luttes autour du CSSP49

...Sans Papiers, antifascisme...

luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 09 Mar 2010, 10:12

Bonjour,
suite à des demandes (pas des gens du forum mais bon) sur ce qui se passe autour des luttes de sans-papiers et demandeur d'asile à Angers, voici un petit aperçu, partial (c'est écrit sans avis du collectif et à titre perso), et forcement partiel. J'insisterai plus particulièrement sur le présent.

Le Collectif de Soutien aux Sans-Papiers du Maine-et-Loire existe depuis près de 6 ans environ. D'abord axé sur une luttes plus politique: "régularisations de toutes et tous les sans-papiers, liberté de circulation et d'installation, etc.", nous avons été en butte à une opposition de différents collectifs, association. Nous aidions autant que nous pouvions les migrants quelques soient leurs situation du mieux que nous pouvions -sans grand résultat souvent-.

Au gré du hasard et des luttes, des rencontres, des squatteurs nationaux ont proposés aux demandeurs d'asile d'être logé avec eux dans un immeuble qu'ils occupaient. Tant bien que mal, et grâce à un gros travail de présentation des enjeux, d'explications de ce qui se passaient autour de leurs situations (politique, juridique, les institutions, etc.), l'alchimie s'est plus ou moins faite.

Après l'expulsion du "48 rue Lyonnaise", une gendarmerie inoccupée fut réquisitionné par nos soins. L'expérience fut de courte, mais des solutions provisoires furent obtenus.

En parallèle, différents facteurs ont contribué à ce que nous ne nous arrêtions pas là: arrivée régulière de personnes voulant demandé l'asile; peu de place d'hébergement disponible, mauvais volonté de la préfecture à appliqué leurs propres lois, et bien toujours détermination des membres du collectifs et de soutien.

Nous avons eu la "chance" de tomber sur un immeuble acheté par la mairie en plein centre-ville qui voulaient en faire un poste électrique pour le futur tramway. Le tribunal a ordonné notre expulsion que la préfecture à plus ou moins refusé puisqu'elle ne pouvaient logé les gens qui occupaient alors que selon les lois sur la convention européenne des droits de l'homme, elle devaient. S'en est suivi de grosses bisbilles entre la mairie et la préfecture. Beaucoup plus tard, nous avons quitté les lieux, une partie des gens est partie dans un nouveau squat, une partie et de nouveaux arrivants occupèrent la parvis de la mairie pendant près de 20 jours. Notre volonté n'était pas forcement de stigmatisé la mairie, mais la mairie dispose d'une sorte de hall qui met plus ou moins à l'abri de la pluie et du vent, hall que ne dispose pas la préfecture. Donc toujours des bisbilles entre la mairie et la préfecture; avec nous et les Demandeurs d'Asile (D.A.) qui refusent de lever le camp tant que des logements ne sont pas dégotés. Au bout d'un moment, ces D.A. (+/- 20) obtiennent un logement provisoire dans une petite ville provisoire, dans la base nautique de Bouchemaine. Mais jusqu'à la fin Mars, bientôt donc. Jusqu'à aujourd'hui (9/3) aucun relogement ne leur est proposé pour début avril malgré les promesses (cela ne nous étonne pas, mais malgré tout c'est une avancée ''humanitaire'' de les avoir mis en sécurité pendant quelques mois et d'avoir contraint l'état et le institutions territoriales et para-étatiques à trouver une solution alors qu'ils prétendent qu'il y en à pas).
Devrons-nous, membres du cssp49, pallier les carences des institutions et de nouveau organiser par nous-mêmes une solidarité de base ?

En parallèle, un squat fut ouvert dans une réserve d'un office HLM, mais l'injonction du tribunal fut rapidement exécuté.

En ce moment (j'ai rencart donc j'abrège, désolé): trois immeubles sont réquisitionnés par le cssp49; nous logeons entre 150 et 200 personnes sur la ville, qui devraient être logé par l'etat (nous logeons plus de D.A. que l'état sur le 49 !); lors que les restos du cœur sont fermé nous assumons la logistique alimentaire (grâce à la banque alimentaire) en plus; nous continuons à soutenir certains cas ponctuellement; nous refusons toujours malgré les incessantes demandes de privilégiés tel ou tel catégories de demandeurs d'asiles; par nos actions et luttes nous avons sauvé plusieurs emplois à Espace Accueil (asso délégataire qui assure les domicilitiations puis le suivi des gens D.A.); nous avons obtenu une augmentation plus que subtentiel de l'état (* 5 u 6! et reconnu par l'état et espace accueil); nous avons obtenu au juridique la fin de la régionalisation des demandes d'accueil et nous "disposons" d'une borne eurodac (ce qui évite que tout soit centralisé à nantes, plus les trajet à faire); en ce moment, des salariés du PAS mènent une lutte exemplaire pour obtenir des institutions des moyens décents pour continuer leur travail -en tant que salarié mais aussi vis-à-vis du public (nationaux ou non); etc.

Nos problèmes en ce moment: la multiplication de la volonté de réadmission en gréce voire italie ; le cas des roumains; le bien-vivre ensemble dans certains squats; la prise en main encore plus de leur luttes par les étrangers ; les soins avec la Cmu accordé mais avec une multiplication des petites embrouilles qui bloquent les soin dans le réel; le problème des domiciliation (2 mois de retard à la place de 15 jours puis une fois l'APS obtenu, l'hébergement); le suivi social/juridique par les institutions payés pour cela; les traductions pour les réunions; les réduction de l'ASE de la part du conseil général; quelques expulsions et le problème des empreintes (sans doute en grossissant le trait rétorsion de la préfecture : 2 DA sur 3 ont des empreintes soit-disant invisibles et qaund elles le sont c'est pour des réadmission...); etc.

Nos souhaits: des occupations effectives les collectifs de soutien dans d'autres villes (et pas des institutions comme ce fut le cas à rennes), avec un projet autour de ces squats que nous voudrions porter en accord avec les da (pas sur listes publiques); le suivi juridique (cour de cassation et européenne en cour), luttes politiques traditionnelles et surtout plus de monde; bon je suis à la bourre
cordialement
l.laurentbeaumont
 
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 15 Mar 2010, 09:54

bonour, ci-joint un petit texte en couleur et tout et tout, que nous avions afficher lors du dernier concert du cssp49 (il y a des concerts/activités de soutien dans des squats) en soutien aux demandeurs d'asile et sans-papiers. cordialement.



INTRO

La Terre n’appartient à personne.
Et il n’ y a de frontière que dans nos têtes.

Libre est à chacun de circuler comme il l’entent.


Ce petit exposé n’a que pur abus
de retracer une lutte constante que mènent les demandeurs d’Asile.

Une lutte pour faire respecter leurs droits : celui d’être accueillis dignement par un état qui en a le devoir, et de leur assurer des conditions de vie humaine.
Cet état c’est le notre, et tous ceux qui ont signé les conventions qui se rapportent au droit d’Asile.
Ces pays qui font rêver ceux qui n’ont rien…qu’à nous regarder à travers des icônes de bourgeois technologisés...
LE PARCOURS DU COMBAT-TEMPS


Ici c’est l’histoire de Mohamed, Assan, Mustafa, … des gens qui sont autour de vous. Ils doivent constamment s’adresser à nos structures administratives… On les connaît ces sourdes oreilles, alors imaginez quand vous ne parlez pas français !!!

Pour c’est « réfugiés », ces « apatrides » une demande d’asile c’est :

1 - Avoir une adresse = une domiciliation (Art R741-2)

La domiciliation passe par un enregistrement à la vue de la préfecture. L’adresse est une priorité pour toute suite de procédure.
A Angers, ce pouvoir est délégué à « Espace Accueil ».
Cette première étape :
1. Vous protège des gardes à vue de police, et des expulsions (??)
2. Vous ouvre des droits de SDF que la mairie a mis en place.
– Accès au PASS*, Notre dame d’accueil
- 49 euros par mois (comprend carte de bus, 4 photos d’Identité,
et de quoi vivre !!!
3. Vous donne le droit à un rendez-vous à la préfecture pour donner vos empreintes.
*PASS : Point d’Accueil Solidaire Santé
2- Donner ses empreintes (Dublin II, l’espace Schengen)

La vie nous a fait matière, normalement vivante… et comme des cons on est tous différents.
Pas une seule paire de main ne porte les mêmes empreintes digitales. Votre seul passeport digne d’être vous et pas un autre.
Une aubaine pour contrôler la circulation des hommes.

L’espace Schengen, vous connaissez ?

« Tout Homme qui entre en territoire Schengen doit présenter sa demande dans le premier pays où il pose ses pieds »

Si votre demande est refusée, et que vous demandez asile dans un autres pays….
vous effacez votre identité …
Les demandeurs d’asile ont jusqu'à quatre rendez-vous
.


● Si les prises d’empreintes ne sont pas lisibles, ils passent en procédure
prioritaire (voir : une réponse).

● Si elles sont lisibles, et qu’elles sont reconnues dans un autre état membre, vous
êtes réadmis. (Voir : Une réponse)

● Si elles sont lisibles, et non connus dans un autre état membre, vous gagnez une
APS* et vous passer à l’étape suivante.
3 - Remplir un dossier pour l’OFPRA


OFPRA : Office Française de Protection des Réfugiés et Apatrides

C’est un établissement public chargé de l'application des textes français et des conventions européennes et internationaux relatifs à la reconnaissance de la qualité de réfugié, d'apatride et à l'admission à la protection subsidiaire.

L’asile est une protection

Une protection est nécessaire quand un étranger est ou risque d'être persécuté dans son pays que ce soit par les autorités de son pays ou par des agents non étatiques.
Deux formes de protection sont possibles: le statut de réfugié et la protection subsidiaire qui n'ouvrent pas aux mêmes droits.

Un dossier à l’OFPRA c’est donc raconter son histoire, ces combats…où plutôt c’est se mettre à nu devant ses blessures : le pourquoi on a quitter son pays, sa famille et les violences qu’on a subit et qu’on subira si on retourne dans son pays.


Et on la tente, on la tente….et on l’attend l’Asile.
!! Les réponses !!

Le meilleur des cas ….

 Votre demande est étudiée par l’OFPRA en « procédure normale »


1. Vous obtenez une APS de 1 mois (renouvelable 3fois),
- 1 mois c’est le temps pour remplir le dossier, écrire votre histoire, la faire traduire, et
l’envoyer à l’OFPRA
- 3 mois, c’est le temps que l’OFPRA à pour vous répondre.


En moins bon cas ….


 La procédure prioritaire.

- Elle n’ouvre pas au droit d’une APS ou alors celle-ci est de 15jours.
- 15 jours pour vous écrire votre récit, le faire traduire et l’envoyer à l’OFPRA.
- L’étude du dossier par l’OFPRA se fait en trois jours
Une réponse positive, vous obtenez « la qualité de réfugié reconnu inaliénable » qui est transmis à la préfecture.
Celle-ci vous délivre par la suite un statue de réfugié qui donnera lieu à une carte de séjour de résident (Renouvelable tous les dix ans ou …..)

Une réponse négative, vous pouvez faire un recours après de la CNDA (Cours National du Droit d’Asile).
Les décisions de l’OFPRA ainsi que des manques aux respects des droits d’asile peuvent être contestés au tribunal administratif, puis au conseil d’état avant de finir devant le conseil de l’Europe. Si ce dernier recours est à nouveau négatif, c’est le retour dans votre pays, c’est devenir un sans papier …ou… c’est tenter sa chance ailleurs…

Une réadmission, c’est le retour au pays :
Soit en passant par un centre de rétention*.
Soit en allant directement dans le pays ressortissant,
qui lui-même vous renvoie dans votre pays « d’origine »

*APS : Autorisation Provisoire de Séjour.
Ce titre est donné à partir du moment ou la demande d’asile est considérée comme en cours de demande, et que les empreintes ne sont pas connues d’un autre pays membres de schengen. Le DA sera protéger en cas de contrôle de police, l’APS permet donc de résidé sur le territoire en toute sécurité en attendant d’être statué. Non je n’ai pas dit en toute liberté de circulation…puisqu’on le statue !!
Un récépissé de l’OFPRA à ce même titre de valeur.


APS : Autorisation provisoire de séjour (R741-2 CESEDA)
Cette autorisation ouvre des droits connexes :

ATA (Allocation Temporaire d’Attente) (L5423-9 CT)
CADA (Centre d’Accueil au Demandeur d’Asile)
CMU (Couverture Maladie Universelle)

Encore une fois, à cette étape les droits de son pas respecter (Voir : Historique des batailles ; les squats)
LE LEGAL-MENT


La bataille est de bonne guerre, puisqu’on connaît les règles du jeu. Faut-il encore qu’on soit face à des ennemies qui soient bon joueur…


Vous trouverez ci-dessous quelques textes juridiques qui donnent des droits et des devoirs aux demandeurs d’asile comme aux états.



Ils sont actuellement utilisés en procès pour dénoncer l’état de son incompétente, et de ses interprétations abusives et de son inculpation à ne pas prendre ses responsabilités, ce qui le met dans l’illégalité.





Textes internationaux

DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

Art 13 :
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Art 14 :
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de
bénéficier de l'asile en d'autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Art 15 :
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
CONVENTION EUROPEENNE DES DROIT DE L’HOMME 1950


Art 6 : §2 Présomption d’innocence

Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente
Jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.
(Voir : Dernière mobilisation ; problème des prises d’empreintes)

Art 8 : Unité de la famille

Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son
domicile et de sa correspondance.









DIRECTIVE EUROPEENNE 2003/9

Chapitre II : Disposition générale relatives aux conditions
d’accueil

Il ressort des dispositions de la directive 2003/9 que les états membres de l’union européenne doivent assurer des conditions matérielles d’accueil à l’ensemble des demandeurs d’asile, dès qu’ils sont autorisés à demeurer sur le territoire en tant que demandeur d’asile.
Les dispositions de la directive s’appliquent donc dès que le demandeur d’asile à déposé une demande d’asile, c'est-à-dire dans la procédure française, dès qu’il a déposé une admission au séjour au titre d’asile auprès du préfet, au titre de l’article L.741-2 du CESEDA


- Les documents

Art 6, §1 :

Les états membres font en sorte que les demandeurs reçoivent, dans un délai de trois jours après le dépôt de leur demande après des autorité compétentes, un certificat délivré à leur nom attestant leur statut de demandeur d’asile ou attestant qu’ils sont autorisés à demeurer sur le territoire de l’état membres pendant que leur demande est en attente ou en cours d’examen (APS)

Art 4 :

Les états membres adoptent les mesures nécessaire pour fournir aux demandeurs d’asile le document visé au paragraphe 1, qui doit être valable aussi longtemps qu’ils sont autorisés à séjourner sur le territoire ou la frontière de l’Etat membre concerné
(Voir : Dernière mobilisation ; problème des domiciliations)

- Modalités des conditions matérielles d’accueil

Art 14 :

1. Lorsque le logement est fourni en nature, il doit l’être sous des formes suivantes ou en les combinant
a) des locaux servent à loger les demandeurs pendant l’examen d’une demande d’asile présentée à la frontière ;
b) des centres d’hébergement offrant un niveau de vie suffisant
c) des maisons, des appartements, des hôtels privés ou d’autres locaux adaptés à l’hébergement des demandeurs.
(Voir : Historique des batailles, les squats)



Espace Schengen, Dublin II

Conformément au règlement de Dublin, les États membres sont tenus de déterminer, sur la base de critères objectifs et hiérarchisés, l’État membre responsable de l’examen d’une demande d’asile présentée sur leur territoire. Le système vise à éviter le phénomène de demandes multiples, et en même temps à garantir que le cas de chaque demandeur d’asile sera traité par un seul État membre.
Si l’analyse des critères du règlement désigne un autre État membre comme responsable, ce dernier est sollicité pour prendre en charge le demandeur d’asile et, partant, pour examiner sa demande. Dans l’hypothèse où l’État membre sollicité reconnaît sa responsabilité, le premier État membre est tenu d’assurer le transfert du demandeur d’asile jusqu’à lui.



READMISSION







TEXTE NATIONAUX

Code de l’entreE au séjour des étrangers et demandeurs d’asile


LIVRE VII : LE DROIT D'ASILE, Chapitre Ier : Admission au séjour.

Article R741-1 : Lorsqu'un étranger, se trouvant à l'intérieur du territoire français, demande à bénéficier de l'asile, l'examen de sa demande d'admission au séjour relève du préfet de département et, à Paris, du préfet de police.
Un arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et du ministre chargé de l'asile peut donner compétence à un préfet de département et, à Paris, au préfet de police, pour exercer cette mission dans plusieurs départements.
Article R741-2 : L'étranger qui, n'étant pas déjà admis à résider en France, sollicite son admission au séjour au titre de l'asile en application de l'article L. 741-1 présente à l'appui de sa demande :
1° Les indications relatives à son état civil et, le cas échéant, à celui de son conjoint et de ses enfants à charge ;
2° Les documents mentionnés dans l'arrêté prévu par l'article R. 211-1 justifiant qu'il est entré régulièrement en France ou, à défaut, toutes indications portant sur les conditions de son entrée en France et ses itinéraires de voyage à partir de son pays d'origine ;
3° Quatre photographies de face, tête nue, de format 3,5 cm x 4,5 cm récentes et parfaitement ressemblantes ;
4° L'indication de l'adresse où il est possible de lui faire parvenir toute correspondance pendant la durée de validité de l'autorisation provisoire de séjour délivrée sur le fondement de l'article R. 742-1. Si le choix d'une adresse se porte sur celle d'une association, celle-ci doit être agréée par arrêté préfectoral. L'agrément est accordé pour une durée de trois ans renouvelable aux associations régulièrement déclarées depuis au moins trois années dont l'objet est en rapport avec l'aide ou l'assistance aux étrangers, et justifiant d'une expérience dans les domaines de l'accueil, de la prise en charge, de la domiciliation ou de l'hébergement des demandeurs d'asile, ainsi que de leur aptitude à assurer effectivement la mission de réception et de transmission des courriers adressés aux demandeurs d'asile.
L'indication des pièces à fournir par l'étranger qui sollicite son admission au séjour au titre de l'asile en application du présent article est portée à sa connaissance par les services de la préfecture. Ces derniers remettent alors à l'étranger un document d'information sur ses droits et sur les obligations qu'il doit respecter eu égard aux conditions d'accueil des demandeurs d'asile, ainsi que sur les organisations qui assurent une assistance juridique spécifique et celles susceptibles de l'aider ou de l'informer sur les conditions d'accueil dont il peut bénéficier, y compris les soins médicaux.

LIVRE VII : LE DROIT D'ASILE, Chapitre II : Durée du maintien sur le territoire français.

Article R742-1 : Dans un délai de quinze jours après qu'il a satisfait aux obligations prévues à l'article R. 741-2, l'étranger est mis en possession d'une autorisation provisoire de séjour portant la mention "en vue de démarches auprès de l'OFPRA", d'une validité d'un mois, pour autant qu'il ne soit pas fait application du 1° au 4° de l'article L. 741-4 sans préjudice des dispositions du premier alinéa de l'article L. 742-6.










Code du travail


LIVRE IV : LE DEMANDEUR D'EMPLOI , titre II : Indemnisation des travailleurs involontairement prives d’emploi, Chapitre III, Régime de solidarité, Section 1, Allocation.
Sous réserve des dispositions de l'article L. 5423-9, peuvent bénéficier d'une allocation temporaire d'attente (ATA) :
1° Les ressortissants étrangers dont le titre de séjour ou le récépissé de demande de titre de séjour mentionne qu'ils ont sollicité l'asile en France et qui ont présenté une demande tendant à bénéficier du statut de réfugié, s'ils satisfont à des conditions d'âge et de ressources ;
2° Les ressortissants étrangers bénéficiaires de la protection temporaire, dans les conditions prévues au titre Ier du livre VIII du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;
3° Les ressortissants étrangers bénéficiaires de la protection subsidiaire, pendant une durée déterminée ;
4° Les ressortissants étrangers auxquels une carte de séjour temporaire a été délivrée en application de l'article L. 316-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, pendant une durée déterminée ;
5° Les apatrides, pendant une durée déterminée ;

6° Certaines catégories de personnes en attente de réinsertion, pendant une durée déterminée.
Code de l’action sociale et des familles

Livre III : Action sociale et médico-sociale mise en oeuvre par des établissements et des services, Titre IV : Dispositions spécifiques à certaines catégories d'établissements,
Chapitre VIII : Centres d'accueil pour demandeurs d'asile.

Article L348-1
Bénéficient, sur leur demande, de l'aide sociale pour être accueillis dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile les étrangers en possession d'un des documents de séjour mentionnés à l'article L. 742-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Voir : Historique des batailles ; conseil régionale et les dernières mobilisations).


Eurodac

Eurodac est une base de données communautaire opérationnelle depuis le 15 janvier 2003, doté d'un système automatisé de reconnaissance d'empreintes digitales. Il a pour objet de contribuer à déterminer l'État membre qui, en vertu de la convention de Dublin, est responsable de l'examen d'une demande d'asile présentée dans un État membre et de faciliter à d'autres égards l'application de la convention de Dublin.





CENTRE DE RETENTION

En France, les centres de rétention administrative (C.R.A.) ont vocation à recevoir les étrangers qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français et sont sous le coup d'une interdiction de territoire ou d'une procédure d'éloignement le temps de pouvoir les envoyer dans leur pays d'origine et leur permettre d'exercer des démarches de recours.
Les CRA ont été officiellement créés le 29 octobre 1981 : alors que François Mitterrand vient d’être élu, la loi légalise et organise la rétention administrative[4]. Cette institutionnalisation de lieux de privation de liberté qui ne dépendent pas de l'administration pénitentiaire fait suite à la découverte, à Marseille en 1975, de la prison clandestine d’Arenc, contrôlée par la police, où étaient séquestrés des travailleurs immigrés en instance d’expulsion. Depuis 1964, la police y exerçait son autorité sans aucun contrôle judiciaire, sur la seule base d’un règlement de police de 1938 autorisant l’internement des étrangers sans-papiers[5].

Les CRA de Vincennes, qui pouvaient accueillir jusqu'à 280 personnes, ce qui en faisait le plus grand ensemble de France, ont été détruits dans un incendie volontaire en juin 2008, suite au décès d'un retenu tunisien, âgé de 41 ans, qui serait mort de crise cardiaque[]
LES DERNIERES MOBILISATIONS


● Des logements !!! car les places en CADA et autres structures sociales d’hébergement sont saturées (voir : Historique des batailles). Sans les squats, actuellement plus de 100 personnes dormiraient dehors.

● Suite à l’arrêt de la domiciliation par les structures agrégées (de juillet à décembre), les demandeurs d’asile sont mis dans un état d’illégalité de résider sur le territoire.
Cet acte à pour effet de contrefaire aux mesures qui doivent être prise pour accueillir un demandeur d’asile.

● La non délivrance d’une APS 15jours après l’enregistrement.

● A la préfecture, pour qu’elle délivre aux DA une lettre à valeur de protection contre les forces de l’ordre, en attendant qu’ils soit domiciliés

● Au conseil général, pour qu’il prenne en charge deux familles de rom qui ont … enfants

● Aux Centre Communal d’Action Social (qui est sous tutelle de la mairie) pour délivrer à tous ceux qui n’ont pas d’adresse aux moins une carte de bus pour se déplacer.

● La culpabilité des demandeurs en cas d’illisibilité des empreintes sous une accusation de fraudes non prouvées
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 21 Mar 2010, 20:41

concert 15 mai, squat La New House, rue du port de l'ancre, angers
concert.jpeg
concert squat La New House, 15 mai, angers
concert.jpeg (7.36 Kio) Vu 3634 fois
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 24 Mar 2010, 13:39

Bonjour, depuis une semaine nous avons décidé au sein du cssp49, de recommencer les domiciliations, étape préalable au parcours des Demandeurs d'Asiles. La préfecture via sa plate-forme d'accueil, ne délivrant toujours pas le précieux sésame du parcours du combattant ou avec deux mois de retard; malgré les promesses de rattrapages de voici quelques mois. seul les familles passent plus ou moins au travers de cet accueil. Il va de soit que nous choisissons de nouveau la confrontation puisque l'état devra (en théorie) dégager des logements, procurer des nouvelles aps, etc. sous peine de nouvelles condamnations (+ problème du logement avec trois squat, plus de 200 personnes et de nouvelles arrivées, etc.). Confrontation qui plus est légitime puisque des pressions se font autour de deux de "nos" trois squats, un procès pour violence contre un de nos compagnons le 2 avril, etc.

Les quinze jours passés ont vu une ouverture dans la lutte aux accès fondamentaux. A Angers, le personnel du PASS (écoute psy, café, douche, machine à laver...) a vu le personnel exercer son droit de retrait. Avec 5 salariés, plus de 180 SDF (nationaux ou non) passaient chaque matin dans ce local en préfabriqué de 30m carré. Le problème, c'est qu'au final, dès le lendemain sous couvert de soutien le mairie a assuré de son soutien les salariés mais à dans la pratique fait un lock-out, en fermant la structure. Il faut savoir que la mairie, n'est en aucun cas dans l'obligation d'assumer cette situation de soutien social (cela ressort pour les sdf de l'Etat et les familles du Conseil général). Aussitôt les pouvoirs publics territoriaux ont fait leurs numéros sur l'afflux des sdf étrangers et de relancer la gué-guerre avec la préfecture sur cette question. (en caricaturant un peu, "nous mairie de gauche ne pouvons accueillir toute la misère du monde et il faut une juste répartition au sein du département et avec les autres départements" [propos plus ou moins tenu publiquement]). toujours est-il qu'après deux semaines de réunionites aigües avec la préfecture et les "bonnes" associations qui veulent une part du gâteau de la misère sociale, pour deux mois, la préfecture va financer trois associations pour subvenir à cette afflux. La mairie à décider la reprise du travail mais dans des conditions pires pour les salariés, puisque deux doivent être à l'entrée et jouer au vigile pour limiter l'afflux (30 personnes max) et le reste des salariés à l'intérieur; pire, les usagers ne peuvent plus rester qu'un heure au maximum, ce qui a pour résultat l'interdiction de laver le linge et ne parlons pas de la douche. les salariés eux n'ont toujours pas le temps de faire le boulot. Et la question des deux mois n'est pas régler; c'est vrai que l'été tout va bien pour les sdf.
salutations
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 27 Mar 2010, 18:41

Bonjour, pour celles et ceux dans les parages d'Angers ; notre camarade Pierre-Jean passe en procès vendredi prochain pour violence sur agent pour une manif du cssp49 de l'année dernière : le vendredi 2 avril à 14h (un rencart est fixé vers 13h pour le soutenir) au tribunal. Toujours côté tribunal, nous passons en procès le 6 avril à 14h, pour l'occupation de la new-house (rue du port de l'ancre).
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 07 Avr 2010, 14:29

Bonjour, un compte-rendu rapide des deux procès.
Celui de la semaine dernière concernait Pierre-Jean. Finalement, le flic présent dans la salle n'a pas osé parler et s'est fait représenter par son avocat (le pauvre chou il doit être traumatisé d'avoir été ridiculisé par un geste d'autodéfense de la part d'un homme âgé et perclus de douleur !). notre camarade à plaider l'autodéfense et a bien spécifié que si le flic n'avait pas brandi son tonfa il n'aurait pu s'en saisir, puisqu'il aurait dû être protégé par son bouclier s'il avait été agressé par PJ. C.Q.F.D. Notre camarade à ensuite tenté de plaider que c'est nous manifestant qui avions été attaqué par une bande violente, armée et sans sommation ... Il n'a pu continuer sa plaidoirie, la juge faisant remarquer (là ça l'arrange car il y avait du répondant avec notre camarade) qu'elle était soumise au devoir de réserve et qu'elle ne pouvait polémiquer. Elle finit par demander s'il accepterait des T.I.G., ce à quoi P.J. répondit que depuis qu'il était né, il ne faisait que ça d'œuvrer pour l'intérêt général (on remarquera au passage que la décision semble être prise d'avance, et que la justice fasse preuve d'anticipation sur la peine à prononcer ...). Notre camarade ayant déjà du sursis, nous avions peur d'une peine ferme. Le rendu du jugement sera le 4 mai. Une soixantaine de D.A étaient présent des diférents squats et foyers pour soutenir P.J.

Ce mardi, avait lieu l'audience pour la demande d'expulsion du squat de La New House (rue du port de l'ancre). L'audience est reporté au 26 avril à la même heure. donc rencart au même endroit pour nous soutenir pour celles et ceux qui sont dans le coin.


Sur Angers, comme indiqué par ailleurs, le CSSP49 a repris les domiciliations comme l'association délégataire se faisait tirer l'oreille pour le faire. En deux semaines plus de 80 domiciliations ont été faites. Pour l'instant nous gérons comme d'habitude l'hébergement (et la bouffe) que l'Etat ou ses délégataires doivent effectuer. Au lieu de nous faire des procès et vu leur incapacité à gérer les pénuries de logements qu'ils créent eux-mêmes, ils peuvent peut-être soit créé de façon temporaire des CADA dans les nombreux immeubles abandonné en vue de spéculation; soit, faute de réactivité, de compétence (eh oui au final) laisser la population gérer par elle-même la Solidarité avec les prol d'ailleurs... Nous logeons plus de 200 personnes à l'heure actuelle et même obtenu des hébergements pour des personnes en procédure prioritaire (alors qu'ils n'y ont pas le droit en théorie).
Des rumeurs persistantes font part que pressions sont effectuées par certaines structures/associations pour qu'ils refusent notre aide. Pourquoi pas, mais le quotidien est là et comme dirait un compagnon "le principe de réalité existe" : qui loge, scolarise, aide aux démarches, réquisitionne, sans contrepartie ? : les collectifs non subventionnés...

S'il existe ailleurs en France des collectifs qui réquisitionne et attaque sans arrêt la pref au T.A. sur le respect du droit d'asile, je suis intéressé pour des infos et échanges. cordialement
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 27 Avr 2010, 08:58

Bonjour, hier avait lieu le procès pour l'expulsion de la New House, un des trois squat occupé par le cssp49 et les demandeurs d'asiles, futur demandeurs, etc.

La première surprise, fut que le jugement avait été décidé suite à une requête de la mairie la semaine dernière ! En effet, nous avions bien aperçu dans la presse que la magistrate n'était pas contente mais rien de plus. La requête portait sur le fait que les noms de 4 dictateurs d'où provenaient une partie des Demandeurs D'asiles (D.A.) n'habitaient pas à l'adresse indiquée -celle du squat-. D'où l'immeuble occupé est expulsable depuis une semaine. Un fort nombre de personnes étaient présente pour soutenir les D.A et le cssp49. Notre camarade avait préparé la défense sur le thème de "l'autodéfense".

« L'article 13 de la directive 2003/9 du Conseil de l'Europe est clair sur les obligations des États membres envers les demandeurs d'asile:
« 1. Les États membres font en sorte que les demandeurs d'asile aient accès aux conditions matérielles d'accueil lorsqu'ils introduisent leur demande d'asile. »

L'article 2 définit ainsi ses conditions:

« j) "conditions matérielles d'accueil": les conditions d'accueil comprenant le logement, la nourriture et l'habillement, fournis en nature ou sous forme d'allocation financière ou de bons, ainsi qu'une allocation journalière; »

Le respect de la vie est inscrit dans la charte européenne des Libertés fondamentales mais aussi dans la Constitution française et dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Il découle de cette liberté fondamentale le principe de nécessité de la préserver et c'est ainsi qu'il faut comprendre la réquisition de la rue du Port de l'Ancre.

Sur tout le territoire français, les conditions d'accueil des demandeurs d'asile n'ont cessé de se dégrader et pas seulement à Angers; pour tordre le cou au mensonge de l'« invasion » d'Angers, il faut rappeler que le Maine-et-Loire arrive en 24ème position des départements en ce qui concerne le nombre de demandeurs d'asile rapportés au nombre d'habitants.

Ce n'est que poussés par la nécessité de se mettre à l'abri que les demandeurs d'asile ont occupé divers immeubles vides appartenant à la ville d'Angers; cette « new house » ainsi que l'ont baptisée les demandeurs d'asile est la septième réquisition d'immeuble depuis novembre 2008.

La cause réelle en est le refus de l'État français d'assumer ses obligations envers eux!

Cela relève de l'auto-défense pour se préserver; l'État les laisse à la rue, ils se défendent en occupant des lieux laissés à l'abandon.
La riposte est proportionnée à l'attaque ainsi que le stipule l'Article 122-5 du Code de Procédure pénale :

« N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte. »

Il faut noter au passage que, contrairement à ce qu'affirme le pouvoir municipal, les immeubles vides ne manquent pas à Angers même s'il sont voués à moyen terme à la destruction.

En ce qui concerne les moyens qui feraient défaut; plutôt que de pleurer sur les sommes allouées à la demande d'asile par le triangle des pouvoirs territoriaux (mairie, préfecture, Conseil général), il conviendrait de s'interroger sur leur utilisation;

Où sont passés ses 380 000 € débloqués par le ministère ?

Qu'en est il de la subvention de 80 l'Article 122-5 du Code de Procédure pénale 000 € allouée à « l'Espace Accueil » par la Commission européenne?

Pourquoi continuer à couler ces différents budgets en location de chambres d'hôtel?


Des propositions de solutions transitoires existent et nous les avons soumises aux autorités compétentes; il y a des immeubles vides comme nous l'avons montré de facto; certains immeubles désaffectés sont habitables en l'état, pourquoi ne pas les utiliser le temps de leur désaffectation et en attendant leur réemploi?

Le seul argument que la municipalité nous oppose est la précarité de cette solution mais l'argument ne tient pas car la situation de demande d'asile est elle-même précaire et ne dure que le temps d'examen de la demande...


Cela suppose la volonté politique de la part des pouvoirs constitués de résoudre les problèmes en fonction des besoins humains … et non en fonction de considérations démagogiques.

Le pouvoir municipal avance à juste titre que l'État doit assumer ses responsabilités et prendre en charge les demandeurs d'asile; notre petit réseau de personnes solidaires ne demande pas autre chose en exigeant l'application des textes européens!

Mais, ce sont les demandeurs d'aile qui se retrouvent devant le Tribunal!

Que le maire d'Angers soit cohérent:

Il prétend que les réquisitions sont un trouble à l'ordre public, admettons...

Dans le même temps, il pointe la responsabilité de l'État...

En toute logique, pourquoi n'assigne-t'il pas le Préfet devant le Tribunal... pour trouble aggravé et persistant à l'ordre public? »

ci-joint le compte-rendu vu par la presse locale.
http://www.angers.maville.com/actu/actu ... 6_actu.Htm


S'en est suivi un déplacement du tribunal à la mairie pour rencontrer les édiles. Ils ont assurés (mais la parole d'un élu ou de membres du cabinet du maire est-elle sincère et véritable dans le temps et pas seulement dans le moment présent ?), qu'il n'y aurait pas d'expulsion tant que le relogement n'aurait pas été assuré ! Pourquoi en toute logique, ne porte-il pas plainte contre la préfecture pour mettre fin à notre occupation "dans des conditions dignes"?

Plus, l'association Espace accueil, ne peut toujours suffire avec son personnel à effectuer le suivi social, juridique des D.A.; d'autant plus que pour l'instant nous continuons à domicilier les nouveaux arrivants ... Malgré les beaux discours des affaires sociales, "les signalements" et autres paperasseries, nous constatons que des familles entrant théoriquement de plein pied dans les dispositifs d'urgence d'accueil (avec de jeunes gamins) ne sont toujours pas logés et doivent rester dans les squats puisque l'on ne leur propose que comme solution officielle d'aller à la gare tous les soirs et d'appeler le 115; ... qui est submergé et ne peut que fournir des couvertures.

Va t-il falloir ouvrir d'autres squat avant que l'Etat et ses amis des collectivités territoriales créent de nouvelles place de CADA ? S'ils ne peuvent pas, nous continuerons sans doute, nous simples "citoyens" internationalistes et solidaires, à remplacer l'Etat, à pallier son insuffisance et à le remplacer par d'autres formes d'actions microscopiques.
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 08 Juin 2010, 13:12

Angers le 08 juin 2010,
bonjour ci-joint le communiqué envoyé à la presse locale :


Communiqué du CSSP49
Nous avons rencontré ce lundi, à la préfecture, le préfet et son directeur de cabinet.
>Le squat situé rue du Port de l'Ancre, dit la « New House », va déménager
à partir de 8 heures ce matin et ses habitants seront relogés dans la journée. Ils seront également pris en charge pour la nourriture et le suivi social et administratif.
>
>Il y aurait 70 logements disponibles immédiatement et d'autres logements seraient fonctionnels rapidement permettant une évacuation des deux autres immeubles réquisitionnés avant l'été.
>Cette prise en charge par l'Etat de ses obligations aura également pour effet de soulager les associations humanitaires tel le "Secours populaire" qui n'en pouvaient plus d'exercer des responsabilités ne
leur incombant pas.

>Une page de la bataille pour l'hébergement des demandeurs d'asile, commencée en novembre 2008, semble se tourner par une victoire mais nous restons mobilisés pour qu'il soit pleinement appliqué pour les autres demandeurs d'asile sans toit présents et à venir.
>
>Tout n'est pas résolu pour autant! le traitement administratif de la demande d'asile est toujours plombé par la suspicion systématique répandue dans les allées ministérielles.
>De même que les allocataires des minima sociaux sont considérés comme des tricheurs qui "profitent de l'Etat-providence", les demandeurs d'asile ne peuvent être que des fraudeurs venus bénéficier des "largesses" de la France. Empreintes illisibles, réadmissions en Grèce, procédures prioritaires et maintenant non-enregistrement de la demande... tout est prétexte pour les priver illégalement des conditions matérielles d'accueil et du statut de réfugié. La procédure de demande d'asile devient ainsi une fabrique de sans papiers.
>Cette vision paranoïaque des êtres humains, surtout quand ils sont pauvres, largement répandue par le gouvernement actuel gangrène une partie des administrations. Cela dépasse la seule ville d'Angers et même le territoire français; en Italie, à Locarno, des agressions racistes contre les travailleurs immigrés ont dégénéré en pogrom en janvier.
>
>De plus, la pénurie de logements touche outre les travailleurs pauvres, les Rroms des pays de l'est, citoyens de seconde zone dans leurs pays d'origine, voués au statut d'irréguliers et finalement sans droits dans les autres pays européens. Ce sont les parias de la société européenne, les boucs émissaires des crises modernes, ceux dont on ne parle jamais sans un certain malaise... ou en tant que délinquants comme, le 6 mai, l'avait déclaré sans ambages un sénateur UMP.
>
>Nous restons mobilisés pour la reconnaissance pleine et entière du droit d'asile et l'application de la législation découlant de la Convention de Genève, de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et de la Charte européenne des Droits fondamentaux.
>Ce relogement, qui marque, à Angers, un renouveau d'application de ce droit après deux années de détérioration montre clairement que ce n'est que par la lutte que les demandeurs d'asile pourront en obtenir reconnaissance; nous continuerons donc, par les recours au tribunal administratif et par la mobilisation politique, à lutter pour le respect du droit d'asile."

> Le CSSP49



56 personnes auraient été relogé ce matin. Je n'étais pas présent. je ne connais pour l'instant ni pour combien de temps, où (Maine-et-Loire ou autre département afin de caser la solidarité?), etc.




En pièce jointe quelques documents du cssp
CFDA Reforme asile CP bilan 08 03 07.pdf
(29.11 Kio) Téléchargé 173 fois
Tract 1er mai du CSSP49.pdf
(61.09 Kio) Téléchargé 155 fois
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 08 Juin 2010, 13:16

LE COLLECTIF DE SOUTIEN AUX SANS-PAPIERS

Le Collectif de soutien aux sans-papiers n'est pas une association, encore moins une association humanitaire.
C'est un réseau de militants, qui ne reçoit auucne subvention, et qui reste indépendant de toute organisation religieuse, partisane, etc... et qui a pour but de soutenir la lutte des migrants à Angers. Les décisions sont prises collectivement lors des réunions du lundi.
Voilà à peu près nos idées :

Nous sommes contre la politique de la France aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de ses frontières car c'est une politique de domination qui crée l'injustice sociale et l'exclusion et dont les éternelles victimes sont les pauvres et les immigré-e-s.
Nous refusons d'être complices de ce système.
Le mouvement des sans-papiers est selon nous un combat qui va nécessairement au-delà de stricte question des "papiers", c'est un combat pour la dignité et la liberté de tous et toutes : étrangers, résidents avec carte de séjour, demandeurs d'asile, immigrés, sans-papiers, réfugiés, citoyens de l'UE, Roumains, Kosovars, Soudanais, Erythréens, Somaliens, Français, Marocains, Guinéens.......................
Nous refusons que ces divisions arbitraires qui mettent aussi des frontières à l'intérieur de nos vies nous empêchent de lutter ensemble pour la liberté de circulation et d'installation de tous et toutes.

En ce moment, le problème crucial sur Angers est celui du droit d'asile, cependant, comme nous l'avons dit, ce n'est qu'un cas particulier d'une question plus large, celle du droit au séjour, et donc des frontières, des rapports Nord-Sud, etc... De manière plus générale, nous voulons évidemment continuer à lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers. Nous gardons donc le nom de CSSP49 qui nous paraît le moins excluant.

L'autodétermination

Rien ne peut changer si vous ne luttez pas par vous-mêmes et pour vous-mêmes : pour défendre vos intérêts, faire respecter vos droits, en conquérir de nouveaux... Ainsi le Collectif de soutien aux sans-papiers a pour vocation de disparaître le plus vite possible au profit d'un Collectif de sans-papiers, auto-organisé par les migrants eux-mêmes.

Nous croyons avant tout à l'action collective pour défendre nos intérêts.
Nous pensons aussi que les changements ne peuvent venir que des personnes qui subissent les injustices. Rien n'est jamais acquis et nous sommes malheureusement en ce moment dans une période de durcissement des lois et des pensées à l'encontre des immigré-e-s.

C'est pourquoi la lutte se situe sur le plan de la mobilisation collective et de la solidarité mais aussi sur le terrain juridique. Voilà les actions menées par le Collectif, et la lutte des DA.


Un soutien matériel à la lutte

Nous sommes contre l'idée de "faire la charité", "d'aider", "d'assister" les gens... Nous croyons à la solidarité, mais pas n'importe laquelle : celle qui se fonde sur un véritable échange, qui permet de retrouver une certaine dignité, et qui est mise au service avant tout d'un combat politique.

Nous pensons que l'Etat est le premier responsable de la misère actuelle. En l'occurrence, pour les demandeurs d'asile, l'Etat ne remplit pas ses obligations, ni en terme de respect du droit d'asile, ni en terme d'accès aux droits connexes.

Nous pensons que la solidarité ne peut pas, et ne doit pas, être un moyen pour les pouvoirs publics de se reposer sur la bonne volonté de certaines personnes (nourriture, vêtements, traduction, aide aux dossiers, etc...). Cela ne peut qu'aboutir qu'à une action "au cas par cas", ce qui favorise les injustices.

Pour autant, devant des situations très difficiles, nous nous organisons pour :
trouver des logements vides
distribuer de la nourriture et des vêtements (quand les restos du coeur sont fermés)
scolariser les enfants
favoriser l'accès aux soins, à la contraception
aider à certaines démarches administratives (CMU, Assedic, cartes de bus)
aider pour les dossiers de recours devant le TA
trouver des solutions pour les situations d'urgence


Les adresses

Espace Accueil a signé une Convention avec la préfecture qui lui attribue cette mission. Or depuis plusieurs mois, EA ne domicilie plus, faute de moyens et de personnel pour assurer ensuite le suivi. L'Etat est directement responsable de cet état de fait.

La décision de donner des adresses ou pas est pour nous une question de stratégie: quelle est la meilleure solution pour faire avancer les droits des demandeurs d'asile?

Jusqu'à récemment, nous avions décider de domicilier nous-mêmes toutes les personnes arrivant sur Angers en demande d'asile, afin qu'elles puissent déposer leur demande d'asile et ne soient pas "sans-papiers". (Encore une fois, puisque l'Etat ne respecte pas ses propres lois, nous sommes obligés de le faire à sa place).

Nous avons il y a peu décidé de stopper les domiciliations car Espace Accueil, ne fournit plus d'attestations de passage, mesure de rétorsion très significative de la part de la préfecture qui nous prive du moyen de prouver qu'ils ont effectivement voulu introduire leur demande d'asile. Nous accompagnons désormais à la préfecture des primo-arrivants pour qu'ils déposent l'asile, afin d' imposer l'enregistrement de la demande dans les 3 jours et l'octroi de conditions matérielles d'accueil comme prévu par les textes européens (directive « accueil » 2003/9).


L' action juridique

Les Recours devant le Tribunal administratif:
Le TA est le tribunal qui juge l'Etat. En gros, lui seul peut condamner l'Etat dans le cas où celui-ci ne respecte pas ses propres règles. L'Etat peut donc faire appel, et l'affaire est alors rejugée au Conseil d'Etat.

Pour contester les arrêts du conseil d'Etat, la seule possibilité est de faire un recours à la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) dont les décisions s'imposent obligatoirement aux Etats membres. On peut aussi faire un recours à la CEDH (Cour européenne des droits de l'homme).

Les recours que mène le Collectif portent sur 2 points :
-Non délivrance des APS (Autorisation Provisoire de Séjour) dans les délais impartis.
But : faire délivrer sous les 15 jours une APS par la préfecture d'Angers.
Récemment, la préfecture a refusé de respecter une décision du TA l'obligeant à délivrer une APS, il faut donc faire un deuxième référé en demandant des astreintes (une sorte d'amende au bénéfice du demandeur d'asile pour le préjudice subi).

- Attaque sur la question du logement et de l'ATA (Allocation Temporaire d'Attente) pour non respect des droits connexes attachés normalement à la qualité de demandeur d'asile.
But : obliger la préfecture à fournir ces services aux personnes immédiatement, et à défaut de payer des astreintes au bénéfice du demandeur d'asile si un deuxième jugement le décide.
Résultat : Nous avons déjà obtenu plusieurs relogements de cette manière.

- En attente : Attaque pour entrave au droit d'asile dans le cas du refus d'Espace accueil de fournir un domicile et un accompagnement administratif aux nouveaux arrivants.


- Attaque contre le Conseil Général
But : attribution immédiate de l'Aide sociale à l'enfance pour toutes les familles dans le besoin, quelle que soit la situation administrative des parents (sans-papiers ou pas, OQTF, APS, etc)




Les squats

A Angers comme partout en France il y a un problème de logement. La précarité et la pénurie de logements sociaux est responsable de la souffrance de millions de personnes : 3 millions de mal-logés et 86 000 sans-abris. Pourtant, en 1999, il y avait 1 989 758 logements vacants, soit environ 7% du parc de logements1. Il en manque environ 15 000 places pour les demandeurs d'asile2. Cette pénurie sert avant tout les intérêts des groupes financiers qui spéculent sur l'immobilier et des propriétaires qui profitent ainsi de la hausse du prix du logement.

A Angers, il y a des centaines de sans-abris et mal-logés, dont environ 150 isolés et une trentaine de familles en demande d'asile à la rue.
De nombreux bâtiments sont vides ! Ils pourraient servir à loger des gens, au lieu de ça, on préfère investir dans l'abri d'urgence, payer des places d'hôtels, ou construire des résidences pour riches !
Voilà pourquoi nous exigeons la réquisition de tous les logements vides.
Nous demandons l'ouverture de place en CADA, dans le Maine et Loire et sur tout le territoire, et des logements dignes pour pour tous.

Le squat : un toit, mais pas seulement !

Les squats sont des maisons vides que les gens réquisitionnent en vertu du principe du droit au logement. Ils les occupent donc illégalement... mais légitimement !
Le squat c'est aussi une manière de dénoncer la spéculation immobilière, les inégalités sociales qui produisent l'injustice, les gens à la rue, etc...
Le squat est aussi un choix de vie collective pour des personnes qui refusent d'être juste entassés dans des cages à lapin sans aucune prise sur leurs choix de vie, sur leur manière d'habiter dans une ville (individualisme, coût du loyer, accentuation de la frontière centre ville pour les riches / quartiers excentrés pour les pauvres et les immigrés).

Pour les Demandeurs d'asile, le squat c'est avant tout un lieu de solidarité, d'organisation, un lieu de combat pour le respect du droit d'asile !

Les squats du collectif :
Depuis novembre 2008, 6 logements vides ont été réquisitionnés, soit par le Collectif, soit par des jeunes sans-abris qui ont ouvert la porte de leur squat aux demandeurs d'asile et Roms, soit par les demandeurs d'asile.
Octobre 2008 : Gendarmerie des Ponts de Cé, vide depuis 6 ans, occupation pendant 24h puis expulsion par la Police nationale.
Janvier 2009 – 25 avril 2009 : le "48", rue Lionnaise. Bâtiment immense laissé à l'abandon par la mairie depuis 15 ans. 8O habitants : SDF, DA, Roms. Expulsion par la police.
Relogement de environ 60 demandeurs d'asile.
Juin -Août 2009 : "49-3", rue du Maréchal Juin, Roseraie. Propriété de la SOCLOVA (bailleur social mi-public mi-privé, dirigé par M. Beatse conseiller municipal), prévu pour être détruit, toujours sur pied et vide. Procès intenté par la SOCLOVA à des squatteurs français.
Août – 3 novembre 2009 : Squat 16 rue de la Roë. Propriété de la mairie, destiné au tramway (transformateur électrique). Procès intenté par la mairie d'Angers à l'encontre de sept DA. Départ "négocié", relogement de 25 personnes en CADA après une nuit de protestation passée devant la mairie le 29 octobre 2009.
Depuis août 2009 : Squat des Capucins, Verneau. Propriété de la mairie. Maison prévue pour être détruite. Pas d'avis d'expulsion.
Depuis octobre 2009 : Squat de la Roseraie (Maulévries). Propriété de la mairie. Pas d'avis d'expulsion.
Depuis décembre 2010: Squat de la « New House », 16 rue du port de l'Ancre, où ont lieu les réunions du collectif, ouvertes à tous (tous les lundis soirs, 18h30).

Le Collectif, les demandeurs d'asile, les mal-logés continueront à réquisitionner des logements vides tant que les pouvoirs publics continueront à ne pas respecter leurs propres lois..


Get up stand up ! Get up four your rights !

Nous sommes convaincus que rien ne changera tout seul. Et comme on ne peut rien gagner tout seul, il faut lutter, s'organiser, collectivement, solidairement ...
Comment faire ?
Se rassembler ! Discuter ! S'organiser ! Se faire entendre ! Installer un rapport de force !

Les Assemblées Générales
Les AG doivent permettre à tout le monde de participer au mouvement, notamment dans les squats.
Jusqu'à présent, il y a eu très peu d'AG spontanées de la part des habitants des squats.
Or c'est le seul moyen de pouvoir régler collectivement des (petits) problèmes concrets relatifs à la vie collective : par exemple, l'occupation des différentes chambres, le ménage, les poubelles, la prévention des maladies, la nourriture, les besoins de matériel, les douches, la machine à laver, le bruit des voisins...
Mais c'est aussi l'occasion de prendre des décisions importantes : ouverture d'un nouveau lieu, mesures de sécurité contre la police, actions à préparer ...
Pour des raisons pratiques, les AG ont lieu le lundi à 18h30 pour tout le monde.
Bien-sûr, il peut y a voir des AG auto-organisées par les habitants dans les différents squats, et nous pouvons servir à la traduction.

Les manifs
Les manifs sont l'occasion de se rassembler, de rendre visible la lutte aux yeux de la population, de faire entendre nos revendications et de montrer notre force.
C'est le moyen de diffuser des tracts pour la population, ce qui peut aussi se faire en dehors des manifs (par exemple le jours de marché).
Souvent, les manifs se terminent devant la Préfecture, car le Préfet est le représentant de l'Etat, c'est donc souvent vers lui que se portent les revendications en terme de respect du droit d'asile, de droit au séjour, etc...
Ce peut être aussi un moyen d'être reçu en délégation auprès des pouvoirs publics et leur transmettre nos revendications (évidemment ça peut être fait en dehors des manifs aussi).

Les rassemblements devant le Commissariat, devant le CRA
Les personnes qui se font arrêter par la Police ont besoin de soutien. Pour échanger des informations, donner du courage, nous essayons dans la mesure du possible de réagir face à une arrestation.
Quand les personnes sont emmenées au CRA ( centre de rétention administrative) de Rennes, nous faisons passer l'info pour que des soutiens de Rennes puissent se mobiliser.

Les occupations :
Cet été (2009), des Demandeurs d'asile ont occupé « Espace Accueil » en demandant le maintien de cette plateforme et le respect de ses missions : domiciliations, suivi des dossiers.

Exemple d'action à Angers : Le campement devant la mairie :
Du 3 novembre (date de l'évacuation de rue de la Roë) au 26 novembre 2009, soit pendant 23 nuits,
des Demandeurs d'asile ont courageusement décidé de dormir devant la mairie, afin de protester contre le non-respect du droit d'asile à Angers.
Pourquoi devant la mairie ? Parce que la mairie avait mis 7 DA au tribunal pour non-évacuation du squat rue de la Roë, réclamait 4400 Euros d'amende et SURTOUT est le plus grand propriétaire de logements sur Angers, dont plusieurs bâtiments et appartements vides !
Cette mobilisation a montré qu'il était possible de prendre les décisions ensemble, de s'organiser pour la nourriture, de créer des liens avec la population, de faire entendre leurs revendications (même si le risque de récupération médiatique est réel).

Les DA après ce long bras de fer, ont fini par obtenir des solutions de relogement. La préfecture a fini par réquisitionner la Base nautique de Bouchemaine pour 19 DA célibataires et a relogé une famille d'Arméniens et un couple marocain qui avaient rejoint l'action.

D'autres luttes, ailleurs ...

Dans d'autres villes il y a aussi des mobilisations de sans-papiers, de demandeurs d'asile, de Rroms.


Dans les CRA, il y a eu des luttes très importantes des sans-papiers : mouvements de protestation collectifs, grèves de la faim, incendie du CRA de Vincennes en 2008, etc. Bien au-delà des revendications sur les conditions de détention et du respect des droits, ces luttes témoignent surtout de la détermination des "sans-papiers" à s'opposer à l'emprisonnement et la discrimination d'hommes, de femmes, d'enfants à cause de leurs "papiers" et du refus des expulsions sur le mêm motif.

Les grèves de sans-papiers
En ce moment, à Paris, des milliers de travailleurs sans-papiers sont en grève.
Ils revendiquent la régularisation de tous les sans-papiers.

Dernièrement (début mars), nous avons pris part à une manifestation à Nantes organisée par des associations turque et arménienne, et le collectif de soutien aux sans papiers local.
Ces associations manifestaient contre l'inscription de ces pays dans la liste des pays dits « sûrs » de l'OFPRA (donc pour lesquels les demandes d'asile dont présumées infondées), alors que jusque là leurs taux de délivrance du droit d'asile sont semblables à ceux accordés dans des pays « non sûrs ». Décision politique qui montre bien par quels moyens s'effectue la sape du droit d'asile.



Autres initiatives :

L'action du collectif n'est pas strictement politique. La lutte des demandeurs d'asile doit être l'occasion de tisser des liens humains, sociaux, culturels, entre les habitants, bonnes volontés, organisations et associations, et les demandeurs d'asile. Les actions solidaires et les initiatives diverses qui apparaissent lors des luttes (comme les femmes de Montplaisir venues offrir du couscous lors de l'occupation de la mairie en novembre dernier) ou à côté (comme l'association de quartier de la Roseraie, qui distribue régulièrement des vivres et des vêtements au squat de la Roseraie) prolongent ce combat.

Notons en particulier:
Echanges franco-arabes : au [Sli:p] 26 bis rue Maillé, mardi à 17h30
Cours franco-roumain (et romani en attente...) à l'Etincelle 26 rue Maillé ou au [Sli:p]. Lundi 17h30
Cours de français informels au [sli:p], se renseigner.
Vêtements et autres : Zone de gratuité à utiliser et à alimenter au [sli:p] et à l'Etincelle
Compilation de soutien aux demandeurs d'asile disponible à la librariie les Nuits Bleues "le 21", rue Maillé en face de l'Etincelle.




CSSP 49

COLLECTIF DE SOUTIEN AUX SANS PAPIERS DU MAINE ET LOIRE




Réunion tous les lundis à 18h30 au squat de la « New House »,
16 rue du port de l'Ancre.


Contacts:

Ecrire: collectifsanspapiers49@yahoogroupes.fr

Téléphoner (pour participer, ou simplement signaler une situation, demander de l'aide):
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 01 Nov 2010, 12:16

Depuis quelques semaines un nouveau squat existe à Angers. invité par des sdf français, un dizaine de demandeurs d'asiles et un vingtaine de rroms y logent.
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede Pïérô » 20 Jan 2011, 12:37

du comité de soutien aux sans papiers du 49 :

Une réquisition née de la nécessité qui rassemble des nationalités différentes, des races différentes et qui réussissent à se comprendre malgré le problème des langues, ça peut pas plaire à tout le monde. D'ici qu'il n'y ait plus besoin ni de l'État, ni de ses flics... dur, dur!
La réquisition, depuis septembre 2010, du 237, rue St Léonard à Angers, baptisée « Amalgame » par ses 57 habitants, est menacée d'expulsion. Une plainte de la société parisienne qui en est propriétaire sera examinée le lundi 10 janvier à 15h30 par le tribunal d'instance en référé au 39,Bd de Coubertin (et non au palais de justice, place Leclerc) contre 27 des habitants, SDF français, Roms roumains et africains en demande d'asile. Des présomptions indiquent que la préfecture n'est pas étrangère à ce procès et aurait même initié ce dépôt de plainte.
Pourtant, quand la préfecture se félicitait de la mise à l'abri de tous les sans logis, elle oublie de préciser que sans l'existence d' « Amalgame », ce genre de communiqué triomphal n'aurait sans doute pas été possible; en effet, difficile de concevoir que les structures d'urgence mises en place auraient pu accueillir les 57 personnes supplémentaires qui y ont trouvé refuge.
« Amalgame » a ceci de remarquable que des communautés différentes y cohabitent et perpétuent une tradition née au « 48 », expulsé le 23 avril 2009. C'est à l'invitation de SDF français que des Rroms de Roumanie qui campaient aux bords de Maine dans des conditions intolérables s'y sont installés. Des demandeurs d'asile de la corne de l'Afrique n'ont pas tardé à les y rejoindre.
Cette réquisition préfigure une citoyenneté non seulement européenne mais mondiale. De la nécessité de se loger naît la cohabitation internationale...

Voilà pour les faits matériels. Ces faits locaux s'inscrivent dans un contexte plus global et il convient de les re-situer comme « faits humains » et d'examiner la réponse données par les « autorités compétentes »:

Il est difficile de nier que la crise du logement est une constante de la société actuelle; la frilosité des bailleurs privés a gagné les bailleurs sociaux et les garanties exigées pour louer un appartement sont tellement draconiennes qu'une partie de la population ne peut y avoir accès. Les SDF, en majorité des jeunes, travaillent le plus souvent par interim ou en CDD et ne peuvent, de ce fait, apporter aucune garantie hors les cautions familiales souvent jugées insuffisantes.
Nous en arrivons ainsi à une situation complétement absurde où malgré de nombreux logements vides, des gens vivent à la rue et sont dans l'impossibilité de pouvoir les louer, faute de garanties suffisantes.
La précarité du travail est devenue un mode de vie demandant des réponses alternatives y compris sur la question du logement; c'est ainsi que certains habitent des camions leur permettant de répondre aux offres de travail saisonniers, d'autres vivent par nécessité et par choix écologique en yourtes et autres habitats précaires... Ils anticipent intuitivement sur des bouleversements sociétaux accélérés par la crise.

Les demandeurs d'asile ont des droits reconnus par l'Europe qui lient les États membres par des obligations. Parmi ces obligations figure en premier lieu celle de leur fournir le logement. Ces hébergements ou CADA (Centre d'Accueil des Demaneurs d'Asile) disposent de 20 140 places en France alors qu'il en faudrait plus du double d'après toutes les associations en charge de leur accompagnement. Il existe également des places d'hébergement en urgence en cas de saturation des CADA. Ces HUDA (Hébergement d'Urgence des Demandeurs d'Asile) ne doivent pas être confondues avec le 115. C'est pourtant cette confusion qui est de règle à l'heure actuelle; et pour cause, les CADA sont saturés depuis 2007! et le budget dégagé pour l'année à venir n'est pas fait pour rassurer!
Les Rroms européens (bulgares et roumains) ont été au centre de l'actualité cette année.
Leur discrimination a scandalisé le monde entier et particulièrement la commission européenne; en France aussi l'indignation a été vive. Cela ne va pas pas sans une certaine dose d'hypocrisie car partout en Europe et à divers degrés, ils sont rejetés.
Et depuis? Les camps de Rroms continuent à être évacués et les mêmes qui s'indignaient de leur discrimination lors de la manifestation du 4 septembre, sont parmi ceux qui, en tant que maires de leur commune, continuent de les expulser!
Le drame des Rroms roumains et bulgares est d'être européens de seconde zone; ils n'ont de fait aucun des droits reconnus aux autres européens ni aucun des droits reconnus aux demandeurs d'asile. Cette situation risque de perdurer car les ministres de l'Intérieur allemands et français se sont mis d'accord pour refuser l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Europe; cela risque, a minima, de prolonger la période de probation de ces deux états et par voie de conséquence de maintenir les Rroms dans leur situation actuelle...

L'attitude de autorités face à ces situations est tout sauf cohérente:
- La mairie n'a eu de cesse de murer les immeubles inoccupés afin d'empêcher des gens d'y loger. C'est à sa demande que six de nos sept premières réquisitions ont été évacuées et son langage politique est plus proche de celui du gouvernement que d'un réel souci de relogement digne. Elle a même assigné des demandeurs d'asile au Tribunal lors de l'occupation de la rue de La Röe et des SDF à La Roseraie! Elle n'a de cesse de pointer la responsabilité de l'État et de nier la sienne propre.
D'autres villes ont pourtant tenté des expériences innovantes en la matière; notamment à Strasbourg où municipalité, bailleurs sociaux et assocations ont ouvert des immeubles vacants aux sans logis; solution temporaire, certes, mais qui a le mérite d'exister et d'envisager un avenir moins sombre.
À Montreuil s/s Bois, à Lille, des villages d'insertion pour les Rroms ne font pas l'unanimité des associations car ils sont plus des moyens de contrôle de ces populations et de leur discrimination que d'une volonté réelle de melting-pot; le souci sécuritaire (video surveillance, agents de sécurité, …) constitue plus de 60% du budget de fonctionnement! Nul ne peut y pénétrer sans autorisation préalable, les sorties sont réglementées et relève plus de la semi-liberté carcérale que de l'intégration sociale. À Nantes, une récente réunion a eu lieu entre Nantes métropole, préfecture et assocations Rromanis. Là encore, rien de probant mais une tentative d'affronter le problème et une volonté politique de s'en donner les moyens.

- Le Conseil général en charge des familles et du RSA restreint le budget social sous prétexte de crise; nulle envie d'intervenir dans la polémique budgétaire actuelle mais il est notoire que ce qui plombe le budget social du CG est le non-remboursement par l'État des sommes dues au titre de l'ASE et du RSA et qui se chiffrent à plus d'une centaine de millions d'euros! en conséquence, le Conseil Général prive de plus en plus de personnes en situation précaire dont il a la charge, de leurs droits notamment à l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance). L'État orchestre certes le manque de moyens budgétaires à destination des CG mais plutôt que de s'en prendre au gouvernement qui lui doit le fric, le CG préfère spolier les familles de leurs droits. Nous sommes face à une politique cohérente du fait accompli qui va du gouvernement au Conseil général:

Ce sont les plus pauvres, et particulièrement les étrangers qui doivent payer leur crise.
- Le préfet est le représentant du pouvoir central avec très peu de marge de manœuvre et ses obligations légales de loger les demandeurs d'asile ne pèsent pas lourd face aux ordres d'un ministre condamné en première instance pour propos racistes. Bien que les préfectures ne sont que les exécutantes d'un pouvoir xénophobe qui dénie ses obligations légales, nos réquisitions pour les faire respecter ont pourtant abouti à des relogements. Malgré le manque (voulu) de moyens, elles ont montré que les solutions existent, même, dans l'urgence, avec les moyens du bord.
L'orientation générale des préfectures, et pas seulement en Maine et Loire, est de « déléguer » aux associations caritatives les conditions matérielles d'accueil des demandeurs d'asile; une façon pour l'État d'échapper à ses obligations légales et de les rendre aléatoires et non statutaires; nous glissons du « l'État doit » au « les associations peuvent ». En Maine et Loire, la préfecture a signé une « charte » avec les associations pour cette prise en charge; seul, « les restos du cœur » ont eu le courage de refuser ce piège pour préserver leur autonomie. Quel meilleur moyen de mettre en concurrence les français dans le besoin et les demandeurs d'asile et, ainsi, d'alimenter le racisme ordinaire?
Parallèlement, les contrôles de demandeurs d'asile et les arrestations ont augmentées avec la bienveillance des tribunaux administratifs et judiciaires. Les contrôles policiers répétés et illégaux à l'intérieur d' « Amalgame », sans ordonnance du tribunal ont motivé un signalement auprès du procureur. Cela n'a pas empêché la police d'embarquer cinq somaliens présents, le 23 novembre à « Amalgame »; ils ont été retenus quatre heures sans explication. Si un motif et un mandat légitimaient cette intervention, la police n'a pas daigné les communiquer! Ou le motif non avouable était-il simplement l'intimidation..?
Si on voulait résumer, les autorités compétentes ne trouvent au final que la question financière pour excuser leur manque de volonté politique; on est là face à une politique du fait accompli dont la crise est le dernier prétexte. Les différentes réquisitions entreprises l'ont pourtant démontée dans les faits en permettant à des populations diverses de survivre ensemble sans moyens autres que la solidarité active d'angevins et d'angevines. Il semble difficile, dans ces conditions, que ces autorités dites « compétentes » se rencontrent pour trouver des pistes de solutions originales tant qu'ils se renverront les responsabilités!
Pourtant, les immeubles vacants et libres de toute utilisation pour plusieurs mois existent; ils seraient beaucoup plus économiques que les chambres d'hôtels louées par le Conseil général, la mairie et la préfecture pour palier au manque délibéré de solutions à moyen et long terme et pourraient générer de la convivialité entre communautés pour peu qu'on leur laisse l'autonomie de ces lieux de vie.
La préfecture, seule habilitée à le faire, réquisitionne pour expulser les migrants. Que ne le fait-elle pas pour reloger les demandeurs d'asile à la rue!
Entre un gouvernement coincé dans une posture résolument xénophobe et des autorités locales -Conseil général, municipalité- plus soucieuses de consensus gestionnaire que du bien-être des minorités, il appartient à la population angevine d'intervenir et de faire entendre sa voix.

Résumé de l'audience de référé du 10 janvier;

La juge a suivi la demande de report du procès demandée par nos avocats; ceux-ci ont mis en avant que les Rroms roumains et les somaliens d' « Amalgame » ne pouvaient pas se défendre sans traducteur; la juge a appelé à la barre deux des habitants rromanis pour en vérifier le bien fondé.
Elle a donc statué sur la base de l'article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits et libertés fondamentales -droit à un procès équitable- et reporté, en toute connaissance de cause, l'audition de l'affaire au 1er février à 14h. Elle a explicité cette décision, non sans malice, à l'avocate parisienne de la société « COMPTAGE IMMOBILIER SERVICES », propriétaire du lieu, qui voulait la contester.
Nos avocats sont également intervenus pour affirmer que la présence de manifestants n'étaient pas dirigée pour faire pression sur le tribunal mais pour envoyer un message clair, aux politiques en charge du pouvoir local aussi bien que national, de leur refus des expulsions sans relogements décents et adaptés.
En effet, il ne serait pas cohérent de revendiquer la liberté d'installation pour les migrants si celle
ci ne pouvait être effective faute de logements; de même, il apparaît difficilement compatible de bâtir des liens durables entre communautés sous la menace continuelle d'une expulsion brutale.
Nous avons un répit de quinze jours pour continuer à tisser ces liens inter-communautaires; le procès, et ce n'est pas le moindre paradoxe, a contribué à les consolider à travers la mobilisation des habitants qu'il a généré. Des explications houleuses mais salutaires ont pu avoir lieu permettant d'assainir l'athmosphère... affaire à suivre et à ne pas lâcher. Rendez-vous le 1er février à 14h au TGI d'Angers situé 39, boulevard de Coubertin pour exiger un logement pour tous; français ou étranger; avec ou sans papiers.
Pour que les luttes communes créent des solidarités et que les solidarités se nourrissent des luttes communes, nous ne lâcherons rien!

Contact: cssp49@riseup.net

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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 25 Fév 2011, 09:05

Le squat Amalgame, lui a été jugé après quelques péripéties juridiques. la cour rejette la demande d'astreinte financière pour la quarantaine de personnes jugées (rroms roumains, somaliens, français). L'évacuation est ordonnée pour la mi-avril. Par ailleurs, une nouvelle occupation a lieu depuis quelques temps, toujours à angers. Ci-joint le communiqué du ccsp49 pour annoncer l'occupation.


""COMMUNIQUÉ

Suite aux guerres civiles dans l'ex-Yougoslavie , de nombreux Rroms ,surtout du Kosovo, ont été contraints de fuir pour survivre,laissant derrière eux leurs habitations et leurs biens personnels.Tout à été perdu, détruit, ou récupéré par les belligérants.

Aujourd'hui, les pays membres de l'Union Européenne ne cessent de les renvoyer aux autorités Kosovares, bien qu'elles n'aient ni la capacité, ni les ressources, ni surtout la volonté politique de les accueillir. Trois familles
Rroms errent ainsi, à travers l'Europe depuis plus de 20 ans, constamment expulsées d'un pays à l'autre.
Alors que l'État kosovar n'est même pas reconnu par l'ensemble de la communauté internationale !

Alors que les recommandations du Bureau du Haut Commissariat aux réfugiés ( HCR) demandent instamment aux pays de ne pas expulser les Rroms vers le Kosovo !
Alors que leurs enfants sont nés dans des pays différents au gré des expulsions et des expulseurs !
Alors que le pays dans lequel ils sont nés, n'existe plus comme État constitué depuis longtemps !
Au mépris de la Charte européenne des droits et libertés fondamentales actualisée par le traité de Lisbonne, les états membres les renvoient sans autre motif qu'une discrimination ethnique qui n'ose pas dire son nom.

Récemment, la préfecture du Maine et Loire, dans la continuité du discours de Grenoble, a renvoyé certains en Suède pour être expulsés, d'autres au Kosovo en milieu ouvertement hostile.
Ils en sont revenus malgré les pires difficultés et ont trouvé refuge, avec l'appui du CSSP49, dans une habitation vide d'occupant et demandent simplement que leur situation administrative puisse être réétudiée sérieusement par les instances nationales ( l'Ofpra et la Cour nationale d'asile) sans que la préfecture les renvoie dans un pays qui n'est plus le leur.

Les membres du CSSP49""
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 08 Juin 2011, 07:09

Les deux squats occupés par des étrangers/français ont été évacués hier. Une trentaine de demandeurs d'asile ont dormis cette nuit sur le parvis de la mairie. Le préfet a été interpelé par des camarades alors qu'il sortait de son ''travail'', des discussions ont donc pu avoir avoir lieu en direct plutôt qu'avec des sous-fifres. Un rassemblement aura lieu ce matin à 10h30 à la pref pour appuyer la demande de relogement. Notons que c'est la première fois, qu'après une évacuation d'un de nos squats qu'aucun relogement n'est proposé.
La question de l'échec du 28 mai, doit également se poser auprès des rares orgas signataires et en particulier du syndicat organisateur (dont je suis membre), où aucune propagande n'a été effectué pour essayer au moins de réussir ce rassemblement. Ce qui a contribué à établir ce rapport de force défavorable. Notons que les préfet se permet d'insulter certains d'entre nous de racistes, d'instrumentaliser les étrangers, de faire monter les femmes sur les toits pour ne pas être expulser (expulsion de la Roseraie de l'année dernière), comme si nous une simple dizaine de péquins étions des sortes de gourous et que les étrangers, qui voient concrètement de quel côté se situe l'arbitraire, n'étaient pas capable d'agir par eux-mêmes, de penser par eux-mêmes. cordialement
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 15 Juin 2011, 19:39

depuis plus d'une semaine des Demandeurs d'asile dorment sur le parvis de l'hôtel de ville après l'expulsion des deux squats.
Tous les matins la police expulsent entre 5h et 7h les da et les soutiens qui campent. aucune avancée significative en terme de négociation avec le prefet, la mairie.
celles et ceux dans le coins ou de passage peuvent venir préparer la bouffe à l'étincelle (26 rue maillé) ou venir au campement (n(oubliez pas les couvertures).
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 28 Juin 2011, 16:20

Objet : À Angers, la police met les couvertures des sans-abri à la benne à ordures!

À Angers, la police met les couvertures
des sans-abri à la benne à ordures!
Le mardi 7 juin 2011, la police nationale expulsait du 137,
rue St Léonard à Angers, les demandeurs d'asile, Rroms roumains et
SDF qui y avaient trouvé un refuge pour l'hiver... sans
relogement!
Le jour même accompagnés des personnes solidaires du CSSP49,
ils se retrouvaient devant la préfecture pour revendiquer un
toit... Sans succès. Il fut décidé de rester ensemble et visibles;
ainsi naquit le campement sur l'esplanade de la mairie.
Depuis trois semaines maintenant ils passent leurs nuits sous
le auvent constitué par le surplomb de l'immeuble municipal... et
se font dégager tous les matins entre 5h et 8h... c'est selon.
Il faut signaler que cette expulsion quotidienne a été décidée
par la préfecture sans l'aval explicite du maire et relève donc de
l'abus de pouvoir (voie de fait, selon le jargon juridique). Ces
deux derniers jours on été particulièrement tendus;
Dimanche 26 juin au matin, un témoin raconte:
« Lors de l'évacuation, au réveil des DA, les policiers se
sont livrés à un contrôle d'identité général, alors qu'il ne
pouvait y avoir de soupçon de délit imminent pour la bonne et
simple raison que les DA étaient pour la plupart encore couchés
dans leurs couvertures et dormaient calmement.
Un somalien non domicilié par la plate forme d'asile (donc
privé de fait du droit constitutionnel à déposer l'asile), mais
qui était passé à Espace accueil pour demander une adresse a été
arrêté et a passé 8 h au commissariat (alors qu'un contrôle
d'identité ne peut excéder 4h). À noter que des délivrances d'APRF
avec passage en CRA (Centre de Rétention Administrative) se sont
déjà produits pour des cas similaires. Notre présence devant le
commissariat aurait joué un rôle?
Mr Cirefice, dir'cab du préfet, joint par téléphone, a répondu
à la question « aviez vous une commission rogatoire du procureur
pour effectuer un contrôle d'identité? » par : « nous n'en avons
pas besoin ». L'État, par les temps qui courent, ne s'encombre pas
des lois et des procédures légales qu'elles imposent! »
Un militant français a également eu le poignet fracturé au
cours de son arrestation; ce dangereux terroriste tentait
d'adjoindre la banderole « un toit, c'est un droit » au drapeau
fleurdelisé de l'Anjou qui flotte au fronton de la mairie! Il
s'est donc retrouvé en garde à vue avec le poignet cassé et a été
libéré 1 heure avant le camarade demandeur d'asile muni d'une
convocation chez la procureure pour le mois d'octobre qui décidera
de suites éventuelles... nous l'avons immédiatement conduit aux
urgences. Bilan: opération programmée et trois mois minimum
d'incapacité de travail; c'est bien cher payé pour un bout de
tissu.
Le lundi et malgré les incidents de la veille, le campement s'est
reconstitué autour du désormais traditionnel repas en commun du
soir
Un participant témoigne:
« Le lundi 27 juin au matin, les forces de l'ordre sont
arrivées devant la mairie vers 7h en déplaçant une barrière, telle
une porte.
En effet, pendant la nuit, le campement installa des barrières
de la ville, réquisitionnées pour délimiter l'espace de vie et les
fixa ensemble à l'aide de vieilles banderoles.
L'objectif était de marquer symboliquement l'espace de vie
avec les moyens du bord. La tension monta d'un cran quand un
membre du campement referma la barrière derrière eux, tel que le
ferait tout hôte qui se respecte.
Facétie peu appréciée : toutes les barrières furent violemment
renversées par les fonctionnaires de police.
Le campement disposait également d'une maison en carton
(environ 3 mètres de haut) que nous avait gracieusement confié un
artiste amateur. Cette maison de fortune était décorée par nos
soins avec nos revendications, dont une banderole « Angers ville
propre... SDF, Rroms, réfugiés, BALAYÉS ! » qui recouvrait
entièrement le toit.
L'évacuation commença très rapidement malgré que l'ensemble
des sans-abris (demandeurs d'asile, Rroms, SDF) et des soutiens
aient résisté pacifiquement à l'expulsion, comme chaque jour.
Une dizaine de fonctionnaires de police s'attela à la tâche :
arrachage de couvertures et de matelas ; vol de banderoles ;
destruction de notre maison carton.
Tout ce matériel fut emporté par les employé municipaux, sous
garde policière, tonfas à la main, jusque dans la benne
réquisitionnée par la police nationale.
Quand nous avons demandé aux employés municipaux d'user de
leur droit de retrait, ils nous ont dit « avoir des ordres ».
Nos couvertures sont offertes par des gens solidaires ou
récupérées auprès du SAMU social. Une couverture est un élément de
survie mais plus important encore, le symbole même de cette
survie. »
Interrogé par deux militantes en sortant de l'hôtel de ville
par la porte de service, le maire d'Angers, Mr Antonini, a déclaré
ne pas être au courant de ces actes gratuits, bêtes et méchants...
le préfet dira t'il la même chose ?

PJ BOURDON DU CSSP49

Le photographe amateur a été repéré par un fonctionnaire de police et n'a pas pu continuer à prendre d'autres photos; il a ainsi raté les bennes à ordures qui sont venues plus tard. Dommage même si les photos sont parlantes. Au cas où vous utiliseriez ces photos, des participants m'ont demandé de flouter les visages trop reconnaissables; ne sachant pas faire je compte sur vous; merci

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