l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

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Messagede Pïérô » 31 Juil 2011, 12:27

2 août journée de grève

GREVE DES 115 DE FRANCE LE 2 AOUT 2011

Parce que les baisses drastiques de budget annoncées condamnent les associations à remettre à la rue des centaines de personnes, Parce que nous, professionnels de terrain, nous connaissons les conséquences de ces remises à la rue pour les personnes que nous accompagnons chaque jour, Parce que nous ne voulons pas être les complices impuissants d’une situation de non-droit

Les professionnels du 115 seront en grève dans de nombreuses villes de France, le mardi 2 Août.

Il s’agit d’une mobilisation dont le caractère inédit souligne l’ampleur de la crise que connaît actuellement l’urgence sociale.

« Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Art L 345-2-2 Code de l’action sociale et des familles. « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. » Art.L 345-2-3.

L’Etat ne doit pas se cacher derrière la politique du « logement d’abord », encore en chantier et sans effet pour le moment, pour remettre à la rue, en dépit de la loi, des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants. L’argument d’un accès au logement pour tous est un leurre : ces logements n’existent pas et l’accompagnement médico-social prévu n’est pas mis en place. Ce sont les trottoirs, les parcs et les terrains vagues qui accueillent aujourd’hui les personnes n’accédant pas ou plus à l’hébergement. Nous les voyons chaque jour s’épuiser physiquement et psychologiquement, perdre l’espoir d’un ailleurs que la rue, condamnés à la survie.

Cette grève est donc, après les différentes mobilisations locales ainsi que la démission de Xavier Emmanuelli, un nouveau cri d’alarme, celui exprimant la colère des professionnels de terrain de toute la France.

Nous demandons à ce que la loi soit respectée. Pour se faire, que l’Etat doit revenir sur la restriction de budget annoncée et montrer un réel engagement en faveur des plus démunis. Il en va de destin humains, de notre éthique professionnelle et du maintien du pacte social.

A Paris, Rassemblement 12h30 square Boucicaut Métro : Sèvres-Babylone

Contact : reelengagementsdf@gmail.com




Appel et communiqué de presse SUD Collectivités Territoriales et Sud Santé Sociaux :

Les fédérations SUD Collectivités territoriales et SUD Santé Sociaux soutiennent l’appel à la grève initié par un collectif de professionnels de l’urgence sociale.

Elles déposent un appel et un préavis de grève pour permettre à tous les salariés de ces secteurs de participer à toutes les initiatives existantes et appellent la population à soutenir ces actions.

Il est de la responsabilité de l’état de donner les moyens financiers pour permettre un accueil d’urgence décent jusqu’à la fin de l’année mais aussi permettre la réouverture des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale qui viennent de fermer laissant principalement des femmes et des familles sans solutions,
exemple du CHRS de la Clarté dans l’Orne.
La rue n’est jamais une solution !

Non Monsieur le Ministre, on ne peut pas opposer, mettre en concurrence l’accès à un logement et l’accueil d’urgence. Le financement du développement de logements sociaux (promesse jamais tenue d’ailleurs) ne peut justifier les coupes effectuées dans les budgets de l’urgence sociale, baisse pouvant représenter jusqu’à 25 voire 30% du budget.

Ce sont deux secteurs du travail social qui ne s’adressent pas à la même population, qui doivent être complémentaires mais ne peuvent se substituer l’un à l’autre.
Ces restrictions budgétaires remettent aussi en cause l’inconditionnalité de l’accueil dû à toute personne à la rue quelque soit son statut, qu’il ait des papiers ou non.
Pour le ministre il n’y a pas de restriction le budget global étant le même. Certes mais la demande les besoins ont augmentés, résultat de la politique sociale menée par notre gouvernement, chômage massif des jeunes, augmentation de la précarité, des expulsions et de l’exclusion sociale.

Les fédérations SUD Collectivités Territoriales et SUD Santé Sociaux seront dans la rue le 2 août pour exiger les moyens d’un accueil d’urgence décent ne laissant personne sans toit.


Contact:
Patricia Garcia 06 11 32 56 72 pgarcia@sud-sante.org
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Re: l'urgence sociale en lutte

Messagede Pïérô » 01 Aoû 2011, 11:58

tract des fédérations SUD Collectivités Territoriales et SUD Santé Sociaux :

Depuis 2009 les budgets des CHRS et les moyens des structures d’accueil d’urgence sont soit maintenus à l’identique soit en baisse. A travers plusieurs actions, rassemblements, mouvements de grève, professionnels et associations dénoncent le désengagement de l’Etat.

Urgence Sociale : du devoir d’état au respect de l’humain

Pour 2011 la baisse des budgets pourra être de 25% à l’inverse des besoins, qui eux, explosent.

Déjà des CHRS ont mis la clef sous la porte, comme celui de la Clarté à Alençon, laissant principalement des femmes et des familles sans solution d’hébergement. L’Etat se déchargeant ainsi de la prise en charge de ces familles sur les conseils généraux dans le cadre de leurs missions de protection de l’enfance. Il est aussi demandé aux structures d’hébergement d’urgence de mettre en place des critères de sélection des personnes en détresse remettant ainsi en cause le principe d’accueil inconditionnel et de continuité des prises en charge fixées par la loi.

Les professionnels réagissent

De nombreuses actions à Paris, à Lyon, à Toulouse, à Lille, à Alençon entre autres dénoncent bien sûr la dégradation des conditions de travail, l’augmentation de la précarité mais surtout leur impossibilité d’assurer un accueil décent et d’assurer un véritable accompagnement social respectueux des personnes et de leurs besoins.

Cela ne passe pas par la mise en place de SIAO, outils informatiques, chargés de ficher les demandeurs, de réguler et fluidifier les files d’attente au mépris des projets d’établissements.

Les pirouettes du gouvernement

Le gouvernement nie toute baisse de moyens arguant même que les budgets ont doublé en dix ans, oubliant simplement de dire qu’en contrepartie le nombre la population concernée a plus que doublé. Les politiques menées en matière de chômage (surtout chez les jeunes), de logement et d’expulsions, la traque des sans papiers et demandeurs d’asile, l’appauvrissement du réseau de soins psychiatrique, renforcent l’exclusion sociale et remplissent les files d’attente du 115 qui ne peut plus répondre à l’augmentation de la pression de l’urgence sociale. En Île de France 7000 places d’hôtels sont financées par jour alors que le seul SAMU Social héberge 12 000 personnes...

Alors, quand le gouvernement annonce réduire les nuits d’hôtel pour renforcer l’accès au logement, il faut regarder la réalité qui est toute autre. Certes il faut développer l’accès à un logement décent, ou toute alternative aux nuits d’hôtels, aux hébergements qui remettent à la rue les personnes chaque matin avec l’incertitude de la nuit suivante. Une grande part des personnes accueillies quotidiennement dans les structures d’urgence devraient être dans des logements. C’est le problème du manque crucial de logements sociaux qui est posé et qui sature l’accueil d’urgence. Quand le ministère annonce 4000 suppressions de nuitées d’hôtel il promet 5 000 logements solibail en 2011, or actuellement 1600 logements solibail seulement seraient en cours.

L’objectif ne sera pas atteint comme toutes les autres promesses déjà faites à ce sujet. Il suffit de voir l’impossibilité d’appliquer la loi DALO. Il suffit de constater qu’il n’y a aucune volonté politique d’imposer le respect de la loi SRU, ni d’arrêter les expulsions et encore moins de réquisitionner les logements vides.

Deux secteurs indispensables et complémentaires.

La construction ou l’accès au logement ne peut pas non plus remplacer l’hébergement d’urgence. Ils n’interviennent pas au même moment et ne concernent pas forcément les mêmes populations. L’hébergement d’urgence se situant en amont de l’accès à un logement, voire d’une institution. Ce sont deux aspects des champs d’intervention du travail social complémentaires. En fait la croissance de la demande d’hébergement d’urgence et de l’intervention du 115 et des autres associations vers les sans logis est le signe d’un mauvais état de la société où aboutissent tous les « sans quelque chose ». Tous ce qu’abandonnent ou stigmatisent les politique menées de destruction des solidarités publiques et des systèmes de redistribution des richesses.

Les fédérations SUD Collectivités Territoriales et SUD Santé Sociaux dénoncent :

. Les fermetures d’établissements ou de services,
. La baisse des moyens ne permettant pas d’assurer l’accueil d’urgence jusqu’à la fin de l’année, ne permettant pas un accompagnement social,
. Les plans de réduction des déficits de l’Etat sur le dos des plus pauvres,
. Le non respect des lois,
. Le non respect de l’inconditionnalité d’accueil des Centres d’Hebergement d’Urgence qui renforce la traque des sans papiers.

Les fédérations SUD Collectivités Territoriales et SUD Santé Sociaux appellent les salariés de ces secteurs à se mobiliser.

A participer à toutes les actions concernant :
. l’hébergement d’urgence,
. l’arrêt des expulsions,
. la réquisition des logements vides,
. la création de logements sociaux,
. la mise en œuvre des moyens nécessaires pour accueillir et héberger décemment toute personne sans toit ou en difficulté de logement quelque soit son statut. A être à l’initiative de toute action :
. pour défendre la qualité de leur travail,
. l’emploi dans leurs établissements,
. pour l’obtention des moyens pour travailler
. leur mission de service public dans l’accompagnement des plus défavorisés.



Paris :
Rassemblement 12h30 square Boucicaut occupé par le collectif « urgence un toit » manifestation vers le ministère du logement (métro Sèvres-Babylone)

Rennes :
rassemblement à 10h devant la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. Directement concerné par la gestion du 115 et ses conséquences sur les populations à la rue, le DAL35 appelle à soutenir les salariés en grève du 115 et se joindra au rassemblement devant la DDCSPP.

Tours :
à l'initiative du collectif SOIF D'UTOPIES et du DAL, appel soutenu et relayé par SUD Santé Sociaux 37
Rassemblement à 14h dans les jardins de la préfecture.


D'ABORD UN LOGEMENT POUR TOUS !

L'hébergement craque de partout ! Apparu, secrétaire d'Etat au logement, joue des gros bras avec son slogan « le logement d'abord ». Concrètement que se passe-t-il ?
L'accès au logement pour les plus démunis reste une course d'obstacles laissant bon nombre à la rue. Il faut des mois, voire des années pour espérer signer un bail.
Sous couvert de ce slogan, le gouvernement réduit les budgets sociaux, notamment ceux des dispositifs d'urgence. Ainsi, à Tours, ce sont tous les soirs, des hommes, des femmes, des familles qui restent dehors.
Pour que tous et toutes aient un toit, il n'y a pas d'autre solution que de réquisitionner des logements vides. Il y en aurait 2000 à Tours selon le maire et 5000 selon l'INSEE.
Réduction des budgets sociaux signifie que les dispositif d'urgence ne peuvent pas remplir leurs obligations légales. Ainsi la loi impose que toute personne à la rue puisse se voir proposer un hébergement et y rester le temps de trouver une solution durable.
Le nombre de places des foyers est limité. Bon nombre d'entre elles sont occupés par des demandeurs d'asile. Or, si l'Etat remplissait ses obligations, toutes ces personnes devraient être hébergées dans des Centres d'Accueil pour Demandeurs d'Asile, qui sont à sa charge. Cela libérerait des places d'urgence. Les demandeurs d'asile connaitraient un hébergement plus digne et plus respectueux de leurs droits.
Mais l'Etat n'est pas le seul responsable de cette situation. Le Conseil Général n'assume pas ses obligations. L'Aide Sociale à l'Enfance (sous la responsabilité du Conseil Général) devrait héberger les familles à la rue, quelque soit leur situation administrative (donc même sans papier), ayant entre autres un enfant de moins de 3 ans. Encore une fois, des familles restent dehors à Tours ou séjournent dans des chambres d'hôtel ou des foyers d'urgence.
On ne peut pas dire que la mairie soit aussi très encline à résoudre la question du logement sur sa commune. La loi prévoit que le maire peut réquisitionner des logements vides ou demander au préfet de le faire. Eh bien que nenni ! Germain dit clairement qu'il préfère préserver la propriété privée plutôt que d'œuvrer pour que tous et toutes aient un toit sur la tête.
Les associations gérant les foyers d'urgence « composent » avec la réalité. Plusieurs structures existent à Tours. Dans la plupart des cas, les personnes hébergées (hommes ou femmes) doivent quitter les lieux tous les matins et appeler le 115, en espérant qu'elles auront de nouveau une place, sinon : dehors. La durée de cet hébergement, en particulier pour les hommes, est limitée dans le temps (3 nuits d'assurées par semaine). C'est totalement illégal. En effet, les structures hébergeant des personnes ou des familles ne doivent mettre un terme à leur hébergement seulement si les responsables des foyers sont en capacité de faire des propositions en terme de logement ou d'hébergement. En clair, les associations responsables des dits foyers, malgré quelques récriminations, s'adaptent à la volonté de l'Etat. La gestion des places d'urgence ressemble à une partie de chaises musicales !
Les salariés de ces dispositifs sont de plus en plus en difficulté. D'un côté, on leur dit que leur travail consiste à faire respecter les droits des personnes, de l'autre on leur impose des fonctionnements illégaux. La situation se durcie tous les jours. Ce n'est plus tenable !
« Un logement d'abord » ne doit pas servir à déshabiller les dispositifs sociaux qui ne peuvent plus remplir leur fonction.
« Un logement pour tous » doit devenir un droit réel, ne pas rester virtuel. Cela ne pourra se réaliser sans la réquisition de logements vides. Mais il faut aussi obliger l'Etat, les collectivités territoriales (mairie, conseil général) à remplir leurs obligations. La mobilisation des associations gérant les foyers, au delà des négociations sous les dorures des préfectures, des ministères..., est tout aussi nécessaire afin qu'elles proposent un hébergement digne de ce nom. Leurs salariés ne seront plus obligés d'agir à l'encontre de leur déontologie.

MARDI 2 AOUT EST UNE JOURNEE NATIONALE D'ACTION,
D'APPEL A LA GREVE DES SALARIES DU SECTEUR DE L'URGENCE.
A TOURS RASSEMBLEMENT À 14 H
DANS LES JARDINS DE LA PRÉFECTURE
* pour discuter tous et toutes ensemble de la situation et envisager des actions concrètes pour UN LOGEMENT POUR TOUS ET TOUTES
* pour des lieux d'hébergement dignes et respectueux des droits des usagers
* pour la défense des droits des salariés.



COLLECTIF SOIF D'UTOPIES 06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr

DAL 37 06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com
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Re: l'urgence sociale en lutte

Messagede Pïérô » 02 Aoû 2011, 15:28

Pas foule au rassemblement de Tours mais de la détermination et une volonté de ne pas en rester à un seul rassemblement protestataire. Une dynamique s'enclenche de soutien aux personnes et familles à la rue...action peut être dès ce soir avec tentes etc et appel à rasemblement à nouveau samedi pour rassembler d'avantage de forces ( étaient présent-es en plus de membres du CSU, DAL et SUD des membres de RESF, LDH, EELV, AL).
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Re: l'urgence sociale en lutte

Messagede Pïérô » 03 Aoû 2011, 11:08

Personnels du 115 et les équipes mobiles des associations, familles sans logement, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris...
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... aires.html


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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 04 Aoû 2011, 11:19

Tours, suites, communiqué unitaire et appel à rassemblement samedi :

DES FAMILLES A LA RUE : LE CONSEIL GENERAL DOIT LES HEBERGER !
NOUS AVONS FAIM. OU EST-CE QU'ON MANGE ?

Tous les soirs, à Tours, des hommes, des femmes, des enfants (y compris des nourrissons) « dorment » dans la rue. Ce n'est plus possible ! L'Etat réduit les budgets sociaux conduisant à la casse du social.
Pourtant, le Conseil Général, à travers l'Aide Sociale à l'Enfance, est dans l'obligation d'héberger TOUTES les familles.
En conséquence, lorsqu'une famille sera à la rue, nous l'accompagnerons dans les locaux de l'ASE jusqu'à ce qu'une solution concrète et durable lui soit proposée.
En plus des problèmes d'hébergement, les plus démunis n'ont quasiment plus aucune solution pour se nourrir pendant ce mois d'aout. Presque toutes les structures pouvant leur donner à manger sont fermées. Seule la Croix Rouge donne des sandwichs au pied d'un camion trois soirs par semaine.

Nous appelons à un rassemblement TOUS LES SAMEDIS DE CE MOIS à 14 h place Jean Jaurès, sur les marches de l'hôtel de ville. Nous appelons chacun, chacune à venir avec des assiettes, des couteaux et des fourchettes pour pouvoir faire du bruit et interpeller la municipalité.

Tours, le 3 aout 2011
SOIF D'UTOPIES, DAL 37, LDH 37, SUD SANTE SOCIAUX 37, section CGT de l'EAO, RESF 37, ATTAC 37, section SUD de l'EAO, ALTERNATIVE LIBERTAIRE 37
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 10 Aoû 2011, 17:05

Il a été décidé d’une mobilisation avec appel à la grève autour de l’urgence sociale le Samedi 3 Septembre. Infos et éléments à suivre...
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 12 Aoû 2011, 11:00

Le collectif "urgence 1 toit !" s'est réuni lundi 1er aout, à Paris. Une quarantaine de participants, et une quinzaine d'organisations/réseaux représentés : collectif des salariés Samu social , DAL, collectif des oubliés du DALO, SUD santé sociaux, Médecins du monde, UNIOPSS, Secours Catholique, ATTAC, USP, collectif de travailleurs sociaux du 94, collectif des expulsés de la rue des Sorins (Montreuil), ...

Il est acté que le collectif "urgence un toit !" sera un outil d'info et de mobilisation, dont la spécificité est de rassembler des réseaux et organisations de salariés de l'urgence sociale, des mouvements et collectifs de luttes des sans logis et mal-logés, des associations et organismes humanitaires et/ou d'hébergement, et tout mouvement qui le souhaite. Les Partis sont positionnés en soutien.

La plate forme revendicative qui sert de base depuis le lancement du collectif est complétée par "l'arrêt des expulsions sans relogement" et l’évocation des CHRS.

Un blog et une liste de discussion seront mis en place, afin de diffuser l'info sur les luttes, les initiatives, les mobilisations, les débats.


Samedi 3 septembre : grèves et manifestations.

A Paris, RV à 14h au square Boucicaut – Métro Sèvre babylone
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 22 Aoû 2011, 07:17

collectif URGENCE UN TOIT, le blog : http://collectifurgenceuntoit.over-blog.com/

Définition du collectif :

Collectif "URGENCE UN TOIT !!"

Nous sommes un regroupement d'associations, de professionnels et de citoyens soutenant les mêmes revendications liées à l'accueil, l'accompagnement, l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans abris ou en situation de précarité.

Le collectif est une formation apolitique et laïque, qui, par la participation de ses membres, servira de support:

• aux échanges sur l'actualité du mouvement
• à l'organisation d'actions communes
• à la transmition des informations sur les actions menées par chacun et la possibilité pour les autres de s'y associer ou de leur apporter leur soutien.


Les revendications communes :

• L'accueil inconditionnel de toutes personne à la rue et le débloquage des budgets permettant la prise en charge des personnes seules et des familles sans abris.
• La mise en oeuvre en urgence des moyens nécessaires à l'accueil, l'accompagnement, l'hébergement (CHRS et urgence) et le logement de toutes les personnes sans logis ou en difficulté de logement.
• Le respect et l'application des lois qui contribuent à cet objectif (l'accueil incontionnel, la loi de réquisition, le D.A.L.O, S.R.U ...)
• La tenue d'un moratoire sur les expulsions et l'arrêt total des expulsions de tout lieu de vie tant qu'aucune solution de relogement n'a été trouvée à toutes les personnes aujourd'hui dehors suite à ces expulsions.

Nous nous attachons à mettre en place et à développer les actions qui nous permettent d'arriver à ces objectifs. Ce collectif est ouvert à toute nouvelle structure ou personne qui souhaite nous apporter son soutien ou sa participation, dans le cadre des objectifs ci-dessus mentionnés.


Les membres du collectif Les membres du collectif "Urgence un Toit !!" :
- Le Mouvement Solidaire des Salariés du Samusocial de Paris
- Le DAL
- Le Collectif Action Habitat Logement 94
- Le CDSL
- Des salariés d'Interlogement 93/ 115-93
- Jeudi Noir
- SUD Santé Sociaux
- Solidaires

Les soutiens :
- à venir
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 25 Aoû 2011, 13:56

un collectif s'est créé à Lorient 56

Jeudi 25 août - Lorient - Rassemblement du collectif "Urgence: un toit pour tous" ,

pour demander l'application des lois (accueil inconditionnel, loi de réquisition, loi D.A.L.O, loi S.R.U ), l'accueil inconditionnel de toute personne sans abri, les moyens nécessaires pour l'hébergement et l'accompagnement de toutes les personnes en difficulté sans aucune discrimination. Toute domiciliation doit s'accompagner d'un hébergement.

14h30 devant la sous-préfecture où une délégation du collectif sera reçue.

Infos : contact56@untoitpourtous.net
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2011, 00:23

appel pour la mobilisation du 3 septembre

Appel pour la mobilisation du 3 septembre Urgence, un toit !

En pleine période estivale le Gouvernement a décidé de mettre en place une réduction de 30% du budget dédié à l’hébergement d’urgence, et ce en continuant de restreindre l’accès aux logements. Cette réduction conduit à la rue des milliers de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles.
Dans le même temps, l’état réduit de 10 à 25 % les budgets des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). Ce désengagement entraine la fermeture de CHRS et en prive d’autres des moyens d’accompagner les personnes hébergées vers la réinsertion.
Déjà aujourd’hui, près de 700 000 personnes sont sans domicile personnel dont plus de 100 000 personnes à la rue. Aux sans abris de longue date, s’ajoute un nombre croissant de travailleurs pauvres.
Or, la rue, c’est le bannissement social et une condamnation à une mort lente en moyenne à l’âge de 45 ans, comme le démontrent de multiples rapports.
Le Gouvernement, contrairement à ses obligations, refuse d’appliquer les lois sur l’accueil inconditionnel de toute personne sans abri et sur le relogement de toute famille reconnue prioritaire en vertu de la loi DALO. Il refuse d’appliquer les autres dispositions qui permettraient de répondre aux urgences, notamment la mobilisation des locaux et logements vacants dans le contexte actuel de grave crise du logement, de cherté des loyers, et de spéculation immobilière.
Depuis le début de l’été, des salariés de l’urgence sociale, révoltés par l’impossibilité d’assurer leur mission, se sont mis en grève à deux reprises. Les familles sans abri, expulsées, ou prioritaires DALOs, ont installé des campements à Paris et en région parisienne cet été.
Malgré la répression policière, l’indifférence, le cynisme et le double langage du Gouvernement, la détermination des laisséEs pour compte du droit au logement reste entière, et l’indignation des salariéEs de l’urgence sociale, du secteur social, de ceux et celles solidaires et des associations et organisations engagées, reste intacte.
La promesse du Chef de l’État de ne plus laisser une seule personne à la rue est restée lettre morte. Pire, l’État ignore délibérément les lois protégeant les plus vulnérables, piétine et démantèle le travail social et ses missions d’intérêt général.


Nous, organisations solidaires et signataires, mal-logés et sans abri laissés pour compte, simples citoyens exaspérés par la duplicité des discours gouvernementaux, appelons à nous mobiliser, pour exiger :

- La mise en oeuvre du droit à un accueil inconditionnel de toute personne sans abri, le déblocage des moyens budgétaires suffisant pour atteindre cet objectif, comprenant l’accueil, l’hébergement, si besoin l’accompagnement (notamment pour l’urgence et les CHRS), en attendant le relogement,

- Le respect de la loi DALO avec le relogement dans les délais de tout les mal logés et les sans logis reconnus prioritaires,

- L’application de la loi SRU (et son obligation de création de 20% de logements sociaux dans chaque commune),

- La mobilisation/réquisition de plusieurs milliers de logements et locaux vacants appartenant à de grands propriétaires publics et privés,
- un moratoire sur les expulsions locatives,

- l’ouverture de négociations pour le relogement de toutes les personnes et familles en lutte installées dans différents campements en ile de France,


Nous appelons à la mobilisation la plus large possible partout en France le 3 septembre pour que le gouvernement réponde à ces exigences


Les 1er Signataires :
Le D.A.L, le Collectif Des Sans Logis, la coordination nationale de l’urgence sociale, le Mouvement Solidaire des Salariés du SamuSocial de Paris, Collectif Action Hébergement Logement 94, Bagagérue, la Ligue des Droits de l’Homme, SUD santé-sociaux, Solidaires, l’Union Syndicale de la Psychiatrie, SNUclias – FSU, réelengagement 95, CGT

Pour signer cet appel, vous pouvez nous contacter à sspsolidaires@gmail.com




Préavis de grève de la Fédération SUD santé-sociaux pour la journée d'action du 3 septembre
çà peut toujours servir car les autres syndicats ne se bousculent pas sur le terrain, et çà protège pour faire grève et çà permet de faire de l'info sur son lieu de travail...

texte sans les formules de politesse :

La Fédération SUD santé-sociaux dépose un préavis de grève du Vendredi
2 Aout 2011 à 20h au samedi 3 septembe.


Il concerne tous les agents des services confrontés aux problèmes d’accueil et d’orientation des personnes et familles sans résidences stables des différents services d’urgence ou établissements d’accueil.

Ce mouvement s’inscrit dans un mouvement national pour protester contre la diminution des moyens alloués aux structures d’hébergement, d’accueil, d’information et d’orientation.

Nous exigeons :
. Le maintien et l’augmentation des capacités d’accueil et d’hébergement pour les plus démunis dans des formes diversifiées afin que l’ensemble des acteurs sociaux puisse remplir ses missions.
. Les créations d’emplois qualifiés pérennes nécessaires au bon fonctionnement des services toute l’année.
. La réouverture des CHRS qui ont dû fermer pour des raisons budgétaires.

Nous nous opposons aux mesures de restriction qui dégradent les conditions d’exercice des missions de tous les agents chargés de l’aide aux personnes en difficulté et qui génèrent une importante souffrance au travail.
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 03 Nov 2011, 12:45

La Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale se structure en association

A l'initiative de la plupart des mouvements sociaux qui agitent le secteur de l'urgence sociale depuis 18 mois et qui ont atteint leur paroxisme l'été dernier avec un appel à la grève suivi dans plus de 30 départements, la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale s'est officiellement structurée en association jeudi 27 octobre.

(bon, l'appel à un engagement des candidats à l’élection présidentielle c'est pas ma tasse de thé, mais l'enjeu est ailleurs, et c'est un pas dans la construction de la lutte, parce qu'à mon sens il n'y a que çà qui paie. :D )


L’association «Coordination NAtionale des Professionnels de l’Urgence Sociale» est née !

Le cri d’alarme des professionnels de l’urgence sociale
Appel à un engagement des candidats à l’élection présidentielle

"Cette fois c’en est trop !

A l’approche de l’hiver, les préfectures ont annoncé comme chaque année, à grand renfort médiatique, combien les pouvoirs publics porteraient le plus grand soin aux sans-abri durant l’hiver… Combien, en France, il n’est pas acceptable de mourir en période de grand froid… Des moyens apparaissent alors en novembre, comme par magie…
Si les ouvertures de places d’hébergement prévues permettront quelques mois de répit à des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants épuisés par des mois d’errance, nous, professionnels de l’urgence sociale, pensons déjà à l’après: aux remises à la rue en Avril, au désespoir qui traversera les yeux des personnes que nous accompagnons, à cette loi qui prévoit la continuité de la prise en charge en hébergement et dont on organise, avant même l’ouverture de ces places, le contournement. Le cycle infernal de l’errance recommencera. Nous le savons, les associations le savent, les sans-abri bien sûr le savent aussi. Nous pensons à ces personnes que nous avons accompagnées jusqu’à la mort, la boule au ventre, par 30 degrés.
Dans une telle logique de gestion saisonnière de la question des sans domicile fixe, nous n’avons plus, nous, professionnels de l’urgence sociale, les moyens d’effectuer les missions qui nous sont confiées (mettre à l’abri, prendre soin, accompagner dans une tentative de s’en sortir…). L’accompagnement de personnes à la rue ne se construit pas en cinq mois d’hiver, alors que tout le dispositif permettant la sortie vers le logement est saturé. Les hommes, femmes et enfants qui auront la chance d’être mis à l’abri cet hiver regagneront la rue en Avril, nous le savons. Nous les retrouverons l’an prochain, un peu plus dégradés physiquement et psychiquement… Il nous faudra alors leur proposer un accompagnement d’autant plus renforcé pour leur permettre d’accéder peut-être un jour à «un ailleurs que la rue». Nous ne comptons pas ceux que nous enterrerons en chemin…
Cette politique saisonnière a un coût humain que nul ne peut accepter et qui ne peut plus durer. Elle est en outre illégale. La loi dit en effet que «toute personne (…) a accès, à tout moment, à un hébergement d’urgence». Mais l’Etat n’applique pas la loi. Par indifférence, il n’assure plus aujourd’hui le minimum de sécurité physique et psychique auquel chacun a droit. Ceci non plus ne doit pas durer.

A celles ou ceux qui ont une approche comptable de ce drame humain, nous rappelons ce que chacun sait : cette politique est un énorme gaspillage financier parce qu’elle engloutit des sommes considérables dans ce bricolage au jour le jour, au lieu d’utiliser ces sommes pour construire des solutions durables.
Le 2 Août dernier, les Samu Sociaux et les 115 de France étaient en grève pour dénoncer la situation de crise à laquelle nous devons actuellement faire face, faute de places et de solutions pérennes. L’ampleur de cette crise n’a pas été prise en compte par les pouvoirs publics. Nous, professionnels de l’urgence sociale, ne serons plus les complices silencieux des dysfonctionnements du dispositif et des situations de non-droit.
Parce que depuis trop longtemps l’Etat néglige la question et ne manifeste aucune volonté politique de lui trouver de réelles solutions,
Parce que la France paie aujourd’hui le retard de construction de logement social pris ces dernières années,
Parce que la crise ne peut pas être l’alibi au sacrifice des personnes les plus précaires,
Parce que l’enjeu est un choix de société…
Nous créons aujourd’hui l’association «Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale» et nous lançons un appel solennel aux candidats républicains à l’élection présidentielle. "


site : http://www.urgencesociale.org/

Appel à une journée d'action hexagonale le 10 novembre, voir ici : viewtopic.php?f=78&t=5168&start=15#p64217
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 06 Déc 2011, 01:50

tract fait dans le cadre de la lutte qui se mène actuellement à Tours,
voir autre topic dans la rubrique "logement..." viewtopic.php?f=78&t=5168&start=15#p65665

Travailleurs Sociaux, mobilisons nous !!!

Cet été, le Gouvernement a décidé réduire de 30% le budget dédié à l'hébergement d'urgence, et ce en continuant de restreindre l'accès aux logements. Cette réduction a conduit à la rue des milliers de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles.

A Tours depuis quelques mois, plusieurs occupations d'espaces publics ont eu lieu par des familles à la rue soutenues par des militants. Les pouvoirs publics (mairie, préfecture, conseil général...) n'apportent toujours aucune réponse adaptée pour résoudre la situation.

Face à l'immobilisme des politiques, différents réseaux associatifs, sociaux et culturels ont été interpellés. L'ITS, le cinéma les Studios, le Nouvel Olympia, le foyer de jeunes travailleurs, STAJ ont pris position et soutenu la lutte sous diverses formes, apports financiers et matériels.

La plupart des projets associatifs des structures sociales défendent des valeurs humanistes. Aujourd'hui face, aux différentes pressions des institutions étatiques, ces valeurs sont remises en cause et deviennent de plus en plus compliquées à mettre en œuvre. Nous nous retrouvons face à des situations qui viennent mettre à mal notre éthique professionnelle. Les personnes que nous accompagnons sont les premières touchées...

Travailleurs sociaux et citoyens, nous sommes témoins de la souffrance des personnes dans le cercle de l'urgence, victimes du mal logement ou face aux difficultés liées à l'obtention de titre de séjour. Nous ne pouvons plus rester dans le silence. Notre responsabilité professionnelle et notre conscience citoyenne sont mises à l'épreuve tous les jours sur le terrain. Aujourd'hui, face à l'urgence des personnes à la rue et aux actes illégaux des pouvoirs publics, il est primordial de pouvoir échanger ensemble sur nos pratiques professionnelles et construire des perspectives.

Nous vous proposons donc de nous réunir: Lundi 12 décembre à 18h au Nouvel Olympia

Les travailleurs sociaux et travailleurs sociaux en formation mobilisés au sein du mouvement pour un logement et des papiers pour tous.
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 18 Déc 2011, 14:21

communiqué SUD santé sociaux

Plan hivernal : l’hébergement ne se mesure pas au thermomètre !


En 2009, le gouvernement ouvrait son chantier de réforme du « logement d’abord » axé sur la refondation de l’hébergement et l’accès au logement afin que chaque personne puisse accéder à ce droit.

Deux ans après, nous faisons l’amer constat du fiasco de ce dispositif • Toujours plus de familles expulsées ou à la rue sans solution d’hébergement ou en attente d’un logement DALO. • Des campements se pérennisent sur tout le territoire, • Les centres d’hébergement d’urgence sont saturés avec des délais d’attente de plusieurs mois avant qu’une place se libère dans un CHRS avec peu de solution de sortie débouchant sur un logement social.


La casse organisée des CHRS

Les baisses de budgets en 2011 pouvant aller jusqu’à moins 30% ont servi d’accélérateur à la restructuration du secteur de l’hébergement d’urgence et des CHRS. Ce manque de moyens dénoncé depuis des années s’est soldé par la suppression de postes, la précarisation des salariés, l’externalisation des emplois et des licenciements secs. Cette casse orchestrée par le gouvernement se traduit au quotidien pour les équipes par l’impossibilité d’assurer un accueil décent et l’accompagnement d’un public en grande précarité vers le logement.

La réforme du « logement d’abord » vise aussi à réduire et à terme à supprimer les places en CHRS, les transférant vers les pensions de famille, lieu d’accueil à bas coût sans accompagnement social ou des dispositifs non pérenne comme Solibail.


Le gouvernement ment !

APPARU par un fabuleux tour de passe-passe veut nous faire croire que la réductionmassive des 7000 nuitées d’hôtel de 2011 serait compensée par 15000 places en résidences sociales, maisons relais, pensions de famille qui seront effectives dans….2 ans ! Quand aux 1600 logements Solibail actuels bien loin des 5000 annoncés qui se substitueraient eux aussi aux nuitées d’hôtels, ils ne s’adressent pas aux mêmes populations et ne nécessitent pas le même accompagnement social ! Ce n’est pas non plus l’effet d’annonce du ministre en septembre d’un saupoudrage de 75 millions sur 2 ans qui va permettre de renflouer les associations !

Des employeurs complices

Depuis le départ, des employeurs accompagnent les fermetures d’établissements et les restructurations. En collaborant avec le ministère sur le référentiel coût/prestation, ils s’inscrivent ans une politique managériale participant


Le plan hivernal

Comme tous les ans, les directives ministérielles viennent de sortir l’objectif « zéro demande non pourvue par manque de place ». La circulaire rappelle le principe d’inconditionnalité d’accueil. L’axe central du plan hivernal est le SIAO : En lien avec le 115 : • Il doit recenser et attribuer toutes les places supplémentaires, • S’assurer que chaque personne bénéficie d’une évaluation sociale, • Anticiper la fin des mesures hivernales, en mobilisant des places d’hébergement disponibles dans des structures pérennes. Grande première : le renfort de médecins de la réserve sanitaire dans les grandes villes pour épauler les maraudes. Mais attention le recours à l’hôtel doit être strictement encadré et limité. Au regard du projet de loi de finance 2012 qui tape fort sur l’hébergement d’urgence avec une baisse de 14% de crédit et de moins 17 % pour les demandeurs d’asile.

Seulement 3545 places hivernales en hébergement d’urgences seront financées en 2012 contre 9138 en 2010. Le plan de financement hivernal risque fort d’être amputé et réduit à peau de chagrin.


La mobilisation

Cet été, face à l’impossibilité des personnels à répondre aux situations d’urgence, les salariés du Samu social et du 115 se sont mis en grève pour faire entendre leur ras-le bol. Rejoint par le DAL , les familles expulsées, et les divers campements, le collectif « Urgence un toit » s’est constitué, rejoint par d’autres collectifs. Une plate-forme logement des mouvements sociaux a été mise en place. Ce mouvement fait la jonction entre les travailleurs sociaux et les familles expulsées ou mal logées. Le mouvement s’amplifie, des actions ont lieu partout, Paris, Lille, Angers, Tour, Nancy, Rennes, Toulouse... Nous devons faire converger les luttes et déboucher sur une mobilisation de grande ampleur. Nous dénonçons le plan hivernal et dès maintenant nous devons nous mobiliser pour exiger toute l’année de l’Etat les moyens de respecter l’inconditionnalité de l’accueil, le financement de nouvelles structures des personnes à la rue plus adaptées à ce public. Dire NON aux employeurs qui acceptent un saupoudrage de l’Etat et des départements en hiver alors que le reste de l’année ils n’ont pas les moyens de fonctionner correctement.

Application des lois DALO et de réquisition, Respect de l’inconditionnalité d’accueil, Arrêt des expulsions locatives, Stop aux fermetures de CHRS, Des moyens pour l’accompagnement social

C’est toute l’année que la rue tue !

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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 18 Jan 2012, 01:08

Près d'un appel sur deux au 115, n'a pas abouti à une solution d'hébergement en décembre, par manque de place, et çà caille de plus en plus et le plan grand froid n'est pas activé.

La moitié des appels au Samusocial restés sans réponse en décembre

PARIS (AFP) - Près d'un appel sur deux (49%) au numéro du Samusocial, le 115, n'a pas abouti à une solution d'hébergement en décembre, par manque de place, une proportion qui passe à 61% pour les couples avec enfants, selon le baromètre hivernal du 115 publié vendredi par le quotidien La Croix.

Selon ce baromètre de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) dans 37 départements (hors Paris), "23.867 demandes d’hébergement d’urgence n’ont pas été satisfaites au cours du mois de décembre sur 48.618 appels", soit "près de la moitié (49%) des sollicitations des sans-abri qui n’ont pas obtenu de réponse positive".

"Ce chiffre reflète la gestion de l’exclusion +au thermomètre+, qui adapte avant tout l’offre d’hébergement d’urgence aux conditions climatiques avant de s’adapter aux besoins des personnes. Au manque de places pérennes pour accueillir les personnes, s’ajoute la douceur de cet hiver qui limite l’ouverture des dispositifs temporaires", déplore la Fnars dans son enquête.

La situation est particulièrement critique dans la Loire (91% de réponses négatives), le Rhône (88%), la Guadeloupe (83%) et la Loire-Atlantique (68%).

"L'absence de places disponibles demeure le principal motif de réponses négatives", à 60%, selon la Fnars.

Les ménages avec enfants sont particulièrement mal lotis. Ils représentent 46% des personnes ayant appelé le 115 en novembre, et 35% en décembre. Mais seuls 39% d'entre eux ont obtenu un hébergement, contre 60% pour les personnes isolées.

Etre étranger n'aide pas non plus à s'abriter du froid. "Les personnes de nationalité étrangère qui sollicitent le 115 ont une plus faible attribution de places d’hébergement (35%) que les personnes de nationalité française (63%)", constate la Fnars.

"Ainsi 71% des demandes de personnes issues de l’Union européenne (et parmi elles, une forte majorité de Roumains) et 56% des demandes de personnes étrangères hors Union européenne n’ont pas obtenu de place en décembre, contre 37% des demandes de personnes de nationalité française", indique l'enquête.

Pour la Fnars, "l’accueil des étrangers en détresse est un problème structurel" et par manque chronique de places, "la France n’est pas en mesure d’honorer les conventions internationales qu’elle a signées".

Le 1er décembre, le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu avait assuré que tous les sans-abri qui appelleront le 115 se verraient proposer une place.

En juillet dernier, le fondateur du Samusocial, le Dr Xavier Emmanuelli, avait claqué la porte en raison d'une situation "plus gérable", après l'annonce d'une baisse drastique du budget 2011 par l'Etat qui le finance à 92%.


http://www.liberation.fr/depeches/01012 ... n-decembre
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Re: l'urgence sociale en lutte, "Urgence un toit"

Messagede Pïérô » 13 Mar 2012, 10:22

Initié par les travailleurs sociaux du 115 en grève et soutenu par des militant-e-s pour le logement, un collectif de sans-abris réquisitionne le château des Vitarelles

Image

Communiqué de presse des sans-abris et militant-e-s en lutte :

Jusqu'au bout...

Aujourd'hui est le vingtième jour d'un mouvement spontané, celui des Sans-Abris de Toulouse. Initié par les travailleurs sociaux du 115 en grève et soutenu par des militant-e-s pour le logement, ce mouvement est une réponse claire face aux institutions, à commencer par l'Etat, qui n'assument pas leurs obligations en matière de relogement d'urgence.

Nous avons refusé la fatalité qui aurait été, après la fin du Plan Grand Froid, que chacun-e retourne à la rue, trouvant des solutions individuelles à ses propres problèmes. Au contraire, nous avons décidé de nous organiser collectivement et de trouver des solutions par nous mêmes, l'Etat via la préfecture de Haute-Garonne n'en proposant aucune.

Après avoir refusé de quitter le gymnase Puig tant que des solutions d'hébergement ne seraient pas proposées, nous avons entamé des séries de réquisitions de bâtiments vides. Parmi ceux ci, deux ont été officialisé publiquement et pouvaient héberger chacun une soixantaine de personnes à la rue en attendant que les procédures judiciaires suivent leur cours. Il s'agit de l'ancien Palais des Congrès, inoccupé depuis 2001, appartenant à la Mairie, et d'un bâtiment appartenant à Robert Monné, célèbre promoteur immobilier.

A chaque fois nous avions toutes les pièces judiciaires nécessaires pour prouver que nous occupions les lieux depuis plus de 48h, et que seul un avis d'expulsion du tribunal pouvait nous faire quitter les lieux. Au lieu de quoi la Préfecture a préféré passer outre la justice, ou faire pression sur elle dans le second cas pour expulser des sans-abris mis à la rue sans aucune solution de réhébergement. Dans l'urgence nous en sommes venus à occuper un gymnase de la Mairie (Mirail) et une salle de l'Université du Mirail non sans des menaces d'expulsion de son président, Daniel Filâtre, évité grâce au soutien de certain-e-s étudiant-e-s, personnels, professeurs et membres du CEVU. Ces derniers jours, des squats comme Mixart Mirys, et les Pavillons Sauvages ont aussi apporté leur soutien en hébergeant des sans-abris.

Aujourd'hui, nous officialisons l'ouverture d'un troisième bâtiment, maison de retraite désaffectée appartenant à la Mairie. Nous l'occupons depuis mardi et espérons que la Mairie ne nous expulse pas, préférant pérenniser cette solution d'urgence en attendant de nous proposer mieux. Ce bâtiment pourra loger jusqu'à 25 personnes, qui n'auront plus à se demander chaque heure de leur journée où elles dormiront le soir. Disons le clairement, ce n'est qu'un début, 170 personnes ont été recensées comme sans solutions et à la rue par le 115. Cela fait encore beaucoup de personnes à reloger. Si notre lutte nous a confirmé une chose c'est que l'union fait la force, face à la répression insitutionnelle et policière des insitutions. Notre combat va continuer dans les jours qui viennent en mettant encore une fois la Préfecture et Madame Souliman devant ces responsablilités, et en demandant à la Mairie de ne pas tomber dans le non-droit pratiqué par cette dernière, comme elle s'y était engagée lors de notre dernière rencontre. Avoir un toit n'est pas une option, c'est un droit et une liberté fondamentale, c'est aussi une question de dignité humaine.


Les sans-abris et militant-e-s en lutte.


http://gps.midipy.over-blog.com/article ... 68699.html
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