Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revanche

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Re: Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revan

Messagede barcelone 36 » 08 Déc 2011, 11:08

http://www.rennes.lemensuel.com/actuali ... -piec.html

RENNESle 7 décembre 2011, 15h14 (Actualisé le 7 décembre 2011, 20h21). Article lu 154 fois.

Ultras cathos : le directeur du TNB sera « d’une grande fermeté » contre les perturbateurs de la pièce de Castellucci


François Le Pillouër, président du Syndéac et directeur du Théâtre national de Bretagne, indique qu’il sera « d’une grande fermeté » à l’encontre des deux perturbateurs qui s’étaient introduits dans le TNB lors de la représentation de la pièce sujette à controverse Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci, le 10 novembre.
Interrogés par les Inrocks ce mercredi, plusieurs directeurs de théâtre montent au créneau contre les perturbations de la pièce de Castellucci et de Golgota Picnic de Rodrigo Garcí à d’associations de catholiques intégristes liées à l’extrême droite coordonnées par l’institut Civitas qui entend lutter contre une prétendue "christianophobie".

RÉSURGENCE DE L’EXTRÊME DROITE EN FRANCE

Pour François Le Pillouër pas question de banaliser ces actions : « Contrairement à ce que disent certaines personnes, l’affaire est très grave, indique le directeur du TNB aux Inrocks.com. Car je pense que la religion n’est qu’un prétexte. Il s’agit vraiment d’une tentative de résurgence des pratiques de l’extrême droite en France avec ses méthodes violentes. Or, on sait que l’extrême droite en Europe n’est pas un fantasme, c’est malheureusement une réalité, et plus elle monte en puissance, plus elle devient agressive… Il faut faire respecter la loi dans les faits et là, on voit bien que ces gens qui sont à chaque fois déboutés et ne respectent donc pas les décisions de la justice, sont prêts à franchir la ligne jaune qui les amènerait à avoir une attitude encore plus liberticide. »
François Le Pillouër a porté plainte contre deux agitateurs, issus de ce mouvement, infiltrés au TNB lors de la représentation du 10 novembre. Le directeur du TNB annonce qu’il attend la réponse du Parquet mais qu’il se portera partie civile si la juridiction ne donne pas de suite.
« J’attends la réponse du Parquet, explique François Le Pillouër. Si je découvre que le Parquet ne nous suit pas, je me porterais alors partie civile pour obtenir la nomination d’un juge d’instruction. Nous serons d’une grande fermeté, car on sait que tout a été fait pour que les protestataires aillent jusqu’à monter sur scène pour empêcher les représentations. Le président de Civitas m’a dit : 'Nous n’encourageons pas les gens à le faire, mais j’admire ceux qui osent.' Je pense que tout démocrate appréciera la nuance. Et je veux aussi dénoncer ces manipulations qui tentent de s’approprier le point de vue de catholiques plus ou moins modérés. »
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Messagede Pïérô » 09 Déc 2011, 03:32

c'est comme à la messe, mais sur la place publique (jeudi 8 décembre)



Civitas : de Golgota Picnic aux municipales de 2014

C'est reparti. L'Institut Civitas appelle, chaque soir, à compter de ce jeudi 8 décembre, 22 heures, à des rassemblements "contre le contenu blasphématoire" de Golgota Picnic, la pièce de Rodrigo Garcia donnée jusqu'au 17 décembre, au théâtre du Rond Point à Paris. Jeudi soir, ils étaient ainsi plusieurs centaines de personnes ( Civitas dit 1200, nos estimations visuelles sont plus proches de 300 à 400) à se réunir à quelque mètres de la salle.

Fin octobre, c'est ce même Institut qui avait été à l'origine des manifestations devant le Théâtre de la Ville, à l'occasion desquels la mouvance intégriste et nationale-catholique s'était efforcée, plus de dix jours durant, de perturber les représentations de "Sur le concept du visage du fils de Dieu" de Romeo Castellucci. Pas moins de trente plaintes ont été déposées par le Théatre de la ville, à la suite de ces incidents.

En raison de la disposition des lieux, de la proximité du théâtre du Rond Point avec le palais de l'Elysée et des menaces reçues par son directeur, le dispositif policier de protection était particulièrement impressionnant.

La Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX), mouvement catholique intégriste, créé par l'évêque schismatique Marcel Lefebvre et qui accapare depuis plus de trente ans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet (à Paris), avait elle aussi été particulièrement active devant le théatre du Châtelet. Elle est également de la partie ce jeudi 8 décembre, ayant décidé de faire arriver sa procession annuelle de l'Immaculée Conception, au rond point des Champs Elysées. Il est vrai que l'abbé Beauvais, prieur de saint Nicolas du Chardonnet, est également membre de Civitas.


L'engagement municipal pour 2014

Avec "la dénonciation de la christianophobie", l'Institut Civitas qui s'appuie sur la FSSPX , laquelle s'appuie en cascade sur deux groupuscules d'extrême droite contre-révolutionnaire, le Renouveau français et l'Action Française, entend fédérer la mouvance nationale-catholique.

Son secrétaire général, Alain Escada, nourrit quelques ambitions pour le courant national-catholique dans la perspective des municipales de 2014. En janvier , l'un des cadres de l'Institut, l'abbé Cacqueray a vendu la mèche dans un texte intitulé L'engagement municipal de 2014 : un devoir pour les catholiques. Il écrivait : "Est-il de peu d’importance que l’administration des communes soit toujours laissée à ceux qui ne sont pas de vrais et fervents catholiques ? Est-il de peu d’importance qu’elles soient administrées, sur toute la France, par des dizaines de milliers d’hommes qui sont indifférents ou hostiles au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Il y aura sans doute en 2014 des centaines, voire des milliers de nouveaux élus musulmans qui décupleront l’expansion de l’Islam. Cela n’a-t-il pas d’importance ? N’y a-t-il rien à faire ? ".

Le 8 mai 2011, lors de son défilé en hommage à Jeanne d'Arc, l'Institut par la voix d'Alain Escada se disait prêt à dresser une liste noire des "hommes et femmes politiques qui doivent disparaitre de la scène publique en raison de leur comportement ouvertement christianophobe";

Plusieurs figures de l'extrême droite nationale catholique musclée sont passées par cet Institut. C'est le cas de Franck Abed, proche des Phalanges libanaises, ou de Fabrice Sorlin,qui est apparu brièvement en 2009 sous les feux de l'actualité après qu'une émission de télévision eut mis en avant son rôle au sein de l'association extrêmiste bordelaise Dies Irae , auquel étaient prêtés des pratiques paramilitaires et des discours racistes.

L'Institut Civitas se veut une nouvelle Cité catholique, mouvement qui connut une certaine influence dans les années cinquante et soixante .La Cité catholique de Jean Ousset se vit à l'époque "comme une école de cadres catholiques, ayant pour but d'éclairer, de susciter, animer, tout ce qui peut tendre à promouvoir une renaissance authentiquement française- donc catholique-dans l'ordre temporel", explique Marie-Monique Robin dans sa remarquable enquête Escadrons de la mort, l'école française (La Découverte).

La Cité Catholique publiera une revue, Verbe, qui sera lue aux fins fonds des djebels algériens et inspirera de nombreux officiers français, théoriciens et praticiens de la "guerre contre-révolutionnaire" en Algérie. Via les réseaux d'anciens OAS, elle influencera également les militaires argentins dans leur guerre antisubversive, raconte encore Marie-Monique Robin.

Comme la Cité, l'Institut Civitas vise à recruter "une élite" et attache une importance particulière aux milieux militaires. Plusieurs généraux de réserve parrainent son action.

L'activisme de Civitas et de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X est peu du goût des autorités de l'Eglise préoccupées par les visées politiques poursuivies par ces deux structures.

Pour éviter que certaines de ses ouailles, choquées par la pièce de Rodrigo Garcia, ne se fassent entrainer dans les rassemblements de Civitas, Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a appelé à une veillée de prière à Notre-Dame de Paris, jeudi soir. Il indique dans un entretien publié le jour même dans le Parisien: "Ceux qui parlent de christianophobie utilisent un vocabulaire inadapté (...) Considérons plutôt les vraies victimes d’attaques antichrétiennes : au Moyen-Orient ou au Pakistan. Oui, là-bas les chrétiens paient de leur vie leur appartenance à l’Eglise. Mais en France, de grâce, ne mélangeons pas tout. Même si elle fait souffrir, la dérision n’est pas une persécution physique…"

A l'appel de la Ligue des droits de l'homme et de plusieurs formations de gauche et d'extrême gauche, un rassemblement de soutien au Théâtre du Rond Point a eu lieu jeudi en fin d'après midi, avant la représentation, en bas des Champs Elysées. Jean-Michel Ribes, le directeur de la salle, a pris la parole. Manuel Valls, l'un des principaux lieutenants François Hollande est venu au nom du candidat socialiste.

L'Institut Civitas a par ailleurs prévu d'organiser, dimanche 11 décembre à Paris, sa deuxième manifestation "nationale" contre la christianophobie en un peu plus d'un mois.

http://droites-extremes.blog.lemonde.fr ... s-de-2014/

Appel à mobilisation pour le 11 décembre : viewtopic.php?f=65&t=5321&start=15#p65887
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Re: Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revan

Messagede Nico37 » 26 Mai 2012, 20:56

Gay Pride : un à deux milliers de personnes a défilé dans le calme à Tours 26/05

Cette septième édition s'est déroulé dans une atmosphère bon enfant et festive. Contrairement à l'an dernier, aucun incident n'est à déplorer.

Le cortège, composé de seulement huit chars, comptait évidemment quelques « drag queens », mais surtout beaucoup de gens venus en famille et des jeunes.

Entre 1.200 et 2.000 personnes, selon que l'on se fie aux comptages de la police ou des organisateurs, ont défilé dans les rues du centre-ville pour la septième édition de la « Lesbian and Gay pride » de Tours. L'atmosphère était bon enfant et festive. Aucun incident n'est à déplorer.

Le cortège, composé de seulement huit chars, comptait évidemment quelques « drag queens », mais surtout beaucoup de gens venus en famille et des jeunes. Il s'est élancé de l'esplanade du château vers 15 h.

En s'engageant dans la rue Colbert est tombé nez-à-nez sur une soixantaine de militants de l'association d'identitaires Vox Populi Turones, qui pour la troisième année organisait une contre-manifestation dans l'objectif selon l'expression de son leader, Pierre-Louis Mériguet de « combattre le militantisme gay ». Un cordon de policiers nationaux en tenue d'intervention s'est interposé tenant à distance les militants identitaires.

Une édition très politique

Une « marche des fiertés » très politique cette année. Ses organisateurs veulent profiter de la campagne des législatives pour défendre leurs revendications : lutte contre l'homophobie et plus généralement de « égalité des droits », notamment en ce qui concerne le mariage et l'adoption. Un certain nombre d'associations, syndicats, notamment la CFDT, et des représentants et militants de certains partis de gauche étaient également présents dans le cortège afin de marquer leur « engagement contre l'homophobie et la transphobie. »

Il y a un an, la « Gay Pride » de Tours avait été émaillé d' incidents en queue de cortège.


La camarade a été lourdement condamée : voir http://pasdebavure.eklablog.net
Le Renouveau Français organise aussi un contre rassemblement samedi prochain à Nantes...
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Re: Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revan

Messagede DjurDjura » 30 Aoû 2012, 19:19

la prière des évêques ...

dimanche 19 août 2012




Le 15 aout dernier, à l’occasion de la messe de l’Assomption, Monseigneur André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France, a appelé à une prière nationale contre le mariage homosexuel et contre le droit à l’adoption par ces derniers. Prière qui, en révélant que la France est sous « le patronage de la Vierge Marie », annonce son arrière goût d’ancien régime [1].

Une fois de plus, la hiérarchie de l’Eglise Catholique semble nier l’exigence que la vie affective des couples homosexuels implique en matière de droit et de respect. Se basant sur une vision sociétale unilatérale et discriminante selon laquelle le « bonheur » de l’enfant ne peut être possible qu’au sein d’un couple composé « d’un père et d’une mère », l’Eglise réaffirme son refus vis-à-vis d’une réforme qui s’annonce pour 2013, et qui est approuvée par une majorité de Français.

Ces dernières années, nombreuses ont été les déclarations de portée homophobe émanant de l’Eglise. Une théorie vieille et décharnée où l’on définit (au nom de qui ?) l’exclusivité de ce que doit être la parentalité, et la nature des relations. Cette vision qui ne sert personne n’est pas sans exclure jusque sur les bancs de l’Église où un certain nombre de chrétiens militent depuis plusieurs années pour faire évoluer la question du mariage et de l’adoption au sein de leurs paroisses. [2]




Un combat d’arrière-garde



Éditorial du Monde du 15 août 2012, publié sous le titre :
“L’Eglise reste trop crispée face au mariage gay”


Quand l’épiscopat catholique, il y a deux ans, s’est élevé avec vigueur contre le discours de Grenoble du président Sarkozy sur les Roms, tout le monde ou presque a jugé l’Eglise fidèle à sa vocation. Lorsque les évêques de France, à maintes reprises, ont exprimé leur inquiétude sur les menaces que la crise fait peser sur les pauvres et les déshérités, personne ne l’a accusée d’outrepasser sa mission.

Il y aurait donc quelque tartufferie, aujourd’hui, à s’indigner que le cardinal André Vingt-Trois convie les catholiques, lors de la fête de l’Assomption, à une prière nationale invitant les responsables politiques à œuvrer pour le "bien commun". Quelque facilité, aussi, à s’offusquer d’entendre le président de la Conférence des évêques déclarer que la France a été "placée sous le patronage de la Vierge Marie", puisque c’est son imaginaire. Quelque hypocrisie, enfin, à lui dénier la liberté de défendre sa conception du mariage et de la famille, puisque ses valeurs sont en jeu.

Après tout, que l’Eglise de France veuille mener des combats d’arrière-garde est son droit et son affaire. Plutôt que des hauts cris, mieux vaut lui opposer des arguments. Tant le refus catégorique du mariage homosexuel – et son corollaire, le droit à l’homoparentalité – paraît difficile à justifier.

En effet, la revendication des couples homosexuels de bénéficier des mêmes droits et devoirs que les couples hétérosexuels – entérinée par la promesse de François Hollande de légiférer en ce sens d’ici au printemps 2013 – répond à une triple logique.

Historique, d’abord. En une trentaine d’années, les homosexuels sont passés de l’ostracisme (au mieux une maladie, au pire un crime) à la tolérance, puis à la reconnaissance, voire désormais à l’indifférence. Dans tous les pays occidentaux, l’évolution des mœurs et des mentalités a été spectaculaire, comme en témoignent toutes les études à ce sujet.

Logique anthropologique, ensuite. Si la famille reste, selon l’expression consacrée, la cellule de base de la société, elle n’obéit plus à un modèle unique ni même dominant : moins de la moitié des couples français sont "légaux" (44 % seulement mariés et 2 % pacsés). Le mariage lui-même n’obéit plus guère aux motifs traditionnels du lignage et de la religion, mais aux exigences de la vie affective, similaires entre personnes du même sexe ou de sexes différents.

Logique démocratique, enfin, déjà à l’œuvre dans des pays aussi variés que la Suède, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas ou la Belgique. L’instauration du pacs, en 1999, a reconnu légalement le couple homosexuel, mais l’a exclu du droit à la famille (par adoption ou procréation médicalement assistée). Au nom de quoi, sinon du postulat – implicite car indéfendable – que deux femmes ou deux hommes seraient moins capables qu’un homme et une femme d’éduquer des enfants ?

C’est ce principe d’égalité que consacrerait, que consacrera, le mariage gay. Le débat est tout sauf anodin. Il conduit à repenser la famille et la parentalité. Raison de plus pour ne pas l’aborder de façon crispée.


Notes

[1] Le texte de la “prière” : http://www.eglise.catholique.fr/dow....

[2] On pourra lire l’article de Christian Terras, « Quand la Gauche est au pouvoir, l’épiscopat prie pour la France..., publié sur le site de la revue Golias.

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