Bloc identitaire : combattons l’extrême droite à Toulouse et ailleurs 16 avril
Depuis quelques mois, le bloc identitaire a pris ses quartiers à Toulouse, occupant un local des allées de Barcelone. Les Fédérations de la Haute-Garonne du Mouvement des Jeunes Socialistes et du Parti Socialiste considèrent que l’installation de ce mouvement politique d’extrême-droite au cœur de la ville constitue un danger, contre lequel tous les républicains doivent être vigilants et unis. Loin d’être un groupuscule marginal, ce mouvement incarne la face cachée de Marine Le Pen : il colle ses affiches et assure son « service d’ordre ».
Les jeunes « identitaires » prônent une idéologie basée sur la haine et le rejet de l’autre, assumant dans le premier paragraphe de son texte fondateur qu’il « refuse fermement non seulement l’islamisation de notre société mais également l’immigration extra-européenne. ». Obsédé par l’islam et authentiquement xénophobe, les jeunes identitaires s’abritent derrière la défense des identités locales pour propager dans notre société un discours de fragmentation, de hiérarchisation, de stigmatisation et de haine. Ces membres de l’ultra-droite, dont certains n’hésitent pas à faire l’apologie d’Anders Behring Breivik meurtrier de la tuerie de l’île d’Utoeya, multiplient les agressions physiques et verbales gratuites contre des militants de gauche, comme le démontrent les événements récents qui se sont produits à Toulouse. Leur local sert de point de ralliement et d’entrainement à la violence à tous les membres des différents courants extrémistes qui composent l’ultra droite.
Nous socialistes croyons fermement en une République française apaisée et profondément attachée à la laïcité. Aujourd’hui, la République n’est pas menacée par une prétendue « islamisation » mais bien par les discours qui divisent les citoyens, qui méprisent les cultures et qui hiérarchisent les civilisations. Faut-il rappeler que notre Constitution affirme, en son article premier, que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »? Qu’elle « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »? Qu’elle « respecte toutes les croyances. » ? Manifestement, le Bloc identitaire ne partage pas cet idéal.
Les socialistes de Haute-Garonne appellent tous les républicains à ne pas rester silencieux face à la propagation insupportable de leur discours discriminatoire et à dénoncer avec force le racisme véhiculé par le Bloc Identitaire, lequel finit toujours par se traduire en actes violents, voire criminels comme ce fut le cas en Norvège l’été dernier.
9 juin 2012 : Pas de Bloc Identitaire à Toulouse
Les organisations de Haute-Garonne signataires alertent l’ensemble de la population toulousaine.
Le Bloc Identitaire, groupuscule d’extrême droite radicale, connu pour ses actions violentes, a procédé à l’inauguration le 11 février dernier, de son local à Toulouse « L'Oustal, la maison de l’identité ». Ce groupuscule créé à la suite de la dissolution d'Unité Radicale après la tentative d’assassinat de J.Chirac en juillet 2002 fait partie de la mouvance nationaliste d’extrême droite.
Il sème la haine et le mépris de l’autre par des actions spectaculaires et violentes, il instrumentalise les idées régionalistes au service de ses idéologies nauséabondes. Depuis l'ouverture de ce local, une plainte pour injures racistes avec agression physique est déjà en cours d'instruction.
L’installation quasiment officielle d’un groupuscule d’extrême droite à Toulouse, dans un contexte de montée des idéologies extrémistes à caractère autoritaire et raciste, ne peut que susciter l’indignation de toutes et tous les citoyens. Qui peut se reconnaitre dans une commémoration-manipulation de la bataille de Toulouse du 9 juin 721 en vantant l'expulsion de l'étranger de notre cité? C'est le Bloc Identitaire, groupuscule extrémiste, violent et révisionniste.
Les organisations signataires appellent toutes les forces de progrès à faire preuve de la plus grande vigilance et demandent aux pouvoirs publics de prendre toutes mesures de leur compétence pour mettre un terme à l'activité (local, rassemblements, initiatives,...) de ce groupe, qui constitue une véritable insulte à l'histoire toulousaine, faite de solidarité et de résistance aux idéologies d'extrême-droite.
Manifestation
Samedi 9 juin à 11h
Place du Capitole
Premiers signataires: ATTAC, Comité de soutien à Andrés, Coup pour Coup, LDH, MRAP, RESF, RUSF, UAT, CGT, FSU, Solidaires, SUD Etudiant, UL CNT31, Les Alternatifs, AL, C&A, EELV, FASE, GA, GU, MJCF, NPA, OCML-VP, PCF, PG, Partit Occitan, PS, La Riposte,....
la depeche a écrit:Qui a vu les hooligans d'Arnaud-Bernard ?
Le 1er avril, une vingtaine d'individus à mi-chemin entre Ultras et extrême droite ont effectué un raid à Arnaud-Bernard. Un étudiant Chilien a été grièvement blessé. La police lance un appel à témoins.
Toujours hospitalisé, Manuel Andrés Pardo se remet doucement de sa fracture du crâne. Cet étudiant chilien de 36 ans, qui poursuivait des études d'anthropologie sociale et historique à l'université de Toulouse-Mirail ne se souvient plus de sa soirée du 31 mars.
« Même si ses idées se rapprochent de la gauche, il ne se définit pas comme un militant de l'ultra gauche, encore moins un membre actif de cette mouvance, prévient un proche du dossier. Il aime la musique qui était jouée ce soir-là à Arnaud-Bernard. Il pense que cela explique sa présence sur place. »
Fracture du crâne
Un goût pour la musique qui a failli lui coûter la vie et dont il gardera des séquelles. Tout cela à cause d'une « descente », d'un « raid » mené par un groupe de quinze à vingt personnes débarquées en groupe, parfois le visage dissimulé, avec la volonté de « casser » du gauchiste.
L'enquête de police retrace que ce groupe, après avoir bousculé de manière agressive des personnes qui assistaient au concert, s'est rassemblé devant le bar « Le Communard », où les partisans de l'ultra gauche ont leurs habitudes. Ils ont alors entonné des chants nazis (!) et lâcher quelques « Sieg heil » la main droite bien tendue… Plusieurs d'entre eux se sont ensuite rué dans un kebab de la place pour fracasser le mobilier, les clients présents et le patron qui a été assommé avec une chaise.
Le groupe s'est enfui vers la place Saint-Sernin via la rue Gatien-Arnoult. C'est là que Manuel Andrés Pardo a été frappé par un coup de pied à la poitrine. Et c'est en chutant que sa tête s'est fracturée contre le trottoir… Les agresseurs, qui seraient proches des milieux hooligans et de l'extrême droite selon les investigations de la police, ont pris la fuite en voiture.
« Nous lançons un appel à témoins parce que certains individus ont agi à visage découvert. Des reconnaissances par des témoins sont donc possibles, explique un enquêteur. Nous essayons également d'identifier les véhicules utilisés pour fuir par ces individus. »
Les personnes qui peuvent aider les enquêteurs de la brigade de répression des atteintes aux personnes, de la sûreté départementale au commissariat central de Toulouse, doivent prendre contact avec le 05 61 12 75 37 ou 05 61 12 75 71.
Étudiant chilien agressé : coup de filet dans les milieux d'extrême droite
Le GIPN et les policiers de la sûreté départementale ont mené un vaste coup de filet très tôt hier matin à Toulouse et dans son agglomération dans les milieux d'extrême droite. Ils cherchaient à appréhender une quinzaine de personnes soupçonnées d'avoir participé à l'agression ultraviolente d'un étudiant chilien dans la nuit du 30 mars au 1er avril à Toulouse (notre édition des 2 et 3 avril).
Quatorze suspects ont été interpellés. Les policiers ont notamment investi L'Oustal, un local des allées de Barcelone que ce milieu a l'habitude de fréquenter. Deux personnes y ont été interpellées. Selon nos informations, Matthieu Clique, leader du Bloc identitaire toulousain, fait partie des gardés à vue.
Après près de trois mois d'investigations et un appel à témoin lancé le 4 juin dans nos colonnes, les enquêteurs, sur commission rogatoire du juge Colson, sont remontés jusqu'à ce groupe. Ils cherchent désormais à déterminer qui est à l'origine des coups.
Cette nuit-là, peu avant 1 heure, une vingtaine de personnes, armées de battes de base-ball, avaient surgi sur la place Arnaud-Bernard, devant le « Communard », un café où la gauche « antifasciste » se retrouve. Des chants nazis avaient été étonnés puis le groupe avait investi un kebab et détruit le mobilier avant de filer vers la place Saint-Sernin via la rue Gatien-Arnoult où se trouvait Manuel Andrès Pardo, un étudiant chilien de 36 ans venu assister à un concert. Il avait reçu un coup de pied au thorax et lourdement chuté s'occasionnant une fracture du crâne. Toujours hospitalisé aujourd'hui, il a perdu l'usage d'une oreille et est hémiplégique.
Hier soir, une dizaine de personnes étaient toujours en garde à vue dans les locaux du commissariat.
Claire Lagadic
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