Soutien aux sans papiers et exilé-es

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 14 Déc 2008, 10:56

JUSQU'OU IRONT -ILS ???????????


vendredi le plan grand a été declenché
le projet pour les migrants ( organisé lors du dernier conseil des migrants
avec la municipalité de calais et l'aide technique du Conseil Régional ) a
donc été mis en place
salle chauffée ouverte de 19h00 à 10h00 le lendemain avec tacite
reconduction

et que d'est -il passé ce matin à 10h00 !!!!!!!!!


la police a encerclé le local avant 10 h 00 et a coursé comme dans leurs
devenues tristement célèbres chasses aux migarnts , les réfugiés à leurs
sorties en ne manquant pas de provoquer les humanitaires avec moqueries et
agressivités !!!!!!!!! C'est vrai que ce matin ils n'étaient pas deux cents
policers avec leurs chiens et hélicoptéres !

Dans quel pays vivons-nous ?

Calais est-il comdamner à continuer un état de non droit ?

Honte à ces méthodes d'un autre siècle !

association SALAM
Jean Claude Lenoir

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 14 Déc 2008, 10:58

Sans-papiers : la grève d'une vie : Le Monde 2 samedi 13 décembre


Sans-papiers : la grève d'une vie : Ils sont vingt et un, maçons d'origine africaine, travailleurs illégaux.Comme des centaines de clandestins, ils ont
décidé d'occuper leslocaux de leur employeur pour être enfin, régularis&s.
LE MONDE 2 | 12.12.08 | 14h43


Adama s'est levé le premier. C'est lui qui est chargé du repas. Hier soir, sur le réchaud électrique, il a longuement fait mijoter une pièce d'agneau dans
un faitout qu'il déplace à bout de bras et en silence aux premières lueurs de l'aube. L'homme a une petite barbiche et trente années sur les épaules
mais, depuis qu'il a été régularisé, la vie lui semble d'un coup moins lourde. On annonce de la neige pour aujourd'hui et, dans le matin qui se lève sur
le piquet de grève, c'est un homme affairé : avec le repas, avec toutes les choses auxquelles il doit désormais penser pour finir de mettre sa vie
d'aplomb : aller chercher les papiers pour la carte Vitale, passer à la banque, et en terminer proprement avec cette grève – il ne s'agit pas, sous
prétexte que seize d'entre eux ont obtenu leurs papiers, de laisser choir les cinq autres qui les attendent encore.


Massy, dans l'Essonne. Une zone industrielle comme il en a tant poussé ces dernières années. Un local qui donne sur la voie express, et le va-et-vient
des avions qui décollent d'Orly. Ici, vingt et un travailleurs sans papiers occupent depuis deux mois le dépôt de leur entreprise : Les Maçons parisiens.
Vingt et un corps las et rompus, peu habitués à l'inaction et qui, pour tromper le temps, sur le damier de matelas, cherchent à retenir la nuit.

C'est par un matin semblable que tout a commencé. C'est toujours le matin que débutent les occupations ; que les salariés sans papiers débarquent,
drapeaux et tracts à la main, pour réclamer ce à quoi ils ont droit : leur régularisation. Eux qui travaillaient avec de faux papiers – secret de
Polichinelle – depuis des années veulent sortir de l'illégalité. Car tout a changé : l'article 40 de la loi Hortefeux pour expulser les indésirables et
favoriser une "immigration choisie" stipule en effet qu'une entreprise est désormais en droit d'utiliser des travailleurs immigrés si la "tension"
économique le justifie. Pour cela, aujourd'hui il suffit que l'employeur signe une promesse d'embauche et s'acquitte d'une taxe à l'entrée sous forme
d'une contribution à l'Anaem, l'agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations. 850 euros pour un salaire inférieur à 1 500 euros
mensuels, le double pour un salaire supérieur.

Lorsque François Mortegoutte, le patron des Maçons parisiens – société coopérative ouvrière de production, qui emploie 250 personnes –, a vu
débarquer les banderoles rouges de la CGT, le 17 septembre, il a d'abord cru à une blague. De mémoire de Mortegoutte on n'avait jamais vu ça. Le
patron a tout de suite joué le jeu, promettant de payer l'Anaem et accordant à ses employés des CDI ou des CDD de longue durée. Pour autant quand
ils lui ont annoncé qu'ils restaient ("Même le soir ? – Oui, même le soir… – Même le dimanche ? – Oui, même le dimanche…"), il n'a pas pu s'empêcher
de faire la grimace. "Ce n'est pas qu'on n'a pas confiance en lui, mais on ne peut plus s'en remettre à des promesses", explique Sacko, calmement, en
articulant, sans jamais se départir de son sourire bienveillant. "On l'aime bien, le patron. Mais nous devons rester unis, et mettre la pression jusqu'au
bout."

Sacko a 29 ans, et il travaille aux Maçons parisiens depuis qu'il est arrivé en France il y a sept ans. "Moi non plus, au départ, je ne comprenais pas. Ce
sont mes oncles qui m'ont convaincu de la nécessité du mouvement…" Il laisse filer son regard par la fenêtre. Ses yeux doux brillent dans la lumière
du nord. C'est lui le porte-parole. "Au début, je ne voulais pas, c'est lourd à porter, c'est même risqué vis-à-vis du patron… Mais je travaillais au
dépôt, alors je connaissais tout le monde. Et puis il paraît que ma voix passe bien."

MAIN-D'ŒUVRE DISQUALIFIÉE
Ici, donc, pas de ces "patrons voyous" si souvent montrés du doigt, non, ni maltraitance ni anomalie du système, juste le système lui-même dans sa
propre aberration, dans sa propre logique qui conduit une entreprise, fût-elle une «coopérative», à avoir recours à l'utilisation d'une main-d'œuvre
disqualifiée et muselée. Car, contrairement au grand dessein présidentiel, il semble bien que ce ne soit pas de cerveaux que la France ait le plus
besoin pour faire bouillir la marmite, mais de gros bras, d'hommes capables de rester de longues heures sans broncher devant des fourneaux trop
chauds, dans l'atmosphère irrespirable des blanchisseries, de paysans qui ne craignent ni le gel ni la canicule, de déshérités qui ne peuvent pas dire
non à des 35 heures à rallonge où il n'est guère question de payer les heures supplémentaires ou les congés payés, employés et congédiés qu'ils sont
par des entreprises d'intérim qui servent d'intermédiaires.

Inutile d'invoquer là un capitalisme honteux : ces travailleurs clandestins représentent bel et bien aujourd'hui un segment du marché à part entière,
dont la vraie spécialisation est d'être sans voix. Les spécialistes du management le savent : muni de papiers, l'ouvrier acquiert des droits, l'exploité se
découvre des revendications, et l'ancien paysan comprend vite comment maîtriser le rapport de force pour conquérir sa place au soleil. C'est la loi
vitale de l'évolution sociale.

"Ecris le verbe aller… Comment tu dis "aller" ? Je… Je vais. V.A.I.S. Tu vas. V.A.S. Il…" Le professeur, c'est Gandéga Yelli, celui que tout le monde
appelle Jean. Il n'est allé à l'école que jusqu'au CM2 mais ici, tous les jours, c'est lui qui fait la classe à ces élèves attentifs et volontaires, dont les
doigts fins cherchent à comprendre les pleins et les déliés qui les mèneront au savoir et à la richesse. Une grève est un huis clos intime où se joue
bien plus qu'un conflit social. C'est le moment où l'on peut réapprendre à vivre. Doucement lové sur son matelas, Salou lit Monsieur Ibrahim et les
fleurs du Coran, le roman d'Eric-Emmanuel Schmitt. Pourtant, il y a dix ans, quand il a débarqué en France il était, comme la plupart d'entre eux,
analphabète.

Beaucoup de ces hommes viennent du même village : Troula, 2 700 habitants, sud-ouest du Mali, district de Kayes. L'Afrique sahélienne, dont la
poussière a donné à l'Europe ses gros bataillons de travailleurs immigrés. Sans papiers, aucun ici n'a encore pris le risque de retourner là-bas. Mais le
téléphone est un cordon ombilical puissant. "Quand tu dis au pays que tu es en grève, les mamans s'inquiètent… Mais elles aussi ont compris la
nécessité du mouvement. Sans leur soutien, je ne crois pas qu'on aurait pu", soupire Sacko. Une solidarité communautaire comme un invincible
ciment. Il n'est qu'à regarder ces hommes manger, debout et nobles, autour des deux tables en formica qu'ils ont dressées entre les casiers du
vestiaire, pour comprendre leur sourde détermination. Ces gens-là jouent leur vie dans ce combat. Dans deux vasques remplies d'un mafé bien gras
et calorique, les mains plongent pour porter à la bouche la nourriture commune. "Mange, mange, sinon tu vas avoir faim dans deux heures", sourient-
ils devant l'air embarrassé de l'étranger.



UNE CAUSE ET UNE ARMÉE
Un krach boursier ? Une banquise qui fond ? Un Parti socialiste qui implose ? Pour eux, 2008 restera l'année de la grève. C'est que, depuis le 15 avril,
on a débrayé dans quelque cent entreprises en région parisienne. Avec un résultat inespéré : 1 200 régularisations déjà ! Une victoire qui est née ici, à
quelques stations de bus, à la bourse du travail de Massy. C'est là, dans son petit bureau de l'Union locale CGT, entre les œuvres complètes de Lénine
auxquelles il tient tant et un gros code du travail, que Raymond Chauveau a vu débarquer en 2006 les travailleurs d'une blanchisserie de son secteur,
Modeluxe à Chilly-Mazarin. Il le dit : "J'ai beaucoup appris sur ce conflit."

Juridiquement, mais aussi syndicalement : il découvre, chez ces sans-papiers, à la fois une cause et une armée. L'homme aime les révolutions et il
sent bien qu'il y en a une à la clé. Le 15 avril à l'aube, il lance la première vague : quinze entreprises sont bloquées simultanément. Les sans-papiers
dorment sous des bâches, se chauffent autour de braseros, forment dans les manifestations des bataillons visibles. La solidarité joue à plein : les gens
apportent de la nourriture, des matelas… et des téléviseurs – essentiels pour ces hommes qui vénèrent plus Mahamadou Diarra, milieu de terrain du
Real Madrid, que les une-deux de Marx-Engels. Deuxième salve le 22 mai. Les salariés de vingt-six entreprises se mettent à leur tour en grève
comme un seul homme. La troisième vague est dans les tuyaux, mais le gouvernement a enfin compris qu'il s'est pris les pieds dans le tapis et
commence à négocier. La CGT laisse passer la trêve estivale avant de lancer un nouveau coup de semonce le 17 septembre. Aux côtés des marmitons
du célèbre restaurant La Tour d'argent : nos Maçons parisiens…

Le «vieux» – 44 ans – a posé sa «brosse à dents africaine», une tige de bois aux vertus médicinales dont il semble ne jamais se séparer, il a enfilé son
costume bleu marine, une chemise blanche, et noué autour de son cou sa plus belle cravate : c'est l'heure de faire les courses au supermarché Cora,
de l'autre côté de la voie express. Coulis de tomates, sucre en poudre, riz, pâtes et Dakatine, la pâte d'arachide. La base de leur alimentation. Sur le
grand parking du supermarché, soudain une voiture s'arrête à sa hauteur, c'est une femme. Elle lui demande de le dépanner. Il ne comprend pas, puis
comprend. Elle n'a plus d'argent, n'a vu que son complet bleu et sa cravate. "Alors c'est la crise, vraiment, s'exclame-t-il en riant. Mais madame, je
suis en grève depuis deux mois."

C'est lui, le vieux, qui eut le premier l'idée de rejoindre la grève. Il venait de voir à la télévision les images de ces frères levant haut le drapeau de la
révolte. A la télé, ils appelaient cela "la régularisation par le travail", on était en mai, le joli mois, et il en avait marre d'être un illégal. Dix ans déjà que
le "vieux" est en France. 26 novembre 1998. Drôle d'anniversaire. Dix ans à raser les murs, à faire profil bas. En 2005, il a cru aux régularisations
massives que promettait le gouvernement. Comme 25 000 autres clandestins, il a déposé son dossier à la préfecture. 6 000 ont été acceptés. Il en
garde l'impression d'un piège. "A la sous-préfecture du Raincy, raconte-t-il, la dame m'a demandé de rapporter mes faux papiers pour établir le
dossier. Je suis allé les chercher. Quand je suis revenu, elle a appelé deux policiers qui m'ont passé les menottes, mains derrière le dos, et m'ont
emmené au commissariat. Heureusement, ils ont fini par me relâcher, à 17 heures, parce qu'ils avaient trop de monde !"

Comme prévu par la météo, la neige a fini par tomber avec la nuit. Une neige hésitante qui fond en touchant le sol. La lune est lugubre et froide. Les
fumeurs sortent à tour de rôle se glacer le sang et se réchauffer les poumons. "Ici c'est la nuit africaine, explique Sacko. Il n'y a pas d'extinction des
feux, ce n'est pas : "A 21 heures tout le monde au lit !" On dort quand on est fatigué…" Sumaré Djabé, le Congolais, lit son petit coran en remuant les
lèvres avec concentration. Insensible aux conversations et aux lazzis qui suivent un match de deuxième division, il semble voyager de sourate en
sourate vers ce dieu qui s'est allié à la CGT pour les sortir de là.

Sous la lumière du néon, les joueurs de belote ne désarment pas. Les parties sont nerveuses et mémorables. Hormis quelques variantes africaines
dans les règles du jeu et l'absence d'alcool – islam oblige –, on pourrait se croire dans n'importe quel café d'Auvergne ou des Pyrénées. Ceux qui ne
jouent pas discutent encore des primaires socialistes. "Martine ? Mais elle a tout cassé avec les 35 heures ! – Arrête, va, tu dis n'importe quoi, c'est
Ségo qui mélange tout !" Et à les écouter, on finit par se demander naïvement en quoi ils ne sont pas français. Ils portent les écharpes tricolores du
PSG, se passionnent pour le débat au sein du parti socialiste, regardent la "Star Ac'", jouent à la belote et construisent avec leur sueur et leurs mains
des immeubles pour la croissance de notre économie…

LE CŒUR QUI CHAVIRE
Salou le Mauritanien aime les cartes. Quand il était petit, son père le battait s'il le trouvait à jouer plutôt qu'à s'occuper du bétail. Ce père tout-
puissant était venu en France en 1959, à Saint-Denis, et puis était reparti vingt ans plus tard, avec son pécule, pour acheter des vaches et retrouver
sa femme et ses deux filles. Salou était né peu de temps après. "Mais les vaches, là-bas, cela ne vaut pas grand-chose, et puis il suffit de la moindre
sécheresse pour qu'elles meurent." Quand il a eu 5 ans, en 1985, cent bêtes sont mortes ainsi de faim. De cette époque, il a encore, imprimée sur la
rétine, l'image de ce père, soudain impuissant, qui n'arrivait plus à cesser de pleurer.

Et là, d'un coup, Salou, de repenser à tout ça, de repenser à son père, de repenser au jour où ce père est mort – alors que lui-même était en France et
qu'il ne pouvait rentrer l'enterrer, faute de papiers –, il en a le cœur qui chavire. "Maintenant ma vie est en France, je veux m'intégrer, m'intégrer,
m'intégrer encore plus."
3 heures du matin. Le silence est retombé. On n'entend plus que le souffle des hommes qui ont trouvé le sommeil. Sur le damier des matelas de
nouveau répandus sur le sol : vingt et un cocons. Vingt et une chrysalides, vingt et un paysans, devenus maçons par la force des flux migratoires et
de l'économie mondiale, attendant leur mue. Vingt et un travailleurs qui cherchent dans la nuit à devenir français.

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 14 Déc 2008, 18:33

Les oubliés de Saint-Paul doivent quitter leur campement


Nanterre
Les oubliés de Saint-Paul doivent quitter leur campement
Ils cherchent un lieu pour les accueillir


Après leur départ de l’église, les "oubliés" sont aujourd’hui
contraints à quitter la pelouse du parvis de l’église Saint-Paul. Le préfet
leur promettait d’examiner leur dossier une fois l’église libérée. Oui, mais la
pelouse sur laquelle les "oubliés" ont planté des tentes, appartient
au diocèse. L’occupation n’est donc pas considérée comme levée.

La préfecture des Haut-de-Seine à fait savoir aux cinquante-huit
"oubliés de Saint-Paul" qu’ils devaient lever leur campement avant
l’examen de leur dossier.

Les "oubliés de Saint-Paul" ont mis fin à leur occupation de sept
mois après avoir reçu une promesse du préfet stipulant qu’il étudierait leur
dossier une fois leur occupation levée. Depuis le 29 novembre, les "Oubliés"
se sont réfugiés dans des tentes devant l’église afin de poursuivre leur
mouvement et de rester unis.

Selon un communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme qui soutient leur
mouvement : « La directrice du cabinet du préfet est venue en
personne » sur le campement pour leur annoncer que le préfet exige que la
pelouse - propriété du diocèse - soit libérée sur le champ ! Sans quoi, la
préfecture n’étudierait pas les dossiers déposés. Ces informations ont été
confirmées par la préfecture des Hauts-de-Seine interrogée par l’AFP.

En parallèle, la procédure judiciaire engagée par le diocèse se poursuit.
Ce dernier considère que le campement extérieur, sur sa pelouse reste une
occupation de sa propriété.

À cette heure, les "Oubliés" cherchent un hébergement qui les
accueille tous pendant la durée du traitement de leur dossier.

Les uns et les autres semblent bien souhaiter faire disparaître de la vue
ce "problème" gênant que représente ces cinquante-huit personnes de
bonne foi qui ne demandent qu’une seule chose, pouvoir vivre dignement selon le
respect des droits fondamentaux.

QSP

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 15 Déc 2008, 15:12

Procès des débarqués de Terres au curé




Procès de deux des débarqués du foyer Terres au curé vendredi 19 décembre à 13h au tribunal de Bobigny, 16e chambre.

Soyons nombreux à les soutenir ! !

Rappel des faits :

Le foyer des travailleurs migrants « Terres au curé » (Paris 13e) a été l’objet d’une rafle sans précédent le 12 février 2008. Après avoir bouclé le quartier, à 6 heures du matin, 400 policiers accompagnés de chiens sont entrés avec fracas dans le foyer. Pris de panique, deux résidents sautent par la fenêtre. Détruisant portes et mobiliers, les policiers ont interpellé 115 personnes, la majorité d’entre elles étaient sans-papiers. Ils opéraient sur ordre d’une commission rogatoire délivrée par M. Alain Nguyen The qui soupçonnait des trafics en tous genres (faux papiers, marchands de sommeil…). Aucune charge n’a finalement été retenue contre les neuf personnes directement suspectées de ces trafics, en revanche, des dizaines de résidents ont été placés en rétention à Vincennes, Palaiseau, Plaisir, Rouen… L’après-midi même de la rafle, une manifestation réunit une centaine de personnes. Le lendemain, ce sont 1000 personnes qui défilent devant tous les foyers du 13e. Un collectif de soutien se met alors en place. La majorité des résidents a été libérée après une rétention plus ou moins longue, cinq ont été expulsés et cinq autres ont fait échec à leur expulsion. Aujourd’hui, l’un des débarqués est régularisé.

NB: c'est le même juge d'instruction qui a en charge l'affaire des inculpés de Vincennes.


jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 16 Déc 2008, 04:51

rappel demain soirée la clef


Rappel

Projection vidéo discussion à l'occasion de la sortie du livre

"Feu au centre de rétention, des sans papiers témoignent" janv-juin 2008


*Mardi 16 décembre prochain à 20h précises au cinéma la Clef 21 rue de
la Clef 75005 Paris M°Censier Daubenton

*Plusieurs vidéos de révoltes dans des centres en Europe seront
présentées ainsi qu'un montage sur le traitement médiatico-politique de
l'incendie de Vincennes.

Voici des vidéos qui seront présentées :

- CPT Vulpitta de Trapani (Italie) 1999. L’incendie au centre de
rétention de Trapani dans lequel 6 migrants ont perdu leur vie. Après 10
ans aucun responsable n’a été identifié pour ces morts.

- CPT Via Corelli de Milan (Italie) 2005

- Un diapo sur Pays Bas sur la révolte du Centre de Schipol 2005

- Un clip Belgique sur les centres dont celui du 127bis avec la révolte
d'aout 2008

- Angleterre : une vidéo BBC sur révolte d'Harmondworth 2007

- Pour la Turquie vidéo sur la révolte du centre d'Edirne février 2007

- Plus deux vidéos sur l'incendie de Vincennes de juin 2008


*Cette soirée est organisée en soutien aux sans papiers emprisonnés et
inculpés suite à la révolte du 22 juin qui a conduit à la destruction du
centre de Vincennes. *

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 18 Déc 2008, 03:19

procès de Rennes


SANS PAPIERS
en lutte>>>coordination nationale


Procès de Rennes :
Le verdict tombera le 12 janvier, le procureur général a été beaucoup clément dans sa plédoirie que lors de ses dernières interventions et les comparants volontaires ont été refusés. La suite au prochain épisode...



Paru dans Libé du jour du procès. Egalement dans O-F un grand article en page 'France"

A Rennes, la PAF a les tracts des sans-papiers dans le pif


JUSTICE - La salle du tribunal
correctionnel de Rennes était pleine vendredi pour le procès de trois membres du
collectif de soutien aux sans-papiers accusés d'avoir diffusé des tracts jugés
diffamatoires et qualifiés d'"injures publiques envers un corps constitué". En
l'espèce la PAF ou police aux frontières. Au pied de la Cité judiciaire des
dizaines de personnes étaient également venues soutenir les prévenus. L'objet du
délit: trois tracts et deux affiches mettant en cause sur un mode satirique les
méthodes de la PAF.




"La police aux frontières recrute: rejoins-nous" interpellait un des
tracts, énumérant les multiples "satisfactions" du métier:
"cueillir quelques sans-papiers à leur domicile", "organiser des
contrôles d'identité au facies", "menotter les sans-papiers à chaque
fois que tu les déplace", un métier qui en outre, "si tu aimes les
enfants", autorise leur "enfermement", sans compter la possibilité
de "calmer par une petite piqure" un "sans-papier trop
bruyant", etc. Cette prose n'a guère amusé la ministre de l'intérieur
Michèle Allliot Marie qui déposait plainte en mai. Certaines expressions comme
"la PAF aime les blagues racistes" ou "la PAF est le bras armé de
la xénophobie d'Etat" ayant été plus expressément visées par la plainte.
Devant le tribunal, l'une des prévenus, une institutrice de 48 ans, a rappelé
que ces tracts visaient d'abord à "dénoncer des pratiques
inadmissibles" et avaient été rédigés après le contrôle de sept lycéens
d'origine africaine en gare de Rennes. Une autre prévenue, Ginette Janin,
enseignante en retraite, s'étonne: "c'est la politique d'immigration de
gouvernement qui était visée. Nous pensions qu'en démocratie on avait le droit
de critiquer le gouvernement sans être poursuivi. Des hommes politiques, des
journalistes ont dit la même chose que nous, pourquoi ne sont-ils pas
poursuivis? chercherait t-on à faire taire le mouvement de soutien aux
sans-papiers? Tout ce que l'on dit ce sont des choses qui
existent".
"On est dans la caricature pour faire passer des
idées?" interroge le président du tribunal.
"Tout à fait! Vous avez
tout compris!", s'exclame la prévenue.
Cité comme témoin, le président
socialiste du Conseil général d'Ille et Vilaine Jean-Louis Tourenne est venu
rappeler les "humiliations" subies par des mineurs étrangers soumis aux
tests osseux pour déterminer leur âge. Il s'inquiète aussi des "risques de
dérive de la démocratie", citant le projet de loi sur l'audiovisuel et
l'interpellation récente et musclée d'un journaliste de Libération Vittorio de
Filippis.
"Y aurait t-il une volonté de juguler la liberté
d'expression?" s'est t-il interrogé à la barre.
Dans son réquisitoire,
le procureur de la république Hervé Pavy a commencé par louer le "combat
généreux" du collectif et a insisté sur son entière indépendance dans cette
affaire. Mais il a aussi défendu la "déontologie" des policiers, même
si "il peut y avoir des dérapages". Particulièrement choqué que l'on
puisse dire des agents de la PAF qu'ils sont "familiers des idées
racistes", il a réclamé "une justice humaine et une peine d'amende,
même si elle est symbolique". Délibéré au 12 janvier.

Pierre-Henri ALLAIN
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 19 Déc 2008, 11:11

Tract CSP75 : la nourriture et le chauffage manquent



À l’occupation de la Bourse du travail,
pas de chauffage, pas d’eau chaude,
et la nourriture manque.

En dépit de deux mois de pourparlers,
les syndicats et la ville de Paris
refusent toujours de nous donner le chauffage.

Ils veulent faire plier
les travailleurs sans-papiers de la Bourse du travail
par le froid, par la faim, par les maladies.
Comment lutter le ventre vide et le corps malade et glacé ?

Les autorités municipales ont fait la remarque
qu’à l’occupation on ne voit plus d’enfants.
Eh quoi ! devrions-nous y amener nos enfants
pour les faire tomber malades ?

Une fois de plus l’esprit colonialiste jamais éteint
montre son visage,
et les droits les plus élémentaires
des femmes et des hommes de couleur sont bafoués.
Et cela se passe en plein centre de Paris.

Amèneraient-ils leurs enfants à la Bourse dans ces conditions ?
Nos enfants ne sont-ils donc pas des enfants ?
En quoi sont-ils différents des leurs ?

Nous en appelons à la solidarité de toutes les organisations,
de toutes les personnes de bonne volonté.
Les ventes de cartes, de t-shirts, du journal ne suffisent plus.
Nous avons besoin de manger tous les jours !
Apportez-nous de la nourriture, de l’argent pour en acheter,
des médicaments.
Et apportez-nous de la chaleur !

CSP 75
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 20 Déc 2008, 07:21

Procès d'expulsés-débarqués du foyer Terres au Curé


Sissoko Bakari et Koïta Khalifa avaient été
arrêtés le 12 février dernier au cours du raid
contre le foyer de la rue des Terres au Curé
(13ème). Ils ont été embarqués sur le
Paris-Bamako du 8 mars et débarqués à cause des
protestations des passagers.

Ils ont été jugés aujourd'hui pour "obstruction à
une mesure d'éloignement" et reconnus coupables.
Sissoko, qui a été régularisé entre temps, a été
dispensé de peine. Pour Koïta, dont le dossier
est en cours, la peine sera prononcée le 19 juin.

Par contre, les moyens de nullité soulevés par
l'avocate ont été rejetés. Il s'agit d'un
cafouillage sur les heures d'interpellation et de
mise en garde à vue et du fait que les PV
d'interpellation étaient des copier-coller l'un
de l'autre.

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 20 Déc 2008, 08:12

Dunkerque:le MRAP organise un rassemblement devant lamairie



vendredi soir, le MRAP de Dunkerque et des représentants d'associations
telle la LDH, ont planté deux tentes face aux portes de l'hôtel de
ville de Dunkerque. Ils comptaient interpeller les élus réunis en
conseil municipal sur la question humanitaire.

Tous les réfugiés arrêtés le mardi 16
décembre sur les trois squats, de manière concommitente songe le MRAP,
sont afghans et irakiens. Ils seraient environ de 150 à 200 personnes
interpellées.
Les gens ne sont pas encore revenus.
Le Sous-Préfet aurait déclaré qu'ils avaient été conduits dans des centres d'accueil.

Mais
à Stenvoorde, tous les réfugiés érythréens avaient été conduits dans un
centre d'accueil muni d'un aéroport: le CRA de Lille Lesquin.

jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 20 Déc 2008, 18:11

Les grévistes de Man BTP se sont déplacé de

la rue St Vincent de Paul à la
place frantz Litz devant l’église St-Vincent de Paul.



Ils voulaient établir leur campement mais la police arrive
en force.

Besoin de renfort urgent

Contact sur place Dante 06 19 86 80 88



Place frantz Litz, jonction rue Lafayette et rue d’hauteville,
métros gare du Nord ou Poissonnières



jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 21 Déc 2008, 12:18

Fin d'alerte Man BTP

Date: Samedi 20 Décembre 2008, 19h17

En tout état de cause la préfecture nous a fait savoir qu'elle
considérait que "nous ne sommes plus dans le conflit". Le nouveau
lieu d'occupation qui comprenait les tentes est donc levé. Jusqu'à
mardi les grévistes continueront d'être présents uniquement la journée,
sans tentes. Mardi a lieu le rdv à la préfecture, ils aviseront, mais à
priori tout devrait bien se passer.



> Message du 20/12/08 à 18h05
>
> RESF 75
> Fin d'alerte Man BTP
>
> Le campement des grévistes est levé, la police a dit que tout allait
être réglé dans la semaine...
>
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 21 Déc 2008, 12:21

Bourse du travail



À l’occupation de la Bourse du travail,
pas de chauffage, pas d’eau chaude,
et la nourriture manque.

En dépit de deux mois de pourparlers,
les syndicats et la ville de Paris
refusent toujours de nous donner le chauffage.

Ils veulent faire plier
les travailleurs sans-papiers de la Bourse du travail
par le froid, par la faim, par les maladies.
Comment lutter le ventre vide et le corps malade et glacé ?

Les autorités municipales ont fait la remarque
qu’à l’occupation on ne voit plus d’enfants.
Eh quoi ! devrions-nous y amener nos enfants
pour les faire tomber malades ?

Une fois de plus l’esprit colonialiste jamais éteint
montre son visage,
et les droits les plus élémentaires
des femmes et des hommes de couleur sont bafoués.
Et cela se passe en plein centre de Paris.

Amèneraient-ils leurs enfants à la Bourse dans ces conditions ?
Nos enfants ne sont-ils donc pas des enfants ?
En quoi sont-ils différents des leurs ?

Nous en appelons à la solidarité de toutes les organisations,
de toutes les personnes de bonne volonté.
Les ventes de cartes, de t-shirts, du journal ne suffisent plus.
Nous avons besoin de manger tous les jours !
Apportez-nous de la nourriture, de l’argent pour en acheter,
des médicaments.
Et apportez-nous de la chaleur !

CSP 75
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 22 Déc 2008, 10:00

Sans-papiers : la rétention, marché de la discorde


http://www.rue89.com/2008/12/19/sans-pa ... a-discorde
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 22 Déc 2008, 10:03

Appel de la Coordination 75 des sans papiers



Appel de la coordination 75 des sans-papiers.

Nous occupons la Bourse du travail de Paris depuis près de huit mois.
Mais, malgré l’hiver qui avance,
toujours pas de chauffage, pas d'eau chaude,
et la nourriture manque.
En dépit de deux mois de pourparlers,
les syndicats et la ville de Paris
refusent toujours de nous donner le chauffage.
Ils veulent faire plier
les travailleurs sans-papiers de la Bourse du travail
par le froid, par la faim, par les maladies.
Mais malgré le ventre vide et le corps malade et glacé,
nous irons jusqu’au bout de notre lutte.
Les autorités municipales ont fait la remarque
qu'à l'occupation on ne voit plus guère d'enfants.
Qui amènerait ses enfants à la Bourse du travail dans ces conditions?
Nos enfants ne sont-ils donc pas des enfants?
En quoi sont-ils différents?
Une fois de plus l'esprit colonialiste jamais éteint montre son visage.
Et les droits les plus élémentaires des femmes et des hommes de couleur,
autrefois colonisés, aujourd’hui exploités,
et qui demandent à être régularisés, sont bafoués.
Et cela se passe en plein centre de Paris.
Nous en appelons à la solidarité de toutes les organisations,
de toutes les personnes de bonne volonté.
Les ventes de cartes, de t-shirts, du journal
sont nécessaires mais ne peuvent suffire.
Nous avons besoin de manger tous les jours !
Apportez-nous de la nourriture, des médicaments,
ou de l'argent pour en acheter.
Apportez-nous de la chaleur et votre soutien !
Pour tout don d’argent, prière d’apporter les chèques directement à la CSP 75 :
Bourse du travail, 85 rue Charlot, 75003 Paris (métro République)
ou bien écrivez-nous un mail : bourse.occupee@free.fr
Samedi 20 décembre 2008 http://bourse.occupee.free.fr
_________________________________________________________________
jean
 

Re: soutien aux sans papiers

Messagede jean » 23 Déc 2008, 08:23

Rumeurs d'expulsion a la Bourse du travail


Déjà trois fois la coordination des sans-papiers 75 a dû émettre des
alertes concernant des rumeurs sur une prochaine expulsion, par la
force, des sans-papiers qui occupent la Bourse du travail. Avant le 15
août (voir aussi le n. 5 du Journal de la Bourse du travail occupée, 14
août 2008). A l'occasion de l'agression que nos camarades ont dû essuyer
à la fête de l'Humanité de la part du service d'ordre de la CGT (voir
notre communiqué du 26 septembre). Lors des vacances de la Toussaint
(voir notre communiqué du 2 novembre).
Maintenant, de nouvelles rumeurs nous arrivent, nous avertissant qu'une
expulsion manu militari se prépare pour le 24 ou le 31 décembre
prochains.
Nous émettons donc cette nouvelle alerte et invitons tous les
sans-papiers et les soutiens à être nombreux à nos côtés pendant ces
deux jours et les deux nuits suivantes.
CSP 75
22 décembre 2008

-
http://bourse.occupee.free.fr
jean
 

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