républicain lorrain a écrit:Quatre skinheads arrêtés après une agression
Les policiers thionvillois ont interpellé quatre skinheads, identifiés comme étant les auteurs d’une agression à coups de batte de base-ball et de barres de fer le 21 novembre dernier à Thionville.
Ce soir-là, une patrouille de CRS qui circulait sur l’autoroute A 31 avait été stoppée par un jeune homme et une jeune femme, visiblement apeurés, affirmant qu’ils venaient d’être victimes d’une agression avec plusieurs de leurs amis. Un groupe de huit adolescents venait d’être pris à partie par des hommes plus âgés, des trentenaires aux crânes rasés et vêtus de la parfaite panoplie des skinheads : rangers à lacets blancs, blouson bombers, etc.
Les investigations menées par les enquêteurs ont permis d’identifier quatre individus originaires de la région, dont l’un habite non loin du lieu de l’agression à Thionville-Oeutrange.
C’est chez lui qu’ils avaient décidé de passer la soirée, avant de se retrouver dans la rue, armés de battes de base-ball et de barres de fer. Durant leur garde à vue, ils n’ont toutefois apporté aucune explication sur les motifs qui les ont poussés à s’en prendre à d’autres jeunes, aux idées quelque peu plus libertaires, qui avaient l’habitude de se retrouver un peu à l’écart des habitations.
lecourrier.ch a écrit:Un skinhead écope de dix-huit mois de prison avec sursis
Plus de trois ans après les faits, le Tribunal de police a rendu son verdict concernant l’altercation ayant eu lieu durant la Fête de la musique en 2012. Selon la Tribune de Genève, le skinhead qui avait poignardé un chanteur punk a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour lésions corporelles graves et infraction à la Loi fédérale sur les armes. La victime, accusée pour sa participation à la rixe, a écopé de cent vingt jours-amende avec sursis. L’autre skinhead, qui accompagnait son ami, a été acquitté. Pour le juge, cette rixe n’est pas le reflet d’une «opposition idéologique», mais plutôt celui de la «stupidité».
Alors que le groupe punk antifasciste Force de frappe se produit sur la scène alternative, des skinheads néonazis en tenues paramilitaires s’introduisent au milieu de la foule. Une bagarre explose. Un skinhead poignarde le chanteur du groupe à plusieurs reprises, lequel se défend avec ses poings, tandis que l’ami de l’agresseur s’enfuit. La poche intestinale percée, la victime est hospitalisée d’urgence. Les médecins sont pessimistes, mais le chanteur survivra.
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Considérant que l’auteur des coups de couteaux a compris son erreur et prenant en compte son absence d’antécédents, le juge a pris le parti d’une condamnation à dix-huit mois de prison avec sursis. Pour Me Nicola Meier, chargé de la défense de la victime, le problème n’est pas tant la durée de la peine que la qualification du délit, qui dénote un choix du procureur. «Normalement, une attaque au couteau au niveau du ventre est considérée comme un délit manqué de meurtre. C’est au minimum le Tribunal correctionnel qui aurait dû être saisi, et même le Tribunal criminel», relève-t-il.
Quant au skinhead acquitté, le juge a estimé qu’il ne s’était pas rendu au concert pour chercher la bagarre. Pourtant, selon la procureure Rita Sethi Karam, qui réclamait six mois de prison ferme, l’homme est «connu comme leader dans le monde des skinheads» et a été condamné trois fois par la passé.
Me Meier souligne que son client est soulagé de la condamnation de l’agresseur. «Mais il peine à comprendre qu’il lui soit reproché à lui-même de s’être défendu.» Ils attendent tous deux la décision motivée du juge pour déterminer s’ils feront recours. I
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