luttes autour du CSSP49
Posté: 09 Mar 2010, 11:12
Bonjour,
suite à des demandes (pas des gens du forum mais bon) sur ce qui se passe autour des luttes de sans-papiers et demandeur d'asile à Angers, voici un petit aperçu, partial (c'est écrit sans avis du collectif et à titre perso), et forcement partiel. J'insisterai plus particulièrement sur le présent.
Le Collectif de Soutien aux Sans-Papiers du Maine-et-Loire existe depuis près de 6 ans environ. D'abord axé sur une luttes plus politique: "régularisations de toutes et tous les sans-papiers, liberté de circulation et d'installation, etc.", nous avons été en butte à une opposition de différents collectifs, association. Nous aidions autant que nous pouvions les migrants quelques soient leurs situation du mieux que nous pouvions -sans grand résultat souvent-.
Au gré du hasard et des luttes, des rencontres, des squatteurs nationaux ont proposés aux demandeurs d'asile d'être logé avec eux dans un immeuble qu'ils occupaient. Tant bien que mal, et grâce à un gros travail de présentation des enjeux, d'explications de ce qui se passaient autour de leurs situations (politique, juridique, les institutions, etc.), l'alchimie s'est plus ou moins faite.
Après l'expulsion du "48 rue Lyonnaise", une gendarmerie inoccupée fut réquisitionné par nos soins. L'expérience fut de courte, mais des solutions provisoires furent obtenus.
En parallèle, différents facteurs ont contribué à ce que nous ne nous arrêtions pas là: arrivée régulière de personnes voulant demandé l'asile; peu de place d'hébergement disponible, mauvais volonté de la préfecture à appliqué leurs propres lois, et bien toujours détermination des membres du collectifs et de soutien.
Nous avons eu la "chance" de tomber sur un immeuble acheté par la mairie en plein centre-ville qui voulaient en faire un poste électrique pour le futur tramway. Le tribunal a ordonné notre expulsion que la préfecture à plus ou moins refusé puisqu'elle ne pouvaient logé les gens qui occupaient alors que selon les lois sur la convention européenne des droits de l'homme, elle devaient. S'en est suivi de grosses bisbilles entre la mairie et la préfecture. Beaucoup plus tard, nous avons quitté les lieux, une partie des gens est partie dans un nouveau squat, une partie et de nouveaux arrivants occupèrent la parvis de la mairie pendant près de 20 jours. Notre volonté n'était pas forcement de stigmatisé la mairie, mais la mairie dispose d'une sorte de hall qui met plus ou moins à l'abri de la pluie et du vent, hall que ne dispose pas la préfecture. Donc toujours des bisbilles entre la mairie et la préfecture; avec nous et les Demandeurs d'Asile (D.A.) qui refusent de lever le camp tant que des logements ne sont pas dégotés. Au bout d'un moment, ces D.A. (+/- 20) obtiennent un logement provisoire dans une petite ville provisoire, dans la base nautique de Bouchemaine. Mais jusqu'à la fin Mars, bientôt donc. Jusqu'à aujourd'hui (9/3) aucun relogement ne leur est proposé pour début avril malgré les promesses (cela ne nous étonne pas, mais malgré tout c'est une avancée ''humanitaire'' de les avoir mis en sécurité pendant quelques mois et d'avoir contraint l'état et le institutions territoriales et para-étatiques à trouver une solution alors qu'ils prétendent qu'il y en à pas).
Devrons-nous, membres du cssp49, pallier les carences des institutions et de nouveau organiser par nous-mêmes une solidarité de base ?
En parallèle, un squat fut ouvert dans une réserve d'un office HLM, mais l'injonction du tribunal fut rapidement exécuté.
En ce moment (j'ai rencart donc j'abrège, désolé): trois immeubles sont réquisitionnés par le cssp49; nous logeons entre 150 et 200 personnes sur la ville, qui devraient être logé par l'etat (nous logeons plus de D.A. que l'état sur le 49 !); lors que les restos du cœur sont fermé nous assumons la logistique alimentaire (grâce à la banque alimentaire) en plus; nous continuons à soutenir certains cas ponctuellement; nous refusons toujours malgré les incessantes demandes de privilégiés tel ou tel catégories de demandeurs d'asiles; par nos actions et luttes nous avons sauvé plusieurs emplois à Espace Accueil (asso délégataire qui assure les domicilitiations puis le suivi des gens D.A.); nous avons obtenu une augmentation plus que subtentiel de l'état (* 5 u 6! et reconnu par l'état et espace accueil); nous avons obtenu au juridique la fin de la régionalisation des demandes d'accueil et nous "disposons" d'une borne eurodac (ce qui évite que tout soit centralisé à nantes, plus les trajet à faire); en ce moment, des salariés du PAS mènent une lutte exemplaire pour obtenir des institutions des moyens décents pour continuer leur travail -en tant que salarié mais aussi vis-à-vis du public (nationaux ou non); etc.
Nos problèmes en ce moment: la multiplication de la volonté de réadmission en gréce voire italie ; le cas des roumains; le bien-vivre ensemble dans certains squats; la prise en main encore plus de leur luttes par les étrangers ; les soins avec la Cmu accordé mais avec une multiplication des petites embrouilles qui bloquent les soin dans le réel; le problème des domiciliation (2 mois de retard à la place de 15 jours puis une fois l'APS obtenu, l'hébergement); le suivi social/juridique par les institutions payés pour cela; les traductions pour les réunions; les réduction de l'ASE de la part du conseil général; quelques expulsions et le problème des empreintes (sans doute en grossissant le trait rétorsion de la préfecture : 2 DA sur 3 ont des empreintes soit-disant invisibles et qaund elles le sont c'est pour des réadmission...); etc.
Nos souhaits: des occupations effectives les collectifs de soutien dans d'autres villes (et pas des institutions comme ce fut le cas à rennes), avec un projet autour de ces squats que nous voudrions porter en accord avec les da (pas sur listes publiques); le suivi juridique (cour de cassation et européenne en cour), luttes politiques traditionnelles et surtout plus de monde; bon je suis à la bourre
cordialement
suite à des demandes (pas des gens du forum mais bon) sur ce qui se passe autour des luttes de sans-papiers et demandeur d'asile à Angers, voici un petit aperçu, partial (c'est écrit sans avis du collectif et à titre perso), et forcement partiel. J'insisterai plus particulièrement sur le présent.
Le Collectif de Soutien aux Sans-Papiers du Maine-et-Loire existe depuis près de 6 ans environ. D'abord axé sur une luttes plus politique: "régularisations de toutes et tous les sans-papiers, liberté de circulation et d'installation, etc.", nous avons été en butte à une opposition de différents collectifs, association. Nous aidions autant que nous pouvions les migrants quelques soient leurs situation du mieux que nous pouvions -sans grand résultat souvent-.
Au gré du hasard et des luttes, des rencontres, des squatteurs nationaux ont proposés aux demandeurs d'asile d'être logé avec eux dans un immeuble qu'ils occupaient. Tant bien que mal, et grâce à un gros travail de présentation des enjeux, d'explications de ce qui se passaient autour de leurs situations (politique, juridique, les institutions, etc.), l'alchimie s'est plus ou moins faite.
Après l'expulsion du "48 rue Lyonnaise", une gendarmerie inoccupée fut réquisitionné par nos soins. L'expérience fut de courte, mais des solutions provisoires furent obtenus.
En parallèle, différents facteurs ont contribué à ce que nous ne nous arrêtions pas là: arrivée régulière de personnes voulant demandé l'asile; peu de place d'hébergement disponible, mauvais volonté de la préfecture à appliqué leurs propres lois, et bien toujours détermination des membres du collectifs et de soutien.
Nous avons eu la "chance" de tomber sur un immeuble acheté par la mairie en plein centre-ville qui voulaient en faire un poste électrique pour le futur tramway. Le tribunal a ordonné notre expulsion que la préfecture à plus ou moins refusé puisqu'elle ne pouvaient logé les gens qui occupaient alors que selon les lois sur la convention européenne des droits de l'homme, elle devaient. S'en est suivi de grosses bisbilles entre la mairie et la préfecture. Beaucoup plus tard, nous avons quitté les lieux, une partie des gens est partie dans un nouveau squat, une partie et de nouveaux arrivants occupèrent la parvis de la mairie pendant près de 20 jours. Notre volonté n'était pas forcement de stigmatisé la mairie, mais la mairie dispose d'une sorte de hall qui met plus ou moins à l'abri de la pluie et du vent, hall que ne dispose pas la préfecture. Donc toujours des bisbilles entre la mairie et la préfecture; avec nous et les Demandeurs d'Asile (D.A.) qui refusent de lever le camp tant que des logements ne sont pas dégotés. Au bout d'un moment, ces D.A. (+/- 20) obtiennent un logement provisoire dans une petite ville provisoire, dans la base nautique de Bouchemaine. Mais jusqu'à la fin Mars, bientôt donc. Jusqu'à aujourd'hui (9/3) aucun relogement ne leur est proposé pour début avril malgré les promesses (cela ne nous étonne pas, mais malgré tout c'est une avancée ''humanitaire'' de les avoir mis en sécurité pendant quelques mois et d'avoir contraint l'état et le institutions territoriales et para-étatiques à trouver une solution alors qu'ils prétendent qu'il y en à pas).
Devrons-nous, membres du cssp49, pallier les carences des institutions et de nouveau organiser par nous-mêmes une solidarité de base ?
En parallèle, un squat fut ouvert dans une réserve d'un office HLM, mais l'injonction du tribunal fut rapidement exécuté.
En ce moment (j'ai rencart donc j'abrège, désolé): trois immeubles sont réquisitionnés par le cssp49; nous logeons entre 150 et 200 personnes sur la ville, qui devraient être logé par l'etat (nous logeons plus de D.A. que l'état sur le 49 !); lors que les restos du cœur sont fermé nous assumons la logistique alimentaire (grâce à la banque alimentaire) en plus; nous continuons à soutenir certains cas ponctuellement; nous refusons toujours malgré les incessantes demandes de privilégiés tel ou tel catégories de demandeurs d'asiles; par nos actions et luttes nous avons sauvé plusieurs emplois à Espace Accueil (asso délégataire qui assure les domicilitiations puis le suivi des gens D.A.); nous avons obtenu une augmentation plus que subtentiel de l'état (* 5 u 6! et reconnu par l'état et espace accueil); nous avons obtenu au juridique la fin de la régionalisation des demandes d'accueil et nous "disposons" d'une borne eurodac (ce qui évite que tout soit centralisé à nantes, plus les trajet à faire); en ce moment, des salariés du PAS mènent une lutte exemplaire pour obtenir des institutions des moyens décents pour continuer leur travail -en tant que salarié mais aussi vis-à-vis du public (nationaux ou non); etc.
Nos problèmes en ce moment: la multiplication de la volonté de réadmission en gréce voire italie ; le cas des roumains; le bien-vivre ensemble dans certains squats; la prise en main encore plus de leur luttes par les étrangers ; les soins avec la Cmu accordé mais avec une multiplication des petites embrouilles qui bloquent les soin dans le réel; le problème des domiciliation (2 mois de retard à la place de 15 jours puis une fois l'APS obtenu, l'hébergement); le suivi social/juridique par les institutions payés pour cela; les traductions pour les réunions; les réduction de l'ASE de la part du conseil général; quelques expulsions et le problème des empreintes (sans doute en grossissant le trait rétorsion de la préfecture : 2 DA sur 3 ont des empreintes soit-disant invisibles et qaund elles le sont c'est pour des réadmission...); etc.
Nos souhaits: des occupations effectives les collectifs de soutien dans d'autres villes (et pas des institutions comme ce fut le cas à rennes), avec un projet autour de ces squats que nous voudrions porter en accord avec les da (pas sur listes publiques); le suivi juridique (cour de cassation et européenne en cour), luttes politiques traditionnelles et surtout plus de monde; bon je suis à la bourre
cordialement