Le Front National organise son meeting de campagne à Nice Acropolis pour les élections européennes. Nous appelons tous les citoyenNES à se mobiliser
contre le racisme et le fascisme. Rejoignez le rassemblement prévu mercredi 3 juin à 19H00 place Garibaldi. Apportez de quoi faire de la musique, à boire et à bouffer.
Organisations signataires : P.C.F. , N.P.A. , J.C. , Collectif Libertaire de Nice.
Mercredi 3 juin 2009
A partir de 19h30
Grand rassemblement festif pour
l’amitié entre les peuples et
contre les fascismes,
les discriminations, la xénophobie
Faisons de la musique pour couvrir les inepties de Jean-Marie Le Pen lors de son meeting électoral niçois.
Partageons nos victuailles en signe de solidarité avec toutes les cibles habituelles du leader d’extrême-droite.
Affirmons notre attachement aux valeurs de tolérance, de liberté, de partage.
Combattons le fascisme sous toutes ses formes, activiste avec les Jeunesses Identitaires, institutionnelle avec le Front National.
Toutes et tous, venez apporter votre motivation, vos rêves et votre envie de vous faire entendre,
Prenez vos instruments de musique et vos petits plats pour faire face au symbole français de la xénophobie,
Rejoignez-nous nombreuses et nombreux, pour la liberté de circuler, pour la régularisation des Sans-Papiers, pour la solidarité internationale.
Appel pour une manifestation antifasciste le 8 mai 2010 à Toulouse
Nous constatons actuellement une remontée du fascisme dans l’Etat français, en Europe et dans le monde. Notre devoir de révolutionnaire est donc de répondra clairement aux nazillons! Il y a quelques semaines à Lyon, trois militants antifascistes et libertaires ont été agressé en pleine rue par un groupe de fascistes. L’un d’entre eux clairement ciblé a fini sa soirée à l’hôpital, gravement blessé. Se sentant en confiance, les fascistes ne tardèrent à recommencer, cette fois ci en attaquant un squat à coup de cocktails molotovs. Face à cela, les camarades et compagnons lyonnais répondirent de la plus belle des manières, en organisant une manifestation antifasciste qui regroupa entre 2000 et 2500 personnes afin de prouver que la rue n’appartient pas aux fascistes. Quelques temps plus tard, c’est le GUD, «syndicat» d’extrême droite qui refaisais son apparition à Paris I, avec plusieurs agressions, un rassemblement et des tags «GUD is back». Les fascistes n’hésitent pas à montrer leurs vrais visages, violents, racistes et clairement sexistes. A Beziers, c’est une lesbienne qu’ils ont agressés et violé, surement les dérangeant dans leurs réflexes puritains. De plus, ils sont toujours présent lors des rassemblement anti-avortement organisé par les cathos intégristes. Cette remontée du fascisme dans la rue s’exprime aussi dans les urnes avec une réapparition du Front National lors des dernières élections régionales. Alors que le contexte économique et social est à la crise, comme toujours on voit réapparaitre un fascisme nauséabond se réinstaller dans nos quartiers. En effet le capitalisme et le fascisme se nourrisse l’un de l’autre, et la social-démocratie ne permet pas d’endiguer la peste brune, la nourrissant même de sa déception.
Pourquoi avoir choisi le 8 mai ? Cette date marque pour beaucoup la victoire des démocratie capitalistes sur la nazisme. Mais cela marque surtout pour nous la victoire de tous ceux qui prirent les armes et le maquis pour défendre leur liberté, notamment les Francs Tireurs Partisans, résistants révolutionnaires. De plus nous voulons montrer que malgré cette victoire de 1945, aujourd’hui encore le fascisme existe et n’est pas mort, notre combat non plus. C’est pourquoi, ce n’est pas un hommage ou une commémoration solennelle que nous souhaitons organiser mais une réponse aux fascistes de toutes les tendances que 65 ans après la reddition du nazisme, la rue ne leur appartient toujours pas! Nous sommes révolutionnaires et nous ne pensons pas que le fascisme se combat dans les urnes, mais bien dans la rue. Nous appelons donc tous les révolutionnaires, communistes, anarchistes,…de toutes les régions, Occitanie, Les Pays Catalans, Pays Basque… à ce joindre à cet appel afin de réaliser l’Unité Populaire face au fascisme!
A 16.00h hommage aux partisans antifascistes au monument de la Résistance (allée Frédéric Mistral), suivi d’une manifestation antifasciste
Alors évidemment il y a des choses à redire, parce que les anti-fascistes qui occupaient la place ont été éjectés par la police et coincés contre le mur du palais de justice. Tout a été mis en oeuvre pour permettre aux fachos de s'exprimer sur cette place du centre ville. Et les arrestations sont dues au fait que la police procédait à des contrôles d'identité intempestifs et a pratiqué de la provocation à l'égard des contre-manifestant-es.
. Interview d'un membre d'AL37 lors du rassemblement par Polémix et La Voix Off :
http://www.yousendit.com/download/UFVwZ ... b0N4dnc9PQ
. et une autre sur TV Tours, journal de ce jour, vend 17, à 3mn15 : http://www.tvtours.fr/
on appréciera au passage en suivant la totalité du journal comment d'un côté la préfecture met en scène un hommage à un prefet résistant à l'époque au gouvernement de Vichy, alors que celui en place autorise nos fascistes à revendiquer le retour à ce régime...
Il reste qu'il faut envisager de batir dans le durable une opposition construite et unitaire face au développement de l'extrème droite et pas seulement car aujourd'hui le gouvernement mène une politique qui reprend des thématiques nauséabondes...
L'extrême droite manipule « sa » jeunesse
L'escroquerie
pseudo rebelle
Anti-système et révolutionnaire, l'extrême droite ? Les jeunes qui scandent les slogans haineux des partis nationalistes ou des mouvements identitaires se trompent de colère. Pire, en usurpant un discours rebelle, ils se font manipuler et ratent finalement leur vie...
Publicité pour le journal français «Métro» publiée en avril 2008. Elle illustre la manipulation des jeunes par l'extrême droite – Document : «Métro» 2008.
L'extrême droite n'est pas rebelle. Pourtant, plusieurs organisations nationalistes de droite se présentent comme des mouvements contestataires anti-système. Force est de constater, historiquement et aujourd'hui encore, que l'extrême droite utilise un «profil rebelle» uniquement dans le but de récupérer des jeunes en révolte contre l'ordre établi. Le «discours révolutionnaire» - déjà entendu dans la bouche de leaders de la droite extrême, populiste et nationaliste, comme Jean-Marie Le Pen - sont des leurres pour embrigader, par intoxication, la jeunesse et les déçus de la politique.
Au service de l'ordre bourgeois
De tout temps, les partis et organisations d'extrême droite ont appartenu aux milieux les plus réactionnaires, rétrogrades et conservateurs de la droite pure et dure. Dans les années 1970, en Belgique, le Front de la jeunesse (FJ), une organisation néofasciste, fut utilisé comme groupe de propagande et d'action par les notables du Centre politique des indépendants et cadres chrétiens (Cepic), l'aile ultradroite du Parti social-chrétien (PSC), le parti le plus réactionnaire de l'époque. En France, le Parti des forces nouvelles (PFN, une scission radicale du Front national de Le Pen et parti-frère du FJ belge) apporta son appui au président Valery Giscard d'Estaing. Auparavant, en Mai 1968, face aux étudiants en révolte contre l'«ordre bourgeois», le mouvement Occident collabora avec les forces de l'ordre et les «barbouzes» du Service d'action civique, le Sac, conduit par le futur ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, aujourd'hui poursuivi dans des dossiers politico-judiciaires. Le mouvement Occident sera dissout et ses dirigeants fonderont le mouvement politique Ordre nouveau, à la base ensuite du Front national français, dont les contacts avec des policiers d'extrême droite seront extrêmement nombreux.
De nos jours, des partis et des groupuscules d'extrême droite continuent à diffuser des slogans révolutionnaires pour endoctriner des jeunes, pour les récupérer et les contrôler. Certains dirigeants de ces partis nationalistes ou identitaires livrent alors à des services de police ou de renseignements des informations sur leurs membres. En particulier sur leurs jeunes militants. Qui se retrouvent alors souvent fichés par la police.
Affiche de RésistanceS, le web-journal de l'Observatoire belge de l'extrême droite © asbl RésistanceS 2008
Une vie familiale ratée
La récupération du vocabulaire et de l'allure rebelle par des partis comme le Front national (français et belge) ou le Vlaams Belang fait partie d'une usurpation. L'utilisation de noms aux accents révolutionnaires pour baptiser des organisations d'extrême droite suit le même processus récupérateur. La revendication d'une idéologie «nationaliste-révolutionnaire» n'a de «révolutionnaire» que le nom. Au final, les jeunes rebelles attirés par une ultradroite prétendant être en insurrection contre le système ont été à chaque coup récupérés par les piliers fondamentaux du même système. L'extrême droite n'est donc pas rebelle. Ne l'a jamais été et ne le sera jamais (*).
Les jeunes qui rejoignent l'extrême droite se font totalement manipuler. Pire, par leur engagement politique dans ses rangs, souvent, ils ratent ensuite leur vie familiale et professionnelle.
Isabelle De Connickx
(*) Cette escroquerie politique a fait l'objet d'une étude spécifique de Manuel Abramowicz : « L'extrême droite se donne un label révolutionnaire pour séduire des jeunes », publiée en 1998 dans « L'école face au racisme : les jeunes au défis de l'ethnicité », ouvrage collectif dirigé par Joël Kotek et Ahmed Medhoune, éditions Quorum, pages 111 à 129.
Quand Nation lâche ses radicaux
Un exemple parmi tant d'autres de manipulation de jeunes nationalistes radicaux par des partis d'extrême droite «traditionnels» : le mouvement Nation, fondé en 1999 par des dissidents du Front nouveau de Belgique et d'autres dissidents du Front national de Daniel Féret, affirme être le représentant du courant «nationaliste-révolutionnaire». Il dit regrouper les radicaux du nationalisme et de la mouvance identitaire. Ses discours sont radicaux. Et quelques jeunes, dès lors, sont attirés par ce type de mouvement. Or, ses dirigeants, par opportunisme ou politiquement correct, lâchent leurs jeunes militants lorsque ceux-ci ont des ennuis, notamment judiciaires. Plusieurs activistes ou sympathisants de Nation, par exemples, après avoir participé à des manifestations interdites organisées par ce mouvement, comme le 1er mai dernier à Charleroi, se sont fait arrêter. Ensuite, ils durent payer de fortes amendes administratives pour participation à une manifestation illégale. Ce qui fait mal au portefeuille des militants, pas des dirigeants du mouvement !
Récemment, après que RésistanceS, le web-journal de l'Observatoire belge de l'extrême droite, a évoqué les liens entre le mouvement Nation et Konflikto 28, un groupe wallon de skins-nazis, le premier a immédiatement nié tout contact avec le second. «Le mouvement NATION affirme qu'aucun projet, ni aucune communication n’est entretenue ni établie avec ce groupuscule» peut-on ainsi lire dans notice de Jeune Nation – la section juvénile du mouvement Nation – diffusée en juin dernier.
Il y a quelques années, c’est un jeune du Vlaams Blok, proche du groupe néonazi l'Assaut, fondé et dirigé par l'actuel président de l'asbl mouvement Nation, qui avait été abandonné par ses «camarades» suite à sa condamnation pour négationnisme. Pourtant, le groupe l'Assaut avait été un partisan acharné de la négation des crimes nazis... avant le vote, en 1995, de la loi qui condamnera le négationnisme...
IDC
Rhône
Identitaires lyonnais : la nouvelle extrême droite tisse sa toile
publié le 23.06.2010 04h00
*
L'ENQUÊTE Sur le terrain et sur le net, dans les facs et les associations, les « identitaires » lyonnais tissent leur toile. Les récents « apéros saucissons » organisés en France mettent au jour la stratégie de ces nouveaux militants
Pas de local. Pas de chef. Mais étonnamment bien structurés. Les militants de Rebeyne seraient, selon eux, environ 70 à Lyon. Rebeyne, en parler lyonnais, ça veut dire révolte. C'est le nom qu'ils se sont donné. A Lyon seulement puisque la mouvance dont ils se revendiquent est présente partout en France. Les Identitaires.
Ils font régulièrement parler d'eux au travers d'actions plus ou moins spectaculaires. Présentés comme une frange de l'extrême droite, ou de la droite populiste à la mode italienne, la mouvance identitaire n'est pas nationaliste. Plutôt « patriote, attachée à la terre. Nous avons une triple identité, commente Damien Rieux, membre du mouvement depuis sa création, il y a environ 18 mois, une identité locale, nationale et européenne ».
Ce qui caractérise ces identitaires, c'est déjà leur âge. Ils sont jeunes, une vingtaine d'années tout au plus. Et un engagement très marqué. Ils cotisent entre 5 et 10 euros par mois et connaissent leur argumentaire sur le bout des doigts. Pas de jeunes, paumés et sans repères. Non, des jeunes intégrés dans une vie sociale et familiale, issus pour la plupart des classes moyennes. Des étudiants pour beaucoup, quelques artisans. Romain est étudiant à l'EM Lyon, « boursier ! » s'empresse-t-il d'ajouter, « et ce n'est pas avec l'argent de mes parents ». Damien, le fils de militant communiste, est en licence de communication. « Mais ici, on a tous les profils » ajoute-t-il, « on doit même avoir un chômeur… »
Des références politiques, mais pas de « pas de références religieuses », martèlent les militants, « mais on respecte l'héritage chrétien, s'attaquer à l'Eglise, c'est s'attaquer à notre culture », commente le jeune-homme présent sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean pour s'opposer au Kiss In, (embrassade géante), organisé par des associations pro gay qui luttent contre l'homophobie. « Moi, je ne suis pas croyant, raconte Damien, mais ça ne m'empêche pas de me trouver bien dans une église ». En revanche, moins d'empathie vis-à-vis de l'Islam. « A priori, on n'a rien contre , ce n'est pas notre culture, c'est tout », explique lentement Romain. « Sous prétexte de tolérance, de laïcité, on laisse tout faire. Ce qu'on veut, c'est défendre les identités, insistent les jeunes militants, celle des Tibétains, des Marocains ou des Indiens d'Amérique. Le problème, c'est qu'en France, c'est nous qui risquons devenir les Indiens. Le désastre, c'est l'émigration, la fuite des cerveaux vers les pays industrialisés ».
In fine, un discours qui trouve parfois écho. Et dans tous les milieux. Propagande sur internet, prosélytisme, nostalgie d'un âge d'or, valeurs morales, opposition à l'Islam... Bien qu'ils s'en défendent, ces identitaires, qui portent le germe de l'extrême-droite française, cherchent bien à recruter la jeunesse de notre époque
Geoffrey Mercier
gmercier@leprogres.fr
Des coups de com' qui font mouche
Avant de coller des affiches, les Identitaires lyonnais ont trouvé plus efficace pour faire parler d'eux. Leur fait d'arme ? L'invasion d'un Quick Halal à Villeurbanne. Leur vidéo de militants a fait le tour de France. Plus de 200 000 vues sur internet.
Actions à proximité du cercle du silence aux Terreaux, à la bibliothèque de la Croix-Rousse, lors des manifestations organisées par RESF...
Au final, des coups d'éclat, jamais de plainte. « On ne casse rien, on fait ça avec humour, se justifie Romain. Nous avons préparé notre coup un ou deux mois avant. Mais vous savez, depuis, on a reçu de nombreuses menaces de mort ». Car le halal, c'est l'un de leurs chevaux de bataille : « On est parfois obligé de prendre sa voiture pour ne pas manger halal, tempête le jeune homme. Quand vous êtes étudiant et que vous avez 5 ou 6 euros pour déjeuner, il vous reste les kebabs. Le halal, c'est aussi le financement de l'islam via les taxes de certification ».
G.M
Questions à Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste de l'extrême droite: pour eux, l'élément le plus « dissolvant », c'est l'Islam
D'où provient cette mouvance ? Quels sont ses liens avec l'extrême droite ?
Il y a un certain nombre d'animateurs qui ont fait leurs armes dans des mouvements d'extrême droite, parfois même activistes dans ces mouvances. Ils ont mûri leur réflexion et embarqué avec de nouveaux militants. C'est un mouvement historiquement nouveau.
Quel est le ciment idéologique des Identitaires?
On peut situer les identitaires entre le Mouvement Pour la France, de Philippe de Villiers et le Front National. Une sorte de droite populiste qui prend pour modèle la Ligue du Nord italienne.
Ils ont vraiment l'ambition de prendre le pouvoir?
Oui, ils ont effectivement cette ambition et surtout d'influer sur le climat politique en mettant dans l'air du temps un certain nombre de thèmes. Ils y réussissent de manière disproportionnée grâce notamment à leur activité sur le net.
Au fond, ils défendent quoi ?
Ils défendent plusieurs thèmes. Ce ne sont pas des Jacobins, ni des Souverainistes, ils sont favorables à une fédération des identités régionales dont le ciment civilisationnel. Ça passe notamment par le refus de l'immigration et le multiculturalisme. Pour eux, l'élément le plus « dissolvant », c'est l'Islam.
Recueillis par G.M
Des camps d'entraînement avec cours de combat au programme
Les jeunes Identitaires l'ont compris, la conquête se fait aussi sur le terrain : dans les facs, les clubs les associations. « Nous sommes cette jeunesse des camps d'été, des longues ascensions en montagne, des arts martiaux et des coups reçus. La jeunesse de l'effort, de la sueur et du dépassement de soi. Nous sommes cette jeunesse qui refuse toutes les drogues », indiquent-ils. Un programme qui s'appuie sur la restauration de certaines « valeurs morales ». Des camps de formation, les jeunes lyonnais ont eu l'occasion d'y participer, dans une maison de la banlieue d'Aix-les-Bains l'année dernière, en Savoie. Au programme, cours de combat, marches en forêt, et formation politique… La vie à la dure. Comme les grands.
Mais les Identitaires se donnent aussi une mission. « Certains parents nous soutiennent, ce qu'on fait est assez positif. On fait du sport, du foot, du rugby, des randonnées ». Mais dans sport, il y aussi sports de combats. Rebeyne a monté sa structure propre pour initier les militants au self-défense dans une structure au nom non-équivoque : « Les Lugdunum Torgnoles ». Tous les jeudis soirs, dans une salle de sport de la Presqu'île, ils sont un petit groupe à enfiler les gants. Prêts à en découdre.
G.M
La stratégie internet
Tout se joue d'abord sur le net. Les récents exemples d'organisation de pseudos apéros dans les quartiers à forte population musulmane en est l'exemple. A Lyon, en 48 heures, plus de 2 000 membres pour adhérer à l'idée. Parmi eux, des Lyonnais lambda. Mais également une frange de l'extrême droite la plus dure. Dans un communiqué, le FN soutient l'opération évoquant « élan festif et spontané qui vise à montrer, au grand jour, l'attachement du peuple Français à son mode de vie et à ses traditions aujourd'hui gravement menacées », commente Christophe Boudot, secrétaire général de la fédération du Rhône.
Rapidement, et devant les levées de bouclier, les organisateurs ont baissé les armes en renonçant à leur projet. A moins que le seul objectif soit de faire parler d'eux. Car ça marche.
L'opération saucisson à la Goutte d'Or a été reprise dans tous les médias nationaux. Idem localement pour l'opération lyonnaise « Rosette et pinard ».
G.M
Des résultats électoraux en Provence et en Alsace qui ouvrent la voie
Frange de l'extrême droite ? Les jeunes de Rebeyne ont un petit sourire un coin. Tout au plus consentent-ils à considérer que les gens leur mettent cette étiquette. Un groupe pourtant affilié au Bloc Identitaire. Un mouvement fondé en avril 2003 par Fabrice Robert, l'un des dirigeants d'Unité Radicale, mouvement dissous en août 2002 après la tentative d'assassinat perpétrée par l'un de ses membres, Maxime Brunerie, contre Jacques Chirac le 14 juillet 2002. Les proximités idéologiques avec des mouvements plus radicaux sont bien réelles. L'agence de presse Novopress.info peut également être intégrée dans ce courant, puisqu'elle a été initiée par Les Identitaires et dirigée aujourd'hui par Bruno Larebière, un ancien du journal Minute. Elle dispose en parallèle de nombreux relais dans les régions dites « à forte identité ».
Mais le combat est également dans les urnes. A l'occasion des régionales de 2010, une liste est présentée en Languedoc-Roussillon intitulée « Ligue du Midi » qui recueille 0,7 % des voix, et en Provence-Alpes-Côte d'Azur est présentée une liste baptisée « Ligue du Sud » autour de Jacques Bompard (ex FN), qui recueille 2,7 % des voix. Le score le plus élevé est réalisé dans le Vaucluse (8,4 %).
En Alsace, la liste d'Alsace d'abord a obtenu 4,98 % des suffrages. Forts de ces résultats, les identitaires lyonnais envisagent également de se positionner lors de prochaines échéances électorales. Pourquoi pas les cantonales. Car les élections pour ses jeunes se résument le plus souvent à l'abstention ou au bulletin blanc. « A Lyon, personne ne nous représente commentent-ils.
G.M
Repères
> Le Bloc-Identitaire, mouvement national créé en 2003. Parti politique depuis 2009
> Pour un fédéralisme européen
> Revendique 2 000 adhérents en France, 70 à Lyon
> Opposition au métissage ethnique, à la mondialisation, l'islamisation
> Publication : « Identitaires »
> Président: Fabrice Robert, ancien membre d'Unité Radicale
Faits divers
Montbéliard
Manif antifasciste : le centre-ville sous pression
le 24/01/2011 à 00:00 par la rédaction du Pays Vu 368 fois
Les services de l’ordre sont restés en faction jusqu’à minuit et demi, hier au centre de Montbéliard, pour dissuader toute escarmouche entre sympathisants de la droite extrême et antifascistes.
À l’issue du face-à-face hostile qui a tenu en haleine pendant plusieurs heures le cœur de la cité des princes samedi soir (notre précédente édition), le maire de Montbéliard Jacques Hélias va-t-il estimer qu’il a eu un manifeste trouble à l’ordre public pour refuser de louer une salle au Front comtois le 19 février prochain ? Car le groupuscule extrémiste (plus extrême que l’extrême droite) revient pour une troisième réunion programmée à Montbéliard en un mois ! Non pas dans une salle plantée à deux pas de la future mosquée (la provocation a ses limites) mais du côté de l’hôpital. L’ordre public a-t-il été troublé samedi ?
Aller au contact
D’un côté, Serge Ayoub, dit Batskin, de l’association 3e voix, à la corpulence façon bodybuildé invité par le Front comtois tient une conférence pour rallier le monde ouvrier à sa cause sur le tempo d’une propagande aux relais nationalistes et identitaires : « L’immigration nuit à notre économie, les ouvriers et leurs familles en font les frais ». De l’autre côté, à quelques encablures de la salle Mouhot qui rassemble « une soixantaine de convertis à la cause Ayoub venus de toute la France », environ 150 personnes réunies à l’appel de la CGT, de la FSU et du SCALP défendent « la démocratie et le vivre ensemble », scandent « non à la xénophobie et au racisme ». Entre les deux extrêmes, les policiers de Montbéliard, renforcés par un escadron de la gendarmerie mobile de Belfort.
Forcément, ça chatouille certains d’aller au contact, de dire tout près et tout haut aux gros bras qui tiennent conférence un peu plus loin ce que « les gauchos crasseux » pensent d’eux. Mais voilà. La police fait cordon. Elle essuie les remarques habituelles : « Vous êtes le service d’ordre de l’extrême droite ». Au service de l’ordre public seulement. Elle est là pour éviter « la baston ».
Poing américain et protège dents
Il y a des échauffourées rapidement maîtrisées, des provocations aussi sec calmées et des contrôles. C’est comme ça que la police tombe sur un poing américain, lors d’une palpation de sécurité, dans les poches d’un jeune de 24 ans, domicilié à Bavans, militant d’extrême gauche. « Oups, j’avais oublié que je l’avais dans les poches », explique-t-il benoîtement. Et comment explique-t-il la présence d’un protège dents dans le creux de sa main sinon par une évidente envie d’en découdre ! C’est ballot… L’arme a été saisie, le citoyen « pas belliqueux » a fait l’objet d’une procédure pour port d’arme prohibée. L’unique et seule procédure au cours de la soirée. Au final, pas de bagarre musclée, pas de blessé. Seulement une ambiance lourde, électrique, tendue par un froid glacial. Le rassemblement des antifascistes s’est disloqué. À 23 h 30, le clan Ayoub quittait la ville. À minuit et demi, les services de l’ordre pliaient armes et bagages.
Dossier réalisé par Le Comité de Vigilance antifasciste de Franche-Comté (CVA FC), à propos de l’organisation d’un concert nazi le 19 mars 2011 en Franche-Comté. Egalement, à titre d’information, le dossier pour la fermeture d’un local nazi à Lyon qui appuie certains éléments du dossier.
http://ddata.over-blog.com/0/33/43/88/d ... 19mars.pdf
La préférence nationale est incompatible avec le syndicalisme
Les valeurs de la CGT sont totalement incompatibles avec le racisme, la xénophobie, la peur de l'autre.
La CGT a la vocation de défendre et d'unir tous les salariés quels que soient leur couleur de peau, leur citoyenneté ou leur pays d'origine.
Ces valeurs humanistes de solidarité et de fraternité entre tous les salariés sont vitales face à un patronat et à des gouvernements qui, en France comme en Europe, renforcent l'exploitation du monde du travail, en laminant nos droits, en affaiblissant la protection sociale et en privatisant les services publics pour les placer aux mains des financiers.
Ne laissons pas le Front National diviser le monde du travail au profit de ces derniers.
Lundi 28 Mars , la Fédération CGT des Services Publics reçoit l'ex-Secrétaire Général du syndicat CGT des territoriaux de la Mairie de NIVANGE (Moselle), adhérent du Front national et candidat sur une de ses listes aux élections cantonales. Il sera accompagné de son avocat.
Le FN a l'intention de se saisir de l'occasion pour médiatiser le dépôt de sa plainte à l'encontre de la CGT en convoquant une conférence de presse devant notre confédération !
La CGT donne rendez-vous a tous ses militants et a toutes celles et tous ceux qui veulent exprimer leur attachement a des valeurs fondamentales
Rendez-vous
Lundi 28 mars à partir de 13h00
devant lE SIEGE DE La CGT
263 rue de Paris, Montreuil (93)
Métro Porte-de-Montreuil ou Robespierre
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