Elles sont ou mes bourses ?!

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede Pïérô » 12 Déc 2011, 07:23

mobilisation à Lyon

un tract d’appel à se joindre à la manifestation du 15 décembre dans l’éducation nationale puis au rassemblement devant les bâtiments du CROUS à la Madeleine à 16h pour protester contre le non-versement des bourses. http://rebellyon.info/Dans-nos-facs-dan ... es-La.html


LA FAC SE FERME AUX ENFANTS D’OUVRIERS...

Depuis quel­ques semai­nes, des inquié­tu­des quant au ver­se­ment retardé des bour­ses du mois de novem­bre ont surgi dans le pay­sage média­ti­que. Soudain, on fei­gnait la nou­veauté, le « phé­no­mène d’aujourd’hui ». Nouvelle, vrai­ment, la pré­ca­rité ? Nouvelles, les fins de mois dif­fi­ci­les ?

Qui connaît la fameuse « pré­ca­rité étudiante » sait com­bien les retards de paie­ment sont cou­rants, com­bien une bourse s’avère sou­vent inca­pa­ble de cou­vrir un « coût de la vie » tou­jours plus élevé (+4% entre 2010 et 2011). Malgré les men­son­ges de Wauquiez, minis­tre de l’ensei­gne­ment supé­rieur, le cons­tat est sans appel : les retards de bourse tou­chent l’ensem­ble des étudiant-e-s bour­siers sur le ter­ri­toire avec, bien sou­vent, des consé­quen­ces graves : décou­verts, retards de loyer, impos­si­bi­lité de faire les cour­ses...Plus inquié­tant encore, le gou­ver­ne­ment a « oublié » de déblo­quer les fonds néces­sai­res au ver­se­ment du dixième mois de bourse ! Wauquiez a ainsi beau jeu de pro­cla­mer « l’auto­no­mie » des CROUS en matière de ver­se­ments, quand il orches­tre une pénu­rie géné­ra­li­sée de moyens à l’uni­ver­sité, quand le gou­ver­ne­ment dimi­nue le budget de 21 des 28 CROUS dans son projet de loi de finance pour 2012. Nous ne pou­vons accep­ter que les bour­ses du mois de décem­bre ne soient pas bud­gé­ti­sées, après les retards de ver­se­ment du mois de novem­bre. Nous ne pou­vons accep­ter que les étudiants issus des clas­ses popu­lai­res conti­nuent à payer les consé­quen­ces d’une ges­tion hasar­deuse et iné­qui­ta­ble. Nous devons récla­mer non seu­le­ment le ver­se­ment régu­lier et com­plet des bour­ses déjà dues, mais également l’élargissement des cri­tè­res d’attri­bu­tion et l’aug­men­ta­tion des sommes ver­sées !

... LA FAC S’OUVRE AUX INTERETS PRIVES

Depuis plu­sieurs années main­te­nant, une ava­lan­che de réfor­mes s’abat sur l’uni­ver­sité. LMDE, LRU, RCE, Plan Licence, IDEX... autant de textes rele­vant d’une seule logi­que dénon­cée par plu­sieurs mou­ve­ments étudiants forts et mas­sifs. Il a été dit à de nom­breu­ses repri­ses que ces textes met­taient en place, der­rière un jargon entre­pre­neu­rial indi­geste, une pri­va­ti­sa­tion pro­gres­sive des uni­ver­si­tés. Les graves consé­quen­ces de ces réfor­mes se font déjà sentir. On a ainsi appris, en début d’année uni­ver­si­taire, que 8 uni­ver­si­tés fran­çai­ses (sur 83) étaient en situa­tion de défi­cit, et « béné­fi­ciaient d’un accom­pa­gne­ment par un comité des pairs » qui s’appa­rente en fait à une mise sous tutelle de ces uni­ver­si­tés. Une véri­ta­ble ges­tion des caren­ces est par ailleurs déjà en place dans les uni­ver­si­tés lyon­nai­ses : mul­ti­pli­ca­tion des frais annexes, locaux par­fois ina­dap­tés ou vétus­tes, pré­ca­ri­sa­tion accrue des per­son­nels… Sans parler du délire mana­gé­rial géné­ra­lisé au sein des facs, qui met en péril la qua­lité des ensei­gne­ments, et pré­tend dres­ser une hié­rar­chie entre des filiè­res « ban­ka­bles », capa­bles de fabri­quer de la chair à patron, et des filiè­res « para­si­tes ». Mais le cas de l’uni­ver­sité n’est pas isolé : ce sont aujourd’hui l’ensem­ble des ser­vi­ces publics qui subis­sent des refon­tes libé­ra­les et des coupes som­bres dans les bud­gets, refon­tes et coupes qui pro­vo­quent, pour la popu­la­tion, une dégra­da­tion conti­nuelle de condi­tions de vie déjà dif­fi­ci­les.

UNE SEULE LOGIQUE : NOUS FAIRE PAYER LA CRISE !

La dégra­da­tion conti­nuelle de nos condi­tions de vie et d’étude répond d’une logi­que géné­rale que nous devons garder à l’esprit, et qui nous oblige à agir dans le sens d’une lutte mas­sive, bien au-delà du seul cadre uni­ver­si­taire, car les bour­siers d’aujourd’hui sont aussi bien sou­vent les SMICards, les allo­ca­tai­res du RSA de demain, dans une uni­ver­sité de la repro­duc­tion sociale renou­ve­lée. Les termes volon­tai­re­ment flous « d’aus­té­rité », de « crise », de « réces­sion » ou de « crise de la dette » sont la réa­lité des clas­ses popu­lai­res : nous subis­sons l’aus­té­rité, nous payons leur crise, nous sommes en réces­sion, et nos comp­tes en banque ne seront pas ren­floués par le gou­ver­ne­ment. Le gou­ver­ne­ment, le patro­nat veu­lent que nous pen­sions dans les termes qu’ils ont choisi, ces termes sont ceux de l’urgence dictée par la crise, de la néces­sité de « faire des efforts » pour ceux qui vivent impu­né­ment de ces efforts depuis trop d’années. Il est temps de dicter col­lec­ti­ve­ment nos termes.

POUR LE PAIEMENT IMMEDIAT ET A DATE FIXE DES BOURSES, ET L’AUGMENTATION DE CELLES-CI EN NOMBRE ET EN VALEUR

CONTRE LE NON-VERSEMENT DES BOURSES DU MOIS DE DECEMBRE ET L’ABSENCE DE BUDGETISATION DU DIXIEME MOIS

CONTRE LES LOGIQUES DE PRIVATISATION DE NOS FACS

CONTRE LES POLITIQUES DE CRISE ET LA PRECARISATION GENERALISEE, QUI FRAPPE NOTAMMENT LES ETUDIANTS


Nous, étudiant-e-s mobi­lisé-e-s des uni­ver­si­tés de Lyon, appe­lons l’ensem­ble des étudiant-e-s à nous rejoin­dre le JEUDI 15 DECEMBRE :

à 13h30 devant la cafe­te­ria du site Lyon 2 Quais, afin de rejoin­dre la mani­fes­ta­tion uni­taire de l’éducation qui par­tira à 14h de la Bourse du Travail .

à 16h devant le CROUS de la Madeleine pour exiger le paie­ment des bour­ses.

Etudiant-e-s de Lyon1, mobi­li­sons-nous pour lutter contre la pré­ca­rité étudiante et contre le non-ver­se­ment des bour­ses en temps et en heure !



Mercredi 14 décem­bre à 12h, SUD-Etudiant Lyon vous invite à une Assemblée Générale dans l’Amphi 5 du Déambulatoire, pour dis­cu­ter des pers­pec­ti­ves et s’orga­ni­ser ensem­ble !

Jeudi 15 décem­bre, rejoi­gnons les autres étudiant-e-s lyon­nais-e-s :
dans la mani­fes­ta­tion uni­taire de l’éducation : rendez-vous 13h30, café­té­ria de Lyon2 Quais ;
puis au ras­sem­ble­ment devant le CROUS, à 16h au 59, rue de la Madeleine !

Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 15 Déc 2011, 00:51

Caen :

Retard des bourses, les étudiants s'indignent.

Mercredi, une centaine d'étudiants se sont réunis dans un amphi de l'université pour faire le point sur les retards de versement des bourses du mois de novembre.

Mercredi, une petite centaine d'étudiants, boursiers ou non, s'était réunie dans l'amphi Vial de l'université pour une réunion d'information organisée par le FSE (Fédération syndicale étudiante). L'objet du rassemblement : les bourses non versées en temps et en heures.

Après un bref rappel des conditions de vie de certains étudiants « trois quarts d'entre eux ne se soignent même plus par manque de moyens », le sujet principal vient sur la table. Dix jours de retards de bourses pour le mois de novembre et la circonscription de Reims qui annonce le non-versement total des bourses du mois de décembre. De quoi inquiéter les Caennais.

En cause, le dixième mois de bourse qui n'aurait pas été suffisamment bien budgétisé, ce qui aurait obligé le Crous à puiser dans les réserves des mois suivants pour financer les bourses du mois de septembre.

Alexandre, boursier, raconte les conséquences du versement tardif sur sa vie étudiante : « Je suis boursier échelon 4. Je touche 430 € par mois. En novembre, ces dix jours sans revenu m'ont mis à découvert dès le 23 du mois. J'aurais pu payer de lourds agios, mais ma banquière est sympa, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Quand on voit ce qui se passe dans d'autres facs, on craint pour le mois de décembre. »

De son côté, le Crous se veut rassurant : « Les paiements de décembre ont commencé lundi. On espère pouvoir payer la totalité des sommes dues, mais je n'ai pas encore la confirmation. Je sais au combien cette situation est difficile pour les étudiants, mais elle l'est également pour nous », déplore François Tabourier, responsable de la division vie de l'étudiant.

http://www.ouest-france.fr/jactiv/detai ... 9_actu.Htm
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 27 Juil 2012, 09:52

Remboursement des bourses, communiqué commun SUD-FSE

À TOULOUSE COMME AILLEURS : EXIGEONS L’ARRÊT DES DEMANDES DE REMBOURSEMENT !

En cette fin d’année 2011/2012, le CROUS demande aux étudiant-e-s boursièr-e-s présentant des absences non-justifiées aux examens de rembourser la totalité des bourses qui leur ont été versées au cours de cette année. À Toulouse, la colère monte : alors que le chiffre officiel de 5.000 étudiant-e-s concerné-e-s pour l’ensemble du territoire a été annoncé dans les médias*, il semblerait que plus de 2.000 étudiant-e-s de l’Université Toulouse II le Mirail soient concerné-e-s par ces demandes de remboursement, les sommes pouvant aller jusqu’à 4.000 euros !

Or les étudiants qui font des demandes de bourse n’ont évidemment pas les moyens de rembourser une telle somme. Ce que le CROUS ne dit pas, c’est que la non-assiduité aux cours et aux examens est avant tout la conséquence du salariat étudiant** et des transformations actuelles de l’Université, qui désabusent plus d’un étudiant : course à l’excellence, mise en concurrence des étudiant-e-s entre elles/eux, cours vidés de leur contenu, pensée critique en crise, sélection sociale… Avec la généralisation du contrôle continu dans de nombreux établissements, suite notamment à l’arrêté Licence, jongler entre travail salarié et examens devient parfois techniquement impossible.

De plus, comme nous le disions déjà avec la CGT-CROUS en mars 2012 dans un communiqué commun, le CROUS actuel n’est pas en mesure de remplir ses missions mais réussit – étrangement – à mettre en place un système de contrôle managérial des employé-e-s et des étudiant-e-s (via Monéo notamment)…

Alors que les frais d’inscription (légaux ou non) dans certains établissements sont exorbitants, on voudrait faire payer aux étudiant-e-s parmi les plus défavorisé-e-s les erreurs d’une politique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui privilégie la rentabilité des établissements plutôt que tenter de résoudre le problème de la précarité étudiante, sans cesse croissant dans un contexte de crise économique et sociale.

Nous soutenons les étudiant-e-s en lutte à Toulouse, ainsi que toute initiative de mobilisations locales s’opposant aux demandes de remboursement de bourses. Nous comptons bien lutter, ne rien lâcher et faire passer nos revendications à travers ces mobilisations.

SUD Étudiant et la Fédération Syndicale Étudiante revendiquent :

• L’arrêt immédiat des demandes de remboursement de bourses par le CROUS,
• La gestion démocratique des CROUS : un CA avec uniquement des personnels et des étudiant-e-s,
• L’assurance d’un 10ème mois de bourses et l’arrêt des coupes budgétaires pour les aides sociales,
• À terme : l’augmentation en nombre et en montant des bourses sur critères sociaux, versées de manière régulière, sur 12 mois, avant d’instaurer un revenu pour les étudiant-e-s se déclarant fiscalement indépendant-e-s de leurs parents, financé par les cotisations sociales.

--------------------------------------------------------------------------------

* « Le Crous demande à 5000 étudiants qui ne se sont pas présentés aux examens de rembourser leur bourse », article en ligne du Huffington Post daté du 11 juillet.

** Un-e étudiant-e sur deux travaille en plus de suivre sa formation à l’Université, ce qui nuit souvent au bon déroulement des études. Les étudiant-e-s boursièr-e-s ne sont pas épargné-e-s.

Contacts :

Fédération SUD Étudiant 06 86 80 24 45 sud-etudiant@sud-etudiant.org www.sud-etudiant.org

Fédération Syndicale Étudiante 06 13 96 43 47 fse.relations@luttes-etudiantes.com www.luttes-etudiantes.com/FSE

le 24 juillet
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 22 Jan 2015, 08:53

Le retard dans le versement des bourses augmente la précarité étudiante

Il a fallu attendre quinze jours pour que les étudiant-e-s boursier-e-s reçoivent leur bourse au mois de janvier, mois déjà particulièrement stressant dans le calendrier universitaire, en raison notamment des partiels.

Les retards dans le versement des bourses ne font qu’ajouter aux difficultés des étudiant-e-s qui n’ont pas que celles « financières » à gérer. Pendant quinze jours, ils et elles ont dû, en plus de s’occuper de leurs études -souvent aussi de leur travail salarié- s’inquiéter de cette absence de versement. Ils et elles ont pu accumulé les agios et les découverts, ont dû renoncer à certaines activités, voire à des projets.

Quand on sait que la réussite d’études dépend en large partie de la possibilité d’étudier sereinement -cela relève de l’évidence- comment penser que ce retard de versement, à moins de croire que les bourses ne sont que de l’argent de poche n’ait pas d’impact sur les conditions de vie et d’études ? Comment assurer les dépenses du quotidien quand on ne perçoit pas une de nos sources de revenus, voire notre unique source de revenus ? Au moment où le coût de la vie est de plus en plus élevé (nourriture, logement, transport…), le gouvernement place de nombreux/ses étudiant-e-s dans une situation inacceptable. Ne parlons même pas des inégalités culturelles provoquées par cette façon de les tenir à la gorge : comment aller au cinéma, au théâtre, à des concerts, acheter des livres, faire de la musique quand il est déjà compliqué de payer son loyer?

Tant que le versement des bourses à l’heure -et son augmentation massive- ne seront pas pris au sérieux par l’Etat, nous ne pourrons pas croire que la « jeunesse » et l’accès à l’éducation pour tou-te-s sont considérés comme une priorité.

Contre la précarité des étudiant-e-s, Solidaires étudiant-e-s exige :

- Le versement des bourses systématiquement le 1er du mois et leur augmentation en nombre et en étendue.
– Un réengagement massif de l’État dans le financement des CROUS pour mener une véritable politique sociale.
– À plus long terme, L’instauration d’un salaire social pour l’ensemble des étudiant-e-s qui garantirait un revenu suffisant pour vivre et étudier dans de bonnes conditions.

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes / Porte-parolat : 06.86.80.24.45 /
http://www.solidaires-etudiant-e-s.org / contact@solidaires-etudiant-e-s.org

http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... etudiante/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 29 Sep 2016, 16:04

Misère perpétuelle en milieu étudiant

Cette année comme toutes les années, les galères étudiantes sont de nouveau de sortie.
Cette année comme toutes les années, les bourses ne sont pas données à temps.
Cette année comme toutes les années, ce sont des étudiant-e-s qui ne peuvent pas payer leur loyer, leur fac ou qui se sous alimentent pour survivre.
Cette année comme toutes les années, ce sont des étudiant-e-s qui vont foirer leurs études en se salariant pour pouvoir payer ces dernières.
Mais cette année c’est encore pire que les autres années.
Cette année c’est des bourses pas encore versées le 25 Septembre (CROUS, Erasmus etc)
Cette année c’est un conseil régional du Nord qui bloque une bourse nationale depuis des mois et menace de suspendre une bourse régionale (bourse Lang bloquée et bourse Blériot en suspens)
Cette année c’est des étudiant-e-s à l’étranger depuis des mois sans aucune bourse allouée alors qu’elle leur revient de droit (que ce soit national, régional …).
Cette année contrairement aux autres années mettont fin à l’isolement dans lesquels nous sommes.
Ne nous laissons pas faire contre la machine bureaucratique, organisons-nous, montrons-leur que cette misère ne doit pas être la norme de nos vies.
Alors que le mouvement contre la loi travail s’essouffle, n’oublions pas que la précarité elle s’accroit.
Faisons-nous entendre, faisons battre le pavé, ce qui ne nous est pas donné sera pris de force.
Mettons-nous en marche, ces bourses nous reviennent de droit, refusons avec force cet état des choses.
Mettons fin à l’invisibilisation de ces situations particulières qui en fait témoignent d’un état de fait général : on parle ici de personnes attendant des réponses depuis le début de l’été et qui fin Septembre n’en ont toujours pas, on parle de personnes dont le quotidien va être rendu invivable tout ça parce qu’un conseil régional est incapable de prendre une décision depuis des mois.
Dans la région Nord Pas de Calais, on parle de plus de 2000 étudiant-e-s qui sont en attente de la REPONSE pour leur bourse nationale ou régionale à hauteur de 400 euros mensuels (on ne parle même pas du versement), ceci sans compter les retards des bourses Erasmus et Crous, toujours pas versées dans mon cas.
Cette situation est intolérable, révoltons-nous, reprenons les choses en main, ne nous laissons pas faire.

https://rebellyon.info/Misere-perpetuel ... iant-16956
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 01 Oct 2016, 11:27

Le CROUS affame les étudiant-e-s

Nous sommes le 1er octobre au matin, et une grosse partie des étudiant-e-s bénéficiant de bourses sur critères sociaux n’ont toujours pas perçu leurs bourses de septembre. Une situation de grande précarité donc, alors que le prix de l’enseignement supérieur ne fait qu’augmenter, et que les étudiant-e-s ont bien souvent avancé le loyer de septembre, et s’apprêtent à payer celui d’octobre. Et ce n’est qu’un exemple. Le syndicat Solidaires Étudiant-e-s a donc rédigé hier ce communiqué, mettant le gouvernement devant ses responsabilités, afin de sortir de la condition misérable dans laquelle se trouve une grosse partie des étudiant-e-s.

... http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... diant-e-s/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 10 Fév 2018, 20:52

Retards dans le versement de la bourse étudiante ARPE : merci la « Loi Travail »...

Des milliers d’étudiant.e.s en fin d’étude dépendent de la bourse ARPE, censée être délivrée juste après le diplôme, pour pouvoir vivre entre la fin des études et un premier emploi. Mais 300 000 personnes n’ont pas touché leur bourse ce mois de janvier. Non content d’avoir fait passer en force la Loi Travail et son lot de réformes anti-pauvres, l’État ne daigne même pas se tenir aux quelques mesures compensatoires auxquelles il s’était engagé.

Pendant que les étudiant-e-s et lycéen-ne-s s’organisent un peu partout contre l’augmentation croissante de la précarisation de leurs conditions d’existence, quelques 100 000 à 200 000 diplômé-e-s de fraîche date, ex-boursie-r-es, peinent à vivre avec la bourse d’Aide à la Recherche du Premier Emploi. Les conditions pour obtenir cette prolongation de 4 mois maximum de leur bourse sur critères sociaux sont strictes : il faut avoir obtenu un diplôme depuis moins de 4 mois, ne pas demander le RSA, ne pas travailler à plus de 78% du SMIC net, et avoir moins de 28 ans. Cette aide, accordée pour la « jeunesse » aux orgas étudiantes dans le cadre de la Loi Travail [1], impossible de l’obtenir directement après l’année scolaire (juin, ou septembre). En effet, il faut d’abord attendre l’obtention du diplôme pour faire la demande, et une fois la demande validée, le versement du CROUS.

Or, il faut généralement plusieurs semaines voire plusieurs mois aux administrations pour délivrer leurs attestation de diplômes aux étudiant-e-s, qui ne touchent pas de bourse en été. Pour celles et ceux qui finalisent un Master ou équivalent, et doivent rendre un mémoire, il est risqué de travailler à temps plein ou partiel, au moment même où toute leur attention doit être focalisée sur la réussite de leur diplôme. Pas qu’on soit spécialement favorable au système scolaire et à son fonctionnement actuel, mais force est de constater que celleux qui peuvent se reposer sur une aide familiale pour se concentrer sur leur diplôme ont plus de chance d’arriver à leurs fins [2].
Il faut donc compter environ cinq mois sans revenus avant de voir la couleur de cette aide subsidiaire de quatre mois seulement ! Elle est pourtant censée aider les jeunes diplômé-e-s à trouver un emploi dans de bonnes conditions : autrement dit, leur permettre de rester dans leur logement, et de survivre le temps de trouver un boulot stable, le temps de « se retourner », en gros.

Le fait est que s’il y a bien un moment où il est encore plus dur de travailler pour les étudiant-e-s c’est pendant les périodes d’examens, de rédactions de mémoires et dossiers. Certain-e-s vont donc risquer de rater leur diplôme en travaillant, en prévision du moment où ils n’auront plus de bourse ; quand d’autres ne prendront pas ce risque mais seront sans ressources aucunes dès le mois de juin (c’est-à-dire plusieurs mois avant la fin de leur année scolaire, pour les étudiant-e-s en Master qui souvent rendent leur mémoire en septembre/octobre !). Notons que si le versement de l’ARPE ne survient pas dans la continuité de la bourse scolaire, les étudiant-e-s ne peuvent logiquement pas continuer de payer leurs loyers.
La logique induite par cette bourse est donc de trouver-un-travail-pendant-ses-études-qui-permettra-de-trouver-un-logement-et-de-survivre-en-attendant-de-trouver-un-vrai-travail… En fait, cette aide sociale ne change rien aux galères qu’elle serait censée éviter : échec au diplôme, perte du logement, retour chez les parents, endettement...

Mais en plus d’infliger tant d’embûches à celles et ceux qui comptent sur cette aide, les bourses de 300 000 étudiant-e-s [3] parisien-ne-s n’ont tout bonnement pas été versées par le CROUS depuis le mois de janvier, faute de fonds disponibles.
Généralement versées les deuxième ou troisième semaines du mois, elles n’ont pas été versées ce mois de janvier 2018, et pour l’instant, aucun virement n’est prévu. Depuis la mi-décembre, c’est donc autant d’étudiant-e-s qui doivent être sans ressources à moins qu’ils ou elles travaillent. Un retard qui a du légèrement compliquer le début de l’année de milliers de personnes ; qui n’a pas été annoncé, et en a inquiété plus d’un-e. Au téléphone, on nous explique que les versements devraient avoir lieu en février, mais qu’il n’est pas possible de savoir quand…

Une mesurette de plus pour calmer les esprits qui peine à correspondre à ses effets d’annonce ! Face à l’évidente précarité de cette situation, réclamons le versement des bourses au plus vite ! Déboursez pour les boursiers !!

Une ex-boursière dans la misère


Notes

[1] Comme on peut le lire sur le site étudiant.lefigaro : « La Loi Travail devrait aider ceux qui en ont le plus besoin. L’Aide à la recherche du premier emploi (Arpe) fait partie des mesures en faveur de la jeunesse obtenues par les organisations étudiantes après leur mobilisation contre la Loi travail au cours du mois de mars dernier. Annoncé dès le 11 avril dernier, le dispositif a donc été intégré à la loi travail, qui a finalement été adoptée le mercredi 20 juillet dernier à l’Assemblée nationale. Les diplômés pourront ainsi en bénéficier à partir de la rentrée 2016. »

[2] On sait par ailleurs que bon nombre d’étudiant-e-s n’ont ni aide familiale, ni droit à une bourse...

[3] Chiffre délivré au téléphone à une étudiante bénéficiaire de l’ARPE par deux personnes travaillant au service des bourses du CROUS de Paris.


https://paris-luttes.info/retards-dans- ... de-la-9541
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Elles sont ou mes bourses ?!

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 18:31

Etudiants pauvres: dans le pétrin à cause de l'Etat

Un syndicat dénonce les retards dans l'attribution d'aides et de bourses. Le conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard exclut un système d'avances.

Intitulée «Rentrée universitaire: une troisième saison en enfer pour les étudiant-e-s précaires?», la missive martèle qu'il y a urgence. Dans ledit courrier, adressé mercredi au conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard, le syndicat estudiantin SUD-EP rappelle que les jeunes ayant sollicité une bourse, ainsi qu'un subside pour l'assurance maladie, doivent parfois attendre jusqu'au deuxième semestre pour qu'une décision soit prise et, donc, toucher leur argent.

Dans l'intervalle, ils font face à d'importants frais. «De plus, en tant qu'étudiants, nous n'avons pas droit à l'aide sociale. Le plus souvent, ce sont donc les parents ou les services sociaux des écoles qui sont contraints de se substituer à l'Etat. C'est inadmissible!» déplore Arthur Auderset, membre de la coordination de SUD-EP. Et ce dernier de souligner que, pour ce qui est des assurances: «Elles font parfois preuve de patience durant un mois ou deux. Mais, passé ce délai, elles n'hésitent pas à mettre les étudiants aux poursuites.»

Travailler au détriment des études

Pour certains, la situation en revient même à «parier» sur l'octroi de la bourse, puisqu'ils ne sont pas certains qu'au final ils y auront droit. D'autres, en revanche, préfèrent ne pas prendre de risques et se cherchent un emploi alimentaire. «Mais c'est un non-sens. D'abord, parce que le temps investi dans un travail se fait au détriment de la qualité des études. Et si, au final, une bourse est concédée, elle est amputée des montants perçus par le biais de ce job. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si près de 80% des étudiants (un taux parmi les plus élevés d'Europe) bossent en marge des études, alors que ces dernières sont considérées comme une occupation à plein temps», poursuit Arthur Auderset.

Concrètement, le syndicat exige que Pierre-Yves Maillard, chef du Département de la santé et de l'action sociale, s'engage à faire en sorte que les délais d'attente soient réduits au minimum. «Et nous voudrions aussi savoir pourquoi l'Etat n'avance pas cet argent, comme le font les cantons de Genève et du Valais. Les services concernés ont accès à tous les renseignements nécessaires pour le faire dans leurs bases de données», commente le jeune homme.

... https://www.20min.ch/ro/news/vaud/story ... t-14403376
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Précédente

Retourner vers Education, culture et recherche, santé et social

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 5 invités