Répression syndicale et politique à l’Université

Re: 29 juin procès de 2 militants de la CGA à Perpignan

Messagede Vilaine bureaucrate » 13 Aoû 2009, 18:34

Oui c'est vraiment énorme.
Vilaine bureaucrate
 
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Re: 29 juin procès de 2 militants de la CGA à Perpignan

Messagede Nico37 » 14 Aoû 2009, 12:22

Condamnation de Yann et Pierre : la « Justice » contre les luttes sociales

Ce mercredi 12 août, en plein creux estival, le tribunal de Perpignan rendait son délibéré dans l'affaire Yann et Pierre. Plus d'une centaine de personnes sont venues accompagner nos camarades. Elles étaient plus de deux cents lors de leur comparution devant la cour du tribunal de Perpignan le 29 juin dernier. Plusieurs organisations locales et nationales soutenaient Yann et Pierre. Malgré cette mobilisation, nos camarades Yann et Pierre viennent d'être condamnés à 550 euros d'amende chacun (200 euros pour outrage à un professeur et 350 euros pour les frais de justice engagés par l'université de Perpignan, partie civile) et un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement ADN.

Dans un dossier vide, où il ne restait qu'une injure à un professeur anti-bloqueur, une photo saisie d'un slogan peint sur la route lors de la lutte anti-CPE, et le refus du prélèvement d'ADN, la volonté de la « justice » est claire : condamner Yann et Pierre pour leur participation active contre la loi LRU en décembre 2007.

La répression sur les militants investis dans les luttes sociales doit alerter l'ensemble de ceux et celles qui refusent de se résigner face aux injustices (salariés luttant pour garder leur emploi trainés devant les tribunaux, militant-es de la lutte des sans-papiers ou pour le logement etc.). La condamnation de Yann et Pierre, est complètement dans le processus d'une véritable criminalisation du mouvement social et des luttes.

Plus généralement, cette condamnation est un nouveau marqueur de l'érosion des droits de manifestation et d'expression. L'État balise toujours à la baisse le champ de la contestation qu'il tolère, en réprimant les luttes qui le dérangent. Ainsi, tous ceux qui pensent que la lutte ne doit pas accepter les limites fixées par le pouvoir (encadrement du droit de grève, notamment), et qu'elle doit être menée loin des organes institutionnels, se voient poursuivis en justice de plus en plus systématiquement. La quasi interdiction des manifestations (camp No Border à Calais, anti-OTAN à Strasbourg...), comme la condamnation de Yann et Pierre à un mois de sursis pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement ADN s'inscrivent dans cette logique du « tout sécuritaire ». Nos libertés se restreignent de plus en plus: jusqu'où, jusqu'à quand allons nous laisser faire ?

C'est bien à un procès politique auquel nous avons assisté. Le pouvoir a décidé de « se payer » deux militants actifs qui se revendiquent anarchistes ; deux anarchistes qui loin des clichés ont une action réfléchie au cœur de la lutte, action qui trouve un écho et est comprise ; deux militants qui ont travaillé à l'auto-organisation des luttes étudiantes, à la mise en place de pratiques anti-autoritaires dans ces luttes, et qui remettent en cause le fonctionnement global de la société. Le pouvoir ne veut pas laisser ces situations se répéter et il sort donc le bâton ...

Yann et Pierre, leurs soutiens et leurs avocats étudient l'opportunité de faire appel de cette décision. Nous vous tiendrons au courant des suites décidées et ferons à nouveau appel à vous en cas de besoin.

Montpellier, le 12 août 2009 Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
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Solidarité avec les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 05 Oct 2010, 11:45

En soutien aux 7 étudiants du Mirail, dont le procès a été en juin reporté en février, communiqué :

Retrait des plaintes contre les 7 étudiant-e-s inculpé-e-s de Toulouse II le Mirail

Du 2 février au mois de juin 2009, un important mouvement notamment contre la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) a été mené par les personnels enseignants, chercheurs, Biatoss et étudiants des universités de France, dont Toulouse II le Mirail.

Après des convocations au commissariat au cours de l’été 2009, sur plainte de la présidence de l’université Toulouse II le Mirail, sept étudiants ayant participé, parmi des milliers d’autres, à ce mouvement sont accusés de « vols » et de « dégradations ». Ils passent en procès le 24 juin 2010, et risquent de très lourdes peines, pour servir d’exemple.

Nous n’acceptons pas qu’une université, après avoir requis l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur du campus, poursuive en justice certains de ses étudiants, connus et identifiés par leur engagement militant, pour des évènements ayant eu lieu dans le cadre d’un mouvement social.

Nous exigeons le retrait immédiat et inconditionnel des plaintes déposées à l’encontre de ces étudiants.

Nous appelons toutes les personnes, organisations, partis et syndicats à soutenir ces étudiants victimes de la répression.

Nous appelons à un rassemblement le 3 février 2011 à 8h30 devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse pour témoigner de notre solidarité.

Premiers signataires : Coup Pour Coup 31, VP-Partisan, JCML, Union Syndicale Solidaire, FSU 31, SNESUP FSU 31, SNASUB FSU 31, SUD-Etudiant, FSE, AGEN, UNEF Toulouse, Fédération CNT Education, UL CNT 31, FERC-SUP CGT 31, CGT Educ’action 31, CGT E-Dalkia, CGT Jeunes, RUSF, SUD Education, NPA, AL, PCmF, CGT Freescale, La Guerre Tue, JC/UEC 31, PCOF, Collectif POOLP…

Pour signer la pétition de soutien : http://luttes-etudiantes.com/phpPetitions/?petition=3

Pour les soutenir financièrement : envoyer un chèque à l’ordre de "AGET-FSE", à l’adresse : "à l’attention du CAJ, canal SUD, 40 rue Alfred Dumeril - 31400 TOULOUSE"
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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 20 Jan 2011, 01:50

Semaine contre la répression du 26 janvier au 3 février !

A l'initiative de l'AGET-FSE, la CNT, AL, Sud Etudiant et Coup Pour Coup 31 une semaine contre la répression est organisée en soutien aux 7 étudiants inculpés de l'Université Toulouse II Le Mirail.

Ci-dessous le programme de cette semaine.

Mercredi 26 janvier :
- 12H30 au RU du Mirail : Concert de Grifolklor
- 18H en amphi 9 : Projection de "Nuit Noire", film d'Alain Tasma sur le massacre de manifestant­e­s algérien­ne­s par la police française le 17 octobre 1961.

Jeudi 27 janvier :
- 12H30 en amphi 9 : Conférence en soutien à Georges Ibrahim Abdallah, militant de la cause palestinienne emprisonné en France depuis 1984.
- 18H en amphi 9 : Conférence/débat d'Alexis Contreras, militant, autour du livre de Victor Serge, "Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression".

Vendredi 28 janvier :
- 12H30 en amphi 9 : « La répression des conflits sociaux » approche historique, conférence d'Alain Boscus, historien ­chercheur
- à partir de 19H au Chat Noir (18 avenue de la Gloire) : sound­sytem en soutien aux 7 inculpé­e­s du Mirail

Mardi 1er février :
- 12H30 en amphi 9 : « La BAC peut elle tuer des étudiant­e­s ? », conférence de Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales
- 18H à l'IEP face à l'Arsenal : projection de "Braves gens n'ayez plus peur", film du collectif Panic, analyse historique des pratiques sécuritaires.

Mercredi 2 février :
- 12H30 en amphi 9 : meeting avec des camarades victimes de répression (travailleurs/euses de Freescale, personnels de la fac, 7 inculpé­e­s)
- à partir de 19H au Communard, place Arnaud Bernard : soirée en soutien aux 7 inculpé­e­s du Mirail



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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 24 Jan 2011, 01:05

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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 05 Fév 2011, 13:50

Communiqué de la FSE en soutien aux 7 inculpé-e-s du Mirail :

Le matin du jeudi 3 février 2011 a eu lieu le procès des sept étudiant-e-s inculpé-e-s de l’université du Mirail, au Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Après des convocations au commissariat, sur plainte de la présidence de l’université Toulouse II le Mirail, les sept étudiant-e-s ayant participé, parmi des milliers d’autres, au mouvement de lutte contre la LRU en 2009 étaient accusé-e-s de « vols » et de « dégradations ».

Du 2 février au mois de juin 2009, un important mouvement notamment contre la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) avait été mené par les personnels enseignant-e-s, chercheurs/euses, Biatoss et étudiant-e-s des universités de France, dont Toulouse II le Mirail. Plus de 4 mois de grève, des Assemblées Générales jusqu’à plus de 2500 personnes, de nombreuses manifestations et actions. Il s’agit d’une lutte d’ampleur au niveau étudiant par sa longueur et sa dureté.

Pour rappel, Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, avait, au moment des faits exigé que les « responsables » du mouvement étudiant soient condamné-e-s à des peines exemplaires, cette volonté répressive s’est fait entendre à travers les propos du procureur de la République, celui-ci ayant requis des peines disproportionnées : 18 mois de sursis pour « coups et blessures », 12 mois et 8 mois de sursis pour « dégradations », 3 mois de sursis pour « vol de denrées alimentaires en réunion », assorties pour certain-e-s d’une interdiction d’exercer dans l’éducation nationale. Et ce sans aucune preuve matérielle tangible. Le verdict sera rendu le 31 mars.

Ces réquisitions démontrent la volonté de l’Etat de faire de ce procès un exemple, et de casser toute lutte à venir. Le seul but est d’incriminer des acteurs et actrices de la lutte sociale, en s’acharnant sur les militant-e-s de classe. Cette attitude se place dans un cadre plus général de répression contre toutes celles et tous ceux qui ont lutté hier et luttent aujourd’hui. Partout l’arsenal répressif se durcit. Dans les usines, les entreprises, les quartiers populaires, les universités... Le gouvernement et le patronat affirment la même logique : la volonté de répondre aux contestations populaires par le déchaînement des forces répressives.

L’université du Mirail, quant à elle, demande des dommages et intérêts de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Or, il s’est avéré que la présidence de l’université n’avait pas l’aval du Conseil d’Administration du Mirail pour porter plainte. Et cela, alors même que la majorité des personnels de l’université avaient exprimé leur soutien aux étudiant-e-s inculpé-e-s, notamment par le vote à l’unanimité d’une motion de soutien au Conseil de la Vie Universitaire, réclamant entre autre le retrait des plaintes. Cela démontre à nouveau que les instances décisionnelles de l’Université ne sont qu’une vitrine démocratique.

La justice nous montre une fois de plus son vrai visage : une justice bourgeoise, garante du bon ordre républicain, au service de la répression et de la domination de classe. L’Etat et le patronat comptent sur notre isolement et notre désunion pour asseoir ses capacités d’attaque. Face à cela, il est nécessaire de réunir nos résistances et de faire vivre la solidarité.

La lutte à l’Université du Mirail pour l’arrêt des poursuites à l’encontre des personnes mobilisées est le combat contre une politique répressive généralisée. La répression que subissent nos camarades est une déclaration de guerre adressée à toutes et tous ceux/celles qui n’ont pas renoncé à lutter pour l’égalité et la justice sociale. Nous ne les laisserons pas nous piétiner sans réagir, car nous ne connaissons que trop bien la logique du pouvoir : en criminaliser une pour en terroriser cent.

Face à cette logique, seule notre solidarité peut faire face. Ainsi, la FSE appelle tous ceux et celles (syndicats, organisations politiques, associations, individu-e-s…) qui luttent contre l’engrenage répressif à soutenir les inculpé-e-s du mirail, ainsi que toutes les victimes de la répression, de quelque manière que ce soit : soutiens financiers, soutiens politiques, événements médiatiques, rassemblements…

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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 19 Fév 2011, 12:14

un article dans ARTICLE XI, http://www.article11.info/spip/index.php :

Les sept du Mirail - procès d’un mouvement social

jeudi 17 février 2011, par El Goyo

Le 9 mars 2009, au cœur de la grève contre la loi sur l’autonomie des université, à Toulouse, 200 étudiants s’invitent – un brin vigoureusement – dans les bureaux du président de la fac du Mirail, qui refuse de les rencontrer. Pour cela, ils brisent deux portes. Et en profitent pour récupérer, dans la réserve voisine, des gâteaux et des feuilles blanches. Puis, le 2 juin, bis repetita : une cinquantaine de personnes pénètrent dans les locaux de la maison de la Recherche, et mettent quelque peu en désordre les lieux.

Parmi ces étudiants, des syndicalistes, des militants politiques ou non-encartés et des personnes impliquées dans le comité de grève. Beaucoup de monde, donc. Mais l’université ne retiendra que sept noms, qu’elle décidera de poursuivre en justice – un choix certainement pas effectué au hasard, puisque ces militants sont parmi les plus visibles et actifs. On les appelle désormais les « inculpés du Mirail », et ils comparaissaient au tribunal correctionnel de Toulouse le jeudi 3 février, accusés de « destruction de bien mobilier » et de « soustraction de fournitures de papèterie et de denrées alimentaires ». Compte-rendu.

L’impartiale (et toujours mesurée) justice toulousaine

3 février 2011, tribunal correctionnel de Toulouse. La salle fait silence, pour visionner le film des actions étudiantes, enregistrées par une caméra de vidéo-surveillance (pardon : vidéo-protection). Sauf que – dommage – la vidéo n’est pas au bon format.... Des sourires se font jour dans l’assemblée. Un des avocats lance : « C’est toujours comme ça, ça arrive à chaque fois... » Ambiance. Suspension de séance. Finalement, un autre magistrat, appelé en renfort, parvient à faire fonctionner le bousin. À l’écran, on voit notamment quelques étudiants faire main basse sur des gâteaux.

Un acte insupportable pour Guy Debuisson. L’avocat de la partie civile (de l’université, donc) doit avoir pour habitude de manger des biscuits de bien meilleure qualité... C’est que Maitre Debuisson, dans le cadre de l’affaire Allègre, a été avocat de la famille de Jean-Michel Baylet (propriétaire de La Dépêche du Midi), puis de Dominique Baudis, alors maire de la ville. L’homme a aussi œuvré en politique, au Parti Radical de Gauche (du même Baylet). Candidat aux législatives en 1998, il a finalement été déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel, parce qu’il n’a pas transmis ses comptes de campagne [1]. Le bougre n’est pas trop à plaindre puisqu’il est désormais confortablement installé au fauteuil de président du Comité régional olympique et sportif de Midi-Pyrénées.

Au tribunal, ce petit baron local fait passer un message clair : cela fait trop longtemps qu’il y a des mouvements étudiants au Mirail. « Désormais, à chaque dégradation, il y aura des poursuites judiciaires », annonce t-il. Et d’oser – morceau de bravoure – une comparaison entre les étudiants et « les casseurs dans les banlieues, qui caillassent des policiers et des pompiers ». Avant d’en remettre une couche pendant la suspension de séance : « Ces étudiants sont un groupuscule, c’est un petit noyau, comme ETA. » En somme, étudiant mobilisé = terroriste.

Quant au procureur, Francis Boyer, il ne fait – une fois son tour venu – pas non plus dans la dentelle : « Hier soir, en relisant le dossier, je pensais à ces étudiants, place Tian’Anmen, qui jouaient leur vie devant les chars soviétiques. Eux, ils avaient du courage... » Suit un vif réquisitoire, interprété par un homme qui a indéniablement de la gouaille. Cela l’a conduit à déclarer en 2005, alors qu’il était substitut du procureur au barreau de Nîmes : « Un gitan qui a avalé l’agneau dont on voit la queue sortir de sa bouche soutiendra encore qu’il ne l’a pas volé ! » [2]... et à récidiver lors d’une autre audience en usant, d’un jeux de mots très douteux à propos de travailleurs clandestins dans une exploitation de « melons » [3]...

Bref, c’est ce même homme, finalement muté à Toulouse par le Conseil supérieur de la Magistrature, qui se fait philosophe à l’audience – « Cela fait 25 ans que je suis ouvrier de la vérité, et je ne prétends toujours pas la détenir » –, avant de requérir, contre les étudiants, de 3 à 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une inscription de la condamnation au casier judiciaire et d’une peine complémentaire d’interdiction d’exercice de toute profession dans la fonction publique pour un an. Trois des inculpés sont justement en train de passer le CAPES ou sur le point de décrocher un master d’enseignement. Justice...

L’un des deux avocats de la défense, Maître Zapata (ça ne s’invente pas...), tente bien de rétablir un brin d’équilibre, lançant : « il s’agit d’un message très clair à l’ensemble de la communauté étudiante, en vue d’un futur mouvement de grève. C’est bien un procès politique, où on fait l’amalgame entre les casseurs et les militants. » Avant d’ajouter : « Ces étudiants étaient en grève pour défendre l’université, dans un élan de révolte contre la destruction des services publics. Un peu comme ce que nous vivons, nous, avec la suppression du juge d’instruction » – clin d’œil anticipé au mouvement de grève générale des magistrats, une semaine plus tard. Mais l’équilibre est d’autant plus difficile à rétablir que l’administration de l’université n’y est pas allée de main morte, chiffrant les dégâts à 293 000 euros... Une facture qui couvre en fait l’ensemble du mouvement mené sur l’université pendant quatre mois, celle pour les deux actions n’étant en réalité « que » de 15 000 euros. La partie civile en réclamera le double.

Un procès politique de plus

Tout dans ce procès est politique – jusqu’à sa date. Il aurait normalement dû se tenir le 24 juin 2010, un an après les faits, s’il n’y avait eu un mouvement de grève de la fonction publique contre la réforme des retraites. Audience reportée au 3 février. Le jour-même où Joan, étudiant toulousain ayant reçu un tir de flashball dans l’œil en mars 2009, [4] est auditionné pour tenter d’obtenir une reconstitution des faits [5]. Le jour-même, aussi, où une salariée de l’usine Freescale passe devant les prud’homme pour un cas de licenciement lié à des faits de grève.

Dans ce procès contre les « Sept du Mirail », il faut lire la volonté de briser les mouvements sociaux en portant le fer de la légalité contre ceux qui rêvent de justice sociale, et en brandissant le Code pénal face à des étudiants agissant pour préserver une université publique, gratuite, populaire, sans pressions à l’excellence ni à la rentabilité. Il faut lire – aussi – la négation de la légitimité d’une volonté politique collective : votée en assemblée générale quelques heures plus tôt, l’action avait rassemblé plus de deux cent personnes, mais seulement sept sont poursuivies. Cherchez l’erreur...

La justice, elle, prend son temps : mis en délibéré, le verdict ne tombera que le 31 mars prochain. Peu importe, finalement : ce n’est certainement pas le Droit qui mettra un terme aux mouvements de contestation sociale.


Notes
[1] Décision consultable ici :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... &dateTexte
[2] Conté par Le Canard Enchaîné, repris ici : http://denidejustice.wordpress.com/cate ... r-francis/
[3] Source identique.
[4] Cf., entre autres, cet article publié dans Article11 n°1 qui aborde le cas de Joan : http://www.article11.info/spip/Flash-ba ... de-l-ordre
[5] Résultat le 20 mars.

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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 02 Mar 2011, 01:26

communiqué commun :

Des nouvelles des 7 étudiants inculpés du Mirail

Au printemps 2009, un mouvement social massif a eu lieu sur toutes les universités de France contre la LRU. Il s’agit d’une lutte historique de par sa longueur, sa massification et la dureté du rapport de force. Au Mirail, ce mouvement social a vu apparaître l'emploi de nouvelles méthodes de gestion de la contestation par la direction de l'université. Elle n'a pas hésité à collaborer avec la police à la fin du mouvement. S'en est suivi une série de convocations au commissariat. 7 personnes ont été mises en examen. Leur procès a été reporté au 3 février. Le seul but est d’incriminer des acteurs et actrices de la lutte sociale.

Suite au procès, le procureur, ne trouvant pas les peines réclamées par la fac assez lourdes (21000 euros de dommages et intérêts pour l'ensemble des camarades), a requis des peines allant de 3 à 18 mois avec sursis, pouvant s'accompagner d'une interdiction d'exercer dans l'éducation nationale pour certain-e-s. Ceci pour « dégradations », « coups et blessures » et « vol de denrées alimentaire en réunion ». Le verdict du procès sera rendu le 31 mars.

La lourdeur des peines requises par rapport aux faits reprochés dénote clairement une volonté politique de casser tout mouvement social au sein de l'université, à l'instar des répressions de la part de l'Etat et du patronat face aux travailleurs/euses en lutte (Molex, Freescale, Continental, …).

Nous dénonçons ces méthodes de répression scandaleuses et condamnons l'administration complice de la police !

Signataires : SUD Étudiant Toulouse, AGET-FSE, NPA Jeunes 31, Alternative Libertaire, Coup pour Coup 31

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Re: Procès le 3 février pour les 7 étudiants du Mirail

Messagede Kzimir » 31 Mar 2011, 15:21

Le procès a eu lieu ce matin. Ils prennent entre 2 et 8 mois de sursis, 20000 euros d'amende, et une inscription au casier judiciaire.
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Re: Solidarité avec les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 22 Avr 2011, 00:09

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Festival en soutien aux 7 Inculpé-e-s du Mirail, Toulouse, du 26 au 29 mai


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Pour une offensive culturelle révolutionnaire !

Pavillon Noir présente son premier festival placé sous le signe de l'antirépression et de la solidarité: quatre jours de festivités sous la bannière d'un antiracisme radical, d'un antisexisme viscéral et profondément révolutionnaire. Conscient que la fête ne peut se suffire à elle-même et que l'organisation d'un front commun est par ces temps plus que nécessaire, deux débats, une exposition et une projection accompagnent les deux soirs de concerts.

Loin des maisons de disques et de productions, dans une scène claire, non-marchande et sans compromis: sans apos ni chelous, Le Gala Des Enragé-e-s se fait la promotion d'une contre-culture unie dans l'amitié et l'échange, vision d'une société égalitaire et solidaire dont nous voulons jeter les bases.

Ainsi, tout comportement et propos allant à l'encontre de l'esprit du festival, n'ont leur place dans cet espace et ne sauront être tolérés!

Festival en soutien aux 7 Inculpé-e-s du Mirail

Le matin du 31 mars 2011, la décision de justice concernant les 7 Inculpé-e-s du Mirail a été rendue: de 2 à 8 mois de sursis et pour près de 24 000 € d'amendes, de dommages et d'intérêts. Pour rappel, leur procès a eu lieu sur plainte de la présidence de l'Université du Mirail: sept étudiant-e-s, parmi des milliers d'autres, vont donc payer leur participation au mouvement de lutte contre la LRU en 2009.

Ce délibéré démontre la volonté de l'État de faire de ce procès un exemple, et de casser toute lutte à venir. Le seul but est d'incriminer des acteurs et actrices de la lutte sociale, en s'acharnant sur les militant-e-s de classe. Cette attitude se place dans un cadre plus général de répression contre toutes celles et tous ceux qui ont lutté hier et luttent aujourd'hui. Partout l'arsenal répressif se durcit. Dans les usines, les entreprises, les quartiers populaires, les universités en lutte... Le gouvernement et le patronat affirment la même logique : la volonté de répondre aux contestations populaires par le déchaînement des forces répressives.

Face à cette logique, seule notre solidarité peut faire face. C'est donc dans ce sens que la première offensive du Gala des Enragé-e-s leur sera en soutien.



Jeudi 26 mai 2011

Au bar "Le Communard", place Arnaud Bernard, Toulouse.

19h00 Vernissage : Exposition consacrée au Centre de Rétention Admnistratif de Rennes.

20h00 Concert Accoustique : Mylène - JavaRouge! / Tolosa

Brainshake - Soulful Punk-Rock / Euskal Herria


Vendredi 27 mai 2011

A la salle "Le Hangar", 8 rue de bagnolet, métro arènes, Toulouse.

20h00 Concert
• Bim Bam Prod - Hip-Hop / Tolosa Underground
• Street Poison - Punk-Rock / West Coast of 9.3.
• The Branlarians - Rude Rock Reggae / Preignan Ska Town
• Toulouse Skanking Foundation - Ska / Tolosa
• + Sound-System Sono Mondiale - Ska, Soul, RockSteady Beat / Tolosa


Samedi 28 mai 2011

Au bar "Le Communard", place Arnaud Bernard, Toulouse.

Rencontre/Débat/Projection

S'organiser contre la Répression! Rencontre animée par Mathieu Rigouste (chercheur en sciences sociales).

Autour de la projection d'un documentaire sur le Centre de Rétention de Rennes et de l'actualité, retour sur le fonctionnement de la machine répressive en France et des formes de résistances et d'organisation collectives possibles.

Invité-e-s: Aget-Fse (Syndicat étudiant) / L'Envolée (Journal consacré aux luttes anticarcérales)/ CAJ (Comité d'Autodéfense Juridique) / Générations Spontanées (Collectif de résistance face aux oppressions et aux discriminations faites aux femmes) / Coup pour Coup 31 (Collectif organisé autour des questions de solidarités ouvrières, anti-impérialistes et internationales) / Inculpés du Mirail (militants réprimés lors d'un mouvement étudiant).


Dimanche 29 mai 2011

A la salle "Le Hangar", 8 rue de bagnolet, métro arènes, Toulouse.

13h00 Apéro festif/ Bouffe accompagné de la chorale La Canaille du Midi

15h00 Rencontre/Débat Et la question du logement? Rencontre animée par un militant de la lutte anti-loppsi.

Autour des luttes actuelles menées par le mouvement anti-LOPPSI sur la ville, retour sur la question du logement, de l'organisation collective et des lieux alternatifs.

Invité-e-s: Mouvement Anti-Loppsi / Intersquat / Présentation du Hangar
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ENS : « Non à la répression du mouvement social ! »

Messagede Karima » 08 Juil 2011, 03:14

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article444

Communiqué de presse de l’Assemblée générale des travailleurs et élèves de l’Ecole Normale Supérieure :

ENS : « Non à la répression du mouvement social ! »

Après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l’entretien de l’Ecole Normale Supérieure de Paris (rue d’Ulm) ont obtenu des CDI, aux termes d’un accord négocié en mai dernier entre la Direction de l’établissement et l’Assemblée générale soutenue par l’intersyndicale CGT/Solidaires.

Alors que le travail avait repris depuis plusieurs semaines, la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités en convoquant en catimini, pendant les congés d’été (le 12 juillet), des conseils de disciplines contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d’avoir participé à l’occupation des locaux de la Direction dans le cadre du conflit social.

Cette décision exprime, sous couvert de discipline interne, la volonté de la Direction de l’ENS de réprimer après coup le mouvement social : c’est un véritable « délit de solidarité » qu’on reproche à ceux qui, parmi les élèves, ont soutenu les agents grévistes.

L’intersyndicale CGT/Solidaires a en conséquence déposé un préavis de grève reconductible sur l’établissement à compter du 11 juillet et appelle à un

rassemblement public le mardi 12 juillet à 9h devant les locaux de l’Ecole Normale Supérieure
(29 rue d’Ulm, Paris 5e).

Pétition :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N12083
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Re: ENS : « Non à la répression du mouvement social ! »

Messagede Pïérô » 15 Juil 2011, 11:42

des nouvelles ?
Trouvé çà, http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/201 ... urbateurs/

Normale Sup’ blanchit l’essentiel de ses « perturbateurs »

Elle a fait l'actualité une partie de l'hiver et tout le printemps. Mais cette fois, le rideau est bien tombé à l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm. Sans véritable drame. Pourtant, tout était à craindre pour Caroline, Florian, Hugo, Guillaume, Benjamin, Jean, Marc, Sandro et Samuel. Tous ces étudiants-fonctionnaires de Normale Sup' étaient convoqués devant le conseil de discipline de leur établissement, mardi 12 juillet. L'exclusion de deux élèves planaient sur ces conseils.

Tous sont accusés d’« occupation illégale des locaux de la direction » ce printemps. Deux d’entre eux, Guillaume et Benjamin, ont des dossiers plus chargés, on leur reproche aussi la destruction d’une palissade en contreplaqué lors de la grève, par solidarité, pour demander la titularisation du personnel du « pot » (la cantine de l’école).
Quelques blâmes...

Après une journée entière de délibération, les sanctions ne sont pas allées plus loin que le blâme. Problème, les mêmes chefs d’accusation n'induisent pas les mêmes sanctions. Ainsi, l’un d’entre eux ressort blanchi. Quatre autres s’en tirent avec des avertissements. Tout comme Guillaume. Benjamin, lui, ressort avec un blâme. Deux conseils ont été reportés à une date ultérieure.

« Il n’y a pas eu d’exclusion, le pire a donc été écarté. Mais cela reste un affront d’avoir prononcé une sanction, même légère. Ce n’est pas justifié », commente Jean, l'un des plus mobilisés, qui ne s’est pas présenté à son propre conseil.

Cette convocation sonne « comme un symbole de répression syndicale associée à un sentiment de vengeance », affirme pour sa part Sébastien, 23 ans, étudiant en physique. Avec une centaine de « camarades », quelques rares professeurs et le personnel de la cantine en grève pour l’occasion, ils sont venus soutenir leurs collègues, sous la pluie, sous les fenêtres du rectorat.

Mélenchon, en guest-star

Autre soutien de marque : Jean-Luc Mélenchon, ancien ministre délégué à l'enseignement professionnel du gouvernement Lionel Jospin et actuel candidat à l’élection présidentielle. L’habituel imprécateur des élites est venu « faire clairement sentir une menace à la direction de l’établissement. Si elle ne cesse pas, je la prendrai comme exemple de l’hypocrisie et de l’aveuglement social de certaines élites qui sont les laquais de l’oligarchie ».

Sans surprise, cette convocation en conseil de discipline est mal vécue par les étudiants. « C’est inédit pour un fait de grève. Il y a déjà eu des occupations mais les directeurs ont su faire preuve de dialogue pour désamorcer les situations », souligne Jordi, 21 ans, étudiant en lettres modernes, bardé d’autocollants NPA et SUD.

Jean, lui, est resté « jours et nuits », pendant 29 jours, dans les salons de la direction. « On nous dit que l’occupation ne relève pas du mouvement social. Mais si on en est arrivé là, c’est parce que les négociations n’aboutissaient pas », argue le jeune homme avec ses lunettes cerclées, chemise et pantalon noirs.

Les vacances, enfin

Toute la colère des élèves-fonctionnaires se dirige vers Monique Canto-Sperber, la philosophe, contestée de toute part depuis sa nomination en 2005. « Elle cherche à se venger alors que le calme était revenu », explique Jean. Puis perfide : « Elle ne donne pas cette image sur France-Culture quand elle parle des questions d’éthique et des besoins de désobéissance ».

Les neuf amis, en attendant leur tour, pointent toutes les irrégularités qui émaillent, selon eux, les dossiers. « Pas de convocation. Le lieu du conseil de discipline a changé au dernier moment. Certains étudiants ne peuvent être présents puisqu’en stage dans des laboratoires en France ou à l’étranger ou en vacances. Les pièces des dossiers ne sont pas numérotées », énumèrent-ils, en hésitant entre contre-attaque frontale ou l’apaisement. La pause estivale ne sera pas de trop à Normale Sup'.

Thomas Monnerais

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Re: Solidarité avec les 7 étudiants du Mirail

Messagede bipbip » 10 Avr 2012, 12:10

Suite, procès en appel le 2 mai au Tribunal de Grande Instance à 14h

Ensemble dans la lutte, ensemble contre la répression !

En 2009, un mouvement considérable a secoué les universités françaises contre la loi LRU, loi d’autonomie des universités qui accentue la privatisation des Facs. L’Université Toulouse II Le Mirail (UTM) a connu des Assemblées générales de plus de 2500 personnes avec un soutien du personnel. Des actions ont rassemblé plus de 300 personnes. 7 étudiant-e-s investi-e-s dans le mouvement ont été choisi au hasard et assigné-e-s en justice par la présidence de l’université pour dégradation, vol et agression. Leur procès s’est donc tenu en février 2011, après avoir été repoussé. Nous pointons du doigt ce verdict injuste qui cache une décision politique. Il remet en question l’avenir de ces étudiant-es dans la poursuite de leurs études et dans leur vie active, victimes et exemples d’un procès politique de l’UTM, de son président encore en poste et de ses soutiens.

Le 31 Mars 2011, des étudiant-e-s de l’Université du Mirail ont pris connaissance du verdict de leur procès intenté par leur université :
4 mois de prison avec sursis, 6000euros à payer en commun, 200 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation:destruction d’une porte, vol gâteau
4 mois de prison avec sursis, 13000euros à payer en commun, 200 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation : destruction d’une porte
2 mois de prison avec sursis, 2000 euros à payer en commun, 150 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation :vol de gâteau
6 mois de prison avec sursis, 14000 euros d’amende, 200 euros d’amendes supplémentaires + stage de citoyenneté ; chef d’inculpation : tentative de vol
6 mois de prison avec sursis, 6000euros d’amende, 200 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation : destruction de biens publics
2 mois de prison avec sursis, 2000euros à payer en commun, 150 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation : vol de gâteau
8 mois de prison avec sursis, 13500 euros d’amendes, 300 euros d’amendes supplémentaires ; chef d’inculpation :coups dans les testicules (non constaté par un médecin)

Il a été réclamé à la présidence de l’université à la suite du verdict l’engagement formel de ne pas demander les dommages-intérêts, c’est à dire la part la plus considérable de ces amendes exorbitantes. Elle peut le faire mais ne le fait pas. La direction de l’université a refusé prétextant que ces militant-e-s étaient des casseurs.

Cependant nous affirmons que les vrais casseurs de l’université, de ses locaux, du statut des personnels, de la vie sur ce lieu, de la vie des étudiant-es, du travail, sont définitivement ceux qui appliquent les réformes de l’enseignement supérieur qui détruisent l’université publique et qui criminalisent celles et ceux qui la défendent !

Le personnel, notamment les secrétariats, a refusé en grande partie de reprendre le travail quand la police était sur le campus pour expulser et repérer les étudiant-e-s en lutte. C’est la même répression qui se joue dans ce procès. Nous en appelons à la même solidarité et aux mêmes principes 3 ans après.

Ils/elles passent en appel le 2 mai au Tribunal de Grande Instance à 14h. Nous exigeons la relaxe de ces étudiant-e-s. Il faut y être.

Imposons un rapport de force ! La solidarité est notre arme !

Collectif anti-répression 31, soutenu par : FSE, AGEN, UNEF Toulouse, Fédération CNT Education, UL CNT 31, FERC-SUP CGT 31, CGT Educ’action 31, CGT E-Dalkia, CGT Jeunes, Coup Pour Coup 31, OCML-VP, JCML, Union Syndicale Solidaire, FSU 31, SNESUP FSU 31, SNASUB FSU 31, SUD-Etudiant, RUSF, SUD Education, NPA, AL, PCmF, CGT Freescale, La Guerre Tue, JC/UEC 31, PCOF, Collectif POOLP…


http://inculpes-du-mirail.over-blog.com ... 48477.html


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Re: Solidarité avec les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 18 Avr 2012, 13:18

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Re: Solidarité avec les 7 étudiants du Mirail

Messagede Pïérô » 05 Mai 2012, 19:56

bé, alors les toulousains, çà a donné quoi ? :siffle:
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