Bibliothèquaires en luttes

Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 18 Oct 2016, 01:18

Grenoble
« Une tuile dans ton urne ! »

La lutte continue contre le plan d’austérité et la fermeture de trois bibliothèques !


Samedi 15 octobre à 14 heures les bibliothécaires en colère et les syndicats (CGT, CNT, FO, SUD) sont allés devant la bibliothèque du centre ville qui tenait l’un des bureaux de vote pour la votation citoyenne orchestrée par la mairie. On ferme des bibliothèques parce qu’il faut faire des économies ? 800 000 euros vont être alloués à ces projets du budget participatif (végétalisation, pigeonniers contraceptifs, etc.) !

Les manifestant-es ont donc tournée en ridicule cette journée en proposant aux habitant·e·s une urne et des bulletins contre les fermetures de bibliothèques ainsi qu’en vendant à prix libre des tuiles révolutionnaires en soutien au personnel en grève sur lesquelles on pouvait notamment lire : « Oui-Oui et la mise sous tutelle », « Martine veut aller à la bib’ », « C. Bernard, édition de la page blanche », « Éric Piolle, De la nécessité du dialogue… avec les CRS, édition ça pique les yeux », « Le point Piolle, pour un tricot avec des trous ». Les manifestants ont chanté, accompagné cette fois-ci à la guitare par un intermittent. Des banderoles créées sur place ont été affichées sur la bibliothèque, on pouvait lire : « Bibliothécaires vénères », « on veut du Pennac, Kerouac, Goldorak, pas des matraques ! » ou encore « De gauche comme de droite, on nous exploite, non à la récupération !! ». La dernière banderole est née de l’exaspération liée à la présence pathétique de Safar qui a acheté une tuile et de Carignon qui se baladait parmi les manifestants l’air de rien…

C’était une belle journée ensoleillée et on s’est bien marrés ! On recommence ?

Oui, la lutte continue ! Venez nombreux-ses au conseil municipal du 7 novembre, rendez-vous à 17 heures 30 devant l’hôtel de ville.

Retrouvez les bibliothécaires en lutte sur Facedebouc : https://www.facebook.com/Bibliothécaires-de-Grenoble-en-lutte-340845656250173/

Une participante

https://grenoble.indymedia.org/2016-10- ... e-La-lutte
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 23 Oct 2016, 16:39

Grenoble toujours

Coucou ! Eh oui c’est encore nous ! Les bibliothécaires en lutte ne lâchent rien

Retour sur l’intervention des bibliothécaires de Grenoble en lutte le mercredi 19 octobre lors de l’inauguration de la Numothèque

Mercredi 19 octobre, à 18h30, avait lieu à la bibliothèque Centre-Ville la soirée de lancement de la Numothèque, une bibliothèque numérique (livres, musique, films, presse, patrimoine et ressources d’apprentissage sur www.bm-grenoble.fr) mise en place par le réseau des bibliothèques de Grenoble et financée par l’État.

Les bibliothécaires de Grenoble en lutte depuis le mois de juin se sont invité-e-s à cette inauguration pour faire entendre leur opposition au plan d’austérité de la municipalité écolo/parti de gauche qui vise, entre autre, la destruction de la politique de lecture publique de proximité (Cf. Haro).

Dès 18h, la banderole « Territoriaux en lutte » est suspendue au balcon de la terrasse de la bibliothèque. Les bibliothécaires distribuent des tracts au public (Cf. pj). Corinne Bernard, l’élue aux (in)cultures refuse que les agents en lutte lisent leur tract. A la place, elle propose une entrevue avec elle et Aline Depernet (Directrice générale adjointe). Une bibliothécaire demande s’il s’agit de mener des négociations après 4 mois de lutte. « Il n’en est pas question » répond Corinne Bernard qui leur explique qu’elle ne prendra aucune décision sans Maud Tavel, l’adjointe en charge de l’administration générale et du personnel. Soit, dans ce cas là, « nous continuons notre mouvement de lutte » rétorquent les agents. Corinne Bernard oppose un refus catégorique à notre prise de parole prétextant que ce n’est pas correct vis-à-vis du public et de nos collègues. Elle nous explique que notre précédente intervention lors de l’inauguration du Mois des P’tits lecteurs, le samedi 8 octobre (cf. Haro), aurait choqué les habitants ainsi que les collègues qui portaient le projet. Nous démentons ces accusations grossières que les faits contredisent : habitant-e-s et collègues ont salué cette action et nous ont témoigné leur sympathie. Mais peut-être que madame Bernard n’avait pas compris que les habitant-e-s sont en fait choqué-e-s par sa politique antisociale et impopulaire de fermer des bibliothèques !

Face à son refus de nous laisser prendre la parole nous lui faisons une proposition : soit elle nous laisse lire notre tract et nous nous retirons, soit nous pourrissons son intervention ou celle de ses collègues élu-e-s. Dix minutes plus tard, elle nous accorde, à contrecœur, une prise de parole. Nous prenons place sur l’estrade et lisons notre tract au public et à nos collègues présent-e-s. Le public nous applaudit à la fin de notre intervention. Nous quittons la bibliothèque pour que les collègues puissent faire leur animation.

Quelques personnes qui partent après la présentation de la Numothèque nous témoignent toute leur sympathie, leur soutien et leur profond désaccord avec la politique de la municipalité. Des propos qui entrent en écho avec ceux que nous tiennent les usager-e-s en bibliothèques ou les habitant-e-s lors de distribution de tracts. Peut être que Madame Bernard ferait bien d’écouter un peu plus la population, elle se rendrait compte qu’elle est, dans sa grande majorité, indignée qu’une municipalité dite de « gauche » s’attaque à des bibliothèques, qui plus est en quartiers Sud et dans des quartiers prioritaires. A la croisée du culturel, du social et de l’éducation, les bibliothèques servent l’ensemble des habitant-e-s. Elles sont des lieux d’accueil, ouverts à tous, gratuits, qui contribuent à lutter contre l’isolement et la fragmentation sociale. Et pour les habitant-e-s, ça n’a pas de prix ! Contre les fossoyeurs de la lecture publique de proximité, on ne lâche rien ! Nous continuerons nos actions jusqu’au retrait du plan d’austérité.

Lutter, se battre et gagner !

Rejoignez-nous le 7 novembre à 17h30 au conseil municipal, à l’Hôtel de ville de Grenoble. Surveillez l’agenda, des actions sont en cours de préparation.

Quelques bibliothécaires en lutte.

Et sur notre page Facebook « Bibliothécaires de Grenoble en lutte »


https://grenoble.indymedia.org/2016-10- ... ncore-nous
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 25 Oct 2016, 15:29

À Grenoble, les bibliothécaires en tête de la fronde contre le plan de rigueur d’Eric Piolle

Comme annoncé en juin dernier, la mairie écologiste d’Eric Piolle a fermé deux bibliothèques de quartier durant l’été et prévoit d’en condamner une troisième en avril prochain. Des agents se mobilisent pour interrompre « la casse d’un maillage exemplaire ».

Depuis la rentrée, l’équipe municipale d’Eric Piolle doit régulièrement composer avec un comité d’accueil syndical lors de ses événements publics. Ce mercredi 19 octobre, l’inauguration de la « numothèque » à la bibliothèque du centre-ville n’a pas dérogé à la règle.

... http://www.rue89lyon.fr/2016/10/20/gren ... municipal/
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 15 Déc 2016, 14:00

Samedi 17 décembre 2016

Les bibliothécaires parisiens en grève
contre le travail du dimanche


Les bibliothécaires parisiens en grève le 17 décembre 2016 contre le travail du dimanche.
• Manifestation le matin devant la bibliothèque Parmentier (75011) à 10 heures,
• puis manifestation l'après-midi devant celle d'Hélène Berr (75012) à 14 heures.

La situation des bibliothèques municipales parisiennes empire de jour en jour avec les restrictions budgétaires en vigueur depuis plusieurs années et la diminution importante des effectifs.

A ces dégradations des conditions de travail s'ajoute le manque de considération, certains diraient le mépris, envers les personnels qui travaillent à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris puisque ces derniers ont les primes les plus basses… de toute l'administration parisienne ! Une municipalité qui visiblement ne compte pas corriger cette injustice comme un affront de plus envers les personnels de la filière culturelle

Nous sommes tous au bord de l'implosion et de la saturation et en avons assez d'être payés moins que tous les autres personnels de la Ville bien que travaillant, tous les soirs jusqu'à 19h, tous les samedis, et le dimanche pour certains ! Enfin, pour rajouter au ras-le-bol, Anne Hidalgo impose d'ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche, sans même proposer les effectifs nécessaires pour fonctionner normalement. Une véritable provocation ! Son adjoint à la culture, Bruno Julliard est fermé à toute négociation en refusant toutes les propositions raisonnables des organisations syndicales et des personnels concernés.

Face à cette situation de crise, nous n'avons d'autre choix que de manifester en nous mettant en grève le samedi 17 décembre pour réclamer des conditions de travail dignes, la reconnaissance de nos compétences et de nos métiers, des effectifs supplémentaires et un rattrapage conséquent de nos primes pour être au niveau des autres agents de la Mairie de Paris.

Le 17 décembre, à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA, soyons très nombreux et mobilisés pour obtenir l'ouverture de négociations sur l'ensemble de nos revendications, pour qu'enfin la Maire de Paris prête une attention à la situation des personnels des bibliothèques

Pour afficher notre détermination plusieurs manifestations seront au programme : une première se tiendra le matin devant la bibliothèque Parmentier (XIe), puis une autre l'après-midi devant celle d'Hélène Berr (XIIe). Oui, soyons très nombreux.

http://daccgtculture.over-blog.com/2016 ... quipe.html
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 22 Déc 2016, 15:54

Grenoble
Joyeux bordel : une bûche dans ton conseil ! Retour sur le conseil municipal du 19 décembre 2016

Joyeux bordel : une bûche dans ton conseil !

Hôtel de ville de Grenoble lundi 19 décembre à 14h : la police municipale commence à se déployer dans la mairie en vue de rendre inaccessible le conseil municipal où doit être voté le budget 2017. C’est le sixième conseil municipal d’affilé qui se tient sous protection policière pour faire face à la contestation du plan d’austérité.

A 15h, a lieu, dans la mairie, une AG du personnel de la Ville. Les syndicats ont dû batailler avec la Ville pour que les agents puissent se réunir à l’intérieur de la mairie et non dans le froid sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Une cinquantaine d’agents de la Ville sont présents : des bibliothécaires, des agents du CCAS, des animateurs du périscolaire, du personnel de la santé scolaire et du service aux personnes âgées, de l’immobilier, etc., ainsi que des membres de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT. Tous décrivent la même dégradation de leurs missions par le plan d’austérité, les mêmes arguments utilisés pour justifier cette casse, les mêmes stratégies de « management par projet » où l’on demande aux agents de co-construire de nouvelles façons de travailler qui sont ensuite utilisés contre eux, etc. Ce qui ressort de cette AG, c’est que tous les services publics de la Ville et du CCAS sont impactés par ce plan d’austérité qui provoque souffrance au travail, perte de sens du métier, dégradations des conditions de travail (faire plus avec toujours moins) et donc du service public pour les usagers.

A 17h nous devons quitter l’Hôtel de Ville si nous voulons qu’une prise de parole des bibliothécaires puisse être faite lors du conseil municipal. Cette prise de parole a été demandée lors du rendez-vous arraché avec le maire le vendredi. Il s’agit d’un chantage porté par le cabinet du maire : si la mairie n’est pas évacuée, pas de prise de parole ! Ainsi l’exaspérant bouffon Julien Zloch (responsable du cabinet du maire) ne cesse de nous répéter que « les manifestants [c’est-à-dire nous] doivent quitter la mairie, sinon pas d’intervention ! » La police municipale est déployée, elle interdit l’accès au hall du conseil municipal, et indique la sortie. Nous décidons de quitter la mairie pour que les deux collègues bibliothécaires, accompagnées par des représentants de l’intersyndicale, puissent faire leur prise de parole. Pour la voir en vidéo, c’est ici.

Alors que nous descendons par une cage d’escaliers, suivis par les municipaux, voici que montent des manifestants criant des slogans contre la politique d’austérité. La police repousse fermement les manifestants. On se retrouve au rez-de-chaussée de la mairie au niveau des parkings. Les flics sont nerveux, ça stagne dans le couloir. Leurs talkies walkies n’arrêtent pas d’indiquer des « intrusions » dans la mairie ce qui semble les paniquer. On les sent dépassés et excédés que nous trainions des pieds. L’alarme incendie se met à retentir dans toute la mairie. Les flics décident de nous sortir : ils nous poussent durement contre les portes de sortie mais ça bouchonne car il y a des manifestants devant les portes à l’extérieur. La police perd son sang-froid, pousse violement, assène des coups de pieds et sort les gazeuses. Alors que nous sommes pratiquement tous sortis, et que plusieurs d’entre nous sommes bloqués dans le sas, elle asperge abondamment de gaz pour accélérer le mouvement. On sort tant bien que mal avec le visage et les yeux en feu. Du sérum phi est distribué pour calmer les brulures. Les manifestants ont compris qu’à chaque conseil municipal la police municipale a la gâchette facile sur les gazeuses : le sérum phi fait donc parti du kit indispensable à tout-e grenoblois-e hostile au plan d’austérité de la municipalité.

Nous remontons sur le parvis de l’hôtel de Ville où sont rassemblées au moins 300 personnes (des agents municipaux, des grenoblois-es, des syndicalistes, des commerçants). Des banderoles (« territoriaux en lutte », « bibliothécaires en lutte ») sont accrochées sur le parvis, d’autres sont tenues en main par des agents de la Maison des habitants Bajatiere opposés à sa fermeture, par les animateurs du périscolaire en lutte, ou encore des commerçants en colère. Un tracteur est stationné à côté des lignes de tram, le hall et les escaliers sont jonchés de pancartes contre l’austérité. En arrivant sur le parvis, on constate qu’il y a de la terre partout (on apprendra, par la suite, que c’est du fumier qui a été jeté par les grenoblois-es), une des vitres, donnant accès à la cour intérieur, a été soulevée et est calée par un charriot, ce qui a permis à plusieurs manifestant de s’engouffrer dans la cour. A peine a-t-on le temps de jeter un œil qu’arrivent plusieurs camions de la police nationale desquels sortent des casqués. Boucliers, matraques, flashball et gazeuses aux poings, ils arrivent au pas de course sur le parvis, passent par la vitre soulevée et frappent à tout va les manifestants dans la cour. Après nous avoir évacué violemment du parvis à grands coups de matraque, ils balancent les gaz. Un nuage de lacrymo s’élève devant la mairie. Comme si deux semaines de pic de pollution important n’avaient pas été suffisantes pour ravager nos poumons, les grenoblois-es se retrouvent à inhaler de la lacrymo - merci Eric Piolle !

Alors que les manifestants refluent sur le côté de la mairie, d’autres se retrouvent sur les lignes de tram et la route, bloquant le trafic et la circulation. Beaucoup de gens toussent et sont choqués par la violence de l’intervention de la police. D’autres camions de la nationale se pointent, vomissant leur cargaison de casqués. Quatre chasseurs alpins qui font leur ronde Vigipirate proposent leur aide aux policiers. Qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Tirer quelques salves de Famas sur les grenoblois-es ? Alors que des flics occupent les escaliers de la mairie sous les banderoles des agents en lutte, d’autres se positionnent face aux manifestants et se mettent à charger. Les manifestants refluent plus loin vers le parc Paul Mistral. Le son de la Batucada résonne au loin. Un commerçant énervé vient gueuler sur les flics. Il est outré par la politique de réglementation des marchés de la municipalité qui met à mal son métier et à laquelle la Ville n’a que les coups de matraque et les lacrymos comme réponse. Les nationaux, puis la BAC (flashball et matraques au poing) hésitent à l’interpeller mais décident finalement de ne pas intervenir et le laisse gueuler.

Nous discutons en attendant nos collègues revenir de leur intervention au conseil municipal. Nous accueillons notre délégation par des applaudissements qui est un peu ahuris par l’ambiance surréaliste de l’hôtel de ville avec tous ces flics casqués au milieu des banderoles et panneaux des manifestants. Elles nous racontent leur intervention. Pendant que nous subissions les violences Piollicières, elles subissaient le verbiage Piolliticien : le maire assume les positions qu’il tient depuis 7 mois ; récite sans conviction son blabla éculé sur les finances de la Ville ; ment de façon éhonté sur le maintien du service offert aux grenoblois (habitants, scolaires, etc.) malgré la fermeture de deux bibliothèque et l’amputation de moitié (collections et agents) de la troisième ; et fait un verbiage incompréhensible sur la demande de moratoire faite par le collectif d’habitants « Touchez pas à nos bibliothèques » pour l’arrêt du dépeçage des collections alors qu’une pétition pour la votation citoyenne est en cour. Décryptage de son baratin au conseil : il nous a clairement dit lors de notre rencontre de vendredi qu’il continuera à vider les bibliothèques et que peu importe le nombre de pétitions recueillies. Vider les bibliothèques pour qu’elles ne puissent plus jamais ouvrir. Monsieur le maire, assume se foutre éperdument des agents, du service public et des grenoblois-es.

Cette municipalité, planquée dans sa tour d’ivoire gardée par la police, continue à assumer, dans une inflexibilité puérile, sa casse du bien commun. Ils continuent à faire une ville sans nous et contre nous. A la colère légitime des Grenoblois-es ils n’ont comme réponse que leur suffisance, leur mépris, leur austérité, les gaz et les matraques. Grenoble, ville émancipatrice qu’ils disent, honte sur eux ! Vous n’avez pas fini de nous entendre. Nous continuerons à nous battre

Quelques bibliothécaires en lutte (et toujours déter’)

Ps : On apprend sur le site du Dauphiné Libéré que la Ville de Grenoble, dans un communiqué, dénonce « les dégradations » lors du conseil municipal, et que « toute manifestation, aussi légitime puisse-t-elle être, ne peut empêcher le conseil municipal de se tenir normalement. » On ne peut que doucement rire à ce qu’est un conseil municipal normal pour la municipalité Ecologiste / Parti de Gauche : six conseils municipaux consécutifs barricadés par une police qui n’hésite pas à gazer et frapper les manifestants hostiles à leur politique antisociale. Et qu’est-ce qu’une vitre détériorée comparée à la violence sociale de la politique d’austérité (en particulier dans les quartiers populaires), la souffrance au travail des agents, le mépris des grenoblois-es et du personnel en lutte depuis 7 mois, les violences policières et surtout la casse du service public ?


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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 13 Jan 2017, 16:59

Brest

Grève massive des bibliothécaires :"on lâche rien" !

Retour sur la grève des bibliothécaires dimanche dernier lors de l’inauguration de la médiathèque des Capucins, que les élu-e-s ont muséifiée pour l’occasion.

... http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article631
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 16 Jan 2017, 16:32

Brest
Grève des bibliothécaires. Les négociations sont ouvertes

La médiathèque des Capucins ouvrira-t-elle ses portes ce dimanche ? Impossible de l'affirmer, hier soir, malgré l'ouverture de négociations, dans la matinée, entre Brest métropole et l'intersyndicale CGT, CFDT, FO et Unsa. Les syndicats et représentants du personnel ont, en effet, été reçus hier matin par Marc Coatanéa, adjoint aux ressources humaines, et ne sont pas ressortis les mains vides. L'élu leur a présenté des propositions « devant permettre de sortir du blocage actuel » et d'évacuer un préavis de grève qui couvre les ouvertures dominicales sur les prochains mois. Si le contenu des propositions est resté confidentiel, il ne répond pas aux revendications de l'intersyndicale, à savoir le renfort de huit postes : trois aux Capucins et cinq pour compenser les transferts d'agents depuis les bibliothèques du réseau. « J'ai fait des propositions sur des moyens humains temporaires et l'aménagement de la période de dimanches travaillés », esquissait Marc Coatanéa. Propositions que n'a pas rejetées d'emblée l'intersyndicale : hier soir, elle avait maintenu son préavis de grève, mais convoqué une assemblée générale des personnels jeudi prochain. « Les propositions ont été formulées trop tardivement pour que les agents aient le temps d'y réfléchir et de se prononcer avant ce dimanche. Mais elles méritent, sans doute, d'être étudiées », répondait l'intersyndicale.

... http://www.letelegramme.fr/finistere/br ... fLfx7O1.99
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 19 Jan 2017, 13:50

Paris vendredi 20 janvier 2017

Assemblée Générale

Bibliothécaires, tous à l'Assemblée Générale

L'intersyndicale invite tous les personnels pour discuter des suites à donner au mouvement, le vendredi 20 janvier de dix heures à midi à la Bourse du Travail

La grève des bibliothèques parisiennes du 17 décembre dernier pour protester contre le mépris de la Mairie de Paris envers les personnels a été très très suivie, avec la majorité du réseau fermée totalement ou partiellement (lire ici).

L'intersyndicale a demandé à la municipalité dirigée par Anne Hidalgo d'ouvrir des négociations pour résoudre cette crise sociale à l'œuvre dans les bibliothèques de la Capitale, notamment sur les effectifs, les primes de la filière culturelle ou les conditions de l'ouverture du dimanche.

Si nous voulons faire avancer les choses, il faut participer massivement à l'Assemblée Générale organisée à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP, UNSA, le vendredi 20 janvier 2017 de dix heures à midi à la Bourse du Travail (salle Jean Jaurès) pour envisager les suites à donner au mouvement.

Cette réunion se déroule sur le temps de travail dans le cadre des heures d'informations et a été autorisée par l'administration.

Bibliothécaires, tous à la Bourse du Travail, 3 rue du Châteu d'Eau (Paris IIIe), le 20 janvier


http://daccgtculture.over-blog.com/2017 ... n=politics
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 21 Jan 2017, 14:37

"Brest. La grève des agents du réseau des médiathèques suspendue

Les agents du réseau des médiathèques de Brest métropole ont voté ce jeudi matin la suspension du mouvement de grève, à 86 % des suffrages, suite aux propositions faites par la Brest métropole : quatre équivalent temps plein (ETP) pour six mois renouvelables une fois, et l’ajustement du nombre d’ouvertures dominicales.

"Un bilan sera fait sur la structuration définitive des moyens humains dans les six mois. Les agents qui disposent d’outils statistiques resteront vigilants", précise l’intersyndicale.

... http://www.ouest-france.fr/bretagne/bre ... ue-4745488
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 02 Fév 2017, 19:59

Grenoble

Lutte contre l’austérité et pour les bibliothèques

La lutte contre le plan d’austérité ne s’est pas arrêtée avec les vacances de noël. En 2017 les bibliothécaires sont toujours déterminé-e-s à lutter contre la politique de casse sociale de la municipalité et contre la fermeture des bibliothèques. Trois actions autour des bibliothèques et contre le plan d’austérité à lire ci-dessous.

Pour rappel, le plan d’austérité a débuté en juin. Il vise, sur deux ans, l’ensemble des services de la Ville et du CCAS : suppression d’une centaine de postes (non renouvellement des départs à la retraite et des contractuel-le-s), réorganisation de services et fermetures d’équipements. Avec pour conséquence une dégradation des conditions de travail pour les agents (faire plus avec moins) et une détérioration du service public pour les Grenoblois-es.

Concernant les bibliothèques, il s’agissait initialement de la fermeture de 3 bibliothèques (situées en quartiers prioritaires et populaires) et la suppression de 13 postes. Si deux bibliothèques (Prémol et Hauquelin) ont été fermées à l’été 2016, la troisième, la bibliothèque de l’Alliance (qui devait fermer en avril 2017), a obtenu un demi-sursis. Sept mois de luttes des bibliothécaires avec l’intersyndicale FO-CGT-SUD-CNT, le collectif d’habitant "Touchez pas à nos bibliothèques" et des Grenoblois-es ont permis de faire reculer la municipalité. Cette dernière a décidé de ne plus fermer l’équipement mais de le transformer (pour faire un 3e lieu, cf. tract « Fermer des bibliothèques ça a mauvaise presse » ci-dessous) en l’amputant de moitié (surface, personnel et collections) afin d’y intégrer de nouvelles structures proposant de nouveaux projets. Projets qui seront déterminés lors d’une consultation orchestrée par un cabinet extérieur. En d’autres termes, l’Alliance sera une bibliothèque qui n’en aura que le nom, transformée en point lecture.

1 / Blocage du déménagement de la bibliothèque Prémol !

L’information avait filtré : des livres de la bibliothèque Prémol (fermée cet été dans le cadre du plan d’austérité de la municipalité) devaient être sélectionnés et déménagés ce matin-là, le 18 janvier, pour être amenés jusqu’à la bibliothèque Kateb Yacine, en vue d’y constituer un fonds jeunesse. La mobilisation a été quasi immédiate. Les habitants du quartier se sont rapidement donnés le mot et se sont retrouvés devant Prémol. Rejoints par des représentants de l’intersyndicale des territoriaux de Grenoble, ils sont une petite quarantaine à battre le pavé devant les locaux de la bibliothèque. A l’intérieur, des agents, armés de grands cartons vides, se claquemurent derrière le rideau de fer. Une banderole du collectif « Touchez pas à nos bibliothèques ! », réclamant le moratoire sur le déménagement des collections de Prémol et d’Hauquelin, mais aussi sur les travaux prévus à l’Alliance [1], est déployée sur la façade.

L’ambiance est bon enfant lorsqu’une porte de service, sur le côté, s’ouvre. En sort le responsable de la bibliothèque Kateb Yacine. Profitant de cette entrée, mal défendue par ce vigile néophyte, les manifestants s’engouffrent… et débouchent dans un petit sas où ils trouvent au moins un peu de chaleur. Ils n’iront pas plus loin, tous les accès étant fermés. Une discussion animée débute. Les habitants du quartier ne comprennent pas l’attitude du responsable de Kateb Yacine, eux qui sont venus défendre la bibliothèque, son outil de travail en quelque sorte. Après quelques minutes d’un dialogue de sourds, on reste sur un statut quo. Ce ne sera que quelques instants plus tard que le même responsable annoncera le retrait de l’équipe de déménageurs, dans l’incapacité qu’elle est de travailler dans la sérénité. Non, vraiment, à Grenoble, si on veut être serein, on ne ferme pas les bibliothèques de quartier !

[1] Alors que la municipalité a validé la pétition du collectif "Touchez pas à nos bibliothèques" dans le cadre du « dispositif d’interpellation et votation citoyenne », dans le même temps elle pousse la direction des Bibliothèques à déménager les collections des bibliothèques fermées afin qu’elles ne puissent plus jamais ouvrir et accélère le projet de « restructuration » de l’Alliance afin d’arriver à un point de non-retour.

2 / Conférence de presse du maire sur le réseau des bibliothèques

Lundi 23 janvier, en ce froid matin, des bibliothécaires en lutte avec l’intersyndicale FO-CGT-SUD-CNT et des membres du collectif d’habitants « Touchez pas à nos bibliothèques » se rassemblent devant la Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine. Nous nous sommes invité-e-s à la conférence de presse organisée par la municipalité intitulée « Les bibliothèques de Grenoble en 2017 : actualités, modernisation du réseau et projets ». Pour accueillir chaleureusement la presse, nous décorons la bibliothèque noircie par la pollution avec banderoles et pancartes. Visiblement l’initiative ne plait pas à tout le monde : si la presse photographie, Corinne Bernard, l’élue aux cultures, et des membres du cabinet du maire semblent mécontents de nous voir. On en profite pour distribuer à tout le monde un tract (cf. tract « fermer des bibliothèques ça a mauvaise presse », ) sur l’actualité du réseau des bibliothèques, car qui mieux qu’un-e bibliothécaire peut parler des bibliothèques ? En tout cas surement pas les conseillé-e-s en communication de monsieur le Maire !

Comme la conférence de presse a dû commencer, et comme il fait très froid, nous décidons de rentrer écouter ce qu’il se dit. On tente de nous bloquer l’entrée mais ne parviens pas à contenir notre curiosité débordante. Nous grimpons au 6e étage où la conférence n’a pas débutée, tout le monde est en train de siroter un café. A notre vue, les visages de Corinne Bernard et du staff du cabinet du maire se décomposent de nouveau. Vous pensez qu’il nous offrirait un café, nous qui défendons le service public sur notre temps de repos et dans le froid ? Que nenni ! Corinne Bernard nous demande fermement de partir. Comme nous refusons, et que nous commençons à poser des questions, elle désespère et sollicite le cabinet du maire. Enzo Lessourt et Marie Le Moal viennent donc parlementer avec nous, la presse tout autour prenant notes et images. Ce qui ne plaît guère à Enzo, homme de l’ombre, qui « tient à son droit à l’image » et demande donc à un journaliste de ne pas le filmer. Ce dernier s’étonne de ne pouvoir filmer à une conférence de presse à laquelle il a été convié. A signaler la participation exceptionnelle de Marie Le Moal qui, ce jour-là, a justifié de son salaire : d’habitude toujours en retrait, discrète, silencieuse, la voilà qui prend longuement la parole ! Pour beaucoup d’entre nous c’est la première fois qu’on l’entend, et ce n’est pas faute de l’avoir vu un paquet de fois en 7 mois de lutte ! Elle tente de justifier pourquoi le cabinet du maire à fait retirer les pétitions déposées par le collectif « Touchez pas à nos bibliothèques » dans les bibliothèques : ces dernières doivent rester des lieux neutres. Mais oui, comme en octobre lorsque furent déposées dans les bibliothèques des urnes de vote pour la « Votation citoyenne & Budget participatif 2016 »… Rappelons tout de même que la pétition en question n’est pas sur Change.org mais sur le site de la Ville de Grenoble puisqu’elle s’inscrit dans le dispositif « Interpellation et votation d’initiative citoyenne » mis en place par la municipalité. Et comme cette pétition porte sur les bibliothèques, il est d’autant plus légitime qu’elle y soit dans les bibliothèques. Mais bon, on ne va pas commencer à demander aux lecteurs ce qu’ils pensent de la fermeture de leurs bibliothèques ! On sent bien que la municipalité ne souhaite pas que cette pétition aboutisse. Tout comme elle refuse un moratoire sur le dépouillement des collections des deux bibliothèques fermées cet été et sur le projet de l’Alliance. Le but étant d’avancer le plus vite possible pour qu’on se retrouve devant le fait accompli, qu’il n’y est plus rien à sauver lorsque les bibliothèques seront vidées, leurs collections dispatchées et l’Alliance transformée. Bref, leur démocratie participative ce n’est que du vent.

Nous décidons de quitter la bibliothèque après avoir récupéré, en avant-première, des dossiers de presse.

Et le maire pendant ce temps-là ? Probablement planqué dans les réserves, il a pu quitter sa cachette, informé de notre départ par un texto d’Enzo, pour commencer sa conférence de presse. Comme le signale Le Dauphiné Libéré (24/01/17) : « Après la bataille, Eric Piolle est arrivé et l’exercice de communication a pu commencer » : « A la croisée de la culture et de l’éducation, les bibliothèques jouent un rôle essentiel dans l’émancipation des Grenoblois. Portes locales d’accès à la connaissance, de débat, d’apprentissage à tous les âges de la vie, de développement culturel, elles sont des espaces de construction démocratique indispensables à la société́ d’aujourd’hui et de demain. […] La Ville de Grenoble s’engage pour affirmer le rôle central de la lecture publique dans la vie du territoire. » (Edito du dossier de presse par M. le maire).

ps : précision au Dauphiné Libéré qui dans un écart intitulé « ça s’en va et ça revient » énumère de 1981 à 2016 ouvertures et fermetures d’équipements qui ont rythmé la vie des bibliothèques de quartier. Cette énumération donne l’impression au lecteur que ce n’est pas la première fois que sont fermées des bibliothèques à Grenoble. Nous nous permettons quand même de faire remarquer que la grande différence avec les années antérieurs c’est que toute fermeture s’accompagnait d’une ouverture vers quelque chose de mieux. Par exemple, lorsqu’est créé en 1997 la bibliothèque Abbaye-les-Bains, c’est pour fermer trois bibliothèques (Abbaye, Jouhaux et Bajatière) qui relèvent plus de l’Algeco que de la bibliothèque. Si la vieille bibliothèque Malherbe ferme en 2003 c’est pour faire place à la nouvelle bibliothèque Teisseire-Malherbe. Quant à la bibliothèque Mistral, elle n’a pas « fermée » en 2002 par décision municipale mais car elle est partie en fumée dans un incendie ! En ce qui concerne la bibliothèque de l’Alliance, Le Dauphiné écrit : « En 1989, la bibliothèque Alliance prenait le relais de celle des Alpins ». Effectivement, la bibliothèque des Alpins, ouverte de 1967 à 1989, était dans des locaux exigus de 100 m2 sans bureaux pour le personnel ni salle pour accueillir les classes ou organiser des animations et des expositions. C’est car elle était trop petite que la municipalité de l’époque a rachetée la villa de 350 m2 qui deviendra la bibliothèque Alliance. L’actuelle municipalité avait choisi de la fermer car elle était « l’une des plus petites bibliothèques du réseau ». Elle a finalement décidé de faire une bibliothèque encore plus petite en la réduisant de moitié… allez comprendre la logique ?

ps bis : Notre combat est politique (la défense de l’accès à la lecture pour tous, plus particulièrement auprès des publics éloignés) et syndical (la lutte contre la dégradation de nos conditions de travail), mais il est avant tout professionnel : ce qui nous anime est un attachement fort à notre métier, à la lecture publique de proximité et au service public pour l’ensemble des grenoblois-es. L’austérité, c’est la dégradation du service public offert à la population, et nous ne pouvons l’accepter, quelle que soit la couleur de la municipalité.

3/ Les vœux du maire au personnel de la Ville

Mardi 24 janvier à 14h se tenaient les vœux du maire aux agents de la Ville au Musée de Grenoble. L’occasion pour l’intersyndicale en lutte (FO-SUD-CGT-CNT) de tracter massivement contre le plan d’austérité puisque tous les services de la Ville et du CCAS seront impacts : tract


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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede Pïérô » 03 Fév 2017, 13:51

Grève de toutes les bibliothèques parisiennes le premier week-end de février

Deux préavis ont été déposés : un premier le samedi 4 février pour toutes les bibliothèques du réseau parisien, et le second le lendemain pour celles... qui ouvrent déjà le dimanche !

La colère ne retombe pas chez les bibliothécaires de la Capitale. Après le mouvement très suivi de décembre dernier (lire ici) les personnels remettent ça le premier week-end de février, les samedi 4 et dimanche 5, à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA, laquelle est plus que majoritaire parmi les agents de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.

Les bibliothécaires, qui dénoncent le mépris de la municipalité à leur égard, demandent à Anne Hidalgo d'ouvrir des négociations pour résoudre cette crise sociale à l’œuvre dans les bibliothèques municipales parisiennes, notamment, sur les effectifs, les primes de la filière culturelle et les conditions de l'ouverture du dimanche. Si la Mairie de Paris a bien proposé un rattrapage des primes, celles-ci restent toutefois inférieures - et de loin - à celles les plus basses des autres agents de la Ville.

« Ce que nous propose la DRH ne permet pas de rattraper le retard abyssal des primes des personnels des bibliothèques » ont rétorqué les agents présents à l’assemblée générale du personnel du 20 janvier. Pire : le protocole d’accord proposé par la Mairie voulait lier l’augmentation de ces primes avec le travail dominical, exigeant ainsi des syndicats et des bibliothécaires « de s’engager à soutenir » toutes les prochaines ouvertures de bibliothèques le dimanche. Une véritable provocation. Si bien que les personnels ont, à l'unanimité, mandaté l’intersyndicale pour ne pas signer cet accord et d'enjoindre l'administration à reprendre les discussions.

Justement parlons de l‘ouverture du dimanche ! Par exemple à la bibliothèque Françoise Sagan (Xe), inaugurée il y a deux ans à peine et ouverte le dimanche donc, le fonctionnement est si déplorable que la Mairie vient justement d’accorder en urgence la création de quatre postes... Sept bibliothèques supplémentaires vont notamment y être soumises d’ici la fin de la mandature, en 2020. Et pour la première d’entre-elles, la bibliothèque Hélène-Berr, située rue de Picpus dans le XIIe arrondissement, cette ouverture dominicale tourne déjà à la crise (lire ici).

Avec l’intersyndicale, les personnels d'Hélène-Berr réclament entre deux et cinq créations de postes supplémentaires, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité du public, des agents ou du bâtiment, sans même parler d'assurer un service public juste a minima. Contrairement aux autres bibliothèques du réseau, elle ne sera pas en grève le samedi 4 février (quoique...) . En revanche, elle le sera bien..... le dimanche 5 février comme celles qui doivent ouvrir ce jour-là, telle Marguerite Yourcenar (XIVe) ou encore Marguerite Duras (XXe) puisqu’un second préavis a été déposé. Chez les observateurs, on appelle ça le deuxième effet « Kiss Cool » !

Ceci-dit, il y aura bien du monde le samedi 4 février du côté de la rue de Pcpus puisque les agents du réseau viendrons manifester devant Hélène-Berr à 15 heures avec à l'appui des pétitions proposées aux usagers. Un conflit qui est parti pour durer si rien n’est fait pour répondre aux revendications légitimes des bibliothécaires parisiens. La balle est du côté de l’Hôtel de Ville. Après tout, la Maire de Paris est une ancienne inspectrice du travail et son adjoint à la Culture, Bruno Julliard, un ancien syndicaliste (étudiant, certes !).


http://daccgtculture.over-blog.com/2017 ... n=politics
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 05 Fév 2017, 15:32

Grenoble lundi 6 février 2017

Rendez-vous devant la mairie à partir de 17h30 pour protester contre le plan d’austérité de la mairie de Grenoble et notamment la fermeture de deux bibliothèques et une troisième en sursis.
Aucun doute que la police sera au rendez-vous pour ce septième rassemblement, la mairie dite "solidaire" n’hésitant pas à protéger son Conseil et ses décisions anti-démocratique à coup de lacrymogène.

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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 08 Fév 2017, 08:37

Les bibliothécaires de Paris continuent leur mouvement de grève

L'intersyndicale des bibliothécaires parisiens, remontés contre le travail du dimanche et le manque d'effectifs, avait une nouvelle fois appelé à la grève les 4 et 5 février. Une nouvelle mobilisation est prévue le 12 février.

... http://next.liberation.fr/culture-next/ ... ve_1546377
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 09 Fév 2017, 14:47

Grenoble
Bibliothèques : Quand la concertation vire à la confrontation

Quand la concertation vire à la confrontation :
Retour sur la désastreuse réunion de concertation pour la bibliothèque Alliance


Petit retour sur une soirée houleuse pour nos élus. Les quelques extraits d’interventions du public ont été recueillis par prise de note. Les deux élus présents ont bien souvent été incapables de répondre et obligés de botter en touche.

Ce mercredi 1er février, la municipalité organisait, à partir de 18h, au CDC Le Pacifique (30 Chemin des Alpins, 38100 Grenoble), la première réunion publique pour le lancement de la concertation pour « la nouvelle bibliothèque Alliance » (sic).

Si vous n’êtes pas au jus, la nouvelle bibliothèque Alliance c’est en fait l’actuelle bibliothèque Alliance qui devait fermer pour cause d’austérité municipale, mais qui finalement ne ferme plus grâce à la lutte des habitants et des professionnels, mais qui doit être réduite de moitié pour mutualiser ses locaux avec d’autres structures. Si vous ne comprenez rien à cette absurdité, nous vous renvoyons vers le tract La concertation : « Faire participer c’est faire accepter ».

Pour résumer rapidement, la bibliothèque Alliance doit être réduite à un point lecture pour laisser à la place à d’autres activités définies lors de la concertation. Ainsi, les livres pourront laisser place à une cuisine ou une salle de yoga, tout est à construire…

Environ 80 personnes (des habitants du quartier, des bibliothécaires en lutte, des membres du collectif « Touchez pas à nos bibliothèques ») sont présentes pour écouter Corinne Bernard, l’adjointe aux cultures et René de Céglié, l’élu du secteur 4. Une dizaine d’élus et de membres du cabinet du maire sont également présents pour les soutenir, dans ce qui va se transformer en un exercice pénible.

Pendant que défile un powerpoint, nos deux édiles présentent des exemples de tiers lieux (également dénommé « troisièmes lieux ») ainsi que les grandes étapes de la concertation afin de transformer la bibliothèque Alliance, rescapée du plan d’austérité, en un troisième lieu. Mais qu’est-ce que le troisième lieu ? Pour schématiser, un individu partage sa vie en trois lieux. Si les deux premiers relèvent de la sphère familiale et l’espace professionnel, le troisième désigne les lieux de rencontres et de sociabilité tels que les cafés. Le concept a été repris dans le milieu des bibliothèques pour réaffirmer leur place centrale dans l’espace publique. La convivialité est accentuée par un soin particulier apporté au bâtiment (l’aménagement intérieur, l’agencement des espaces pour que se côtoient différentes pratiques, etc.)

Après cette studieuse présentation censée enthousiasmer le public, place aux questions. Et là, les élu-e-s déchantent. La première intervention pointe le fait que la bibliothèque Alliance fonctionnait bien, que la municipalité a voulu la fermer et maintenant elle demande au public de participer à en faire autre chose, ce qui est incompréhensible.

Une autre habitante, membre du collectif « Touchez pas à nos bibliothèques » renchérit et engrène les chiffres à destination de nos gestionnaires municipaux : « La bibliothèque Alliance c’est 2500 lecteurs pour 90 000 prêts ; les élèves de 69 classes des 4 écoles (Alphonse Daudet, Elisée Chatin, Ferdinand Buisson, Sidi Brahim) ; les enfants de l’hôpital de jour Foch Ferrié ; les très jeunes enfants des crèches la Voix Lactée, les Castors, E. Chatin, et du RAM [Ndr : Relais assistantes maternelles] de la Capuche ; les enfants de la Maison de l’Enfance du Clos d’Or ; les jeunes de la MJC Lucie Aubrac ; les personnes âgées de la résidence des alpins et de Reynies ; le groupe d’alphabétisation du centre social des alpins. La bibliothèque de l’Alliance a mené en 2015 : 512 séances d’animations pour 2535 personnes : Printemps du livre, Mois des P’tits lecteurs, pauses musicales, Arts du récits, clubs lectures, lectures extérieurs et concerts. » Une autre personne signale que le secteur 4 est étendu, qu’il compte plus de 30 000 habitants et qu’une demi bibliothèque ne peut être satisfaisante sur ce territoire.

Les questions s’enchainent : combien y aura-t-il de bibliothécaires dans cette « nouvelle » bibliothèque ? Pourquoi ne pas faire une extension de la bibliothèque pour ce tiers lieu plutôt que de le faire dans la bibliothèque ? Pourquoi diminuer la bibliothèque sur un secteur si vaste qui va en plus accueillir, dans quelques années, 300 nouveaux logements avec la ZAC Flaubert ? Vu la situation, il faudrait même embaucher plus de personnel !

Corinne Bernard confirme que la bibliothèque reste ouverte mais avec moins d’agents (quatre sur huit), moins d’horaires d’ouvertures, moins de partenariats et moins de livres (« mais on pourra en faire venir d’ailleurs » - comprenez du fonds des autres bibliothèques) et « malgré tout, la bibliothèque reste ouverte même si c’est une bibliothèque différente ». Comme ça râle dans le public elle rappelle bien que « personne n’est obligé de participer ». Vu l’hostilité que suscite ce projet dans la salle, on comprend qu’elle n’incite pas ce public récalcitrant à participer.

Des membres du public les interpellent sur les accueils de scolaires qui en toute logique vont diminuer avec la réduction de moitié du nombre de professionnels. René de Céglié vient à la rescousse de sa collègue : « bien sûr, il va falloir prioriser les animations car il y aura moins de personnel », l’accent sera donc mis sur les classes de primaires et seront supprimés les actions auprès de l’enseignement secondaire. Il se fait brocarder par une dame dans la salle : « la bibliothèque de l’Alliance ne fait pas d’actions auprès des classes du secondaire donc on ne peut pas supprimer des activités qui n’existent pas ! »

Les question continuent à fuser : comment faire des animations avec du personnel en moins ? Pourquoi avoir choisi la bibliothèque de l’Alliance pour faire ce tiers lieu plutôt que celle du Centre Ville ? Quels livres seront enlevés ? Quelle est la place dédiée à l’activité de la bibliothèque ?

Comme revient souvent le fait que la bibliothèque n’est déjà pas grande avec ses 350 m2 et le sera encore moins avec d’autres structures, René de Céglié, qui déborde d’enthousiasme pour le projet, tente de rassurer le public : on peut faire des lieux conviviaux dans de petits espaces. Pour preuve il a trouvé sur Internet un exemple de bibliothèque tiers lieu à Paris qui fait 500 m2. C’est toujours plus grand que 350 m2 répondent les habitants. Peu importe que les habitants n’adhérents pas à son projet, il continue à prêcher pour un projet qu’en vrai il ne connaît pas. « Notre spécialiste local du Tiers lieu », comme le désignera une bibliothécaire en lutte, admettra avoir seulement surfé sur le web pour se renseigner sur le sujet. Les habitants s’interrogent sur l’existence d’animations dans ce lieu alors qu’il n’y a pas de moyens. L’élu évoque un fonctionnement hybride du lieu associant des professionnels pour les animations en rapport avec les livres et des usagers bénévoles pour les autres activités, ce qui provoque un tôlé. Une habitante qui s’est battue pour le maintien du centre social sur le secteur s’emporte : il y en a marre de demander aux habitants de palier la fermeture des services et qu’on fasse semblant de les consulter pour les balader.

Comme la salle proteste, Corinne Bernard tente de positiver : « mais la bibliothèque reste ouverte et j’en suis ravie ». Un bibliothécaire lui rappelle que si elle reste ouverte c’est grâce à la lutte des habitants et des professionnels. Elle acquiesce au micro : « oui c’est vrai, vous avez raison, c’est grâce à la lutte qu’on garde la bibliothèque Alliance et j’en suis ravie ! »

Une autre bibliothécaire prend la parole. Elle précise qu’elle est syndiquée et que la ville ouvre une enquête administrative contre les délégués syndicaux pour leur participation à la lutte contre la fermeture des bibliothèques. Elle rappelle que ça fait 8 mois qu’elle et ses collègues sont en lutte, que si elle intervient sur le sujet de la concertation c’est que celle-ci aura un impact sur leurs conditions de travail. Enfin, elle annonce que la tâche des bibliothécaires n’est pas de libérer de la place mais les esprits. Et cela passe par le développement de la lecture publique.

Ce que les habitants peinent à saisir c’est pourquoi la municipalité a jeté son dévolue sur leur bibliothèque. Intervient Aline Depernet, Directrice générale adjointe à la ville de Grenoble : le service des bibliothèques devait rendre une dizaine de postes, c’est-à-dire les supprimer en ne remplaçant pas les départs à la retraite. Fermer l’Alliance, qui est petite, devait permettre de supprimer 8 postes d’un coup. Cette justification indigne la population. Surtout que le public se rend bien compte que les fermetures se font dans des quartiers populaires, classés en zones prioritaires ou en zones d’éducation prioritaires, c’est-à-dire des quartiers où la lecture publique de proximité est essentielle et à ce titre devrait être renforcée. La personne assise à côté de moi me dit dans le brouhaha : « ils n’ont vraiment pas honte. Ils pensent aux gamins qui n’auront plus de bibliothèque ? » Une dame âgée assise devant nous, excédée, se retourne et nous glisse : « ils n’ont aucun respect pour les habitants, ils se moquent de nous ! »

Un monsieur qui lève depuis un moment la main arrive à prendre la parole : « Votre projet de Tiers lieu c’est de l’enfumage, pourquoi ne pas faire de tiers lieu dans un autre lieu comme la Maison des initiatives ou la Maison des habitants ? Vous voulez nous faire répondre à une question aberrante qui est de faire mieux avec moins. Et c’est nous, habitants, qui devons trouver une solution à la situation pourrie dans laquelle vous nous mettez. Vous nous demandez de participer à détruire un lieu que nous défendons. Bien sur vous allez nous faire passer pour des personnes rétrogrades, mais on n’est pas neuneu. Vous avez fait des choix politiques ! C’est pourquoi je boycott ce jeu de dupe. Qui est contre la fermeture de l’Alliance dans cette salle ? (toutes les mains se lèvent). Vous cherchez à créer un lieu de convivialité, mais il existe déjà. Vous n’allez pas adosser mais amputer. Combien coûte Kaleido’Scop ? (Ndr : 10 000 euros). Publiez tous les cahiers de doléances [1] sur le site de la Ville. Dans ces cahiers vous y trouverez le diagnostique de ce que veulent les habitants : leurs bibliothèques et leurs agents. »

Une dame prend le micro. Elle annonce ne pas être du quartier, être venue pour participer à la concertation, mais est revenue sur sa décision tant elle est outrée par les réponses qu’apportent les élus aux habitants. Pour elle, ancienne élue d’une petite commune, il est impossible de demander aux habitants de participer à une telle concertation, sur un projet si indéfendable.

Comme les élus ne cessent de répéter que ce projet est destiné à répondre aux besoins des habitants, une bibliothécaire leur demande : « quels sont les besoins des habitants ? Avez-vous consultés les habitants sur cette question ? Ils vous demandent de garder leur bibliothèque en l’état, pourquoi vous ne répondez pas à ce besoin ? La vraie question que vous devriez poser est : voulez-vous conserver la bibliothèque existante ou désirez-vous la transformer en tiers-lieu ? »

Une seule voix se prononcera pour le projet. Une ancienne bibliothécaire à la retraite, qui avait écrit au maire pour condamner la décision de fermer la bibliothèque, invite les habitants à faire le deuil de leur bibliothèque et à s’engager dans la concertation car ce projet peut être vraiment innovant. Sa tirade entraine des rires moqueurs dans la salle.

Après deux heures éprouvantes, nos élus clôturent la séance, invitant les habitants à s’inscrire à la concertation et ne manquent pas de rappeler qu’elle est ouverte aux grenoblois n’habitant pas le quartier.

Cette réunion fut un véritable camouflet pour la municipalité qui a subi un échec cuisant. Les habitants ont parfaitement compris que cette consultation ne sert qu’à faire valider le projet de la municipalité qui fait fi de leurs aspirations. Ils ne sont pas hostiles à un tiers lieu mais cela ne doit pas se faire au détriment de leur bibliothèque et de ses professionnelles. Ils veulent simplement conserver leur bibliothèque mais la municipalité n’a que faire de ce que souhaite la population. La municipalité trouvera toujours quelques sympathisants pour participer à cette concertation pour concrétiser son projet qu’elle seule désire, car elle sait, elle, ce qui est bon pour la population.

C’est la lutte des habitants et des professionnels qui a permis de faire reculer la municipalité sur la fermeture définitive de la bibliothèque Alliance. Mais nous n’allons pas nous contenter d’un point lecture, c’est pourquoi nous continuons donc à lutter pour que celle-ci demeure ouverte intégralement avec l’ensemble de son personnel.

Pour suivre l’actualité de la lutte pour les bibliothèques, consultez la page Facebook (il n’est pas nécessaire d’avoir un compte facebook) : « Bibliothécaires de Grenoble en lutte »

[1] Il s’agit de cahiers placés dans les bibliothèques, à la suite de l’annonce du plan de sauvegarde, et censés permettre à la municipalité de recueillir la parole des habitants sur la question des fermetures. Véritables réquisitoires contre la politique municipale, ils servent plutôt à canaliser la colère des habitants qu’à prendre en compte leur parole. « Cahiers de condoléances » serait plus à propos.


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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 18 Fév 2017, 17:55

Grève des bibliothèques à Paris dimanche 19 février 2017

Le mouvement s'annonçait très suivi, il l'a été !

La Mairie de Paris attendait de savoir si les bibliothécaires allaient répondre à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FO, SUPAP, UCP, UNSA) : on peut déjà affirmer qu'elle n'a pas dû être déçue.

Près de 60% de grévistes et la moitié du réseau parisien totalement fermée ou fortement perturbée le samedi 4 février. Notamment (liste non exhaustive) : Colette Vivier (XVIIe), Diderot (XIIe), Marguerite Durand (XIIIe), Louise Michel (XXe), Malraux (VIe), Marguerite Duras (XXe), Europe (VIIIe), Hergé (XIXe), Melville (XIIIe), Parmentier (XIe), Rilke (Ve), Rimbaud (IVe), Romilly (XVIIIe), Sabatier (XVIIIe), Germaine Tillion et la Bibliothèque du tourisme et des voyages (XVIe), Villon (Xe), Yourcenar (XIVe), Mouffetard (Ve), Glacière (XIIIe), Couronnes (XXe), Buffon (Ve), Aimé Césaire (XIVe), Vaclav Havel (XVIIIe), Brassens (XVe), Italie (XIIIe), Genevoix (XVIIIe), Faidherbe (XIe). Pour le dimanche 5 décembre, il y avait bien sûr la bibliothèque Hélène-Berr (XIIe) qui a fermé toute la journée, ainsi que François-Truffaut (Ier), et de nouveau Marguerite Duras. Le mouvement s'annonçait très suivi, on peut donc dire qu'il l'a été.

Des grévistes qui par ailleurs ont été recensés dans tout le réseau. Saluons particulièrement les collègues de la Bibliothèque Historique (IVe), Edmond Rostand (XVIIe), Oscar Wilde (XXe), la MMP du Forum des Halles (Ier) ou encore Vandamme (XIVe), aperçus lors du rassemblement le samedi après-midi devant Hélène-Berr. Une manifestation qui a vu également la présence de la presse (Le Parisien, ActuaLitté ou encore Libération). En revanche, la Direction des Affaires Culturelles a brillé par son absence, elle qui affirme pourtant sans cesse « aller à la rencontre des personnels ». C'est vrai que cette fois-ci, elle aurait eu du mal à vendre son brouet...

Les bibliothécaires et l'intersyndicale demandent toujours des avancées sur la revalorisation des primes de la filière culturelle (les plus basses de toutes les administrations parisiennes) et des effectifs supplémentaires pour assurer l'ouverture du dimanche dans des conditions décentes, en particulier à la bibliothèque de la rue de Picpus, qui essuit les plâtres. En attendant des propositions écrites de la part de la Mairie de Paris via Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo en charge de la Culture, un nouveau préavis va être déposé pour une nouvelle grève le dimanche 12 février à la médiathèque Hèlène Berr.


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