Enseignants précaires en luttes

Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 24 Avr 2014, 23:45

Mobilisation des enseignants précaires à l’Université de Tours

Les politiques d’austérité et les restrictions budgétaires touchent tous les services publics, y compris l’Université. A Tours, les enseignants contractuels du département de sociologie se mobilisent contre de nouvelles modalités de recrutement imaginées par la Présidence de l’Université.

... http://tours.mediaslibres.org/mobilisat ... nants.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede bipbip » 30 Avr 2014, 00:55

Mobilisation de précaires à Sciences Po, Tours, Toulouse, Bordeaux, Caen...
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6704
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 22 Mai 2014, 23:32

Mobilisation des enseignants précaires à l’Université de Tours, suite

Contre la précarisation des personnels de l’Université

Le rouleau-compresseur libéral continue son travail de sape au sein des universités françaises. Dernier opus d’une série de lois qui érige la précarisation des personnels en mode gestion : la loi Sauvadet. Partout en France, les contractuels d’enseignement, de recherche et de l’administration tirent le signal d’alarme et se mobilisent. Le collectif des précaires de l’Université de Tours, qui organise une nouvelle Assemblée Générale le 27 mai, fait le point sur la situation.

L’application de la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (« LRU » ou « Loi Pécresse [1] ») a eu pour conséquence de « révéler le prix réel de l’enseignement supérieur [2] » et a fragilisé bon nombre d’universités. Cette loi est la traduction française de la stratégie de Lisbonne adoptée en 2000 par l’Union Européenne. L’objectif étant alors de développer « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». En France, la LRU donne aux universités la possibilité de gérer leur masse salariale et leur patrimoine [3]. En 2014, 19 universités sur 76 sont en déficit, certaines pour la 2ème année consécutive. La LRU conduit à la systématisation d’un certain nombre de pratiques managériales bien connues, visant l’abaissement des coûts liés aux missions fondamentales de l’Université par l’externalisation des tâches et le recours massifs à des emplois précaires et sous-payés (en 2012, 35 % des agents travaillant à l’université de Tours est sous statut contractuel, contre 23 % 5 années plus tôt !) [4]. Il en est ainsi de la fermeture des départements les moins rentables, de la réduction des volumes horaires d’enseignement, de la gestion contractuelle et court-termiste de la recherche. Cette gestion libérale conduit à une précarisation généralisée des personnels administratifs, d’enseignements et de recherche. Et partout ces recettes conduisent aux mêmes effets : une baisse de l’offre et de la qualité des services proposés et une détérioration considérable de la qualité des emplois, et en cascade, une dégradation des rapports professionnels, de l’ambiance au sein des équipes éducatives et scientifiques, de la confiance envers les directions, etc. Ces évolutions se font sur le renoncement aux idées de service public et d’intérêt général, renoncement travesti sous les vocables de responsabilités et d’impératifs comptables.

Les difficultés que rencontrent nombre d’universités françaises interrogent. Les déficits, voire faillites, rencontrés ne sont-ils vraiment qu’un effet non voulu de la mise en application de la LRU ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une conséquence recherchée, fruit de l’application au champ universitaire des principes « universels » du marché et de la concurrence ? La mise en concurrence des universités, dans l’objectif d’en faire émerger certaines capables de rivaliser sur le marché mondial de l’enseignement supérieur, conduiraient alors inévitablement à l’élimination des plus « faibles ».

La loi Sauvadet : poursuite de la logique managériale et de précarisation

La loi Sauvadet, qui entre progressivement en vigueur, prend aujourd’hui le relais de la LRU, en matière de ressources humaines, dans une continuité totale des politiques. Cette loi dont l’objet est « l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emplois d’agents contractuels dans la fonction publique » conduit dans les faits à l’exact opposé : un durcissement considérable des conditions de travail du personnel vacataire et contractuel, une réduction drastique des possibilités de pérennisation des emplois temporaires et la systématisation d’une précarité jusqu’alors gérée de façon opaque et artisanale. Il s’agit d’organiser et de rationaliser l’exploitation optimale du personnel précaire, en planifiant à mots couverts une véritable « chasse aux précaires » pour s’assurer d’un bon turn-over en matière de main d’œuvre jetable.

Par exemple, afin d’éviter toutes situations où elle serait contrainte d’engager des salariés temporaires de manière pérenne (via l’obligation de proposer un Contrat à Durée Indéterminée à tous les salariés ayant 6 années de Contrat à Durée Déterminée), l’Université de Tours (comme d’autres Universités et grands organismes de recherche avant elle [5]) préconise dans un projet de « Charte de bonnes pratiques pour l’accompagnement des personnels contractuels » de limiter la durée des contrats de travail à 3 ans. Les conséquences de la mise en application de la loi Sauvadet, qui revendique sur le papier une amélioration pour les agents contractuels, sont dans les faits une précarisation accrue des contractuels.

Cette dynamique de précarisation touche l’ensemble des universités françaises, mais se traduit par des réalités très diverses, qui tendent à individualiser les situations. Cet isolement fragilise les salariés et rend difficile une mobilisation collective. Nous souhaitons par cette lettre montrer l’imbrication des problématiques que l’administration voudrait nous faire considérer comme différentes, unifier les dynamiques qui émergent, et mettre en lien des individus et des groupes dans le but de nous opposer efficacement à la casse systématique de l’emploi dans la fonction publique.

Une même logique mais des réalités diverses

A Tours, la mise en application de ces politiques à partir de la rentrée 2014 se manifeste de la manière suivante.

En ce qui concerne le personnel enseignant :

• Pour les doctorants : le recours systématique au contrat de vacation (statut d’« agent temporaire vacataire » : charges de cours pour un semestre payées à l’heure, parfois sans contrat, payées 40,91 € brut par heure, semestrialisées) ; le statut principal d’étudiant exonérant l’université d’un certain nombre de cotisations sociales, comme les cotisations retraite et chômage ;
• Pour les docteurs : l’impossibilité de recourir aux vacations (statut de « chargé d’enseignement vacataire ») sans justifier d’une activité professionnelle principale d’au moins 900h (situation inexistante chez les docteurs, à moins de produire de faux certificats de travail ou de s’installer en tant qu’auto-entrepreneur), le statut principal de salarié exonérant à nouveau l’université du paiement de certaines cotisations sociales ; l’accès à un contrat d’enseignement de 300h minimum sur 10 mois (les 10 mois permettant à l’Université de contourner la « prime précarité »), renouvelable 2 fois maximum, et payé 1 300 € net par mois (selon l’indice brut 379 qui correspond notamment au statut d’un enseignant débutant du 2nd degré agrégé et ayant un master).
• Pour tous : la fin des contrats d’ATER [6] mi-temps (96h/an) et la généralisation des contrats à temps plein (192h), peu compatibles avec l’exercice de la recherche (notamment pour les doctorants en fin de thèse).

A titre de comparaison, actuellement : la charge d’enseignement d’un maître de conférences titulaire est de 192h/an, payée (en début de carrière) / 1725 € ; avec une possibilité de décharge à 144h pour les 2 premières années.

En ce qui concerne le personnel de recherche :

• Le projet de « charte des bonnes pratiques pour l’accompagnement des personnels contractuels » (voir document joint ci-dessous) limite à trois ans la possibilité d’exercer en qualité de contractuel, avec deux années supplémentaires de dérogation possibles à titre exceptionnel. Cette charte officialise une situation qui est en fait déjà en place dans les laboratoires, conséquence d’une politique de recherche financée exclusivement par la multiplication des projets de court terme qui ne laisse aucune place à la création de postes pérennes. De nombreux ingénieurs d’études [7] et de recherche [8] multiplient ainsi sans interruption les contrats de courte durée (2, 3, 4 mois) pendant quatre ou cinq ans avant d’être priés de prendre la porte (en 2012, 74,8 % de la la recherche - ingénieur d’étude & ingénieur de recherche en équivalent temps plein - à l’Université de Tours est réalisée par du personnel contractuel).

Il va sans dire que la disparition des postes pérennes nuit à la continuité et à la qualité de la recherche. Sur le terrain, une part toujours grandissante de la recherche est effectuée par du personnel temporaire. Et des solutions relevant du bricolage sont improvisée : on assiste ainsi au recrutement de chercheurs en tant qu’autoentrepreneurs en qualité de « prestataires de service », pratique de salariat déguisé pourtant explicitement condamnée par la loi. Déjà à l’œuvre dans certains laboratoires, cette méthode de gestion privatise les activités de recherche. L’Université n’a plus, dès lors, la possibilité de contrôler la qualité de sa production scientifique, tandis que les chercheurs, dépourvus d’attache institutionnelle, se trouvent dépossédés de leurs travaux et de leur autonomie scientifique garantie par un poste titulaire.

Des conséquences diverses touchent aussi les personnels administratifs qui se retrouvent fragilisés lorsque l’université rechigne à les employer en CDI.

Contre la précarité comme outil de gestion : mobilisons-nous !

La précarité constitue désormais, à l’Université, un outil de gestion incontournable des ressources humaines. L’institution n’hésite pas à suspendre les contrats lors des périodes de vacances ou à imposer une succession de contrats courts au lieu de recruter les salariés sur des moyennes ou longues durées. Ces pratiques sont mêmes désormais généralisées en tant que « bonnes pratiques ». Cette gestion se traduit par la hausse constante du nombre de personnels administratifs (bien souvent contractuels), qui n’en finissent pourtant pas de crouler sous la tâche, tant le recours aux contractuels est généralisé.

Ces pratiques managériales brutales sont assises sur un discours décomplexé qui vise à leur conférer une légitimité. L’université n’hésite pas à désigner comme de « bonnes pratiques » cette gestion des ressources humaines dysfonctionnelle, cruelle et dispendieuse. La question du véritable coût administratif des employés précaires n’est pas posée. Celle des conséquences scientifiques, pédagogiques, professionnelles et humaines est esquivée, l’Université continuant à se revendiquer comme un modèle d’excellence en matière de recherche et d’enseignement.

Le mouvement qui émerge à Tours s’inscrit dans une dynamique nationale : les universités de Caen, Toulouse, Lyon, Nice, Bordeaux, Paris, ont également lancé des grèves, Assemblées Générales, pétitions, et blocage des notes pour faire entendre leur voix.

Actuellement, ce mouvement est impulsé à Tours par des contractuels d’enseignement et de recherche, et soutenu par les syndicats Sud, SnesUp et F.O.

Il est temps de mettre fin à cette situation inacceptable, qui est loin de concerner uniquement les contractuels : elle aura des conséquences pour l’ensemble des salariés du supérieur.

Le cynisme (ou l’hypocrisie ? notamment du reste de la communauté universitaire) et le manque de considération ont raison des meilleures volontés : la confiance que nous éprouvions à l’égard de notre employeur est désormais rompue. Pour nous opposer à ces politiques de précarisation, il est nécessaire d’établir un rapport de force ; celui-ci ne sera en notre faveur que si nous nous rassemblons largement, titulaires comme contractuels, quels que soient nos disciplines et nos champs professionnels.

Nous vous invitons à diffuser cette lettre largement, et à nous rejoindre
le mardi 27 mai, à 17h, Amphi C aux Tanneurs !

Le collectif des précaires de l’Université de Tours
Avec le soutien de Sud Education, du SnesUp et de Force Ouvrière


Contact : collectifprecairesuniv37[chez]gmail[point]com



Documents joints : https://tours.mediaslibres.org/chroot/m ... 3-2014.pdf

Notes

[1] Loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... 0000824315 (1)

[2] Voir l’article du monde sur ce sujet http://www.lemonde.fr/enseignement-supe ... 73692.html.

[3] Un article de l’Express sur le sujet http://www.lexpress.fr/education/versai ... 24rTlHs.99.

[4] De 2007 à 2012, le nombre d’agents contractuels à l’Université de Tours est passé de 502 à 877, alors que celui des agents titulaires baissait. Pour certaines catégories de personnel, les ratios sont édifiants : ainsi 81 % des ingénieurs de recherche (en équivalent temps plein) de l’université sont contractuels ! Source : Bilan social 2012 de l’université de Tours.

[5] Cf. par exemple l’article de Sylvestre Huet dans Libération « Cherchez, trouvez... Vous êtes virés » http://www.liberation.fr/sciences/2012/ ... res_850915.

[6] Un Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) est un enseignant-chercheur employé en CDD de droit public. Cette catégorie d’agents non-titulaires de l’État a été créée en 1988. On peut distinguer quatre types d’attachés temporaires : les attachés recrutés pour un an terminant une thèse de doctorat après trois années comme chercheurs-doctorants, les attachés recrutés pour un an parmi les docteurs, les attachés recrutés pour trois ans parmi les fonctionnaires de catégorie A, en très grande majorité enseignants du second degré, pour préparer une thèse de doctorat et les attachés recrutés pour trois ans parmi les enseignants ou chercheurs venant de l’étranger.

[7] Un ingénieur d’étude est un fonctionnaire de catégorie A généralement titulaire d’un diplôme de master (Bac+5). Sa rémunération brute mensuelle est de 1 713,20 € en début de carrière. Source : portail de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche http://www.enseignementsup-recherche.go ... tudes.html.

[8] Un ingénieur de recherche est un fonctionnaire de catégorie A généralement titulaire d’un diplôme de doctorat (Bac+8). La rémunération brute mensuelle d’un ingénieur de recherche en début de carrière est de 1907,68 €. Source : portail de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche http://www.enseignementsup-recherche.go ... erche.html

https://tours.mediaslibres.org/contre-l ... n-des.html


Appel à AG le mardi 27 mai

AG de mobilisation des salariés précaires de l’Université de Tours

Bordeaux, Tours, Caen Toulouse, Lyon, Nice, Paris… la colère grogne du côté des précaires de l’Université française. Enseignants contractuels — qu’ils soient doctorants non financés ou jeunes docteurs sans poste — ingénieurs d’études et de recherche contractuels, contractuels administratifs… tous subissent de plein fouet la « nouvelle » dynamique de précarisation qui touche actuellement l’ensemble des universités françaises.

Dans la continuité de l’application de la LRU [1], les politiques qui seront mises en œuvre à Tours à partir de la rentrée 2014 ne feront qu’aggraver la précarisation déjà vécue par l’ensemble du personnel contractuel de l’université.

La précarité de l’emploi à l’Université, bien que largement invisibilisée et naturalisée, est devenue massive (un tiers des agents de l’Université de Tours est contractuel, ainsi que 75 % de l’emploi lié à la recherche – chiffres 2012). Elle demeure vécue individuellement de façons très diverses. Cet isolement fragilise les salariés et rend difficile une mobilisation collective. Nous croyons qu’il est urgent d’ouvrir un large débat au sein de l’ensemble du personnel de l’Université sur cette question, en soulignant l’imbrication des problématiques (d’enseignements, de recherches, administratives) que la direction entend traiter de façon séparée. Nous souhaitons unifier les différentes dynamiques qui émergent et mettre en lien les individus et les groupes afin de nous opposer efficacement à la casse systématique de l’emploi dans la fonction publique.

Pour nous opposer à ces politiques de précarisation, il est nécessaire d’établir un rapport de force ; celui-ci ne sera en notre faveur que si nous nous rassemblons largement, titulaires comme contractuels, quels que soient nos disciplines et nos champs professionnels. La précarisation n’est pas une fatalité, venez débattre avec nous !

Prochaine AG : mardi 27 mai, 17h, amphithéâtre C du site Tanneurs.

Le collectif des précaires de l’Université de Tours
Avec le soutien de Sud Education, du SnesUp et de Force Ouvrière



[1] Loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite aussi « Loi Pécresse »

https://tours.mediaslibres.org/nouvelle ... aires.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede bipbip » 04 Juin 2014, 11:22

Lutte des précaires
Tract de la fédération SUD éducation
ESR : Soutenons la lutte des précaires

Dans différentes universités, une mobilisation de précaires se développe : Sciences Po, Tours, Toulouse, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand...

Les collègues précaires en lutte ont raison de se battre pour leurs emplois et statuts. Titulaires ou contractuels de l’université, nous devons tou.te.s nous solidariser de cette lutte car elle est la nôtre quel que soit notre statut.

La précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche

Les universités et laboratoires emploient 80 000 précaires qui forment parfois plus de 30% des effectifs d’une université.

Depuis le passage à « l’autonomie » des universités (LRU) et depuis les réformes de financement des projets de recherche (ANR entre autres), la précarité est devenue le mode de fonctionnement usuel de toutes les universités et laboratoires.

- Dans les services centraux des universités, pour pallier les besoins de fonctionnement sans engager d’emplois pérennes, des CDD sont embauchés puis jetés comme des kleenex , servant de variable d’ajustement, au gré des besoins et des disponibilités financières.

- Dans les laboratoires de recherche, les emplois précaires sont devenus le mode de fonctionnement généralisé. L’espoir d’avoir un jour un poste de titulaire rend ces jeunes (et moins jeunes) chercheurs et chercheuses corvéables à merci.

- Le gel de postes statutaires pour réduire la masse salariale pousse les universités à avoir de plus en plus recours à des ATER ou doctorants contractuels non plus dans l’objectif de leur permettre de se former, mais dans l’objectif de s’en servir de la façon la plus rentable (réduction des ATER à mi-temps et généralisation des ATER à plein par exemple). De même, le recours à de plus en plus d‘enseignants vacataires sous-payé.e.s permet d’économiser de la masse salariale pour assurer les enseignements.

Pourquoi cette explosion de la précarité ?

Le capitalisme considère « l’économie de la connaissance » comme un domaine concurrentiel source de profits (comme stipulé dans les protocoles de Bologne et Lisbonne ratifiés par « l’Europe »). Les différentes lois modifiant les universités (LMD, LRU, et maintenant le passage aux « regroupements d’universités ») ont pour objectif de faire passer les universités françaises d’un fonctionnement « service public » à un fonctionnement identique à celui des entreprises privées. L’objectif devient la rentabilité :

- Face à la diminution des crédits récurrents, l’ANR et les contrats ponctuels deviennent les seuls moyens de financement de l’activité de recherche. Ce mode de fonctionnement occasionne une asphyxie bureaucratique due à la rédaction et l’évaluation de projets, ainsi qu’une création massive de CDD liés à ces contrats.

- La réduction des dotations budgétaires gouvernementales conduisent les universités à une faillite assurée. Celles-ci doivent modifier leur gestion de la masse salariale, et adopter les méthodes des entreprises privées : pression individuelle, surcharge de travail, atomisation des salarié.e.s via des primes individuelles ou évaluations individuelles, …

La concurrence entre Universités, entre laboratoires, entre équipes, et la concurrence de tous contre tous s’installe. La précarité n’est au final que la conséquence la plus visible de cette évolution.

L’hypocrisie gouvernementale

Le gouvernement est censé appliquer la loi de résorption de la précarité dans la Fonction Publique (loi Sauvadet entre autres). La loi oblige la fonction publique à requalifier en CDI les personnes en CDD depuis 6 ans ou plus sous réserve de critères limitatifs précis. Elle ouvre aux directions la possibilité d’organiser des concours réservés pour les contractuels depuis 4 ans ou plus sur les mêmes critères. Mais cette loi est hypocrite et inique :

- La loi Sauvadet exclut la catégorie des personnels précaires dites A+ (ingénieurs de recherche, chercheurs, enseignants-chercheurs ou agrégés) ;

- Aucune création de poste pour l’application de cette loi n’a été prévue. Concrètement, des postes de titulaires vacants sont utilisés pour créer des CDI ou titulariser les précaires qui doivent l’être, entrainant une diminution de postes de titulaires lors de la création de CDI ;

- Les labos et les universités « dégraissent » en virant les CDD par non-renouvellement des contrats pour éviter de devoir les CDIser… N’étant plus « embauchables », ces personnels n’ont plus aucune chance de trouver un emploi dans le public !

Comment résorber la précarité

La différence de statut et de situation entre les collègues titulaires et précaires sert aux universités pour diviser les collègues et éviter une lutte collective. Pourtant, si la précarité fragilise la vie des précaires, elle fragilise aussi les conditions de travail des collègues titulaires : la pression « managériale » se répercute sur tout le monde ; l’aberration de voir des collègues compétent.e.s être viré.e.s en fin de contrat se répercute sur tout le monde ; les bas salaires des précaires participent à la pression pour une continuer la baisse généralisée des salaires des titulaires.

Le gouvernement actuel utilise les finances pu-bliques pour financer les grandes entreprises pri-vées, entrainant un plan d’économie de 50 mil-liards. Cette politique va accentuer la déliques-cence des services publics, et la précarisation croissante : depuis 2010, les pertes d’emplois se chiffrent par milliers (2300 au CNRS et au moins 1500 dans l’enseignement supérieur).

En conséquence nous exigeons :
- La titularisation immédiate de tou.te.s les précaires, toutes catégories confondues, lorsque leurs missions correspondent à des besoins permanents ;
- L’arrêt de la politique de recrutement de vacataires et contractuels ;
- Le recrutement à hauteur des besoins de nouveaux personnels titulaires.

http://www.sudeducation.org/ESR-Souteno ... e-des.html

Tract PDF : http://www.sudeducation.org/docrestrein ... ersite.pdf
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 22 Juin 2014, 01:24

Le collectif des salariés précaires de l’Université de Tours appelle à une nouvelle assemblée générale le mardi 24 juin à 17h aux Tanneurs (amphi C).
http://larotative.info/prochaine-ag-des-salaries.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 02 Juil 2014, 23:13

Assemblée Générale des précaires de la recherche - Montpellier, jeudi 3 juillet

Le Collectif des Précaires de la Recherche de Montpellier organise une Assemblée Générale le jeudi 3 juillet à 12h dans la Grande Salle de Réunion du Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE, campus du CNRS).

En effet, de récents événements mettent notre collectif au cœur de l’actualité.

3 Juin - Débat sur la précarité dans l’ESR

Comme vous le savez peut être, le 3 juin a eu lieu à Montpellier un débat avec Alain Trautmann (fondateur de Sauvons La Recherche), Anne Fraïsse (directrice de l’UM3), Gilles Halbout (directeur de l’UM2) et Marion Layssac (employée en lutte chez Sanofi). De ce débat est ressortie entre autre la nécessité d’un plan pluri-annuel de recrutement dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR). Débat vidéo ici

Des discussions lors de ce débat ont mené à un projet de marche partant de plusieurs villes universitaires de France, pour converger vers Paris.

11 juin - CoNRS

Le Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS) s’est réuni le 11 juin, et s’est conclu par un texte fort en faveur d’un plan pluri-annuel de recrutement (document attaché).

Une pétition a d’ailleurs été postée sur le net, dans le but de montrer l’adhésion de la communauté scientifique à ce texte. Si le texte vous parle, signez la pétition ici

Encore plus récemment, des chercheurs montpelliérains ont commencé l’organisation de la marche qui avait été évoquée le 3 juin (http://sciencesenmarche.org/).

Le contexte nous semble propice pour pousser nos revendications. La question maintenant est de savoir si nous souhaitons participer à cette marche, première étape vers une mobilisation de grande ampleur regroupant statutaires et précaires. De plus, cette marche sera l’occasion d’aller à la rencontre de la population qui méconnaît nos métiers, et qui est pourtant toujours friande de nos animations scientifiques. Il est important que nous discutions tous ensemble de l’implication du collectif dans cette initiative.

Le collectif des précaires se veut le porteur de la voix de tous les salariés de l’ESR souhaitant lutter contre la précarité qu’ils, elles ou leurs collègues subissent. Aussi, nous vous appelons à participer massivement à cette AG pour discuter et décider de l’orientation du collectif. Pour sa préparation, nous vous invitons à lire les propositions de motions qui seront discutées et votées lors de l’AG.

Le Collectif des Précaires de la Recherche de Montpellier.

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6935
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 18 Juil 2014, 23:39

Contre la précarité comme outil de gestion ! Lettre ouverte du collectif des précaires de l’Université de Tours
http://larotative.info/contre-la-precar ... il-de.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 10 Sep 2014, 07:07

Université de Tours, portraits de « précaires » : Marc
A l’Université de Tours, le mouvement engagé en avril dernier par le collectif des précaires se poursuit. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique nationale : dans les Universités de Caen, Toulouse, Lyon, Nice, Bordeaux, Paris, Poitiers, Montpellier, d’autres collectifs ont également tiré la sonnette d’alarme à propos de la situation du personnel contractuel. Pour cette rentrée 2014, certains précaires de Tours ont accepté de témoigner. Ils racontent ce qu’est concrètement la précarité à l’Université François-Rabelais.
... http://larotative.info/universite-de-to ... ts-de.html


Lyon,
Les lois d’autonomie des universités (LRU et Fioraso) s’articulent à la politique de rigueur budgétaire déjà bien en place dans l’Enseignement supérieur et l’État exige des universités qu’elles en fassent plus avec des moyens constants ou en baisse. Résultat, la précarité se généralise et c’est le personnel vacataire qu’il soit administratif, technique ou enseignant qui en fait en premier les frais. L’État confirme jour après jour son statut de plus mauvais employeur de France.
Face à la dégradation des conditions d’emploi et de travail, les universités se mobilisent. Ainsi, à Tours, Caen, Bordeaux ou Paris, des personnels non titulaires (doctorants-vacataires, contractuels, docteurs non titularisés, agents administratifs...) se sont organisés en collectif pour faire entendre leurs voix auprès de leur présidence et du ministère. En effet, ces catégories de personnels constatent l’extrême précarité de leur situation, renforcée par la mise en place précipitée et forcée des Communautés Universitaires et d’Établissements.
Assemblée générale mercredi 10 septembre à 16h sur le campus des Quais de Lyon II. 4bis Rue de l’Université, 69007 Lyon
https://rebellyon.info/Assemblee-genera ... taire.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 17 Sep 2014, 07:34

Université de Tours, portraits de « précaires » : Thomas
http://larotative.info/universite-de-to ... e-563.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 25 Sep 2014, 15:32

Université de Tours, portraits de « précaires » : Sandra
http://larotative.info/universite-portr ... aires.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 02 Oct 2014, 11:43

Université, portraits de « précaires » : Lucile
Partout en France, les mouvements engagés par les collectifs précaires se poursuivent. Pour cette rentrée 2014, certains précaires ont accepté de témoigner. Ils racontent ce qu’est concrètement la précarité à l’université. Voici le quatrième portrait de cette série : celui de Lucile [1], enseignante-vacataire. Il a été rédigé et diffusé par le collectif des vacataires de l’université Lyon 2 sous le titre "Lyon 2 et la précarité : le quotidien des enseignantEs-vacataires".
... http://larotative.info/universite-portr ... s-590.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 08 Oct 2014, 12:25

Assemblée générale des salariés précaires de l’Université de Tours

Dans la continuité du travail entamé l’an passé et repris lors d’une première AG le 16 septembre, le collectif des salariés précaires de l’Université de Tours appelle tous les personnels à une nouvelle assemblée générale le 14 octobre à 17h. Celle-ci aura lieu à la MSH Val de Loire (quartier des 2 Lions).

L’ordre du jour sera le suivant :
• Bilan et perspectives du mouvement
• Diffusion d’un tract sur l’aspect légal de la précarité : fond, moyens, soutiens
• Choix du collectif dans la perspective des élections professionnelles (ou les personnels non-titulaires pourront voter pour des listes par sigles (non nominatives)).

L’appel à témoignages du collectif est par ailleurs toujours en cours. 4 "portraits de précaires" ont déjà été publiés sur La Rotative :
• Marc, enseignant-vacataire, donne 380h de cours par an pour moins de 900€/mois.
• Thomas, doctorant et ancien ATER payé 6 mois pour bosser toute l’année.
• Sandra, secrétaire en colère.
• Lucile, enseignante-vacataire, 4000€ de revenus annuel et aucun droit chômage (portrait rédigé par le collectif des vacataires de Lyon 2)

Avant l’AG du 14, Sciences en Marche le 11

Cette assemblée générale fera notamment suite au passage Sciences en Marche à Tours le samedi 11 octobre. Le collectif soutient officiellement cette initiative.

Extraits du communiqué de presse de Sciences en Marche :

Les participants de Sciences en Marche parcourent les routes de France à vélo pour promouvoir les sciences et défendre l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Chaque étape sera l’occasion de rencontres, conférences, animations, etc., pour sensibiliser le public sur l’importance des métiers scientifiques dans notre société. Nous souhaitons ainsi créer un débat public afin d’informer les élus et les citoyens sur les difficultés que rencontrent l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

A Tours, l’arrivée de la marche est prévue le samedi 11 octobre à 16h, Place Anatole France, pour soutenir les marcheurs de Nantes – Angers – Saumur, et Limoges – Poitiers. La marche (à vélo !) repart le dimanche 12 octobre, à 9h, départ vers Blois.

Le collectif des précaires de Montpellier, lui aussi soutien de Sciences en Marche, a réalisé une vidéo pour illustrer le mouvement et la place des précaires dans celui-ci.

http://larotative.info/assemblee-genera ... aries.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 11 Oct 2014, 08:23

Université de Tours, portraits de « précaires » : Sophie
Partout en France, les mouvements engagés par les collectifs précaires se poursuivent. A Tours, une AG aura lieu mardi 14 octobre. Pour cette rentrée 2014, certains précaires ont accepté de témoigner. Ils racontent ce qu’est concrètement la précarité à l’université. Voici le cinquième portrait de cette série : celui de Sophie, enseignante-vacataire à l’Université de Tours.
... http://larotative.info/universite-de-to ... e-608.html
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 27 Oct 2014, 10:28

Mobilisation de précaires à Sciences Po, Tours, Toulouse, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Lyon, CNAM, Strasbourg...
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6704
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Re: Enseignants précaires en luttes

Messagede Pïérô » 22 Nov 2014, 13:52

Appel à réunion nationale des collectifs de précaires de l’enseignement supérieur et la recherche - Week-end des 6 et 7 décembre 2014 - Paris

Dans l’ensemble des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche (universités, écoles,laboratoires, etc), la précarisation des étudiant·e·s, doctorant·e·s et personnel·le·s administratifs et de recherche ne cesse de croître.

Dans un contexte de réduction drastique des financements des services publics, et de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) en particulier (amputation de 20% pour les dotations de 2014), on assiste à une destruction planifiée des services publics et donc de nos conditions d’études et de travail, à un accroissement du nombre de non-renouvellement des postes de titulaires, et à une banalisation du recours aux contrats courts non-renouvelés pour des postes pourtant essentiels aux missions d’enseignement et de recherche, transformant ainsi progressivement la précarité en norme d’emploi dans l’ESR.

Tout cela débouche sur une dégradation des services publics dans lesquels nous travaillons, au détriment des salarié·e·s techniques, administratifs et de recherche, dont les conditions de travail se détériorent à grand pas, mais aussi des étudiant·e·s et jeunes chercheurs/euses, qui font face à des structures de moins en moins capables de répondre à leurs besoins, ainsi qu’à un manque criant de perspectives d’emploi dans l’ESR.

Nos conditions d’étude et de travail se précarisent, avec tous les effets délétères qui l’accompagnent :accroissement des inégalités sociales et économiques entre étudiant·e·s, financement des études et de la recherche en recourant à des petits boulots précaires ou allocation chômage, injonctions au travail gratuit et"volontaire", augmentation de la charge de travail, renforcement du pouvoir des hiérarchies, absence de perspectives professionnelles, banalisation du stress dans nos vies, sentiment de perte de sens de notre travail,etc.

Cette situation est dramatique et ne peut continuer. Or elle ne peut être résolue durablement au seul niveau local, parce que ses racines sont plus profondes (baisse généralisée des budgets des services publics,politiques nationales de transformation progressive des universités en entreprises privées), mais aussi parce qu’à l’échelle locale nos forces sont plus limitées.

Notre dispersion actuelle est une entrave à nos réussites. Elle nous empêche de construire un véritable rapport de force face au gouvernement et de visibiliser nos luttes et nos revendications. Cela débouche parfois sur de la frustration, l’impression de ne pas avoir de prise sur nos conditions de travail. Il est grand temps d’y remédier !

Face à la précarité, la solidarité est notre seule arme !

Pour retrouver notre dignité et garantir un service public de l’ESR, nous appelons donc l’ensemble des regroupements de précaires (collectifs, associations, syndicats locaux, etc) existant dans les diverses structures d’enseignement supérieur et de recherche de France à participer à une réunion nationale le week-end des 6 et 7décembre sur Paris, afin de :
◾ discuter des modalités d’échanges et de mise en commun de nos situations et revendications locales face à la précarité dans l’ESR,
◾ envisager les possibilités de coordination de nos activités à une échelle nationale, tout en respectant évidemment la diversité de nos situations locales.Le lieu exact de la réunion sera annoncé prochainement.

N’oubliez-pas de prévenir de votre présence en écrivant à l’adresse suivante : victorine.triolet@gmail.com

NB : les collectifs parisiens prendront en charge le logement des membres des collectifs de province assistant à la réunion. Nous appelons par ailleurs les collectifs parisiens à organiser des collectes d’argent afin de partager les coûts de transport avec ceux de province.

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article7231
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