Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux...)

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Lutte antiFasciste

Messagede altersocial » 15 Oct 2013, 11:46

1984 : la Marche pour l’Égalité et l’antifascisme radical

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À l’occasion des trente ans de la Marche pour l’Égalité, voici un extrait de « Comme un Indien métropolitain », aux éditions No Pasaran (un ouvrage qui retrace l’histoire de l’antifascisme des années 1984-1992) qui revient sur les liens étroits entre les luttes de l’immigration de cette époque et les Scalp (Sections Carrément anti-Le Pen), groupes fondateurs de l’antifascisme radical contemporain dont nous nous réclamons.

Le combat pour l’égalité des droits et la citoyenneté a été un des plus significatifs de la lutte antifasciste. Le développement des forces d’extrême droite a conduit à une légitimation politique et idéologique du racisme, de la xénophobie et des lois discriminatoires ; on ne peut évidemment réduire à la seule extrême droite ces idées et pratiques. Cela se traduit en effet dans le quotidien par une augmentation des passages à l’acte (insultes, harcèlements…) qui peuvent aller jusqu’à l’assassinat.

Pour les Scalp (Section Carrément Anti-Le Pen), la solidarité avec les immigrés était donc un engagement naturel. Avant l’arrivée des jeunes issus du rock alternatif, les militant-e-s antifas radicaux de la fin des années 1970 sont souvent issus des nombreuses luttes autour des immigrés (foyers Sonacotra, lutte des OS dans les usines, lutte des sans-papiers des années 1972-1974), avec une jeunesse immigrée engagée dans la lutte contre les expulsions, contre les violences policières, notamment au travers du mouvement Rock against Police, et enfin dans les facultés autour des étudiants étrangers… Pour les scalpeuses et scalpeurs de la génération Mitterrand, la Marche des Beurs en 1983 et ensuite Convergence 84 pour l’égalité en novembre ont été des événements fondateurs. Les manifs antifas se font dorénavant au son des slogans « Première, deuxième, troisième générations, nous sommes tous des enfants d’immigrés. »

Pendant que les discours de Le Pen sont relayés par les médias et légitiment les agissements des Dupont Lajoie, les enfants des immigrés qui ont « reconstruit la France » sortent au grand jour. En 1981, le pouvoir de gauche avait procédé à des régularisations. En 1984, changement de décor, les premières mesures restrictives voient le jour (limitation du regroupement familial, développement de centres de rétention). On ne peut que souligner la concomitance du changement politique au niveau économique et social et du changement qui concerne l’immigration et l’insécurité. Pierre Bourdieu écrit à ce sujet : « il y a deux façons de mentir, l’une de gauche, l’autre de droite. La gauche transforme les problèmes politiques en problèmes moraux. Quand un pouvoir politique fait de la morale et non plus de la politique, c’est suspect : pas de prêchi-prêcha, il faut transformer les conditions économiques et sociales. » (in Chroniques métissées, Ahmed Boubeker et Nicolas Beau Ed. A. Moreau, 1986).

Tout cela s’inscrit dans un climat difficile. Les crispations entre communautés sont de plus en plus fréquentes dans les quartiers, et des incidents graves qui se déroulent lors d’une grève des ouvriers OS immigrés à Talbot-Poissy en 1983-1984 sont pour le moins révélateurs de ce racisme ambiant. La « maîtrise » (c’est-à-dire l’encadrement), liée au syndicat CSL (Confédération des Syndicats Libres), elle-même proche des idées de droite extrême, s’en prend aux Maghrébins avec une haine féroce : « Au four, à la Seine ». Dans les cités, les jeunes sont pris pour cible par des beaufs qui tirent à la carabine et se justifient en invoquant le bruit et la chaleur… Racisme, violences policières et discriminations ont donc été les soubassements des deux grandes marches de 1983 et 1984. Ces dernières soulèvent un enthousiasme extraordinaire tant d’un point de vue humain, avec le concept d’égalité des droits, l’idée de la multiculturalité/interculturalité, que politique avec la volonté d’auto-organisation de la deuxième génération et le foisonnement de centaines d’associations. Pour ne prendre qu’un exemple, c’est après le passage des marches en octobre 1985 que se crée à Lille le collectif de mobilisation contre les centres de rétention, qui regroupe de nombreuses associations et individus, dont les militants antifas, et qui place son action sur les contrôles d’identité au faciès, les rapports entre police et justice, le suivi des procès par rapport aux expulsions…

À l’arrivée de Convergence 84 pour l’Égalité, on voit poindre dans le cortège des calicots avec une main jaune portant : « SOS Racisme » « Touche pas à mon pote ». Pilotée par le Parti socialiste, cette association bénéficie d’un énorme soutien médiatique et politique. Telle une mante religieuse, elle étouffe tout le vivier associatif et assourdit les revendications politiques au profit de grandes déclarations antiracistes. SOS est la championne des concerts géants (avec parfois dans le service d’ordre des éléments peu fréquentables pour une association qui se veut championne de la lutte antifasciste)… Pour répondre à SOS Racisme, le Scalp transforme la petite main en poing rageur qui dit : « Si tu touches à mon pote… » Bien évidemment, cette opération politique n’est pas le fruit du hasard, mais participe bien de ce que le pouvoir socialiste compte mettre en avant dans la lutte anti-Front national. SOS gomme toutes les aspérités pour présenter une France unie sous les couleurs d’un antiracisme moralisateur : disparues les luttes des sans-papiers (SOS Racisme ne participe qu’épisodiquement aux différents mouvements de sans-papiers), enterrées les revendications sur la fermeture des centres de rétention (SOS est adepte des quotas et d’une gestion rigoureuse des flux migratoires), envolées les luttes contre les lois sécuritaires (SOS veut réconcilier la police avec les jeunes), etc. En mars 1987, dans RÉFLEXes n°6, un des membres des Jeunes Arabes de Lyon et sa Banlieue (JALB) résume bien l’action de cette association : « Nous sommes très réticents par rapport aux grandes messes antiracistes. L’unité, c’est du flanc…. SOS ne veut pas se mobiliser sur les expulsions car il ne veut pas se mouiller par rapport à la délinquance, sur le code de la nationalité, oui. SOS fait le tri des cas défendables et ceux qui ne le sont pas. »

Face au rouleau compresseur médiatique, les associations autonomes ont beaucoup de mal à trouver un espace politique pour faire exister leur concept d’égalité des droits et de citoyenneté. La Marche de 1985, la troisième, est un échec. SOS Racisme fait son tour de France en scooters et une troisième entité, France Plus, vient ajouter son grain de sable avec pour mot d’ordre : « Tous aux urnes, inscrivez-vous sur les listes électorales. »
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Re: Lutte antiFasciste

Messagede altersocial » 21 Oct 2013, 17:01

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Re: Lutte antiFasciste

Messagede Pïérô » 07 Déc 2013, 16:09

Tract commun AL / CGA Toulouse


Extrêmes droites : Faux amis des milieux populaires !

Du Front national aux groupuscules néo nazis en passant par le duo Soral-Dieudonné, les fachos essaient de mettre en avant leur discours social.
Mais le mensonge transpire à travers leurs discours !

Un discours faussement anti-Capitaliste :
• L’extrême droite n’a jamais voulu la destruction du capitalisme, elle veut simplement le faire vivre au niveau national comme si un patron français n’était pas lui aussi un patron exploiteur.
• Les fachos veulent se la jouer peuple, mais la famille Le Pen est millionnaire, vit dans un château, et beaucoup de cadres du FN ont un statut social bien au-dessus de celui des travailleurs et des travailleuses.
• Le fascisme c’est l'esclavage des travailleurs et travailleuses par leurs patrons. La chasse à ceux qui veulent de meilleures conditions de travail y est ouverte (syndicalistes, associations, etc…).
Un discours Autoritaire :
• Le fascisme, c’est une pyramide où le chef, son clan, et leurs amis prennent toutes les richesses. L’état n’est qu’un instrument au service de leurs intérêts.
• C'est la violence comme mode de gouvernement: emprisonnement, torture, assassinat de tous ceux qui protestent. C’est la haine de ceux qui vivent différemment.
• Si ces groupes arrivent au pouvoir, ils prépareront la guerre, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays : multiplication des caméras de surveillance, augmentation du budget de l’armée, création d’une milice de 50 000 réservistes mobilisables à tout moment.

Lire la suite : http://www.aht.li/2221739/tract_antifaAL-CGAv2pdf.pdf

http://alternativelibertaire-toulouse.o ... 49609.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Lutte antiFasciste

Messagede Béatrice » 27 Déc 2013, 19:34

Campagne unitaire contre l'extrême-droite.

Communiqué unitaire du 2 décembre 2013 : CGT, FSU et Solidaires et les organisations de jeunesse Unef, Fidl et UNL

Les absences de réponses aux questions sociales vécues par les sala
-rié-es, les privé-es d’emploi, les retraité-es mais aussi les jeunes ainsi que
la crise avec ses conséquences dramatiques fournissent un terreau exploité
par l’extrême droite. Les politiques d’austérité génèrent une aggravation du
chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité, de la pau
-vreté et des processus d’exclusion. Cela accroît la désespérance sociale.
La montée des idées et de l’influence de l’extrême droite, et particulièrement
du Front national, impacte le monde du travail et par conséquent le mouvement
syndical.. Par leur histoire, leurs traditions, leurs valeurs, dans leurs pratiques
et leurs capacités à proposer et agir au quotidien contre les inégalités et les
injustices, les organisations syndicales sont confrontées aux propos, aux pro
-grammes, aux idées et pratiques de l’extrême droite, qu’elles sont déterminées
à combattre.
Dans un contexte européen marqué par la remontée de courants d’extrême
droite, nos organisations syndicales récusent la banalisation d’un parti dont
l’histoire, les idées et pratiques n’en demeurent pas moins antirépublicaines,
xénophobes et sexistes. Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires
et les organisations de jeunesse Unef, Fidl et UNL ont décidé d’initier un travail
en commun afin d’unir leurs forces pour construire un argumentaire, utilisable
par tou-tes les militant-es sur l’ensemble des territoires, sur les différentes
questions sociales en jeu.
Ce travail s’inscrit dans le prolongement de l’appel «
La préférence nationale
n’est pas compatible avec le syndicalisme
» signée en mars 2011.
Pour lancer cette campagne commune, elles organisent une journée de travail
sous forme d’ateliers autour de thématiques diverses, le 29 janvier prochain
à Paris. Cette journée se conclura par un temps fort d’expression syndicale,
sous la forme d’un meeting avec la participation des premiers responsables de
nos organisations, à Montreuil.
Nous entamerons ainsi une campagne de longue durée qui sera marquée par
des initiatives larges communes dans les entreprises, administrations, services
publics, localités et départements.

http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2013- ... ANVIER.pdf
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Re: Lutte antiFasciste

Messagede Béatrice » 04 Jan 2014, 13:05

Mobilisation de la CGA contre le racisme d'Etat :

La CGA contre le racisme d’Etat !
Anti-racisme
CGA

Au plus haut sommet de l’Etat français1, les politiques suivies se caractérisent par leur apparente similitude. Que se soit la gauche ou la droite qui se retrouve aux affaires, les gouvernants gèrent de manière identique la question des flux migratoires. Les marchandises peuvent allègrement franchir les frontières hexagonales, mais les êtres humains ne bénéficient pas de la même mansuétude. Bien au contraire.

Les populations qui souffrent dans leurs pays d’origine et qui tentent de fuir les conditions de précarité, de misère sociale et même très souvent les risques inhérents aux brutalités criminelles de leurs gouvernant-e-s, ces populations voient tout naturellement dans les pays européens une solution à leurs maux.

Les décisions des "Politiques" en la circonstance tournent autour de deux aspects pourtant contradictoires. D’une part, la gestion humaine (humanitaire) des différents cas rencontrés et d’autre part les discours en provenance des ministères, fleurant bon le racisme, en l’occurrence le racisme d’Etat.

Le cas de la jeune « Léonarda » et de sa famille est extrêmement révélateur. Le 9 octobre cette jeune Rom Kosovare était expulsée vers son pays d’origine.

Le Ministre de l’intérieur communiquait sur l’impossibilité des Rroms à s’intégrer, relayant les discours racialistes des officines d’extrême droite ou de droite…

Le Parti de gauche a déclaré à cet effet que « la lepénisation des esprits a décidément pris ses quartiers place Beauvau ». Mémoire défaillante, quand on sait que le patron de ce parti, alors Ministre délégué à l’enseignement professionnel couvrait les pratiques dilatoires des pensionnaires de la place Beauvau de l’époque : Chevènement du 30/12/1998 au 29/08/2000, suivi de M. Vaillant du 29/08/2000 au 07/05/2002. Des ministres Communistes et des ministres Verts faisaient du reste de même.

La lepénisation des esprits trouvait alors l’occasion de se manifester vis-à-vis des milliers de Maghrébin-e-s expulsé-e-s à grand renfort politique qui perdura après 2002 sous la houlette d’un certain N. Sarkozy.

Les dérives racistes en provenance des sommets de l’Etat tentent de se légitimer dans le recours aux sondages qui attribuent des satisfécits aux politiques menées contre les ressortissant-e-s étranger-e-s.

L’objectif principal du gouvernement, en stigmatisant les populations vouées à l’exclusion est de masquer sa soumission aux nantis et aux patrons et de conforter les politiques antisociales qui vont avec.

Aujourd’hui le PS et ses allié-e-s, hier l’UMP et les centristes, en toile de fond le FN et les groupes fascistes radicaux, tout ce monde s’adonne à la surenchère raciste et déroule des discours d’exclusion à quelques nuances de violence près...

Il est vrai que pour les politiciens aux affaires et pour celles et ceux qui aspirent à y parvenir, il est plus aisé de s’attaquer à celles et ceux qui souffrent le plus de la violence économique et sociale du capitalisme que de s’atteler à régler les problèmes auxquels sont confronté-e-s des millions de salariée-s, retraité-e-s, chômeurs et chômeuses de ce pays.

Il est une vérité immuable : Ce ne sont ni les immigré-e-s, ni les Roms qui licencient, qui réduisent les salaires, qui cassent les retraites ou qui augmentent tous les prix, dont ceux des loyers, mais ce sont bien les capitalistes, les propriétaires, les étatistes et leurs fidèles allié-e-s politiques.

Du miel pour les nantis, des privations et des vexations pour les plus faibles, telle est la devise du gouvernement actuel et de tous ceux qui l’ont précédé.

Aujourd’hui, nous devons montrer notre détermination à lutter contre ces politiques iniques et refuser en bloc tout ce qui fait le terreau de l’extrême droite!

Dès maintenant, nous nous devons d’assurer la mobilisation la plus large, pour qu’enfin nous puissions stopper l’acharnement contre les Immigré-e-s, les Sans Papiers, aujourd’hui les Rroms et les dérives à caractère raciste.

Aucun Être humain n’est illégal ! Régularisation de toutes et tous les sans-papiers !


Perpignan le 21 décembre 2013

L’équipe des Relations Extérieures de la CGA


http://www.c-g-a.org/content/la-cga-con ... isme-detat
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede Béatrice » 12 Mar 2014, 11:29

DIGNE LES BAINS (04) :
mercredi 26 mars 2014 au Centre Culturel René Char, 45 avenue du 8 mai 1945, 04000

Réunion-débat du Collectif de Vigilance anti-raciste 04
Comprendre et réagir face à l’extrême-droite
avec Erwan Lecoeur, sociologue

Erwan Lecœur fera un exposé d’une durée de 30 à 45 minutes, puis un débat aura lieu avec le public, modéré par les membres de Digne-les-bains-Antifa.

Soirée organisée par le Collectif de Vigilance anti-raciste 04, rassemblement départemental d’hommes et de femmes engagées à titre individuel, associatif, syndical ou politique.

Erwan LECOEUR est sociologue, spécialiste de l’extrême droite. Il est l’auteur d’une thèse sur le FN (mai 2002) et de plusieurs livres sur le sujet. Consultant en communication politique, ancien directeur d’études en institut, il étudie depuis quelques années l’écologie politique.

http://www.millebabords.org/spip.php?article25064
http://www.millebabords.org/spip.php?article24903

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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede altersocial » 18 Mar 2014, 12:38

À propos d’antifascisme et d’antisionisme

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Lorsque La Horde a lancé l’idée d’une manifestation antifasciste autour de la date du 6 février avec comme slogan « L’antifascisme est l’affaire de toutes et tous », c’était dans un esprit d’ouverture : nous voulions montrer que lorsque l’extrême droite occupe la rue, ce n’est pas simplement aux antifascistes militants de se mobiliser, mais que l’appel devait concerner toutes celles et tous ceux qui d’une façon ou d’une autre lutte contre toutes les discriminations et toutes les dominations. Des féministes, des lycéens, des anarcho-syndicalistes, des antifascistes (quand même !) ont répondu à l’appel et se sont engagéEs, tandis que la plupart des organisations « traditionnelles » ont préféré faire la sourde oreille. Des antispécistes, des militants pro-palestiniens nous ont également demandé s’ils pouvaient participer à la manifestation, et nous avons bien entendu accepté ; nous avons également donné la parole pendant la manifestation à une militante pro-palestinienne pour qu’elle puisse expliquer sa présence. CertainEs n’ont pas compris la présence de la banderole « Contre le fascisme et le sionisme », et, sans venir nous en parler, nous en ont fait le reproche ; d’autres, là encore sans chercher à en discuter avec nous, ont cru que nous n’assumions pas sa présence, qu’elle nous aurait été imposée… La mauvaise foi des uns et des autres, l’immédiateté des réseaux sociaux ont fait le reste, et une mini-polémique s’est mise à enfler, éclipsant au passage l’information principale de cette manifestation, à savoir que c’était la plus importante en terme de participantEs de l’antifascisme autonome sur la capitale depuis près de 15 ans (en dehors des hommages rendus à Clément). Nous n’avons pas estimé avoir à nous justifier sur la présence de camarades antisionistes clairement non-antisémites dans la manifestation : le site Quartiers libres l’a fait, et nous nous permettons de reproduire leur texte ici, car il nous semble à même d’apporter un éclairage suffisamment explicite pour couper court à toute polémique. Pour nous en tout cas, le débat est clos, et nous n’avons pas l’intention de perdre du temps en discussions stériles : nous préférons continuer à lutter en bonne intelligence avec les differents groupes et collectifs qui participent de l’antifascisme autonome.

La manifestation antifasciste du 9 février dernier (commémoration des manifestations antifascistes de 1934) donne lieu à des débats tournant autour de la participation au cortège de manifestants ayant soutenu la cause palestinienne derrière une banderole « Contre le fascisme et le sionisme ». Plusieurs messages ou commentaires ont ainsi été envoyés sur des réseaux sociaux, blogs ou sites d’informations militants, qui critiquent ce soutien des militants antisionistes au combat antifasciste.

Le principal reproche qui circule vise le fait que les mots « sionisme » et « fascisme » figuraient sur une banderole. Ce lien n’est pourtant guère surprenant de la part de militants qui soutiennent la cause palestinienne lorsqu’ils se trouvent participer à une marche antifasciste. Le slogan « Contre le fascisme et le sionisme » peut poser question, bien sûr, mais il s’agit d’une question qu’il faut entendre et non condamner a priori : comment et pourquoi, dans la France d’aujourd’hui, passe-t-on systématiquement d’une volonté de jonction de luttes politiques par les uns, à l’imputation par d’autres d’une analogie jugée dangereuse voire infamante ? Les critiques indignés ont vu dans cette banderole ce qu’ils désiraient, peut-être même ce qu’ils fantasment. Ils dénoncent, horrifiés, un amalgame entre le sionisme et le fascisme qui serait le masque de l’antisémitisme.

Ignorent-ils que plusieurs mouvements dans l’histoire ont revendiqué ce double combat antifasciste et antisioniste, de même que d’autres se sont affirmés antifasciste et sioniste, fasciste et antisioniste ou encore fasciste et sioniste ? Être contre le fascisme et le sionisme est moins aberrant ou incompatible qu’être libertaire et défendre l’Etat israélien. Ce qui apparemment scandalise, c’est cette mise en avant de la lutte antisioniste « dans le contexte actuel » franco-français.

Depuis plus de dix ans les dénonciateurs d’un « nouvel antisémitisme », à grand renfort médiatique, tentent d’amalgamer islam, antisionisme, antisémitisme, immigrés et gauchistes. Cet amalgame sert avant tout une partie des droites radicales qui, draguant la « communauté juive », se trouvent subitement « lavées » de tout antisémitisme et peuvent désormais se présenter comme le meilleur rempart face aux musulmans, et donc comme le meilleur adversaire du supposé antisionisme/antisémitisme. Mais cet amalgame n’est pas moins utile aux véritables trafiquants d’antisémitisme, puisqu’il leur permet, sous couvert d’antisionisme, de vendre leur fausse érudition, leurs spectacles, leurs produits dérivés, leurs plats préparés et autres breloques à des sympathisants de la cause palestinienne, des anti-imperialistes et des gauchistes en déshérence. Ces authentiques antisémites, en prenant le soin d’incarner l’équation « antisionisme = antisémitisme », ne font que fortifier la propagande des soutiens inconditionnels d’Israël qui visent à marquer toutes oppositions au sionisme du sceau de l’antisémitisme. Enfin, cette formule magique permet à une partie des politiques et du monde intellectuel et médiatique français de stigmatiser à peu de frais les musulmans, les quartiers populaires, les mouvements de gauches, etc. Les contempteurs de la manifestation antifasciste du 9 février semblent avoir parfaitement intégré ces discours dominants qui fait de toute opposition au sionisme une manifestation d’antisémitisme.

À leurs yeux, la présence sur une banderole des mots « sionisme » et « fascisme » – rendus au demeurant vague par leurs histoires et de leurs instrumentalisations multiples – ne peut que signifier « juif = nazi ». Ceci serait en outre confirmé par l’utilisation du slogan : « Paris-Gaza: Antifa! », qui rappellerait le « À Paris comme à Gaza, intifada » scandé par le G.U.D. et divers groupuscules nationaux révolutionnaire (N.R.) dans les années 1990. Ces derniers, par logique propre et par imitation des gauches radicales, en étaient effectivement venus à se revendiquer pro-palestiniens et anti-impérialistes. Le slogan « Paris-Gaza, Antifa » serait par conséquent hautement suspect. Mais avec cette logique, autant abandonner tous les symboles de gauche puisque ceux-ci ont presque tous été repris et détournés par les droites radicales – logo de l’Action antifasciste compris, actuellement utilisé par les Nationalistes autonomes.

Il ne s’agit pas de nier les problèmes posés par la séduction exercée par les antisémites, mais au contraire de se battre pied à pied pour ne pas laisser les luttes et les symboles de ces luttes aux droites radicales. Se les réapproprier, les repenser, les réinvestir de sens permet d’éviter que les militants sensibles au sort de la Palestine – puisque c’est d’eux dont il s’agit dans le cas présent – n’aient comme seule option le théâtre de la Main d’Or ou les boutiques d’Égalité et Réconciliation. Quant aux pétitions de principe sur fond de vagues connaissances historiques mal digérées, le tout enrobé d’une indignation pleine de contradictions et d’une logorrhée verbale pathétique dans tous les sens du terme, elles n’apportent rigoureusement rien.
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede Béatrice » 05 Avr 2014, 23:53

Communiqué du Collectif de Vigilance anti-raciste 04 viewtopic.php?f=76&t=5482&p=143744&hilit=erwan+lecoeur#p143744


Nommer un raciste tranquille à Matignon amène le pire…


Bilan provisoire des actions du collectif de vigilance antiraciste du 04 en forme de réponse au président hollandois...


Le collectif de vigilance antiraciste du 04 a co-organisé mercredi 26 mars dernier à Digne-les-Bains une soirée avec Erwan Lecoeur, sociologue et auteur d’une thèse sur le F-Haine, sous l’intitulé « comprendre et réagir face aux idées d’extrême droite »... Cette soirée qui a rassemblé près de 200 personnes sous la protection ennuyée de la police municipale (en raison de menaces de quelques colistiers de la liste FN !) ne restera pas dans les annales pour les idées et actions qui y furent proposées. S’il fallait résumer en une phrase l’ambiance : il s’est agi de (se) rassurer et de tenter de (re) trouver du sens commun dans un monde qui marche par dessus tête. On aura pu entendre quelques témoignages et le rappel trop souvent ignoré d’une des causes fondamentales de la montée de l’extrême droite : la défense du capitalisme par tous les moyens et notamment par celui du racisme.

C’est aussi pour nous l’occasion de faire le bilan de 6 mois d’action dans le département des Alpes-de-Haute Provence contre le racisme et contre les tentatives d’implantations locales de l’extrême droite dans trois villes du département (Digne, Manosque et Oraison).

Le collectif de vigilance antiraciste est né en septembre 2013 autour de l’émotion provoquée l’agression raciste d’un enfant de 14 ans à Manosque en mars 2012 et ses suites : passivité de la police, quasi absence de peine pour l’agresseur, pression des élus sur la famille de la victime, etc. Le collectif qui rassemble des voisins, des amis, des militants qui souhaitent que des actes racistes comme celui-ci ne puissent pas se renouveler a notamment organisé le 10 décembre une réunion publique à Manosque autour de cette affaire.

Juste avant cette réunion, alerté de la venue de Le Pen à Digne le 29 novembre pour inaugurer le local de campagne de sa candidate, le collectif a été à l’origine d’une contre manifestation qui a fait grand bruit en rassemblant près de 500 personnes de tous âges pour dire non au F-Haine ... puis d’une intervention contre la venue de Le Pen 15 jours plus tard à Gréoux... et enfin de plusieurs tractages sur les marchés du département contre les partisans de ce parti et pour annoncer la réunion du 26 mars dernier.

Le bilan de nos actions est mitigé car si nous avons su mobiliser de très nombreuses personnes notamment lors de rassemblement ou de réunions publiques, le message que nous souhaitons porter est loin d’avoir été entendu. La presse locale hormis La Marseillaise n’a pas voulu donner un écho positif à l’importance politique du rassemblement du 29 novembre à Digne ou de la réunion antiraciste du 10 décembre à Manosque... Le cirque électoral avec ses mensonges et ses petits arrangements a contribué à la diffusion d’un poison mortel pour le bien vivre ensemble : le racisme « tranquille ».

Notre collectif cherche à rendre visible le lien qui existe entre la montée inquiétante du racisme au sein de la société (et de partis politiques qui osent se dire républicain) et la faillite du système capitaliste qui tente de trouver ici un bouc émissaire ou un échappatoire. Tout reste à faire et nous appelons celles et ceux qui se sentent concernés à rejoindre ce collectif qui compte déjà près d’une soixantaine de personnes afin de s’organiser ensemble pour résister dans nos quartiers et dans nos campagnes à la montée de ce poison...

collectif-de-vigilance-antiraciste04+unsubscribe chez googlegroups.com
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http://www.millebabords.org/spip.php?article25663
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede Nyark nyark » 07 Avr 2014, 20:31

Un article fin et intéressant posté sur le site d'Yves Coleman et signé d'AL Toulouse :

Le danger antisémite
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede zapata » 11 Mai 2014, 14:59

Deux choses à propager; que vous savez peut-être déjà : Le Pen était une relation de Léon Degrelle, le fuhrer belge; aimé par Hitler.
Le Pen fut directeur de campagne de Tixier à la Présidentielle de 1965. Tixier fut responsable du Cinéma et de la Radio à Vichy de 1940 à 1941.
Il faut que les gens sachent ce genre de choses !
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede Béatrice » 11 Oct 2014, 12:16

mardi 14 octobre 2014 à MARSEILLE

-18 h 30 au Local de Solidaires, 29 bd Longchamp, 13001

Appel à une réunion unitaire
Quels cadres de mobilisations unitaires contre l’extrême droite et le FN ?

Les Bouches-du-Rhône, comme l’ensemble de la région PACA, voient une augmentation importante de l’influence des idées d’extrême droite et du FN, comme l’ont malheureusement démontré les dernières élections européennes et municipales. C’est aussi le cas à Marseille et même quasiment partout en France.

Il existe bien des cadres et bien des façons de combattre les idées, les actions et le programme du FN et de ses alliés, que ce soit par le biais des luttes sociales ou par des combats plus spécifiques, antiracistes ou antifascistes. Tous ces combats ne sont pas contradictoires , et sont même tout à fait complémentaires.

Malgré tout, et au vu de l’urgence de la situation, nous pensons que nous devons très vite mettre en place des cadres de mobilisations, d’actions et de réflexions unitaires pour combattre l’extrême droite.

C’est pour cela que les collectifs ci-dessous vous appellent à une réunion unitaire pour débattre des possibilités de constitution de cadres communs pour lutter contre l’extrême droite et le FN, le :

MARDI 14 OCTOBRE
À 18H30
AU LOCAL DE SOLIDAIRES 13 29, bd Longchamps, 13001 marseille

Signataires :
- Collectif Marseille 13/14 de veille et de lutte contre l’extrême droite et pour un monde solidaire - Marseille Solidaire contre l’Extrême Droite (MSED)
- Vigilance et Initiative Syndicale Antifasciste 13 (VISA 13)
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede bipbip » 25 Oct 2014, 10:29

Présentation de la campagne CGT-Solidaires-FSU et organisations de jeunesse contre l’extrême droite ses idées, ses pratiques
Plaquette commune - document PDF : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2014- ... diaire.pdf
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede Boehme » 26 Oct 2014, 22:55

Une nouvelle pomme ramène sa fraise. Etant nouveau, et ayant seulement parcouru quelques sujets, il se peut que je contrevienne aux us et aux coutumes établis. J'ose espérer que vous pardonnerez les éventuelles maladresses que je pourrais faire. Je n'ai pas d'autre espoir à formuler.


Pour un fil de discussion intitulé ainsi, je trouve qu'il en manque singulièrement, de réflexions. Des articles sont recopiés, mais non commentés. Des dépêches sont rapportées, mais on ne se hâte pas de voir ce qu'il s'y donne à penser. Et à aucun moment il n'y a une remise en question de ces deux évidences qui sous-tendent cette action militante : il y a une "lutte" et il y a des "fascistes". Exit le fascisme historique, bonjour l' "antifascisme". Plus d' "actions", plus de "luttes" pour toujours moins de politique. Si le fascisme veut encore dire quelque chose, si le fascisme est encore une réalité politique tangible, il faut plus que des mots-tambours pour espérer en rendre compte. La "lutte antifasciste" est justement, et à ce titre, un de ces mots-tambours qu'on martèle dans l'urgence de la lutte afin de mobiliser les masses.

Ce problème pourrait paraître abstrait; il ne l'est pas. Identifier implicitement fascisme et extrême-droite, comme le fait Pierre Noire au début de ce fil, c'est vider de toute réalité un phénomène politique et historique. Le FN n'a certainement pas le monopole du fascisme, dès lors que le fascisme est l'exploitation et le détournement massif d'un ensemble d'affects à toute fin d'une manipulation des masses. Ce détournement n'est pas nécessairement le fait d'un parti politique, mais il innerve l'ensemble des pratiques sociales et l'ensemble des sujets interpellés. La "lutte antifasciste" en fait partie dans la mesure où l'essentiel n'est pas d'éliminer le fascisme, mais de le maintenir en vie sous la forme d'un signe de menace, d'un simulacre qu'il s'agirait de combattre dans l'urgence, par simple satisfaction de se liguer contre quelque chose dans une "société" qui n'arrive presque plus à secréter de conflits réels, de véritables différences.

J'ai conscience que ces propos peuvent être durs aux oreilles des quelques membres de ce forum qui militent pour une cause en laquelle ils croient. Pour autant, la vertu de franchise (les Anciens l'appelaient : parrhèsia) est un principe démocratique qui ne pourra certainement pas nuire à l'intelligibilité de notre situation. Il est loin le temps où le fascisme était un système répressif qui avait sa police montée, ses accointances diplomatiques, son administration huilée, et où des gens (qui n'étaient certainement pas "antifascistes", terme qui n'avait alors aucun sens, et qui criaient encore moins la nécessité d'une "lutte", pour les raisons qu'on connaît) avaient à répondre d'une situation dont ils vivaient tous les jours la réalité, sans l'intermédiaires d'images, d'articles de journaux ou de portraits de "victimes". L'iconographie de ces victimes, que la journaille d'ambiance se plaît à appeler « Clément Méric(s) » (sic), comme si ce nom était devenu une marque de fabrique à victimes, participe également de l'évidence dont se pare cette lutte. On passe sur le fait que la personne a été tuée par une bande de crétins qui se revendiquent, par pose sociale, de l'extrême-droite, pour en faire un symbole, une « victime du fascisme »; proposition inepte, mais qui marche en régime spectaculaire. Ce genre de preuve simpliste de la présence de fascisme s'accumule pour former un système, et aussi bien une bonne raison pour ne pas réfléchir sur nos propres pratiques.

Je vois se profiler à l'horizon un micro-fascisme, rarement accusé celui-là, et pourtant symptomatique de nos sociétés spectaculaires et marchandes : celui qui consiste à noyer la jugeote de chacun sous des termes rarement explicités et sous des urgences qui ne s'autorisent que de la participation de chacun pour être. Nous sommes trop bien dressés à faire parler les cognes, les skinheads et d'autres marionnettes pour nous protéger de ce qu'il y avait pourtant à voir. « Harceler l'existant », comme le disait Lefebvre, consiste aussi à ne pas me donner, en guise de réponse, et comme je le pressens, le monologue d'une marionnette de moi-même. Serais-je le suppôt d'une nouvelle police de l'esprit ? Est-ce qu'en critiquant cet "antifascisme" de foire, je ferais le jeu des obscures puissances obscurantistes et nauséabondes qui hantent l'Europe ? Je ferais avec cette inquiétude que la lutte "antifascisme", lui, cherche à tout prix à conjurer.
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Re: Lutte antiFasciste (réflexions, textes, appels généraux.

Messagede SchwàrzLucks » 27 Oct 2014, 00:28

Vu la façon de s'exprimer, aucun doute, on a là un parrigot pur jus... :baille:
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