Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 03 Aoû 2012, 13:52

Le Collectif 76 des salariés du secteur social et médico-social, occupe un ancien foyer de la Maladreriele, au 52 rue Bouquet à Rouen, depuis la mi-juin 2012, avec le soutien de DAL, SUD santé sociaux, CFDT ONM, NPA, CNT 76, les indignés Rouen, Alternative Libertaire, Fédération Anarchiste, Parti de Gauche, CGT Apave, Jeudi Noir, GPS Toulouse, SUD PTT, la FASE, LDH Rouen, CDLF.


Lettre ouverte du squatte de la Maladrerie

Nous, Collectif 76 des salariés du secteur social et médico-social, occupons le 52 rue Bouquet à Rouen, ancien foyer de la Maladrerie et accueillons sept familles pour dénoncer le manque patent de solution d’hébergement.

Nous devions être reçus, le 04 juillet 2012 à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS), pour en discuter mais ce rendez-vous a été annulé, par son directeur M. Plouviez, au prétexte que la préfecture n’acceptait de son côté de nous recevoir qu’à la condition que nous quittions l’ancien foyer de la Maladrerie .

Le 06 juillet 2012, la ministre, Mme Valérie Fourneyron, que nous avons rencontrée à la mairie à l’occasion de sa passation de pouvoir, s’est engagée à intervenir auprès de la préfecture afin que nous soyons reçus.

A ce jour, nous n’avons reçu aucune invitation en ce sens de la part de la préfecture.

Aussi, hier, le 23 juillet 2012, nous nous sommes invités à la DDCS afin de faire pression sur son directeur M. Plouviez pour qu’il nous reçoit. Ce dernier a fini par accepter. Il a dit partager notre constat alarmant concernant le secteur social tout en commettant plusieurs erreurs substantielles d’appréciation quant à la réalité du secteur de l’hébergement d’urgence dans l’agglomération. Les salariés du social présents n’ont pas manqué de le lui démontrer. Il a fini par concéder « qu’il leur fallait s’améliorer sur ce sujet ». Pour autant, il a affirmé clairement, qu’il n’y avait pas assez d’argent pour honorer le devoir de l’État formulé dans son principe de « continuité de l’hébergement ».

Le droit à l’hébergement a pourtant été reconnu comme Liberté Fondamentale par le Conseil Constitutionnel en mars 2012, et sa continuité déjà reconnue par la loi de mars 2007.

Comment M. Plouviez peut-il prétendre que le manque supposé de financement dédouanerait l’Etat d’assurer sa responsabilité en la matière ?

Plus encore, M. Plouviez nous a dit qu’il ne pensait pas que « la création de 100 places d’hébergements d’urgence supplémentaires», allait régler le problème des quelques 70 personnes (dont une vingtaine d’enfants) qui dorment à la rue chaque soir. Un simple calcul mathématique, nous permet de déduire que c’est de manière délibérée que l’État laisse des personnes à la rue, afin de ne pas produire un prétendu « appel d’air » de « pauvres » dans l’agglomération et plus largement sur notre territoire. C’est l’application de l’idéologie que l’on retrouve dans la fameuse phrase de Michel Rocard : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part ». Nous rétorquons d’abord que toutes les personnes présentes sur notre territoire doivent se voir traiter dans le respect de la loi et donc se voir offrir jour et nuit une solution digne d’hébergement. C’est la « part » minimale qui revient à cette république.

Plus largement nous contestons ce raisonnement dans la mesure où nous pensons, d’une part, que la 5ème puissance du monde, pourvue d’entreprises privées qui font des bénéfices énormes, avec « l’aide » de l’exploitation des salariés et de l’argent des contribuables, a les moyens d’honorer ses obligations en matière de justice sociale. Plus largement encore, nous pensons, d’autre part, qu’un modèle social qui dit, par la voix de ses représentants, ne pas pouvoir faire autrement que de laisser des femmes, des hommes et des enfants à la rue, doit être combattu.

Ce sont, toujours, à l’image de M. Plouviez, hier, ceux qui ont une situation sociale très satisfaisante, qui nous disent que certes c’est « malheureux » mais que le problème est plus « compliqué » que nous le pensons. Nous devons comprendre qu’en plus d’être pauvres, nous sommes stupides. De là à déduire que c’est une relation de cause à effet, certains aimeraient que nous le pensions afin que nous baissions la tête et que nous acceptions notre prétendu, juste ou du moins irrémédiable sort.

Nous, Travailleurs prolétarisés du secteur social et médico-social, que le pouvoir en place voudrait réduire à de simples techniciens ou exécutants d’une politique injuste, inégalitaire, culpabilisante et excluante ou tout au mieux pseudo-fataliste et compatissante, décidée par des personnes nanties et installées, refusons d’appliquer cette politique.

Nous, Collectif 76, continuons de soutenir les familles qui vivent à la « Maladrerie occupée » et continuons de dénoncer l’absence de réelle politique du pouvoir en place en matière de justice sociale et plus particulièrement en matière d’hébergement d’urgence.

Nous, Collectif 76, interpellons le Parti Socialiste qui détient, aujourd’hui, tous les leviers du pouvoir, sur sa volonté à défendre, à se donner les moyens et à mettre en place une véritable justice sociale dans notre pays. Nous ne manquerons pas de continuer à le lui rappeler et à l’y obliger.

Nous, Collectif 76, rappelons avoir été reçu, uniquement, parce que nous nous sommes invités à la DDCS, le 23 juillet 2012. Cette dernière nous a affirmé ne pouvoir apporter aucune réponse ni solution concernant le manque de places alarmant d’hébergement d’urgence, exception faite d’hypothétiques solutions individuelles. Nos revendications qui, pourtant, se basent sur les lois existantes ne relèvent, selon son directeur, que du pouvoir ministériel.

Après le refus du Préfet, l’irresponsabilité ou l’impuissance prétendue de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) en la matière, nous interpellons le ministre, en nous fondant sur le dialogue social prôné par le nouveau gouvernement et nous demandons, à nouveau, l’organisation d’une table ronde avec tous les interlocuteurs du secteur de l’hébergement.

Les discours, déclarations et promesses électorales nous ont laissé penser qu’un dialogue social pourrait être instauré.

Nous constatons, qu’après avoir imputé en permanence la responsabilité de l’inertie en matière d’hébergement au précédent gouvernement de droite, et alors que le Parti Socialiste détient, désormais, tous les leviers du pouvoir, que tous les niveaux institutionnels restent sourds à nos revendications légitimes et refusent de prendre des mesures d’urgence.

Nous en avons assez d’être ballotés d’une instance à une autre sans jamais être entendus. En effet, chaque soir 50 à 70 personnes, dont des enfants parfois en très bas-âge, à Rouen et dans l’agglomération, dorment dans la rue, et ce, au mépris de la loi et de la liberté fondamentale du droit à l’hébergement.

Rappelons cette évidence : l’État a pour obligation de donner un toit à chacun sans condition. Nos revendications sont légitimes et urgentes!



ASSEZ de MEPRIS!

DE QUI SE MOQUE-T-ON ?

ET LE CHANGEMENT C’EST POUR QUAND ?

DES MOYENS POUR LE SOCIAL !

http://droitaulogement.org/rouen-lettre ... aladrerie/


Revue de presse :
https://docs.google.com/document/d/1ROg ... edit?pli=1

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Blog du collectif : http://salariesdusocial.over-blog.com/
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 13 Aoû 2012, 12:18

Video de l'occupation de la Maladrerie

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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 22 Aoû 2012, 01:00

appel à soutien ce mercredi 22 août :

Rendez-vous MERCREDI 22 AOUT à 14H au Tribunal de Grande Instance (rue aux juifs) concernant l'assignation dont les familles (et tous les occupants de la Maladrerie) font l'objet.


Le jeudi 23 août, entre 7h et 9h, la matinale de France Inter diffusera un sujet sur l'occupation, suite à une visite d'un de leur journaliste rue Bouquet. JEUDI également,à 18h rue Bouquet, les travailleurs sociaux du Collectif 76 occupant la Maladrerie propose une réunion aux collègues pour faire le point sur cette action et envisager l'avenir.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 24 Aoû 2012, 12:14

France Inter à la Maladredrie, emission du 23-8-2012 :
https://kabol.radiofrance.com/download/ ... gement.mp3
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2012, 10:26

Mercredi 5 septembre : Les travailleurs sociaux et leurs soutiens se donnent rdv à 12H devant le Conseil Général pour rappeler ses missions et ses défaillances: le syndicat Sud-Collectivité territoriale pose un préavis grève ce jour là (salariés du Conseil Général) et le syndicat sud santé-sociaux (salariés du privé) également. (tract ci dessous)
recto : http://idata.over-blog.com/4/38/21/75/c ... e-2012.jpg
verso : http://idata.over-blog.com/4/38/21/75/c ... e-2012.jpg
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 21 Sep 2012, 10:11

Les 100 jours de l'occupation de la Maladrerie
Samedi 22 septembre
A l'occasion des 100 jours de l'occupation, après-midi festif, musical et militant.


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Au programme :
Accueil à partir de 14h30
15h00-16h00: Concert: GUL DE BOA
16h00-17h00: Forum- Conférence de presse
17h00-18h00: Concert: LATCHE SWING
18h00-19h00: Forum
19h00-20h00: Concert: LA MAUVAISE REPUTATION
Participation de soutien libre
Sur place: buvette, petite restauration, table de presse, espace enfants.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 01 Oct 2012, 00:28

Pour écouter les émissions de radio HDR qui sont consacrées à l'aventure

cliquer ici pour être redirigé vers la page de la radio HDR -> http://www.radiohdr.com/Sonotheque--272 ... c24190fb93
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 10 Oct 2012, 11:55

Rassemblement le mercredi 17 octobre 2012 à l'appel du collectif 76 des salariés du secteur social et médico-social occupant la maladrerie

Le collectif 76 et ses soutiens DAL, RESF , Sud Santé Sociaux, LDH,N.P.A., CDLF, A.L., F.A...

appellent à un rassemblement sur l'esplanade de la Préfecture de Seine Maritime entre 12 heures et 17 heures pour alerter sur l'hébergement d'urgence, pour la régularisation de tous les sans papiers et contre les expulsions du territoire.

- Prises de parole, musique, chansons, pique-nique...
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 23 Oct 2012, 08:00

Mercredi 24 octobre,
Rendu de l'audience au tribunal d'Instance concernant "le référé expulsion" de la Maladrerie.

Communiqué de presse du Collectif 76 :

Jugement concernant l'expulsion de la Maladrerie: MERCREDI 24 OCTOBRE A 14H

Depuis le 15 juin dernier, le Collectif 76 des Travailleurs du Social et Médico-social, avec leurs soutiens
(*), occupent l'ancien foyer de l'ONM de la Maladrerie, avec quinze adultes, et onze enfants, dont 1 bébé
et 3 nouveaux nés.

Par cette action, nous revendiquons, notamment :
– l'augmentation des budgets du secteur social.
– l'augmentation et la pérennisation par l'Etat des places d'hébergement d'urgence pour répondre à
tous les besoins.
– l'arrêt du tri des populations
– le respect des obligations du Département en terme d'aide sociale à l'enfance.
– la réouverture du foyer de la Maladrerie.
– l'organisation d'une table ronde, avec tous les acteurs concernés par l'hébergement .../....

Toutes ces familles ont sollicité les dispositifs de veille sociale (les structures du 115, du Carrefour des
solidarités, des Centres médico-sociaux du Conseil Général). Et malgré les obligations légales auxquelles ils
sont tenus, tous ont déclaré n'avoir aucune solution d'hébergement à proposer.

Le Tribunal d'Instance de Rouen rend sa décision
sur l'expulsion du lieu le
Mercredi 24 octobre à 14h00

Nous vous invitons devant le Tribunal , pour une conférence de
presse à l'issue du jugement .


*Les soutiens à l'occupation : DAL, RESF, SUD Santé Sociaux, SUD CT 76, SUD Justice 76, SUD PTT 76,
SUD Educ 76, CFDT ONM, CGT Apave, CDLF, LDH Rouen, Collectif des Sans Papiers de Rouen, NPA, FA, AL,
PG 76, EELV 76, PCF Rouen, GU, FASE, CNT, GPS Toulouse, Jeudi noir.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 29 Oct 2012, 01:07

5 mois de délai pour les familles de la Maladrerie

Communiqué de presse

Les salariés du social issus du Collectif 76

et *Les soutiens à l'occupation : DAL, RESF, SUD Santé Sociaux, SUD CT 76, SUDJustice 76, SUD PTT 76, SUD Educ 76, CFDT ONM, CGT Apave, CDLF, LDH Rouen,Collectif des Sans Papiers de Rouen, NPA, FA, AL, PG 76, EELV 76, PCF Rouen, GU,FASE, CNT, GPS Toulouse, Jeudi noir.

Depuis le 15 juin dernier, nous occupons, (*) l'ancien foyer de l'O.N.M. de la Maladrerie, avec treize adultes, et onze enfants, dont 1 bébé et 3 nouveaux nés. Ces familles sollicitent les dispositifs de veille sociale. Ces derniers affirment malgré leurs obligations légales ne disposer d'aucune solution d'hebergement.
Ces quinze derniers jours, trois femmes et leurs bébés sont sortis de la maternité du CHU de Rouen sans hébergement.
- Le code de l'action sociale et de la famille, l'article 222-6 fait de l'hébergement une obligation légale.
- le Conseil Constitutionnel a reconnu ce droit comme une liberté fondamentale.
Cependant le jeudi 11 octobre, le Tribunal Administratif de Rouen a rejeté la requête de 9 familles (dont les 3 mamans citées plus haut) à être hébergées en urgence.
Dans son communiqué du 10 octobre 2012, le Préfet admet ne pouvoir satisfaire qu'environ 40 % des demandes d'hébergement d'urgence , et estime remplir ses obigations légales.
M. le premier ministre, dans une circulaire du 17 octobre adressée aux préfets leur demande de mettre en place un plan territorial de sortie d'hiver, en concertation avec les acteurs locaux: « parce que l'accès à un logement ou a un hébergement est un droit dont nul ne peut être exclu, le dispositif d'accueil doit répondre aux demandes et apporter des
solutions toute l'année. »

Nous apprenons que 200 000 €. ont été débloqués pour le secteur de Rouen, et qu'enfin une table ronde va être organisée par la D.D.C.S.

Notre action est légitime eu égard aux missions du travail social que nous ne pouvons plus exercer et elle s'inscrit dans un mouvement global de contestation et de résistance face aux baisses constantes et programmées des budgets.
Cependant, nous refusons de nous substituer aux pouvoirs publics en gérant la pénurie.
(Depuis le 15 juin, en accueillant des familles au foyer de maladrerie l'État a économisé environ 300 000 euros.)

A ce jour, le tribunal nous demande de quitter les lieux avec un délai de 5 mois, il faudra donc que l'O.N.M. attende 10 mois avant de pouvoir récuperer ses locaux.

Ce maintien dans les lieux est donc bien un aveu des carences de l'Etat et une victoire dans la légitimité de nos revendications.
C 'est pourquoi nous réiterons nos demandes:
– la réouverture du foyer de la Maladrerie.
– l'augmentation des budgets du secteur social.
– l'augmentation et la pérennisation par l’État des places d'hébergement d'urgence.
– l'arrêt du tri des populations
– le respect des obligations du Département en terme d'aide sociale à l'enfance.
– l'organisation d'une table ronde, avec tous les acteurs concernés par l'hébergement refusée depuis des mois par les pouvoirs public et nos responsables associatifs.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 27 Déc 2012, 13:16

Le 8 janvier, à partir de 18h :
Rassemblement devant le palais de justice de Rouen (après les 2 rassemblements à St Sever)
organisé par le Collectif 76 et les soutiens de la Maladrerie :
Un toit pour tous et toutes, un accompagnement social adapté aux besoins de toutes les populations.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 05 Mai 2013, 00:37

Lundi 6 mai à 18h : dernière AG à la Maladrerie

Le 15 juin 2012 des militant(e)s du collectif 76 des travailleurs sociaux, du DAL (Droit Au Logement), de partis politiques, de syndicats, d'associations diverses ou à titre individuel, ont démarré l'occupation du foyer d'hébergement dit de La Maladrerie.

Ce foyer, fermé quelques semaines plus tôt accueillait des femmes avec leurs enfants.

Cette occupation , qui fait suite à la mobilisation des travailleurs sociaux de l’hiver 2012 et à une occupation commune avec le DAL au Mont Riboudet , a pour but d'obtenir des moyens supplémentaires pour le secteur social , des places d'hébergement (et par conséquent la non fermeture de La Maladrerie) , des logements...et a permis immédiatement de fournir un toit à 12 familles.

Ce lieu est devenu, au fil des 11 mois, un lieu de vie (4 naissances!) et de résistance, à partir duquel des actions diverses ont été menées pour créer un rapport de force (Rassemblements réguliers, à la préfecture, au conseil général, actions pour l'allongement du plan grand froid, référés liberté, coordination nationale ,..)

Mais aussi , avec l'aide déterminante du Réseau Education Sans Frontière , la situation administrative des occupants connaît des progrès (problème de titre de séjour), qui restent toutefois fragiles...(politique restrictive et répressive du gouvernement...).

Le 7 mai nous partirons du foyer, c'est la date ultimatum donnée par le tribunal d'instance . Nous partirons sur une victoire, certes partielle,mais significative !!

En effet :

2 millions d'euros sont attribués à l'hébergement pour la région dont 1.5 million pour l'agglomération de Rouen.


Une délégation comprenant des militants du DAL et du collectif 76 occupant actuellement le foyer de la Maladrerie a été reçue par M. le directeur de la DDCS ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale) vendredi 12 avril pour nous confirmer et développer le déploiement de cette enveloppe.

Elle permettra le maintien de l'ouverture du centre Colette Yver (accueil« grand froid ») jusqu'au 30 juin, avec les familles recensées à la date de la fermeture officielle du mardi 9 avril, soit 30 familles (70 personnes), en accord avec la mairie de Rouen (propriétaire des locaux, gestionnaire technique du lieu ) le CHU qui fournit le linge, et le CAPS qui gère l 'encadrement.

Ces familles devraient être toutes relogées soit sur "des places d'urgence pérennisées", soit dans des appartements diffus, soit en CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d'Asile), soit en résidence sociale selon leur situation.
Les familles de la Maladrerie sont aussi concernées par ces "relogements" puisqu'en liste d'attente depuis dix mois maintenant.
Une centaine de places nouvelles seraient donc créées.

Nous avons cependant insisté sur la nécessité de l'accompagnement social, condition nécessaire pour que toutes les familles accèdent pleinement à leurs droits, et resterons vigilants quant à l'application de ces mesures.
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Re: Des salariés du social occupent un ancien centre à Rouen

Messagede Pïérô » 25 Sep 2013, 01:04

Maladrerie : 15 juin 2012 au 7 mai 2013

Brouillon du bilan de l'action

"Un toit pour tous et toutes : contre la précarisation de nos vies"

Après 11 mois d'occupation de l'ancien foyer de la Maladrerie, une enveloppe de 1 million 500 euros a été débloquée par Duflot pour l'agglomération de Rouen.

Ce budget supplémentaire avait pour vocation de sortir de la "gestion de l'hébergement au thermomètre".

Effectivement, étant une liberté fondamentale, la loi stipule que, à, l'issue de la trêve hivernale, aucune personne ne doit être remise à la rue et que les places d'urgence doivent être pérennisées.

Dans la réalité, seulement quelques villes (où il y a eu lutte) ont obtenu ces enveloppes mais ces dernières n'ont pas permis de faire respecter complètement les directives de Duflot.

A Rouen, hiver comme été entre 30 et 50 hommes sont sans solution digne. (le gymnase certains soirs l'hiver).

Sous couvert de crise économique, la politique sociale ne déroge pas aux restrictions budgétaires qui entrainent des pratiques discriminatoires et xénophobes.

A Rouen, comment cette enveloppe est utilisée par les associations d'hébergement et de réinsertion sociale? (L'ONM, le CAPS, Le Carrefour des Solidarités, Emergence)

C 'est pour l'Onm la création de 10 appartements, avec un accompagnement social adapté, et donc avec la création d'un poste de travailleur social.

Au carrefour des solidarités, 13 familles de "Colette Yver" ( foyer temporaire, qui grâce aux actions de cet hiver est resté ouvert 24h sur 24 jusqu au 30 juin) ont été également logés en appartement, avec là aussi des créations de postes:

-Un travailleur social à temps plein, un juriste et un enseignant de "français-langues étrangères"à mi-temps.

Ces emplois sont des CDI, bien que M Plouviers, directeur de la cohésion sociale (service préfectoral) ne s' est pas engagé auprès de nous de la pérennité de cette enveloppe.

Cette action d 'occupation et d' action a trouvé sa force dans la convergence des revendications par des militants de divers courants, par le soutien de certains élus, par le relais mediatique, par la pertinence des actions et des interlocuteurs visés, par la détermination et le maintien de nos lignes de revendications concernant l'application de la loi et la défense du travail social.

Les plus précaires, n'ayant ni moyen de pression ni ressources psychiques pour se mobiliser sont touchés à tel point par la crise que même leurs droits fondamentaux sont bafoués.

Et cette "crise" n'a jamais autant creusé les inégalités, puisque (réference article du monde)les riches ne l'ont jamais été autant, alors que l'ensemble de nos conditions de vie sont attaquées (salariés, chômeurs, immigrés).
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