Léo a écrit:Faudrait loger tous les ministres et patrons la dedans pis on fait couler le porte-conteneur ensuite.
joe dalton a écrit:un truc qui m'a toujours gêner avec les mouvement étudiants, c'est leurs nombrilisme ! c'est toujours plus grave, par ce qu'il serait étudiant ! combien de jeune precaire, qui n'ont meme pas l'eventualité s'elever socialement par les études dans le futur ! mais quand on entend le discours étudiant, on a souvent l'impression, que c'est inadmissible, uniquement du fait de leurs situation d'etudiant !
joe dalton a écrit:le probleme du "mal-logement" résolue pour les étudiant uniquement, induit ce raisonnement ! la précarité étudiante ne se combat que en combattant la précarité de tous !
Caution locative étudiante : une nouvelle mesure contre les étudiant-e-s précaires !
Mardi 20 août, la Ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a présenté, en grandes pompes, son nouveau dispositif : la "caution locative étudiante". Ce dispositif consiste à permettre à des étudiant-e-s d’obtenir que l’Etat se porte garant (à la place de leurs parents) pour la location d’un logement lorsque ces étudiant-e-s sont coupé-e-s de leurs parents. Quelle audace de présenter cette mesure en grandes pompes ? Cette mesure est, en réalité, dirigée contre les étudiant-e-s précaires et contre les services publics.
Le dispositif est d’abord très limité : il ne touchera, au maximum, que 20.000 étudiant-e-s soit moins de 1% des étudiant-e-s inscrit-e-s en 2012 et, pour cette année, ce dispositif ne concernera que 0,2% des étudiant-e-s.
Ce dispositif est inacceptable car il vient, de nouveau, aider le parc locatif privé. Le problème n’est pas que des étudiant-e-s soient sans garant mais que les garanties exigées par les propriétaires sont trop nombreuses. Les propriétaires et les agences locatives profitent de la pénurie de logement, notamment étudiant-e-s, pour "sélectionner" leurs locataires par l’argent (garanties, loyers...). Rien n’est fait contre les "marchands de sommeils" et autres pratiques inacceptables des propriétaires (prélèvements de la caution sans raison suffisante, logements insalubres ou inférieurs à 7m2...) ou d’agences ("vendeuses de listes" par exemple). A l’inverse, ce dispositif vient cautionner une partie de leurs pratiques.
En parallèle, le gouvernement poursuit son démantèlement du logement étudiant public, notamment par la privatisation rampante des CROUS avec le projet CROUS 2020 : au lieu d’être financés selon les besoins réels des étudiant-e-s en termes de logement ou de restauration, les CROUS seront financés selon leur rentabilité et leur capacité à trouver d’autres sources de financements que les fonds publics. Les avantages au logement privé (caution solidaire, système Lokaviz… transforment le CROUS en simple agence immobilière publique. S’agissant enfin des 40.000 logements promis par Fioraso, il ne s’agit que de la continuation des politiques précédentes : beaucoup d’ambitions, peu de moyens et, au final, beaucoup de logements construits et gérés en partenariats public-privé.
Mais ce dispositif est encore plus pervers. Pour "compenser les aléas", l’Etat prélèvera 1,5% du loyer aux étudiant-e-s bénéficiaires. L’Etat fait donc payer aux étudiant-e-s leurs situations familiales. Cela va encore inciter des étudiant-e-s à davantage se salarier pour payer leurs loyers (et la taxe de 1,5% du loyer mise en place par l’Etat) et à risquer de compromettre leurs études.
Finalement, les grands gagnants de cette mesure sont l’Etat et les organismes partenaires qui récolteraient entre 120.000 et 140.000 euros.
Solidaires Etudiant-e-s, dans le domaine du logement, revendique :
- Un plan massif de construction et de réhabilitation de logements étudiants publics dignes et à bas loyer afin de répondre à la crise du logement, ainsi que la réquisition des logements vides ;
- Une véritable politique de réglementation des loyers et de lutte contre les abus des propriétaires et des agences, au-delà des simples effets d’annonce ;
- Le retrait des "cadeaux" (avantages fiscaux, "Caution locative étudiante") accordée aux propriétaires et aux agences privées, mesures qui ne bénéficient pas aux étudiant-e-s
- Le retrait du projet CROUS 2020 et un refinancement public massif des CROUS.
le 28 août
Contacts de la fédération : 06 86 80 24 45
Suppression des aides au logement pour les étudiant-e-s : mobilisons-nous !
Suite au démenti de deux membres du gouvernement lundi 14 avril, il nous paraît tout de même important, dans un contexte où priment les économies budgétaires, de souligner le fait que la possibilité d’une suppression des APL pour les non-boursier-es a été évoqué au sein du même gouvernement. Il s’agit donc de rester vigilant-es.
La suppression pure et simple des aides au logement (APL et ALS) pour l’ensemble des étudiant-e-s non-boursier-e-s a été évoquée par le gouvernement. Rappelons que 75% des étudiant-e-s ne sont pas boursier-e-s, et que 550 000 d’entre elles et eux bénéficient déjà de ces aides qui varient entre 90 et plus de 400 euros et constituent souvent leur seul et unique revenu.
Le gouvernement refuse de répondre à la précarisation du milieu étudiant : nous sommes de plus en plus nombreux-ses à être contraint-e-s de nous salarier pour payer nos études, d’autres sont contraint-e-s d’arrêter leurs études faute de moyens financiers suffisants et les bourses, qui concernent moins de 25% des étudiant-e-s, sont loin d’être suffisantes.
Mais la suppression des aides au logement n’est pas la seule attaque. Pour rester sur les questions sociales, rappelons que le gouvernement poursuit la privatisation rampante des CROUS qui seront financés non plus selon leurs besoins réels mais selon leur rentabilité et selon leur capacité à trouver des financements non publics. Les CROUS ne se gênent pas pour augmenter leurs loyers et tous les prix non réglementés au niveau national, pour dégrader les conditions de travail de leurs salarié-e-s ou pour se transformer en agence immobilière au service du logement privé dont les dérives sont nombreuses (loyers excessifs, « marchands de sommeil », logements insalubres, agences « vendeuses de listes »…).
Le gouvernement cherche à « économiser » 50 milliards sur le dos des salarié-e-s, retraité-e-s, étudiant-e-s et privé-e-s d’emploi, en démantelant les services publics et la protection sociale. Il offre, en parallèle, des exonérations de cotisations sociales au patronat sans aucune contrepartie, affaiblissant de ce fait notre système de protection sociale, de retraites et de santé basé en les privant de leur source de financement.
La fédération Solidaires Étudiant-e-s considère qu’étudier est un travail à temps plein. Nous ne devrions pas être contraint de nous salarier pour financer nos études, au contraire !
Sur la question du logement, Solidaires Étudiant-e-s revendique dans l’immédiat le maintient des aides au logement (APL et ALS) pour l’ensemble des étudiant-e-s. De plus, afin que celles-ci bénéficient effectivement aux locataires, et ne soient pas un outil qui permettrait l’augmentation des loyers, nous revendiquons également l’encadrement du prix des loyers. À plus long terme, nous exigeons un plan massif de construction et de réhabilitation de logements étudiants publics dignes et à bas loyer afin de répondre à la crise du logement, ainsi que la réquisition des logements vides.
Pour lutter contre la précarité étudiante d’une manière générale, nous revendiquons :
- L’instauration d’un salaire pour tou-te-s les étudiant-e-s se déclarant fiscalement indépendant-e-s de leurs parents, financé par les cotisations sociales ;
- La gratuité totale de l’enseignement supérieur et la disparition des frais d’inscription, y compris dans les établissements publics à statut dérogatoire.
CONTRE L’AUSTÉRITÉ ET LA PRÉCARITÉ
Étudier et se loger sont des droits, pas des privilèges !
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
Porte-parolat : 06.86.80.24.45
http://www.solidaires-etudiant-e-s.org/
Retourner vers Education, culture et recherche, santé et social
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 43 invités