Tsiganes, Rroms... lutte contre exclusion et racisme.

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede bipbip » 15 Sep 2012, 10:39

Bulletin d’infos-tract d’Alternative libertaire - Alsace

Le réveil douloureux, C’EST MAINTENANT !

Pour beaucoup ce fut une surprise, mais une fois passée l’euphorie légère de la défaite de la droite décomplexée, l’évidence s’impose. Entre Hollande et Sarkozy ne subsistent que de minces nuances, exit le changement. L’État poursuit, quelle que soit la « gouvernance » capitaliste, la chasse aux pauvres, aux précaires. Pour se faire, les étrangers, les Roms, les squatteurs, demeurent des cibles privilégiées et faciles. Comme prévu, il n’y a rien à attendre de bon pour les exploités, les raflés, les discriminés.

Le mauvais tube de l’été

Un peu partout en France, du nord au sud et d’est en ouest, les forces de l’ordre expulsent, trient, chassent sur ordre du gouvernement. Tandis que 2 millions de logements restent vides dans ce pays, qu’une bonne partie du pays s’empêtre dans la crise et ses effets concrets sur la survie quotidienne, les autorités n’ont rien trouvé de mieux que l’expulsion de campements occupés par des Roms, sous prétexte d’insalubrité. Virée par-dessus bord la promesse électorale de « solutions alternatives », les forces de l’ordre républicain détruisent les habitats de fortune pendant les vacances. A Lyon, avec les policiers, ce fut éructations xénophobes, harcèlement des expulsés et perte de leurs effets personnels, avec à la clef des maladies, l’errance forcée, une précarité encore plus dure. Ce schéma se retrouve souvent dès qu’il s’agit des Roms et toujours dans la violation des droits les plus élémentaires. Le vice, se nourrissant du consensus médiatique et raciste, se révèle avec l’autre prétexte : le conflit entre populos normaux et populos roms, souvent inventé afin de justifier l’intervention. Étrange politique que celle qui consiste à priver de droits une personne pour ensuite la punir parce qu’elle est dans la merde. Étrange pays que celui qui t’enfonce la tête dans le trou pour ton bien. Étrange conception de l’insertion que la proposition des fameux « villages d’insertion » que l’on pourrait aussi nommer camps de réclusion.

Attente et négociation

Lorsque l’État propriétaire ordonne les expulsions, augmente la précarité, laisse crever en centre de rétention (les prisons pour étrangers expulsables), se sert de ses sujets les moins nantis comme d’une variable d’ajustement pour protéger la propriété des plus riches et donner l’illusion du sentiment national, on réalise plus aisément ce qui nous attend tous. Peuple de l’urne, est-il encore besoin de tergiverser et d’attendre comme le font de nombreux syndicats et associations proches du pouvoir ?

L’alternance sans alternative

Doit-on s’étonner du sort fait à une population rom ne comptant que quelques dizaines milliers de personnes ? Si l’on se penche sur ce qui passe dans l’Europe de la joie et sa lumière la France, on constate que des millions d’hommes et de femmes sont pressurés jusqu’aux limites, que 2 à 3 millions de salariés sont exposés chaque jour à des mélanges cancérigènes. Et alors, comme une fleur, les « socialistes » accordent quelques possibilités pour travailler, même si le chômage augmente sans répit et que le marché du travail est une jungle sordide. Le bon témoin pour comprendre le caractère de ce pouvoir est son peu d’empressement à réparer la casse juridique, sociale et économique suite à trente ans de régression. A Strasbourg la mairie socialiste avait fait montre d’un visage plus avenant avec la réception de la marche européenne des sans-papiers. Allez, un gymnase, on siffle les associations humanitaires que l’on subventionne et hop on est vraiment un peu socialiste. Hop là ! Rechute carabinée avec les Roms. A Metz, la mairie essaie de bien se faire voir avec Kusturica, claque des millions d’euros dans la culture, mais rien pour les conditions de vie des Roms.

Autogestion, toujours

Ce ne sont pas les urnes qui nous permettront de sortir des situations de violence et de pauvreté mais bien nos luttes et nos solidarités. Ce ne sont pas les politiciens qui stigmatisent les personnes étrangères pour éviter l’unité contre leur propre politique qui feront quoi que ce soit pour l’égalité mais bien nos actions et nos combats.

Solidarité avec les Roms, partout, hier comme demain.

Nous soutenons également les revendications suivantes :
. L’arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition d’hébergement ou de relogement,
. L’instauration d’un moratoire sur les expulsions du territoire français
. L’accès effectif au droit commun : droit à la protection sociale, droit à l’éducation, accès aux soins et à la protection sociale.
http://www.al-alsace.tk/

PDF : http://alsace.alternativelibertaire.org ... Sept12.pdf
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 16 Sep 2012, 20:29

Communiqué AEDH (Association Européenne pour la défense des droits de l’Homme)

Expulsions de Roms : l’Union européenne ne respecte pas ses engagements en matière de droits de l’Homme !

Bruxelles, le 11 septembre 2012

Durant l’été 2012, de nombreux gouvernements de l’Union européenne ont expulsés des Roms de leurs logements. Certains Etats ont également expulsé ces populations hors de leurs frontières. L’Association Européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) appelle les Etats à cesser ces expulsions et leurs politiques de stigmatisation des Roms.

L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) dénonce les violences contre les populations Roms de plusieurs Etats membres de l’Union européenne qui ont profité de la période estivale pour les chasser de leurs logements précaires. Ainsi, des Roms se sont retrouvés sur les trottoirs d’Italie et de France, les autorités ne leur offrant pas de proposition de relogement après avoir démoli leurs campements. Les Roms migrants venus des Balkans et de l’Europe de l’Est pour chercher de meilleures conditions de vie en Italie ont été livrés à eux-mêmes une fois expulsés de leur logement à Rome et à Milan. En France, près de 2000 Roms de Roumanie et de Bulgarie ont été expulsés de leurs lieux de vie durant l’été et certains ont été renvoyés dans leur pays ; de même qu’en Grèce, d’où 400 Roms d’Albanie ont été renvoyés dans leur pays. En Bulgarie, bien que la Cour Européenne des Droits de l’Homme ait donné raison à près de 200 familles Roms menacées d’expulsion par la municipalité de Sofia, le maire de la ville a présenté en juillet un nouveau programme d’expulsion de ces familles vers leur lieu d’origine. En Serbie, 250 familles de Roms ont été expulsées de leur campement de Belvil à Belgrade fin avril. Les Etats ont nié le droit au logement de toutes ces personnes. En effet, une expulsion n’est censée être menée qu’en dernier recours, après qu’une décision de justice l’ait autorisée, et si une solution de relogement des personnes a été trouvée. En République tchèque, des familles Roms vivant à Ostrava sont menacées d’expulsion de leur logement pour cause d’insalubrité du bâtiment, alors même que ce sont les autorités qui refusent d’entretenir le système des eaux usées de l’immeuble. Tout comme ses voisins, – Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie – la République tchèque continue de discriminer la minorité Rom vivant sur son territoire, qui devient le bouc émissaire de la crise économique actuelle. Pourtant les Roms sont les premières victimes de cette crise. C’est pour cette raison qu’ils migrent vers l’Ouest de l’Europe, espérant y trouver de meilleures conditions de vie. Mais ils y sont accueillis par le racisme et la discrimination, obligés de vivre dans des bidonvilles et de mendier pour survivre.

L’AEDH regrette que les fonds européens destinés à l’amélioration de l’intégration des Roms ne soient guère utilisés par les gouvernements nationaux. Elle déplore également le manque de concertation et d’entraide des gouvernements nationaux pour faire face à cette situation. La demande du gouvernement français aux autorités roumaines et bulgares l’illustre bien. _ Selon le gouvernement français, c’est à la Roumanie et à la Bulgarie de trouver des solutions pour améliorer la situation des Roms sur leurs territoires afin d’éviter que ceux-ci ne migrent en France, et non à la France de traiter dignement ces populations une fois sur son territoire.
Face à cette situation, les instances internationales ne réagissent que faiblement, et ces réactions n’ont guère d’effets : l’Organisation des Nations Unies a condamné les expulsions massives de Roms de la France vers la Roumanie et la Bulgarie , soulignant que les expulsions collectives d’un territoire national vers un autre Etat sont contraires au droit international. La Commission européenne a elle aussi placé la France sous surveillance au vu des expulsions de l’été 2012. Pour autant, aucune sanction n’a été prise contre la France pour faire cesser ces expulsions. Par ailleurs, les autres Etats membres qui appliquent la même politique à l’égard des Roms (Italie, Grèce, Allemagne…) ne sont pas publiquement désavoués. La Commission européenne refuse ainsi de voir que l’anti-tsiganisme est profondément ancré dans tous les pays de l’Union européenne.

L’AEDH considère qu’il n’est pas possible de travailler à l’insertion d’une population dans la société sans combattre d’abord la discrimination et le racisme dont elle est victime. C’est pourquoi l’AEDH formule plusieurs revendications :
- L’AEDH enjoint, par le biais de ses organisations membres, les Etats de l’Union européenne à cesser d’expulser les Roms de leurs logements ainsi qu’à mettre un terme aux expulsions de ces populations du territoire national de certains Etats ;
- L’AEDH demande aux Etats de protéger le droit des Roms ;
- L’AEDH appelle la Commission européenne à faire pression sur les Etats membres pour qu’ils mettent en place des politiques de lutte contre le racisme anti-Roms, afin que les « stratégies nationales d’intégration des populations Roms » présentées par les Etats membres à la Commission européenne puissent être appliquées effectivement et de manière durable.


http://www.millebabords.org/spip.php?article21485
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Roms : la commune humanité bafouée

Messagede indignados » 22 Sep 2012, 11:26

Roms : la commune humanité bafouée

Signer la pétitionVoir les signataires
http://www.labandepassante.org/petition/signer.php
http://www.labandepassante.org/petition/signataires.php

Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.

Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.

Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.

Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.

Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale : Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.

Signer la pétitionVoir les signataires


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Les premiers signataires :

Karim Abboub, psychanalyste Benjamin Abtan, Président du Mouvement Antiraciste Européen EGAM Michel Agier, directeur d'études EHESS Eric Alliez, Philosophe, Université Paris 8 / Kingston University Jean-Loup Amselle, anthropologue Etienne Balibar, philosophe Fethi Benslama, Professeur de Psychopathologie Anne Emmanuelle Berger, professeure de littérature et d'études de genre, Paris 8 Jacques Bidet, professeur émérite à l'Université de PARIS OUEST Bertrand Binoche, professeur à Paris-I Luc Boltanski, directeur d'études à l'EHESS Matthieu Bonduelle, président du Syndicat de la magistrature Frank Burbage, Professeur de philosophie Alain Brossat, Professeur de philosophie (émérite), Université Paris 8 Cécile Canut, linguiste, Paris Descartes Alice Cherki, psychiatre, psychanalyste, essayiste Ariane Chottin, psychologue Nathalie Chouchan, Professeur de philosophie Hélène Cixous, Ecrivain Olivier Clochard, président de Migreurop Michèle Cohen-Halimi, maître de conférences en philosophie à l'Université de Paris Ouest Nanterre Patrice Cohen-Séat, Président d'Espaces-Marx Catherine Coquio, professeure de littérature à Paris-Diderot (Paris 7) Philippe Corcuff, maître de conférences à l'IEP de Lyon et membre du conseil scientifique d'Attac Claude Corman, cardiologue Marie Cuillerai, département de philosophie de Paris 8 Jean-Pierre Dacheux, docteur en philosophie Françoise Dastur, Professeur honoraire des universités, Archives Husserl de Paris Marianne Denicourt, comédienne Ivaylo Ditchev, Professor of cultural anthropology Suzanne Doppelt, auteur Stéphane Douailler, Professeur de philosophie, Université Paris 8 Espaces Marx Eric Fassin, sociologue, Paris 8 Michel Feher, philosophe, président de l'association cette France-là Goran Fejic, analyste politique, ancien fonctionnaire international Franck Fischbach, Philosophe, Univ. Nice Sophia-Antipolis Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherches CNRS Frédéric François, linguiste Marie Gaille, philosophe, chargée de recherche au CNRS Patrick Gonin, Enseignant chercheur Université de Poitiers Elisabeth Gauthier François Gèze, éditeur Lisa Ginzburg, journaliste Alfredo Gomez-Muller, Professeur Université de Tours Robert Guédiguian, cinéaste Serge Guichard, Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms Hugo Haas, architecte, La Cigüe Jean-Frédéric de Hasque, réalisateur – anthropologue Chantal Jaquet, Philosophe, professeur à l'université Paris1-Panthéon-Sorbonne Alain Joxe, ancien directeur d'études à l'EHESS, directeur du CIRPES Alain Keler, Photographe Françoise Kerleroux, linguiste, professeur à la retraite, Paris 10 Nanterre Cécile Kovacshazy, maître de conférences en littérature comparée Denis Lachaud, écrivain Thomas Lacoste, cinéaste et éditeur, La Bande Passante Catherine Larrère, Université Paris 1 Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire Jean-Pierre Lefebvre, Ecole Normale Supérieure Olivier Legros, MCF Université de Tours et membre Urba-Rom Catherine Lévy, sociologue Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite de l'université de Nice Jean-Pierre Liégeois, sociologue Daniele Lochak, universitaire, présidente honoraire du Gisti Isabelle Lorand, chirurgienne, responsable Droits et liberté PCF Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, Paris Seloua Luste Boulbina, Directrice de programme, Collège International de Philosophie Charles Malamoud, Indianiste, directeur d'études honoraire, Ecole pratique des hautes Études Philippe Mangeot, enseignant Nicolas Martin-Granel, chercheur associé à l'ITEM (CNRS/ENS) Stéphane Maugendre, président du Gisti Jacques Message, Chaire supérieure de philosophie (Amiens) Renée Le Mignot co-présidente du MRAP Christophe Mileschi, écrivain, italianiste Ariane Mnouchkine, metteuse en scène Richard Moyon, Réseau Education sans frontières, RESF Laurent Mucchielli, sociologue Jean-Luc Nancy, philosophe Pap Ndiaye, historien EHESS Catherine Neveu, Directrice de recherche au CNRS Gérard Noiriel, EHESS, Paris Bertrand Ogilvie, professeur de philosophie, psychanalyste, université Paris 8-Saint Denis Salvatore Palidda, DISFOR-UNIGE, Universita' degli Studi di Genova Claude Pennetier, Directeur du Maitron, chercheur CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle Germinal Pinalie, Revue Classes Mathieu Potte-Bonneville, Collège International de Philosophie / ENS de Lyon Jean-Luc Poueyto, anthropologue, Université de Pau et des Pays de l'Adour Vincent Rafis Isabelle Rèbre, cinéaste Marie-Joëlle Redor, Enseignant chercheur à l'Université de Caen Basse-Normandie Judith Revel, philosophe, maître de conférences, univ. paris 1 panthéon-sorbonne Revue Vacarme Claire Rodier, vice-présidente de Migreurop Diogo Sardinha, Directeur de programme au Collège international de philosophie Pierre Sauvêtre, Doctorant en science politique, chargé de cours à Sciences-Po Paris Guillaume Sibertin-Blanc, Philosophe James T. Siegel, anthropologue émérite, Cornell University Andrée Tabouret-Keller, linguiste Sébastien Thiéry, politologue Louis-Georges Tin, président du CRAN Michel Tort, psychanalyste Transform! Eleni Varikas, Professeur émérite, Université Paris 8 Patrick Vauday, Professeur à l'Université Paris 8 Patrice Vermeren, Directeur du département de philosophie, Paris 8 Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherche au CNRS



N'hésitez pas à diffuser largement cet appel.








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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 28 Sep 2012, 19:37

Communiqué de la L.D.H des Bouches-du-Rhône relatif à l'incendie d'un campement de Roms par des riverains à Marseille et qui a saisi le Parquet de Marseille.

Communiqué de la LDH 13

Incendie du campement ROMS : la L.D.H. saisit le Parquet de Marseille
et demande au préfet une vraie mise en œuvre de la circulaire interministérielle du 26 août 2012

La L.D.H. 13 a saisi le Parquet de Marseille pour que les incendiaires soient recherchés. Monsieur Jean-Jacques Fagni Procureur de la République Adjoint nous a répondu qu’une enquête judiciaire est ouverte en vue d’identifier les auteurs de ce délit.

Pour la L.D.H. cet évènement est d’une extrême gravité notamment par la portée symbolique que représente le feu surtout pour cette population. Nous interpelons une nouvelle fois le préfet M. Parant qui pourrait mettre en œuvre l’un des points positif de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 qui rend possible "l’aménagement d’un site d’accueil provisoire".

le 28 septembre 2012

________________________________________

http://www.libemarseille.fr/henry/2012/ ... rains.html

28.09.2012

Des riverains délogent et incendient un campement rom

ROMS - Plusieurs habitants et riverains d’une cité de Marseille ont contraint à la fuite, jeudi soir, des familles roms installées à proximité et incendié les restes de leur campement, sans violences physiques, a-t-on appris vendredi de source proche de l’enquête. Les policiers sont arrivés sur place vers 19H00 afin de séparer une trentaine d’habitants mécontents et les familles roms, qui ont reflué avec caravanes et véhicules, laissant quelques affaires qui ont été incendiées dans la soirée, selon la même source, qui a précisé qu’aucune interpellation n’avait été effectuée en l’absence d’agression physique... Cette action, révélée par le quotidien régional La Provence sur son site internet, était préméditée puisque ces habitants avaient informé les autorités, dont une élue des quartiers nord, de leur passage à l’acte si les roms ne quittaient pas les environs de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville. Caroline Godard, membre de l’association Rencontres Tsiganes, s’est dite "effarée", soulignant qu’environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours. "Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms", qu’ils accusaient d’avoir commis des cambriolages, indique Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Selon elle, des femmes s’étaient aussi plaintes que les Roms "salissent tout et essayent d’entrer dans les immeubles", dont certains sont en partie vides en raison d’une procédure de démolition en cours.

En présentant les modalités d’application locale de la circulaire interministérielle du 26 août sur la gestion des campements illicites, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait état récemment à l’AFP de la préoccupation des services de l’Etat à l’égard de ce genre de tensions. Mais certains acteurs publics ont envoyé ces derniers mois des messages confortant ce genre de pratiques. En mai, dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l’Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains d’un camp de roms installé à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d’une candidate UMP aux élections législatives. Quelques mois plus tôt, l’ex- préfet délégué à la sécurité Alain Gardère était venu un soir prendre l’apéritif avec des riverains pour fêter le départ de familles roms voisines évacuées un peu plus tôt.

http://www.laprovence.com/article/actua ... -leur-camp


Marseille : des riverains expulsent les Roms et brûlent leur camp Imprimer Recommander

Publié le vendredi 28 septembre 2012

La démarche ne présage rien de bon. Au pied de la cité des Créneaux, à Saint-Louis à Marseille (15e), une cinquantaine d’habitants du quartier vient d’achever son opération. Une expulsion de Roms. Hier soir, aux environs de 19h30, la police n’a pu que constater les faits et s’assurer qu’aucun débordement n’allait se produire. Les riverains du camp se sont eux-mêmes organisés et préparés pour pousser la quarantaine de personnes installée depuis quatre jours sur le terrain vague jouxtant la cité à partir au plus tôt, sous peine de représailles.

Des vieux meubles, quelques vêtements et des appareils ménagers sont encore en train de se consumer derrière une clôture métallique. Et ceux qui ont réussi leur coup affichent leur satisfaction : "On les avait prévenus. D’abord, on n’était pas vraiment contre le fait qu’ils restent là. On leur a juste dit de ne pas faire de bêtises. En deux jours, on a eu plusieurs cambriolages. Alors, avec plusieurs personnes, on s’est rassemblé et on les a fait partir. C’est un problème de société. Et on n’a pas eu besoin de l’armée."

On peut craindre le pire

Une poussée de fièvre, qui n’a fort heureusement pas eu de conséquences graves. Les forces de l’ordre, intervenues sur place, n’ont même retenu aucune infraction et n’ont pas procédé à des interpellations. Mais ce mouvement spontané pourrait faire tâche d’huile, dans d’autres quartiers, où plusieurs autres camps sont installés et où des incidents se produisent régulièrement avec les riverains.

Sur place, Sabrina, une autre habitante des lieux, expliquait comment la décision s’était imposée d’elle-même : "Ce matin, on est allé à la police, à la préfecture, à la mairie de secteur et même chez les bailleurs, la Logirem. Chaque fois, c’était la même réponse. Qu’il fallait attendre plusieurs mois, avant qu’il y ait une intervention. Ce qu’on nous laissait entendre, c’était ’débrouillez-vous tout seuls’. Très bien, c’est ce qu’on a fait. Dans l’après-midi, on s’est tous téléphonés et on est arrivés tous ensemble devant le camp. Tout le monde se connaît ici. Cela s’est passé très rapidement."

La plupart des personnes qui occupaient le camp ont quitté les lieux à pied. Pour investir un autre terrain, sans doute à proximité. La population environnante se comportera-t-elle de la même manière à leur égard ? On peut désormais le craindre.


http://www.millebabords.org/spip.php?article21581
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 28 Sep 2012, 21:57

Les politiques locales, nationale et européenne menées depuis un certain temps déjà à l'égard des Roms participent pleinement à cet état de fait.
Car en temps de grave crise économique comme celle que nous vivons actuellement, les politiques d'exclusion raciales et ethniques sont toujours présentes et visent
à faire naître dans l'inconscient collectif, des bouc-émissaires désigné(e)s, fauteurs de tous les maux de la société.
Pour ce qui concerne les Roms, il s'agit bel et bien d'une "épuration ethnique" planifiée sur toute l'Europe et conduite par les tous les états de l'Union européenne, quelle
que soit leur appartenance politique. Il suffit de parcourir ce topic pour le constater.
Oui, il s'agit véritablement d'une "épuration" ethnique planifiée à l'échelle européenne, c'est la stricte définition qu'il convient d'utiliser sur ce que subissent les Roms
actuellement.
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 29 Sep 2012, 19:15

Communiqué de Quartiers Nord/Quartiers Forts (Marseille), relatif à l'incendie d'un campement de Roms par des riverains à Marseille :

Quartiers Nord/Quartiers Forts (Marseille)
L’Heure des ténèbres.

En tout premier lieu nous souhaitons du haut de notre insignifiance témoigner notre compassion aux Roms qui ont été si terriblement et si injustement brutalisés ces derniers jours dans un quartier du nord de Marseille.

Notre engagement militant n’est fait que de lutte contre l’injustice, de luttes contre TOUTES les injustices !

A nos yeux, rien n’excuse la violence, rien n’excuse le mépris, rien n’excuse l’indifférence et le déni de l’autre !

Si nous entendons l’exaspération des riverains, nous ne comprenons pas que celle-ci soit dirigée à l’encontre du plus faible, du plus démuni.

Mille fois nous avons appelé à la convergence des luttes et mille fois nous avons rappelé qu’il n’y avait d’issue que dans notre humanité, dans notre capacité à nous comprendre. Mille fois encore nous avons dit que des solutions étaient envisageables et possibles !

N’eut été le cynisme électoraliste et la chaîne de responsabilité, clairement identifiable, de toutes celles et ceux qui ont laissé monté la colère en se rejetant mutuellement la responsabilité des exactions à venir.

Ce qui s’est passé ce jour là restera gravé dans la mémoire des habitants de ce camp, et dans l’histoire de Marseille comme un jour d’infamie !

Nous savons, à quel point la vie est dure dans nos quartiers paupérisés, ghettoïsés, ethnicisés et nous savons combien, le manque de considération, la relégation sociale et l’indigence peuvent nous aliéner individuellement et collectivement ! Tout ça nous le savons parce que nous le vivons !

Mais nous savons aussi que ceux qui appellent au rejet de l’autre, à la division et à la création de « milices d’autodéfenses » sont des inconséquents qui finiront dans les poubelles de l’Histoire.

QN/QF* est une association de quartier, dont les membres sont majoritairement issus de l’immigration post coloniale, c’est un fait, pas une volonté ostentatoire ! Cette singularité fait que nous savons d’où nous venons, qui nous sommes et quel monde nous voulons. Nous savons que le partage est une discipline mais qu’il donne du sens à notre existence ! Nous avons, pour la plupart vu nos parents trimer jusqu’à un âge avancé, nous avons vu leurs échines se courber, leurs mains se fissurer, leurs joues se creuser…nous l’avons vu, nous l’avons intégré dans nos existences, cela aurait pu nous rendre amers, égoïstes et hargneux, mais nous les avons aussi vu partager le sel et le pain avec leurs voisins, inviter les nouveaux arrivants à s’assoir autour de la table de repas, déjà largement surpeuplée. Et cet héritage ils/elles nous l’ont légué dans notre souci de la famille, dans l’affection que nous portons à nos proches et dans l’empathie que nous mettons au centre de toutes nos réflexions.

Nous disons cela, non pas pour paraître meilleurs…nous ne le sommes pas !

Nous disons cela, non pas pour être aimables ou politiquement correct…nous ne le sommes pas !

Nous le disons parce que, nombreux sont ceux qui se trompent de cibles et de moyens. Nous le disons parce que nous avons une conscience aigüe de ce que le mot intraduisible de « Hoggra » veut dire.

Nous le disons parce que la Droite populaire et le FN ne tarderont pas à se délecter de cet accès de fureur, pour semer la confusion dans l’opinion publique et faire accroire que la xénophobie est la norme et que c’est une voie plausible pour gérer les affaires publiques ! Nous savons qu’ils/elles ne vont pas tarder à s’en faire des gorges chaudes pour faire sauter les derniers verrous de langages et de postures qui nous permettent encore de vivre dans un monde a peu près « civilisé ».

Nous disons le peu que nous savons avec le cœur et la raison pour que la sérénité revienne dans nos quartiers. Nous le disons parce que le temps des tables rondes est derrière nous, celui des drames et des responsabilités est déjà là. Nous le disons parce que l’heure est aux décisions.

Les tergiversations malsaines, les renvois de balles à répétition condamnent la pusillanimité, la couardise et l’incurie des responsables politiques qui en sont les auteurs !

Des actes, Du courage, Mesdames et Messieurs !

Trouvez des terrains pour les Roms qui leurs permettent de s’installer en toute dignité et en toute sécurité !

Trouvez des solutions innovantes pour nos quartiers : de l’emploi, des logements salubres, de l’éducation et de la culture accessible à tous, des soins de qualités et des perspectives d’avenir !!!

C’est énorme, mais c’est le prix à payer si nous voulons sortir des ténèbres dans lesquelles nous nous enfonçons.

BENSAADA Mohamed

Pour Quartiers Nord/Quartiers Forts

QN/QF* = Quartiers Nord/Quartiers Forts


http://www.millebabords.org/spip.php?article21593
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede ivo » 29 Sep 2012, 19:23

joli texte.
malheureusement les tenebres sont soigneusement et mathématiquement misent en place.
tjs pour les memes raisons.
je suis perplexe que bcp semblent ne pas vouloir le voir.
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 29 Sep 2012, 19:39

ivo a écrit:joli texte.
malheureusement les tenebres sont soigneusement et mathématiquement misent en place.
tjs pour les memes raisons.
je suis perplexe que bcp semblent ne pas vouloir le voir.


il ne s'agit pas que d'un joli texte ivo , mais d'un communiqué émanant d'une association qui a une vie militante de terrain , bien connue sur Marseille, mais
que bien entendu, les médias passent volontairement sous silence !
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede ivo » 29 Sep 2012, 19:41

y'avait aucune critique dans mon avis, au contraire.
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 29 Sep 2012, 19:49

ivo a écrit:y'avait aucune critique dans mon avis, au contraire.


Désolée ivo, je n'avais pas bien saisi le sens de ton propos.
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede spleenlancien » 29 Sep 2012, 20:47

La voix des Rroms a écrit:Marseille: l'incendiaire se trouve Place Beauvau

L’évacuation par « des riverains » d’une trentaine de Rroms à Marseille et la mise à feu de leurs affaires marquent le début des pogromes anti-tsiganes en France. La police de M. Valls, présente sur place, n’a procédé à aucune interpellation « en l’absence d’agression physique ». Mais le vrai incendiaire est leur ministre de tutelle lui-même, puisque depuis l’été dernier il martèle inlassablement le message de l’urgence du « démantèlement des campements illicites », qu’il juge « un défi au vivre ensemble ».

Depuis 20 ans, à chaque expulsion de Rroms, la police indique aux médias qu’elle s’est faite « sans heurts ». Car les Rroms ne cherchent pas de heurts. La police non plus, du moins pas ouvertement. Comme aucun des protagonistes ne cherchait de heurts, par l’affirmation d’un « défi au vivre ensemble », le gouvernement a réussi à créer le troisième protagoniste à Marseille. A force d’appâter des gens avec ce message pour leur faire faire la sale besogne sous l’œil d’une police inactive, si ce n’est bienveillante, le ministre a réalisé son rêve de voir sa supputation concrétisée.

La déshumanisation et la diabolisation des Rroms il y a deux jours, lorsque des parents d’enfants qui se livraient à des vols de téléphones portables ont été qualifiés d’esclavagistes et de trafiquants d’enfants participe pleinement à l’ouverture illimitée de la chasse aux Rroms. L’inaction de ce qu’on appelle « forces de l’ordre » fait de ces dernières des complices par omission de pogromes. Nous exigeons du gouvernement une condamnation ferme de ces actes et l'ouverture d'une enquête pour qu'ils ne restent pas impunis.

Dans le cas contraire, les mêmes causes produisant les mêmes conséquences, qui pourra s’étonner si la France, à l’instar de la Hongrie, voit des Rroms qui, n'ayant pas d'autre choix, s'organisent pour se défendre? A ce moment-là, qu’on ne vienne pas nous dire que le «défi au vivre ensemble » c’est nous.


http://rroms.blogspot.fr/2012/09/marsei ... place.html

La voix des Rroms a écrit:Lettre ouverte à Mme. Ghali et M. Gaudin

Madame, Monsieur,

D’abord, je me permets de ne pas rappeler vos mandats actuels* et de m'adresser à vous juste par "Madame" et "Monsieur", exprimant ainsi le seuil minimum de politesse que je m’impose en toute circonstance. En effet, par vos positions respectives suite aux événements de mercredi soir à la cité des Créneaux, vous avez montré à quel point l'intérêt général est insignifiant pour chacun d'entre vous. Et comme l’intérêt général est ce pourquoi des citoyens vous ont confié vos mandats, je trouverais aberrant de les mentionner.

Ensuite, je me permets de vous adresser en commun cette lettre ouverte, car vos discours ont aussi beaucoup en commun, quoi que vous en pensiez. Vous utilisez la même méthode politicienne de basse échelle et populiste en vous renvoyant mutuellement des fautes qui n'en sont pas et en vous attribuant des mérites qui n'en sont pas plus.
M. Gaudin, vous entendez-vous dire: "Il y a quelques mois, nous avions encore 60 campements de Roms dans cette ville et nous avons réussi, sans faire de bruit, à réduire ce nombre à 25" ? Qu’avez-vous fait des habitants des 35 autres, M. le Terminator ?
Quant à vous Mme. Ghali, vous vous trahissez en déclarant d’une part : « Pour moi, c’est un déménagement, pas une expulsion. Le départ des Roms s’est passé plutôt calmement, même si ce n'était pas aux habitants de le provoquer », et d’autre part « Du coup, c'est quand la situation menaçait de dégénérer parce que les riverains voulaient faire partir les Roms que la police est venue, sans doute appelée par les Roms eux-mêmes. C'est la police qui a fait partir les Roms car ils étaient en situation dangereuse. » Est-ce cela que vous appelez « calmement » ? Sans doute auriez-vous souhaité une confrontation et du sang pour mieux taper sur M. Gaudin, trop à gauche pour accepter votre proposition de faire intervenir l’armée pour rétablir la sécurité à Marseille.

A l’unisson, vous dites comprendre « l’exaspération » de ceux qui ont chassé les Rroms. Vous voilà dans un antitsiganisme partagé qui dépasse les frontières, déjà floues et parfois superflues de vos partis respectifs. Vous avez tort à exagérer vos différences, vous avez tant à apprendre l’un de l’autre. M. Gaudin pourrait certainement apprendre beaucoup en matière de discours sécuritaire, pour vous enseigner en retour à vous, Mme. Ghali un discours de justice républicaine presque de gauche, qu’importe sa sincérité ! Vous êtes à l’envers et vivez donc bien votre époque. Seulement, puisque vous ne mesurez pas la gravité de vos propos, ne pouvez-vous donc pas juste vous taire ? A vous deux, vous incarnez à la perfection l’UMPS, que le Front national manipule avec brio dans un populisme que vous enviez. Vous qui « comprenez l’exaspération des riverains», si seulement vous saviez combien vous nous exaspérez !

En guise de salutations, je vous prie, Madame, Monsieur, d’ouvrir un dictionnaire à la lettre « H » et de consulter l’entrée « honte ». Peut-être y trouverez-vous au moins un souvenir ancien, à défaut d’adopter un sentiment pour l’avenir.

Note *: M. Gaudin est sénateur-maire de Marseille et Mme. Ghali sénatrice-maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille


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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 02 Oct 2012, 15:06

Les familles Roms chassées par les riverains de la cité des Créeaux à Marseille, le sont à nouveau et cette fois-ci par la force publique: c'est l'horreur absolue !
( et les faits en cours relèvent bel et bien de la notion "d'épuration ethnique" ou "nettoyage ethnique", c'est selon ! )

le lien de Mille Babords relaie les derniers événements survenus depuis le délogement des Roms par des riverains, jusqu'à ce jour.

Soutien aux familles Rroms chassées du terrain des Créneaux
ALERTE mardi 2 octobre 10h.40
Expulsion en cours bd Vintimille/Roger Salengro (au niveau du 228) métro Bougainville
11. 30 les familles sont toujours là ... sur le trottoir !

Aucune pitié, aucune humanité, aucune solution pérenne de la part de notre gouvernement et de nos diverses "autorités" marseillaises.
Un nouvel encouragement à la "chasse" généralisée aux Rroms.
Dans quels temps vivons-nous ou voyons nous revenir...

Image

Lundi 1er 17 h : Les familles sont toujours sur le parking. Préfecture, journalistes, police aussi. Ceux qui peuvent y passer pour relayer les soutiens !!


http://www.millebabords.org/spip.php?article21597
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede Béatrice » 09 Oct 2012, 10:02

Sous le "règne Hollande", 50% de plus d'évacuation de la population Roms en trois mois : Valls y veille !

Dépêches Tsiganes
Roms migrants : un tiers de la population évacuée en trois mois
C’est une augmentation de 50% par rapport aux pires périodes précédentes !

2 octobre 2012

L’observatoire des évacuations forcées, constate qu’un tiers des Roms migrants ont en trois mois été évacués de leurs lieux de vie. « C ‘est une augmentation de 50% par rapport aux pire périodes précédentes », constate Philippe Goossens, auteur de l’étude qui analyse les évacuations forcées depuis le 1er trimestre 2010. Fort de ces données, il a signé le 18 septembre avec le philosophe Jean-Pierre Dacheux, un manifeste étudiant en France et dans les Balkans l’ensemble des enjeux de ce que Manuel Valls nome « la problématique rom ».

« Lors du 3e trimestre 2012, il y eut 4 921 personnes évacuées de force de leurs lieux de vie, dont 298 enfants. On recense la distribution de 601 obligations de quitter le territoire français (OQTF), ce qui est probablement en dessous de la réalité, la distribution de ces OQTF n’étant que sporadiquement rapportée. La présence de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) était avérée six fois. Les évacuations ont concerné 35 sites. Les événements survenus sur ces sites correspondent à 34 évacuations forcées et une attaque de riverains entrainant l’évacuation forcée. De plus, trois expulsions collectives par charter ont eu lieu durant la période. Lors des 34 évacuations forcées, seulement trois propositions de relogement partiel ont été mises en place », constate Philippe Goossens.
De 954 évacuations forcées en juillet, le rythme est passé à 2 158 en août, pour baisser légèrement à 1 809 en septembre. « Cette stigmatisation générée par les autorités provoque un rejet croissant de la population majoritaire (attaques de riverains, pétitions,…). Certains endroits de France risquent d’être le théâtre de tensions similaires à celles vécues en Italie ou en Hongrie, où de véritables pogroms ont eu lieu », conclue-t-il.

Lisez : l’observatoire du 3e trimestre 2012 :Expulsions forcées 3ème trimestre 2012

Fort de ces constats, il a signé avec le philosophe Jean-Pierre Dacheux un appel, qui est aussi une synthèse de l’évaluation des politiques menées en France et en Europe.

« Qu’en est-il des États membres autres que la France ? C’est la même chose et parfois pire. Les Roms kosovars se font expulser d’Allemagne, alors qu’ils s’y étaient réfugiés, il y a vingt ans. Un charter par mois les renvoie au Kosovo où ils ne possèdent plus rien et où ils restent menacés. En Italie, en Espagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Roumanie, en Bulgarie, en Serbie, partout, ils se font expulser. Les campements dans lesquels ils vivent à Belgrade sont les mêmes que ceux de Paris. Il semble qu’il ne faille rien attendre non plus des autres États membres ».

Par ailleurs, ce texte analyse point par point les conséquences des évacuations forcées, les questions de l’emploi et de la sécurité.

Lisez : Dosta : Dosta

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________


Montée en puissance des violences anti tsiganes

1 octobre 2012

Les incidents du 27 septembre à Marseille sont loin d’être isolés. Suivis dès le lendemain, dans le Nord à Cysoing par une manifestation contre l’implantation d’un terrain, ils s’inscrivent dans une longue liste d’incidents plus violents, la plupart passés inaperçus. Retour sur un phénomène qui prend de l’ampleur.

La mobilisation spontanée ou non de manifestants s’en prenant à des bidonvilles « dits roms » ou à des stationnements de voyageurs, n’est pas une pratique récente. L’extrême médiatisation des incidents du 27 septembre à Marseille donne de l’ampleur à un phénomène jusqu’à présent passé inaperçu et traités par les autorités comme des faits divers ordinaires.

Ainsi, en mars dernier à Nantes, les employés d’un supermarché ont « déménagé de force » une famille roumaine stationnée à côté du magasin. http://www.depechestsiganes.fr/ ?p=262.

En juillet dernier en Alsace un groupe de grand passage a été agressé à coups d’engins agricoles http://www.depechestsiganes.fr/ ?p=4028 (juillet 2012), sans que les plaintes déposées par les victimes n’aient jusqu’à présent connues de suites.

En août, dans l’Aveyron, un autre groupe a essuyé des coups de fusils http://www.depechestsiganes.fr/ ?p=4237.

En 2011, la Haute-Savoie avait été le théâtre de faits semblables http://www.depechestsiganes.fr/ ?p=928. Souvent la présence des gendarmes limite les passages à l’acte. Mais, comme le prouvent les violences exercées en Alsace et dans l’Aveyron, les forces de l’ordre ne parviennent pas à prévenir des initiatives d’individus ou de petits groupes décidés.

Incendies de campements « dits roms »

Fréquents, notamment en région parisienne, les incendies de campements pour la plupart accidentels sont parfois avérés d’origine criminelle.

Pour en savoir plus consultez les sites

de la Voix des Rroms http://rroms.blogspot.fr/

de Romeurope http://www.romeurope.org/


http://www.millebabords.org/spip.php?article21680
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede altersocial » 28 Oct 2012, 09:11

radio.cz a écrit:Un "anti-enterrement" pour l'anarchiste et défenseur des droits des roms Jakub Polák

Voici un mois, Jakub Polák, figure emblématique de l’anarchisme tchèque, était emporté par un cancer à l’âge de soixante ans. Cofondateur d’un nombre incalculable d’initiatives et de revues militantes, animateur du monde libertaire tchèque, Jakub Polák était surtout connu pour sa lutte obstinée contre les discriminations et les violences faites aux populations roms ; un combat parfois impopulaire dans un pays où le consensus anti-rom est largement partagé.


Image

Jakub Polák a été à la fois un spectateur et un acteur de l’histoire des pays tchèques de ces cinquante dernières années. Impliqué dans les évènements de 1968, le « Printemps de Prague » qui a cru voir l’instauration d’un autre socialisme, le régime lui interdit d’abord de faire des études. Jakub Polák entre alors en dissidence tout en se montrant actif dans l’underground tchécoslovaque. Vingt ans plus tard, il participe à la fondation du comité de grève qui mènera à la Révolution de velours, renversant un régime répressif et arbitraire par un régime capitaliste d’appropriation privée des biens de production, un régime où la violence est sociale et économique et qui ne trouve pas non plus grâce à ses yeux.

Polák est un anarchiste et il conteste les notions de propriété et d’autorité. Au contraire, il promeut l’association libre entre individus, l’autogestion qui s’exprime par exemple selon lui à travers le mouvement des squats – il participait encore en juin dernier à la réoccupation temporaire du squat Milada à Prague. Car pour ce militant, reconnaissable entre mille à sa barbe blanchâtre et à ses lunettes noires, l’anarchisme est avant tout une philosophie d’action comme le note son ami et jeune compagnon de route, le politologue Ondřej Slačálek. Celui-ci revient également sur la participation active de Jakub Polák à la revue libertaire A-Kontra :

Photo: A-KontraPhoto: A-Kontra « Il était le premier à refuser d’être considéré comme le fondateur de ce magazine. Il s’agissait d’une entreprise collective de promotion de l’anarchisme tchèque. Cependant, il faut dire que Jakub était un personnage très fort qui s’est particulièrement investi dans les cinq premières années de la revue A-Kontra et qui a donné un visage à l’anarchisme tchèque dans nombre d’actions publiques. En même temps, pour lui, l’anarchisme était une ‘philosophie de l’action concrète’, qu’il s’agisse de lutter contre l’extrême-droite, de s’engager dans des mouvements écologistes radicaux ou dans l’action envers les squats. »

Tibor Danihel, photo: RomeaTibor Danihel, photo: Romea Jakub Polák a pu connaître une certaine notoriété dans les années 1990 par son militantisme antifasciste à une époque où le racisme anti-rom semblait banalisé, un combat qui lui vaudra de recevoir en 2000 le prix Frantisek Kriegel remis par la fondation de la Charte 77. En collaboration avec des associations de défense des droits des roms, Jakub Polák s’implique dans plusieurs affaires de meurtres à caractère raciste commis par des skinheads néonazis, dont sont notamment victimes Tibor Danihel en 1993 à Písek ou Milan Lacka en 1998 à Orlová. Nombreux sont ceux qui considèrent que l’action de Polák a été déterminante dans la condamnation des responsables à une époque où les non-lieux étaient courants dans ce genre d’affaires. Ondřej Slačálek donne quelques précisions sur le sens de l’engagement de Jakub Polák :

« Pour Jakub, l’anarchisme cela voulait surtout dire qu’il fallait se tenir du côté des plus faibles, du côté de ceux qui sont les plus menacés, et qu’il était possible d’agir concrètement pour les soutenir. Il était assez ferme là-dessus. Ce qui l’énervait le plus, c’étaient les postures qui ne reposaient sur rien, les actions qui n’étaient pas achevées. »

Le mouvement anarchiste reste vivant en République tchèque même si Slačálek regrette qu’il ne soit pas aussi dynamique que dans certains pays de l’ouest de l’Europe. Une semaine après la mort de Jakub Polák, une centaine de militants et de sympathisants se sont réunis sur l’Ile des archers à Prague pour lui rendre un dernier hommage sur des airs de musique tsigane à l’occasion d’une fête intitulée « l’anti-enterrement ».
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Re: Tsiganes, Rroms...entre exclusion et racisme.

Messagede altersocial » 06 Nov 2012, 15:46

Tous à Hellemmes, le 30 octobre, pour barrer la route aux fascistes

Ce matin (le 27 octobre) 150 à 200 racistes ont défilé dans les rues d’Hellemmes-Lille pour protester contre la construction d’un village d’insertion devant accueillir quelques familles Roms sur la commune. Les nervis d’extrême-droite et les « simples habitants » présents ont agressé des militants d’associations de solidarité avec les Roms qui tractaient dans la ville puis bousculé et craché sur le maire d’Hellemmes, porteur du projet de village d’insertion. Les racistes promettent de remettre ça le mardi 30 octobre lors de la nouvelle réunion d’information autour du projet initiée par la mairie.

Ne laissons plus les racistes parader sereinement dans notre ville !

Rappelons à ceux qui l’auraient oublié que Lille est une ville métissée, forte d’une longue tradition de lutte où la xénophobie et la haine envers les plus démunis n’ont pas leur place. Ne laissons pas les Roms devenir les nouveaux boucs-émissaires. Rendez-vous mardi 30 octobre 19 h à la salle Duquesnoy d’Hellemmes (parc Engrand).

Texte d’appel à la mobilisation par des élus d’Hellemmes :

La mairie d’Hellemmes a décidé d’installer un village d’insertion de 5 familles Rom. Lundi, le chantier a été bloqué par des riverains. Mardi soir, une réunion a été initiée par le maire d’Hellemmes pour tenter d’apaiser les craintes. Mais la réunion a été clairement sabotée par un groupe de fascistes et nous pesons nos mots. Des slogans racistes ont été prononcés, la haine était au rendez-vous. Nous vous invitons à lire Nord Eclair daté de ce jour, jeudi, pour vous faire une idée du climat de cette réunion.

Mardi prochain (le 30 octobre), à 19 heures à la salle Duquesnoy (parc Engrand) d’Hellemmes, une autre réunion est prévue, pour tenter d’avancer.

La mairie d’Hellemmes ne reculera pas. Le village d’insertion est la moins mauvaise des solutions à notre disposition, et si ces villages se multipliaient, une réponse, certes imparfaite, serait appportée à la question de l’insertion de ces populations par ailleurs peu nombreuses.

Mais à Hellemmes, comme hier à Cysoing, les fascistes mobilisent leurs réseaux, on a pu le vérifier sur Internet. L’UMP, en pleine droitisation, se mêle à ces fascistes pour les récupérer. Et des citoyens, simplement inquiets, sont ainsi récupérés par ces mouvements nauséabonds, car c’est le principal son de cloche qu’ils entendent, lorsque les démocrates sont minoritaires dans ce type de réunion.

C’est pourquoi nous vous invitons à venir nombreux, dans un esprit républicain, pour que le nombre des fascistes et de leurs alliés de circonstance ne soit pas majoritaire dans cette réunion, et qu’ainsi les points de vue favorables à cette politique d’insertion puissent s’exprimer. Ce combat, nous devons le gagner à Hellemmes, pour que face à la stupidité du modèle vu à Cysoing et ailleurs, se lève l’exemple de la solidarité hellemmoise pour tous les publics en difficulté, car il est impossible de tolérer que le racisme et la xénophobie obligent des enfants et des adultes à passer l’hiver dans des tentes de fortune.

Tous à la salle Duquesnoy (salle de sport derrière le parc Engrand) le mardi 30 octobre à 19 h !

Sylvain PETIT
Conseiller communal délégué

Annie DOVERGNE
Conseillère Communale Déléguée aux Arts de la Rue
Médiatrice Mairie d’Hellemmes

Pour plus d’infos : http://www.nordeclair.fr/info-locale/he ... a0b0n89308 ou http://luttennord.wordpress.com/
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