Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lutte

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Messagede Nico37 » 25 Déc 2008, 17:06

Stagiaire orthophoniste et travailleurs sociaux en lutte

Un paradoxe issu de la loi sur l'égalité des chances, il suffirait "simplement" que les élèves soient considérés comme des étudiants et qu'ils aient droit à une bourse :!:

Des stages payés, oui… mais pas à tout prix

Un pas a été fait pour la gratification des stages, avec la loi Egalité des chances (2006). Le décret, paru en janvier 2008, ferme des portes aux étudiants devant effectuer de longs stages pour valider leur diplôme : toutes les structures ne peuvent pas les rémunérer.

C’est un effet pervers auquel personne n’avait peut-être pensé. Le décret, paru fin janvier 2008 dans le cadre de la loi Egalité des chances (2006) et instaurant une gratification des stages de plus de trois mois, même « non productifs », fait des dégâts collatéraux. Les étudiants de certaines filières, pour qui un stage de six à neuf mois est obligatoire dans la validation du diplôme, souffrent de ne plus trouver d’employeur aussi facilement, ces derniers n’ayant pas toujours les moyens de les rémunérer.

Des fonds débloqués par l’Etat et initialement promis font défaut dans des petites structures associatives, qui ferment leur porte aux futurs assistants sociaux. Et les orthophonistes libéraux n’ont pas l’intention de puiser sur leur salaire pour rémunérer un stagiaire qui n’a pas le droit d’accomplir d’acte. Résultat, les recherches de stage se compliquent, leurs durées se réduisent et il faut parfois multiplier les petites expériences pour valider le diplôme.

« On ne choisit plus nos stages, on prend le premier où l’on est accepté , regrette Emilie Le Bozec, étudiante à l’Institut régional de formation sanitaire et sociale de Tours. Certains peuvent moins nous plaire que d’autres, être très loin de chez nous, mais on n’a pas le choix, il n’y a plus assez de mon qui nous accepte pour nous autoriser à faire un tri. » Sa promotion de soixante-cinq étudiants sera en stage du 1er décembre au 3 juin prochain. Une semaine avant le début de la période de stage obligatoire, huit élèves cherchaient encore.

« Le stage peut perdre sa valeur pédagogique »

« Nous avons voté une grève mardi après-midi (le 25 novembre, NDLR) et nous avons décidé que personne ne partirait en stage s’il en manquait un , indique Emilie Le Bozec. N ous avons fait circuler une pétition, qui a recueilli 1 020 signatures en deux jours et nous avons sensibilisé les professionnels de notre secteur comme les responsables politiques à nos difficultés. » Ils ont mis fin à leur grève ce vendredi 28 novembre, tout le monde ayant décroché un stage. Mais ils n’en attendent pas moins une réponse à leurs problèmes.

Ailleurs, le problème est similaire. « Nous avons su le 20 septembre que la gratification était obligatoire, pour nos stages qui commençaient le 29 , témoigne Caroline Carton, étudiante à l’Ecole d’orthophonie de Nantes. Mon maître de stage ne s’est pas désisté, parce qu’il a tenu à respecter son engagement, mais il ne prendra plus de stagiaire. D’autres personnes ont perdu leur stage. »

Chez les orthophonistes, une grève des maîtres de stage a été amorcée le 15 novembre, contre l’obligation de gratification des stagiaires. « Certains perdent des stages , raconte Caroline Carton. Mais nous comprenons qu’ils n’aient pas envie de nous gratifier sur leur salaire. Nous sommes en stage pour observer et apprendre. Si nous sommes gratifiés, il y aura une exigence de productivité et le stage peut perdre sa valeur pédagogique. »

Un argument que l’on retrouve chez les futurs assistants sociaux, à Tours. « L e stage est une richesse de notre formation, on apprend beaucoup sur le terrain puisqu’on exercera un métier avec de l’humain , détaille Emilie Le Bozec. Mais en stage, on est là pour apprendre, on n’est pas des professionnels. Si on nous paie, on exige de nous un travail de professionnel et on oublie qu’on est là pour poser des questions. »

Inquiétudes sur l’avenir des formations

Si les futurs assistants sociaux ne sont pas opposés au principe de gratification, ils demandent que des fonds de l’Etat soient débloqués pour aider les petites structures qui n’ont pas de moyens. Côté orthophonistes, la gratification, faible, n’a jamais été mise en place avant le décret actuel et « en aucun cas on ne s’est battu pour l’avoir », indique-t-on, à la Fédération nationale des étudiants en orthophonie (Fneo).

Au-delà des problèmes de recherches de stages, les craintes naissantes portent sur l’avenir de ces formations. Les futurs assistants sociaux ont peur de voir leur stage obligatoire se réduire ou disparaître, faute de trouver des structures qui accueillent les étudiants.

L’inquiétude des futurs orthophonistes est autre. « Nous devrons peut-être bientôt nous fondre dans le système Licence-Master-Doctorat. Notre formation dure quatre ans et nous voulons passer à cinq ans , explique Caroline Carton. Notre crainte est qu’il soit décidé que nous passions à trois ans, parce que notre quatrième année, uniquement composée de stages qui seraient tous gratifiés, serait considérée comme une année de “préprofessionnalisation”. »

Cécilie Cordier
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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede Pïérô » 04 Déc 2010, 11:57

communiqué de SUD Etudiants, http://sud.qsdf.org/spip.php?article156 :

Les présidents d’universités signent une convention avec le MEDEF !

Mardi 23 novembre, la Conférence des Présidents d’Université (CPU) a signé, avec le MEDEF, une convention dont l’objectif affiché est de « favoriser l’insertion professionnelle des étudiants », nouvelle mission des universités depuis la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Université, dite loi d’autonomie).

Cette convention envisage « l’employabilité » des étudiants et des étudiantes comme l’unique finalité de l’enseignement supérieur. Pas un mot sur la culture, l’autonomie intellectuelle, l’esprit critique : les études doivent mener à un emploi.

Parmi les solutions préconisées par les patrons des entreprises et ceux des universités, « le développement des stages à tous les niveaux et dans toutes les filières ». Avec plus de 2 millions d’étudiants, c’est une véritable armée de travailleurs précaires et sous-payés que cherchent à se constituer les employeurs : la gratification obligatoire pour les stages de plus de 3 mois ne s’élève en effet qu’à 2,75 € / heure. Pour les étudiants, cela signifierait une mise en concurrence accrue pour trouver un stage et, pour celles et ceux qui n’y seront pas parvenu, l’impossibilité de valider leur année. SUD Étudiant exige une réglementation contraignante des stages, qui impose notamment une rémunération au moins égale au SMIC et un contenu pédagogique réel. Les stages doivent être limités aux formations pour lesquelles ils sont véritablement utiles, et non généralisés pour devenir des outils de la propagande patronale.

En signant ce texte, les présidents d’université affichent ouvertement leur volonté de mettre leurs établissements au service du patronat. La convention désigne en effet les universités comme « susceptibles de répondre aux besoins des entreprises ».

Face à cette logique de marchandisation, SUD Étudiant réaffirme que l’enseignement supérieur est un service public qui doit tourner son action vers la satisfaction des besoins des étudiants et de l’ensemble de la population, et non d’intérêts économiques particuliers.
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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede bipbip » 11 Nov 2013, 17:15

Etudiant-es travail social en lutte
Appel à une coordination nationale le samedi 16 novembre à Rennes

APPEL À UNE COORDINATION NATIONALE DES ETUDIANT-E-S EN TRAVAIL SOCIAL

Suite à la loi Fioraso du 22 Juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche, la gratification des stages s'étend désormais aux collectivités territoriales (conseils généraux, Centre Départemental de l'Enfance…) et à la fonction publique hospitalière. Cette loi a une signification toute particulière dans nos formations où l'obtention du diplôme est fonction de pratiques professionnelles de terrain importantes. En outre, la loi réaffirme l'obligation de gratification de tous les stagiaires. Les institutions nouvellement concernées par la loi sont d'importants pourvoyeurs de stages dans les formations du social et du médico-social.

Aujourd'hui bon nombre d'étudiant-es et d'instituts de formation se retrouvent sans perspectives de stage en raison d'un désengagement des structures dans leur mission de formation des futurs professionnels.

Nous voyons toutes et tous fleurir partout sur le territoire une multitude de mobilisations émanant des étudiant-es. Le manque de cohérence du discours national porté par ces dernier-e-s ainsi que le manque de cohésion de notre mobilisation ne constitue pas les conditions favorable à la mise en place d'un rapport de force, qui pourrait permettre d'obtenir gain de cause sur nos revendications légitimes.

C'est parce qu'aujourd'hui il est nécessaire d'avoir un discours commun et un calendrier national pour donner du poids à nos revendications que

nous appelons à une coordination nationale le 16 Novembre 2013 à Rennes.

Au moment où les instituts de formations s'organisent pour porter leurs revendications : emboitons leur le pas et clamons haut et fort ce que les étudiants en travail social ont à dire !

L'objectif de cette coordination nationale est également de se doter d'outils de communication pour lier nos luttes et nos différents instituts. La matinée du 17 Novembre sera consacrée à la création de textes et de tracts en relation avec les positions élaborées la veille.

Contactez-nous sur sitf.rennes at gmail.com pour nous confirmer votre présence, et retrouvez ci-dessous les modalités pratiques pour participer à la coordination nationale


Le SITF de Rennes (Syndicat Interprofessionnel des Travailleurs en Formation dans le social et médico-social), membre de Solidaires Etudiant-e-s.

http://sudsantesociaux35.org/IRTS-APPEL ... ORDINATION
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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede bipbip » 15 Mar 2014, 17:23

Gratification des étudiant-e-s en travail social

SUITE AUX ANNONCES DU GOUVERNEMENT SUR LA GRATIFICATION DES ÉTUDIANT-ES EN TRAVAIL SOCIAL.

Depuis la loi Fioraso de juillet 2013, toutes les institutions sont dans l’obligation de gratifier les stagiaires. Suite à cette loi, un nombre important d’étudiant-e-s en travail social se sont retrouvé-e-s sans stage, puisque peu d’institutions avaient les moyens de financer cette gratification (de 436 euros).

Le SITF – Syndicat Interprofessionnel des Travailleur-euse-s en Formation à Askoria Rennes – approuvait cette réforme, puisque depuis sa création il revendique la gratification de toutes et tous les stagiaires. Cependant les étudiant-e-s tout comme le syndicat ont émis des réserves sur la gratification si elle n’était pas accompagnée d’aides financières aux petites structures, afin de financer ce nouveau coût. En effet, nos formations ne peuvent se réaliser sans les stages, vecteurs de la professionnalisation des travailleurs sociaux.

À Rennes comme ailleurs, les étudiant-es se sont mobilisé-e-s pour que l’État finance en partie la gratification des travailleur-euse-s sociaux-ales, pour que cette avancée sociale ne vienne pas signer l’arrêt de mort de nos formations en alternance. En novembre, une première Coordination Nationale des étudiant-es en Travail Social a eu lieu à Rennes, pour que les étudiant-es des différentes écoles mobilisées coordonnent leurs revendications et leurs actions. Cette coordination a élu des représentant-e-s qui ont porté notre voix au ministère. En parallèle, les étudiant-e-s ont mis en place des manifestations et des actions afin de faire entendre leurs craintes et leurs revendications.
La lutte et les revendications étudiantes ont fini par aboutir, puisque l’État a annoncé qu’il débloquerait 5,3 millions d’euros en septembre 2014, pour les structures ne pouvant assumer la gratification des stagiaires. Cependant, cela ne semble pas suffisant avec les réalités du nombre de départs en stages, d’autant que dorénavant les étudiant-e-s en formation de niveau IV et V (AMP et TISF notamment) deviennent, enfin, gratifiables.

Cette mobilisation ne peut être récupérée : elle a pu avoir lieu grâce aux étudiant-e-s en travail social, et non à une quelconque organisation syndicale ou politique (l’UNEF notamment, qui n’est pas présente dans les Centres de Formation en Travail Social), puisqu’ils ont su s’organiser et défendre leurs intérêts. Cette victoire est porteuse d’espoir, puisqu’elle vient témoigner de la force des mouvements collectifs et des capacités d’auto-organisation des étudiant-e-s.

Néanmoins les combats restent nombreux, les étudiant-e-s du SITF et de Solidaires étudiant-e-s présent-e-s dans les sites de formation en travail social sont témoins de l’augmentation des disparités entre les statuts des différents travailleur-euse-s en formation : pour exemple, la gratification ne s’applique pas aux étudiant-e-s ayant le statut de demandeur-euse d’emploi, ce qui les favorisent dans leurs recherches de stages. C’est pourquoi nous continuons à revendiquer la gratification de tous et toutes les travailleur-euse-s en formation dans le social et le médico-social.

Aussi nos diplômes ne sont pas encore hors de danger. En effet, au-delà des inégalités de statuts, le contenu de la formation, les diplômes et les épreuves divergent de plus en plus d’un centre de formation à l’autre, en lien notamment avec le transfert de gestion des formations de l’État aux Régions. Nous craignons qu’à terme s’installe une compétitivité entre les différentes écoles qui créera des écoles reconnues et d’autres moins, avec certainement des conséquences à l’embauche !

Le combat ne fait donc que commencer, nous appelons les étudiant-e-s en travail social à solidifier les rencontres faites dans le cadre de cette mobilisation pour rester en contact et continuer à lutter nationalement pour que nos formations soient en accord avec nos valeurs du travail social !


Le Syndicat Interprofessionnel des Travailleur-euse-s en Formation,
membre de Solidaires Étudiant-e-s.
http://www.solidaires-etudiant.org/grat ... il-social/
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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede Pïérô » 09 Oct 2014, 14:48

Les formations du travail social en danger

La loi du 10 juillet 2014, rendant obligatoire la gratification des stagiaires de la Formation Professionnelle, aurait pu être une avancée dans la lutte contre la précarisation des élèves et des stagiaires.

A contrario, l’absence de prise en compte de la réalité des formations dans le champ du social et du médico-social fragilise l’ensemble de la filière de formation (AMP, ME, ES, ASS, DEJEPS,…) et accentue la précarité socio-économique des étudiant-es des filières.

Malgré la mobilisation des étudiant-es et l’interpellation des syndicats et des organisations professionnelles avant le vote définitif de ce texte, le gouvernement aggrave la situation des étudiant-es et des professionnel-les qui les accompagnent.

Les institutions devront intégrer ces nouvelles dépenses dans un contexte de réduction et de tension  budgétaire imposé depuis plusieurs années. Sans budget spécifique, les établissements refusent désormais d’accueillir des stagiaires et les quelques subsides du « fond de secours », qui viennent dégarnir d’autres activités du champ social et médico-social (formation de tuteurs, recherche, …) ne sont pas en mesure de répondre aux besoins recensés. Les maigres enveloppes mises à disposition respectivement des ARS et des DRJSCS dans les champs du Handicap et de l’Hébergement ne sauraient sauver la situation.

Lors de cette rentrée 2014, ce sont des centaines d’étudiant-es, susceptibles de recevoir cette gratification qui ne peuvent accéder à l’expérience en situation professionnelle obligatoire pour la certification des diplômes d’Etat.

Cette situation, qui illustre une fois de plus l’absence de considération des autorités de l’Etat pour le travail social, remet en cause le principe même de l’alternance et de la qualité de la formation des futurs professionnel-les du secteur social et médico-social. L’application des règles de gratification de stage, sans moyens budgétaires spécifiques, vient aggraver les difficultés du secteur de la formation pourtant déjà fort malmené par des réformes incessantes prises sans évaluations des effets des mesures antérieures.

Le syndicat SUD Santé Sociaux appelle l’ensemble des professionnel-es et des étudiants à se mobiliser pour contraindre le gouvernement à résoudre un problème qu’il a lui-même créé en restant sourd au dialogue.

Des initiatives locales se déploient au sein des Régions et des établissements de formation, le syndicat SUD entend s’y associer. Nous proposons de participer à fédérer, dans le respect de nos différentes positions, les efforts en vue d’interrompre ce processus de casse du secteur.

Pour tout contact : contact@sudsantesociaux.org

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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede Pïérô » 02 Nov 2014, 04:07

Manifestation 5 novembre, Paris

Gratification des Stages pour tous et toutes !

La fédération Sud Santé Sociaux soutient la mobilisation des étudiant-tes en travail social pour la gratification de leur stage et appelle à participer à la manifestation du 5 novembre (15h métro st Germain).

La loi du 10 juillet 2014, rendant obligatoire la gratification des stagiaires de la Formation Professionnelle, aurait pu être une avancée dans la lutte contre la précarisation des élèves et des stagiaires.

Mais sans budget spécifique, dans un contexte d’austérité budgétaire, les établissements refusent désormais d’accueillir des stagiaires.

Cette situation, qui illustre une fois de plus l’absence de considération des autorités de l’Etat pour le travail social, remet en cause le principe même de l’alternance et de la qualité de la formation des futurs professionnel-les du secteur social et médico-social

Dans de nombreuses villes, à Paris, Clermont-Ferrand, Montpellier, Nîmes,.. les étudiant-es se mobilisent pour sauver leur formation.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle l’ensemble des professionnel-les à soutenir les étudiant-es en lutte, à se mobiliser ensemble pour contraindre le gouvernement à résoudre un problème qu’il a lui-même créé.

La fédération Sud Santé Sociaux et ses syndicats soutiendra partout les mobilisations étudiantes et appelle à la convergence des luttes des professionnel-les et des étudiant-es.

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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede Pïérô » 20 Nov 2014, 02:04

Lorraine
Face à l’austérité et à la précarité : les formations du social mobilisées !

Aujourd’hui 18 novembre, près de 200 travailleuses et travailleurs sociaux en formation au sein de l’IRTS de Lorraine des sites de Nancy et de Metz sont descendu-e-s dans les rues nancéiennes suite à une Assemblée Générale, soutenu-e-s par les sections syndicales CNT santé social collectivités territoriales de lorraine et SUD étudiant-e-s de l’établissement.

Cette mobilisation est à placer dans le contexte national de la journée de grève et de manifestation initiée par une multitude de collectifs et de syndicat afin d’organiser une riposte d’ampleur à la politique d’austérité du gouvernement, politique frappant de plein fouet le cœur de nos métiers et de nos formations. En effet, la baisse des dotations budgétaires organise la casse du travail social : toujours moins de postes, toujours moins de moyens, toujours plus de précarité.

La loi sur la gratification des stages, inégalitaire de fait dans sa conception car elle organise la mise en concurrence entre « gratifiables » et « non gratifiable », confronte par ailleurs les travailleuses et travailleurs sociaux en formation aux difficultés budgétaires des structures n’ayant pas les moyens d’assumer la loi. Ce point est des plus problématiques car comme le dit l’adage : « pas de stage, pas de diplôme ! ».

Conscient-e-s de la nécessité de construire un rapport de force avec l’ensemble des travailleuses et travailleurs sociaux afin de faire reculer le gouvernement et de le placer face à ses responsabilités, d’autres initiatives verront prochainement le jour suite aux Assemblées Générales à venir en plus de la manifestation nationale prévue le 12 décembre prochain à Paris.

Section CNT IRTS Lorraine
Section SUD Etudiants IRTS Lorraine

http://www.cnt-f.org/ud57/spip.php?article10161
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Re: Stagiaires travailleurs sociaux, orthophonistes... en lu

Messagede Pïérô » 09 Déc 2014, 01:46

Vendredi 12 décembre, journée d’action des étudiant-tes en travail social

Communiqué fédération Sud Santé Sociaux
journée d’action du 12 décembre des étudiant-tes en travail social

La fédération Sud Santé Sociaux soutient la mobilisation des étudiant-tes en travail social pour la sauvegarde de leurs formations ainsi que leurs revendications sur les gratifications, et appelle à participer à la journée d’action du 12 décembre 2014 à 14h devant le ministère des affaires sociales.

Une refonte sans concertation

Le CPC (Commission Professionnelle Consultative) va rendre avant le 15 décembre un rapport sur la ré-architecture des métiers, cela sans aucune concertation avec les acteurs de terrain, premiers concernés. De même, les Etats Généraux du Travail Social devraient se tenir en juin 2015, et vont faire des propositions de refonte des formations dans notre secteur, et là encore sans que les salariés ne soient associés aux travaux.
Nous ne pouvons accepter que les travailleurs sociaux ne deviennent plus que de simples techniciens, exécutant des procédures, soumis à des protocoles, ne pensant plus leur travail, mais appliquant des directives dictées par des politiques qui n’ont qu’une seule logique, celle de la baisse des coûts.

la lutte pour les formations rejoint celle pour l’amélioration des conventions

Cette lutte pour la sauvegarde des formations du social est la même que la lutte pour la sauvegarde et l’amélioration de nos conventions collectives.
Nul doute que cette refonte des formations servira de terreau pour les futurs projets de conventions collectives au rabais.

Mobilisation le 12 septembre

C’est pour cela que cette mobilisation du 12 décembre s’inscrit dans un plus vaste mouvement de défense du travail social.
La fédération Sud Santé Sociaux appelle tous les professionnels à soutenir la mobilisation du 12 décembre pour faire barrage aux propositions de refonte des formations qui, en lien avec la casse des conventions collectives met en œuvre le démantèlement du secteur social

http://www.sudsantesociaux.org/journee- ... embre.html


Appel Collectif Avenir Educs

Contre la re-architecture des métiers du social

Soyons le plus nombreux possible à cette journée que nous voulons unitaire et nationale pour défendre un Travail Social qui s'ancre dans la solidarité. Professionnels de terrain, formateurs, étudiants, chercheurs et toute personne physique ou morale concernée par le travail social, soyons dans la rue le 12 décembre !

On ne gère pas l'autre, on l'accompagne !

Lancée en janvier 2013, la réforme du travail social est en train d'être décidée, comme le montre la publication récente des rapports visant la ré-ingénierie des diplômes du travail social. Le contenu de ces rapports n'apparait pas représentatif de la réalité des professionnels et cette démarche répond manifestement à d'autres logiques que celle de l'amélioration des métiers. Le 15 décembre prochain, la dernière version du document sur la ré-architecture des métiers sera soumise à l'approbation de la Commission Professionnelle Consultative

Nous refusons cette ré-architecture des métiers et manifesterons le 12 décembre 2014 :

- Parce qu'elle ne s'est pas construite selon un processus démocratique.

Non seulement elle n'a pas été soumise à un débat public, mais la logique est d'utiliser des pseudos-Etats Généraux du Travail Social organisés de façon descendante comme moyen de faire valider cette réfonte par l'ensemble du secteur. Cela dénature ainsi le principe même d'Etats Généraux et fausse les échanges qui pourraient s'y tenir.

- Parce qu'elle s'ancre dans une logique de rationalisation financière basée sur des principes néolibéraux en matière économique comme en matière sociale :

Au nom de l'Europe qui justifierait cette absence de débats sur cette refonte, et l'imposerait comme inéluctable.

Au nom du soit disant « droit des usagers », ces derniers se retrouvant manipulés pour justifier les réformes en cours, loin des valeurs de solidarité.

Au nom des nécessités de la quantification de l'action qui nient la réalité psychique et sociale du sujet, en exigeant des contraintes de performance des professionnels.

Au nom d'une efficacité traduite en termes de productivité et non de mieux vivre ensemble.

- Parce qu'elle ne propose aucun projet de société si ce n'est celui de réduire et parfois casser les solidarités existantes :

En supprimant les logiques de métiers au profit de compétences individuelles uniquement.En passant d'une pratique d'accompagnement à une pratique gestionnaire, y compris de gestionnaires de cas.

En formant des professionnels pour qu'ils soient avant tout en capacité de répondre d'appels à projet, dans un climat de concurrence et de suspicion tournant le dos aux partenariats et à la coopération.

En délégitimant les diplômes d'État au profit d'une gestion régionale des compétences.

En considérant les personnes en situation de vulnérabilité comme largement responsables de leur situation sans remettre en question ni les politiques publiques ni les nouvelles méthodes du management public empruntées aux entreprises.

- Parce qu'elle instrumentalise la situation de précarité des étudiants pour s'imposer comme une réponse :

La loi du 10 juillet 2014 relative à l'amélioration des conditions de stage était sensée venir renforcer la gratification et encadrer précisément les conditions d'accueil des stagiaires sur sites qualifiants. Cependant cette loi a été votée sans donner les moyens pratiques aux terrains de stage de pouvoir la financer. Libérer les terrains de stage de la charge de gratifier en mutualisant les fonds puis en mandatant un organisme chargé de gratifier directement les étudiants (l'Agence de Services et de Paiement par exemple) aurait été une solution qui n'a pas été retenue.

Cela a mis les étudiants en situation de concurrence entre eux et les terrains dans une impossibilité de transmission, pire encore que les années précédentes.

Au lieu d'être un véritable progrès face à la précarité grandissante des étudiants, cette loi n'a été qu'un effet d'annonce, comme les lois sur la gratification qui l'ont précédée.

La transformation des stages sur site inscrits dans la durée en alternance, en alternance dite « intégrative » de durée moindre et hors champ, voire hors terrain est proposée comme une solution dans la refonte à un problème qui a été construit de toute pièce.

Enfin et surtout parce que cette ré-architecture valide la domination de l'expertise sur la relation compréhensive de l'autre :

En partant de protocoles préétablis, au lieu de favoriser la rencontre avec l'autre, pour mieux l'accompagner en partant de ses attentes.

En conduisant les travailleurs sociaux à n'être plus que de simples exécutants des politiques publiques, ne permettant pas de ce fait l'émancipation des personnes accompagnées, alors même qd'expérience et leur partage tout au long de la vie professionnelle.

En réduisant les stages longs de la formation des étudiants et les stages sur site qui sont pourtant, dans nos métiers comme dans tous les métiers de l'humain, les meilleures garanties d'une bonne transmission des pratiques, d'une organisationadaptée du temps nécessaire à tout accompagnement humain et d'une préparation efficace à l'approche réflexive et prospective.

Le travail social auprès des populations en difficulté ou vulnérables est une activité sérieuse que nos prédécesseurs ont réussi à ériger au rang de véritable métier et dont nous sommes fiers et que nous n'avons de cesse de vouloir améliorer. Ne laissons pas se dégrader cet héritage sous des prétextes financiers autant qu'idéologiques. La solidarité organisée est à ce prix.

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