la chasse aux Tunisiens

...Sans Papiers, antifascisme...

la chasse aux Tunisiens

Messagede bipbip » 29 Avr 2011, 02:05

il y a eu une nouvelle rafle aujourd'hui,
infos FTCR, http://www.ftcr.eu/ :
Jeudi 28 avril 2011, 21H10 - En ce moment même les forces de police, qui avaient au préalable encerclé le petit parc attenant au Bd périphérique près de la Porte de la Villette à Paris (rue Auguste Bron 75019), ont commencé à procéder à des interpellations. Dans le dit parc plusieurs centaines de jeunes migrants tunisiens sont regroupés et sont la cible de l'opération de police. Ils étaient là en nombre afin d'accéder au peu d'aide alimentaire et sanitaire dispensée par des associations et ONG.

Nous assistons là à une nouvelle rafle ciblant les tunisiens qui nous le rappelons, disposent pour la majorité de permis de séjour en règle. Cette pratique est une arbitraire par le fait qu'aucun examen de la situation de chaque individu n'est effectuée, elle est raciste par le fait qu'elle cible des individu sur la seule base de leur origine : Il suffit d'être un jeune tunisien pour être embarqué, que l'on dispose d'un titre de séjour ou pas. Au moment ou nous écrivons ces lignes la situation est en train peu à peu de dégénérer en un affrontement inégal que les forces de l'ordre ont l'air d'être chargée de provoquer : Les jeune migrants choqués et traumatisés par le traitement qui leur est réservé se sentent en danger et commencent à scander les slogans qu'ils criaient il y a peu face à la police de la dictature de Ben Ali lors des affrontements meurtriers d'il y a peu en Tunisie.

La FTCR appelle tous les individus, associations, organisations et institutions épris de justice à s'opposer par les moyens dont ils disposent à ce qui se passe. Nous demandons à ceux qui le peuvent de se mobiliser dés que possible pour aider les tunisiens de la révolution démocratique.

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Dernières infos de la Villette:

Grace à la mobilisation de plusieurs citoyens solidaires, de plusieurs
associations , d?Elus parisiens et de la Région Ile de France ( Yves
Contassot, Augustin Legrand, Nadia Azoug, François Bastien, Karima
Déli
etc..)
La police a relâché la plus part des migrants arrêtés, mais elle a
réussi
a embarqué un petit nombre.
La solidarité des citoyens a permis de distribuer dans plusieurs lieux
d?hébergement d?urgence les migrants pour ce soir,
Nous appelons à la mobilisation citoyenne,
- pour trouver des solutions d'accueil (centres d?hébergement,
structures
d'accueil,...) et à nourrir les personnes concernées
- pour exiger une solution digne en faveur de tous les migrants.
- pour l'arrêt immédiat des rafles policières, la libération des
personnes arrêtées et l?ouverture de négociations avec le gouvernement
pour trouver des solutions adaptées.

La FTCR.



sur rafle et évènements à Marseille, voir sur mille babords : http://www.millebabords.org/spip.php?article17324

appel à AG ce vendredi :

Assemblée Générale des Migrants Tunisiens

Contre le traitement indigne appliqué aux migrants tunisiens
Contre les politiques et les discours racistes appliqués aux migrants
Pour une solution d'urgence en faveur de la jeunesse des révolutions
démocratiques

Vendredi 29 avril à 19h00 à la Bourse du Travail de Paris
Bourse du Travail 3, rue du Château d'Eau ? 75010

Métro REPUBLIQUE



communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) du 28 avril 2010 :

Politique de la peur, gesticulation aux frontières et chasse aux Tunisiens en Ile-de-France : Sarkozy et Berlusconi préféraient Ben Ali

Il est profondément indécent que le président de la République française et le Premier ministre italien s’entendent pour limiter la liberté de circulation en Europe au prétexte de l’arrivée de vingt-cinq mille ressortissants tunisiens en Italie.

Evoquer les risques d’une invasion relève de la volonté politique d’attiser la peur et la xénophobie, en Italie comme en France. Que devraient dire les ONG et bénévoles tunisiens qui, avec des moyens réduits, accueillent à la frontière tuniso-libyenne les centaines de milliers de personnes qui fuient les exactions du régime Kadhafi ?

Après avoir soutenu presque jusqu’au dernier jour le régime de M. Ben Ali, Nicolas Sarkozy s’en prend à ceux qui se sont révoltés contre cette dictature. Accueillir dignement en France et en Italie vingt-cinq mille personnes qui cherchent une respiration au milieu des bouleversements inévitables qu’entraîne une révolution relève du devoir élémentaire d’humanité, mais aussi de l’intérêt politique de tous les pays de la région.

Il ne suffit pas de proclamer un soutien aussi tardif qu’irrésolu à la démocratie tunisienne et d’annoncer une contribution financière qui n’est en fait qu’un prêt. Il faut aussi tout faire pour que la démocratie l’emporte en Tunisie. C’est l’intérêt des Tunisiens, c’est l’intérêt des pays de la région, c’est l’intérêt de l’Europe.

Au regard de ces enjeux, le traitement infligé aux Tunisiens qui sont arrivés en Europe, refoulés à Vintimille, traqués dans les rues à Paris et en banlieue, est non seulement indigne, participant de cette xénophobie d’Etat dans laquelle s’enfonce le gouvernement français, mais aussi profondément stupide et dangereux pour notre avenir commun.

La LDH appelle tous ses militants, tous les citoyens de ce pays à se mobiliser pour porter aide et assistance à ces personnes.

Paris, le 28 avril 2011.

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Re: la chasse aux Tunisiens

Messagede bipbip » 05 Mai 2011, 13:49

hier, un rassemblement et occupation a donné lieu à répression policière et embarquements massifs,
communiqué d'AL :

Libération de tous les Tunisiens incarcérés !

Le 4 mai à 13h, la police française a démontré sa solidarité avec le peuple tunisien en lutte pour sa liberté en attaquant quasi-militairement les occupants tunisiens sans-papiers du 51 rue Simon Bolivar (19e arrondissement de Paris). Ces derniers s’y étaient réfugiés pour échapper aux rafles menées la semaine dernière par les forces de répression française et visant les ressortissant-e-s tunisien-ne-s. L’attaque a donné lieu à l’arrestation de plus d’une centaine de Tunisiens ainsi que d’un certain nombre de soutiens, dont un membre d’Alternative libertaire, à cette heure enfermés dans différents commissariats parisiens. L’opération, extrêmement violente, a mobilisé des moyens considérables, avec un déploiement répressif étendu à tout le quartier. Notons par ailleurs que ces arrestations ont eu lieu tout près de l’immeuble de la CFDT, dont aucun-e militant-e n’a levé le petit doigt pour protester contre les exactions qui avaient lieu sous leurs yeux, à l’image de l’orientation générale de la centrale syndicale.

Le 12 janvier dernier, Michèle Alliot-Marie proposait à la dictature tunisienne la soutien de la police française et de son « savoir-faire ». Voilà qui est chose faite.

Alternative libertaire dénonce la politique xénophobe du gouvernement à l’égard des immigrés tunisien-ne-s et des migrant-e-s en général, et les méthodes violentes de la police française à leur égard et à l’égard de leurs soutiens. Alternative libertaire exige la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, et rappelle qu’elle soutient la revendication de régularisation de tous les sans-papiers.

Alternative libertaire, le 4 mai 2011 à 17h30



Reportage audio sur le site de RESF : http://www.educationsansfrontieres.org/ ... 36240.html

Le soir une partie était relaché,
il y a une vingtaine de tunisiens arrêtés hier qui sont arrivés au Mesnil , donc il y aura des audiences au TGI de Meaux ... à prévoir pour les soutiens ..
il est aussi possible qu'il y ait des comparutions immédiates sur Paris...
Il faudrait y voir plus clair sur la situation de l'ensemble des personnes interpellées hier, relâchées, encore en garde à vue, etc..


Appel à rassemblement ce soir, Paris, 18h30 :

APPEL A LA SOLIDARITE AVEC LES JEUNES TUNISIENS

RASSEMBLEMENT

. POUR EXIGER LA LIBERATION DE TOUS LES ARRETES DU 51 AVENUE SIMON BOLIVAR
. POUR LA REGULARISATION DE TOUS LES MIGRANTS TUNISIENS DE LAMPEDUSA
. POUR SOUTENIR LES JEUNES DES REVOLUTIONS DEMOCRATIQUES ARABES

NOUS APPELONS A UN RASSEMBLEMENT
DEVANT LE MINISTERE DE L'INTERIEUR
Place de la Madeleine
Métro Madeleine ligne 8 et 12

LE JEUDI 05 MAI 2011 A 18H30



MARSEILLE :

Solidarité avec les migrants tunisiens à Marseille

La solidarité s’organise comme elle peut malgré les rafles des flics.

Les Tunisiens migrants ont courageusement participé au défilé du 1er mai.
De nombreuses reconduites à la frontière sans passage devant le JLD.

Ils sont jeunes, ils ont mis leur vie en péril pour traverser la Méditerranée, ils sont affamés, fatigués. Et surtout ils se sentent humiliés. Mais ils sont déterminés à conquérir leur droit à circuler librement. Cent cinquante d’entre eux ont participé au défilé du 1er mai à Marseille.

Ils ont besoin de tout : nourriture, habits, denrées d’hygiène, médicaments. Mais ils ont surtout besoin de soutien pour poursuivre leur lutte.

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5 mai

Aujourd’hui, 5 personnes devaient passer au JLD, dont 3 tunisiens qui ont été expulsés à la frontière tôt ce matin.
Les 2 autres personnes (un turc arrêté sur son lieu de travail et un Tunisien en France depuis 4 mois) ont été maintenus en rétention.

Demain, 16 personnes dont 14 de nationalités tunisiennes doivent être présentées devant le juge. Apparemment, ces 14 personnes seront de la même manière renvoyées à la frontière tôt demain matin, évidement sans passer devant le JLD.

Cette façon de faire commence clairement à se systématiser et cela permet de faire l’impasse sur tous les vices de procédure énoncés par les avocats et qui permettent la remise en liberté des Tunisiens. Cela permet également de continuer les rafles en toute impunité.

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4 mai 2011

3/05 : 2 Tunisiens présentés sur 20 ont été libérés, les 18 autres ont été ramenés à la frontière italienne tôt le matin.

4/05 :idem, cette fois-ci pas d’audience, 8 Tunisiens ont subi le même sort.

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3 mai 2011

Les arrestations

Sur les 143 arrivants de Lampedusa, placés depuis le 16 avril au Centre de rétention administrative du Canet,
105 ont été remis en liberté après que le juge des libertés et de la détention (JLD) a déclaré la procédure irrégulière, mais ils peuvent être arrêtés de nouveau à tout moment.
22 ont été retenus au camp de rétention de Marseille pour renvoi en Italie.

14 personnes au moins ont été expulsées sans passer devant le JLD. La préfecture peut avant de demander un placement en rétention reconduire les sans papier qui n’ont pas tous les papiers et l’argent nécessaire dans le premier pays par lequel ils sont rentrés dans l’espace Shengen. Cette reconduction ne peut se faire que sur l’accord du pays de retour.

16 Tunisiens passent au JLD ce matin.

http://www.millebabords.org/spip.php?article17324
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Re: la chasse aux Tunisiens

Messagede bipbip » 06 Mai 2011, 10:49

Déclaration Publique de la FTCR, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives, et Appel à Solidarité :

Vivent les Migrants Tunisiens de Lampedusa !

Justice, Papiers, Liberté !

Vers 14h mercredi 4 mai 2011, le collectif des Tunisiens de Lampedusa a violemment été expulsé du bâtiment appartenant à la mairie de Paris, au 51 avenue Simon Bolivar. Les migrants tunisiens ainsi que toutes les personnes solidaires qui se trouvaient sur place ont été évacués à coup de matraques, arrêtés et conduits dans différents lieux de détention. D’après les informations que nous avons recueillies (et que nous n’avons pu vérifier), l’opération qui a mobilisé d’énormes forces et moyens de police a été coordonnée à partir du commissariat du dix-neuvième arrondissement de Paris par le ministre de l’intérieur, M. Claude Guéant en personne.

Les Tunisiens qui se trouvaient dans ce bâtiment sont une partie de ceux qui sont arrivés sur l’île de Lampedusa puis en France après avoir initié la révolution démocratique tunisienne et arabe, et fait tomber la dictature du général Ben Ali. Après la chute de la dictature, les conditions de vie dans leurs régions se sont sérieusement dégradées vu que les principales activités économiques (tourisme, commerce transfrontalier avec la Libye…) se sont pratiquement arrêtées. K. B., l’un des occupants de la rue Bolivar disait : « Bon, le dictateur est tombé, mais maintenant nous devons trouver le moyen de nous en sortir, d’aider nos familles à vivre et peut être d’aider à construire une vraie démocratie dans notre pays ».

Le collectif des Tunisiens de Lampedusa s’est rendu dans le bâtiment de l’avenue Bolivar dans la nuit du premier au deux mai avec l’aide de plusieurs personnes solidaires. Cela s’est fait suite à une discussion lors de laquelle les Tunisiens ont décidé qu’ils ne pouvaient plus supporter d’être dispersés dans la rue ou dans les différents jardins de la ville, pourchassés et harcelés par la police comme des animaux. Ils ont décidé qu’ils avaient besoin d’un lieu où ils pourraient s’abriter et –surtout— où ils pourraient discuter et s’organiser afin de faire valoir leurs droits.

A partir du lundi 2 mai des représentants de la mairie de Paris ont pris contact avec le collectif afin de négocier le relogement des Tunisiens et l’évacuation du bâtiment, propriété municipale. Ils ont déclaré soutenir la cause des Tunisiens et vouloir leur proposer une solution de logement décent. Il y a donc eu une négociation à l’issue de laquelle les Tunisiens ont décidé d’accueillir favorablement les propositions de la mairie. Pourtant il s’est avéré par la suite que la mairie ne proposait de logements que pour une centaine d’entre eux dans l’immédiat, et que les autres devaient évacuer le 51 avenue Simon Bolivar sans délai. Il s’est également avéré que le bâtiment de cent places proposé allait être géré comme un centre d’hébergement d’urgence pour SDF avec une fermeture dans la journée, des contrôles et une liberté très limitée.

Les migrants tunisiens, après discussion, ont estimé : 1/ qu’ils ne pouvaient pas accepter que certains d’entre eux soient logés pendant que d’autres sont rejetés à la rue, que ce serait contraire à leur conception de la justice et de la solidarité. 2/ qu’ils n’avaient pas fait la révolution, puis risqué leur vie en mer, puis supporté le harcèlement de toutes les polices d’Europe pour venir mendier un logement pour SDF à la mairie de Paris. Ils ont décidé que leur priorité et leur revendication principale est la régularisation de leur situation à tous, de manière à ce qu’ils puissent vivre, circuler, travailler comme tout être humain devrait pouvoir le faire ; et qu’ils resteraient unis afin de l’obtenir. A partir de ce moment, la mairie de Paris ne s’est plus manifestée si ce n’est par la demande d’évacuation sur la base de laquelle –dixit la police— l’intervention musclée d’aujourd’hui a eu lieu.


D’autre part, à Nice, un foyer de travailleur où s’étaient réfugiés des tunisiens de Lampedusa a été investi par un grand nombre de policiers qui ont procédé à l’arrestation de prés de 70 migrants tandis qu’un millier de migrants étaient attaqués par environ deux cent policiers et maîtres-chiens sur un terrain du département des Alpes maritimes. A Marseille, des centaines errent dans les rues et sont la cible de harcèlements policiers permanents et d’arrestations alors que la cour d’appel d’Aix en Provence a établi récemment pour l’un d’entre eux qu’ « étant titulaire d’un titre de séjour régulièrement délivré par les autorités italiennes, est autorisé à circuler dans l’espace Schengen et donc en France », ce qui est le cas d’une partie importante des Tunisiens concernés. Plus de trois mille migrants Tunisiens ont été interpellés dans la région PACA dans le cadre de la chasse aux Tunisiens lancées par les autorités françaises ces dernières semaine. A Vintimille, ville italienne frontalière, prés d’une centaine de migrant tunisiens ont entamé le deux mai une grève de la faim demandant la liberté de circulation en Europe et le droit de travailler.


La FTCR considère que :

. L’attitude des migrants tunisiens est un exemple magnifique de solidarité, de fraternité, de courage et de responsabilité. Elle est à la hauteur de cet esprit qui a pu faire tomber une dictature policière des plus dures du monde, et qui a initié une révolution démocratique qui ne fait que commencer ; révolution qui tend à s’étendre à toute la région arabe malgré les difficultés, et tend également à construire des rapports entre les peuples plus justes, plus équilibrés et plus fraternels.

. L’attitude de toutes les personnes et de tous les groupes qui ont été activement solidaires –en étant présents, en ravitaillant les migrants, en les aidant à se protéger et à s’organiser, en les aidant à accéder à un bâtiment qui les abrite, ou tout simplement en venant leur exprimer un soutien— est un signe important. Le signe du fait que la nécessité de se battre pour des rapports et des conditions plus justes, plus fraternels et plus démocratiques s’impose bien au-delà de la Tunisie et du monde arabe.

. Les forces politiques et les institutions françaises, italiennes et tunisiennes, y compris celles qui déclarent être solidaires des migrants tunisiens et de leur cause, n’ont pas pris la juste mesure de ce que ce mouvement pose comme questions. Il ne s’agit pas d’un cas humanitaire à régler par des mesures caritatives ni d’un fait divers qui peut être réduit par des mesures de police. Nous sommes devant un mouvement concret, massif et inexorable qui pose que l’humanité ne peut plus être divisée en deux catégories : Celle qui a le droit de se déplacer librement, travailler, investir, étudier là où elle en a l’opportunité ; et celle qui a le choix entre être enfermée à l’intérieur de frontières où elle se fait surexploiter et réprimer sous la surveillance de dictatures soutenues à bout de bras par "le monde libre", ou alors risquer sa vie pour devenir la proie des polices de l’immigration et des exploiteurs au noir.



La FTCR demande : A la France et à l’Italie

. Une mesure immédiate de protection temporaire ouvrant droit au travail et à la formation visant les migrants ressortissants des pays subissant les contrecoups économiques de révolutions ou d’insurrections populaires contre des régimes anti-démocratiques ayant été soutenus par la France et l’Italie.

.Un plan d’urgence d’aide et de logement pour les migrants tunisiens de Lampedusa pourchassés et maltraités depuis leur arrivée en Europe.

. La libération immédiate des migrants tunisiens détenus ainsi que des personnes les ayant soutenus. L’annulation de toute poursuite et de toute mesure d’éloignement les visant.

. L’annulation sans délai des mesures et pratiques policières, administratives et judiciaires visant en particulier les migrants tunisiens, que nous considérons comme illégales au regard du droit communautaire et international outre le fait d’être tout simplement racistes.

. Des excuses officielles publiques aux migrants, ainsi qu’au peuple tunisien en général, pour les propos et les mesures hostiles et insultantes formulées et mises en œuvre par des personnalités et des institutions officielles.

A l’Union Européenne

. De prendre acte du fait que les lois et politiques de contrôle et de répression de l’immigration en vigueur, de même que l’accord de Schengen sont caducs ; qu’outre le fait d’être injustes, elles sont inapplicables, coûteuses, inefficaces et nocives. L’accès égal pour tous à la liberté d’aller et venir est plus que jamais une nécessité et un droit fondamental. La privation de ce droit de manière discriminatoire, appliquée à des groupes et à des individus en fonction de leur origine constitue un crime portant gravement atteinte à l’intégrité physique et morale de populations entières. Ces politique, par ailleurs, sont la cause directe de la mort de milliers de personnes, notamment en mer.

Au gouvernement provisoire tunisien

. La cessation immédiate de toute coopération visant à permettre des mesures d’éloignement de migrants vers la Tunisie et la suspension de tous les accords portant sur la gestion et le contrôle des flux migratoires.

. La mise en place dans les plus brefs délais d’un Conseil pour les droits des migrants, constitué de représentants des différentes administrations compétentes, de représentants des migrants et de personnes qualifiées de la société civile. Ce Conseil doit être chargé de l’élaboration d’une véritable politique de protection et de promotion des populations migrantes (prés de 10 % de la population) ainsi que des droits des migrants en Tunisie.

. La mise à disposition de moyens d’urgence nécessaires à l’aide et au soutien des migrants arrivés récemment en Europe par Lampedusa.


La FTCR appelle :

. A une mobilisation générale en France, en Italie et en Tunisie pour
1/ La régularisation
2/ La fin de la politique de la chasse à l’homme et de la guerre aux migrants
3/ L’égalité des droits à la vie et à la mobilité

Pour la FTCR : Omeyya Seddik
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Re: la chasse aux Tunisiens

Messagede bipbip » 07 Mai 2011, 11:09

Un récit illustré de l’occupation avenue Simon Bolivar : http://www.archyves.net/html/Blog/?p=1530

Des nouvelles du collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris et de la lutte qui continue

Parmi les personnes dites sans-papiers placées en rétention suite à l’expulsion de l’immeuble vide du 51 avenue Simon Bolivar, plusieurs passeront devant le juge des libertés et de la détention des tribunaux de Paris, pour ceux enfermés à Vincennes, et de Meaux pour ceux enfermés au Mesnil-Amelot. Dans les centres de rétention, les occupants de l’immeuble ont retrouvé plusieurs dizaines de leurs camarades Tunisiens, Egyptiens ou Lybiens qui partageaient leurs galères et leurs luttes, soit au squat, soit avant dans le square de la porte de la Villette. Tous les jours, dans le nord est parisien, ces personnes se font rafler en toute impunité sur ordre de l’Etat français. Plusieurs d’entre elles ont été expulsées en Italie par avion spécial.

La personne avec papiers arrêtée lors de l’évacuation de l’immeuble du 51 Bolivar a été relâchée hier après son défèrement en comparution immédiate. Cette personne a été enfermée 51 heures parce qu’elle refusait de décliner son identité, de se faire prendre en photo, de donner ses empreintes et son adn, choses qui lui étaient demandées alors que les flics reconnaissaient qu’aucun délit ne lui était reproché, admettant ainsi que tout cela n’était destiné qu’à leur travail de fichage.
Ce camarade, qu’on appellera Mr Lampedusa, passera en procès le vendredi 17 juin au TGI de Paris. La procureur avait demandé l’incarcération en attendant la date du procès mais cela a été refusé par la juge.

Le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris qui s’est formé il y a maintenant une semaine ne s’est pas disloqué après l’évacuation du lieu. Après s’être réunis le 6 mai, voilà la traduction française du communiqué qu’ils adressent à la mairie de Paris qui a revendiqué avoir ordonné l’expulsion :

Lettre à l’attention du maire de Paris

Après nos salutations et notre remerciement pour ce qu’il y a eu de votre part de soutien et d’accueil des Tunisiens venus de Lampedusa à Paris, entre autres ce qu’il y a eu de matraques et d’insultes de la part de la police.

Monsieur le maire de Paris, nous les tunisiens venus de Lampedusa et que vous décrivez comme des immigrés illégitimes, mais monsieur, nous vous informons que s’il n’y avait la situation misérable en Tunisie, nous n’aurions pas quitté notre pays et nous ne serions pas jetés dans la mer et ceci est une preuve irréfutable de notre mobilisation pour résoudre notre situation sociale et humaine particulière avec le soutien de tous les pays du monde aussi bien les pays européens et arabes.

Mais pour notre plus grand regret, la manière dont la France nous a accueillis ne prouve pas qu’elle est le pays des droits et des libertés, et la plus grande preuve de ça, est l’attitude de la police le jour où ils sont venus au 51 avenue Simon Bolivar et les arrestations d’environ 150 personnes entre autre des camarades français qui nous ont sauvé de la faim et du froid contrairement à ce qui a été dit dans votre communiqué de presse contre ces français.

Mais nous n’avons pas besoin de leurs idées pour prendre nos décisions par nous-mêmes et la plus grande preuve de ça est notre révolution bénie.

Et pour finir nous vous prions de comprendre notre situation et d’accepter notre estime et notre respect.

Nos salutations,

Les Tunisiens de Lampedusa à Paris.

http://www.millebabords.org/spip.php?article17405


Retour sur les manoeuvres de la mairie de Paris

Arrestation des sans papiers occupant le 51 avenue Simon Bolivar : de qui la Ville de Paris est-elle l’amie ?

Après avoir manifesté ce dimanche à l’occasion du Premier mai, 150 sans-papiers Tunisiens et des manifestants solidaires, dont des participants à la coordination des intermittents et précaires, ont occupé un bâtiment vide appartenant à la Ville de Paris, 51 avenue Simon Bolivar dans le 19e arrondissement.

Malgré un article du Monde qui fait le point sur la responsabilité de la mairie de Paris quant à l’arrestation d’une centaine de sans-papiers lors de l’évacuation policière des occupants du 51 avenue Simon Bolivar ("Les sans-papiers de l’avenue Bolivar expulsés à la demande de la Ville de Paris"), une partie de la presse relaie la communication mensongère de la Ville (par exemple,ici [Marianne a intégré depuis des précisions qui démentent sa première version, ndr], et là) qui fait des militants solidaires, dont ceux de la Cip-idf, les responsables de ces arrestations.

La Ville dénie la capacité des premiers concernés à s’organiser. Ce sont pourtant les occupants sans papiers eux-mêmes qui ont refusé les propositions municipales d’hébergement.

Le texte qui suit a été diffusé à la presse jeudi 5 mai. Il est ici complété et revu. Il s’efforce de retracer les événements tels qu’ils se sont réellement produits.

Beaucoup d’entre eux, venus de Lampedusa, dormaient dehors depuis des semaines, pourchassés quotidiennement par la police, qui organise régulièrement des rafles là où ils se retrouvent ou circulent (à Paris Porte de la Villette, aux 4 Chemins, à Stalingrad ou au métro Couronnes, tout comme à Nice, Marseille et dans différentes villes de France). Depuis plusieurs jours, à la porte de la Villette où beaucoup de Tunisiens ont pris l’habitude de se retrouver, la dénonciation par le maire de Paris de la politique gouvernementale à l’encontre des sans-papiers tunisiens s’était traduite par l’octroi de subventions à des associations chargées de dispenser des nuitées d’hôtels ou des denrées alimentaires, sans que l’errance, l’isolement et la vulnérabilité quotidiennes en soient fondamentalement remis en cause.

En investissant le 51 avenue Simon Bolivar, une partie d’entre eux trouvaient un lieu où s’abriter, dormir, se retrouver et continuer à s’organiser collectivement face à la situation qui leur est faite. Lors de cette occupation, constamment renforcée par l’arrivée périodique de nouveaux sans-papiers, se mettait progressivement en place l’approvisionnement, l’organisation des espaces, des réunions et assemblées, la rédaction d’un premier communiqué le 2 mai, puis d’un second le lendemain, tout cela dans des conditions très précaires… Les principales revendications exprimées par les occupants sans-papiers étaient « un lieu pour vivre et s’organiser » et « des papiers pour circuler et vivre librement » .

Le lundi matin, l’occupation est soumise à un blocus policier, levé par la suite lorsqu’une négociation s’amorce (dans les locaux de la CFDT...) avec la Ville de Paris, interpellée par cette présence dans des locaux dont elle est propriétaire. La mairie propose tout d’abord 80 places dans un ancien centre d’hébergement du 8e arrondissement et 50 chambres d’hôtels pour une durée d’un mois. Puis, quelques heures après, elle modifie sa proposition : 40 places dans ce même centre d’hébergement (car Emmaüs, gestionnaire potentielle du lieu ne voulait pas accueillir davantage de sans papiers Tunisiens) et 55 autres places dispersées. Ces deux propositions ont été étudiées avec attention par les occupants sans-papiers qui les ont jugé insuffisantes. Non seulement le compte n’y était pas, mais ils ne souhaitaient pas perdre ce qu’ils venaient d’obtenir, une forme d’existence collective. Ils ne voulaient pas être séparés et exigeaient un lieu pour tous. Ils ont donc refusé ces lits. Le lendemain, la mairie propose cette fois 100 places dans ce même centre d’hébergement dont l’association Aurore, qui a obtenu nombre de marchés municipaux à Paris et est dirigée par des membres du conseil d’administration de Vinci... aurait la gestion ainsi que 50 hypothétiques chambres d’hôtel pour le lendemain.

Nombre de personnes n’étaient pas prises en compte par cette proposition, c’est donc après bien des hésitations et de longs débats qu’elle a été acceptée par les sans-papiers en lutte. Les menaces d’intervention policière exprimées par la ville de Paris et les récurrents "coups de pression policière" aux abords de l’immeuble occupé qui venaient donner consistance à ces menaces furent pour beaucoup dans cette acceptation.

Une fois adopté, cette accord engendra de prévisibles tensions parmi des sans-papiers divisés par la nécessité de devoir constituer une liste qui excluait nombre d’entre eux. Beaucoup de sans-papiers ont ainsi considéré qu’il fallait à la fois accepter ces 100 places et continuer la lutte en restant mobilisés au 51 avenue Simon Bolivar, plutôt que de se trouver à nouveau isolés les uns des autres et à la rue.

Ce n’est que suite à la remise de la liste que la mairie fait savoir que ce centre d’hébergement est chaque jour fermé de 9 à 17h, ce qui condamnait les hébergés à une dangereuse errance diurne à partir du VIIIe arrondissement et à des nuits encasernées. Cette mauvaise nouvelle met un certain temps à circuler et elle accroît l’hésitation quand à l’accord passé

Pour ne rien arranger, lorsque vers 20h arriva l’heure du départ vers le foyer d’hébergement de dans le 8e arrondissement, celui-ci du s’effectuer par groupes de 25, en métro.

Le premier des groupes à sortir dans ce but, constatant la présence de policiers sur le trajet, s’est alors arrêté à 30 mètres de l’immeuble occupé pour exiger que la Ville s’engage à loger le reste des occupants et à ce qu’il n’y ait pas d’intervention policière à leur encontre.

Le représentant de la Ville n’a pas voulu fournir une telle assurance, l’ensemble des occupants a alors décidé de refuser de quitter les lieux, et seule une poignée de sans-papiers a accepter de monter dans un bus finalement affrété par la mairie. Après les divisions de l’après-midi, l’arrivée d’un camion de pompiers venu pour faire descendre des occupants montés sur le toit a poussé l’ensemble de ces derniers, cette fois déterminés et joyeux, à sortir manifester dans la rue en scandant « Papiers, liberté ! ».

Le lendemain, sans aucun avertissement préalable de la mairie, l’intervention des forces de l’ordre pour évacuer les occupants s’est effectuée à grands renforts de moyens (hélicoptère, gardes mobiles et autres effectifs policiers en grand nombre, présence du ministre de l’intérieur Claude Guéant non loin de là).

Qui a fait arrêter plus d’une centaine de sans-papiers et porté plainte contre eux aux motifs de « dégradation de locaux » et d’ « occupation illégale » ? Qui donc est responsable des incarcérations en centre de rétention, des expulsions qui risquent d’intervenir à leur encontre, des arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière (APRF) qui leur sont notifiés, des « visas Schengen » probablement déchirés par des policiers comme ce fut le cas lors d’autres arrestations, qui donc si ce n’est la mairie ?

« Cette intervention s’est faite à la demande de la Ville », comme le revendique explicitement son communiqué du 4 mai. Dans ce même communiqué, la Ville tente de se dédouaner de sa responsabilité quant aux arrestations de sans-papiers. Elle ose imputer les arrestations aux militants solidaires présents, dont certains se sont eux aussi retrouvés placés en garde-à-vue (au moins l’un d’eux est encore en G-à-V ce 6 mai) sans que l’on sache encore s’ils seront poursuivis.

En appeler à une attitude digne vis-à-vis des sans papiers, se réclamer d’une « gauche humaine » et agir ainsi est l’indice d’une profonde duplicité.

Nous exigeons que la Ville retire la plainte posée à l’encontre des occupants de Simon Bolivar et demandons aux organisations, associations et collectifs soutenant les sans-papiers de prendre position.

Face à l’escalade de la xénophobie d’Etat, la solidarité concrète avec tous les sans-papiers Tunisiens est une nécessité. Ceux qui ont réussi à s’échapper et ceux qui se sont retrouvés depuis ont besoin de notre appui. Tous comme ceux qui sont actuellement détenus aux centre de rétention de Vincennes, de Mesnil Amelot et ailleurs.

Exigeons ensemble la libération de tous les arrêtés du 4 mai, l’annulation de toutes les reconduites à la frontière et des APRF, ainsi que l’attribution de titres de séjour pour les sans-papiers.


Paris, les 5 et 6 mai

Coordination des intermittents et précaires

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Re: la chasse aux Tunisiens

Messagede bipbip » 21 Mai 2011, 13:19

Appel du Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris à manifester le samedi 21 mai

Nous, collectif des tunisiens de Lampedusa, fils de la Révolution, nous avons pris la tête de la manifestation du 1er mai.

Nous avons pris l’immeuble vide avenue Simon Bolivar dont nous avons été expulsés violemment par la police sous l’ordre de la mairie. Plusieurs ont été expulsés en Italie, certains sont encore enfermés au centre de rétention.

Puis, nous avons pris le gymnase de la Fontaine au Roi, nous y sommes depuis le 7 mai. La mairie s’était engagée à reloger tous les occupants du gymnase, mais depuis elle a abandonné les négociations. Dans le foyer qu’elle propose à Saint Honoré nous n’avons aucune liberté : contrairement à ce qui nous a été dit, nous sommes obligés de quitter le foyer le jour. Nous devons rentrer avant 23h. Nous ne pouvons recevoir des visites. Nous dormons jusqu’à sept par chambre. Nous sommes filmés. La mairie débloque de l’argent pour les associations humanitaires, mais rien pour vivre ensemble.

Nous exigeons un lieu pour vivre et nous organiser !

Depuis que nous sommes arrivés, la police nous chasse partout où nous sommes (Quatre Chemins, Porte de la Villette, Belleville, occupation de Bolivar, etc.). Mais nous allons continuer à nous battre. En 2008, la France et la Tunisie ont signé un accord qui prévoit la délivrance de 9000 permis de séjour par an pour les tunisiens. Le gouvernement a lui-même dit n’avoir accordé qu’une petite partie de ces titres de séjour et pourtant ils nous expulsent.

Nous voulons des papiers pour tous, pour travailler, pour poursuivre nos etudes, pour avoir accès aux soins médicaux, pour circuler et vivre librement.

Manifestation Samedi 21 mai 2011 15h au square Porte de la Villette

NI POLICE NI CHARITÉ ! UN LIEU POUR S’ORGANISER ! PAPIERS ET LIBERTÉ POUR TOUS !
نحن جمع تونسيي لمبادوزة, أبناء الثورة, كنا في الصفوف الأولى في مظاهرة _ 1 ماي. إكتسحنا العمارة الشاغرة بشارع سيمون بوليفار التي أطردنا منها البوليس بعنف شديد و أين تم إقصاء البعض منا إلى إيطاليا في حين لزال البعض الآخر في مراكز الحجز. و من ثم اكتسحنا الجيمناز الكائن بشارع فونتان أوروا و لزلنا فيه منذ 7 ماي. تعهدت بلدية باريس بتوفير إقامة لكل متساكني الجيمناز و لكن لغاية اليوم لا جديد يذكر. في المبيت الذي تقترحه بلدية باريس الكائن بسان أونوراي, لا نتمتع بأي حرية : على عكس ما قيل لنا, نحن مجبورون على مغادرة المبيت طيلة النهار. لا يمكننا أن نتجاوز الساعة الحادية عشر ليلا حتى نتمكن من الدخوول إلى المبيت. لا يمكننا استقبال أي كان في المبيت. يبلغ عددنا في الغرفة الواحدة 7 أشخاص. تصورنا كاميرات طيلة الوقت. توفر بلدية باريس ميزانية لتمويل الجمعيات الإنسانية في حين لا توفر أدنى شيء لنعيش مع بعضنا.

نطالب بمكان نعيش و ننتظم فيه

منذ وصولنا إلى فرنسا و البوليس يطاردنا أينما ذهبنا (كاتر شومان, بورت دو لافيلات, بالفيل, اكتساح بوليفار). و لكننا سنواصل كفاحنا. في سنة 2008 وقعت فرنسا مع تونس اتفاقية تتعهد فيها بتسليم 9000 شهادة إقامة في السنة للتونسيين و قد أدلت الحكومة الفرنسية بأنها لم تسلم إلا عددا صغيرا من هذه الشهادات و لزالت تقصينا من فرنسا.

نريد أوراقا للجميع لنعمل, لنواصل تعليمنا, لنتعالج و لنتنقل و نعيش بحرية. لا بوليس و لا شفقة, مكان ننتظم فيه, أوراق و حرية للجميع مظاهرة يوم السبت 21 ماي 2011 علىى الساعة الثالثة ظهرا بسكوار بورت دولافيلات.

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