’être au moins protégé et observé quand cela existe ?

On connaît depuis longtemps les réponses à ces questions. On sait depuis longtemps que les arguments que l’État ne cesse de réitérer pour éliminer ce qui le dérange sont fallacieux. On constate depuis longtemps son totalitarisme et son déni de toute démocratie, l’inintelligence voire l’obscurantisme de ses appareils.

La lutte des pots de terre contre un pot de fer est vouée à l’échec quand elle veut se placer sur le terrain de la raison et de la démocratie, pas seulement dans le domaine de l’éducation. C’est grave parce que qu’est-ce qui devient peu à peu l’ennemi qui conduit une société à sa perte ? L’État ! Il est vain d’espérer que ceux qui nous gouvernent soi disant en notre nom aient la moindre intention de le changer en quoi que ce soit, quels qu’ils soient.

Notre faiblesse, pour nous les plus en plus nombreux refusant une soumission suicidaire, est surtout de ne pas nous repérer, nous retrouver dans un underground qui devienne de plus en plus commun, massif et solidaire. Education, chômage, finance, agriculture bio, consommation, habitat, santé, travail, environnement… démocratie, liberté,… c’est le même combat.

http://marelle.org/sauvons-saint-cyr-le-chatoux/

PS : pour le choix d’une autre école, il y a toujours l’appel (http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/) il a au moins le mérite de nous compter !

http://www.questionsdeclasses.org/?L-Ed ... truit-sans
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 01 Mar 2016, 10:49

Rendre notre pédagogie populaire.
Entretien avec Yves Reuter pour UNE ÉCOLE FREINET : Fonctionnements et effets d’une pédagogie alternative en milieu populaire

En 2001, débutait une étude rare en France, cinq ans d’analyse d’une école publique Freinet en banlieue lilloise, avec des chercheurs et des méthodes variées. il est parfois dit que les ponts entre les praticiens de terrain et la recherche ne sont pas assez nombreux, on a donc interrogé Yves Reuter, qui a coordonné l’étude. Même si ni le rouleau compresseur des contre-réformes Sarkozy ni la crise de 2008 n’étaient encore passés par là, il y a des éléments précieux à y prendre, pour nos élèves et pour nos luttes. Peut-être même surtout pour nos luttes.

... http://www.questionsdeclasses.org/lutte ... -populaire
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede Pïérô » 06 Mar 2016, 13:18

Bobigny, mardi 8 mars 2016

Rencontre « Trop classe ! »

Le mardi 8 mars à 18h30 : rencontre à A la librairie à Bobigny, 23, bd Lénine, avec Véronique Decker pour la sortie de son livre Trop classe !, à paraître chez Libertalia.

Je m'appelle Véronique Decker.
Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d'une école élémentaire à Bobigny : l'école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l'intérêt d'être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l'expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire.

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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 16 Mar 2016, 11:52

Pédagogie Freinet et Education nouvelle

La pédagogie Freinet est un mouvement œuvrant pour l’École dans une société aussi en mouvement... ce n’est pas une méthode, c’est ce qui a caractérisé et ce qui caractérise toujours l’Éducation nouvelle. Du 20e siècle au 21e siècle, toute une histoire.

... http://www.questionsdeclasses.org/?Peda ... n-nouvelle
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede bipbip » 27 Mar 2016, 15:24

Un combat d’une vie contre la hiérarchie

Dans cette émission de Radio St Affrique, une heure est consacrée aux instits qui ont tenté de mettre en place une autre pédagogie dans leur classe.

On y entend Freinet, mais aussi Karine qui se bat, en Aveyron, contre sa hiérarchie.

... http://www.questionsdeclasses.org/?Un-c ... hierarchie
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Re: écoles alternatives, alternatives dans l'éducation

Messagede Pïérô » 02 Avr 2016, 10:34

Véronique Decker sur Radio Campus

En première partie d’émission, Véronique Decker revient sur son expérience dans l’enseignement dans le 93. Elle le raconte dans son livre Trop classe, aux éditions Libertalia. (viewtopic.php?f=98&t=11796&start=15#p230549)

« Je voulais faire un livre qui soit léger même s’il raconte des choses difficiles »

Elle revient en studio sur ces moments inattendus, émouvants et parfois difficiles de la vie d’institutrice. Elle parle aussi de la gestion alternative qu’on peut proposer. Est-ce qu’on peut arriver à gérer l’école de manière plus démocratique ? Est-ce que les notes sont indispensables ? Tout le monde ne va pas au même rythme, il faut trouver le moyen que chacun trouve son propre chemin à sa vitesse. Apprendre à lire à 6 ans, c’est parfois arbitraire. Parfois il faut susciter cette envie et cela peu prendre plus de temps. Véronique Decker fait alors sans cesse référence à la Pédagogie Freinet : une école où les élèves ont la parole. Des élèves plus réfléchis, plus autogérés, cela ne signifie pas l’absence de cadre non plus. Les élèves peuvent discuter ce cadre, les élèves peuvent choisir. Telles sont les questions qu’elle se pose et qu’elle expose dans son ouvrage.

à écouter : http://www.radiocampusparis.org/matinal ... ret/#embed
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