Ouverture d'un local facho à Toulouse

...Sans Papiers, antifascisme...

Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 12 Mar 2012, 17:19

Les identitaires ont ouvert un local pseudo-occitaniste à Toulouse, au 36 Allées de Barcelone (une adresse comme ça, ça ne s'invente pas). Leur local est assez grand, et bien qu'il ait ouvert récemment ils ont déjà fait quelques soirées et commencés à sévir dans le quartier (notamment en allant agresser un type qui avait le malheur de manger un kebab devant leur local).
L'Union Antifasciste Toulousaine (un collectif d'antifas locaux) essaie de faire pas mal de communication sur le sujet, et il a eu quelques articles dans la Dépêche sur le sujet. Une manifestation unitaire est organisée le 17 mars 2012, à 14h, à Arnaud Bernard. Perso je trouve un peu dommage que l'appel soit resté très gauchiste et que les syndicats professionnels et les grosses orgas aient boudées ce truc (surtout que jusque là on peut pas dire que l'antifascisme remue le milieu militant toulousain, mais bon, c'est les élections, faut aller gratter des signatures, coller pleins d'affiches, tout ça tout ça, bref, illes ont autre chose à foutre).
Je mets l'affiche et le texte d'appel ci-dessous, si vous pouvez diffuser l'info (sur internet ou ailleurs) ou mieux, passer à la manif, n'hésitez pas.

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A Toulouse, une gangrène s’est installée au 36 allée de Barcelone. Prétextant l’ouverture d’une maison de « l’identité toulousaine » dénommée l’Oustal, le Bloc identitaire profite de l’occasion pour ouvrir sa succursale et s’implanter dans notre ville. Organisation d’extrême droite puante, ouvertement raciste, xénophobe, homophobe et sexiste, le Bloc identitaire s’est illustré par l’organisation de la « marche des cochons » pour dénoncer la présence de produits halal dans les commerces mais aussi par les apéros saucissons-pinards pour défendre leur vision de la France laïque. Toute leur agitation n’a qu’un seul but : stigmatiser quotidiennement les étranger-e-s et les immigré-e-s et distiller son racisme et sa xénophobie sous la forme de l’anti-islam et de l’ultra-nationalisme.

Au-delà de leurs idées nauséabondes, le Bloc est aussi un groupuscule violent. Dans les différentes villes où ces locaux se sont implantés, on a vu un renouveau de l’extrême droite. Le fait d’avoir un lieu de rassemblement attire tous les hooligans, les néo-nazis et autres nationalistes de la région ce qui se traduit par une augmentation de la violence et des agressions. Depuis deux ans, ils multiplient les attaques. Attaque du groupe ZEP à la fête de la musique, attaque de bars, menaces sur des militant-e-s associatif, syndicaux et politiques… ces petites terreurs cherchent à gagner le terrain de la rue alors que Toulouse est et restera une ville antifasciste.

Toulouse est une terre de lutte, et nous travailleur-euse-s, chômeueuse-s, exploité-e-s depuis tant de générations, nous ne sommes pas dupes ! Nous avons appris que depuis toujours les groupuscules fascistes sont liés aux classes dominantes et nous continuerons à nous battre pour chasser les fascistes hors de nos vies. C’est pourquoi nous appelons toutes et tous à s’unir et à démontrer que Toulouse ne leur appartiendra jamais.


Toutes les infos sont sur le site de l'UAT : http://unionantifascistetoulousaine.wordpress.com/
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 17 Mar 2012, 21:58

Retour de manif : on était 300 selon FR3 (ce qui est pas mal si on sait que la manif a uniquement été appelée au niveau local), un cortège dynamique, une organisation assez carrée, on est passé pas loin du local du Bloc Identitaire qui était protégé par les flics, on a aperçu les fachos qui nous narguaient depuis le 4e étage d'un immeuble attenant. Public plutôt libertarisant à ce qu'il m'a semblé, beaucoup de personnes issues ou proches du "milieu militant" (même si on a été loin de faire le plein dans le milieu en question, en raison du faible nombre d'orgas appelantes), mais pas seulement. En tout cas ça démontre à mon sens une certaine prise de conscience du risque que représente une implantation durable des fachos pour tout-es les militant-e-s progressistes.
Cette manif ne suffira pas à chasser les fachos de Toulouse, mais c'est déjà un rendez-vous important qui a été un succès, ainsi que la campagne d'informations qui l'a accompagné, il y en aura sans doute d'autres.
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 18 Mar 2012, 09:19

La dépêche a écrit:La manifestation antifasciste a réuni plus de 300 personnes hier à Toulouse. Un cortège bruyant, très encadré, qui ne s'est autorisé aucun excès ou dégradation. Les associations de l'ultra-gauche, (CNT, No Pasara, Al, UAT, Libertat sud, etc) ont largement mobilisé hier après-midi à Toulouse. La manifestation visait à s'opposer à la création de « L'Oustal », un local associatif maison « de l'identité toulousaine », selon ses créateurs. « Une succursale du Bloc identitaire », affirment au contraire les organisateurs du rassemblement, très remontés contre cette « organisation » qu'ils jugent « puante, ouvertement raciste, xénophobe et homophobe ! »

Parti de la place Arnaud-Bernard, escorté par un service d'ordre important mais discret (policiers en civil), le cortège a progressé jusqu'au boulevard Armand-Duportal aux sons de slogans assez classiques : « Pas de fascistes dans nos quartiers », « Non au local des identitaires, « Toulouse restera toujours une ville antifasciste » « Toulouse mixité et populaire »…

Une fois arrivé sur les allées de Barcelone, où se trouve le local « L'Oustal », la tension est montée d'un cran. Pas à cause de l'imposant barrage mis en place par les CRS pour empêcher l'accès à l'adresse de toutes les colères. Mais très vite, les manifestants ont remarqué la présence de Matthieu Clique, qui filmait la manifestation depuis un balcon. Cet étudiant de 23 ans est le responsable du local des jeunesses identitaires. Sa présence, tous sourires, caméra à la main, a provoqué la colère de nombreux participants au rassemblement. Les gestes injurieux, les insultes, les provocations ont volé bas sous le regard stoïque des forces de l'ordre. Puis le cortège a repris sa route sans pouvoir emprunter la rue Lejeune, elle aussi barré, cette fois par un cordon de gendarmes mobiles.

Un dernier tour sur les allées de Barcelone, à l'angle du boulevard Leclerc pour raviver les slogans antifascistes et le cortège a repris la direction de Compas Caffarelli via la place Heracles dans le calme. Les manifestants ont même observé un silence total et respectueux lorsqu'ils ont croisé sur le chemin pompiers et équipe du SMUR 31 en train d'essayer de sauver un motard blessé dans un accident de la route (lire ci-dessous).

La manifestation qui, c'est une première, avait fait l'objet d'une déclaration en préfecture et avait son propre service d'ordre, s'est ensuite disloquée sans incident. Il est probable que les rencontres entre les deux camps vont se poursuivre dans les prochaines semaines. Loin de regards et des services d'ordre et pas seulement pour échanger des idées…


http://www.ladepeche.fr/article/2012/03 ... aires.html
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Nico37 » 18 Mar 2012, 11:56

La manif antifasciste placée sous vigilance

Impossible de dire combien de manifestants rassemblés sous les bannières antifascistes toulousaines rejoindront la place Arnaud Bernard cet après-midi à 14 heures pour réclamer la fermeture du local apparenté au Bloc identitaire il y a un mois (notre édition du 10 mars dernier). Dans tous les cas, les services d'ordre vont déployer un « gros dispositif » sans plus de précision. Déjà pour le meeting de Marine Le Pen début février, la police toulousaine avait prévu de mobiliser près de 350 fonctionnaires, civils, en tenue et compagnies de CRS hypothèse « basse » du dispositif. Le recours à la force n'avait pas été nécessaire. « Samedi, on ne cherchera pas à en venir aux mains, ça pourrait décrédibiliser notre combat. Mais s'ils nous cherchent… », avertit cependant un participant.

Depuis plusieurs jours, les adversaires des jeunesses identitaires de Toulouse ont lancé une grande campagne d'affichage notamment au bord de la rocade pour dénoncer l'ouverture du local, allée de Barcelone. Ils craignent que celui-ci ne devienne le repaire et le lieu de rendez-vous des groupuscules d'extrême droite, à l'origine selon eux de nombreux débordements et violences. « En juin 2011, Fête de la musique à Toulouse, ZEP, un groupe de musique qui dénonce la lepénisation de la société, la banalisation des discours racistes joue place des Tiercerettes à Arnaud Bernard. Ce jour-là une dizaine d'identitaires a tenté d'attaquer le concert à coups de torches fumigènes et d'un Taser. Ils ont été repoussés par le public et des militants antifascistes », relatent des militants. De leur côté, les Identitaires toulousains ont déposé plainte à plusieurs reprises pour dégradations de leur local.
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Pïérô » 19 Mar 2012, 08:09

Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 19 Mar 2012, 11:00

Les militants anti-fascistes ne veulent pas des identitaires à Toulouse
Xavier Lalu 19 mars 2012

Après plusieurs semaines d’invectives et d’échauffourées discrètes dans les rues de Toulouse, les organisations d’extrême gauche anti-fascistes appelaient samedi à manifester publiquement contre l’installation d’un local identitaire sur les allées de Barcelone. La manifestation de 300 personnes, que ses organisateurs voulaient « carrée », s’est déroulée sans heurts.

Depuis février, le ton monte entre militants d’extrême gauche et identitaires d’extrême droite. En cause, l’ouverture de « L’Oustal », un local associatif ayant pour but la promotion de la culture toulousaine et occitane. Une couverture pour les anti-fascistes, qui voient dans cette tête de pont, une provocation du bloc identitaire, organisation nationaliste et xénophobe d’extrême droite. Une manifestation était donc organisée samedi, pour exiger le fermeture du local. Très encadrés par les forces de l’ordre, les trois cents participants ont défilé dans le calme.

Moment fort de la manifestation, l’arrivée sur les allées de Barcelone, où, juchés sur un balcon, des militants identitaires narguent les manifestants. Le tout sous le contrôle des forces de l’ordre, barrant la rue à l’aide de camions anti-émeutes et d’un canon à eau. Mais après les insultes d’usage, le cortège repart rapidement et dans le calme. La voie est libre pour Mathieu Clique, responsable de « l’Oustal », qui se tourne rapidement vers les quelques journalistes s’étant attardés.

Une vision peu rassembleuse de la culture toulousaine et occitane, plus proche du discours du bloc identitaire que des traditionnelles associations promouvant l’occitanie. Un discours qui illustre également une tentative de reprise en main du thème du régionalisme par les mouvements d’extrême droite. Un pari loin d’être gagné. Les associations occitanes ont clairement pris leurs distances avec « l’Oustal« , et ont publiquement demandé à ce que l’association ne participe pas à la grande manifestation occitane du 31 mars prochain.

http://carredinfo.fr/les-militants-anti ... louse-7772
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 02 Avr 2012, 08:33

le Figaro a écrit:Rixe à Toulouse : un blessé

Un homme de 37 ans a été blessé à Toulouse lors d'une rixe entre membres du Bloc identitaire, petit mouvement d'extrême droite et des militants de la gauche radicale, a-t-on appris dimanche de source policière. La bagarre est survenue dans la nuit de samedi à dimanche, opposant des partisans des deux bords armés de battes de base-ball.

La victime a subi une fracture du crâne en chutant lourdement après avoir reçu un coup de pied. Ses jours ne sont pas en danger, a-t-on ajouté de source policière, sans préciser à quel camp elle appartenait. Quelques temps plus tard, deux personnes ont été interpellées alors que des militants de l'ultra gauche s'étaient rassemblés devant le local ouvert récemment à Toulouse par le Bloc identitaire. Placées en garde à vue, elles ont été relâchées dimanche dans l'après-midi, a-t-on ajouté de source policière, précisant que l'enquête se poursuivait.

Le Bloc identitaire s'était signalé en 2010 en annonçant vouloir organiser un apéro géant "saucisson et pinard" à la Goutte d'Or, un quartier de Paris à forte population musulmane.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... blesse.php
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 02 Avr 2012, 11:24

La dépêche a écrit:Nuit de violence samedi entre militants extrémistes, un homme gravement blessé

Un homme de 37 ans a été gravement blessé à la tête au cours d'une rixe entre militants antifascistes et sympathisants du Bloc identitaire, dans la nuit de samedi à dimanche.
Un homme de 37 ans est hospitalisé dans un état grave depuis une violente bagarre entre sympathisants de l'ultragauche antifasciste et sympathisants du Bloc identitaire, dans la nuit de samedi à dimanche à Toulouse.
Samedi après-midi, une manifestation pour la langue et la culture occitanes avait réuni plus de 20 000 personnes dans les rues de Toulouse. Au départ du cortège, le Bloc identitaire a été fermement évincé, les organisateurs considérant qu'il « n'avait rien à faire là. »
« Ils ont promis de revenir le soir », relate un témoin. Dans la nuit, peu avant 1 heure, place Arnaud-Bernard, devant « Le Communard », un café que les antifascistes ont l'habitude de fréquenter, une quinzaine de personnes, armées de battes de base-ball et de barres de fer, ont fait irruption. Une rixe a alors éclaté.

Flashball
Coups de poing, coups de pied, l'échange a été très violent. Frappé, un étudiant chilien de 37 ans venu assister à un concert dans un bar de la place, a été pris au milieu de la bagarre et s'est effondré. Il est mal tombé et sa tête a violemment heurté le bitume. Les Identitaires ont alors été chassés de la place par la foule de noctambules. La victime, transportée à l'hôpital dans un état jugé très sérieux, souffrait de multiples fractures au crâne.
Quelques minutes plus tard, place Saint-Pierre, la bagarre a recommencé. Une vingtaine de personnes se sont affrontées. Puis une course-poursuite à pied s'est amorcée vers les allées de Barcelone et la « maison identitaire » du Bloc où se sont réfugiés ses membres.
À l'extérieur, des cannettes ont été jetées, la tension n'est pas redescendue jusqu'à l'intervention des forces de police qui ont dû user de tirs de flashball pour calmer le jeu. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Ces événements sont le point d'orgue d'une tension croissante faite d'insultes, de provocations et de bagarres depuis quelques mois, à Toulouse, entre les deux tendances. Cette fois, un homme de 37 ans a failli perdre la vie. Hier soir, il était sorti d'affaire.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/04 ... istes.html
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede bipbip » 03 Avr 2012, 00:52

Communiqué de l’Union Antifasciste Toulousaine :

Attaque fasciste : 1 blessé grave

Dimanche 1er avril vers 1 heure du matin, une fois de plus les fachos toulousains se sont à nouveau manifestés place Arnaud Bernard.

La place Arnaud Bernard était animée par la fête et la convivialité comme à son habitude, quand un groupe fit irruption sur la place. Une vingtaine d’individus groupés marchant au pas et plus ou moins cagoulés arrivent du boulevard Lascrosses. La démarche et l’attitude agressive des individus ne laissent pas planer beaucoup de doute : « c’est les fachos » crient certains fêtards de la place. En effet, ils parcourent la place en provoquant les badauds. Devant le regard médusé des gens en terrasse, les individus ont crié « Toulouse hooligans » tout en effectuant des saluts hitlériens. Après quelques minutes de latence, l’ensemble des gens sur la place ont vivement réagi pour repousser les assaillants qui avaient commencé à s’attaquer à la terrasse d’un café et aux clients d’un kebab.

En s’enfuyant vers la place Saint Sernin, les fachos ont grièvement blessé un étudiant chilien. L’intervention d’un témoin lui aura certainement sauvé la vie. En effet la victime dans le coma a été transférée à l’hôpital. Le pronostic vital fut au cours de la soirée engagé. L’état de la victime s’est amélioré dimanche après-midi. Sorti du coma, le blessé souffre de multiples fractures de la boite crânienne et d’une paralysie des membres. Selon nos informations datant de dimanche soir, la paralysie ne serait pas définitive.

Plus tard, une partie des gens qui venaient de se faire attaquer place Arnaud Bernard décidèrent d’aller demander des comptes aux fachos en allant à leur local du 36 allée de Barcelone. Avant même qu’ils arrivent à la porte, la police est intervenue en tirant au flashball. S’en suivi un contrôle d’identité et une fouille. La police effectua 5 interpellations. 4 personnes ont rapidement été libérées dans l’heure qui suivit. La cinquième personne est toujours en garde à vue lundi midi. A notre connaissance aucun affrontement n’a eu lieu non plus place Saint-Pierre.

Une fois de plus les fachos n’ont pas été inquiétés, malgré une ratonnade qui a failli coûter la vie à une personne, ils ont pu tranquillement continuer leur soirée. La police a été plus efficace défendre le local du Bloc Identitaire, que pour protéger les toulousains qui festoyaient à Arnaud Bernard… Nous nous étonnons de l’attitude des forces de l’ordre. Il semblerait que les « enquêteurs » croient tenir le « coupable idéal » de l’agression de l’étudiant. Selon nos informations, l’accusé était vers la place Saint Pierre au moment de l’agression. De plus l’accusé est antifasciste alors que l’étudiant a été agressé pas des fascistes ! En conséquence, nous demandons la libération immédiate de l’interpellé.

Plus qu’une rixe entre extrêmes, ce qui s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, s’apparente plus à une volonté de la part de jeunes hooligans d’extrême droite et des militants identitaires de venir agresser des personnes représentant tout ce qu’ils détestent à souhait : des manifestants occitanistes fêtant la réussite de leur manifestation, des populations d’origine étrangère, des jeunes de gauche, des kebabs, surtout une place et quartier symbolisant la diversité des cultures et le métissage qu’ils exècrent.

http://unionantifascistetoulousaine.wor ... sse-grave/


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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Nico37 » 03 Avr 2012, 18:48

Les confrontations entre les antifascistes et le Bloc identitaire se multiplient.

Lors de la manifestation antifasciste du 17 mars, les deux camps s'étaient déjà copieusement insultés et provoqués.

Les confrontations entre antifascistes et Bloc identitaire se multiplient à Toulouse. Chaque camp accuse son adversaire d'être responsable des violences.

Manuel se remet, doucement. Toujours hospitalisé à Purpan, victime notamment d'une fracture du crâne, ce Chilien âgé de 36 ans, est encore en vie grâce à un passant. Cet homme s'est en effet interposé après s'être saisi d'une chaise pour empêcher une bande d'individus, catalogués très à droite, de finir de le rouer de coups de pieds. L'incident, ultra-violent, a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche du côté d'Arnaud-Bernard, à Toulouse.

Des individus avaient débarqué à Arnaud-Bernard avec l'intention d'en découdre avec des militants d'extrême-gauche dont certains avaient assuré le service d'ordre de la manifestation en faveur de l'occitan qui avait eu lieu plus tôt dans l'après-midi. Une délégation du Bloc identitaire avait alors voulu rejoindre le cortège, provoquant les premiers heurts avec le service d'ordre. Il y aurait eu un autre incident dans la nuit de vendredi à samedi lors du vol d'une banderole au village occitan.

" On va finir par ramasser un cadavre "

Les actes de violence se multiplient entre militants d'extrême-droite et d'extrême-gauche. « On va finir par ramasser un cadavre », s'inquiète un policier toulousain. Un autre se désespère : « Rayon bêtise, il y a match nul des deux côtés ! ». Dimanche dans la nuit, après l'agression du ressortissant chilien, les policiers ont empêché que le local du Bloc identitaire ne soit mis à sac. Au passage quatre militants de « l'ultra » gauche ont été interpellés, suspectés d'être les auteurs des violences sur le ressortissant chilien. « L'accusé est antifasciste alors que l'étudiant a été agressé pas des fascistes ! » protestent les militants. Côté police, avec l'appui et les recommandations du parquet, on veut « progresser vite » pour identifier les auteurs de l'agression. Des investigations « qui prendront du temps ». En espérant qu'elles aboutissent avant un nouveau clash sanglant.
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 04 Avr 2012, 23:21

L'étudiant chilien hospitalisé est par ailleurs sous le coup d'une OQTF. Symboliquement, le racisme d'état rejoint les fachos.

Une pétition en soutien : http://www.petitions24.net/justice_pour_andres
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Nico37 » 05 Avr 2012, 01:07

Agression place Arnaud Bernard, le Bloc Identitaire au banc des suspects 03 Avril, Coralie Bombail

Place Arnaud Bernard, où des personnes présumés du Bloc Identitaire ont agressé des jeunes samedi dernier. Photo / CMT Patrick Nin
amedi dernier, vers 1h du matin place Arnaud Bernard, des jeunes présumés du bloc identitaire ont agressé des personnes qui faisaient la fête sur la place. Une violence manifestement gratuite qui commence à inquiéter.

Samedi soir, il y avait du monde sur la place Arnaud Bernard qui assistait à un concert. Mais la fête s’est arrêtée lorsqu’un groupe « d’une quinzaine de personnes, de type européen, et armés » selon Kévin, un témoin, est venu narguer les badauds. « Ils avaient une attitude hostile et antirépublicaine » remarque-t-il. Ils criaient « Toulouse Hooligans ! » témoigne Patricia, présente samedi. Pour les personnes qui étaient sur la place, pas de doute, « les agresseurs font parti du Bloc Identitaire, un groupe d’extrême droite. »

Dans un mouvement de foule, une personne a été grièvement blessée, « lorsque j’ai tenté de le secourir, ils ont voulu m’en empêcher et s’en sont pris à moi » déclare Kévin. La victime, plongée dans le coma a été transférée à l’hôpital.

Dans cette altercation, Kévin remarque que les hommes sont organisés, « ils savent se battre, et sont entrainés aux sports de combats ».

Choqués et en colère, certains décident de suivre les agresseurs jusqu’au local de l’Oustal, allées de Barcelone. Mais « la police est intervenue et a interpellé 5 de ces personnes, dont une qui est restée en garde à vue jusqu’à lundi. » Un comble pour l’Union antifasciste de Toulouse « la police a été plus efficace pour défendre le local du Bloc Identitaire, que pour protéger les toulousains qui festoyaient à Arnaud Bernard… »

Mais l’affaire n’en reste pas là, une enquête a été ouverte et les témoins de la scène ont été interrogés par la police.

Il n’en reste pas moins que cette histoire a choqué les esprits, et la peur commence à s’installer. « Ce n’est pas la première fois qu’ils agissent, ils ciblent les jeunes qui ne leur plaisent pas, ceux qui portent des dreadlocks par exemple » signale Patricia, mais surtout « des jeunes de gauche, des kebabs, sur une place et un quartier symbolisant la diversité des cultures et le métissage qu’ils exècrent.. » surenchérit l’Union antifasciste de Toulouse.


Violences et provocations à Arnaud Bernard : des hooligans en ligne de mire Etienne Baldit 4 avril

L’étudiant chilien de 37 ans grièvement blessé au cours d’une rixe, samedi soir à Arnaud Bernard, est sorti du coma lundi. Plusieurs médias font état d’un affrontement entre sympathisants du Bloc Identitaire et militants antifascistes. Alors que l’Oustal dément toute implication dans cette affaire, l’Union Antifasciste Toulousaine (UAT) accuse les hooligans.

Un blessé grave, cinq personnes en garde à vue

L’homme de 37 ans, grièvement blessé dans le quartier Arnaud Bernard samedi soir, est sorti du coma dans la journée de lundi, mais reste hospitalisé. Il souffre de multiples fractures crâniennes, et d’une paralysie des membres inférieurs dont on ignore si elle sera permanente. Le pronostic vital n’est plus engagé, mais les séquelles de ses blessures sont encore inconnues. « Il ne parle pas beaucoup, et il ne s’est pas encore mis debout », nous confiait une de ses amies, lundi matin.

Cinq personnes ont été placées en garde à vue samedi soir, pour différents motifs (détention illégale d’une matraque télescopique, problème de permis de conduire). Si plusieurs d’entre eux ont rapidement été libérés, les deux derniers étaient encore en garde à vue lundi après-midi. Après une audience devant le juge des Libertés dans la soirée pour « participation à un regroupement en vue de commettre des violences ou dégradations », ils sont sortis libres du Tribunal de Grande Instance peu après 21H30. Ils seront à nouveau convoqués à une date inconnue pour être jugés.

« Les militants de l’Oustal n’ont rien à voir dans tout ça »

La direction de l’Oustal, « foyer identitaire » rattaché au Bloc Identitaire, a publié un démenti, dans la journée de lundi. Accusant « une trentaine de nervis », « hooligans d’extrême-gauche » « armés de canettes en verres et de bâton » d’avoir tenté de s’introduire dans leur local, l’Oustal « prend note de la violence répétée et constante de ces mouvements se revendiquant défenseur de l’Occitanie. Force est de constater que les méthodes violentes et le sectarisme sont encore l’œuvre de groupuscules obscures et que la défense de l’Occitanie restera une terre de résistance contre un conformisme ambiant étouffant » (sic).

Jointe par téléphone, Caroline Dutillie, responsable communication de l’Oustal, nous a donné sa version des événements. « J’étais à l’intérieur, il y avait des enfants avec nous. On s’est fait agresser, on a entendu taper sur la devanture du local, et il y a eu des jets de bouteilles. J’ai appelé la police tout de suite. Les militants de l’Oustal n’ont rien à voir dans tout ça. Ce sont les journalistes et l’ultra-gauche d’Arnaud Bernard qui racontent ça pour se défendre. »

« Une vingtaine de hooligans sont arrivés sur la place en rangs serrés. Ils se sont éparpillés et ont fait des doigts d’honneur et des saluts hitlériens »


Saluts hitlériens

Selon les membres de l’UAT, l’incident n’aurait effectivement pas été causé par le Bloc Identitaire, mais par « une vingtaine de hooligans ». « Ils sont arrivés en rang serrés sur la place Arnaud Bernard vers minuit et demie, détaille Julien*, témoin de la scène. Certains étaient plus ou moins cagoulés, des écharpes masquant leurs visages. Ils ont chanté quelque chose comme « Toulouse, Toulouse, Hooligans », se sont éparpillés sur la place et ont fait des doigts d’honneur et des saluts hitlériens. »

S’en serait suivi un affrontement entre « des reubeus » assis à la terrasse d’un kebab de la place et les hooligans. Plusieurs personnes présentes ont ensuite échangé des jets de chaise en plastique avec les provocateurs, qui se seraient repliés vers la rue Gatien Arnoult. C’est dans cette rue que l’étudiant chilien de 37 ans, qui les poursuivait, a reçu un coup de pied dans le plexus, causant sa chute et les fractures crâniennes.

« Les hooligans et les Identitaires sont liés, c’est sûr et certain »

Toujours selon l’UAT, après une demi-heure de discussion, une quarantaine de personnes a décidé de retrouver les agresseurs, se rendant place Saint-Pierre. La place étant bondée en ce samedi soir, et ne trouvant pas les hooligans, ils se sont alors dirigés vers l’Oustal, sur les allées de Barcelone. «On pense que ces hools et les Identitaires sont liés. C’est sûr et certain. On les connaît tous », expliquent des personne présentes ce soir-là.

Arrivant aux abords de l’Oustal vers 1H30, et repérant une voiture de police stationnant « tous feux éteints devant le local », ils s’y sont dirigés et affirment avoir clairement identifié au moins un des hooligans et plusieurs autres personnes, qui rentraient à l’intérieur du local.

Flashball

Certaines des personnes présentes ont alors « tapé sur la fenêtre » et la devanture de l’Oustal, avant que « trois ou quatre des policiers » ne sortent de la voiture et ne « tirent en l’air au flashball ». Repartant en sens inverse, ils ont été stoppés par plusieurs véhicules de police. Une vingtaine de contrôles d’identité et cinq arrestations ont été effectués.

Dans son communiqué, l’UAT estime que l’incident « s’apparente plus à une volonté de la part de jeunes hooligans d’extrême droite et des militants identitaires de venir agresser des personnes représentant tout ce qu’ils détestent à souhait : des manifestants occitanistes fêtant la réussite de leur manifestation, des populations d’origine étrangère, des jeunes de gauche, des kebabs, surtout une place et quartier symbolisant la diversité des cultures et le métissage qu’ils exècrent.«

« Le chef des hooligans de Montpellier, identifié comme un des agresseurs d’un de nos militants pendant la manifestation occitane de samedi après-midi »

« Il n’y a pas de hooligans chez nous. On leur refuse l’accès. »

Caroline Dutillie dément fermement le lien entre hooligans et Identitaires. « Il n’y a pas de hooligans chez nous. On leur refuse l’accès. Il y a toujours eu des amalgames, mais on est tout sauf ça. Nous sommes rattachés au Bloc Identitaire, nous ne sommes pas des hooligans. » Elle concède seulement que « des gens de chez nous les connaissent peut-être, parlent avec eux en soirée. Mais je suis pratiquement tous les jours à l’Oustal, et je n’y ai jamais vu de hooligan. Cette bagarre entre hooligans, on a voulu la rattacher à nous parce qu’on est accusés de tout. »

Mathieu Clique, porte-parole de l’Oustal, précise que le local était fermé à partir de 23H et qu’à partir de ce moment-là, « personne n’est entré ou sorti. Il y avait un vigile et peut-être une autre personne dehors, mais c’est tout. Des hooligans qui seraient rentrés dans le local samedi soir ? Ils l’ont complètement inventé ! Je peux donner les noms de tous les militants présents ce soir-là, je les ai communiqués à la police. On était une quinzaine, il n’y avait aucun hooligan, ni à l’extérieur du local, ni à l’intérieur. »

Plaintes déposées

L’Oustal a par ailleurs déposé plusieurs plaintes à l’encontre de militants antifascistes, concernant l’incident de samedi soir, ainsi qu’à l’encontre du « chef des hooligans de Montpellier, identifié comme un des agresseurs d’un de nos militants pendant la manifestation occitane de samedi après-midi ».

En tout état de cause, l’incident symbolise la cristallisation de fortes tensions entre Identitaires et antifascistes autour de l’installation de l’Oustal et des Jeunes Identitaires à Toulouse: « défenseurs de l’Occitanie » pour certains, « fachos » pour d’autres.

* Le prénom a été modifié
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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 06 Avr 2012, 15:34

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Re: Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Kzimir » 07 Avr 2012, 16:20

A Toulouse, la tension monte entre militants d’extrême droite et antifascistes
06/04/2012 | 18h51
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Manifestation d'antifascistes devant le local de l'Oustal (capture d'écran d'une vidéo des identitaires toulousains)
Manifestation d'antifascistes devant le local de l'Oustal (capture d'écran d'une vidéo des identitaires toulousains)

Depuis quelques mois, les incidents se multiplient à Toulouse entre les militants d’extrême droite réputés proches du Bloc identitaire et les antifascistes. Leur dernière confrontation samedi soir a failli virer au drame.

Manuel Andrès, 37 ans, ne peut ni parler ni marcher. Samedi dernier, un coup de pied dans le torse le fait (mal) tomber sur le trottoir, lui fracturant le crâne. Cet étudiant chilien en anthropologie est la première victime grave des affrontements entre les mouvements proches de l’extrême droite et leurs opposants, qui ont débuté il y a quelques mois. Ses blessures, il les doit à sa présence à un concert dans le quartier populaire Arnaud-Bernard, quelques heures après la fin de la Marche pour l’occitan qui a réuni entre 20 et 30 000 personnes.

Cette manifestation a pour but la ratification de la Charte européenne des langues régionales par les candidats à la présidentielle. Le service d’ordre a été assuré entre autres par certains militants antifascistes, qui ont proposé leur “expérience en matière d’identification d’éléments fascistes”, susceptibles de troubler le bon déroulement de cet événement familial, selon les mots de l’un d’eux.

“Le milieu cultureux occitan s’est mobilisé contre nous, car cette identité est depuis longtemps récupérée par l’extrême-gauche. Pourtant nous ne demandons qu’à accompagner l’associatif” argue Philippe Vardon, numéro 2 du Bloc identitaire.

Depuis quelques mois, ce mouvement d’extrême droite porté sur le régionalisme et le fédéralisme européen se targue de défendre l’occitan et demande à participer à cette marche. Mais les organisateurs ont refusé, assurant “ne pas partager les valeurs d’exclusion” de ce jeune parti, fondé par des anciens d’Unité radicale et spécialisé dans la diatribe anti-islamique.

Une violence inédite

Dans la soirée du 31 mars, un grand nombre de participants à la marche se retrouvent sur la place Arnaud-Bernard, où kebabs, bars alternatifs et vendeurs de cigarettes à la sauvette se côtoient depuis des années. Vers minuit et demi, une vingtaine de hooligans du TFC (Toulouse football club) réputés proches de l’extrême droite débarque sur fond de chants de stade, de doigts d’honneur, et de saluts hitlériens. Face aux agressions physiques, les clients des kebabs et du Communard, un des bar-repère de la gauche toulousaine, répondent à coups de chaises en plastique : bagarre générale et course-poursuite, une telle violence est inédite.
Matthieu Clique, représentant des jeunes identitaires de Toulouse, réfute toute implication du Bloc. “Il peut y avoir des relations personnelles entre des identitaires et le mouvement marginal des hooligans. Mais en aucun cas, une alliance politique ou dans les actions. Nous n’avons rien à voir avec l’agression sur la place“. Un mensonge pour Jonas*, militant actif de la lutte antifasciste toulousaine :

“Bien que les identitaires le nient, nous sommes persuadés que les hooligans et les skinheads néonazis les fréquentent et les connaissent tous. Dans cette jeune génération, la tendance est au rapprochement”.

Ce rassemblement hétéroclite a débuté le 11 février avec l’inauguration de L’Oustal (l’ostal signifie “la maison” en occitan), un local sur les allées de Barcelone. A sa tête, Matthieu Clique, un militant pro-vie débarqué de Grenoble il y a trois ans. Cet étudiant en droit de 23 ans est le principal acteur de cette nouvelle stratégie de communication. Par le biais du syndicat étudiant très droitier UTIL, il a recruté une cinquantaine de militants, jeunes pour la plupart et déjà sensibilisés à ces idéologies. Le site Fafwatch leur a tiré le portrait.

Situé à proximité des universités, l’Oustal offre une relative visibilité à ce parti, dans une terre historiquement peu favorable à l’extrême droite. “Le FN n’a jamais obtenu de gros scores ici. Le Bloc identitaire s’est implanté avec la volonté de combler ce vide, en se plaçant encore plus à droite” analyse Jean-Christophe Sellin, porte-parole du Parti de gauche en Haute-Garonne.

Une situation inquiétante pour Pierre Cohen, maire socialiste de Toulouse, qui a pris publiquement position contre ces récents développements lors de la fameuse journée pour l’occitan :

“Tout ce qui est nationaliste, Front national ou autre, je considère que réduire leur présence voire l’éradiquer, c’est important. Il y a deux moyens : par la loi et le rapport de force physique, qui montrent que l’on est très majoritairement contre, mais aussi par le combat idéologique.”

Depuis, l’élu socialiste est dans le collimateur du Bloc identitaire, qui s’est dit “scandalisé” par ses déclarations. “Alors que sa ville est encore endeuillée par les ignobles crimes de Mohamed Merah, Pierre Cohen ne trouve-t-il pas plus urgent de lutter contre le péril islamiste ?”. Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, prévient que son parti tiendra “pour responsable le maire de Toulouse pour toute agression sur des militants identitaires”.

“Ce n’est pas une guerre de hooligans”

En dépit de la période de réserve avant la présidentielle, Pierre Cohen a choisi de réagir car Toulouse n’en est pas à son premier accrochage : attaque de la foule au fumigène par un combo identitaires-hooligans (selon des témoins sur place) pendant la fête de la musique l’an dernier, démonstrations spectaculaires de catholiques intégristes proches de l’extrême droite contre la sulfureuse pièce de théâtre Golgotha Picnic en novembre dernier, agressions de militants, collages d’affiches qui dégénèrent en bagarres, dégradation de locaux des deux bords, la tension est à son comble.

Cependant, Jonas*, militant antifasciste, réfute l’idée d’une guerre de clan et veut élargir le débat :

“Ce n’est pas une guerre de hooligans entre ceux de Toulouse, xénophobes, et ceux de Montpellier, antiracistes, comme l’extrême-droite veut le faire croire. La majorité des gens qui se font attaquer n’ont rien à voir avec le militantisme pur, ils sont juste victimes de la violence de toute l’extrême-droite toulousaine”.

Jonas* et ses copains, ainsi que le comité de vigilance contre l’extrême droite créé après l’épisode Golgotha Picnic, cherchent à obtenir la fermeture de l’Oustal en alertant les autorités, déjà exaspérées de devoir consacrer deux camions de CRS à la protection du repère des identitaires à chaque manifestation.

Mais le Bloc ne compte pas baisser le store. Au contraire, un projet de réouverture d’un bureau à Paris et une implantation en Normandie sont à l’étude.



* Le prénom a été modifié.


http://www.lesinrocks.com/2012/04/06/ac ... -11246081/
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Ouverture d'un local facho à Toulouse

Messagede Nico37 » 08 Avr 2012, 07:55

La face identitaire de Toulouse

Il y a quelques semaines, nous avons eu vent de la situation toulousaine en matière d’agitation chez les fascistes.

Un article de l’Union Antifasciste Toulousaine a fait des révélations sur les méfaits des jeunesses identitaires Toulousaine.

L’UAT a publié notamment une « photo de famille » des identitaires exhibant la devanture d’un local syndical qu’ils venaient de vandaliser.
L’article y révèle les identités des protagonistes aisément reconnaissables sur le cliché mais sans aller plus loin.

Fafwatch comble ce manque et fait les présentations.

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On la remet, on l’aime bien finalement cette photo.

Matthieu Clique « le petit chef »

Le leader maximo et chef des jeunesses identitaires (JI) à Toulouse.

Matthieu est avant tout un catholique intégriste issu d’une famille bourgeoise. Très tôt il s’implique dans des mouvements politiques de sa ville d’origine, Grenoble. Sans doute la pression familiale et le système patriarcal ont très tôt façonné le petit Matthieu suivant le triptyque classique : « Papa est facho, maman ferme sa gueule et les fistons font comme papa ».

Très tôt scout, très tôt engagé dans SOS Tout Petits Isère [1], on le retrouve mis en avant comme dans ces deux vidéos de propagande anti-avortement (ici et ici). Deux vidéos « collectors » où l’on voit évoluer le jeune Matthieu jouant le rôle du gamin qui devient un homme, un vrai !Une passion naitra de cette première rencontre avec la caméra entre Matthieu et les vidéos dont il est le héros. Il les cumule !

Plus tard il intégrera la section JI de Grenoble.

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Matthieu n’a jamais douté de lui même

Il débarque avec la famille à Toulouse en septembre 2009. Il intègre évidement la section toulousaine de SOS Tous Petits, une section vieillissante et en perdition. Qu’à cela ne tienne, Matthieu se charge de tout et malgré un look de séminariste des années 60 (moustache pré-pubère, affreuse lunette noire, béret et poncho) il réussit à insuffler un second souffle à SOS Tout Petits Toulouse.

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Matthieu se déguise en punk et donne de sa personne pour une action de SOS Tout Petits Toulouse.

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Surtout ne pas s’inquiéter pour Matthieu. Il est avant tout né avec une cuillère en or dans la bouche et fréquente assidument les soirées de la haute société toulousaine.

Il est étudiant à la fac de droit toulousaine [2]. Il intègre feu le rocambolesque UTIL, Union des étudiants Toulousains Indépendants et Libres. L’UTIL connu comme vitrine légale à peu prés présentable des différents groupes réactionnaires étudiants. Très vite l’UTIL devint la section étudiante du Bloc Identitaire toulousain. En s’appuyant sur cette structure étudiante, Matthieu Clique recrutât à tour de bras bon nombre d’étudiant « un peu racistes sur les bords ». Pendant ce temps, il laisse mourir SOS Tout Petits Toulouse, l’UTIL disparaitra à son tour peu de temps après [3]. Matthieu c’est le politicien en herbe. Il est le premier à dénoncer le système politique qui « ronge la France » alors qu’il est lui-même la caricature de ce qu’il conspue publiquement. Il est menteur, il se dit occitan, alors que ca ne fait pas 3 ans qu’il foule le sol de l’Occitanie. Il est manipulateur, il se prétend défenseur de la laïcité en attaquant les musulmans sur certaines de leurs pratiques alors que lui-même est un catholique intégriste.

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Matthieu à la manifestation catholique intégriste à Toulouse contre une pièce de théâtre en novembre 2011.

Romain Carrière « le has-been »

Un des rares toulousain de la fine équipe des Jeunesses Identitaires. Là encore une jeune promu à un grand avenir mais sacrifié par les desseins parentaux. Romain aurait pu devenir un grand champion de taekwondo. Déjà en catégorie jeune, encore adolescent, il excellait et fut sacré plusieurs fois champion de France ainsi que vice-champion du monde. La dépêche du Midi qui voyait déjà le futur Pascal Gentil lui a consacré bon nombre d’article. Mais depuis plus rien, nada, niet, walou !!! Là encore l’explication toute simple et triste à la fois : pression de papa. Ce dernier, Denis Carrière, un enseignant qui sait tout sur tout, encarte très tôt Romain à la section toulousaine du MPF [4]. A partir de ce moment, ca en était fini de l’avenir prometteur de Romain. Englué par l’activisme, l’ambiance nauséabonde des discours racistes, la fréquentation de tous les psychotiques de la région qui ne jurent que par haine du musulman… N’importe quel jeune aurait craqué… Plus tard Denis Carrière intégra le Bloc Identitaire (BI), le fiston suivit et fut bombardé chef des JI toulousains. Mais comme le MPF, le BI et les JI de Toulouse sont minables, groupusculaire et reste sans existence réelle…

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Belle brochette de loser à la cathédrale Saint Sernin en 2008. Romain Carrière en T-shirt blanc. On vous épargnera le pitoyable CV de ses petits copains de l’époque…

Pendant ce temps là, incapable de militer convenablement et de vendre assez de gâteau à Saint Sernin pour soutenir la lutte contre l’envahisseur musulman, Romain intègre l’armée et devient parachutiste d’infanterie de marine au 3eme RPIMa de Carcassonne [5]. Il y est toujours et s’y sent bien. L’arrivé de Matthieu Clique fut difficile à encaisser pour Romain. Matthieu « le sauveur » a toujours été là pour rappeler le triste bilan des années de règne de la famille Carrière sur le Bloc Identitaire local. Mais Matthieu sait comment amadouer les losers qui peuvent encore servir avant de les jeter. Romain a deux talents que Matthieu « la crevette » envie ; à savoir un physique imposant et un très bon niveau en taekwondo. Romain devient alors l’entraineur de la section JI toulousaine comme nous le rappelle Céline Lemaire dans un article d’Actutoulouse. Matthieu prend ainsi le commandement des JI toulousain tout en ménageant le peu d’égo qui reste à Romain Carrière. Romain, le chef déchu exilé à faire le trouffion à Carcassonne s’en satisfait.

[img]http://fafwatch.noblogs.org/files/2012/03/camp-identitaire-2010-romain-carriŠre.jpg[/img]

Romain lève haut sa jambe et entraine les identitaires pour en faire de vrais guerrier aptes à défoncer les gens qui ne pensent pas comme eux.

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Romain Carriére en bon vendu au système : soldat de l’union européenne avant tout

Francois Catala « le bon copain qui suit le mouv »

Parcours similaire à Matthieu Clique. François est ariégeois et issue lui aussi d’une famille bourgeoise catholique intégriste. Fidèle compagnon de route de Clique depuis leur passage à l’UTIL. On les retrouve partout comme à l’apéro saucisson pinard du 4 septembre 2010. François, c’est le stéréotype de l’identitaire : parents pleins de thune, physique ingrat et chétif, polo Ralph Lauren, veste en cuir, lunette Ray-Ban, égo surdimensionné et persuadé de mener d’une vie à contre courant. C’est toute la réussite du Bloc Identitaire. Faire croire à des jeunes totalement imbriqués dans le système et qui n’ont rien pour eux, d’être les vrais rebelles avec ce coté de fausse canaille qui forge le mythe. A force de propagande et de bourrage de crane, les ânes se prennent pour des chevaux de course…

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Matthieu en t-shirt blanc et François en polo bleu le 4 septembre 2010 à l’apéro saucisson pinard de Toulouse à la prairie des filtres.

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François pose pour rappeler à tous que sans lui, la France et l’Europe sont perdues.

Victor Lenta « le Sylvester Stallone français»

Attention cet homme est aussi complexe que dangereux. Victor est comme Romain, un militaire du 3eme RPIMa de Carcassonne. D’origine colombienne, il passe sa jeunesse en Haute-Savoie. Il dévore beaucoup de livres (sûrement les mauvais), ce qui peut tromper plus d’une personne qui le croise. Au premier abord, on peut être séduit par ce beau parleur avec ces références littéraires, créant une image d’esprit sain(t) dans un corps sain(t)… Détrompez-vous, l’animal se révèle n’être qu’une brute épaisse sans grande profondeur, un militaire de rang comme on les aime. Visiblement atteint du syndrome ravageur de « l’étranger » victimisé par ses petits camarades à l’école qui le considéraient comme pas assez français, Victor s’est ensuite juré de devenir plus blanc que blanc en devint facho, identitaire et militaire !!!

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GI Jo Victor, la France peut être fier de toi.

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Caroline Dutillie (autre figure incontournable du Bloc Identitaire toulousain, nous y reviendrons), Christophe (un des leaders du Bloc à Rennes et hooligan notoire), Fabrice Robert (président du Bloc Identitaire), Victor Lenta (accessoire plein de muscle mais sans cervelle utilisé par le BI pour son service d’ordre)

Au-delà du ton humoristique et acerbe de cet article, nous tenons à exprimer notre profonde inquiétude vis-à-vis de ces personnes au profil somme toute instable. Il est évident que leur activité va être démultipliée avec leur local récemment ouvert dans la ville rose. Nous avons les preuves que ces personnes participent à des actions violentes. Que va-t-il se passer pour Toulouse avec ces fachos ?

[1] Section grenobloise d’une organisation catholique intégriste anti-avortement. SOS Tout-Petits, fondée en 1986, prêche pour un activisme moins violent que les commandos anti-avortement. Son action reste dans un certain cadre légal : la pression morale sur les médecins et les femmes enceintes. L’organisation est connue pour ses multiples interventions contre des cliniques où les militants prient allongés à même le sol, distribuent des tracts annonçant « qu’ici on tue des bébés », chantent des cantiques religieux en attendant l’arrivée de la police.

[2] Etape incontournable pour les fachos toulousains. L’Université Toulouse 1 Capitole est ainsi le salut pour de nombreux militants d’extrême droite qui ne veulent pas rester au niveau bonehead (skinhead d’extrême droite) et ainsi s’élever intellectuellement mais surtout financièrement.

[3] Là encore du grand art très courant au Bloc Identitaire. Créer ou noyauter des structures, des groupes, attirer des gens en usant de manipulation et de ruse, orchestrer la déliquescence de la structure et ainsi convaincre que la seul solution est d’aller vers le BI.

[4] Le Mouvement Pour la France, le fan club de Philippe de Villiers, le parti politique ringard par excellence.

[5] L’éthique et la moralité de rigueur dans la fonction publique en prend un sacré coup avec les fachos toulousains. En fouinant dans les effectifs on trouve facilement des flics municipaux ou nationaux, des profs, des militaires… Peut être l’explication qu’aucun d’entre eux se sentent inquiété par la justice en se permettant tout et n’importe quoi à Toulouse (attaque, agression…). Pas très rebelle tout ça…
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