Bibliothèquaires en luttes

Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 18 Mar 2017, 17:27

Un appel lancé de Grenoble pour le salon du livre de Paris

Bibliothécaires vs austérité : un appel lancé de Grenoble pour le salon du livre de Paris

Tandis qu’au niveau national Grenoble jouit d’une image « alternative » au fil des articles de presse vantant la gestion de la ville par les écolos et le PG, les élus imposent localement l’austérité… Et ferment entre autre des bibliothèques. Le 24 mars, la lutte qui dure depuis 10 mois à Grenoble s’exporte à Paris, et compte faire du salon du livre une nouvelle tribune de lutte et un espace de convergence.

A bientôt 10 mois de lutte et d’action, le bus affrété par l’intersyndicale (Sud CT, CNT, FO et CGT) et le collectif des bibliothécaires en lutte de Grenoble à destination du salon du livre de Paris, le 24 mars 2017, annonce un coup d’éclat mérité et un nouveau pallier dans le combat contre la fermeture de trois bibliothèques municipales de Grenoble, et les multiples mesures austéritaires imposées en Juin 2016 par la majorité municipale EELV-PG-Ensemble et le maire écologiste Eric Piolle (entre autres : fermetures de trois bibliothèques, de deux maisons des habitants, suppressions de postes avec départs à la retraite non-remplacés, réduction des services de santé scolaire, d’aide aux personnes âgées, etc). 10 mois depuis l’annonce —sans concertation et sans préalables— d’un plan de casse en conférence de presse qui confirme l’impasse réformiste de « l’alternative municipale grenobloise ».

Dans la foulée des mobilisations contre la loi travail, c’est une nouvelle course d’endurance qui s’est lancée au fil des grèves (9 jours depuis juin 2016, dont des journées à des taux de grévistes à 90% pour les bibliothèques !) envahissements de conseils municipaux, des actions syndicales ou des collectifs d’habitant.e.s, et du travail de riposte critique à la rhétorique médiatique et communicationnelle du maire et des élu-e-s de la majorité justifiant l’injustifiable. La détermination sans faille des bibliothécaires et l’écho très favorable de leur combat auprès de la population de l’agglomération en a fait la locomotive de tête de la mobilisation globale contre l’ensemble du plan de casse.

Aux revendications simples et claires d’un moratoire et de garder les équipements et les équipes en l’état, appuyées notamment par une pétition officielle ayant récoltée déjà 4.000 signatures, la mairie à multiplié les manœuvres politiciennes pour imposer les fermetures, allant jusqu’à sous-traiter à un prestataire privé le pillage de la collection de livres d’une des bibliothèques : quelques semaines auparavant, c’est la mobilisation matinale des habitant.e.s et des représentant.e.s syndicaux qui avait fait barrage à la tentative des élu-e-s de vider le site « en douce » pour mettre ceux et celles qui ne se résignent pas devant le « fait accompli ». Une logique de démantèlement de l’outil de travail et du service public qui résonnait localement très étrangement avec l’affaire Ecopla, sur laquelle pourtant le maire Eric Piolle s’était permis d’écrire un communiqué soutenant la reprise en Scop et dénonçant les manœuvres de vol des machines en secret tentée par l’entreprise italienne Cuki-Cofresco.

Locomotive locale d’une lutte globale contre l’austérité et ses conséquences, la dynamique grenobloise des bibliothécaires, confrontée au silence d’une partie des acteurs institutionnels du métier draguée par la communication municipale, vient donc percer le mur médiatique et chercher de l’élan par cette montée parisienne au salon du livre, tandis que le même jour un préavis de grève est posé pour les agent.e.s qui resteront à Grenoble. Grâce au soutien de l’intersyndicale mais aussi en utilisant le financement participatif, les bibliothécaires, syndiqué-e-s ou non, financent un bus et lancent un appel (ci-dessous) qui a été premièrement relayé par une partie des collectifs ou organisations du mouvement social actifs dans le domaine culturel, repris par quelques titres de presse spécialisée, puis des plate-formes d’information du mouvement social comme Paris-luttes.info, avant apparaître dans des journaux nationaux, comme récemment L’Humanité.

Peu à peu, cet appel à la convergence devient audible et provoque des réactions et des volontés de s’agréger, car ce qui est pointé, au-delà de la conjoncture grenobloise, c’est la tendance austéritaire et antisociale à toute les échelles. Le salon du livre de paris sera donc en 2017 également un espace politique de critique, de contestation, et de défense des biens communs à mesure que le rendez-vous donné sera pris et tenu. Il apparaît qu’il gagne donc à être largement annoncé, et c’est l’objet de ce texte.

Plus généralement, la mise face à ses contradictions de la mairie « rouge-verte » à une échelle plus nationale bien au-delà de la ville de Grenoble est salutaire. Alors que mi-mars la ville de Grenoble organisait sa « biennale des villes en transition » (voir la très bonne contribution critique de l’UD Solidaires Isère à ce sujet), parrainée par des entreprises privées et organisée conjointement avec une école de commerce, les initiatives en symétrique du mouvement social —dont les organisations font aussi les frais des choix municipaux— comme la marche pour le droit au logement « réquisition go » montrent un autre chemin de réappropriation politique des enjeux immédiats et de la vie démocratique qui ne s’enfonce pas dans l’ornière gestionnaire et communicationnelle, mais qui peine par contre parfois à rassembler largement et au-delà des milieux habituels des militant.e.s. La lutte exemplaire des bibliothèques elle aussi le souligne : peu importe les étiquettes et les réputations médiatiques construites par les élus, seuls comptent les faits et les intentionnalités, et les responsabilités s’établissent dans les actes. Le seul contre-pouvoir reste le mouvement social.

Alternative Libertaire Grenoble



Bibliothécaires en lutte : toutes et tous à Paris le 24 mars 2017 !

Nous, bibliothécaires de Grenoble, soutenu-es par l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT, sommes en lutte depuis le mois de juin 2016. Cette lutte fait suite à l’annonce de la fermeture de trois bibliothèques de quartier et la suppression de 13 postes.

Ces fermetures, dans le contexte d’un plan d’austérité mis en place par la municipalité grenobloise, viennent frapper un réseau de bibliothèques exemplaire à plus d’un titre. Face à une attaque sans précédent contre notre métier, nos emplois et les valeurs du service public, nous combattons ces choix que nous jugeons délétères et qui, nous l’affirmons haut et fort, hypothèquent l’idéal démocratique. Nous récusons les choix budgétaires, qui, à Grenoble, dépossèdent les quartiers populaires de leur bibliothèque, et font peser sur les plus défavorisés le coût de l’austérité.

A l’heure où la fragmentation sociale gagne du terrain, où le repli sur soi et la défiance à l’égard de l’autre gangrènent chaque jour un peu plus notre devenir commun, fermer des bibliothèques, c’est selon nous, se montrer aveugle ou se faire complice du délitement de la société. Car ce qui fonde la bibliothèque, c’est son incarnation du principe d’égalité. Elle est encore l’un des derniers lieux ouvert à tous où se joue l’apprentissage du vivre ensemble et de la citoyenneté. Œuvrant activement pour la résorption des inégalités, elle reste l’instrument privilégié du projet de démocratisation culturelle.

Convaincus de l’utilité sociale de notre métier, de l’importance de son rôle éducatif et émancipateur, nous sommes fermement décidés à le défendre au plan national, en organisant le déplacement d’une délégation de bibliothécaires jusqu’au Salon du Livre de Paris d’une part, jusqu’au Ministère de la Fonction Publique d’autre part, pour exiger les moyens d’exercer un service public de proximité et de qualité. Faisant le constat que les bibliothèques de Grenoble ne sont pas les seules mises à mal et que d’autres bibliothèques françaises sont aux prises avec des difficultés similaires, nous appelons tous les professionnels de la lecture publique à rejoindre notre lutte pour revendiquer la préservation et la valorisation d’un métier d’engagement.

Si vous aussi, vous refusez d’être les sacrifié-es d’une logique purement comptable de la société, si vous aussi vous refusez les coupes sombres dans les effectifs, les restructurations, la dégradation des conditions de travail, le démantèlement et la marchandisation du bien commun, si vous aussi vous êtes indigné-es par le rouleau compresseur de l’austérité budgétaire, rejoignons-nous le 24 mars prochain à Paris.

Pour nous suivre et connaître les différents rendez-vous, notre facebook : bibliothecairesdegrenobleenlutte


http://www.alternativelibertaire.org/?B ... sterite-un
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 22 Mar 2017, 08:53

Les bibliothécaires de Grenoble en lutte au Salon du livre de Paris

Depuis 9 mois la municipalité grenobloise Ecologistes/Parti de gauche fait face à un mouvement de contestation sociale contre sa politique d’austérité. Plus particulièrement de la part des bibliothécaires opposé-e-s à la fermeture de bibliothèques en quartiers prioritaires et populaires et la suppression de postes entrainant la dégradation des conditions de travail et donc le service rendu aux usager-e-s.

Ainsi depuis neuf mois s’enchainent grèves, pétitions, interpellations d’élu-e-s lors d’inaugurations ou encore actions lors des conseils municipaux qui se tiennent désormais systématiquement sous protection policière. Si ce conflit opposant professionnel-le-s et habitant-e-s à la municipalité est couvert par les médias locaux, en revanche on assiste à un black-out médiatique de la part des médias nationaux qui ne souhaitent nullement écorner l’image du laboratoire grenoblois.

C’est pourquoi, les bibliothécaires de Grenoble en lutte ont décidé de porter leur combat au niveau national en envoyant, le 24 mars, une délégation au Salon du livre de Paris afin de mobiliser la profession qui est attaquée un peu partout en France. L’après-midi, une partie de cette délégation (composée également d’agents d’autres services de la Ville et du CCAS) se rendra au ministère de la Fonction publique pour dénoncer les baisses de dotations de l’Etat qui mettent à mal nos métiers. En parallèle, un préavis de grève a été déposé à la Ville de Grenoble pour le vendredi et le samedi afin de s’opposer aux mesures d’austérités municipales qui frappent l’ensemble des services de la Ville et du CCAS (restructurations de services, diminutions d’effectifs, fermetures d’équipements, etc.).

Dans le même temps, La fédération SUD Collectivités Territoriales a déposé un préavis de grève national pour tous les agents titulaires et non titulaires des collectivités territoriales pour le samedi 24 mars :

« Cette mobilisation s’inscrit dans le combat contre la baisse, voire la suppression, des moyens destinés aux collectivités territoriales et plus particulièrement à la culture et la lecture publique. »

A lire l’Appel des bibliothécaires de Grenoble en lutte, la déclaration faite à la presse le 13 mars 2017, ainsi que le communiqué du collectif "Notre petite bibliothèque ronde" qui défend la Petite bibliothèque ronde de Clamart.

Lutter, se battre, gagner ! Bibliothécaires de Grenoble en lutte

Pour suivre l’actualité sur la lutte des bibliothécaires de Grenoble, consultez notre page facebook (pas besoin de compte FB) : « bibliothécaires de Grenoble en lutte » https://www.facebook.com/Bibliothécaires-de-Grenoble-en-lutte-340845656250173/


https://grenoble.indymedia.org/2017-03- ... renoble-en


Les bibliothécaires de Grenoble en lutte appellent à un rassemblement devant le Salon du Livre le 24 mars 2017, 10 heures

Conférence de presse 11h00 dans la salle Connexions (emplacement B20).


Le 9 juin 2016 la municipalité de Grenoble annonçait un "plan de refondation et de sauvegarde des services publics", en réalité un plan d’austérité. Ce plan, au prétexte de baisse de dotations de l’Etat, prévoit sur deux ans la suppression, à la Ville et au Centre d’Action sociale, de plus de 150 postes, la réorganisation de services, la disparition de services rendus à la population et la fermeture d’équipements de proximité. Nous dénonçons ce choix d’une politique d’austérité conduisant à la casse du service public et de l’emploi public.

Parmi ces mesures, une attaque sans précédent du réseau de lecture publique grenoblois avec l’annonce de la fermeture de trois bibliothèques situées en quartiers prioritaires et populaires, et la suppression de 13 postes. Depuis dix mois, les bibliothécaires, soutenu-es par l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT et les habitant-es mènent une lutte contre ces mesures antisociales et impopulaires.

Face à l’inflexibilité de notre employeur, nous décidons de porter au niveau national notre combat, en envoyant sur un temps de grève, le 24 mars, une délégation de bibliothécaires à Paris au Salon du livre et au Ministère de la Fonction publique.

Il n’y a pas qu’à Grenoble que les bibliothèques sont sacrifiées sur l’autel des logiques comptables et gestionnaires. Partout en France, les collectivités cherchent à faire des économies sur la culture en fermant des établissements, en réduisant les budgets et en supprimant des postes. C’est pourquoi nous sommes solidaires de nos collègues de Clamart, Aubagne, Chambéry, Paris, Saint Etienne, Sevran, Caen, Brest, Le Havre et de toutes les autres bibliothèques menacées. Un coup porté contre l’un-e d’entre nous est un coup porté contre tou-tes !

Notre lutte défend un modèle de société dans le souci de la préservation du bien commun et de la prise en compte des intérêts de tous. Nos métiers, professions d’engagement, incarnent pleinement les valeurs du Service Public.

Nous appelons tous les bibliothécaires et tous les agents des collectivités territoriales qui refusent d’être les sacrifiés d’une logique purement comptable, de subir les coupes sombres dans les effectifs, les restructurations, le démantèlement du bien commun et l’austérité budgétaire, à nous rejoindre le 24 mars prochain au Salon du livre de Paris et au ministère de la Fonction Publique.


http://www.cnt-f.org/ssct-38-bibliothec ... lutte.html
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 30 Mar 2017, 19:33

Un maillon de la chaîne (du livre) sort de ses gonds… Retour sur l’action des bibliothécaires en lutte au Salon du livre de Paris.

C’est notre feuilleton de l’année : la lutte des bibliothécaires contre le plan d’austérité de la municipalité Piolle. Comme annoncé dans un précédent article, ils et elles se sont rendus à Paris au salon du livre pour faire entendre leur voix. Récit par les protagonistes.

Quand un maillon de la chaîne (du livre) sort de ses gonds… Retour sur l’action des bibliothécaires en lutte au Salon du livre de Paris.

Jeudi 23 mars, pas loin de minuit. Nous sommes une trentaine de bibliothécaires et représentants des organisations syndicales à attendre le bus qui doit nous emmener à Paris. Sur un temps de grève (24 et 25 mars), une délégation de bibliothécaires en lutte et de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT a décidé de se rendre au Salon du livre de Paris et au ministère de la Fonction publique.

... https://haro-grenoble.info/spip.php?article188
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 28 Mai 2017, 14:51

Bibliothécaires de Grenoble en lutte

Le lundi au soleil : retour sur le 10e contre-conseil municipal

Ce lundi 22 mai avait lieu le 10e contre-conseil municipal (presque un an de lutte !) contre l’austérité municipale et la fermeture des bibliothèques. Bloqué-e-s sur les escaliers de la mairie par des barrières et les flics depuis plusieurs conseils municipaux, nous avons décidé de joindre l’inconvénient sécuritaire à l’agréable. Quitte à griller au soleil, au temps en profiter...

Ainsi avons nous décidé d’ériger un bar-terrasse sur le Tiers-lieu ECO. Le tiers-lieu ECO (pour Eric et COrinne), situé sur le hall de l’Hôtel de ville est un pied de nez des bibliothécaires au minable projet de la Ville pour la bibliothèque Alliance. Nous annoncions dans notre appel :

Les bibliothécaires en lutte de Grenoble ont inauguré en février 2017 à l’Hôtel de Ville, le Tiers lieu ÉCO (Éric & COrinne), dans une ambiance festive et colorée ! Pied de nez au projet de la municipalité pour la bibliothèque Alliance, la mairie est devenue le lieu incontournable de la convivialité et de l’innovation ! Les réunions pour l’élaboration de cet événement dans notre ruche à projets en concertation et dans la co-construction, ont abouti à une nouvelle innovation : un bar-tiers-lieu participatif. Sous un soleil de printemps, rejoignez-nous et apportez un ver ? un vert ?? ... un verre ! pour boire un coup de rouge (Ah ah !) ou autre, on n’est pas sectaires, et discuter politique, austérité, bénévolat, participation piège à cons ! Comme la mairie, nous ouvrons ce tiers lieu sans moyen, avec des bouts de ficelle, vous êtes donc invité·e·s à apporter des lampions, une boisson ou des chips, ou à venir les mains vides, vous serez quand même les bienvenu ·e·s !

*** Ce dixième contre-conseil est l’occasion de soutenir les collectifs d’habitant·e·s opposé·e·s aux fermetures de bibliothèques, qui viendront défendre des projets de réouverture pour Prémol et Hauquelin et de maintien en l’état de l’Alliance. Comme nous tenons nos promesses – contrairement à la municipalité – nous avons donc érigé un bar-terrasse : tables, chaises, luminaire, flonflon, verres à pied, à boire et à manger. Nous recouvrons les barrières de dessins que nous ont fait des illustrateurs en soutien, de pancartes aux slogans contre l’austérité et des livres scotchés.

On est environ une centaine de personnes, l’ambiance est bon enfant et contrairement au précèdent conseil municipal (où nous avions eu la police municipale et une vingtaine de casqués de la nationale) nous n’avons le droit qu’à la police municipale. A croire que les casqués de la police nationale ont eu le droit à un repos bien mérité après nous avoir matraqué et gazé samedi pour que le Front national puisse tenir son meeting pépère en centre-ville.

Durant deux heures et demi nous avons bavardé, siroté nos boissons, mangé, échangé avec la presse et écouté la combatucada. Des tracts ont circulé, un sur la situation du syndicat Sud-solidaires que la mairie veut virer de son local, un autre contre le concept marketing de troisième lieu (dit aussi tiers lieu).

Pendant que des enfants et des grands dessinaient à la craie sur les marches (« I love my library, I hate my mayor », « moins de tuiles, plus de livres », etc.) les syndicats et les bibliothécaires en lutte ont fait des interventions micro pour donner des informations sur le déroulé de la lutte. Après presque un an de combat, la municipalité continue de mépriser agents et syndicats, refusant toute phase de négociations, ne bougeant pas d’un iota sur leur politique que tout le monde s’accorde à trouver aberrante (ce soir-là, tous les groupes politiques sans exception ont condamné la fermeture des bibliothèques). S’ensuit une prise de parole d’un syndicaliste de Sud Solidaires sur la question de leur local, puis une autre personne intervient pour rappeler que se tient un rassemblement de soutien au camp Valmy, attaqué dans la nuit de samedi à dimanche par des fachos. Nous apprendrons un peu plus tard que le camp vient encore d’être visé : un cocktail molotov aurait été lancé d’une voiture mettant le feu à une poubelle ainsi qu’un véhicule.

Pendant ce temps, le collectif d’habitants contre la fermeture des bibliothèques intervenait au conseil municipal. Il défendait des projets de réouverture pour Prémol et Hauquelin et de maintien en l’état de l’Alliance dans le cadre du fumeux dispositif « d’interpellation et votation citoyenne », puisque le collectif a obtenu environ 4000 signatures pour sa pétition. Le collectif se donne un mois de réflexion pour savoir s’il s’engage ou non dans le dispositif de votation citoyenne. A signaler que les deux élus du groupe Ensemble à gauche (qui se sont fait virer de la majorité pour avoir refusé la fermeture des bibliothèques) ont distribué durant le conseil municipal les différents scénarios, envisagés par la majorité courant 2016, pour le sinistre « plan de sauvegarde » : la preuve que d’autres alternatives à la fermeture des bibliothèques étaient possibles. Vous pourrez lire ci-dessous le communiqué de presse de l’intersyndicale en lutte FO-CGT-SUD–CNT concernant le projet de réouverture des bibliothèques.

Vers 20h, alors que le soleil décline, le bistrot-Tiers lieu Le petit vert, fait de bric et de broc, qui n’a aucun avenir met la clef sous la porte.

Nous continuons notre lutte, d’autres actions sont en cours, suivez notre actualité sur la page FB des bibliothécaires de Grenoble en lutte (pas besoin de compte FB)

Bibliothécaires de Grenoble en lutte


https://grenoble.indymedia.org/2017-05- ... our-sur-le
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 15:08

Grenoble
Un an de lutte ça se fête… des tuiles !

Il y a un an, le maire nous annonçait la mise en place de son lamentable et antisocial plan d’austérité avec fermeture d’équipements, hausse des tarifs, restructuration et suppression de postes au CCAS et à la Ville de Grenoble. Les bibliothécaires, touché-e-s par la fermeture de 3 équipements en quartiers populaires et prioritaires et la suppression de 13 postes, accompagné-e-s de l’intersyndicale FO-CGT-SUD-CNT, sont entré-e-s en conflit ouvert avec la Ville.

Depuis un an, les agents enchaînent les grèves, les distributions de tracts, les interventions lors de prises de parole d’élus, l’organisation de dix contre-conseils municipaux, etc.

Alors que la Ville de Grenoble n’a jamais connu un conflit aussi long ; que des partis politiques siégeant au conseil municipal et une majorité d’habitants et d’usagers des bibliothèques trouvent aberrante la décision de fermer des services publics de proximité ; que d’autres choix politiques étaient envisageables, la municipalité reste intransigeante. Aucun dialogue social et aucune sortie de crise n’ont été envisagés. De maigres avancées ont été obtenues par la lutte : la non fermeture de la bibliothèque Alliance et la sauvegarde de 4 postes. Nous ne sommes pas satisfaites pour autant puisque les collections et le personnel sont divisés par deux, les horaires d’ouverture et les animations sont réduits.

Pour fêter nos un an de lutte et pour dénoncer la casse du service public de proximité et la dégradation de nos conditions de travail, Venez nombreux manifester votre colère avec nous lors du défilé.

Rendez-vous le samedi 10 juin à 16h30 devant la Poste Bd Foch

Pour les retardataires, cherchez le crocodile noir !

https://grenoble.indymedia.org/2017-06- ... e-fete-des



En parallèle de la fête des Tuiles, une contre-fête contre l’austérité
La troisième fête des Tuiles, samedi 10 juin, s’annonce animée. Aux traditionnels stands et animations prévus sur les cours Jean-Jaurès et Libération devrait venir se greffer un tout autre rassemblement : celui initié par les Bibliothécaires de Grenoble en lutte qui, depuis l’annonce de la fermeture ou transformation de trois équipements, et malgré les récents rétropédalages, entendent bien faire entendre (encore) leurs voix.
... http://www.placegrenet.fr/2017/06/08/pa ... ite/141586
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 18 Juin 2017, 20:46

"Le coût de la fête c’est 3 bibliothèques !" Les bibliothécaires s’invitent à la fête des tuiles

Il y a un an, le maire nous annonçait la mise en place de son lamentable et antisocial plan d’austérité avec fermeture d’équipements, hausse des tarifs, restructuration et suppression de postes au CCAS et à la Ville de Grenoble. Les bibliothécaires, touché-e-s par la fermeture de 3 équipements en quartiers populaires et prioritaires et la suppression de 13 postes, accompagné-e-s de l’intersyndicale FO-CGT-SUD-CNT, sont entré-e-s en conflit ouvert avec la Ville. Depuis un an, nous avons enchaîné les grèves, les distributions de tracts, les interventions lors de prises de parole d’élus, l’organisation de dix contre-conseils municipaux, etc.

... https://haro-grenoble.info/spip.php?article203
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 25 Juin 2017, 15:08

Tourcoing
Les agents des médiathèques débrayent et pas à cause de la chaleur

Mercredi, en fin d’après-midi, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT et FO du réseau des médiathèques a lancé un mouvement de grève au slogan « Darmanin, des moyens ».

Pas contents du tout, les personnels des médiathèques de Tourcoing et leur colère n’est pas due à la canicule mais bien à un « ras-le-bol généralisé », qu’ils estiment en grande partie lié à des absences de réponses venues du maire et de ses adjoints. Hier, ils se sont mis en grève, très suivie, durant une heure et demie avant une nouvelle assemblée générale des personnels prévue mardi prochain, qui pourrait déboucher sur un mouvement beaucoup plus dur.

... http://www.nordeclair.fr/69891/article/ ... la-chaleur
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede Lila » 30 Juil 2017, 19:10

Paris : les archives du féminisme doivent débarrasser le plancher

La bibliothèque Marguerite Durand, logée dans le XIIIème arrondissement depuis trente ans, doit être expulsée selon les plans de la mairie de Paris. Les professionnels dénoncent un transfert dans un lieu « totalement inadéquat à la conservation et la communication de ce fonds qui archive l'histoire du féminisme »

Décidément la Mairie de Paris veut vraiment faire la peau à la bibliothèque Marguerite Durand, cet établissement culturel qui conserve et archive l’histoire du féminisme depuis 1932. En effet, après une première tentative il y a quelques mois déjà, vite dénoncée par de nombreux intellectuels , voici que l’administration dirigée par Anne Hidalgo revient, avec le même manque de finesse, à la charge contre cette bibliothèque qui depuis 1989 partage le même bâtiment que celle de Jean-Pierre Melville, au croisement des rues Nationale et Tolbiac dans le XIIIe arrondissement de Paris.

Une présence semble-t-il toujours très gênante car la municipalité parisienne veut ouvrir la médiathèque Melville le dimanche et compte, après travaux, y installer un « espace détente ». Certains parlent même d’une cafétéria ! Un vrai projet de société. D’où l’urgence de dégager les espaces occupés par l’équipe de Marguerite Durand. Et l’administration de prévenir les personnels de Marguerite Durand : « Vous n’avez pas le choix ». Allez ouste les féministes, dehors !

Mais peut-être est-ce l’occasion de valoriser cette bibliothèque spécialisée dans l'histoire des femmes et du féminisme en lui proposant un nouvel écrin digne de ce nom ? Et bien pas vraiment, selon les perspectives, pour le moins sombres, dessinées par la Ville de Paris. Pourtant cette dernière tente de se montrer d’abord convaincante : « On va vous envoyer dans le centre ». Et de proposer aux agents d’intégrer la Bibliothèque Historique (BHVP), laquelle il est vrai est on ne peut plus centrale puisque située dans le quartier du Marais dans le IVe arrondissement. C’est alors que la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris décide de faire éclater son génie créatif pour tenter de mener à bien son projet…

la suite : http://daccgtculture.over-blog.com/2017 ... ncher.html
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 03 Aoû 2017, 09:19

Un "funeste projet" pour la bibliothèque féministe Marguerite-Durand

Marguerite Durand souhaitait que la ville de Paris fasse vivre le fonds d'archives qu'elle lui avait cédé en 1931. Il est aujourd'hui menacé par un projet de relocalisation.

C'est une petite mezzanine verte, entre deux étages d'une médiathèque généraliste du XIIIe arrondissement de Paris. La bibliothèque Marguerite-Durand, spécialisée dans l'histoire des femmes et le féminisme, attire depuis sa création en 1932 des thésards, des sociologues, des historiens et des passionnés du monde entier. Associations et syndicats estiment qu'elle est aujourd'hui menacée par un projet de relocalisation qui modifierait profondément son fonctionnement.

«J'y passais mes journées lorsque je rédigeais ma thèse», se souvient l'historienne Christine Bard, spécialiste de l'histoire des femmes et créatrice de l'association «Archives du féminisme», qui travaille régulièrement en lien avec la bibliothèque. Le clin d'œil passé, elle ne décolère pas:

Il faut stopper ce funeste projet qui aboutira à la disparition de la bibliothèque.»

... http://bibliobs.nouvelobs.com/actualite ... urand.html
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 30 Sep 2017, 16:53

Grenoble

Des cercueils dans ton conseil

Retour sur le 14e et dernier contre-conseil municipal


Qui a dit en 2013 ? :

1-« Cest plus facile de rentrer au vieux manoir qu’au conseil municipal de grenoble... »

2-« La police municipale de #grenoble interdit l’accès du conseil municipal aux citoyens grenoblois !! déjà 5 minutes que nous sommes bloqués ! »

Réponses quand vous aurez lu cet article dans son intégralité !

Ce lundi 25 septembre se tenait un nouveau contre-conseil municipal à l’appel des bibliothécaires de Grenoble en lutte et le collectif « Touchez pas à nos bibliothèques ». Après plus d’un an de lutte, elles/ils décident de mettre un terme à ce rituel qui a rythmé la vie politique grenobloise. Quatorze contre-conseils municipaux organisés avec des moments mémorables tels que l’interruption et l’envahissement du conseil municipal du 11 juillet 2016, la construction d’une barricade de livres, un concert de casseroles, ou encore la création d’un tiers lieu et d’un bar-terrasse. Une agitation sans précèdent qui obligera la municipalité Ecologistes/Parti de gauche à se barricader piteusement dans la mairie avec la police municipale et nationale, des barrières, des contrôles au faciès, des fouilles au corps, mais aussi de nombreux coups de matraques et une utilisation à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes.

Si nous, bibliothécaires, décidons de mettre un terme à ces rassemblements, c’est que notre combat pour la réouverture des bibliothèques Hauquelin et Prémol, le maintien en l’état de la bibliothèque Alliance et la sauvegarde de nos postes arrivait à une impasse.

Il n’était pas suffisant pour cette municipalité de refuser toute négociation avec l’intersyndicale en lutte ; de balayer la demande de moratoire sur le vidage des locaux de Prémol et Hauquelin alors qu’une « pétition citoyenne » était en cours ; de déménager le mobilier et les collections des deux bibliothèques pour qu’elles ne puissent plus rouvrir ; d’orchestrer une concertation bidon sur l’avenir de la bibliothèque Alliance ; de mépriser les agents et les habitants ; d’intimider les agents et les organisations syndicales en lutte ; de mentir de façon éhontée dans la presse ; de faire de la mairie à chaque conseil municipal une forteresse : elle a également enterré sa mesure phare de démocratie locale, son dispositif d’« Interpellation et votation d’initiative citoyenne ».

Petit retour en arrière : « En novembre 2016 le collectif [« Touchez pas à nos bibliothèque »] se saisit du dispositif d’interpellation citoyenne […] mis en place par la Ville de Grenoble, et dépose le 8 décembre 2016 une pétition demandant la réouverture, avec les professionnels nécessaires pour les faire fonctionner, des bibliothèques Hauquelin et Prémol ainsi que la non fermeture de l’Alliance. Reste à recueillir 2 000 signatures de résidents grenoblois pour que le sujet soit débattu lors d’un conseil municipal. […] La pétition est un succès. Elle recueille près de 4 400 signatures dont presque 4 000 sont validées par la ville. Le 22 mai 2017, comme le prévoit le dispositif, la demande du collectif est donc présentée en conseil municipal. Une discussion s’engage entre le collectif et la Ville. Cette dernière annonce la transformation des bibliothèques Prémol et Hauquelin en « relais lecture » : 500 livres renouvelés 2 fois par an avec présence d’un professionnel venant d’une autre bibliothèque une ½ journée par semaine. Des groupes pourraient être accueillis, mais à la demande, avec un projet, et dans d’autres lieux que les relais lectures ! Une esbroufe destinée à faire écran de fumée [un non sens : on ne remplace pas une bibliothèque par une étagère de livres !]. Entre le 22 mai et le 10 juillet 2017, le collectif demande à la Ville de revoir sa copie, pour que ces projets de relais lectures ne soient pas des coquilles vides. La Ville ne change pas de position. Suite à l’échec de ces négociations et comme le prévoit le dispositif d’interpellation citoyenne, le collectif décide par un vote majoritaire d’aller à la votation citoyenne, c’est-à-dire de demander aux Grenoblois de se prononcer sur la réouverture des bibliothèques Prémol, Hauquelin, le maintien de la bibliothèque Alliance et celui des professionnels permettant leur fonctionnement. » (extrait du tract Une démocratie participative à la noix (de Grenoble), à lire ici)

Coup de théâtre lors du conseil municipal du 10 juillet 2017, le maire refuse la votation sous un prétexte vaseux : il se sert de la démission des porte-paroles du collectif pour faire croire qu’elle a affaire à un nouveau collectif auquel elle ne reconnait aucune légitimité. Les communicants du cabinet du maire ont concocté un tour de passe-passe d’une malhonnêteté intellectuelle et politique : elle fait des porte-paroles d’un collectif le collectif ! - On n’est plus à une dégueulasserie politique près. Peut importe que les dés soient pipés dès le départ - puisqu’il est impossible de recueillir les 20 000 voix nécessaires (il s’agit du nombre d’électeurs de la municipalité après une campagne politique) -, la municipalité préfère saboter son dispositif politique phare plutôt que d’aller à une votation qui ne peut que lui être défavorable politiquement et médiatiquement. La municipalité table sur les vacances estivales, et la rentrée sociale, pour que cela passe quasi inaperçu ! Le maire annonce une (pseudo) concertation à la rentrée.

Face à cette mascarade le collectif décide de s’arrêter là. Elle placarde dans la ville plus de 5 000 affiches annonçant la mort de la démocratie participative et de la lecture publique (affiche ici).

Quant à nous, bibliothécaires de Grenoble en lutte, après plus d’un an de lutte, nous décidons de mettre fin à cette lutte pour les trois bibliothèques. Nous actons le fait que Prémol et Hauquelin n’existent plus, que la bibliothèque de l’Alliance (fermée en juin pour travaux) ne sera plus la même et que la Ville ne cédera sur aucun poste.

Le lundi 25 juin, Profesionnel-le-s et habitant-e-s convoquent la presse et les habitant-e-s à un 14e contre-conseil municipal pour enterrer les 3 bibliothèques de lecture publique et la démocratie locale.

Une cinquantaine de personnes sont présentes sur le parvis de l’Hôtel de ville où est déposé le cercueil des bibliothèques Prémol/Hauquelin/Alliance et de la démocratie participative, à côté de l’affiche du collectif annonçant l’avis de « décès brutal de lecture publique & démocratie participative survenu au cours du conseil municipal du 10 juillet ». Plusieurs personnes remplissent le registre de condoléance apporté pour l’occasion. Une perle dénichée dans le cahier : « Je n’ai pas bien connu démocratie participative qui était une personne très discrète, un peu comme sa sœur démocratie tout court. » Puis, trois bibliothécaires lisent une déclaration, chaleureusement applaudie (déclaration à lire ici ou regarder la vidéo ici). Elles déclarent, entre autres, « Nous ne regretterons jamais d’avoir lutté, les seuls combats que l’on regrette sont ceux que l’on n’a pas menés. Ce n’est pas la fin, nous continuerons à nous battre pour nos conditions de travail et pour la lecture publique de proximité, et de qualité, pour tous. »

Pour terminer cet enterrement, nous mettons le feu au cercueil (voir article Place Gre’net ici) qui nous a suivi à tous les conseils municipaux et au Salon du livre de Paris.

Cette municipalité de bonimenteurs, assistées de leurs communicants retors (cabinet du maire), n’a pas terminé son travail de dégradation du service public. Alors que nous ressentons déjà les effets néfastes de leur politique d’austérité sur nos conditions de travail et la qualité du service rendu à la population, nos élu-e-s nous mijotent un nouveau projet : « Plan lecture 2025 - 18 mois pour bâtir les bibliothèques de demain », soit faire toujours plus avec moins de personnel. Nous n’oublions pas également que le plan d’austérité n’est pas terminé, que d’autres services vont être impactés et dégradés. C’est pourquoi cette municipalité n’a pas fini d’entendre parler de nous !

Un grand merci à tout-es celles et ceux qui nous ont soutenu pendant ce long combat !

Bibliothécaires de Grenoble en lutte

Pour suivre l’actualité de la lutte, consultez notre page facebook (pas besoin de compte) : « bibliothécaires de Grenoble en lutte » https://www.facebook.com/Bibliothécaires-de-Grenoble-en-lutte-340845656250173/

Réponses au quizz :

1-Enzo Lesourt, cabinet du maire

2-Pierre Meriaux, conseiller municipal de la majorité

Si vous voulez voir de vos propres yeux : ici


https://grenoble.indymedia.org/2017-09- ... on-conseil
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 02 Oct 2017, 19:11

Lyon

Grève dans les bibliothèques ce mercredi 4 octobre

Les agents de la Bibliothèque Municipale de Lyon (BML) sont appelé⋅es à la grève mercredi pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail due à l’intégration du fond de la métropole à celui de la ville et à la mise en place d’une politique de rationalisation de l’organisation du travail (comprendre augmentation des cadences) en partenariat avec la "Mission organisation et méthode". Tract d’appel de la CGT et de SUD.

La Bibliothèque de Prêt de la Métropole arrive à la BML. Le dossier sera présenté au Comité Technique du 4 octobre 2017. Depuis plusieurs mois, les services de la BmL en plus du reste des projets (automatisation, ouvertures des nouvelles bibliothèques...) travaillent au traitement des collections de la Métropole : 20000 documents du Fonds THIZY et de nouvelles acquisitions à hauteur de 75000 euros à dépenser avant fin octobre 2017. Ils sont accompagnés par 8 agents contractuels jusqu’en décembre 2017.

En janvier 2018, 6 nouveaux postes (5 postes au Service Pôle Mobile + 1 poste au service Informatique) seront créés par la Métropole pour mettre à disposition ce nouveau fonds aux 40 communes.

Mais le traitement même du fonds (budget d’acquisition annuel de 87 000 € à partir de janvier 2018) sera toujours assuré par les services Équipement, Acquisitions, Catalogues et Métadonnées de la BML sans aucun renfort !

Réponse du directeur : « depuis que je suis arrivé, on a baissé le nombre d’acquisitions...le service pourra absorber cette augmentation, car il a pris en charge l’équipement des nouvelles bibliothèques ». Ce qui est faux, l’équipement des nouvelles bibliothèques a été pris en charge par du personnel du dispositif Rebondir ou des agents de ces établissements.

Ces compétences d’achat et d’équipement de documents sont transférées à la BML mais ne sont pas mentionnées dans la convention de gestion entre la Métropole et la Ville de Lyon. La Bibliothèque camoufle ce transfert de compétences et en minimise l’impact.

Nous dénonçons :
• la surcharge prévisible de travail dans les services de l’Equipement, des Acquisitions et Catalogues et Métadonnées. Surcharge à laquelle s’ajoute l’ensemble de l’équipement des trois nouvelles bibliothèques.
• la dégradation des conditions de travail : pour les agents, c’est voir des caisses navette s’empiler car les étagères sont pleines de documents à équiper, avoir le sentiment d’être toujours en retard, travailler constamment en mode dégradé, subir le stress de ne pouvoir répondre aux attentes des collègues.
• la baisse qualitative du service public pour nos usagers, avec des délais de mise à disposition des nouveautés qui ne vont pas cesser de se rallonger (estimation de 4 à 6 mois d’attente).

A partir de janvier 2018, les usagers de nos bibliothèques attendront encore plus longtemps pour accéder aux documents, car les services de la Ville de Lyon seront en train de couvrir les documents pour la Métropole. Et vous Bibliothécaires, vous essaierez tant bien que mal d’expliquer aux usagers, que vos collègues font le maximum pour réduire les délais de traitements.

Ironie du sort, alors que la Bibliothèque explique dans son rapport au comité technique “qu’elle a une solide organisation matérielle logistique et humaine qui en fait un partenaire privilégié“ pour la Métropole, la direction revoit toute notre organisation avec l’aide de la Mission Organisation et Méthodes (MOM).

Ainsi, elle a décidé d’optimiser et rationaliser le circuit du document. Face aux premières conclusions, nous sommes de plus en plus inquiets à la lecture des termes utilisés par la MOM pour décrire notre travail : “chronophage”, “archaïque”, “non efficient” et “risque de sélection confidentielle (hors choix grand public)”, “centralisation non aboutie” !!!! Nous nous demandons ce qui va nous tomber sur la tête !

A cela s’ajoutent :
• des difficultés dans les nouvelles bibliothèques offrant de nouveaux services, dues au manque d’effectifs (+ de 75% de leur temps au public)
• des suppressions de postes à venir (service des publics avec l’automatisation, CAE, photographe) et passées (Vaise, Bachut, Croix-Rousse)
• des déqualifications prévues par l’étude des postes

La bibliothèque n’est pas à la hauteur de ses ambitions, elle demande toujours plus à ses agents, sans les moyens humains, matériels et informatiques !
NOUS NE SOMMES PAS DES FONCTIONNAIRES FAINÉANTS mais des fonctionnaires à qui on demande de faire toujours plus avec moins.

Ne les laisser pas parler en votre nom, ne les laisser pas décider du sens de votre travail, Votre travail à la BmL vous appartient !

Nous demandons la création d’un poste supplémentaire pour absorber l’augmentation de la charge de travail (financé par la Métropole), et l’arrêt des suppressions de postes et des déqualifications.

Toutes et tous en grève !

Mercredi 4 octobre : Rassemblement à l’occasion du Comité Technique sur la Métropole à partir de 8h30 place de la Comédie.


https://rebellyon.info/Greve-dans-les-b ... di-4-18227
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Re: Les grèves de bibliothèques se généralisent

Messagede bipbip » 28 Oct 2017, 20:30

Brest

Conflit des médiathèques le préavis de grève maintenu

Dimanche dernier, 87,8 % des agents des médiathèques de Brest étaient grévistes, 100 % des titulaires. Devant la médiathèque des Capucins fermée, un piquet de grève, soutenu par les syndicats de Brest Métropole, a informé le public des raisons du mouvement. Les bibliothécaires brestois réaffirment donc leur détermination à obtenir satisfaction totale de leurs revendications. À savoir : l'inscription au tableau des emplois au 1e r février 2018 des quatre postes obtenus temporairement en janvier 2017. « Cette pérennisation des effectifs titulaires est largement justifiée par l'augmentation considérable de la charge de travail après l'ouverture de la médiathèque des Capucins », soutient l'intersyndicale. Autres revendications : « Le maintien de tous les postes actuels dans les médiathèques de quartier, la défense des collègues précaires du réseau, la diminution des délais de carence de remplacement en cas d'absence longue durée pour ne pas dégrader les services aux publics, le règlement des problèmes d'hygiène et de sécurité à la médiathèque des Capucins et sur le réseau des médiathèques de Brest ; mais aussi, le passage en comité technique, pour concerter les agents, de tout projet de réorganisation et notamment celui des services communs avant 2018. » Les agents des médiathèques brestoises maintiennent leur préavis de grève, tous les dimanches, jusqu'à satisfaction complète des revendications qu'ils ont soumises aux élus brestois depuis plusieurs semaines, « sans réponse satisfaisante », selon l'intersyndicale.

http://www.letelegramme.fr/finistere/br ... 8GpWTBu.99
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Re: Bibliothèquaires en luttes

Messagede bipbip » 30 Nov 2017, 20:29

Est ensemble : trois bibliothèques en grève

Les bibliothèques de Montreuil, Bondy et des Lilas, gérées par l’intercommunalité Est Ensemble, n’ont pas ouvert leurs portes ce mercredi. Les agents réclament le dégel de 18 postes qui étaient en cours de recrutement, dont deux pour les bibliothèques. « On nous demande de travailler sur un territoire dynamique et culturel avec des effectifs constants voir réduits », déplore Jean-Sébastien Testoni, secrétaire CGT

... http://www.leparisien.fr/seine-saint-de ... 422936.php
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Re: Bibliothèquaires en luttes

Messagede bipbip » 13 Déc 2017, 08:48

Grenoble

Marche Funèbre contre l’enterrement des bibliothèques, contre l’austérité !

jeudi 14 décembre 2017 à 12:30
Université de Grenoble, devant B.U Droit-Lettres

Aujourd’hui, c’est bien connu, la "mode" est au morbide, la "tendance" aux enterrements de budgets, aux calamités de l’austérité...

L’Université de Grenoble n’y échappe pas ! Ce sont pas moins de 16 bibliothèques qui sont menacées d’être transformées en cimetières de livres, avec les conséquences qu’on imagine : de 50 000 à 100 000 documents livrés aux enfers, plusieurs postes de bibliothécaires et d’étudiant-es risquant de se volatiliser - tout cela pour plaire à des investisseurs cadavériques qui veulent faire de nos lieux de vie et de travail un "tout-numérique", un champ désolé, déserté des étudiant-es, des personnels, de la bonne ambiance et de la chaleur humaine.

Pour lutter contre ces politiques macabres, nous, modeste collectif d’étudiant-es, avec le soutien de nombres de profs et de personnels des bibliothèques, souhaitons organiser les "funérailles" de ces bibliothèques avant l’heure, par une Marche Funèbre symbolique et médiatique, un événement pas forcément morbide où étudiant-es, profs et personnes extérieures sont invité-es à se retrouver pour se morfondre ensemble - enfin, pour protester, s’informer et se faire entendre !

- Collectif de Lutte contre la Fermeture des Bibliothèques- [Collectif de Lutte contre la Fermeture des Bibliothèques] On vous invite donc à venir cancanner, fêter et immortaliser les politiques délétères de l’UGA, Jeudi 14 décembre, 12h30, devant la B.U Droit-Lettres ! Venez parés de vos plus beaux habits funèbres, ambiance garantie !

Pour que nos lieux d’étude et de travail ne soient pas enterrés comme ça !

https://grenoble.indymedia.org/2017-12- ... e-contre-l
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Re: Bibliothèquaires en luttes

Messagede bipbip » 26 Déc 2017, 16:20

Marseille : malgré FO, la grève dure dans les bibliothèques

D'abord un samedi. Puis un autre. Ensuite, un troisième. Depuis début décembre, les bibliothèques municipales de Marseille sont fermées chaque fin de semaine pour cause de grève et ce n’est près de s’arrêter puisque ça continue samedi 23 décembre. « Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous le faisons mais il est urgent de donner l'alarme », confie une représentante FSU au sein des bibliothèques phocéennes au quotidien La Provence.

Le malaise couve depuis longtemps dans les bibliothèques marseillaises, notamment dans le navire amiral de l'Alcazar, où se concentre une grande partie des agents et où la gouvernance pose problème. CGT et FSU y déplorent « une absence de dialogue avec une direction aux pratiques managériales très dures, des pressions, un conservateur en chef qui fait de l'ingérence ». Cette situation entraîne « des départs » avec « une souffrance au travail qui perdure ». À cela s’est ajouté un projet de modification des horaires de travail qui entraînera des fins de journées plus tardives, avec la suppression du système dit « de la journée continue ».

... http://www.miroirsocial.com/actualite/1 ... liotheques
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