Pétition : http://www.lapetition.be/en-ligne/contr ... -5969.html
Contre la révision générale des politiques publiques
Les personnels du Ministère de la Culture et la Communication en action contre la révision générale des politiques publiques.
Le gouvernement se désengage massivement du service public, réduit les effectifs de personnel et les budgets (dans la culture mais aussi dans l’Education, dans la Santé, dans la Justice, dans les transports, la Poste…).
Pour subsister, les établissements culturels doivent se tourner de plus en plus vers la recherche de ressources propres, ce qui conduit à une marchandisation de la culture et à une marginalisation des missions de service public (accueil qualitatif des handicapés, des publics socialement défavorisés…).
Les conséquences sont lourdes pour les personnels et les activités, et donc pour les visiteurs :
-les personnels : fragilisés par un recours croissant aux personnels précaires, voire à des salariés privés, sous-payés et peu protégés. Les conditions de travail se dégradent, les pressions s’accentuent sur des personnels surchargés.
-les activités : menacées dans leurs diversités et leur richesse. Les missions se tournent vers la prospection.
-Les visiteurs : considérés comme des « clients », et non plus comme des usagers d’un service public.
Nous exigeons le maintien des missions de service public culturel, c'est-à-dire le sens même de nos métiers :
-garantir une qualité d’accueil et de programmation de haut niveau
-favoriser l’accès de tous à la culture, dans les meilleures conditions
Pour atteindre ces objectifs en développement, il faut des moyens humains et matériels
Nous en appelons à votre soutien.
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Communiqué de Sud Culture Solidaires :
La casse du service public de la Culture se poursuit !
Face à l’entreprise de destruction du service public de la Culture orchestrée par le gouvernement à travers la Révision Générale des Politiques Publiques (suppressions de postes, non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, baisse des subventions publiques, risques d’externalisation…), le personnel du ministère de la Culture et ses organisations syndicales mènent depuis deux ans une résistance forte, qui s’est manifestée en particulier lors de la grève reconductible dans de nombreux établissements en novembre et décembre 2009.
Mais si à la mi-décembre, il a été nécessaire, pour éviter le pourrissement que voulait imposer le gouvernement, de suspendre cette grève, notre mobilisation elle n’a pas cessé. C’est pourquoi SUD Culture a proposé la mise en place des Jeudis Noirs de la Culture, pour continuer à dénoncer la situation dangereuse dans laquelle se trouve la Culture publique et à affirmer notre volonté de regagner tous nos droits perdus.
Après le succès du premier Jeudi Noir de la Culture, le 24 décembre, au musée du Louvre, qui avait connu un fort taux de grève et vu le blocage des caisses du musée pendant une partie de la matinée, un deuxième Jeudi Noir a donc été organisé le 31 décembre, à nouveau au Louvre.
Le nombre important de grévistes qu’il y a eu ce jour là à l’appel de l’intersyndicale locale CGT-FO-SUD et la présence significative du personnel à l’Assemblée Générale organisée le matin même montrent que le personnel du ministère de la Culture n’accepte toujours pas la RGPP et qu’il est toujours en lutte contre celle-ci.
Afin de le dire publiquement, les agents et les syndicalistes de SUD Culture ont donc décidé d’occuper une des terrasses surplombant la cour de la pyramide du Louvre, en y déployant des banderoles qui traduisent bien ce qui se passe actuellement au ministère de la Culture.
Des prises de parole et des distributions de tracts en plusieurs langues à destination des visiteurs, venus très nombreux ce jour là, ont aussi eu lieu, pour leur permettre de s’informer des raisons de notre lutte. Car si nous refusons la RGPP, c’est aussi parce que nous refusons la logique d’une marchandisation de la Culture, qui vise à transformer l’usager en un client rentable, au lieu de lui permettre d’accéder au patrimoine culturel commun de l’humanité. Le gouvernement et le MEDEF veulent transformer le service public d’utilité sociale de la Culture en une entreprise, avec comme conséquence à terme pour les visiteurs de devoir payer plus cher pour un service dégradé (moins de personnels, cela veut dire moins de salles ou de monuments ouverts). Cela veut dire aussi une offre culturel plus formatée, plus artificielle, concentrée sur quelques gros établissements au détriment du maillage de l’ensemble du territoire et soumis aux intérêts des groupes privés, comme le montre la nomination du patron des cinémas MK2 à la tête du Conseil de la Création Artistique, ministère de la Culture bis.
Car c’est bien parce que nous voulons une culture non-marchande, populaire, alternative, internationale et émancipatrice que nous sommes contre la RGPP. C’est bien parce que nous voulons une culture pour toutes et tous et par toutes et tous que nous nous adressons aux usagers afin qu’ils nous soutiennent dans notre combat. Et c’est bien parce que nous savons que la défense des services publics d’utilité sociale est un enjeu de société, face aux agressions du système capitaliste, que nous unissons nos luttes avec celles de nos collègues des autres services publics, pour construire ensemble un grand mouvement de résistance sociale.
Pour cela, nous appelons tous les agents du ministère de la Culture à s’informer, à se mobiliser, à organiser des réunions dans leurs établissements et à participer aux prochains Jeudis Noirs de la Culture, afin d’obtenir :
PAS UNE SEULE SUPPRESSION D’EMPLOIS ET DE POSTES
L’ABANDON DU PROJET DE TRANSFERT DES MONUMENTS AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES
LA DÉFENSE DU STATUT
LE MAINTIEN DE TOUTES LES SUBVENTIONS D’ÉTAT
LA TITULARISATION DE TOUS LES PRÉCAIRES
LE RETRAIT DE LA RGPP
DES CREATIONS MASSIVES D’EMPLOIS TITULAIRES POUR UN VERITABLE SERVICE PUBLIC DE LA CULTURE