luttes autour du CSSP49

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 27 Oct 2011, 10:51

N'ayant pas la disponibilité en ce moment pour le cssp, je vous invite à visiter le nouveau blog du collectif de soutien au sans-papiers d'angers; où vous trouverez quelques infos sur la situation locale. Une nouvelle brochure va également sortir sur les droits, etc.


http://cssp-49.blogspot.com/
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 31 Oct 2011, 11:14

Ci-joint une cartographie, textes internet parut autour de squat angevins, en particulier ceux du cssp49.

""Rien d'exhaustif, seulement une revue de presse web des différents évènements : http://www.pearltrees.com/alternactif/angers/id3602645""
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 31 Oct 2011, 11:19

J'ai oublié depuis plusieurs mois (années) il existe une vidéo qui tourne dans les réseau militants sur le squat dit du 48, où des sdf français ont hébergé des sdf étrangers. Vous pouvez le commander au cssp49 (c/o l'Etincelle 26 rue Maillé, 49100 angers) ou auprès de la librarie Les Nuit Bleues, 21 rue Maillé, 49100 angers. le dvd coûte 10euros plus les frais de port.

projections prévu autour de brest et tours bientôt, à priori. cordialement.
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 02 Nov 2011, 11:12

Suite à de multiples textes journalistiques locaux (voir des exemples sur le blog du cssp), de critiques incessantes d'associatifs en quête de je ne sais trop quoi (dal49 qui nous critique), d'un espèce de front commun d'associations gérant la misère et l'accueil des DA, ci-joint un texte, au ton très mesuré en forme de réponse au préfet et sa clique.

""
Angers, le 1er novembre 2011
À l'attention des journalistes
Au cours des dernières semaines, les quotidiens régionaux et nationaux ont publié de
nombreux articles consacrés à la situation des demandeurs d’asile à Angers. Les auteurs de ces
textes ont rapporté les propos d’acteurs (élus politiques, préfecture, militants associatifs) qui
participent à la prise en charge de ces migrants. Certains d’entre eux ont présenté une lecture des
faits qui nous semble incomplète voire erronée. A titre d’exemple, dans un article daté du 26
octobre 2011, Ouest-France a proposé à ses lecteurs un décryptage de la situation des
demandeurs d'asile à Angers. Un journaliste a rapporté à cette occasion des propos de la
Préfecture d’Angers qui désignaient notre collectif comme, en partie, responsable du drame
humain qui se déroule actuellement sur les trottoirs d’Angers.
Nous ne jugerions pas utile de répondre à de telles insinuations -notre conscience d'œuvrer
au Bien Commun et au respect du Droit nous suffit- s'il ne nous avait pas paru nécessaire et
salutaire dans ce contexte de confusion d’apporter certaines précisions ; une information partielle
prête trop souvent à une instrumentadelisation partiale. Il faut les analyser en les replaçant dans leur
contexte tant géographique qu'historique.
La France est un État de Droit, un des moteurs de l'Union européenne. Depuis le traité de
Lisbonne, la Charte des droits fondamentaux est devenue contraignante juridiquement, au même
titre que les traités eux-mêmes. La liberté de demander l'asile y est affirmé à l'article 18 * et son
corollaire pour l'exercer est d'assurer des conditions minimales d'accueil respectant la dignité
humaine du demandeur au sens de l'article 1 de la Charte *; les droits dérivés dont la directive
« accueil » du 27 janvier 2003 du Conseil de l'Union * avaient défini ces conditions matérielles
d'accueil minimales à l'article 2-i et j *. Ils sont immédiatement applicables dès l'introduction de la
demande d'asile (article 13-1 et 2) *. Les obligations des états membres pour leur mise en œuvre
sont définies à l'article 24 *. La notion d'introduction est précisée à l'article 4-2 du règlement Dublin
du 18 février 2003 *. Les obligations qui lient les états membres sont définies à l'article 288 du
traité de fonctionnement de l'Union européenne *. L'article 88 * de la Constitution française
reconnaît cette primauté du Droit communautaire.
En France, l'accueil des demandeurs d'asile doit être assuré par les Centres d'Accueil des
Demandeurs d'Asile (CADA) ; ce dispositif est complété, en cas de surcharge temporaire, par le
dispositif d'Hébergement d'Urgence des Demandeurs d'Asile (HUDA).
L’Etat doit donc adapter l’offre d’hébergement et d’accompagnement à la réalité des besoins
des demandeurs d’asile. Pourtant, nous constatons quotidiennement le contraire. Ces exilés
doivent s’adapter à une offre insuffisante en matière de prise en charge et cela depuis des années.
La situation sur le plan de l’hébergement en est la parfaite illustration. Le nombre de places
dans les centres d’accueil et les hébergements d’urgence pour demandeur d’asile (CADA – HUDA)
ne suffit pas à couvrir les besoins réels. Les demandeurs d’asile sont alors poussés vers les
structures d’accueil des sans-abris.
Le secteur de l’urgence sociale est lui-même en crise budgétaire permanente depuis une
décennie au point que les professionnels se sont mis en grève cette année. Xavier Emmanuelli,
fondateur du SAMU Social, a démissionné pour protester contre les coupes budgétaires imposées
par l’Etat. Comment ne pas mentionner la situation de ces travailleurs sociaux d’un CHRS de
Toulouse qui, confrontés à ces restrictions budgétaires, ont ouvert et géré un squat pour sans-abri.
L’Etat emploie l’hébergement d’urgence comme une variable d’ajustement dans la prise en
charge des demandeurs d’asile ; cela engendre une situation explosive tant pour les travailleurs
sociaux que pour les sans abris français et les réfugiés.
Ce mélange entre obligation d'accueil des demandeurs d'asile et obligation d'hébergement
des personnes à la rue génère des tensions dangereuses en mettant en concurrence les
personnes fragilisées socialement et celles qui fuient l'horreur quotidienne de leur pays d'origine.
Un deuxième point essentiel qui a retenu notre attention concerne l’ « aspect intolérable de
la situation ». Effectivement, elle l'est mais pas pour les élus politiques et les associations mais bel
et bien pour les personnes qui en subissent les conséquences autrement dit les demandeurs
d'asile et les sans abri français. Sans la venue des journalistes, les familles et les enfants qui
dormaient devant la gare depuis de nombreux jours n'auraient jamais été relogés. Il suffit de
constater le concours de circonstances entre le passage des journalistes le mardi, le relogement le
mercredi et la parution dans la presse le jeudi. Nous pouvons affirmer que c'est bien l'écho
médiatique qui en est la principale raison.
Cette situation n'est pas propre à Angers mais touche toutes les villes « régionalisées » en
2008. À Rennes, le DAL 35 accueille près de 300 personnes dans des squats et des campements
et manifeste régulièrement avec les sans-abris français et les demandeurs d'asile. Ils affirment
comme à Angers la nécessité de la réquisition des logements et des locaux vides . Cette démarche
n’est pas la cause de l'arrivée des demandeurs d'asile dans notre pays et plus particulièrement à
Angers ou à Rennes. Ouest-France évoque assez régulièrement la situation dramatique qui se
joue quotidiennement en Somalie, en Éthiopie ou en Érythrée pour que journalistes comme
lecteurs comprennent que ces personnes sont ici, par nécessité, pour être accueillies et protégées.
Alors oui, nous, membres du CSSP49, nous continuerons d'agir pour répondre à l'innommable et
aider ces personnes dans leurs démarches, dans leur quotidien. Les réquisitions et campements,
qu'elles que soient les personnes qui les réalisent, sont des conséquences de l'inaction et de
l'inertie des autorités publiques aussi bien envers les sans-abris nationaux que des demandeurs
d'asile.
Il nous semble nécessaire de revenir sur le sens et l’intérêt de notre action. Si nos élus
politiques locaux et les autorités préfectorales sont gênés et expliquent la situation actuelle par
l' « appel d'air » créé par les réquisitions et campements, c'est pour mieux masquer leur
défaillance et leur manque de volonté dans la résolution de ces problèmes. À Rennes comme à
Angers, ce qui dérange vraiment les pouvoirs publics ce n'est pas tant la misère grandissante des
français comme des réfugiés mais que nos actions les rendent visibles et les obligent à respecter
les lois en vigueur en France et en Europe. Depuis huit ans, par les recours juridiques,
manifestations, réquisitions, etc... nous nous battons pour l’application de ces droits fondamentaux
(logement, santé etc.).
Les élus locaux vont demander à Mr Guéant de répartir les demandeurs d'asile sur les
autres départements ; soit mais si une véritable politique d'accompagnement n'est pas mise en
œuvre avec les moyens nécessaires, le problème sera mutualisé et l'argent public continuera à
être gaspillé en chambres d'hôtel.
Mr Guéant avait déclaré dans une interview qu'il allait faire appliquer strictement le Droit
européen ; qu'il le fasse... C'est ce que nous demandons depuis des années !
Les membres du CSSP49


*ANNEXE :
Charte des droits fondamentaux :
Article 1 : Dignité
« La dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée »

Article 18 : Droit d'asile
« Le droit d'asile est garanti dans le respect des règles de la convention de Genève du 28
juillet 1951 et du protocole du 31 janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés et conformément au
traité sur l'Union européenne et au traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (ci-après
dénommés «les traités»). »

Directive « accueil » 2003/9 [CE]
Article 2: Définitions :
i) "conditions d'accueil": l'ensemble des mesures prises par les États membres en faveur
des demandeurs d'asile conformément à la présente directive;
j) "conditions m«atérielles d'accueil": les conditions d'accueil comprenant le logement, la
nourriture et l'habillement, fournis en nature ou sous forme d'allocation financière ou de bons, ainsi
qu'une allocation journalière; »

Article 13: Règles générales relatives aux conditions matérielledes d'accueil et aux
soins de santé
« 1. Les États membres font en sorte que les demandeurs d'asile aient accès aux conditions
matérielles d'accueil lorsqu'ils introduisent leur demande d'asile.
2. Les États membres prennent des mesures relatives aux conditions matérielles d'accueil
qui permettent de garantir un niveau de vie adéquat pour la santé et d'assurer la
subsistance des demandeurs. »

Article 24: Personnel et ressources
« 1. Les États membres prennent les mesures nécessaires pour que les autorités et les
autres organisations qui mettent en œuvre la présente directive bénéficient de la formation de
base utile eu égard aux besoins des demandeurs d'asile des deux sexes.
2. Les États membres allouent les ressources nécessaires à la mise en œuvre des
dispositions nationales prises aux fins de la transposition de la présente directive. »
Règlement « Dublin II » 343/2003 [CE]
Article 4-2.
« Une demande d’asile est réputée introduite à partir du moment où un formulaire présenté
par le demandeur d’asile ou un procès-verbal dressé par les autorités est parvenu aux autorités
compétentes de l’État membre concerné. Dans le cas d’une demande non écrite, le délai entre la
déclaration d’intention et l’établissement d’un procès-verbal doit être aussi court que possible. »
Version consolidée du traité sur l'Union européenne
Article 6
« 1. L'Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la Charte des
droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle qu'adoptée le 12 décembre
2007 à Strasbourg, laquelle a la même valeur juridique que les traités. »
Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne
Article 288
« Pour exercer les compétences de l'Union, les institutions adoptent des règlements, des
directives, des décisions, des recommandations et des avis.
Le règlement a une portée générale. Il est obligatoire dans tous ses éléments et il est directement
applicable dans tout État membre.
La directive lie tout État membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en laissant
aux instances nationales la compétence quant à la forme et aux moyens. »

Constitution française
Titre XV - De l'Union européenne
Art 88-1.
« - La République participe à l'Union européenne constituée d'États qui ont choisi librement
d'exercer en commun certaines de leurs compétences en vertu du traité sur l'Union européenne et
du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, tels qu'ils résultent du traité signé à
Lisbonne le 13 décembre 2007. »
NB/ Bien entendu, nous sommes à votre disposition pour tout complément d'information.
""
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 16 Nov 2011, 11:00

Bonjour, une nouvelle réquisition à Angers, suite aux multiples provocations policières de cette semaine à la gare (camarades et compagnonEs se voyant refuser et empêcher d'aller discuter avec les DA !) et provocations étatiques (plan de luttes contre les monte en l'air ).... pour en savoir plus aller voir sur le blog cssp et sur pearl (lien à partir du blog où voir ancien lien déjà mis sur le site ici). cordialement


http://cssp-49.blogspot.com/
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 21 Nov 2011, 11:18

Communiqué du cssp49, suite à la convocation ce-jour au tribunal, suite à la dernière réquisition. D'autres articles sont également disponible sur le blog du cssp49 et pearltress (accessible depuis le blog)


Une partie des personnes qui avaient trouvé refuge à l'ancienne école
Notre Dame de l'Esvière, en début de semaine, ont reçu leur assignation
vendredi soir, à 19h30. Ils sont convoqués au tribunal d'instance ce
lundi, à 15h30, boulevard Pierre de Coubertin.

A lire les déclarations des uns et des autres, on ne peut que désespérer
du manque total de considération envers les demandeurs d'asile.

A l'Evêque d'Angers, Mr Delmas, qui déclare ne pas cautionner les
réquisitions, on ne peut être que d'accord avec son propos : personne ne
les cautionne, personne ne les souhaite. Par contre, face à des situations
inacceptables, les uns ont le courage de prendre des décisions, de faire
face à leur responsabilité, alors que d'autres, les représentants de
l'Etat, les responsables politiques locaux se dissimulent derrière des
paravents, derrière les intangibles critères budgétaires, derrière leur
éternel manque de moyens...

Monsieur le Préfet qui déclare que certains se laissent guidés par
l'émotion et que cette nouvelle réquisition fragilise l'équilibre
patiemment construit à Angers, sait pertinemment que l'équilibre n'a
jamais été atteint et ce depuis de nombreuses années. D'ailleurs, on
pourrait lui rappeler qu'en septembre dernier, en accordant des
hébergements en nombre, y compris à des personnes tout juste arrivées, il
est le premier à avoir mis en route « la pompe aspirante ».

Ce qui est demandé, ce qui est exigé, c'est le respect du droit, du droit
d'asile et des droits humains fondamentaux. Nous ne sommes pas sur le
registre de la charité et du misérabilisme mais bel et bien scccforum propagande orgur un versant
juridique qu'il est difficile de contourner, des textes internationaux en
sont les garants. Les effets d'annonce et les experts en communication ne
pourront en permanence dissimuler les problèmes.

D'ailleurs, la présence des compagnies de CRS sur Angers montrent bien les
intentions qui n'étaient pas clairement exprimées en début de mois. Oui,
de nouveaux moyens sont donnés aux élus locaux pour aider à une meilleure
répartition des flux. Peut-être que pour certains, il s'agissait davantage
de moyens humains, administratifs. Question de vision, question
d'objectif...

Soutenir les demandeurs d'asile, c'est soutenir les « oubliés », les
« indésirables », les « invisibles ». C'est affirmer la primauté du droit
et de la personne sur les considérations politiciennes et financières.
C'est défendre les droits des personnes avant toute autre considération.

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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 24 Déc 2011, 12:19

Ci-dessus le communiqué des habitants du Refuge
ainsi qu'un tract pour les portes ouvertes des 24 et 25 décembre

Communiqué de presse du Refuge du Bel-Accueil

Suite à l'interdiction manu militari faite aux nécessiteux de dormir à
l'abri des intempéries sous les arcades face à la gare routière d'Angers,
l'association Droit Au Logement 49 a investi, dans l'urgence, l'ancienne
école désaffectée de Notre Dame de l'Esvière. Au vu des conditions
d'hygiène sur place, la réquisition d'un lieu fermé cumulant
électricité, douches et toilettes était indispensable pour palier aux
manquements des instances responsables.

C'est au 14 rue Audusson, dans une grande maison vide depuis près de deux
ans, n'ayant aucun permis de destruction en cours, que le DAL49 a installé
une dizaine de personnes sans hébergement, encadrées par un sans domicile
fixe, et un adhérent des Indignés, du DAL49 et du Collectif de Soutien aux
Sans-Papiers.

Le président du DAL49, qui avait pris l'initiative individuelle de
refuser les dons en meubles et en nourriture mais ne participait pas à
la gestion générale du lieu, devait en assumer la couverture médiatique
et les questions d'ordre juridique. Après s'être présenté seul à la
première audience en n'ayant pas préparé les dossiers d'aide
juridictionnelle, puis tenté d'expulser deux des trois éléments moteurs
en présence des résidents du lieu, le soutient inconditionnel du
troisième élément moteur et des habitants du lieu (demandeurs d'asile et
SDF) aux deux personnes menacées a amené le président du DAL49 à choisir
seul de retirer l'appui de « son » association... en affirmant vouloir
faire fermer le lieu.

Devenant de fait un hébergement autogéré, le
Refuge du Bel-Accueil a vu s'intensifier le passage et l'aide très
appréciée d'adhérents du DAL49 et du CSSP49, de militants et d'artistes,
de l'association Rosalys et des compagnons d'Emmaeüs.

Afin d'apporter
un toit, de la nourriture et un asile à celles et ceux qui le désirent,
les habitants du Refuge du Bel-Accueil vous invitent à des portes
ouvertes le Samedi 24 et le Dimanche 25 Décembre 2011. Vous serez libres
de participer au déroulement des journées, des repas, ainsi qu'à leur
engloutissement.

Communiqué à l'intention des journaux locaux (Ouest
France, Courrier de l'Ouest, 20 minutes), des médias et agenda
alternatifs (Indymedia Nantes, Alter49), de la mairie d'Angers et de la
préfécture du Maine-et-Loire,

Transmis pour information et invitation
aux collectifs, lieux, associations et organisations suivantes :

AL49,
APTIRA, CNT49, Coordination Migrants (et associations adhérentes),
CSSP49, DAL49, Emmaüs, Indignés Angevins, La Conserverie, LDH49, Le 21,
Le [Sli:p], l'Etincelle (et collectifs adhérents), Rosalys, RUSF49,
Solidaires 49, et à toutes celles que nous aurions malencontreusement
oubliées dans l'urgence

Ainsi qu'à tout individu d'ici, d'ailleurs, de
France et de Navarre.

Le Refuge du Bel-Accueil

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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 24 Jan 2012, 10:49

Bonjour à vous, ci-joint les liens sur l'actualité autour des luttes touchant les luttes de sans-papiers/demandeurs d'asiles, le squat/ le refuge ; un article du Canard social des Pays de loire.




http://cssp-49.blogspot.com/

http://refuge49.wordpress.com/

http://www.pearltrees.com/
Fichiers joints
Au Refuge du bel accueil, une autre idée du squat.pdf
(181.85 Kio) Téléchargé 181 fois
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 24 Oct 2012, 15:48

Les demandeurs d'asile d'Europe et d'Afrique ainsi que les sans abris d'Angers se rassemblent
SAMEDI 27 OCTOBRE à la gare St LAUD à Angers
et marcheront sur la préfecture pour réclamer des hébergements pour tous ainsi que prévu par le droit

UN TOIT C'EST UN DROIT
PRÉFECTURE HORS LA LOI


Ci-dessous, le témoignage d'un membre du collectif (mardi soir) puis un texte d'appel à soutien :

Hier soir nous étions à la gare d'Angers pour rencontrer les DA. Ils étaient une cinquantaine de Somalie et des pays de l'Est de l'Europe malgré quelques hébergement (Saumur et hôtels). Beaucoup de têtes connues mais également des nouvelles. Un groupe de SDF également. Des enfants d'Europe et d'Afrique, un bébé malade, le SAMU social, M.P. de ROSALYS; Bref, la triste routine des gens à la rue; nous sommes entrés dans le hall de la gare pour tenir une AG et faire le point; vite interrompu par une responsable de la gare qui a appelé la police; responsable SNCF devant sa direction mais pas devant les sans abris bien sûr. Venue de quelques policiers dont le commissaire de permanence, tous bien emmerdés; visiblement, ils voulaient éviter l'incident; contrôle d'identité discret (bibi) histoire d'étayer le rapport d'un nom; la routine feutrée de la gauche caviar oserais-je.
Pour les choses sérieuses, les DA sont à peine déçu par le résultat du TA; on dirait qu'ils ont compris ce qu'ils pouvaient en attendre ! Cependant ils jouent le jeu histoire d'enfoncer le clou et nous irons au Conseil d'état et à l'Europe.
Concrètement, un mot d'ordre de mobilisation a été lancé pour ce samedi ; les demandeurs d'asile vont passer le mot dans leurs communautés réciproques et les SDF vont également relayer dans la rue.




La douleur angevine, encore et toujours...

Que celles et ceux qui ont cru que le changement c'était maintenant se le disent : rien n'a changé à Angers pour les sans-abris, les Roms et les demandeurs d'asile !

Tandis que que notre ami Fred Moriou, SDF et animateur d' « Amalgame », nous a quittés il y a peu, tué par la misère et la rue, tandis que le 115 est toujours saturé, tandis que les Roms roumains se préparent, en famille, à passer un deuxième hiver dans leur campement de fortune, sous un pont près d'Espace Anjou, tandis que des dizaines de migrant-e-s sont à la rue et dorment devant la gare Saint-Laud, la mairie, le conseil général et la préfecture rivalisent de cynisme et d'hypocrisie : murant sans relâche des maisons vides, coupant dans les budgets de l'Aide sociale à l'enfance, niant les principes les plus élémentaires du droit et méprisant les étrangers.

A la gare, la situation est critique, depuis plus d'un mois, des hommes, des femmes, des enfants, des malades, sont à la rue, sans aucune perspective. Ils et elles viennent d'Albanie, du Kosovo, de Roumanie, d'Afrique... mais aussi d'Angers. Certaines personnes trouvent un refuge ponctuel et précaire chez des ami-e-s. Quelques familles migrantes, et uniquement des familles, sont relogées au compte-goutte à l'hôtel.
La police met tout en œuvre pour empêcher que les gens se rassemblent à la gare. Peu importe que des dizaines de personnes dorment dehors chaque nuit, le tout est qu'elles soient isolées, cachées, invisibles. Que les gens se retrouvent ensemble à la rue et que ça se sache, c'est là la seule crainte de la préfecture, du Conseil général et de la mairie. Éviter à tout prix que le problème - et donc leur responsabilité - ne devienne visible, voilà leur seule et unique préoccupation.

Il est temps de se mobiliser ensemble pour exiger un logement digne et pérenne pour toute personne. Peut-être est-il temps aussi, face à l'urgence de dépasser les dérisoires positions de principe et les vieilles querelles du passé afin de se retrouver ensemble sur une revendication essentielle : Un toit c'est un droit!

L'occupation en cours du « lieu Unique » à Nantes, les expériences du CREA et du GPS à Toulouse, celles de Montpellier ou Dijon font voler en éclat la frontière du "légal/pas légal" comme critère de passage à l'action de la sphère associativo-militante. D'après une camarade de Dijon, là-bas, même le Secours catholique soutient non seulement les squats mais aussi l'idée de construire des cabanes dans les arbres pour résister à une expulsion de squat... comme quoi tout est possible !
http://www.cimade.org/nouvelles/3974--- ... llier--après-des-mois-de-squats---

Dans un premier temps, des individus et le collectif de soutien aux sans-papiers appellent chacun-e à passer tous les mardis soir de 19h à 23h à la gare, et sans attendre, à communiquer, interpeller chacun-e parmi sa famille, ses proches, les médias, la préfecture, la mairie, etc... sur cette situation. Amenez du thé, du café ou venez les mains vides et le cœur ouvert ; un peu de chaleur humaine, c'est déjà beaucoup.

Même si notre force est de ne pas opposer la situation des précaires français et étrangers, nous sommes conscient-es que des problèmes spécifiques touchent les migrant-e-s, qu'illes soient en demande d'asile, débouté-e-s, sans-papiers ou encore Roms roumain-e-s ressortissant-e-s européen-ne-s.

Pour les Roms roumains que nous connaissons depuis le "48" :
L'accès aux soins est toujours aussi difficile, l'AME ("la sécu des sans-papiers") et la CMU leur sont systématiquement refusées, pas d'aide non plus du Conseil Général au titre de l'enfance en détresse... ni du CCAS, qui refuse de les domicilier au motif qu'ils "ne peuvent justifier de liens avec la ville d'Angers"...

Assurément, vivre à la rue depuis 4 ou 5 ans dans cette ville, la connaître comme sa poche, y voir grandir ses enfants, y voir souffrir et vieillir ses proches, crier avec des sans-abri de tous les horizons "un toit c'est un droit", manifester aux côtés des salariés angevins pour les retraites, occuper des maisons laissées vides par la mairie aux 4 coins d'Angers, résister à la police sur le toit d'un immeuble à une expulsion illégale, défiler déguisé pour le carnaval et applaudir aux accroche-coeurs, témoigner lors d'un rassemblement pour les droits des Roms à l'appel d'associations angevines (souvenez-vous, l'appel "contre la xénophobie d'Etat"...), essayer en vain d'obtenir des rdv à pôle emploi, passer des entretiens d'embauche pour ramasser les pommes et se voir refuser le travail pour cause de "difficultés administratives", serrer la main d'un bon paquet de notables hypocrites de la mairie, la préfecture ou du conseil général, répondre aux éternelles questions des journalistes "mais, en fait, que cherchez-vous ici ??"
....assurément tout cela témoigne l'attachement de ces Rroms roumains avec la ville d'Angers et sa population depuis des années, et de leur volonté acharnée de défendre leur dignité, et ce, même dans la misère la plus implacable.

Ainsi, plus que jamais isolés et privés de tout sauf des visites de police, les Rroms avec qui on a tant partagé depuis le "48" continuent à organiser leur survie en attendant des jours meilleurs...

Pour les demandeurs d'asile :
La domiciliation des primo-arrivants par la plateforme "Espace accueil" (en charge de l'orientation des demandeurs d'asile à Angers) reste problématique, car soumise aux capacités de logement sur le département, capacités structurellement déficitaires.

La domiciliation par EA est ainsi devenue depuis 4 ans le moyen pour la préfecture de réguler le flux de demandeurs d'asile à Angers, en d'autres termes de les faire dégager ailleurs, un peu ou beaucoup plus loin, peu importe, tant qu'ils quittent le Maine-et-Loire...

Petit rappel : sans domiciliation, pas de possibilité de déposer une demande d'asile et donc de bénéficier des conditions matérielles d'accueil, possibilité par contre de se faire embarquer à tout moment puisque les personnes sont officiellement sans-papiers...

Pour les SDF français et immigrés hors demandeurs d'asile :
Leur situation déjà précaire s'est dégradée à partir de 2007 quand le gouvernement sous prétexte d'insertion et d'accompagnement durable a fermé nombre d'hébergements d'urgence. Comme parallèlement le budget des hébergements d'urgence pour les demandeurs d'asile ( HUDA ) ont été diminués de 47% pour 2008, la préfecture a dirigé les demandeurs d'asile vers l'accueil d'urgence de droit commun c'est à dire le 115... pour devenir systématique dans les années suivantes.
Nous avions alertés la préfecture dès 2010 sur la dérive raciste que cela pouvait entraîner chez les SDF se sentant exclus par les « étrangers » ; les pouvoirs publics ont, par le fait, alimenté la stigmatisation de l'étranger encouragée par des politicards démagogues.

Nous le répétons avec force : les demandeurs d'asile ont leur propre structure d'accueil et ne devraient pas avoir recours au « 115 »

Le droit d'asile, le droit au logement et les droits de l'homme selon le pouvoir :

Tout ce qui précède constitue évidemment une violation totale du droit, mais à quoi bon invoquer le droit face au préfet puisque les tribunaux eux-mêmes l'ignorent superbement ?
Le nouveau préfet lors d'une réunion avec les associations a affirmé qu'il n'allait pas laisser à la rue des français pour héberger des étrangers fussent-ils demandeurs d'asile alors que 60 migrants sans-abris s'étaient mobilisés devant la préfecture à l'occasion de cette entrevue..
Français ou étrangers personne ne peut être laissé à la rue. C'est inscrit à l'article 543 du Code d'Action sociale et des familles ; Le 10 février de cette année le Conseil d'état a consacré l'hébergement d'urgence comme 22ème liberté fondamentale. L'hébergement pérenne des demandeurs d'asile l'était déjà comme corollaire du Droit d'asile et dans le droit communautaire européen depuis 2003 par la directive « Accueil ».

C'est donc au mépris de ces deux libertés fondamentales que le Tribunal administratif de Nantes vient de refuser, les 17 et 18 de ce mois, l'obligation d'héberger à une vingtaine de demandeurs d'asile dont des familles avec enfants.

Devant cette dégradation des conditions de vie des uns et des autres, devant cette volonté des pouvoirs en place de dresser français et étrangers les uns contre les autres nous ne pouvons plus tolérer ces manquements aux droits humains fondamentaux.
La loi aussi imparfaite soit-elle existe et nous devons être nombreux à exiger qu'elle soit appliquée et cela commence devant la gare aux côtés des demandeurs d'asile-SDF.

Un toit pour tous, c'est un droit !
Préfecture, hors la loi !


Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend !

Le cssp49
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 02 Nov 2012, 17:51

Ouverture de nouvelles maisons...
Comme vous le savez sans doute, de nouvelles maisons accueillent depuis quelques jours ceux qui sont sans toit mais pas sans droits.

Les droits humains ne sont-ils pas supérieurs aux intérêts politiques et économiques ?

Quelques échos parus dans la presse locale :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... d_actu.Htm

http://www.angers.maville.com/actu/actu ... 6_actu.Htm

http://www.courrierdelouest.fr/actualit ... 2012-91004


http://cssp-49.blogspot.fr/
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 12 Nov 2012, 10:52

suite à la nouvelle réquisition qui a eut lieu à Angers voici le blog sur ce lieu.


http://village49.wordpress.com/
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 21 Nov 2012, 09:44

De nouveaux articles sur le blog du cssp49, en particulier une réponse modérée sur l'article du nouveau préfet du 49 insultant les gens de la rue; assumant sans complexe de mettre un gymnase sans chauffage pour les DA "pour qu'ils ne fassent pas venir leurs amis de Somalie" où ailleurs à Angers tant notre ville est accueillante... Notons en parallèle que le squat (4 maisons, espaces verts visible de la rue, en photo d'accueil sur le site du village : http://village49.wordpress.com/) vit sa vie et pour une fois, dans un de nos squat, de façon assez paisible. Une maison est occupée par les sdf français; une maison par des célibataires étrangers avec la cuisine commune et la pièce commune ; une maison dite des familles et la dernière par les roms qui suivent nos squats depuis 6 ans. Sur cette occupation, près de multiples visites, des chiottes types chantiers ont été fournis par la mairie (c'est un progrès) mais 3 semaine après la demande... du coup 3 des 4 maisons ont des toilettes en fonctionnement. Du côté des nouveautés, le directeurs du cabinet du maire est passé faire son chantage : en gros et sans c'est propos menaçant (si c'est nous qui lui parlions comme ça je suis bien sûr qu'il s'étalerait dans les journaux en nous menaçant de plainte) il nous faut accueillir (sisi!) la cinquantaine de personnes qui dorment encore à la rue et en particulier près de la gare (ça doit faire tâche pour l'image proprette d'Angers) puis le mois prochain fermé notre squat et gentiment amené tous ce petit monde dans le splendide village algéco que la mairie veut créé; sans aucun doute pour en faire des tartines sur le mode : la préfecture est inhumaine, le cspp49 et ses soutiens (le squat n'est pas géré par le cssp49; mais par les "villageois" et soutenu par des membres du cssp ou proche).

Si la mairie veut faire dans le social et s'occuper de loger les gens à la rue (y compris les roms comme le directeur a dit), très bien; mais puisque le squat appartient à la mairie; il est tout a fait envisageable de remettre un peu mieux en état les 4 maisons (mettre aux normes, mettre en sécurité, etc. comme tous les bureaucrates disent pour justifier les fermetures) et monter un projet expérimental. UNe partie des sdf français ont déjà annoncé clairement qu'ils n'iraient pas dans un algéco mais qu'ils veulent bien rester ici y compris si la mairie reprend un peu la main (en respectant les rythmes de vies, l'autonomie, etc.)... amoins que le véritable enjeu pour la mairie ne soit pas de loger les gens mais juste reprendre la main sur cette question où, comme le dit une camarade des verts, "nous sommes des citoyens concernés, responsables, "qui ne restons pas dans l'incantatoire.

http://cssp-49.blogspot.fr/
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 05 Déc 2012, 16:59

De nouveaux articles sur le site du squat Le Village : http://village49.wordpress.com/

nous passerons en procès lundi à 15 h, 39 bvd de Coubertin pour la réquisition de cet ensemble immobilier appartenant (in)directement à la mairie. Cette dernière qui dans le même temps prétend engager des discussions avec nous...Dans le même temps la mairie va ouvrir sous la tutelle de la préfecture un village de type algéco pour loger les sdf. Du coup la pref va fermer le gymnase qu'elle a réquisitionné pour loger -sans chauffage- les personnes à la rue. Notons que la pref ne se gène pas pour mettre des familles avec gamins à la rue (cf. article sur le site du village ou du cssp).
Malgré les propos haineux du préfet, les discours des uns et des autres, aucune orgas politiques et/ou syndicalistes progressistes (et là je vois large...) n'a daigné le moindre commentaire, la moindre réactions au communiqué de la pref. Pourtant, certains (y compris mon syndicat...) se répandent à la moindre occasion contre nous, contre la moindre déclaration des politiciens. (je minorerai mon propos puisque les seuls ayant un investissement cohérent, à mon avis, en tant que groupe sont des militantes d'europe écologie les verts).
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 12 Déc 2012, 18:32

bonjour,

de nouveaux articles sur le blog du "village" : http://village49.wordpress.com/

Le proès intenté par la mairie à été reporté, à la demande de notre avocat, mais de seulement une semaine. Ce sera le 18 décembre. Le baveux de la mairie insistant sur le fait que ce ne soit pas trop tard.
Nous avons pu noter, encore une fois !..., que cette prétendue démocratie et son paravent de justice fonctionne à sens unique. Il n'y avait qu'une petite salle pour accueillit la cinquantaine de personnes du village et ses quelques soutiens. Mais cette petite salle, si elle avait pu nous accueillir tous étais au trois quart rempli par tous ces avocats; aussi la plupart d'entre nous attendions tous paisiblement dans le hall d'entrée. Les flics, pour une fois se la jouait relax et ça se passait bien. Mais non, il fallut qu'une vieille peau du tribunal ayant sans doute des responsabilités se mettent à hurler que notre présence était intolérable. Les flics ont proposé aux 5-6 personnes assisses par terre d'aller s'asseoir plus loin mais dans la salle. Ca ne devait pas être suffisant pour cette boubourge puisque peu de temps après notre baveux nous demanda de sortir... on a décidé de pas faire d'esbrouffe dès fois que nous aurions pu obtenir un peu plus de temps ... mais l'expulsion se profile à mon avis car la mairie après nous avoir reçu et fait son blabla (on fait déjà beaucoup, et papattipattata) souhaite remplir son village algéco pour sdf. Et puis ça permettra de communiquer à tout va...

Par ailleurs, et ça un lien (!) indirect, une grève aura lieu dans le secteur social, lundi prochain, face aux multiples réductions budgétaires du conseil général et aux suppressions de postes qui vont en découler.
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Re: luttes autour du CSSP49

Messagede l.laurentbeaumont » 17 Déc 2012, 10:55

http://cssp-49.blogspot.fr/
Nouvelle audience le mardi 18 décembre 2012 à 9h30
au Tribunal d’instance d’Angers (39 bd Pierre de Coubertin)

Rassemblement au Village le mardi 18 décembre dès 8h du matin
pour un petit déjeuner avant procès

Après l’audience : rapide visite surprise d’un lieu à proximité du Tribunal d’instance


LES ALGÉCOS (ANGERS) : ACTE 1

Depuis de nombreuses années, à Angers mais dans bien d'autres villes, tous les demandeurs d'asile ne disposent pas d'un hébergement. Ils sont nombreux à devoir passer l'hiver dans des abris de fortune (mais pas seulement l'hiver...). En ce sens, la réquisition de logements vides est une des réponses défendues par le Collectif.

Le 27 octobre 2012, suite à une première manifestation dénonçant les graves manquements de l'Etat, quatre maisons situées rue d'Orgemont (quartier de la Roseraie) ont été réquisitionnées et accueillent des demandeurs d'asile sans hébergement mais également des familles Rroms ainsi que des jeunes français sans hébergement (une cinquantaine de personnes).

Lien vers le blog du Village : http://village49.wordpress.com/

Ces bâtiments, vides depuis des années, sont la propriété de la ville d'Angers. Cependant, la Mairie d'Angers a entamé une procédure à l'encontre des occupants. Une première audience devait avoir lieu le lundi 10 décembre ; celle-ci est reportée au 18 décembre à 9h30 (Tribunal d'Instance, Bd de Coubertin).

En parallèle, la Préfecture avait mis à disposition un vieux gymnase totalement vétuste et dépourvu du confort minimal (pas d'eau, pas de chauffage). Le CSSP49 avait, à ce propos, exprimé son indignation à la fois devant cette proposition mais aussi en réponse aux propos tenus par le Préfet à l'encontre des demandeurs d'asile. Pour lui, la stratégie était claire : faire en sorte que les demandeurs d'asile présents sur Angers puissent faire passer le message... « ici, on veut plus de vous ! » et ainsi faire cesser les « fameux » appels d'air (vieux refrain sans cesse seriné par les décideurs locaux).

Cependant, la situation sur le terrain perdure. Le gymnase, aussi obsolète et insultant soit-il, est incapable d'accueillir les personnes sans hébergement. Dans ce contexte, une réunion s'est tenue le 7 décembre dernier à la Mairie d'Angers en présence de Rose-Marie Véron (adjointe au Maire) et du directeur de Cabinet. Plusieurs membre du Collectif ont fait part de leurs observations.

Lors de cette rencontre, la Mairie, en partenariat avec de nombreuses associations (selon ses dires), propose une solution pour pallier au déficit récurent d'hébergements pour quatre types de populations différentes que sont :

les demandeurs d'asile isolés, dont l'hébergement est du ressort de l'Etat (l'hébergement ainsi que l'ensemble des conditions matérielles minimales d'accueil comme le prévoit les différents textes relatives au droit d'asile
les familles de demandeurs d'asile avec enfants (qui sont également du ressort de l'Etat)

les jeunes français sans hébergement
les familles de Roms de Roumanie (dont la situation administrative dépend de l'Etat)


Des populations qui peuvent apparaître différentes mais qui se retrouvent très souvent côte à côte en ce qui concerne leurs difficultés à faire reconnaître leur droits et leur dignité. Sur ce point, rien ne peut les rapprocher davantage.

Pour toutes ces populations, la Mairie (et la Préfecture) proposent : Entrée rue Couffon, derrière les locaux de la Prévention Routière et des Scouts de France, le long de la « quatre voies », une portion de parking sur laquelle sont posés des "algécos"( type cabanes de chantiers ). Ces préfabriqués, appelés également algécos, sont censés accueillir les personnes de 21h le soir à 7h le lendemain matin.

Cette implantation (les plans et photos nous sont fournis) de 250m2 de bâti sur 500m2 de bitume pris en bout d'un parking privé pour camping-car, pour 67 personnes et une dizaine de chiens (huit cages dans les locaux pour SDF) défie les records d'exiguïté, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.


Pour découvrir les lieux : http://village49.wordpress.com/2012/12/ ... #more-1400

La capacité de ces blocs modulaires était d'ores et déjà insuffisante pour rassembler les personnes hébergées dans le gymnase et les personnes vivant au Village. D'autre part, outre l'exiguïté des lieux mis à disposition et l'environnement immédiat, la mairie se contente d'héberger la nuit mais reste dans une logique d'urgence et les remet dehors dès le petit matin. Aucun repas sur place n'est possible.

Ces différentes populations ont pourtant besoin de se poser dans la durée pour simplement envisager un autre horizon que la rue. Sans accompagnement social, sans habitat de jour comme de nuit, les problèmes perdurent et continueront sans doute à s'aggraver. Un accueil durable de jour comme de nuit est une condition préalable à la sortie de la rue, la deuxième étant un suivi social pour les SDF,les Rroms et les demandeurs d'asile les plus fragiles.

Un dernier point sur la situation des enfants. En effet, en termes de respect des Droits de l'Enfant, Angers, ville amie des enfants en 2012 , ne peut sans doute pas faire mieux que de proposer aux familles ce type d'hébergement. L'argument sans cesse mis en avant qui consiste à se retrancher derrières les compétences respectives des collectivités (notamment en évoquant la compétence de la protection de l'enfance du Conseil Général) ne tient pas au regard de l'éthique qui doit amener les décideurs locaux à faire le nécessaire pour répondre à ces situations.

Sur ce point, les maisons réquisitionnées apportent davantage puisqu'elles encouragent un vivre ensemble, permettent un semblant de vie « normale ». Les habitants peuvent y préparer des repas, se reposer si besoin, y laisser leurs affaires personnelles. Certes, ce n'est pas le grand confort mais c'est déjà ça.

Bien sûr, certains diront que les blocs modulaires, c'est mieux que la rue, le froid et la nuit. C'est certain. Que répondre à cela. Cependant, au fil du temps, l'Etat comme les collectivités locales prennent des habitudes. Au nom de l'intérêt économique supérieur, on ne peut plus répondre aux situations. Les uns et les autres oublient souvent d'évoquer les baisses de budget ou les fermetures de places d'hébergement d'urgence (propices au sentiment de saturation), ou encore le gaspillage de l'argent public dans des nuitées d'hôtel qui n'ont jamais et ne donneront jamais satisfaction.

Et pourtant, quitte à dépenser de l'argent, autant le faire avec un minimum d'éthique et de vision. A quoi bon apporter des réponses qui n'en sont pas, qui ne sont là que pour soulager les consciences. Un mois avant cette rencontre, la presse faisait écho à l'achat d'un tableau de Leprince pour un montant de 248.747 euros. Une question de priorité sans doute.



LES ALGÉCOS (ANGERS) : ACTE 2

Bien au chaud comme à la maison !

Suite à l'article paru dans le Courrier de l'Ouest ce jour mercredi 12 décembre, sous la plume de Mr Durand, je me permets de réagir car visiblement nous n'avons pas vu la même chose.

A l' heure d'ouverture de cet hébergement, hier soir, mardi 11 décembre à 21h , rue Couffon, il me semble bien avoir été la seule "étrangère" à ce lieu, je n'y ai rencontré personne d'autres, à ma grande surprise, et encore moins de journalistes, ou alors ils ne sont pas attardés bien longtemps.

Lorsque je suis arrivée donc, près du local des Scouts de France que je connais bien, je me suis dirigée vers le petit portail qui sépare le pré-parking des camping-cars de la portion de parking sur laquelle sont posés les fameux Algéco de chantier faisant office d'hébergement de nuit .

J'ai été reçu fraîchement par deux hommes de sécurité, dont un cagoulé ; voyant qu'il fallait montrer patte blanche, j'ai demandé à pouvoir parler à une des personnes d'une famille que je connais bien ; l'espace de mon intrusion n'étant possible que sur un petit mètre autour du robinet d'eau non-potable, cet espace servant de zone de parloir;

Après avoir échangé quelques nouvelles avec les personnes de deux des familles que je connais , les gardes , voyant que mes intentions n'étaient pas "négatives " ont commencé à se détendre.

Sur place, je ne peux que constater et déplorer les conditions minimales qui ont été ainsi envisagées :

pas d'eau potable sur place
très peu de couvertures (en tout cas en nombre inférieur au nombre de personnes hébergées)
pas de repas chaud ni pour le soir ni pour le matin ( surtout pour partir à 7h du matin pour les familles avec de très jeunes enfants , un de moins de 3ans).


Lorsqu'un des "pensionnaires" s'est dirigé vers la sortie, sac au bras ; c'est alors qu'un des vigiles l'a interpellé, en lui disant qui'l lui était interdit de sortir, ou que s'il transgressait cet ordre, toute sortie était définitive. Cet homme d'une quarantaine d'années, en recherche d'une solution provisoire de logement , a répondu qu'il préférait tenter sa chance ailleurs plutôt que de rester dans un lieu pareil.

Bien au chaud comme à la maison ! Le soir, ce "bel abri"est fermé à clé, gardé par des vigiles, sous la lumière crue des projecteurs, avec comme musique de fond la voie rapide toute proche.


http://www.courrierdelouest.fr/actualit ... 2012-95530
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