Marine Le Pen, une féministe à la mémoire courte
« C’est la responsable politique, mais aussi la femme, qui prend aujourd’hui la plume pour s’adresser aux Français », une « femme française libre, qui a pu jouir toute sa vie durant des libertés très chères, acquises de haute lutte par nos mères et nos grands-mères ». Les mots qui ouvrent une tribune publiée jeudi 14 janvier sur le site lopinion.fr sont ceux de Marine Le Pen. La présidente du Front national a choisi de réagir après les agressions subies à Cologne, en Allemagne, par des femmes le 31 décembre, de la part notamment de migrants. L’occasion pour elle de se présenter comme une combattante féministe.
La posture n’est pas entièrement nouvelle. Femme politique, présidente de parti, divorcée et mère de trois enfants, Marine Le Pen avait déjà surpris en citant, en 2012, Simone Veil ou Elisabeth Badinter, lors d’un forum organisé par le magazine Elle.
Néanmoins, cette nouvelle offensive sur le terrain des droits des femmes vise un but assez précis. Dans sa tribune, Marine Le Pen ne tarde pas à en revenir à ses « fondamentaux » :
« La […] conséquence dramatique de la crise migratoire tient à la situation de la femme. Si celle-ci est encore l’égale de l’homme en droits, la réalité est qu’elle ne peut plus jouir comme un homme de ces mêmes droits ! »
« J’ai peur que la crise migratoire signe le début de la fin des droits des femmes. »
Pourtant, les droits des femmes qu’évoque longuement Mme Le Pen ne sont pas forcément au cœur des programmes de son parti. C’est même parfois le contraire.
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... FSKSjyt.99