Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 10 Nov 2013, 22:41

Tours : grattez le bleu (marine), vous trouverez toujours le brun ! 09/11

Vox Populi Turone empoisonne le climat politique tourangeau depuis 4 ans. Ce groupuscule d’extrême droite est apparu en 2009, et n’était, au départ, qu’un groupe parmi tant d’autres dans la galaxie ultra-nationaliste. Vox populi regroupait alors néonazis (possédant par ailleurs leur propre collectif, les Loups Turons), supporters ultra du TFC (le club de foot local) et membres du FNJ, ces trois groupes s’interpénétrant joyeusement. Dirigé par Pierre-Louis Mériguet, ancien chanteur du groupe RAC Insurrection, d’obédience national-catholique, Vox populi Turone était alors très activiste et promettait de mener une action publique par mois. Pêle-mêle, dans les mois qui ont suivi, les tourangeaux ont dû supporter (protection policière oblige) : des cercles de bruits (perturbation des cercles de silence organisés par RESF), des rassemblements contre le salon de l’érotisme, une manifestation de soutien à René Galinier (retraité poursuivi pour avoir abattu sans légitime défense un cambrioleur), ainsi qu’à deux manifestations devenus des rituels annuels : une contre-gay pride en mai, et une marche des fiertés tourangelles en janvier – avancée cette année en novembre.

Vox Populi, c’est aussi un blog sur lequel l’on peut suivre les humeurs personnelles et les revirements politiques de Pierre-Louis Mériguet. Après une période initiale très classique pour l’extrême-droite radicale avec interviews de néonazis, apologies de collabos et promotion du Rock Against Communist, Vox Populi a totalement changé de logiciel politique puisqu’après cette première période, le groupe est brusquement passé en quelques mois, à la mi-2011, à une vitrine identitaire en quête de respectabilité. Comment ? Rien de plus simple : tout comme l’extrême droite recycle les skinheads en leur mettant des costards-cravates pour cacher les tatouages néonazis, Mériguet s’est contenté de changer le décorum de son blog et de lisser le discours en enlevant les articles les plus sulfureux. Envolé le blog d’origine et ses hommages à Bardèche, Brasillach et autres Léon Degrelle, Vox populi 2.0 s’est recentré sur un discours localiste de défense du terroir tourangeau, à l’image de ce que fait Philippe Vardon à Nice.

Vardon est en quelque sorte le mentor de Mériguet, qui l’a invité à Tours à plusieurs reprises pour animer des conférences. Ils se sont connus dans leur jeunesse, lorsque tous deux poussaient la chansonnette dans des groupes RAC. La consanguinité entre identitaires tourangeaux et niçois est telle que Mériguet va jusqu’à calquer ses façons de faire sur celles de Nissa rebella (groupe local identitaire de Vardon). Vardon se bat contre la construction d’une mosquée à Nice? Mériguet s’invente un financement public de la mosquée de Tours, en extrapolant de vagues déclarations d’une conseillère municipale. Vardon fait une commémoration en l’honneur d’une héroïne locale? Mériguet se crée une commémoration du saint local, Saint Martin, et de Maurras, né en Touraine. Vardon commémore la bataille de Lépante, victoire des chrétiens sur les musulmans? Mériguet commémore la bataille de Poitiers en 732, quitte à déplacer le lieu de la bataille vers l’Indre-et-Loire pour faire plus local. Avec, à chaque fois, des mises en scène très proches, à base de flambeaux, fumigènes et drapeaux aux armes de la ville ou de la région. Le respect de Mériguet pour Vardon est allé jusqu’à lui faire des clins d’œil (à peine discrets) sous forme de citations dans ses discours. Par exemple, lors du rassemblement commémorant la bataille de Poitiers, Mériguet a ainsi déclaré se battre « pour que les « islam hors d’Europe » que nous avons tagués sur les murs soient une promesse pour le futur » – formule qui paraphrase une chanson de Fraction Hexagone, le groupe de RAC de Vardon, intitulée « Hors d’Europe ».

Le tournant respectabiliste de la mi-2011 s’est accompagné d’une perte de vitesse militante et d’une épuration des membres les moins présentables lors des actions médiatiques. Mais chez Mériguet, moins présentable ne veut pas forcément dire moins extrémiste. C’est qu’il s’y connaît en relooking, lui qui tient une boutique dans le centre de Tours spécialisée dans les marques anglaises appréciées des skinheads, comme Lonsdale et Fred Perry, mais aussi de la bourgeoisie catholique, comme Barbour ! Ainsi, les boneheads des Loups Turons sont toujours présents aux actions publiques, mais sans afficher leur attirail néonazi, qu’ils gardent pour les grandes occasions, à savoir les concerts de RAC qu’ils organisent dans la campagne tourangelle. Mais même limitée, l’épuration a quand même eu quelques effets collatéraux : la contre-gay pride 2013 a été famélique, un véritable bide pour Vox Populi, avec à peine 40 fafs face à une gay pride de 2000 personnes, quand les éditions précédentes en rameutaient quasiment le double. Pourtant Mériguet n’avait pas lésiné sur les moyens et avait créé un fantomatique « Printemps français région Centre » pour l’occasion, espérant ratisser plus large que sa base constituée de boneheads et d’ultras du TFC en surfant sur l’opposition au mariage gay. Toujours est-il qu’avec son tournant identitaire, les actions de Vox populi se sont faites plus rares et le groupe s’est concentré sur ses deux manifestations annuelles, contre-gay pride et marche de la fierté tourangelle. L’édition 2014 de cette dernière a d’ailleurs été avancée à… novembre 2013, annus horribilis qui connaîtra donc deux défilés néofascistes pour le prix d’un !

L’avancement de la date de la marche 2014 s’explique par les ambitions municipales de Mériguet. Car, là encore comme son mentor Vardon, Mériguet a l’ambition de monter des listes électorales locales communes avec le FN ; or organiser une marche dans le plus pur style Nuremberg des champs, sans doute complaisamment relayée par la presse locale, aurait été politiquement dangereux, la mémoire de l’électeur risquant de ne pas être assez courte pour lui permettre d’oublier la tenue d’un défilé néofasciste deux mois avant les élections !

Son ambition de s’allier au FN s’est traduite par son ralliement officiel au Rassemblement Bleu Marine en septembre 2013 (cf. photo), deux semaines avant Vardon. On peut d’ailleurs se demander jusqu’à quel point l’adhésion anticipée de Mériguet n’a pas constitué un test de tolérance du RBM à l’infiltration identitaire, préambule à l’adhésion de Vardon. Le fait est que si celui-ci, bien connu des médias nationaux, s’est révélé faire vraiment trop tache dans le tableau de la pseudo-respectabilisation du FN, et a été mis à l’écart, Mériguet, quant à lui, ne semble pas avoir été inquiété par l’état-major frontiste. Or celui-ci ne peut pas plaider l’ignorance, car le rapprochement entre FN et VP a déclenché de forts remous dans la mare aux fachos, entraînant par exemple le départ de plusieurs adhérents refusant cette alliance – à commencer par Fabien-Emmanuel Poussard, candidat frontiste aux législatives de 2012. Autant dire que l’argument du « on savait pas » ne peut pas marcher ici, à moins de démontrer une incompétence flagrante des instances centrales : si celles-ci ne sont même pas capables d’être au courant du départ de l’un de leurs 572 candidats, ça laisse rêveur sur leur capacité à diriger un pays de 65 millions d’habitants !

Une fois encore, la stratégie de respectabilisation suivie par l’extrême droite trouve rapidement ses limites. Une fois encore, le FN et le RBM démontrent qu’ils sont toujours en liaison étroite avec les mouvances les plus radicales de la droite ultra, liées à la bonne vieille tradition bien d’chez nous néo-fasciste et collaborationiste. Sinon, pourquoi accepter Mériguet, figure bien connue localement de cette frange militante, qui plus est au prix du départ d’autres militants frontistes ? D’autant que la respectabilité a aussi ses limites du côté de Vox Populi. Le vote du mariage pour tous a échauffé les esprits de l’extrême droite tourangelle, certains proches du mouvement appelant ouvertement à « casser du pédé ». Heureusement pour l’instant, il semble qu’aucune agression homophobe n’ait encore eu lieu à Tours. En revanche, depuis plusieurs mois les provocations et les agressions violentes se multiplient contre la gauche locale. Des membres des JC et du PCF ont ainsi été attaqués par des proches de Vox populi à la sortie d’une de leurs réunions – sans être inquiétés par la police, malgré la plainte déposée. Le syndicat SUD-étudiant a été la cible de provocations multiples, les fafs allant jusqu’à venir coller sur le local syndical alors que celui-ci était occupé. D’autres se sont permis de venir provoquer le rassemblement qui se tenait devant la mairie après la mort à Paris de Clément Méric en juin dernier, bénéficiant là encore de la protection de la police. Des membres des Loups Turons, quant à eux, sont responsables de plusieurs agressions de militants de gauche ces derniers mois, et ont encore organisé un concert néonazi dans la région en mars dernier.

Bref, rien de neuf ! Derrière la nouvelle vitrine bleue marine, l’arrière-boutique de l’extrême-droite tourangelle reste brune…
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Paris - Fachos vs gauche libérale

Messagede altersocial » 12 Nov 2013, 13:34

L'extrême droite sabote la commémoration du 11 novembre à Paris :

Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Renouveau français vs Gauche libérale

Messagede altersocial » 12 Nov 2013, 18:32

altersocial a écrit:L'extrême droite sabote la commémoration du 11 novembre à Paris :



L'analyse de J-Y Camus :

11-Novembre perturbé : "Pour l'extrême droite, la gauche ne sera jamais légitime"

Des militants d'extrême droite ont sifflé la cérémonie du 11-Novembre sur les Champs Elysées. Selon le politologue Jean-Yves Camus, la mouvance identitaire ne cessera jamais de contester la légitimité de la gauche au pouvoir.

"Hollande démission ! Dictature ! Ta loi, on n'en veut pas." Les cérémonies de commémoration du 11-Novembre ont été perturbées, lundi, par des dizaines de manifestants sur les Champs-Elysées, à Paris. Selon la préfecture de police, soixante-treize individus ont été interpellées.

Parmi eux, se mélangent des membres du Printemps français, un mouvement né en marge de la contestation contre le mariage pour tous et proche de l'extrême droite. Certains militants portaient aussi des bonnets rouges, symbole de la lutte bretonne qui réclame la suppression de l'écotaxe. Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, a également revendiqué sa présence sur les lieux.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a promis "la plus grande sévérité" contre "quelques dizaines d'individus (...) liés à l'extrême droite, au Printemps français, au Renouveau français". Des opposants "qui voulaient s'en prendre à la France, à la Nation, à la République". "Ça suffit ! Le 11-Novembre est un moment unique de rassemblement", a-t-il ajouté.

Pour le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, "partout où il y aura possibilité de faire ce genre d'actions, ces groupes d'extrême droite tenteront de le faire, quel que soit le sujet de la commémoration". Interview.

Francetv info : Le président de la République a été hué lors de la commémoration du 11-Novembre. Il semble que l'extrême droite soit derrière cette manifestation. A-t-elle franchi un cap ?

Jean-Yves Camus : Avec cet incident, nous sommes dans la continuité du mouvement qui a commencé l'année dernière, au moment de la discussion sur la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Ces groupes se sont agrégés à la contestation contre le mariage pour tous. D'ailleurs, avant même les manifestations contre cette loi, on avait vu un certain nombre de mouvements de la mouvance identitaire lancer une campagne qui constestait la légitimité du chef de l'Etat. Cela s'appelait "François Hollande n'est pas mon président".

Et cela va continuer. Nous allons rentrer dans une année pleine de commémorations, celle de la première guerre mondiale mais aussi celle du Débarquement et de la Libération. Donc une année propice à toutes les actions susceptibles d'être médiatisées. Partout où il y aura possibilités de perturber l'action de François Hollande, ces groupes tenteront de le faire, quel que soit le sujet de la commémoration.

Certains manifestants sur les Champs-Elysées portaient des bonnets rouges. Y a-t-il des proximités entre le mouvement breton et cette mouvance identitaire ?

C'est extrêmement facile de s'acheter un bonnet rouge et de le porter pour ensuite tenter de surfer sur les manifestations qui ont eu lieu en Bretagne. Il y a clairement un détournement du bonnet rouge parce qu'il y a une médiatisation rapide et forte autour de ce mouvement. Mais l'orientation idéologique du mouvement qui est apparu en Bretagne n'est pas la même que celle des manifestants interpellé ce matin à Paris.

Les manifestants bretons ont un agenda social. Au départ de leur mouvement, il y a des revendications sociales liées au secteur de la filière agroalimentaire, et ils réclament la suppression de l'écotaxe. Ce n'est pas parce que quelques dizaines de militants de la mouvance identitaire se mettent à fréquenter ces manifestations, avec un agenda politique tout à fait différent, que l'ensemble des "Bonnets rouges" doit être assimilé à l'extrême droite.

Pour autant, François Hollande semble être bien plus ciblé que Nicolas Sarkozy...

Ce n'est pas François Hollande qui cristallise les haines de la part de l'extrême droite, c'est la gauche. De manière assez naturelle, il y a une contestation de la légitimité même de la gauche à assumer le pouvoir. Quand la cote de popularité du président de la République est au plus faible, c'est d'autant plus facile.

Lorsque la gauche est au pouvoir, la mouvance identitaire peut exprimer de façon plus claire son opposition à la politique menée par un gouvernement de gauche. Sous Nicolas Sarkozy, c'était plus compliqué, parce que sur les questions liées à l'identité ou à l'immigration, il y avait moins d'espace pour eux. Cela ne veut pas dire que les identitaires ont ménagé Sarkozy, au contraire. Mais c'était beaucoup plus difficile d'exister. A partir du moment où la gauche reprend le pouvoir, ces mouvements expriment facilement une opposition radicale. La gauche n'est jamais légitime à leurs yeux. Jamais.

La gauche doit-elle craindre les identitaires ?

Il n'y a pas de raison pour qu'une majorité parlementaire et présidentielle s'inquiète de quelques dizaines de personnes de cette mouvance. La véritable inquiétude, elle est dans la cote de popularité des responsables de l'exécutif et dans l'ampleur des mouvements de protestations sociales qui existent dans le pays, comme ce qu'on a pu voir en Bretagne.


Lire aussi :

:arrow: Hollande hué : peu de vrais Bonnets rouges, beaucoup d’extrême droite
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 13 Nov 2013, 13:31

L'extrême droite veut multiplier les actions coup-de-poing

Qui sont les « siffleurs » de François Hollande lors des cérémonies du 11-Novembre à Paris et à Oyonnax (Ain) ? Selon Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, les incidents survenus sur les Champs-Elysées en marge de la cérémonie du 11-Novembre ont été causés par « quelques dizaines d'individus liés à l'extrême droite ». M. Valls cible notamment des membres « du Printemps français et du Renouveau français ». « Il y avait d'ailleurs des personnalités et des candidats du Front national qui se trouvaient sur les Champs-Elysées », continue le ministre.

Le FN était effectivement aux abords de l'avenue, avec une trentaine de militants emmenés par leur candidat à la Mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just. Ce dernier a coutume d'appeler ses troupes à participer à chaque cérémonie parisienne de commémoration (8-Mai, 14-Juillet, etc.). Il affirme être venu dans le même esprit lundi, sans intention perturbatrice. « Nous n'avons même pas eu le temps de huer ! Nos 35 militants ont été embarqués bien avant, aux alentours de 10 heures, raconte Wallerand de Saint-Just, également trésorier du FN. J'y vais pour commémorer, pas pour siffler. Je ne suis pas d'accord avec ce genre de choses. »

M. de Saint-Just, qui lui-même n'a pas été interpellé, dénonce un « amalgame » fait par M. Valls. De son côté, Marine Le Pen a « désapprouvé » les huées à l'encontre du chef de l'Etat et assuré que son parti « n'y était pour rien ». Indépendamment du FN, il y avait bien des militants d'extrême droite sur les Champs-Elysées, appartenant à une myriade de petites formations : des maurrassiens de l'Action française aux jeunes ultras du GUD Paris en passant par les pétainistes du Renouveau français.

M. LE GALLOU : "SUBVERTIR LA COMMÉMORATION TRONQUÉE"

Il y avait aussi quelques « parrains » de la mouvance, à l'instar de Jean-Yves Le Gallou. Cet ancien cadre du FN puis du MNR de Bruno Mégret est aujourd'hui l'un des inspirateurs de l'extrême droite identitaire. Contributeur de Boulevard Voltaire, le site de Robert Ménard, il a publié le 7 novembre un texte remarqué. Intitulé « Centenaire de 14 : halte aux voleurs de mémoire ! », M. Le Gallou y appelle à « subvertir la commémoration tronquée ». Lui et ses disciples font de la première guerre mondiale une guerre de « Français de souche dont les patronymes ornent les monuments aux morts ».

Les références aux troupes coloniales, aux fusillés des discours officiels sont pour eux « un mémoricide » et une concession faite « aux minorités ». Ils expliquent en ces termes leur présence sur les Champs-Elysées : « Pour que la France de demain, celle dont nos enfants et petits-enfants hériteront, ne soit pas trop différente de celle que nos aïeux nous ont transmise. Parce que la mémoire n'interdit pas l'action. Elle la justifie. »

Au-delà de ces individualités, la frange la plus activiste et radicale des anti-mariage pour tous, entend, en effet, mettre une pression continue – par des actions coup-de-poing – sur le pouvoir en place. Membres du Printemps Français, ils sont aujourd'hui dans le collectif « Hollande-démission » animé par David van Hemelryck, où se côtoient militants de droite et d'extrême droite.

TOUT CE PETIT MONDE COIFFÉ OU NON DE BONNETS ROUGES

Dans un texte diffusé sur les réseaux sociaux, ce collectif avait appelé à un rassemblement le 11 novembre « à 11 heures 11 » place de l'Etoile. « Ne laissons pas ce président catastrophe chercher à redorer son image par l'exercice régalien du pouvoir. Hollande est indigne de déposer en notre nom une gerbe sur la tombe d'un soldat qui, lui, était courageux ! », peut-on y lire. Des affichettes « Hollande démission » ont également été distribuées à Oyonnax et brandies lors du passage du cortège présidentiel.

Tout ce petit monde était coiffé ou non de bonnets rouges, en référence au mouvement de protestation breton contre l'écotaxe. Lequel a pris ses distances avec les actions censées être aussi menées en son nom. Christian Troadec, un des porte-parole des « bonnets rouges » en Bretagne, a ainsi condamné la manifestation parisienne.

« Ils n'ont rien à voir avec notre mouvement », a affirmé à l'AFP le maire divers gauche de Carhaix (Finistère). « Le collectif condamne très fermement les actes entrepris à Paris lors des commémorations du 11-Novembre », a-t-il dit. « C'est scandaleux, c'est inacceptable », a affirmé l'élu qui avait appelé durant le week-end à ne pas manifester le 11 novembre.

A Paris, les forces de l'ordre ont procédé à 73 interpellations pour « manifestation non déclarée ». Quatre personnes ont été placées en garde à vue, parmi lesquelles David van Hemelryck en tant qu'organisateur. Les trois autres ont, selon la police, été identifiées comme auteurs de violences à l'égard des forces de l'ordre.


Au delà de la perturbation d'une commémoration gouvernementale dont on se fout royalement ce qui est intéressant c'est la recomposition d'une partie de l'extrême droite autour de certaines thématiques. Donc d'une dynamique agressive face à laquelle nous militants du mouvement ouvrier seront tôt ou tard confrontés dans les luttes sociales. Et des tensions qui ne manqueront pas de naître dans le camp facho lors du reflux des agitations actuelles pour récupérer le peu de potentiel que cela aura engendré.

D'une autre façon on s'interroge dans quelle mesure le gouvernement (averti par le renseignement intérieur des perturbations annoncées à l'avance sur les réseaux sociaux) se nourrit de cette contestation pour jouer au "péril fasciste" pour masquer l'échec de sa stratégie libérale (voir l'appel à la Marche républicaine). Caricaturaux et activistes, les fachos sont les idiots utiles -et indispensables- d'une gauche libérale qui n'en demandait pas tant.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51


Etudiants fachos : 1.GUD

Messagede altersocial » 19 Nov 2013, 21:13

GUD Lyon, le rescapé des dissolutions

Depuis la rentrée universitaire le GUD Lyon se fait globalement discret malgré ses tentatives pour faire parler de lui. C’est donc avec des tags d’une haute portée politique tel que « Melting Caca » que des sympathisants du groupuscule ont tagué la salle de tennis de la commune de Vaugneray accueillant le 7 septembre dernier le festival « Melting Potage » de SOS Racisme . Les mêmes recommencèrent il y a quelques semaines en taguant les rues adjacentes de la Maison des Associations où se tenait une réunion d’information publique du Collectif de Vigilance contre l’extrême-droite. Pour un groupuscule censé être composé d’étudiants, les tags puérils, comme certains de leurs tracts, laissent perplexe sur leurs facultés intellectuelles comme sur leur présence dans les amphis. On est plus proche de prétendants au dîner de cons que du cercle des poètes disparus. Jusqu’à ces actes héroïques, les gudars avaient passé un été plutôt calme, après six mois beaucoup plus intenses grâce au mouvement contre le mariage pour les personnes de même sexe. Si le printemps 2013 nous a confirmé que le GUD Lyon était un ramassis de bas-du-front castagneurs, il a aussi été synonyme de son autonomisation militante vis à vis d’Alexandre Gabriac. D’autant que depuis le mois d’août, les dissolutions de l’OF et des JN, font du GUD la seule organisation nationaliste folklorique restante. On peut d’ailleurs être étonné qu’ils soient passés entre les gouttes des dissolutions estivales vu leur palmarès en matière de violences, d’appels à la haine et surtout la récente condamnation de deux de leurs militants.

9 mai 2013 à Lyon : Bataille pour un martyr Le 9 Mai à Lyon a été riches d’enseignements. Les dissensions entrevuesdébut 2013 entre le GUD et les Jeunesses Nationalistes se sont affichées au grand jour. Au début du mois d’avril le GUD avait fait circuler sur les réseaux sociaux son appel à un rassemblement, Alexandre Gabriac a lui attendu le dernier moment pour les organiser dans sept villes, avec des succès mitigés comme à Rennes où la mobilisation de militants antifascistes a sabordé l’événement.

À Lyon, GUD et JN ont tenu leur rassemblement. Le GUD au pied de la Basilique de Fourvière a rassemblé une cinquantaine de personnes, renforcé par des militants de Terre & Peuple et des membres du groupe de RAC Terre De France. Les JN de leur côté étaient une petite trentaine dans un square du 6ème arrondissement de Lyon, copieusement encadrés par les pandores qui une heure avant l’horaire officielle du rassemblement quadrillaient déjà le quartier et contrôlaient toute personne ressemblant de près ou de loin à un « opposant antifasciste ». Le filet bleu marine fit prisonnier 25 antifascistes qui pour certains passèrent près de 40 heures en garde à vue. Des arrestations d’autant plus discutables alors que les deux rassemblements nationalistes n’avaient été ni déposés en préfecture, ni autorisés à la différence de ce qu’on pu affirmer certains médias comme Lyon Capital, encore et toujours en première ligne pour relayer les fausses informations de leurs contacts à la DCRI et à la préfecture. Soit dit en passant, Fabien Fournier de Lyon Cap’ devrait sérieusement penser à changer de métier !

Les deux rassemblements néo-fascistes furent l’occasion d’un concours minable de celui qui a le plus gros, Alexandre Gabriac twittant un pathétique « 81 présents, 1 de plus que celui du GUD », oui on atteint des sommets ! Avec des défenseurs de cette envergure la civilisation européenne a de quoi se faire des soucis... Le torchon brûla également entre 3ème Voie et Alexandre Gabriac, les premiers traitant de traîtres et d’usurpateurs les seconds également sur Twitter, ambiance. Même s’il n’a jamais débouché sur grand chose il est bien loin le projet d’Unité Gauloise initié au printemps 2012 rassemblant sur Lyon JN, GUD et 3ème Voie.

« Contre le monde moderne » sur Twitter et Facebook...

Pour le GUD la mobilisation contre le mariage pour tous fût comme un cadeau tombé du ciel et leur offra la possibilité durant plusieurs mois d’appeler à des rassemblements presque toutes les semaines. Comme pierres angulaires de leurs outils de mobilisation on retrouve surtout Twitter et Facebook, qui leur permettent aussi de se lâcher et d’interpeller les différents membres de la majorité dans leur ligne de mire. Ce fut le cas les 30 et 31 mai 2013, où ils appelèrent leurs troupes à venir perturber les passages à Lyon de Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Marc Ayrault et Erwann Binet. Les réseaux sociaux leur servent également à jouer les gros bras et à appeler les « antifascistes » à la confrontation.

Image

Les réseaux sociaux leur servent donc à mobiliser, mais aussi et surtout à rendre compte des événements auxquels ils participent, à grand renforts de commentaires légèrement présomptueux et fantasmatiques (La révolution c’est comme le vent... sortez les violons) comme le 26 mai à Paris lors de la dernière manifestation des "anti-mariage" qui se termina par de nombreux affrontements avec la maison bleu. Plus que jamais internet joue le rôle de défouloir pour le groupuscule et ses sympathisants.

Mutation du GUD Lyon : Du « syndicat étudiant » nationaliste-révolutionnaire au groupuscule néo-nazi.

Image
Photo souvenir (à gauche) où on appréciera le logo gudar directement inspiré du blason (à droite) de la Division Charlemagne regroupant les français engagés volontaires dans la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale

Avant de partir en vacances le GUD Lyon laissa deux militants en prison, condamnés pour une agression raciste dans le quartier populaire de la Guillotière. En soutien ils organisèrent un concert avec deux groupes jusqu’ici connus pour jouer lors de concerts néo-nazis : Match Retour et Aghone. On remarquera que l’affiche officielle de l’événement ne précise pas que l’organisation revient au GUD, une soudaine discrétion étonnante pour des gens ne manquant pas une occasion de revendiquer tout et n’importe quoi.

Si l’on ne présente plus le groupe de RAC de Renaud Mannheim Match Retour, Aghone est lui un groupe de « national-socialist black metal » (NSBM) créé en 2006 à Grenoble. Le groupe est habitué de la scène RAC lyonnaise et a joué par exemple pour le Blood & Honour Lugdunum le 13 octobre 2007 aux côtés du groupe de RAC Lyonnais Frakass et le 12 juin 2010 au Bunker Korps pour Lyon Dissident.

Image
A gauche le logo du groupe Aghone, a droite celui des SA (Sturm Abteilung) bras armé du NSDAP d’Adolf Hitler.

Le public de ce concert RAC qui ne dit pas son nom aura pu apprécier également la prestation scénique de « Merc », militant influent de Rebeyne !, avec le groupe Division Saint Jean. Si la présence d’un responsable identitaire à ce concert est relativement étonnante, la personnalité du bonhomme l’explique mieux, entre bourrins, on se comprend. On peut y voir également là les liens noués en tribune du virage sud de Gerland, véritable cour des miracles nationalistes. Ce concert vient entériner une certaine radicalisation du GUD depuis un an, tant dans ses actions, de plus en plus violentes, que dans son gloubi-boulga idéologique puisqu’ils multiplient les signes de sympathie pour la mouvance néo-nazie : Interview de Renaud Mannheim et publicité pour le B&H Hexagone ainsi que pour le groupe Frakass dans leur « journal » Le Rat Libéré ou encore la présence des néo-nazis du groupe Terre De France à leur rassemblement du 9 mai évoqué plus avant. Le signe le plus récent de cette nazification étant la présence de certains gudars au RAC organisé par le B&H Hexagone en région lyonnaise le 28 septembre dernier [1].

Image
29 Juin 2013 « table de presse ». L’humour gudar : la tirelire mi cochon – mi Hitler. On remarquera également le drapeau de la République Sociale Italienne de Mussolini.

Cette évolution nazillonne est à mettre en relation avec le rôle jouer par Jonathan Chatain alias « Malko » qui dès sa sortie de détention provisoire retrouva ses amis [2] et notamment Renaud Mannheim. Il connaît bien le milieu néo-nazi et y a de nombreux contacts comme Pierre Scarano, un ex de Lyon Dissident, militant actif du B&H Hexagone [3].

Elle tient également à la proximité du GUD avec Pierre Vial et Terre & Peuple, puisque le local (Europe Identité) du groupuscule paganiste situé à Villeurbanne sert régulièrement de lieu de conférence et de réunion aux gudars.

Image
Janvier 2013. Malko, tout à gauche, t-shirt du GUD Lyon, feintant la moustache d’Hitler avec ses doigts (humour [4] de gudar quoi !) et Renaud Mannheim avec le bonnet posent pour la photo. En guest : Elisa Chabert, la blonde, fafounette du plateau de la Croix-Rousse dont l’appartement est devenu le lieu hype de la néo-nazerie lyonnaise avant de partir en ratonnade dans les pentes du quartier.

Entre une gorgée de bière, une baston, un salut nazi et un tag SS, les gudars se souviennent parfois qu’ils sont censés être des syndicalistes étudiants, alors poussivement ils essayent de rédiger des tracts sur l’actualité sociale et économique. Difficile exercice de style comme ce tract contre l’ANI, approximatif et caricatural.

Image
A gauche Steven Bissuel, leader maximo du GUD Lyon et un de ses lieutenants en pleine autodérision. A droite la dernière blague gudarde contre l’ANI.

Après une rentrée poussive, le prochain événement pour Le GUD Lyon est l’organisation le 2 novembre de son congrès. On y retrouvera Georges Feltin-Tracol, nationaliste révolutionnaire, ancien membre et conférencier du GRECE, contributeur de nombreux journaux et sites nationalistes. Originaire de la région Rhône-Alpes il est lui aussi un proche de Terre & Peuple puisqu’il en anime régulièrement des conférences comme à Lyon en juin 2013 lors d’un colloque sur Julius Evola.

Depuis sa création en 2011 et surtout au court de ces derniers mois, que ce soit dans le cadre des mobilisations contre le mariage pour tous ou en dehors, les militants et sympathisants du GUD sont devenus des abonnés des garde à vue et des tribunaux. Ils sont soupçonnés ou poursuivis pour différentes agressions, débordements ou dégradations.

➢ Septembre 2011. Leurs exactions commencèrent dès leur première action où ils accompagnèrent le retour de Bruno Gollnisch à Lyon III par des coups contre ses opposants.

➢ Janvier 2012. Déjà pas très malins et adeptes des gribouillages muraux, deux gudars sont arrêtés après des dégradations commises dans la commune d’Amplepuis.

➢ Février 2012. Lors des élections universitaires le groupuscule nationaliste s’exprime en agressant des syndicalistes étudiants.

➢ Mai 2012. Le GUD publie une affiche à l’antisémitisme et l’islamophobie décomplexée.

➢ Septembre 2012. Intimidations au siège départemental du Parti Communiste par trois gudars.

➢ Décembre 2012. Des lycéens du GUD jouent du casque et de la bombe lacrymogène à la sortie d’un Lycée de Charbonnière (commune de l’ouest lyonnais).

➢ Février 2013. Steven Bissuel accompagné de quelques apprentis fascistes hantent les rues du Vieux Lyon en marge de la manifestation pour faire fermer le local identitaire « la Traboule ».

➢ Mai 2013. Les amoureux des gribouillis repassent à l’action et taguent le local du Forum Gay et Lesbien de Lyon.

➢ Mai 2013. On prend les mêmes et on recommence, cette fois c’est la permanence parlementaire d’Erwann Binet (alors rapporteur de la loi sur le mariage pour tous) à Vienne qui est vandalisée.

➢ Juin 2013. Deux gudars agressent 3 personnes et sont condamnés à un an et six mois de prison ferme. Depuis, le GUD Lyon, qui a enfin ses martyrs, ne cessent de faire passer ça comme la marque de l’acharnement des autorités à leur endroit, si dangereux, politiquement, qu’ils pensent être...


------
Cet article est libre de droit, mais nous vous demandons de bien vouloir en préciser la source si vous en reprenez les infos :
REFLEXes http://reflexes.samizdat.net , contact : reflexes(a)samizdat.net
------

[1] flyer

[2]
Image
Décembre 2012. Retrouvailles de la Section Saint Jean.

[3]
Image
Pierre Scarano avec le service d’ordre du Blood & Honour Hexagone.

[4]
Image
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Etudiants fachos: 2.UNI

Messagede altersocial » 19 Nov 2013, 21:14

L'UNI, le creuset de la droite et de l'extrême droite

Image

Depuis la mobilisation contre le mariage pour tous, loin des accords entre appareils, des militants de droite « dure » et d'autres d'extrême droite ont noué un dialogue, milité ensemble. L'exemple le plus parlant est celui de l'Union nationale interuniversitaire (UNI). Cette association proche de l'UMP, bien que plus droitière, regroupe étudiants et enseignants. Elle a été très active contre le mariage gay début 2013. Si elle met en avant son « légitimisme » et rejette toute proximité avec l'extrême droite, une partie de ses troupes se fait le relais de théories radicales comme celles du Bloc identitaire.

Les manifestations contre la loi Taubira ne sont plus qu'un souvenir. Les militants ne battent certes plus le pavé ensemble, mais continuent à se parler. Tout cela se fait au grand jour, les relations sont assumées, notamment sur les réseaux sociaux. Des responsables locaux de l'UNI n'hésitent pas à poster des messages à la limite du racisme sur Twitter.

Telle cette jeune militante d'Assas, reprenant les visuels FN, discutant régulièrement avec ses responsables jeunes et se plaignant du « grand remplacement ». Cette expression – véritable marqueur politique – est un euphémisme qui dénonce l'immigration comme un supposé « remplacement » de la population blanche par des Noirs et des Maghrébins. Une thématique centrale de l'extrême droite identitaire. Un autre militant UNI, plus âgé, a été vu lors du lancement du Collectif Racine, satellite du FN dans le monde enseignant. Beaucoup aussi diffusent les communiqués du site Novopress, faux nez du Bloc.

MILITANTS RADICALISÉS

Olivier Vial, président de l'UNI, refuse de voir son organisation assimilée à l'extrême droite et rappelle qu'il est contre toute « alliance et accord » avec cette famille politique. Il use aussi de la méthode Coué : « Nous n'avons pas constaté ce genre de rapprochement. »

Convaincu que « la droite gagne un combat idéologique », M. Vial estime qu'il faut « de la clarté à droite, il faut assumer ses valeurs ». Et de préciser : « Nos militants n'ont pas besoin d'aller chercher ailleurs la fermeté dans l'opposition. » Il est vrai que l'UNI n'est pas une organisation modérée.

Et a une longue histoire derrière elle. Créée en 1969, en réaction aux événements de mai 1968 et au poids de l'extrême gauche sur les campus, elle est née dans l'orbite du Service d'action civique (SAC), qui fut le bras armé du parti gaulliste. Aujourd'hui, l'association ne rechigne pas à un certain activisme. « On le fait de temps en temps pour bien médiatiser les combats. Mais on ne confond pas militantisme et activisme stérile. Il ne faut pas devenir les idiots utiles du gouvernement », précise M. Vial.

Depuis toujours, des militants UNI radicalisés flirtent avec l'extrême droite voire, la rejoignent. Ainsi, Paul-Alexandre Martin, numéro 2 du Front national de la jeunesse, est issu de l'UNI. Mais l'exemple le plus parlant est la création du Rassemblement étudiant de droite (RED), au mitan des années 2000.

« LES MECS CHERCHAIENT DE LA TESTOSTÉRONE »

Une militante UNI de l'époque, qui souhaite garder l'anonymat, avait suivi de près la création de ce groupe, qui s'est illustré contre les manifestants anti-contrat première embauche en 2006 ou par des actions homophobes. Elle analyse comment les ponts se construisent entre ces deux familles politiques. « Le milieu militant est un espace limité de personnes, ce sont de tout petits réseaux, explique-t-elle. On se connaissait tous et on s'appréciait. Quelques-uns étaient à l'UNI, d'autres venaient des milieux catholiques “tradis”. Les mecs cherchaient de la testostérone. L'adrénaline joue beaucoup. »

Que des rapprochements aient lieu par la base, entre l'UNI et l'extrême droite radicale comme le Bloc identitaire, notamment depuis La Manif pour tous, ne l'étonne pas. Elle a suivi la contestation anti-mariage gay et a observé les acteurs. « Il ne faut pas oublier le déterminisme social. Les petits bourgeois de l'UNI ne sont pas habitués à se prendre des gaz lacrymogènes. Cela les indigne, ils étaient outrés. Et ils se sont radicalisés. Autre facteur du rapprochement : la cristallisation autour de Taubira », assure-t-elle.

Elle conclut : « Comme toute organisation structurée, l'UNI est le réceptacle de toutes les tendances. Une séparation naturelle se fait toujours : ses militants les plus radicaux s'en vont. C'est la droite qui s'encanaille. »
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 28 Nov 2013, 00:33

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 11 Déc 2013, 01:01

Les faits-divers instrumentalisés par l'extrême-droite Sébastien Bailly 10/12

Le mouvement identitaire Vague normande a mené, dans la nuit du 9 au 10 décembre une action de communication à Rouen en taguant le sol à la manière d’une scène de crime, avec des silhouettes, et cette statistique : « en France, 2000 agressions par jour ». Une campagne nationale intitulée « génération anti-racaille » qu’ils appuient sur les faits-divers dont la presse fait son miel, via un communiqué :

« depuis un an maintenant, le nombre des faits divers liés à l’insécurité explose. Quelques exemples marquants : les violences à la personne, [ article paris-normandie ; article 76actu ], les rackets [ article 76actu ], les agressions sexuelles [ article 76actu ] ; les assassinats [ article paris-normandie ] et encore ce 6 Décembre, avec l’agression de deux petites filles de 11ans [ article 76actu ]. L’inquiétude monte chez les rouennais. Certains n’osent plus sortir le soir de peur de faire de mauvaises rencontres. »

La dramatisation est à son comble alors même que Grand-Rouen a démontré dans un article que la situation n’avait rien de particulier à Rouen, et qu’en tout cas, le nombre de faits divers n’explose pas : ce qui explose, c’est leur médiatisation, selon l’analyse des préfets. Une médiatisation qui ferait bien le jeu de l’extrême-droite.

Et si l’on s’en réfère aux derniers chiffres de l’Observatoire national de la délinquance, on est en effet bien loin d’une « explosion » !

Image
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Flop des fachos à Calais

Messagede altersocial » 13 Jan 2014, 19:10

Encore un gros flop facho dans le Nord ...

Une manifestation loin de faire l'unanimité

Image

Le collectif "Sauvons Calais" a manifesté hier. Une cinquantaine de personnes a participé au mouvement. Le groupe a défilé devant les Calaisiens. Un mouvement loin de faire l'unanimité... Ils attendaient entre 100 et 150 personnes. Ils n'étaient finalement qu'une cinquantaine. La faute « à la météo, et parce que beaucoup travaillent aujourd'hui », justifie un participant. Le collectif "Sauvons Calais" a manifesté, hier matin. « Nous dénonçons l'inégalité qui existe entre les migrants et les SDF. Les étrangers ont plus d'aides que les Calaisiens, et lorsqu'ils agressent quelqu'un ou qu'ils fracturent la porte d'une maison, ils sont relâchés. On les accueille, ils doivent donc respecter nos lois et nos coutumes » , lâche Philippe, en tête de cortège. S'ils défilent ce samedi, c'est pour «tenter de faire bouger les choses. Ce n'est pas une manifestation politique. » Départ vers 10 heures, de la place d'Armes. Munis de banderoles "Calais salie par l'immigration", de drapeaux bleus blancs rouges et de flambeaux, les participants n'y vont pas de main morte. « Calais aux Calaisiens », « Hollande démission », « On est chez nous » : leurs slogans provocateurs choquent la plupart des passants, qui n'hésitent pas à répliquer.
Quelques secondes avant le départ, une dame s'adresse d'ailleurs au cortège : « C'est lamentable, c'est vous qui salissez Calais ! » Un peu plus loin, rue Royale, un homme voit le groupe arriver. Il souffle, lève les yeux au ciel et entre dans un commerce, visiblement énervé.
Tout au long du parcours, les manifestants essuient insultes et contre-attaques. Des jeunes, mais aussi des septuagénaires leur répondent : « Bande de racistes », « Calais pour tout le monde ». Rares sont ceux qui soutiennent le mouvement. Mais rien ne semble arrêter les participants. Pas même l'intervention de la police, pour éloigner une jeune militante No border. Au contraire, ils crient joyeusement, avant de reprendre leurs slogans - proches de l'extrême - de plus belle.
Peu avant 11 heures, les manifestants arrivent sur le parvis du théâtre. Cinq fourgons de CRS les attendent, au cas où. La cinquantaine de participants termine son mouvement en chantant la Marseillaise. À quelques mètres, une dizaine de No borders les observe.
Rapidement, les CRS encerclent les militants d'extrême gauche, le temps de raccompagner le cortège. Insultes et noms d'oiseaux fusent. La manifestation se termine ainsi, comme elle a commencé.
J.H.

Les No borders, encerclés par les CRS
Des militants No borders ont assisté à la manifestation, de loin. Pendant une heure, une dizaine d'activistes a joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre. Boulevard Jacquard, une militante anglaise a d'ailleurs tenté de filmer la manifestation, mais elle a rapidement été écartée par les CRS.
Vers 11 heures, à la fin du mouvement, les No borders observent le collectif Sauvons Calais, et tentent de contre-manifester. Le ton monte.
En quelques secondes, les CRS encerclent les activistes, le temps que la manifestation se disperse. La cinquantaine de participants passe ainsi devant les No borders, en leur adressant un élégant doigt d'honneur. Les activistes répliquent.
Pendant de longues minutes, les CRS procèdent ensuite au contrôle d'identité et à une fouille de chaque militant, avant de les laisser partir. « Apparemment, on n'a pas le droit de contre-manifester, dénonce un activiste. Mais on voulait au moins montrer qu'on était là. » J.H.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 27 Jan 2014, 13:46

Extrême droite : ne pas leur laisser la rue Alain Pojolat

Alors que la progression du FN semble marquer le pas dans les sondages, passant de 17 % à 14 % d’intentions de vote pour les municipales, la « fachosphère », dopée sans doute par l’affaire Dieudonné, semble chercher un second souffle lui permettant de renouer avec le succès des manifestations du printemps dernier.

Des intégristes…

Dimanche 19 janvier à Paris, ce sont les cathos intégristes de la « marche pour la vie », inspirés par le vote dans l’État espagnol d’une loi anti- avortement, qui réunissaient quelques milliers de manifestantEs avec le soutien du pape François.
On notera la présence en tête du cortège de Sainte Christine Boutin et du fasciste Bruno Gollnish, deux habitués de ces manifestations prétendument apolitiques… À l’appel d’organisations féministes et du STRASS, après avoir tenté de bloquer le cortège des réacs, un contre- rassemblement se tenait place d’Italie aux cris de « vos rosaires hors de nos ovaires » ou « mon corps m’appartient ».

… au « jour de colère »

« Parce que nous avons tous au moins une raison d’être en colère contre ce gouvernement »… Apparu en novembre, le site Jour de colère appelle « les citoyens » à manifester à Paris le dimanche 26 janvier. Parmi les signataires, on peut trouver des sigles fantaisistes tels « camping pour tous », ou « les vaches à lait », à côté de vieilles connaissances comme Civitas, Riposte laïque ou le Printemps français, ce qui devrait lever tout doute sur l’origine politique de cet appel.
Pour ajouter à la confusion, les organisateurs n’ont pas hésité à mentionner « les bonnets rouges » comme co-organisateur… sans préciser bien sûr qu’il s’agit d’un comité local lyonnais animé par les Identitaires. Après avoir par deux fois appelé sur son site à participer à la manifestation, Dieudonné se voit confronté à l’hostilité de Riposte laïque et reste très discret sur ses intentions.

Une seule solution : la mobilisation  !

L’extrême droite entend reprendre la rue. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les collages massifs réalisés dans Paris ces derniers jours. Lui barrer la route commence déjà par lui contester les murs. Passer à l’offensive passe par la mobilisation sur nos lieux de travail, nos facs, nos lycées, et nos quartiers.
La manifestation organisée à Arcueil contre le Front national samedi 18 janvier a réuni plus de 400 personnes (cf. article page 10). Ce succès est le fruit d’une mobilisation de plusieurs semaines qui a permis d’agréger bien au-delà du cercle des antifascistes déjà convaincus. Ce travail de quartier est indispensable : il n’y aura ni raccourci ni évitement.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 04 Fév 2014, 08:20

La défaite politique de « Jour de colère »

Avec 17 000 participants recensés par la police au plus fort de l'après-midi, la manifestation "jour de colère", dimanche 26 janvier à Paris, a marqué les esprits. C'est la première fois depuis longtemps, qu'une extrême droite, pour le moins éclatée, mobilise autant. C'est encore la première fois depuis longtemps, que des slogans antisémites, négationnistes sont scandés de manière totalement assumée dans un défilé de cette importance. Sans compter les mots d'ordre violents visant les journalistes et les homosexuels.

C'est la première fois, enfin, que l'ultra-droite, dans ses composantes les plus radicales et les plus racistes, cohabite sans heurt dans un même cortège avec des militants plus métissés, issus de la "Dieudosphère", sous le mot d'ordre de "la liberté d'expression". Mais ce qui, à première vue, est apparu comme un succès de cette mouvance ressemble pourtant à une défaite politique. Que signifie cette mobilisation ? Doit-on y voir une mutation de l'extrême droite ?

Ce rassemblement était organisé par le Printemps français, étiquette sous laquelle sont réunis depuis près d'un an les éléments les plus radicaux anti-mariage pour tous. L'objectif était de faire "coaguler les colères" contre le pouvoir qui, dixit, "n’écoute pas le peuple, matraque les contribuables, enterre notre armée, libère les délinquants, déboussole nos enfants, pervertit notre système scolaire, réduit nos liberté, assassine notre identité, détruit nos familles".

Le Printemps français est, dans les faits, structuré par l'Action française (AF, maurrassiens), qui assure toute sa logistique et dont les locaux servent de base arrière. Antirépublicaine et antiparlementaire assumée, l'AF est depuis un an de toutes les actions coup-de-poing et a le vent en poupe.

Le défilé avait reçu le soutien d'une myriade d'associations, pour une part fantomatiques ou liées directement au Printemps français comme le collectif "Hollande dégage" de David van Helmerick , l'un des responsables du PF, le Collectif des avocats libres de Frédéric Pichon ou le Camping pour tous. Mais aussi de divers microgroupes antifiscalité.

Un défilé politiquement marqué

"Quand il y a le feu à la maison, on ne demande pas le CV du pompier", a expliqué Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français et figure centrale de ce "jour de colère" quelques temps avant le défilé. Et de fait, cette fameuse manifestation est devenue le point de rencontre et de jonction de toute la mouvance ultra. Et d'elle seule.

Peu de familles, presque pas d'enfants, une ambiance agressive, tendue et pesante. Et la volonté pour ces militants, dont certains n'hésitaient pas à faire référence à l'Ukraine, d'en découdre, comme ils l'avaient fait en 2013 lors des fins de cortège place des Invalides.

Les catholiques intégristes de Civitas ont ainsi amené avec eux depuis Lyon des activistes du Gud Lyon (proches du mouvement "philo-nazi" Terre et peuple) et des hooligans. Le Renouveau français, le Gud Paris, les anciens des Jeunesses nationalistes et de l'Oeuvre française – deux organisations dissoutes cet été – étaient également présents.

Si le FN n'appelait pas à cette manifestation et qu'aucun de ses cadres n'était là, un proche de Marine Le Pen, Axel Loustau, était de la partie, comme l'a relevé Mediapart.

Dieudonné avait appelé ses soutiens à participer au défilé. Il a été entendu. Son acolyte, le polémiste Alain Soral, patron d'Egalité et réconciliation, qui se revendique désormais "national-socialiste", avait aussi fait le déplacement avec un groupe d'environ 200 personnes. Certains d'entre-eux brandissaient des ananas – un signe de ralliement à Dieudonné et son chant "Shoahnanas".

La naissance d'un "bloc brun" ?

Dans son édition du 23 janvier, l'hebdomadaire d'extrême droite Minute prédisait pour ce "jour de colère" la formation d'un "Black Block droitier", composé "de hooligans, de patriotes ou de conservateurs énervés" ayant en commun "l'idée que l'on ne parvient pas à se faire entendre en étant sages et fustigeant la politique rose-bonbon de la Manif pour tous". Apparemment, Minute était bien renseigné puisqu'en fin de cortège plusieurs dizaines de personnes, encapuchonnés, le visage recouvert de foulards, ont constitué un tel bloc. Il faut dire que les Nationalistes autonomes avaient appelé leurs troupes à rejoindre le défilé.
Visuel diffusé sur les réseaux sociaux

Visuel diffusé sur les réseaux sociaux

Place Vauban, après la dispersion, ils ont affronté les forces de l'ordre avec le renfort de jeunes pro-Dieudonné. En tout, quelques trois cents personnes. Chose inédite, ces deux groupes n'étant ni sociologiquement, ni politiquement semblables. Seuls points d'accord : la "baston" et la haine des juifs.

La fuite des "modérés", l'échec politique de "jour de colère"

La physionomie de cette manifestation, les violences de la soirée ont, après-coup, eu un effet repoussoir. Ceux qui en 2013 fustigeaient "la répression" des fins de "Manif pour tous" n'ont aujourd'hui pas de mots assez durs pour condamner "jour de Colère". Il en va ainsi d'Ivan Rioufol, chroniqueur du Figaro, qui résume bien l'état d'esprit. "'Jour de colère' a dévoilé la face hideuse d’un France fascistoïde. Il est l‘exemple à ne plus suivre", écrit notamment le journaliste dans un billet.

Car là est bien la défaite politique de "jour de colère". Il est apparu pour ce qu'il a toujours été : un défilé bric-à-brac d'extrême droite radicale et non le soit-disant mouvement citoyen apolitique et indépendant qu'il prétendait incarner.

***
NB: Près de 250 interpellations
Près de 250 personnes ont été interpellées dimanche soir après la dispersion, dont 224 pour "participation à un attroupement armé" et "violences sur agent dépositaire de la force publique". L'Action française annonce dans un communiqué 15 militants interpellés.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 04 Fév 2014, 19:49

Le militant d'extrême droite Serge Ayoub en garde à vue pour violences conjugales

Le leader du groupe identitaire Troisième Voie, dissous cet été, aurait giflé sa compagne. Elle a appelé la police mais n'a pas souhaité porter plainte.

Le militant d’extrême droite Serge Ayoub a été interpellé mardi matin à son domicile et placé en garde à vue à Meudon (Hauts-de-Seine), soupçonné d’avoir frappé sa femme, a-t-on appris de sources concordantes. Mardi matin, la femme de Serge Ayoub a appelé les policiers leur expliquant avoir été «giflée» par son compagnon à leur domicile de Meudon, selon l’une des sources.

Une fois sur place, les policiers ont interpellé cette ancienne figure des skinheads parisiens, aujourd’hui vétéran de la mouvance, «une interpellation houleuse», a assuré cette source. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meudon pour «violences conjugales» suite à «un avis du parquet de Nanterre», a-t-elle expliqué. Sa compagne n’a pas souhaité déposer plainte, ont précisé les sources.

Le nom de Serge Ayoub, alias «Batskin», était réapparu il y a plusieurs mois lors de l’affaire Clément Méric, ce jeune militant antifasciste tué lors d’une rixe le 5 juin 2013 à Paris entre skinheads et militants d’extrême gauche.

Les cinq personnes mises en examen dans cette affaire, dont le principal protagoniste Esteban Mortillo, 20 ans, étaient sympathisants ou membres des groupuscules d’extrême droite fondés par Serge Ayoub, Troisième Voie et son service d’ordre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Ces mouvements ont été dissous par le gouvernement quelques semaines après cette rixe tragique.

AFP
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Le Bide Identitaire

Messagede altersocial » 10 Mar 2014, 13:32

Bide énorme pour l'alliance Bloc identitaire-Riposte Laïque-Résistance Républicaine qui n'a pas réussi a rassemblé plus de 500 gugusses pour leur manif' du siècle. Les Identitaires continuent leur chute vertigineuse dans la galaxie fachoïde.

Paris : Manifestation contre l’immigration et l’islamisation

Riposte Laïque, Résistance Républicaine et le Bloc identitaire ont organisé, le 9 mars 2014 à Paris, une manifestation pour demander et mettre en place, comme en Suisse, un référendum contre l'immigration.

Le rassemblement est parti de la place Denfert Rochereau pour rejoindre la place d’Italie où une douzaine de prises de paroles ont eu lieu dont notamment celle de Christine Tasin, présidente de Résistance Républicaine.

Les manifestants ont défilé derrière des banderoles comme "Immigration – islamisation… Demain la remigration !" ou "Islam ras-le-bol" et en reprenant des slogans comme : "Ils n'aiment pas les Français, préfèrent les immigrés, dehors ce gouvernement", "On est chez nous" ou encore "Retour au pays".

Des passants et riverains, choqués par les slogans scandés, n'ont pas hésité à insulter les manifestants et à lancer des bouteilles depuis leurs appartements. Une personne âgée, portant le drapeau de l’Etat d’Israël est également venue faire face aux manifestants avant d’être écartée par les forces de l’ordre.

Les organisateurs ont revendiqué 1 000 à 2 000 manifestants, 450 selon les forces de l'ordre.


:arrow:diaporama des neuneus

On est bien loin de la dynamique de "Jour de colère".
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Bourgeoisie identitaire vs chômeurs

Messagede altersocial » 13 Mar 2014, 20:58

Derrière les nationalistes "anti-systèmes" : les intérêts de la bourgeoisie :

L'extrême-droite veut faire des chômeurs des travailleurs gratuits

Bompard fait du Le Pen... et du Sarkozy

Avec la proposition de loi déposée par Jacques Bompard qui vise à faire du chômeur indemnisé un travailleur gratuit, l’extrême droite réaffirme sa ligne sarko-libérale.

Dans les années 1980, lorsque Jacques Bompard était encore adhérent au Front national, son président Jean-Marie Le Pen se voulait « le Reagan français ». Depuis, FN en tête, l’extrême droite française a fait mine de prendre un virage social. Mais quand le vernis s’écaille, l’ultralibéralisme réapparaît. En témoigne la proposition de loi que le député de la Ligue du Sud a annoncé avoir déposée. Il propose ni plus ni moins aux chômeurs que de travailler gratuitement.

"Main d'oeuvre gratuite"

« Il faut remplacer le traitement social du chômage » par un soi-disant « droit au travail », explique-t-il, qui pourrait se faire auprès « des collectivités, des associations mais aussi (du) privé ». C’est à ce secteur que le député destine ces « emplois » au rabais pour travailleurs de seconde zone. Le député d’extrême droite ne s’en cache pas : « Pourquoi le privé (...) ne bénéficierait pas de ces gens déjà indemnisés ? » s’interroge-t-il. « Au départ, ce serait de la main-d’œuvre gratuite », avant que le privé « prenne le relais ».

Preuve de la filiation idéologique de cette extrême droite « moderne » ? Nicolas Sarkozy avait fait la même proposition lors de sa campagne en 2007. Il avait déclaré vouloir que « les titulaires d’un minimum social aient une activité d’intérêt général, afin d’inciter chacun à prendre un emploi, plutôt qu’à vivre de l’assistanat », et glorifiait la « liberté et la dignité » que procure le travail. Les mêmes mots que ceux de Bompard, qui tient son argument pour que l’UMP soutienne son texte.


A "consulter" également : les sites ultradroites de "contribuables" qui tapent sur les travailleurs et les syndicats de lutte.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

PrécédenteSuivante

Retourner vers Luttes contre les frontières, racisme, xénophobie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 17 invités