Infirmiers. Sud Santé relance le combat contre l’Ordre
C’est un décret paru au cœur de l’été qui relance la contestation, dix ans après une intense mobilisation des infirmiers salariés contre la création de l’Ordre national des infirmiers. Depuis Quimper, jeudi, Sud Santé sonne l’alerte. Explications.
« Jusqu’alors, nos employeurs observaient une relative neutralité. Le décret du 10 juillet 2018 leur impose désormais de transmettre la liste des infirmiers salariés de leurs établissements à l’Ordre national des infirmiers (ONI). C’est une façon d’amener les salariés à s’inscrire et à verser une cotisation (35 € la première année) à l’Ordre. C’est une forme de pression », pointe Francis Landouar, du syndicat Sud Santé Sociaux.
« En Bretagne, il y a environ 27 000 infirmiers salariés du public et du privé, environ 6 500 dans le Finistère. Très peu sont, pour l’heure, inscrits à l’Ordre national des infirmiers créé fin 2006. Et pour cause ! Il ne leur apporte rien, cet Ordre, car il s’agit d’une chambre d’enregistrement, d’une deuxième instance disciplinaire, dont les missions restent vagues et qui vise très clairement à affaiblir les représentations syndicales », complète le secrétaire de la section Sud du centre hospitalier de Morlaix.
Jeudi, à Quimper, il a préparé la réplique au décret en compagnie de ses homologues des sections Sud du CHRU de Brest, du centre hospitalier de Cornouaille et de l’établissement public de santé mentale Étienne-Gourmelen.
Aux infirmiers salariés, ils conseillent « de ne pas livrer d’informations ou de coordonnées personnelles plus que celles dont disposent les établissements parce qu’il n’y a pas de garantie de confidentialité », insistent les responsables syndicaux, qui accordent une confiance toute relative au portail sécurisé que les employeurs sont tenus d’utiliser pour transmettre les listes.
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