ainsi que par Dominique Baudis , Défenseur des droits :
Le changement, on ne le voit pas !
L’enfermement des familles en rétention doit cesser !
Manuel Valls mis en garde sur la rétention des mineurs par le Défenseur des droits Dominique Baudis
Dimanche 17 juin 2012.
http://www.educationsansfrontieres.org/ ... 43337.html
intervention du Défenseur des droits, Dominique Baudis
Manuel Valls mis en garde sur la rétention des mineurs
source : http://www.lemonde.fr/
Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a indiqué au Journal du Dimanche, dimanche 17 juin, qu’il entendait rappeler au ministre de l’intérieur que les enfants d’immigrés clandestins ne devaient pas être placés dans des centres de rétention administrative (CRA).
"Je renouvellerai (...) dès demain, lundi, ma demande auprès du ministre de l’intérieur", a déclaré au JDD M. Baudis, qui réclame "que les préfets reçoivent des instructions claires et précises afin que des enfants ne soient plus placés dans ces centres".
Ces cinq derniers jours, M. Baudis a alerté le cabinet du ministre de l’intérieur, Manuel Valls, à trois reprises sur des cas de rétention d’enfants, a expliqué à l’AFP son directeur de cabinet, Antoine Grezaud, évoquant "une multiplication des placements de mineurs". M. Baudis a par ailleurs été informé de deux autres cas.
HUIT À DIX CAS RECENSÉS DEPUIS L’ÉLECTION
Huit à dix cas ont été recensés depuis l’élection de François Hollande, qui avait promis pendant sa campagne de faire cesser la rétention des enfants d’immigrés clandestins pour laquelle la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme le 19 janvier.
Ce lundi, à nouveau, une famille, avec trois enfants, d’origine russe, devrait arriver au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) depuis Brest (Finistère), selon M. Grezaud.
Mardi soir, une famille angolaise avec une petite fille de quatre mois et un garçon de deux ans a été placée en rétention à Rennes. Mercredi soir, une famille russe d’origine tchétchène a été enfermée dans un CRA à Oissel (Seine-Maritime) et jeudi soir, un adolescent malien arrêté à Auxerre a été placé en rétention au Mesnil-Amelot.
"A QUOI BON LES Y FAIRE ENTRER ?"
Ils ont tous été relâchés après la visite d’émissaires de M. Baudis, et notamment de son adjointe, la Défenseure des enfants, Marie Derain, qui ont alerté le cabinet de M. Valls ou ont adressé leurs observations au juge administratif.
"Nous en sommes à la 25e ou 26e visite depuis février, à chaque fois nous les faisons sortir", affirme M. Baudis au JDD. "Alors à quoi bon les y faire entrer ?" demande-t-il insistant sur le fait que "nous aurions dû, depuis février, mettre fin à ce type de pratique".
CIMADE
Communiqué de presse - 14 juin 2012
L’enfermement des familles en rétention doit cesser !
En dépit des promesses de François Hollande sur la fin du placement en rétention de familles, un couple et leurs deux enfants âgés de 2 ans et 4 mois sont enfermés au centre de rétention de Saint Jacques de La Lande (Rennes) depuis mardi soir.
Fuyant l’Angola, ce couple est arrivé en France en 2009 afin d’y demander l’asile. Cette protection leur ayant été refusée, la préfecture de l’Indre leur a intimé l’ordre de quitter le territoire. Ils ont alors saisi le tribunal administratif de Limoges pour contester cette décision. Le juge avait fixé une audience le 14 juin à 9h pour examiner leur situation.
Mais, le 12 juin, deux jours avant la tenue de l’audience, la préfecture de Châteauroux a convoqué la mère de famille, qui s’est présentée accompagnée de son mari et de leurs deux jeunes enfants. Toute la famille a été interpellée sur le trajet de retour à leur domicile.
Plutôt que de permettre à la famille de se présenter librement au tribunal, le préfet de l’Indre a ordonné de les enfermer au centre de rétention à Rennes, leur infligeant des heures de route sous escorte policière, y compris à leurs enfants dont un nourrisson de 4 mois. Alerté par La Cimade, le Défenseur des Droits s’est déplacé au centre de rétention dès le 13 juin, et a saisi la préfecture de l’Indre, ainsi que le cabinet du ministre de l’Intérieur en leur demandant de libérer immédiatement la famille.
Aujourd’hui, 14 juin 2012, la famille se trouve toujours enfermée, dans l’attente d’une réaction du ministère de l’Intérieur.
Malgré les promesses du Président de la République, certains préfets continuent donc à enfermer des familles Une autre est actuellement au centre de rétention de Oissel. Plusieurs ont subi le même sort à Lyon. La plupart de ces familles ont été libérées discrètement sur ordre du ministère de l’Intérieur.
À Mayotte, c’est dans l’indifférence générale que des enfants et leurs parents sont enfermés chaque jour en grand nombre dans un centre de rétention jugé inhumain et dégradant.
D’autres préfets enfin ont cessé ces pratiques mais enferment un seul des deux parents, séparant les familles au détriment de leurs droits, ceux des enfants en particulier.
La Cimade demande au gouvernement un moratoire sur l’enfermement des familles en rétention sur tout le territoire de la République. Cette pratique, d’une gravité extrême, ne saurait se satisfaire d’interventions au cas par cas.
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
RESF Info : URGENT ET IMPORTANT !
Relevé de quelques unes des horreurs de la République française. Le changement, on le cherche….
Ci-dessous quelques unes des horreurs de la République française, de celles qui se produisaient sous Sarkozy et qui se perpétuent sous Hollande. Si le cabinet du ministre de l’Intérieur systématiquement informé a bien pris quelques (deux !) décisions de libération devant des situations particulièrement scandaleuses, il s’est abstenu dans la majorité d’entre elles… laissant la machine administrative et policière broyer paisiblement les existences. Ceux qui ont été libérés l’ont été par les tribunaux ou après avoir refusé d’embarquer. Quant aux autres, ils croupissent toujours en rétention ou en zone d’attente.
Le changement, c’est maintenant, avait assuré le candidat Hollande. On l’attend toujours ! Et, quoi qu’il en soit, si l’odieux a été combattu des années durant sous Sarkozy, ce n’est pas pour l’accepter de François Hollande !
Pour le faire savoir :
A l’Intérieur :
manuel.valls@interieur.gouv.fr
thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
sec.colmou@interieur.gouv.fr
A l’Elysée :
pierre-rene.lemas@elysee.fr
alain.zabulon@elysee.fr
A Matignon
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr
D’abord une histoire qui traîne : Marjorie Victor, Haïtienne mariée à un Français attend la venue de ses enfants depuis 5 ans. Après le tremblement de terre, après des années de procédure, ses deux cadettes ont été autorisées à la rejoindre en mai 2012. Mais pas les aînés à qui l’ambassade de France à Port-au-Prince refuse leurs visas. Le cabinet du ministre de l’Intérieur est au courant et s’en moque !
11 mai 2012 : Mme BUNGA Dina d’origine angolaise, est maintenue au CRA de Lyon par le TA comme Dublin II alors que son mari et les trois enfants de 2, 3 et 6 ans sont libérés. Finalement libérée le 31 mai sur décision du cabinet Valls à cause des liens familiaux.
Gervais Gantchou, père de deux enfants français, en rétention (après une peine de prison). Informé, le cabinet du ministre maintient son expulsion. Il y a échappé malgré eux parce qu’il a résisté, libéré au 45ème jour de rétention le 2 juin 2012
29 mai : Lyon deux pères Rroms de Macédoine en rétention (un ado chacun). RESF prévenu le 6 juin, intervention en préfecture, courriers aux députés de Lyon, cabinet informé, en vain.
6 juin : Maintenu en rétention en appel TA. Monsieur DU, citoyen Ivryen d’origine chinoise, père de deux enfants, Sunday (4 ans) née en France et Aimei (7 ans) née aux Pays Bas. Soutien de sa famille. Libéré sur décision du cabinet
9 juin : Expulsion prévue (de Mayotte) d’Ali AHAMED alors que ses deux enfants de 9 et 11 ans resteraient seuls (leur mère est en métropole pour faire soigner sa fille). Expulsion reportée (référé liberté de la Cimade) puis libération au 5e jour pour n’avoir pas été présenté à un magistrat. Alerté, le cabinet n’a, à notre connaissance, pas bougé. Débouté de son recours, Ali Ahamed risque toujours l’expulsion. En famille ou en abandonnant ses enfants quasi-orphelins ?
12 juin : Arrestation en préfecture, sous les yeux de son éducatrice de l’ASE, de Mohamed Kaba, jeune majeur ayant fui la Guinée en 2009 après le massacre de sa famille, pris en charge par l’ASE, élève du lycée professionnel d’Abbeville (section plomberie). Présenté à l’avion le 13 juin, refuse d’embarquer. Ramené au CRA d’Oissel.
13 juin : Expulsion par avion spécial, menotté et escorté d’une quinzaine de policiers, de M. P. Géorgien, marié à une Française et beau-père de deux enfants Français. Nous n’avons pas donné à l’affaire la publicité qu’elle mérite car M.P. sort de prison (pour une affaire remontant à avant son mariage) et la mère des enfants ne veut pas qu’ils sachent. C’est, néanmoins, le premier démembrement d’une famille de l’ère Hollande (à notre connaissance). Informé, le cabinet n’a pas bougé.
13 juin : Monsieur Carlos DA PINA en rétention depuis le 26 mai, marié, et père de deux enfants. Zetito, 4 ans, scolarisé à l’école des Hautes Bruyères à Villejuif et de Zino, 2 ans, tous deux nés en France. Leur mère, qui a fui le Cap Vert suite à des violences familiales, est en France depuis 2006. Elle est actuellement en demande d’asile. Informé, le cabinet n’a pas bougé
13 juin : Arrêté en préfecture à Chateauroux, M. et Mme PEDRO, un couple Angolais et leurs deux enfants (six mois et deux ans) sont enfermés au CRA de Rennes. Informé le 13 juin dans l’après-midi, le cabinet assure se pencher sur la situation mais ce soir, 14 juin, la famille est toujours en rétention car la préfecture refuse de les libérer sans avoir trouvé un hébergement d’urgence où les assigner à résidence.
14 juin : Wagner AMORIN BATISTA et sa femme Caroline MOTIERO LEITTE AMORIN vivent ici depuis 7 années. Ils ont un bébé de 17 mois né en France, Isaac. Le père de Caroline MOTIERO étant très gravement malade, elle est partie le retrouver au Brésil avec Isaac. De retour mercredi 13 juin, elle est bloquée à l’aéroport en zone d’attente. Après 20h d’avion, elle reste isolée 4h avec son bébé sans pouvoir le langer et sans son lait approprié. Le service de l’immigration veut les remettre dans un avion pour le Brésil.
jeudi 14 juin 2012.
Et on peut ajouter à Marseille et ailleurs de multiples expulsions et mauvais traitements à des familles Rroms !
Voir par exemple :
Mille Bâbords 20662
Ce n’est pas du tourisme
Dominique Idir