Agressions néo-fascistes en France

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 24 Juin 2013, 22:24

Agen: sept militants d'extrême droite interpellés après une agression

Sept personnes proches du groupe nationaliste Troisième Voie ont été interpellées dimanche. Elles sont suspectées d'avoir commis une agression sur deux festivaliers, en marge d'un concert de rock libertaire.

Banale rixe ou affrontement raciste? Sept jeunes, cinq hommes et deux femmes, présentés comme proches du groupe d'extrême droite Troisième voie, ont été interpellés dimanche à Agen après l'agression dans la nuit de samedi à dimanche de deux festivaliers d'un festival rock d'influence libertaire, a-t-on appris lundi de source policière.

Les suspects âgés de 22 à 35 ans, dont certains connus des services de police, auraient tabassé deux hommes sur une avenue du centre d'Agen alors qu'ils revenaient du Festival rock de La Prairie, en bord de Garonne, selon la même source.

Des insultes racistes

Un échange d'insultes aurait opposé ces festivaliers, âgés de 25 et 33 ans, et le groupe d'extrême droite, suivi d'échanges de coups entre les deux groupes, apparemment alcoolisés. Le groupe d'extrême droite a ensuite reçu des renforts jusqu'à compter sept personnes.

Victimes de traumatismes au visage notamment, les festivaliers ont fait l'objet d'ITT, de quinze jours pour l'un d'entre eux. Des insultes racistes auraient également été proférées contre l'une des deux victimes, âgée de 25 ans, d'origine maghrébine.

Les suspects ont été interpellés dans les heures suivantes et placés en garde à vue. Plusieurs d'entre eux étaient toujours entendus lundi.

Un groupe mis en cause après la mort de Clément Méric

Troisième voie avait été montré du doigt début juin, comme étant proche des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dont des membres ont été mis en cause après la mort du jeune militant anti-fasciste Clément Méric, à Paris.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a depuis lancé une procédure de dissolution de plusieurs groupes radicaux, dont celui-ci.

Le Festival rock de la Prairie est une petite institution à Agen, fondé il y a plusieurs décennies par des bénévoles proches de la mouvance anarcho-libertaire.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede Nyark nyark » 30 Juin 2013, 13:45

AGEN HISTORY X29/06/2013 à 16h10
Agen : « L’Arabe qui s’est fait agresser ? T’inquiète, c’est calme ici »

En sortant d’un concert, le samedi 22 juin à Agen, Hakim, 24 ans, se fait tabasser. Ses agresseurs gravitent autour de feu le mouvement d’extrême droite Troisième voie.


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« Qui ? L’Arabe qui s’est fait agresser ? Ah oui... Non t’inquiète, c’est calme par ici. Les fachos ne font pas de bruit. On est tranquilles. »

A l’entrée d’un petit bar, Samir, la trentaine, pose le décor avec un grand sourire, une énorme paire de lunettes de soleil et un gobelet de café à la main. Agen est une ville où l’on s’ennuie un peu, certes, mais où les gens sont accueillants. Surtout, on n’y croise pas des « crânes rasés à tous les coins de rue » :

« Ils se planquent. Faut seulement éviter le mauvais endroit, au mauvais moment. »

Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, cinq personnes, présentées comme proches du groupe d’extrême droite Troisième voie – dissous mardi par leur leader, Serge Ayoub – sont accusées d’avoir tabassé deux hommes, en marge d’un festival de musique.

Les victimes, Julien, 33 ans et Hakim, 24 ans, ont connu des fortunes diverses. Trois jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour le premier, et trente pour le second, qui a témoigné dans le quotidien Sud-Ouest :

« Ils nous ont demandé si on appartenait au groupe antifasciste. On leur a répondu que non, mais ils ont commencé à nous frapper [...]. Ils avaient une matraque et un poing américain. [..]

Après quelques coups, ils lui ont dit [à son ami, ndlr] “T’as de la chance, t’es français. Mais qu’est-ce que tu fais avec un Arabe ?” puis l’ont laissé partir [...] Ils m’ont dit : “Ici, t’es pas chez toi.”. »

Une terre pauvre, « propice au fascisme »

Quand on leur parle de cette histoire, certains Agenais sont surpris. Ils froncent les sourcils ou haussent les épaules. L’agression ne leur inspire pas grand chose, Troisième voie et les skinheads non plus.

« Un petit groupe de paumés, une dizaine au plus, qui fait surtout du folklore... Personne n’y prête vraiment attention », glisse Lydie, 21 ans, étudiante à la fac, à Bordeaux. Elle ajoute :

« Il y a toujours beaucoup d’alcool durant ce genre d’événements [festival de musique, ndlr]. Quand les gens ont bu, il faut dire que ça peut vite dégénérer, surtout à des heures aussi avancées.

Non, ici, il n’y a pas plus de fachos qu’ailleurs. »

D’autres rappellent qu’Agen est une terre agricole, qui se paupérise, et qui est l’une des plus pauvres d’Aquitaine.

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« Ça rend les gens réceptifs aux idées extrêmes », marmonne une femme d’âge mûr, « qui ne donne pas son nom à des journalistes ». Tandis qu’elle tire sur la laisse de son petit chien, elle souligne la percée du Front National chez les voisins de Villeneuve-sur-Lot :

« Ça veut bien dire quelque chose. Tout le monde commence à se méfier de tout le monde, et la haine raciale augmente. Forcément, ici, les Arabes, qui sont nombreux, sont en première ligne. »


« Trop caricaturaux » pour Marine Le Pen

Le quotidien Petit Bleu estime que la section agenaise de Troisième voie compte une vingtaine de membres, âgés de vingt à quarante ans. Des « boneheads », qui rôdent en crânes rasés, bombers, rangers et tatouages.

La police confirme plus ou moins, précisant qu’aucune « menace fascisante » ne pèse sur la ville :

« Il y a un noyau dur d’une dizaine de personnes affiliées au mouvement Troisième voie. Et une dizaine de skins qui sont plus ou moins sympathisants et plus ou moins proches du Front National [...].

Quand Marine Le Pen est venue à Villeneuve-sur-Lot [en mai dernier ndlr], on leur a demandé de ne pas se montrer. Ils sont beaucoup trop caricaturaux. Le fait d’être dans le collimateur de la justice devrait les calmer pour un moment. »

Le Festival de la prairie, à la sortie duquel l’agression a eu lieu, est connoté « rock » et « anar ». Depuis six ans, il est aussi devenu un lieu de rencontre entre skins et antifas selon un proche des organisateurs, qui souhaite rester anonyme « pour ne pas avoir de problèmes » :

« Pendant les concerts et les manifestations à Agen, les deux camps se tournent autour. Il y a de la tension, des bastons, des coups de poings. Il ne faut surtout pas minimiser l’ancrage de les idées d’extrême droite dans la région [...].

Quelques heures avant le festival, des membres de Troisième voie ont collé des affiches et menacé assez explicitement des antifas dans la ville. »

Un petit comité de soutien pour les prévenus

Julien et Hakim ont été agressés aux alentours de trois heures du matin, alors qu’ils se dirigeaient vers le centre-ville. Sur le chemin, ils auraient été pris en étau par deux groupes, armés de poings américains et de matraques.

Cinq Lot-et-Garonnais, originaires d’Agen ou des communes voisines, ont été interpellés par la police, et trois sont passés mercredi en comparution immédiate, les deux autres ayant été remis en liberté, en attendant leur procès le 12 juillet prochain.

Au tribunal, ils ont pu compter sur un comité de soutien d’une vingtaine de personnes, aux profils hétéroclites. Des crânes rasés trentenaires, des minets bien coiffés avec encore un peu d’acné ou des quadras ordinaires.

Agglutinés dans un coin de la salle d’audience, ils ont parfois toisé Hakim, amoché, choqué et honteux, qui au départ, avait caché son agression à ses proches.

Près de lui, son père, son avocate et une militante de SOS Racisme, à qui il balbutie parfois quelques mots, le regard noir.
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Pas fascistes, mais patriotes

Les prévenus s’appellent Kevin, William et Mathias. Des dégaines plutôt sobres – loin du look « bonehead » – et une ligne de défense commune : c’était une baston comme une autre, sous l’effet de l’alcool et surtout, sans connotation raciste. De surcroît, ils assurent avoir été provoqués.

S’ils admettent leurs accointances avec Troisième voie – coller des affiches, participer aux manifestations et « quelques petits autres trucs » –, ils nient être des militants actifs, ni même des fascistes.

Ils concèdent seulement souscrire à quelques idées du mouvement, comme le refus d’accorder le droit de vote aux étrangers.

Rapidement, la juge, favorable à un approfondissement de l’enquête, est revenue avec eux sur leurs parcours respectifs.

Kevin, 21 ans, vit chez ses grands-parents et enchaîne les petits boulots précaires. Un garçon au teint pâle, cheveux courts, et pas très à l’aise quand la juge s’adresse à lui. Quand elle lui demande ce qu’est Troisième voie, il bégaye, puis bafouille quelque chose d’à peine compréhensible.
Il dit qu’il n’aime pas la racaille, bien qu’il possède un casier judiciaire, et qu’il est patriote. Sur son compte Facebook – supprimé depuis – c’est plus que ça : il a surtout l’air d’un fan du IIIe Reich.

William, 21 ans, est un employé modèle : son patron a rédigé une petite attestation selon son avocate. Il est papa. Grand, costaud, bouc bien taillé, cheveux courts aussi, il fait bien cinq ans de plus que son âge. Depuis quelques mois, il est sous contrôle judiciaire pour un braquage à main armée.
Mathias, 31 ans, est aussi papa. Réformé de l’armée, il bosse depuis près d’une dizaine d’années dans la menuiserie. Il ne boit pas une goutte en semaine, mais confesse avoir l’alcool mauvais quand il fait la fête... pas au point de donner des coups.
Mat de peau, musclé, il ne joue pas très bien la comédie, notamment quand il laisse sous-entendre qu’il a adhéré à Troisième voie – qu’il qualifie de mouvement national, socialiste et solidariste – presque sans conviction, au cours d’une soirée entre amis.

Des militants antifas ont commencé à arriver au fur et à mesure. Des jeunes aussi, dont certains sont originaires de Montanou, un quartier sensible de la ville.

Ils ont écouté la longue diatribe de l’avocat de Mathias, qui est longuement revenu sur l’affaire Clément Meric. Selon lui, elle desservirait son client, donnant une dimension politique à une simple « bagarre de rue montée en épingle » :

« Si je suis adhérent de Troisième voie, suis-je une grenade dégoupillée ? [...] Son engagement politique se résume-t-il à des bastons ? »

Le père d’Hakim a refusé de trop s’épancher dans la presse. Dans le couloir du tribunal, il a seulement expliqué à une bande de garçons très remontés qu’à cinq contre deux, ce n’était pas « une bagarre comme les autres ». Mais qu’il fallait calmer le jeu. Ne pas succomber à la tentation de se venger :

« Ces gens-là sont d’autant plus dangereux, qu’ils sont lâches. Ils viennent pour tuer. »

« S’ils veulent la guerre, pas de problème »

Une dizaine de minutes plus tard, il s’est levé quand la juge a annoncé que les trois prévenus étaient remis en liberté, sous contrôle judiciaire, en attendant qu’une information judiciaire soit ouverte pour apporter plus d’éléments.

« Ce n’est pas normal » a-t-il crié, avant de se rasseoir immédiatement, comme s’il craignait que sa réaction fasse dégénérer les choses.

Il ne se passera rien, juste quelques regards échangés entre les deux camps, sous les yeux de la police.

Derrière le petit parc qui fait face au tribunal, Mehdi, 26 ans, coupe le contact de son scooter. Il ne connaît pas les détails de l’histoire, si ce n’est « qu’un Arabe a été malmené par une bande de racistes » :

« Qu’est ce qu’ils croient ? On est tous français nous. Quand je vois des fachos se balader avec des sweats “Charles Martel”, ça me fait marrer. Ils vont nous expulser où ? »

Il est venu voir « les têtes », « surtout celles des skins ». Il menace :

« Si la justice fait son boulot, tout ira bien je pense. Sinon, Agen est une petite ville, où les visages sont familiers. On risque de se retrouver, même s’ils se terrent dans les petits villages.

On a lâché du lest avec eux. Il y a dix ans, on traquait tellement les fachos qu’ils n’osaient plus sortir. C’était une erreur. S’ils veulent la guerre, pas de problème. »


http://www.rue89.com/2013/06/29/agen-la ... ici-243754
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 01 Sep 2013, 17:17

Alerta :evil:

Un skinhead d'une "mouvance d'extrême droite" interpellé après une agression à Annecy

Un skinhead a été interpellé après l'agression d'un couple à Annecy samedi 24 août. Il est soupçonné d'avoir donné un coup de poing à un étudiant en médecine qui se trouvait en compagnie d'une jeune femme de "type méditerranéen" et contre laquelle ont été proférées des insultes racistes.

L'agresseur, un Suisse de 24 ans, qui appartient à une "mouvance d'extrême droite", se trouvait avec un groupe d'une dizaine de personnes lorsqu'une discussion s'est engagée avec le jeune couple en vacances à Annecy.

La scène filmée par une caméra de vidéo-protection montre qu'alors "qu'une partie du groupe de skinheads se met à l'écart, l'un d'entre eux frappe l'étudiant pour une raison inconnue", a précisé le parquet. La jeune femme qui essaie de s'interposer tombe à terre puis est insultée par l'un des skinheads qui ne serait pas l'auteur du coup de poing.

Le couple originaire du Doubs a porté plainte auprès du commissariat d'Annecy et l'agresseur présumé, placé en garde à vue, sera convoqué devant la justice en octobre.

Un acte condamné par le recteur de la Mosquée de Lyon

Dans un communiqué, le recteur de la Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, a condamné cette "nouvelle agression dont vient d'être une fois de plus victime une femme musulmane", qui "montre le climat d'islamophobie qu'entretiennent certaines mouvances nationalistes".

"Nous constatons, malgré les mesures prises par le gouvernement, que la situation loin de s'apaiser continue de plus belle", ajoute le recteur en rappelant le projet d'attentat contre la mosquée de Vénissieux déjoué le 8 août.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 29 Sep 2013, 16:44

:arrow: Montceau-les-Mines :

18 mois ferme pour le skinhead raciste

Kevin Toffin, 25 ans n’a pas daigné se présenter à l’audience pour une prévention peu évoquée : violence à raison de la nation ou l’ethnie n’excédant pas 8 jours, faits commis à Montceau le 18 août 2012.

Le jeune homme, originaire de Dijon appartient à la mouvance des skinheads. 120 kilos, tenue de combat, rangers aux pieds, il ne supportait pas soit disant d’avoir été traité « de sale Français » par une femme d’origine maghrébine qui faisait ses courses dans un magasin. Il l’insulte et exerce des violences à son encontre en la frappant au sol, devant ses deux enfants choqués par cette agression.

La petite amie du prévenu le ramène ensuite en voiture. Ils se disputent, la conductrice freine brusquement, un léger accrochage survient avec la voiture suiveuse. Il descend de son véhicule et « dérouille » cette fois-ci selon la partie civile Me Cuinat, un père de famille de la même origine. Il s’en prend physiquement à son garçon de 14 ans et traumatise par sa violence la petite sœur âgée de 4 ans.

Le ministère public Isabelle Durnerin ne mâche pas ses mots : « C’est un individu raciste qui vit dans sa propre adrénaline de la haine, à chemin entre orange mécanique et Dupont Lajoie ». Elle requiert 3 ans de prison ferme.

Le marginal anticonformiste et raciste a été condamné à 18 mois ferme, 1700 € de dommages et intérêts, 1000 € pour le préjudice corporel. 1500 € pour le préjudice moral sont alloués au père de famille présent comme victime.


:arrow: Strasbourg :

La « vérité fluctuante » de l’ancien skinhead

L’un des trois skinheads condamnés à de la prison ferme pour la profanation de trois cimetières juif et musulmans à Strasbourg en 2010 contestait sa participation aux faits hier devant la cour d’appel de Colmar.

Lors d’une première audience (DNA du 21 mars), Nicolas Lecureur avait sorti un enregistrement vidéo qu’il avait réalisé, censé prouver son innocence. Ce qui avait provoqué le renvoi de l’affaire. Hier, le cd-rom visionné devant la cour était inaudible et ne montrait rien qui puisse l’exonérer. Il en a été de même pour l’attestation manuscrite de son comparse Matthias Leyer dans laquelle celui-ci le mettait hors de cause, produite par son avocat Me Charles-Henri Wolber. « Dans ces deux documents filmés et écrits, le nom de M. Lecureur n’apparaît pas. C’est la principale faille de ce dossier », a relevé l’avocat général Cécile Hartmann.
« Trop d’incohérences »

Les déclarations des autres prévenus et une surveillance téléphonique avaient conduit le tribunal à condamner l’ancien skinhead à 18 mois de prison en 2012. Nicolas Lecureur avait d’abord reconnu les faits avant de se rétracter. Hier, il a expliqué s’être fait avoir par peur, sous la pression des policiers.

Le président de la cour Jérôme Dié s’est penché sur la personnalité ce jeune homme de 23 ans, au casier judiciaire chargé. Il l’a interrogé sur son bref engagement dans l’armée, ses tatouages, son appartenance aux skinheads. Des éléments sur lesquels Nicolas Lecureur a tenté tant bien que mal de se justifier. « J’ai rejoint ce mouvement après avoir été agressé par des jeunes arabes, mais je n’ai jamais été d’extrême-droite ». Des réponses confuses, souvent en contradiction avec ses dépositions devant le juge d’instruction. « Votre vérité est assez fluctuante », relèvera le magistrat. La seule constante, c’est la détermination du prévenu à nier sa présence lors des profanations.

Ses explications « fumeuses », ses « pseudo-preuves » de dernière minute n’ont pas convaincu les victimes, à la douleur toujours vive. L’avocat général a requis la confirmation du jugement assortie d’un mandat de dépôt. Le défenseur de Nicolas Lecureur a demandé la relaxe dans une plaidoirie étayée. Pour Me Wolber, « il y a trop d’incohérences dans ce dossier ». L’avocat a pointé le caractère incertain et contradictoire des témoignages de ses coauteurs le mettant en cause. Face à une affaire douloureuse pour les victimes et très médiatisée, il a invité la cour à « ne pas sacrifier au politiquement correct dans lequel baigne ce dossier ». « J’ai rarement vu un client se battre avec autant de détermination pour son innocence. Le doute doit profiter à l’accusé ». Jugement le 30 octobre.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede Nico37 » 30 Sep 2013, 10:26

Un collectif de citoyens orléanais et d’organisations locales et nationales appelle à la mobilisation lundi 30 septembre 2013 à partir de 13h30 devant le Tribunal d’Orléans.

Le 26 juillet dernier a eu lieu le jugement de l’auteur d’une agression islamophobe, raciste et sexiste dans l’agglomération. Le prévenu, confondu par des faits corroborés, a été condamné à plusieurs mois de prison ferme + sursis, et placé immédiatement en mandat de dépôt.
Nous avions alors rassemblé près de 200 personnes
Le 30 septembre a lieu l’appel de ce jugement, suite à la demande du condamné.

Nous espérons que la justice renforcera sa décision du 26 juillet dernier, afin d’asseoir l’idée que les actes islamophobes, mais aussi racistes et sexistes n’ont pas leur place en France en général, et à Orléans en particulier.

Participent à cet appel :
- le CAAL (Collectif antifasciste et antiraciste du Loiret). Dont est membre le NPA
- l’UAMO (Union des Associations musulmanes de l’Orléanais)
- le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France)
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 01 Oct 2013, 16:59

Agression de l’extrême droite contre la Maison des Passages

Vendredi 27 septembre, la Maison des Passages, la MJC du Vieux Lyon et l’Espace Projet Inter associatif (EPI) de Vaulx-en-Velin, avaient organisé une soirée de lecture poétique : « Des voix contre le fascisme ordinaire ».

Des lectrices et lecteurs citoyens avaient mis en scène une vingtaine de textes. "Cette création collective est une réponse de beauté aux idées de rejet de l’Autre qui se développent dans notre société" commentent les trois structures dans un communiqué commun adressé à la rédaction de Lyon 1ère

A 19h 45, une vingtaine de personnes, dont quelques-unes casquées, ont essayé de pénétrer de force dans la salle de spectacle de la Maison des Passages "cognant violemment contre les portes, proférant des menaces de mort, et ce afin d’interrompre la soirée" selon les organisateurs.

A la demande de la Maison des Passages les forces de police sont intervenues et ont permis ainsi que la soirée puisse se dérouler.

"L’extrême droite a attaqué un lieu de Culture sur la ville de Lyon. De nouveau dans le centre historique de Lyon, comme dans l’ensemble de l’agglomération lyonnaise le visage hideux, inadmissible, intolérable du rejet de l’Autre a montré sa vraie nature.

Des injures raciales comme « sale Youpin », « La France aux Français, ici on est chez nous, rentre chez toi »…auraient été proférées

La Maison des Passages et les personnes injuriées entendent donner une suite judiciaire à ces actes intolérables.La Maison des Passages, la MJC du Vieux Lyon et l’EPI reproduiront cette soirée et appellent chacun à y participer".



Dans le Vieux Lyon, les coups de poing de l’extrême droite contre la Maison des Passages

Ce vendredi soir, dans le Vieux Lyon, la Maison des Passages organisait une rencontre « poétique », intitulée « Des voix s’élèvent contre le fascisme ordinaire ».

Parmi les lecteurs, le magistrat Albert Levy, l’horloger de Saint-Paul, Philippe Carry, la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux, ainsi que l’avocat Bertrand Sayn. Ces derniers ont lu des textes de Robert Anthelme, de Primo Levi ou d’Aimé Césaire. Les lectures étant entre-coupées d’intermèdes musicaux, guitare, chant et percussions.

Cette rencontre a réuni une cinquantaine de personnes : des militants politiques de gauche, des responsables d’associations et quelques élus socialistes. Bref, à la Maison des passages, ce vendredi soir, ce n’était pas un rassemblement de « l’extrême gauche antifa ».

Vers 19h45, alors que la soirée avait à peine commencé, une vingtaine d’individus ont essayé de pénétrer dans la salle de spectacle de la Maison des Passages.

Une des personnes qui surveillait l’extérieur a juste eu le temps de fermer la porte de la salle. Les agresseurs ont alors cogné violemment contre la porte à plusieurs reprises. Les forces de police, jusque là absentes, sont intervenues pour les faire déguerpir.

Dans un communiqué délivré ce lundi soir, les présidents des trois associations qui organisaient la soirée (La Maison des Passages, la MJC du Vieux Lyon et l’Espace projets interassociatifs de Vaulx en Velin), décrivent des agresseurs « pour certains masqués » proférant des injures raciales et des slogans : « sale Youpin », « La France aux Français, ici on est chez nous », « rentre chez toi ».

Ces associations dénoncent une nouvelle agression de l’extrême droite, contre un lieu culturel de Lyon :

« De nouveau dans le centre historique de Lyon, comme dans l’ensemble de l’agglomération lyonnaise le visage hideux, inadmissible, intolérable du rejet de l’Autre a montré sa vraie nature ».

Le communiqué se conclut par l’annonce de probables dépôts de plainte de la Maison des Passages et des personnes injuriées.

Ce n’est pas la première fois que l’extrême droite radicale fait parler d’elle à la Maison des Passages.
Le 29 mars 2012, une dizaine de militants identitaires s’étaient invités à une conférence sur l’extrême droite à laquelle participait un journaliste de Rue89Lyon. L’intention n’était pas belliqueuse mais l’organisateur avait préféré clore les débats et appeler la police pour prévenir tout incident.

La Maison des passages est située au 44, rue Saint-Georges, au cœur du quartier du Vieux Lyon que l’extrême droite considère comme son fief, en face de l’Eglise Saint-Georges tenue par les catholiques traditionalistes et à quelques centaines de mètres du local des identitaires, la Traboule.
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Agressions néo-fascistes à Toulouse + Gers

Messagede altersocial » 31 Oct 2013, 01:17

Extrême droite : Le local PG / GA - CA de Toulouse a été l'objet de dégrations

Communiqué de presse: L'extrême-droite fidèle à sa tradition de violence et d'intimidation

Fidèles à la tradition de violence qui caractérise l'extrême-droite, des individus issus de groupuscules liés à Marine Le Pen ont brisé dans la nuit du 27 octobre la vitrine du local commun du Parti de Gauche et de la Gauche Anticapitaliste - Convergence et Alternative. Des autocollants du CLAN ont été apposés sur le local. Ce Comité de Liaison et d'Aide aux Nationalistes constitue la structure refuge des groupes dissous suite au meurtre de Clément Meric.

Au moment où le Front National est dédiabolisé de toutes parts, ses sous-traitants cherchent à intimider les organisations démocratiques. Ils sont bien loin les discours sécuritaires de Marine Le Pen quand ses partisans veulent faire régner la terreur. Mais rien, ni personne, ne pourra empêcher les militants du PG et de GA&CA de faire vivre les idées d'égalité et de progrès social et de dénoncer celles, nocives, de l'extrême-droite.

Une plainte a été déposée. Nous demandons qu'une enquête rapide et sérieuse soit diligentée pour déterminer l'identité des coupables.

Il est temps que cesse l'impunité dont bénéficient l'extrême-droite et ses représentants.

Communiqué de presse PG31/GA-CA31.


Les Jeunesses nationalistes refont parler d'elles à Toulouse.

Quelques heures seulement après le rejet de leurs recours par le Conseil d’Etat qui s’est traduit vendredi dernier par leur dissolution légale, les jeunesses nationalistes et Œuvre française, groupes d’extrême-droite mis en cause après le décès du militant antifasciste parisien Clément Méric, ont refait parler d’eux à Toulouse.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le local du Parti de gauche et de la Gauche anticapitaliste situé rue Compans a été la cible d’une attaque dont les auteurs se sont eux-mêmes formellement désignés.
Des autocollants du «CLAN»

C’est en tout cas l’opinion du mélenchoniste Jean-Christophe Sellin, candidat aux élections municipales de Toulouse et tête de la liste «Place au peuple». «Il y a eu tentative d’effraction, mais la grille en fer et la vitrine ont résisté aux assaillants qui, d’une certaine manière, ont revendiqué leur action. Des autocollants du CLAN ont été apposés sur le local. Ce Comité de Liaison et d’Aide aux Nationalistes constitue la structure refuge des groupes dissous suite au meurtre de Clément Meric», a indiqué hier Jean-Christophe Sellin, en précisant qu’une plainte a été déposée et que des agents de la police scientifique sont intervenus dès ce mardi sur les lieux.

Le Parti de gauche et la Gauche anticapitaliste ont leur propre lecture de cette attaque qui ne saurait se résumer, selon eux, à un acte de provocation des groupuscules désormais dissous.

«Au moment où le Front National est dédiabolisé de toutes parts, ses sous-traitants cherchent à intimider les organisations démocratiques. Ils sont bien loin les discours sécuritaires de Marine Le Pen quand ses partisans veulent faire régner la terreur. Mais rien, ni personne, ne pourra nous empêcher de faire vivre les idées d’égalité et de progrès social et de dénoncer celles, nocives, de l’extrême-droite», ont averti Manuel Bompard, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 31, et Frédéric Borras, animateur de la Gauche Anticapitaliste.

L.L - La Dépêche.fr - le 30/10/2013


Dégradations dans le Gers

Samedi 26 octobre au soir d'une réunion publique ANTIFA le local des Alternatifs 32 a été la cible du Bloc Identitaire. Les camarades des Alternatifs précisaient le soir même :

"Enfin pour votre info, sachez qu'en passant local après la réunion publique antifa, j'ai eu la surprise de découvrir que notre vitrine avait été "taguée". Des autocollants du bloc identitaire ont été apposés sur la porte et la vitrine. Ils/Il n'ont ou n'a pas perdu de temps, est-ce du à l'affiche collée sur la porte qui invite à la soirée ou suite à la réunion qui a eu lieu au local ?"
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 05 Déc 2013, 18:46

Un ado de 14 ans agressé, le suspect est membre de l'extrême-droite

La victime, originaire du Cap-Vert, a été violemment frappée au visage en gare de Chelles (Seine-et-Marne).

Les gardés à vue appartiennent à la mouvance de la droite la plus extrême, plusieurs étant proches du groupuscule des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). (GRANIER DEFERRE CAPUCINE/SIPA)

Lundi, cet adolescent de 14 ans, originaire du Cap-Vert, a été violemment frappé au visage par un jeune homme, alors qu’il se trouvait en gare de Chelles (Seine-et-Marne).

Une agression vraisemblablement raciste, rapporte le site de "RTL.fr"

L’agresseur de l’adolescent, âgé de 22 ans, au crâne rasé et écusson en forme de croix gammées sur son blouson, a été interpellé par la police, peu de temps après les faits et placé en garde à vue. Dans son sac, les policiers ont découvert des tracts portant des slogans en rapport avec la mouvance d’extrême-droite.

Le jeune homme ne serait pas un inconnu des services de police, son nom figurant même dans le décret qui a prononcé la dissolution des Jeunesses Nationalistes en juillet dernier, précise "RTL.fr"

Ce membre actif des ex Jeunesses Nationalistes a été photographié dans une manifestation en train de faire le salut hitlérien, alors qu’il était vêtu d'une tenue proche de l'uniforme des SS.

La victime a été hospitalisée. Parlant très mal le français, elle n'a toujours pas été entendue par les enquêteurs.


Agression raciste à Chelles : le suspect est un membre actif des Jeunesses Nationalistes

Un garçon de 14 ans, d'origine capverdienne, a été agressé par un jeune homme visiblement lié à l'extrême droite, lundi à Chelles.

Une agression vraisemblablement raciste a eu lieu à la gare de Chelles (Seine-et-Marne), lundi 2 décembre. Un adolescent de 14 ans d'origine capverdienne a été violemment frappé au visage en début d'après-midi. Un jeune homme de 22 ans, crâne rasé et écusson en forme de croix gammée sur son blouson, a été rapidement interpellé dans les environs.

Son sac contenait une poignée de tracts portant des slogans sans équivoque, en lien avec la mouvance d'extrême droite. Le jeune homme n'est pas inconnu des services de police : son nom figure même dans le décret qui a prononcé la dissolution des Jeunesses Nationalistes en juillet dernier. Membre actif de l'association, il a été photographié dans une manifestation en train de faire le salut hitlérien vêtu d'une tenue inspirée de l'uniforme SS.

L'agresseur présumé a été placé en garde à vue. D'après les premiers éléments de l'enquête, il s'en serait pris à l'adolescent, croisé à la gare, pour des raisons ethniques. Hospitalisée et parlant mal le français, la victime n'a pas pu être entendue immédiatement sur les circonstances de l'agression.


Chelles : un militant d’extrême-droite agresse un ado dans un train

Un militant d’extrême-droite, âgé de 21 ans, devrait être présenté au parquet de Meaux, aujourd’hui, pour des violences commises sur un adolescent d’origine capverdienne, dans un train, lundi après-midi.

L’agresseur, qui était descendu en gare de Chelles (Seine-et-Marne) après l’agression, avait été interpellé par la police dans un bus.
Au début, les enquêteurs ont suspecté une agression raciste : le jeune homme - crâne rasé et blouson noir portant la marque Lonsdale, prisée par certains skinheads - transportait dans son sac des tracts à caractère raciste et homophobe.

Devant les enquêteurs, l’agresseur a évoqué un mauvais regard pour justifier le coup de poing porté à la tête de l’adolescent. Ce dernier, âgé de 14 ans, était tranquillement assis dans le train, écoutant sa musique avec ses écouteurs. Il a expliqué ne pas avoir entendu de propos racistes à son encontre.

L’agresseur, militant d’extrême-droite, qui se présente comme sans-domicile, est déjà connu de la justice, notamment pour participation à un attroupement armé. Il sera jugé cet après-midi par le tribunal correctionnel de Meaux dans le cadre du plaider-coupable.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede altersocial » 09 Déc 2013, 20:19

Nancy : des agresseurs d'extrême droite condamnés à des peines de prison ferme


La justice a condamné, ce vendredi, trois jeunes hommes appartenant au groupuscule d'extrême droite "Autonomes lorrains" pour une série d'agressions entre 2009 et 2011 contre des supposés sympathisants de gauche.

Deux ans d'emprisonnement dont un ferme. C'est le verdict prononcé, ce vendredi 6 décembre, à l'encontre de trois hommes appartenant à un groupuscule d'extrême droite. Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Nancy, le 15 novembre, le parquet avait requis six à neuf mois d'emprisonnement ferme contre les prévenus.

Ces derniers, aujourd'hui âgés de 21 à 24 ans, appartenaient aux "Autonomes lorrains", un groupuscule d'extrême droite fondé par l'aîné d'entre eux, et qui entendait en découdre avec les militants antifascistes ou du syndicat étudiant UNEF, classé à gauche, aux abords de la faculté de lettres de Nancy.
Des actes "purement gratuits"

A l'époque des faits, le chef de bande était étudiant en droit, ses acolytes serveur dans une brasserie et chômeur. "Les faits étaient proprement ahurissants. Ils rouaient leur victime à terre de coups. C'étaient des actes purement gratuits. En fait de dialogue, ils ont remplacé la plume par le gourdin", avait dénoncé à l'audience l'avocat d'une victime, Me Baratelli, affirmant que "c'était 'Orange mécanique' à Nancy".

Lors des perquisitions ayant suivi leurs arrestations, des portraits de Hitler, des croix celtiques et des armes avaient été découverts à leurs domiciles. Lors de leur procès, les trois mis en cause avaient affirmé que ces histoires étaient maintenant "derrière eux".

L'avocat de l'un d'eux, Me Hélène Strohmann, à salué auprès de l'AFP "une décision équilibrée". "La justice est passée à la fois pour les auteurs, qui ont pris conscience de la gravité des faits, et pour les victimes, qui ont été entendues", a-t-elle ajouté.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede Pïérô » 19 Jan 2014, 16:47

Clermont Ferrand, l'extrême droite ouvre le feu

Communiqué de presse RESF, Rusf et l'Hôtel des Vil-e-s

L'extrême droite ouvre le feu devant un concert de soutien aux étudiants sans-papiers

Le 17 janvier 2014 se déroulait un concert en soutien au retour de la famille Asatryan, organisé conjointement par le RUSF (Réseau Universités Sans Frontières), le RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) et l'Hôtel des Vil-e-s.

À 23h15, un individu accompagné en voiture, à tiré avec une arme à feu, dans la rue, devant l'Hôtel des Vil-e-s, au 55 avenue
de l'Union Soviétique. Deux personnes ont été blessées et furent ensuite prises en charge par les pompiers. Par chance, leurs
jours ne sont pas en danger. La Police est intervenue.

À la suite de cet événement, les organisateurs constatent que les actions armées d'extrême droite se développent à Clermont-Ferrand et alertent sur la gravité d'une banalisation de la violence xénophobe et de la haine en tant qu'idéologie politique.

Appel à témoins nécessaire - contact : 07 81 89 55 89


Article du camarade d'AL de Clermont

Agression à l'arme à feu lors d'un concert de soutien à des sans-papier.

Hier à Clermont-Ferrand se déroulait un concert en soutien au retour des deux étudiantes Anush et Eline Asatryan, expulsés à la mi-novembre. Il était organisé par le Réseau Universités sans frontières (RUSF), le Réseau Éducation sans frontières (RESF) et l'Hôtel des vil-e-s, un squat « institutionnel » de la ville.

Vers 23h15, alors que la soirée battait son plein, un groupe de militants d'extrême droite s'est dirigé vers l'entrée du squat, situé au 55 rue de l'Union Soviétique, avec la volonté claire d'en découdre. L'un de ces individus était armé d'un fusil de chasse scié, chargé de chevrotine. Il a tiré, a plusieurs reprises, en direction des personnes se situant à l'entrée de l'édifice. Un militant du squat a été blessé à la main, à la nuque et au niveau de la tête. Une sympathisante d'RESF a elle été touchée à l'arrière de la tête. Ils ont été rapidement conduits à l'hôpital par les pompiers. L'homme touché à plusieurs endroits a du retourner à l'hôpital ce jour, afin d'extraire les derniers plombs de son corps.

D'après Aurélien, un militant de Solidaires Étudiant il y avait peu de personnes présentes à l'extérieur lors de l'agression. La plupart des personnes présentes se sont barricadés à l'intérieur pour éviter d'être pris pour cible par l'homme armé. « Je me souviens avoir entendu deux premières détonations, je me suis approché du portail vers lequel des camarades étaient agenouillés, c'est là que j'en ai croisé un en sang. Les détonations ont continué sans que je comprenne ce qu'il se passe, je ne voulais pas croire la rumeur qui parlait d'armes à feu » nous explique-t-il. «  Je suis sorti quand les détonations ont cessés, j'ai croisé une autre camarade touchée à la tête. Très vite la police est arrivée ».

Pour M., la seconde victime, tout c'est passé aussi trop vite. « Je n'ai compris ce qui ce passait qu'au moment où j'ai senti que j'étais blessée » témoigne-t-elle. Elle n'a pas été capable de reconnaître le tireur tant le chaos régnait. Elle a déposé plainte aujourd'hui pour violence aggravée.
L'hôtel des vil-e-s a aussi déposé plainte pour dégradation de la façade du bâtiment et préjudice moral.

Aux dernières nouvelles un suspect a été arrêté par la Surêté Départementale.
Les organisateurs recherchent toujours des témoins de l'agression.
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede Pïérô » 20 Jan 2014, 12:07

Communiqué Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
Agression fasciste à l’arme à feu à Clermont-Ferrand

Vendredi soir avait lieu à Clermont-Ferrand un concert de soutien aux personnes sans papiers, organisé par RESF (Réseau Éducation Sans Frontières), RUSF (Réseau Universités Sans Frontières) et l’Hôtel des Viles (association locale). Vers 23h, plusieurs individus sont arrivés en voiture, un homme en est sorti et a commencé à tirer sur les personnes rassemblées devant la salle, avec ce qui semblerait être un fusil à canon scié. 2 personnes ont été touché et emmené aux urgences par les pompiers. Heureusement, leur état n’est pas critique.

L’identité des agresseurs est depuis certifiée, et leur appartenance à l’extrême-droite clermontoise ne fait aucun doute.

Cette attaque, ici contre un concert de soutien aux sans-papiers, est la suite d’une longue séries d’agressions et menaces de la part de ces groupes, et dont ont été victimes des personnes non-blanches, des femmes voilées, des couples homosexuels, des militant-e-s politiques et plusieurs de nos camarades. Cela est encore une fois significatif des idées racistes, islamophobes, sexistes et homophobes de ces groupe fascistes. Ils s’inscrivent dans un contexte de montée d’idées réactionnaires, ces groupes n’ayant plus peur d’agir comme le prouvent ce genre d’actions.

En tant que syndicat étudiant défendant les droits et libertés de toutes et tous, nous ne pouvons que nous insurger devant de tels actes. Solidaires étudiant-e-s appelle toutes les organisations et individu-e-s qui luttent pour une transformation sociale à se mobiliser contre la montée du fascisme.

La fédération Solidaires étudiant-e-s apporte tout son soutien aux camarades blessé-e-s et aux militant-e-s clermontois-e-s dans leurs luttes contre le fascisme.

Nous rappelons encore une fois que nous ne nous laisserons pas intimider par ces attaques !

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes




L'auteur des coups de feu qui a blessé deux personnes, vendredi soir, devant le concert en soutien à la famille Asatryan, passe en comparution immédiate aujourd'hui, lundi 20 janvier à 13h30 pour "violence aggravée".
Les organisateurs du concert redoutent qu'il ne s'agisse là de classer l'affaire au plus vite et sans faire de vagues.
Ils appellent donc à un rassemblement devant le tribunal à 13h30, pour médiatiser l'affaire et exiger que la justice fasse son travail.
http://alterclermont.blogspot.fr/
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Re: Agressions néo-fascistes en France

Messagede Pïérô » 20 Jan 2014, 17:55

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[Communiqué] : TIRS FASCISTES AU PISTOLET A CLERMONT-FERRAND

Messagede Durruti » 21 Jan 2014, 15:21

C’est seulement en se libérant de la peur que l’homme peut gagner sa liberté » Buenaventura Durruti, 1932.

Vendredi 17 janvier 2014 vers 23h15, un fasciste a tiré délibérément par arme à feu à plusieurs reprises sur un groupe de personnes, qui assistaient à un concert de soutien pour le retour d’une famille arménienne. Deux personnes ont été bléssé-es (tête, main et genoux) et emmené-es aux urgences. Les deux bléssé-es ont porté plainte et les résident-es du lieu ont posé une main courante. Nous leur assurons notre soutien total.

Le Syndicat des Travailleurs-euses et Précaires/CNT-AIT 63 condamne fermement cet attentat. Après le meurtre de Clément Méric, les agressions fascistes continuent en toute impunité. Nous constatons qu’en ces périodes de crise capitaliste, c’est avec une aisance déconcertante que les militants fascistes montent toujours d’un cran dans la violence. A Clermont- Ferrand, du détournement des affiches de films dans le Centre Jaude, de la perturbation du cercle de silence (cf le journal Exclusif numéro 34) , des menaces de morts sur les murs à Chamalière (La Montagne du 11 juin 2013, le Nouvel Observateur du 12 juin 2013), aux provocations lors de l’occupation de la Place de Jaude (septembre 2013), la gravité des faits n’a fait que croître. Qu’un militant fasciste nous rappelant l’esthétique nazie (tel Brievik en Norvège), ait pu se procurer une arme et venir tirer sur une foule, devant la passivité de toutes les institutions, nous force à croire que cela était malheureusement prévisible.

L’histoire nous apprend que seule une révolution sociale et libertaire détruira le fascisme, qui n’est que le produit d’un capitalisme en décomposition. Il faut dès aujourd’hui organiser une pression constante: manifestations, ripostes, autodéfense populaire. La CNT-AIT informera le plus largement possible, et soutiendra toutes celles et ceux qui s’organisent et luttent de manière autonome contre le capitalisme et ses fléaux.

Contre le fascisme, la lutte des classes.

Syndicat des Travailleurs-euses et Précaires/CNT-AIT 63
18 janvier 2014

En téléchargeable, à diffuser !
http://anarsixtrois.unblog.fr/files/201 ... tentat.pdf
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Re:République rassie

Messagede Durruti » 21 Jan 2014, 15:22

Papapapam,
Y’a un plus de 2 ans, un jeune homme issu des quartiers populaires clermontois perdait la vie dans des circonstances obscurs avec la police. Nos magnifiques institutions républicaines (police, justice…) ne donnèrent pas de réponses « dignes » aux familles, mieux même les partis politiques notamment, ont eu l’art et la manière de « descendre » le collectif auto-géré qui s’était monté dans le quartier avec leur sirène électorale (élection de futur autre pays du fromage) et la promesse certainement de placer quelques personnes…
Rien à voir avec le schmilblick, mais toujours en pays Arverne, vendredi 17 janvier dernier alors que se tenait un concert de soutien pour une famille de sans papiers expulsés, un jeune nervis d’extrême droite reconnu comme tel (tatouages significatifs, le poil ultra ras…) tire à la carabine sur un groupe de personne à l’extérieur du concert en train de fumer et repart tranquille. 2 blessés dont 1 opéré des mains…, des plaintes et autres mains courantes sont déposés dans le flambant neuf komiko auvergnat (avec une citation de Camus sur la devanture, cherchez l’erreur) et d’autres n’ont pas voulu être prise par les « foutre » la paix car affaire close dixit les hommes en bleus!
Le nazillon quant à lui va se rendre pendant le samedi 18 à la maison poulaga en prétextant une querelle (de voisinage?).
Papapapam la suite,
Nos bienveillantes institutions républicaines décident d’envoyer le pauvre garçon (petit fasciste) en comparution immédiate. Ce dernier explique que suite à une « rixe » verbale, il a préféré régler ses comptes à coup de 12, et qu’il n’y a rien de politique juste une querelle avec des gauchistes qu’il nomme précisément… Ben voyons et pis quoi encore on attaque un concert de soutien par arme à feu avec un joli tatouage ACAB sur la gueule! Bilan 2 ans de taule dans un simulacre de procès…
Fichtre, mon imagination me laisse à croire que si un anarcho ultra gauchiste avait commis une attaque de type « attentat à la tarte à la crème » envers une représentation bourgeoiso-nationaliste (par exemple: un élu UMP voir PS….), les bureaux de la préfecture jusqu’aux keufs auraient accusé ce dernier de terroriste extremiste voulant s’attaquer à la sureté de l’Etat et porté à l’échafaud…
A bon entendeur et vous inquiétez pas: TF1 nous informe…
En conclusion, 4 mots.
République rassie, République fasciste

Perlinpinpin le 21-01-14
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