Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 09 Sep 2011, 17:43

Moselle: Une manifestation «anti-islam» le 11 septembre interdite
Mis à jour le 09.09.11 à 11h37

Les services de l'Etat ont interdit une manifestation «anti-islam» qu'un mouvement d'extrême droite voulait organiser à Forbach (Moselle) dimanche, jour anniversaire des attentats du 11-Septembre, a-t-on appris ce vendredi auprès de la préfecture. «Le préfet a interdit cette manifestation car il jugé que le risque de trouble à l'ordre public était trop important», a indiqué une porte-parole de la préfecture.

Trois sénateurs socialistes de la Moselle, Jean-Marc Todeschini, Gisèle Printz et Jean-Pierre Masseret, avaient indiqué jeudi avoir écrit au ministre de l'Intérieur Claude Guéant pour lui demander d'interdire cette marche aux flambeaux, organisée par la Nouvelle droite populaire (NDP). Les trois élus avaient dénoncé une «provocation xénophobe et une incitation à la haine raciale».
Contre-manifestation

La NDP, mouvement identitaire créé en 2008 par des dissidents du Front national (FN), a pris prétexte de la victoire d'une coalition européenne - à laquelle participait le duc de Lorraine - contre les Turcs le 11 septembre 1683 à Vienne pour défiler à Forbach contre «l'islamisation de la Lorraine». Plusieurs partis, syndicats et organisations de gauche et d'extrême gauche avaient appelé à une contre-manifestation qui devait débuter une heure plus tôt dimanche, à 19h.

Dans leur lettre à Claude Guéant, les trois sénateurs soulignaient que cette contre-manifestation pouvait «laisser craindre la possibilité d’affrontements violents».
© 2011 AFP
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 09 Sep 2011, 17:45

http://liaisondebethune.blogspot.com/
Progression inquiétante des identitaires dans le Pas de Calais

Attention, l’extrême droite identitaire progresse dans la région Nord-Pas de Calais, en preuve après la Vlaam Huis à Lambersart et de l’Artésienne à Auchel. Voila maintenant, que la Troisième Voie (parti politique d’extrême droit, création de Serge Ayoub, alias batskin, connu de nos chroniques mais surtout pour ces actes racistes) est toutes fière d’annoncer via son site internet la création d’une section à Lens dans le Pas De Calais.

Sur les photos (voir à cet endroit) de cette section de fascistes repoussant, on se rend compte aussi que malgré les diverses bonnes appréciations de sites de noctambules « La Taverne De L'excalibur », 12 route de Béthune à Lens reste et restera un repaire de fachos. Donc un lieu à combattre, à proscrire et à surveiller.

Autres sujet d’inquiétude, c'est cette prévisions de manifestation de protestations prévue dans la région par Opstaan , l 'Artésienne et la Vlaams Huis et les associations activistes nationalistes du nord de la France, le 23 Septembre.(Cf : site de l’artesiennne) Par contre le lieu de cette manifestations fasciste n’y est pas indiquer. Affaire à suivre….

Mais quoi qu’il arrive, il est temps de bouter hors de nos villes ces fascistes avant qu'ils fassent plus de mal par leur discourt et leurs actes haineux.

No pasaran !!!!
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 14 Sep 2011, 13:36

Samedi 8 octobre : Une manifestation néo-nazi d’ampleur nationale à Lille
http://liaisondebethune.blogspot.com/20 ... n-neo.html
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 15 Sep 2011, 21:11

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actua ... -fai.shtml
ACTUALITÉ RÉGION

Extrême droite : la manif lilloise qui fait peur
jeudi 15.09.2011, 05:22 - PAR BENJAMIN DUTHOIT

Fin octobre2010, une soixantaine de militants d'Opstaan s'étaient rassemblés devant le tribunal de Lille. Les collectifs antifascistes, ici lors d'une marche contre la Maison flamande en juin 2010, seront actifs pour la manif du 8 o


| SOCIÉTÉ |

Le 8 octobre, une inédite manifestation d'ampleur nationale de groupes d'extrême droite est prévue à Lille. Martine Aubry craint des débordements et a écrit au préfet.

C'est une première à Lille, qui provoque des préoccupations et un branle-bas de combat des autorités. L'événement prévu, pouvant devenir annuel, est en effet de taille. Samedi 8 octobre, une manifestation d'extrême droite d'ampleur nationale est annoncée dans la capitale régionale et les organisations annoncées (Troisième voie, Nationalistes autonomes, Front Comtois, etc.), réunies dans un réseau commun, ne sont pas anodines : « C'est toute la frange radicale la plus brute de décoffrage, qui a participé à un défilé parisien le 9 mai 2011 », souligne Jean-Yves Camus, chercheur à l'IRIS et spécialiste de l'extrême droite (lire ci-contre). Serge Ayoub, ex-leader des skinheads parisiens dans les années 80, devrait être présent. Le décor est planté. Plusieurs centaines de participants, peut-être 600, sont envisagés, issus de la région mais aussi d'un peu partout en France. Cinq bus doivent ainsi venir de Paris, Lyon, Montbéliard ou encore de Belgique.


« Provocations »

À l'initiative de ce rendez-vous, Opstaan, l'association de jeunes de la controversée Maison flamande de Lambersart (lire ci-contre) , qui s'affiche de plus en plus. Pour le moment, aucune déclaration de manifestation n'est déposée en préfecture. Un choix stratégique : « On ne le fera que trois ou quatre jours avant pour que la mairie ne puisse pas se retourner et nous faire interdire par la préfecture. Il y aura une pression de sa part ainsi que de l'extrême gauche. On a choisi Lille pour rappeler à Martine Aubry les valeurs de gauche », affirme sans rire Claude Hermant, de la Maison flamande, pour qui la date du cortège n'a pas été retenue par rapport à la primaire socialiste du lendemain. Sans nul doute, les collectifs antifascistes se mobiliseront.

De son côté, la municipalité monte au créneau. Avertie en début de semaine, Martine Aubry a écrit mardi au préfet Dominique Bur une lettre dans laquelle elle tire la sonnette d'alarme : « Les informations qui m'ont été communiquées laissent à penser (...) que des groupuscules prévoient certaines provocations, voire des actes violents envers certains individus isolés. Ces événements, comparables à ce qui s'est passé à Lyon en mai dernier (des débordements avaient émaillé une manif d'extrême droite), suscitent ma grande inquiétude ainsi que celle des associations de défense des droits de l'homme. » La maire de Lille compte sur une réaction : « Je vous demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre afin que l'ordre public soit respecté et que les mesures que vous estimez nécessaires puissent être prises en temps utile. » L'entourage de Martine Aubry indiquait hier qu'elle « rejette les discours et actes de haine » et que « les échanges avec la préfecture sont constants ».

« Fête du cochon »

L'une des questions est celle d'une éventuelle interdiction. Une telle décision est préfectorale, relève la mairie, qui, le cas échéant, la soutiendrait. Mais rien n'est encore tranché : « Le préfet prendra les dispositions jugées nécessaires pour éviter les troubles à l'ordre public, souligne la préfecture. Une attention particulière est portée à ce dossier. » Elle rappelle aussi « la liberté de manifester. Une manifestation ne peut être interdite qu'en cas de troubles à l'ordre public », c'est-à-dire des risques d'incidents ou de confrontation avec des opposants.

À Paris et Lyon, en mai, des défilés similaires ont été autorisés, sous étroite surveillance. La crainte de répétition des dérapages lyonnais est rejetée par Claude Hermant : « Ce n'étaient pas les mêmes organisateurs (le Bloc identitaire), rien à voiravec nous. Ce sera cadré, avec un service d'ordre. » De toute façon, une interdiction pourrait être bravée : « Tout est calé, les gens ont payé le bus, on n'aura pas d'autre choix que de faire la manif. D'un point de vue sécurité, c'est ça ou tout le monde se balade en ville. Le seul moyen pour que ça se passe bien c'est que ce soit autorisé et canalisé. » Quant aux thèmes, il évoque des sujets sociaux. Vraiment ? Car à l'opposé de ce discours officiel, circulent sur Internet des mots d'ordre de groupes appelant à « lutter contre l'islamisation ». Dans le même état d'esprit, une « fête du cochon contre le tout-halal » se déroulera après la manif à la Maison flamande. Tout un programme...
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 18 Sep 2011, 00:33

Rapprochement entre les identitaires de Nice et l'italien Mario Borghezio Par Jean-Yves Camus | Chercheur en science politique | 10/09/2011 | 09H31

Le dirigeant niçois du Bloc identitaire Philippe Vardon devait donner une conférence de presse le 9 septembre après-midi, avec le député européen de la Ligue du nord Mario Borghezio. Il devait y annoncer notamment que le Bloc identitaire présenterait des candidats aux élections législatives de 2012 contre les élus UMP Christian Estrosi, Eric Ciotti et Rudy Salles.

Alliance politique franco-italienne entre Nissa Rebela et Ligue du Nord [ Nice Premium ] • 8|09|2011

Vendredi 9 septembre, 16h30 : conférence de presse de Philippe Vardon et du député européen Mario Borghezio

Dans une année qui – entre rebonds de crise à répétition et échéances présidentielles et législatives – s’annonce rythmée.

Seront évoqués lors de cette rencontre :

Mémoire : la commémoration et le colloque organisés pour le 440e anniversaire de la bataille de Lépante.

Présidentielles : le soutien de Nissa Rebela à Arnaud Gouillon, candidat identitaire engagé dans la recherche des 500 parrainages.

Législatives : des candidats identitaires pour défier Estrosi, Ciotti et Salles.

Municipales 2014 : le partenariat renforcé avec Jacques Peyrat et la main tendue à toute l’opposition de droite au système Estrosi.

Europe : l’installation pour une permanence hebdomadaire à Nice du député européen de la Ligue du Nord (participant au gouvernement de Berlusconi) Mario Borghezio et participation de Philippe Vardon au lancement d’une fondation européenne.


Il devait également rendre publique l'ouverture à Nice d'une permanence hebdomadaire de l'euro-député italien, lié de longue date au Bloc identitaire et suspendu actuellement de la Ligue du nord pour avoir tenu des propos compréhensifs envers Anders Breivik, le tueur d'Oslo.

Pour les municipales de 2014 à Nice, Philippe Vardon confirme son « partenariat » avec l'ancien maire Jacques Peyrat tout en annonçant une « main tendue à toute l'opposition de droite ». Ce qui tendrait à confirmer qu'il n'exclut pas un accord avec le Front national, réuni ce week-end à Nice pour Les journées d'été de Marine Le Pen.

Philippe Vardon vient de publier aux éditions IDées un intéressant ouvrage qui décrit bien l'imaginaire de la mouvance identitaire : « Eléments pour une contre-culture identitaire ».


à partir de 7'00''
" (...) Mario Borghezio : il faut beaucoup insister sur le côté régionaliste de votre mouvement
Militant identitaire : jouer le régionalisme c'est plus facile pour les Italiens que pour nous
Mario Borghezio : oui, mais c'est une bonne manière de ne pas être immédiatement classé comme des fascistes nostalgiques (...) "
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Messagede barcelone 36 » 18 Sep 2011, 13:58

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-D ... filDMA.Htm
Carcassonne
Des tombes musulmanes profanées à Carcassonne
Faits diversdimanche 18 septembre 2011

Une trentaine de tombes musulmanes d'un cimetière de Carcassonne ont été recouvertes d'inscriptions racistes et nazies.

Les tombes, celles de musulmans morts pendant la première guerre mondiale, sont situées dans le carré militaire du cimetière Saint-Michel, en centre-ville, a précisé le procureur de Carcassonne Antoine Leroy.

C'est le gardien du cimetière qui a découvert les faits samedi au moment de la fermeture du site.

L'enquête a été confiée au commissariat de Carcassonne. «Ce sont des faits qui ne sont pas anodins, qui sont particulièrement déplaisants», a souligné le procureur.

«Le propos est réellement raciste et tout sera mis en oeuvre pour réussir à retrouver les auteurs et à les juger», a-t-il ajouté.

Les inscriptions à caractère raciste et nazi avaient été portées au marqueur sur les stèles.

Une fois que la police a achevé sur les lieux son travail de relevés et d'enquête, les stèles ont été immédiatement repeintes et restaurées par les services municipaux,

Le maire PS de Carcassonne, Jean-Claude Perez, s'est insurgé contre un acte «inqualifiable de barbarie». «Je pense aux familles» de ces gens qui sont morts en servant au sein de l'armée française, a-t-il dit, ajoutant qu'à sa connaissance, c'est la première fois que «ce genre d'acte se produit» à Carcassonne.

«Si c'est un acte politique, cela prouve qu'il y a encore des gens qui prônent la haine de l'autre», a-t-il dit, précisant que la ville avait «immédiatement porté plainte».

«Si c'est l'oeuvre de jeunes, j'espère s'ils sont pris qu'ils puissent être condamnés à des travaux d'intérêt général pour nettoyer tous les graffitis» dans la localité de 50.000 habitants, a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de la préfecture Olivier Delcayrou, qui s'est rendu sur les lieux dans la matinée dimanche, s'est refusé à tout commentaire.

ev/bg
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 20 Sep 2011, 02:22

Tags contre le Bloc identitaire

Pique-nique citoyen et tags face à une réunion des « Identitaires ». Hier midi, place du Mercadiou à Saint-Macaire. PHOTO O. E.

« Non au fascisme en Sud-Gironde, oui à la solidarité entre les peuples ». C'était le thème de l'appel lancé par le collectif des citoyens du Sud-Gironde et de l'Entre-deux-Mers (1), auquel ont répondu, hier midi à Saint-Macaire, une petite cinquantaine de personnes. Pour les organisateurs, l'idée consistait à partager un repas sur le principe de l'auberge espagnole. Un concept qui se veut à l'opposé des apéros « saucisson-pinard » dont le Bloc identitaire s'est fait une spécialité.

Le collectif citoyen s'est en effet mobilisé en réponse au mouvement d'extrême droite, qui organisait sa réunion de rentrée en Sud-Gironde. Un des membres du collectif expliquait « qu'il s'agit de sensibiliser la population face à un groupe extrémiste qui joue sur le double discours et qui cache derrière des notions comme la ruralité une véritable organisation raciste et xénophobe ». Afin « d'éviter d'aller au contact », le pique-nique était organisé à une vingtaine de kilomètres du lieu de rassemblement des « Identitaires ».


Murs tagués et cambriolage

Après avoir d'abord envisagé de se retrouver à Saint-Pardon-de-Conques, les membres du Bloc identitaire avaient rendez-vous hier à Bazas, en présence de deux leaders de cette mouvance, Arnaud Gouillon et Bernard Anthony. Cette réunion, présentée comme « la journée de la ruralité et de l'identité », était « d'ordre privé », selon Alain de Peretti, relais aquitain du Bloc, ancien candidat en Gironde à des élections locales sous l'étiquette du FN puis du MNR.

Il y avait pourtant les gendarmes hier matin devant le château Saint-Vincent. Dans la nuit, plusieurs tags, tel que « résistance antifasciste », ont été inscrits sur les murs. Le local où avait été entreposé du matériel du Bloc identitaire (drapeaux, livres, sono) a été cambriolé. Dans un contexte politique « sensible, notamment quand il touche aux extrêmes », selon le capitaine Yves Bedenes de la compagnie de Langon, la gendarmerie a dépêché sur place des techniciens de l'identification criminelle.

Le Pen à Loupiac samedi

Deux plaintes devaient être déposées, par le propriétaire du château et par Alain de Peretti, qui renvoyait le dossier vers « les gauchistes qui critiquent nos méthodes, qui pourtant ne relèvent pas du pénal, elles ». À Saint-Macaire, la nouvelle de ces dégradations était évidemment commentée. « C'est dommage pour les propriétaires du château, qui n'ont rien à voir avec le Bloc identitaire, mais ces actes sont à comparer à la violence démesurée que prône ce groupe », observait un participant.

Le collectif se veut d'autant plus vigilant face à la venue de l'extrême droite en Sud-Gironde que sont annoncés samedi prochain au château Mazarin, à Loupiac, Jean-Marie Le Pen et le frontiste aquitain Jacques Colombier.

Olivier Escots

(1) L'appel a été relayé par les comités locaux du Parti de gauche, de la CNT, de la FSU, de Solidaires, d'Attac, de la Fase, et d'Europe-Écologie- Les Verts.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 23 Sep 2011, 01:14

Exclusif: la lettre d'amour du Bloc identitaire à Montebourg 21/09/2011 | 18H25

En prenant à bras-le-corps le thème de la démondialisation, Arnaud Montebourg s’attire des soutiens inattendus. Après avoir reçu les éloges de Marine Le Pen, c’est au tour du Bloc identitaire de défendre sa candidature à la primaire socialiste.

En luttant contre la mondialisation, Arnaud Montebourg réussit l’exploit de séduire autant la gauche de la gauche que la droite de la droite. Interrogé en juin dernier sur les primaires du PS, Marine Le Pen n’hésitait pas à dire que "si elle faisait partie de la famille socialiste, elle glisserait un bulletin pour Arnaud Montebourg".

Egalement séduit par son discours antimondialiste, le Bloc identitaire compte aller jusqu’à soutenir sa candidature dans une lettre ouverte que nous nous sommes procurée (dont nous reproduisons des extraits à la fin de l'article).

Depuis la publication de son livre Votez pour la démondialisation en juin, Arnaud Montebourg est ardemment sollicité par les identitaires qui ont le sentiment de l’avoir influencé. Il y a trois mois, Projet Apache, un groupe rassemblant les jeunes identitaires parisiens et franciliens réfléchissaient déjà au meilleur moyen de le soutenir. Par le biais de cette lettre ouverte, c'est aujourd'hui l'ensemble du mouvement qui a décidé de le supporter officiellement lors de la primaire socialiste.

"Depuis le lancement de notre mouvement en 2002, les identitaires combattent la mondialisation. Bien que le PS soit un parti du système, je ne vois pas pourquoi nous nous mettrions à l'écart de ce débat", se justifie le patron du Bloc, Fabrice Robert qui "espère peser sur cette campagne interne".

"Encore un petit effort Arnaud"

Localiste et farouchement européen, le Bloc identitaire s’estime sur la même longueur d’onde idéologique qu’Arnaud Montebourg même si ce mouvement d’extrême droite s’en distingue par son prisme culturel et identitaire.

"Nous lui demandons encore un petit effort pour rejoindre totalement nos positions", explique Fabrice Robert.
Dans leur lettre ouverte à Arnaud Montebourg, les identitaires encouragent donc le député de Saône-et-Loire à aller au bout de sa réflexion en participant notamment à des assises communes contre la mondialisation. Sur le même modèle que ceux contre l’islamisation qu’ils avaient lancés en décembre, les identitaires souhaitent inviter le député de Saône-et-Loire à la tribune.

A la question de savoir si ce soutien ne risque pas plutôt d'handicaper le candidat socialiste, Fabrice Robert répond :

"Il n'y a aucune volonté de nuire à Arnaud Montebourg, simplement la volonté de provoquer un débat. Il reconnait lui-même que ce sujet doit dépasser les clivages politiques."

Les jeunes identitaires veulent voter Montebourg

Pour bousculer le résultat de la primaire socialiste, les jeunes identitaires parisiens ont même l’intention de voter pour lui. Pas gêné le moins du monde par la signature obligatoire d’une adhésion aux valeurs de gauche, Frédéric Robillard, l’un des responsables des jeunes identitaires, explique qu’ils "partagent des valeurs communes". Un site internet devrait également voir le jour pour soutenir cette campagne et débattre sur la démondialisation.

Arnaud Montebourg se passerait bien de ses soutiens. Visiblement embarrassé, Thierry Mandon, l’un de ses porte-parole, se dit "très surpris" par ces initiatives.

"Je ne comprends pas qu’ils puissent se retrouver dans nos idées, il n’y a pas de dimension culturelle ou identitaire dans notre discours, notre critique de la mondialisation est uniquement économique et social."
Phénomène singulier ou mouvement d’ampleur? En juillet, le site Fdesouche avait organisé un petit sondage pour connaître les intentions de vote de son lectorat. 13% d’entre eux avaient répondu qu’ils comptaient voter à la primaire socialiste…

David Doucet


Les extraits de la lettre du Bloc identitaire à Arnaud Montebourg :

Les victoires sémantiques précèdent les succès politiques !

De Seattle à Porto Alegre, les mondialistes canal-historique et leurs alter-egos altermondialistes ont monopolisé la parole politique. Loin de ces modes éphémères, les identitaires s'affirmaient eux anti-mondialistes depuis leur création en 2002. Aujourd'hui ces derniers constatent en écoutant Arnaud Montebourg que leur ténacité a porté ses fruits! Comme Arnaud Montebourg l'a écrit, il n'y a pas de mondialisation heureuse. Le mondialisme n'est ni souhaitable, ni réformable. Ne nous trompons pas, le basculement de l'altermondialisme à la démondialisation est bien plus qu'une victoire sémantique. C'est le premier pas vers un changement profond de ce système devenu cannibale pour ses propres populations. Ce retournement impensable il y a peu montre que la lutte ne sera jamais vaine. (...)

Vivre et travailler au pays !

Arnaud Montebourg constate localement dans sa circonscription les ravages de la mondialisation. Dans le meilleur des cas, les multinationales pratiquent un chantage permanent à la délocalisation, faisant pression sur les salariés pour qu'ils acceptent des conditions de travail toujours plus défavorables. Dans le pire des cas, les délocalisations à l'autre bout de la planète entrainent la mort de régions entières, quand ce n'est pas la mort de salariés licenciés et désespérés! Arnaud Montebourg fixe comme objectif prioritaire la relocalisation de nos industries. Ces industries qui ancrent l'économie dans le réel loin des bourses dérégulée et de leurs montages financiers virtuels! Louable engagement auquel doit s'ajouter impérativement pour être efficace l'interdiction à ces mêmes multinationales de "délocaliser à domicile" en faisant venir ici une main d'œuvre étrangère et corvéable à merci. Le concept de démondialisation inventé par le Philippin Walden Bello ne précise-t-il d'ailleurs pas de "fixer les populations dans leurs aires d'origine" ! (...)

Face aux clivages partisans, l'unité des dissidents : Arnaud avec nous !

Arnaud, tu constates comme nous qu'une majorité de la population française est aujourd'hui favorable à ces solutions. Les jeunes et les plus déclassés en particulier. La démondialisation bénéficie d'un large consensus loin des querelles de chapelles qui stérilisent le débat public. Tous: élus, militants politiques, associatifs, syndicalistes, simples travailleurs, nous pouvons nous entendre sur une base commune. Parce que le fatalisme n'est pas une option: Arnaud, Face à ce qui défaille, tu n'es plus seul! Rassemblons nous dès maintenant avec pour objectif d'organiser des assises de la démondialisation larges et ouvertes. Pour faire de ce thème crucial, un enjeu central, fut-il même électoral!
Nico37
 
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 07 Oct 2011, 02:19

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/article-bresil-subversion-raoni-et-ses-soutiens-dans-l-ultra-droite-fran-aise-identitaire-84988310.html

Brésil - Subversion : Raoni et ses soutiens dans l'ultra-droite Identitaire Française.

Le chef Amérindien Brésilien Raoni vient de commencer une visite en France dans le cadre de sa campagne de subversion contre la construction du barrage de Belo-Monte . Arrivé lundi à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle , il s'est vu remettre par son comité de soutien Français les signatures d'une pétition s'opposant au projet du barrage .
Cette pétition lancée depuis plus d'un an par les initiateurs du site Raoni.com réclame l'arrêt des travaux du barrage . Elle a nottament été signée par Marion Cotillard , Bernard Lavilliers ,Vincent Cassel , Pierre Richard et " Tatie " Danielle Mitterrand a précisé à l'AFP Gert-Peter Bruch , responsable éditorial du site .
Mais parmi les soutiens de Raoni en France , on ne sait pas si ceux-ci ont d'ailleurs signé cette pétition , on rencontre aussi certains cercles identitaires de l'ultra-droite Française gravitant autour du site d'informations Novopress.

Ce n'est pas en soi une surprise ! L'un des axes de la propagande Raoniste est la " menace " que ferait planer l'arrivée sur les " terres ancestrales Amérindiennes " de milliers de travailleurs Brésiliens " non Amérindiens " et de leurs familles . Selon le consortium Norte-Energia responsable du projet Belo-Monte , la construction du barrage génerera 18 000 emplois directs et plus de 23 000 emplois indirects soit prés de 96 000 personnes avec les familles .
Cette vulgate indigéniste Raonienne qui oppose les " Brésiliens de souche " que seraient les Amérindiens aux " envahisseurs " que seraient les Brésiliens de la " raça cosmica " métisse est dans la droite ligne de la vulgate identitaire qui dénonce la " colonisation " des " terres ancestrales Françaises " et de ses " terroirs " par des populations immigrées , majoritairemernt Africaines et musulmanes.

Notons aussi que cet argumentaire ethno-différentialiste est largement employé en Russie par les opposants aux grands projets de barrages , que ce soit en Sibérie - Envenkia - ou dans la République de Mari-El. Il s'agit dans ce cas d'opposer les " Moskals " de Rushydro , présentés comme des envahisseurs , aux " petits-peuples " de la Fédération de Russie.
Ceux-ci bénéficient du soutien désintéressé non seulement des associations environnementalistes et indigénistes trans-nationales déja citées par l'ABIN dans son rapport sur Belo-Monte mais aussi d'agences gouvernementales Estoniennes et Finlandaises au nom d'une " solidarité Finno-Ougrienne " .

Les contacts des populations Amérindiennes d'Amérique du Sud et du Nord avec les élèments les plus radicaux des droites Européennes ne sont pas en soi une nouveauté historique , bien qu'il soit difficille de savoir si les chefs coutumiers Amérindiens et surtout les populations Amérindiennes étaient alors - dans les années 30 - pleinement conscients de leurs engagements . On ne peut pas en dire autant aujourd'hui et il appartient donc à ces chefs coutumiers de se prononcer sans retard sur ces soutiens , leur silence valant acquiescement de l'idéologie nauséeuse distillée par ces groupuscules .

A partir de 1934 , le géopolitologue et agent de renseignement de l'Abwehr Colin Ross - proche de Baldur Von Schirach et d'Adolf Hitler dont il était le conseiller privé sur les affaires Etasuniennes - prend contact avec diverses communautés Amérindiennes des Etats-Unis lièes à l'American Indian Federation . Plusieurs chefs coutumiers Amérindiens prennent contact aussi avec l'organisation des Siver Shirts of America de William Dudley Pelley , avec le German American Bund et avec le comité America First .
Ces chefs coutumiers Amérindiens réclamaient l'autonomie administrative au sein des Etats-Unis , la dissolution du Bureau des Affaires Indiennes et présentaient le " New Deal " comme une " conspiration Judéo-Bolchévique " !
On ne peut malheureusement que faire le lien avec les revandications Raonistes et celles des indigénistes radicaux Brésiliens qui réclament une extra-territorialité pour les " terres Amérindiennes " sur le territoire du Brésil , la dissolution de la FUNAI et avec leurs critiques contre le PAC -Programa de Aceleração do Crescimento - dont le projet de barrage de Belo-Monte fait parti .
Parmi les représentants de la communauté Amérindienne Nord-Américaine qui ont entretenu des rapports ténus avec le renseignement Nazi et ses diverses organisations aux EU , il faut citer la " sang mélée " Seneca-Cherokee Alice Lee Jemison et le chef coutumier Red-Cloud [ de son vrai nom E.A . Towner , chef coutumier héreditaire Hoopa ] qui n'hésita pas à déclarer que " les Juifs sont les enfants de Satan " . La propagande Nazie de Colin Ross visait surtout à montrer que les Amérindiens étaient une " race pure " et que ceux-ci appartenaient à la " grande famille Aryenne " . Il les poussait à réclamer l'autonomisation de leurs territoires et assurait qu'en cas de victoire , le régime du III éme leur accorderait l'indépendance. L'activisme de Colin Ross , le devoiement de certains chefs coutumiers Amerindiens et de certains citoyens Etasuniens de souche Allemande a poussé le législateur Etasunien à créer en 1938 le FARA qui oblige tout personne publique à revéler les sommes ou avantages en nature reçu d'un Etat étranger. Alice Lee Jemison reconnut ainsi devant une commission d'enquête parlementaire qu'elle recevait de l'argent du Bund. Les associations indigénistes et environnementalistes " Brésiliennes " qui s'opposent au projet de barrage de Belo-Monte sont beaucoup moins loquaces pour révéler la provenance de leurs fonds, ce à quoi s'est attelée l'ABIN dans son rapport.

La loyauté de la quasi-totalité des peuples Amérindiens à l'égard de Washington fut cependant totale malgrés l'ostracisme , pour rester modéré , dont ils étaient victimes de la part du pouvoir Etasunien , un ostracisme toujours en cours. Des 1940 les Papagos, Navajos, Hopis et Apaches bannirent ainsi l'usage de la Swastika , symbole Amérindien séculaire , et certaines nations Amérindiennes déclarérent même la guerre au III éme Reich , déjouant les prédictions de Goebbels qui affirmait que " les Amérindiens allaient se soulever contre le gouvernement Américain " .
La petite fille du chef Hoppa Red-Cloud reste toujours trés active aujourd'hui au sein du mouvement Amérindien d'Amérique du Nord et a parlé il y trois ans d' " ethnocide " en évoquant l'idée du métissage . Elle s'oppose à la reconnaissance du statut d'Amérindien aux " sangs mélés " et plus particulièrement aux descendants de métis Afro-Américains et Amérindiens . Une position qui tend malheureusement de plus à plus à gangréner l'ensemble des communautés Amérindiennes Nord-Américaines et dans la droite ligne de la position des ultra-droites identitaires Européennes sur la question de la nationalité . We are free to oust blacks et Communiqué .

Au Brésil des contacts entre des agents du régime Nazi et les peuples Amérindiens d'Amazonie eurent lieu lors de la Deutsche Jary-Amazonas expedition de 1935-1937 . Si l'essentiel de l'activisme Nazi au Brésil se concentrait sur les populations de souche Allemande immigrées dans le Sud du Brésil [ Joinville , Blumenau ] , l'importance de l'Amazonie comme base d'opérations en Amérique du Sud , mais aussi comme source de matières premières , n'avait pas échappé aux chefs politiques et militaires Nazis . Sous la couverture d'une mission de recherche ethnologique et sous la forme d'un raid aérien en hydravions Dornier , la Deutsche Jary-Amazonas expedition , entiéremment financée par le régime Nazi avait d'autres missions :
- Etude des axes de pénetration en Amazonie Brésilienne
- Recensement des matières premières
- Etude de l'implantation d'une base de ravitaillement pour les submersibles Allemands
- Etude des conditions d'une implantation Allemande prés des frontières des Guyanes Française , Hollandaise et Britannique et ceci avec l'appui éventuel d'une " 5ème colonne " Amérindienne . De nombreuses photos montrent ainsi les membres de l'expedition initier les populations Amérindiennes au maniement de postes de radio et d'armes à feu .

La mort d'un membres de l'expédition , Joseph Greiner , consécutive à la fièvre jaune fut largement mediatisée dans les journaux cinématographiques et la presse écrite Allemande , plus particulièrement avec la publication de photos montrant des Amérindiens posant à côté de la tombe de Joseph Greiner . Celle-ci a été redécouverte en 2008 .

En 1992 , j'ai eu l'occasion de discuter avec l'anthropologue Brésilien Darcy Ribeiro. Il m'a alors confirmé que c'est la crainte d'une intervention étrangère , principalement du IIIème Reich et du Japon, en Amazonie qui a poussé le gouvernement de Getulio Vargas a lancer le projetRoncador-Xingu qui vit la participation des fameux sertanistes Brésiliens, les frères Orlando et Cláudio Villas-Bôas.

La fascination des Allemands pour les populations Amérindiennes ne date toutefois pas du Nazisme. Elle est consécutive au mythe de Winnetou , un Indien Apache imaginé par le romancier allemand Karl May . Karl May a developpé au travers de ses romans un vision Rousseauiste de l'Amérindien des plaines , l'opposant au " méchant " , le " colon blanc " . C'est cette image Rousseauiste de l'Amérindianité qui est aussi largement dévéloppée et utilisée par les Occidentaux qui soutiennent aujourd'hui les opposants au projet de Belo-Monte et le chef Raoni . Au Rousseauisme , vient s'ajouter désormais la vision Cameronistequi veut faire des Amérindiens du Xingu de nouveaux Na’vis .

Le chef Raoni doit rester en France jusqu'à début octobre selon son comité de soutien. Il doit notamment rencontrer des officiels et être fait citoyen d'honneur de la Ville de Paris le 27 septembre .
Son voyage, et ses contacts, font certainement l'objet d'une attention particulière de l'ABIN.

Bibliographie :

Crossing the pond: The native American effort in World War II - Jere Bishop Franco - 1989 - University of North Texas press .
Chap1 principalement . The Swastika shadow over native America : John Collier and the AIF .

Unser Amerika : Der deutsche Anteil an den Vereinigten Staaten - Colin Ross - 1936 - Leipzig F.A. Brockhaus . Interdit aux EU apres 1938 et en Europe aprés 1945 . Disponible épisodiquement à des prix modérés sur les sites de ventes aux enchères [ Attention au filtrage ] . Necessite la maitrise de la Fraktur .

Das Land ohne Herz: Eine Reise ins unbekannte Amerika - A. E. Johann - 1942
Voir supra .

Das Guayana-Projekt: Ein deutsches Abenteuer am Amazonas - Jens Glüsing - 2008 - Berlin

" Les Allemands au Brésil " - Politique étrangère -Année 1939 - volume 4
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_4_2_5991

Les indiens d'Amérique du Nord à la veille de la seconde guerre mondiale . De la spoliation au début de la reconnaissance .
Article de Fabrice Delsahut dans " Histoire de la dernière guerre " [ 1939-45 , au jour le jour ]
N°6 - Juillet aout 2010 .
Un morceau d'érudition pure par un universitaire Français .

Casa-Grande & Senzala - Gilberto Freyre - Rio de Janeiro - 1933

Articles de presse :

Expedição nazista, 2ª Guerra, Hitler e Amazônia Nazis queriam construir colónia na Amazónia

The first Boys From Brazil : Nazi graveyard discovered deep in the Amazon rainforest
Nazis hoped to found empire in Amazonian rainforest
Nazis im Dschungel-Camp

Nota : Cet article vient d'être censuré , probablement à l'instigation des cercles Raonistes ou identitaires Français , sur un site d'informations en ligne . Je remercie les éditeurs de la plateforme " over-blog " de ne pas l'avoir censuré à leur tour. Sa diffusion est autorisée avec mention du site " Ice Station Zebra " .
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede fabou » 08 Oct 2011, 01:25

Le réseau No Pasaran vient de publier une "carte" des extrêmes-droites.
http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article1872

L’extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre !
Présentation des principaux groupes nationalistes français

Image

À quoi ressemble l’extrême droite aujourd’hui ? Quelle est la place du Front national ? Combien de groupes y a-t-il à sa marge, et que représentent-ils vraiment ? Pas facile aujourd’hui de répondre. Face à une extrême droite en perpétuelle évolution, cherchant de plus en plus souvent à brouiller les cartes pour mieux se refaire une virginité et apparaître plus forte qu’elle ne l’est, il vaut mieux connaître les histoires, les alliances et les positionnements de ces différents mouvements pour mieux anticiper leurs actions et leurs politiques. Le schéma que vous trouverez aux pages suivantes, ainsi que les repères historiques ci-dessous, permettent d’y voir plus clair.

L’extrême droite à l’automne 2011 apparaît comme extrêmement morcelée, avec un nombre de groupuscules et des alliances parfois contre-nature entre certains courants ou groupes politiques. Cela s’explique par une grande confusion idéologique qui règne dans le milieu nationaliste. À travers cet organigramme, qui ne peut qu’être éphémère, nous avons tenté de dresser le bilan de cette extrême droite, en terme d’alliance et de positionnement, afin de permettre à chacun(e) de s’y retrouver. Avec les présidentielles de 2012, il y a pourtant fort à parier que la situation exposée ici aura évolué d’ici quelques mois, probablement avec des rapprochement inédits. Nous avons essayé d’être les plus exhaustifs possible, mais en ne nous intéressant qu’aux partis et groupuscules ayant une activité, même réduite, dans le monde réel et pas seulement sur internet, et de ce fait pouvant représenter un danger physique ou politique pour les militants. Ainsi, nous avons volontairement mis de côté les sites internet comme François de Souche, à l’audience proche de certains grands sites d’info, mais dont l’activité se limite finalement au relais d’informations sur des faits divers glanés ici et là et à la libre expression d’un racisme qui trouve là son exutoire.

Mais pour bien comprendre la situation actuelle, il est nécessaire de replacer cette distribution des rôles dans une perspective historique : car si la très grande majorité des groupes nationalistes ici présentés sont nés dans les années 2000, ils sont tous, de par l’histoire de leur formation ou celle de leurs dirigeants, ancrés dans l’histoire contemporaine de l’extrême droite telle qu’elle s’est construite à partir des années 1980, avec l’émergence du FN.

Les années 1980-1990

Si aujourd’hui une chatte n’y retrouverait pas ses petits, du début des années 1980 au début des années 2000, l’extrême droite française était organisée de façon assez simple. Le Front National (FN), qui regroupait plusieurs familles de la mouvance nationaliste (catholiques, anciens de l’Algérie française, nostalgiques du fascisme et du nazisme, anticommunistes, ultra-libéraux…) occupait la plus grande partie de l’espace politique et public de ce courant de pensée, laissant à sa périphérie divers groupuscules dont la marge de manœuvre était très limitée : l’Œuvre française, le GUD, le Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE), Troisième Voie, Unité Radicale (UR)… Si certains finissaient par rallier le FN, d’autres choisissent la surenchère idéologique et la violence comme moyen d’expression, voir le terrorisme (cf. les attentats du PNFE contre des foyers Sonacotra). La mainmise de Le Pen sur le FN et sa réussite médiatique ne laissent alors que peu de place à une autre personnalité ou mouvement venu le concurrencer, obligeant les autres formations à se soumettre ou à engager une longue traversée du désert.

Le FN connaît ses meilleures années au milieu des années 1990, que ce soit sur le plan électoral ou au niveau de son appareil militant. C’est alors une machine de guerre, avec un service d’ordre composé en grande partie d’anciens professionnels de la sécurité, mais surtout avec de nombreux militants capables de se mobiliser pour n’importe quel événement. Les années 1990 sont également marquées par une recrudescence de la violence d’extrême droite, avec plusieurs morts, les victimes étant toutes des Français d’origine étrangère. Plusieurs militants du FN sont impliqués dans des meurtres à caractère raciste. La fin des années 1990 marque la fin de l’hégémonie du FN sur l’extrême droite française, avec en 1998 la scission provoquée par Bruno Mégret, alors n°2 du FN, qui quitte le parti avec de très nombreux cadres et militants pour créer une nouvelle structure, le Mouvement National Républicain (MNR). Cette brèche, ouverte dans la suprématie frontiste, permet à certains mouvements nationalistes de récupérer des cadres et militants du parti lepéniste, déçus par les tensions existant entre le FN et le MNR.

Les années 2000

Le 11 septembre 2001, le conflit israélo-palestinien et l’émergence de certains communautarismes radicaux bouleversent profondément le champ politique à l’extrême droite, avec d’un côté une extrême droite traditionnelle, restant sur ses bases, et de l’autre des mouvements prêt à passer ponctuellement des alliances inédites : on voit alors des groupes nationalistes s’allier avec militants en perdition venus de la gauche (Dieudonné, Riposte laïque) ou se prétendant venir de la gauche (Alain Soral).

Parallèlement, l’émergence de Marine Le Pen à la tête du FN et ses orientations stratégiques ont entraîné un important désintérêt des jeunes d’extrême droite et des militants nationalistes radicaux pour le FN, même si le parti, surtout lors des périodes d’élections, attise toujours les ambitions et les intérêts de nombreux nationalistes. Alors que le parti n’est plus capable de recouvrir les murs des villes de France d’affiches ou de mettre dans la rue des milliers de gens comme par le passé, faute de militants de terrain, le FN enregistre de nombreuses adhésions de sympathisants, qui ne sont cependant pas prêts à se salir les mains. La nouvelle stratégie du FN version Marine est basée essentiellement sur lesmédias. Bête médiatique comme son père, Marine est présente quotidiennement à la télé ou la radio. Elle a réussi à rallier à elle des personnalités médiatiques comme Gilbert Collard, ce que son père n’avait jamais réussi à faire. En interne, elle organise la chasse aux sorcières de tous ceux et celles qui pourraient s’opposer à elle ou dont les positions trop radicales pourraient la gêner dans sa quête médiatique et politique de normalisation du FN.

NOTRE ANTIFASCISME

La lutte antifasciste se résume trop souvent à une simple opposition à l’extrême droite, ce qui l’empêche de prendre une véritable dimension politique. Pour nous, l’antifascisme se définit avant tout par des pratiques : l’information, la confrontation, la solidarité. Mais l’expérience nous a appris que certains principes sont fondamentaux, car tout antifascisme cohérent ne peut être qu’autonome, révolutionnaire et internationaliste. L’antifascisme n’est à nos yeux ni une posture, ni une position de principe, mais quelque chose de dynamique, un engagement réel. Il existe bien des façons de lutter contre l’extrême droite, à condition de n’en négliger aucune.

Informer

C’est un préalable à tout travail antifasciste, tant l’extrême droite est un objet de fantasmes. Presque toujours sous-estimée ou surestimée, l’extrême droite provoque chez ceux qui s’y confrontent à la fois un sentiment de rejet viscéral et de fascination, deux réactions compréhensibles, mais qui ont tendance à développer respectivement la mauvaise foi et l’extrapolation. C’est également un sujet sur lequel il est permis de dire n’importe quoi, puisque tout serait bon pour lui nuire. Pour les médias de masse, l’extrême droite est avant tout un sujet à scandale : c’est donc surtout sa violence, son folklore et sa marginalité qui sont mis en avant. Dans les publications militantes, l’extrême droite est souvent présentée comme une absurdité politique, dont le discours et les pratiques sont avant tout stupides et « haineux », ou comme l’incarnation du mal absolu. Ce travail de recherche d’information se fait à plusieurs niveaux : dans la presse, en particulier locale, dans les publications universitaires ou politiques, mais aussi et surtout sur le terrain, en collectant des informations à la source. C’est ce travail de terrain qui permet aussi de contourner la contre-information que fait l’extrême droite sur ses propres activités, en particulier sur Internet. Une fois l’information collectée et traitée, il reste à la diffuser, afin de tenter de contrecarrer cette désinformation et de dissiper les représentations erronées.

S’opposer

Mais la simple dénonciation ne suffit pas, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif du travail de recherche antifasciste. Son but est de permettre à l’action antifasciste de définir des objectifs à la fois pertinents et réalistes, d’apprécier le rapport de force et d’utiliser les moyens les mieux adaptés. Il est évident que tous les moyens d’actions (manifestations, harcèlement, attaques directes, campagnes de presse...) ne se valent pas selon le groupe ciblé (parti institutionnel comme le FN, groupes informels violents, associations religieuses…) et l’objectif visé (provocation, dénonciation, interdiction…). Mais réfléchir sur l’utilisation des moyens ne veut pas dire hiérarchiser ces différentes formes d’actions, en opposant par exemple actions publiques non violentes et actions de rue plus radicales. La question de la violence ne doit pas être prise comme prétexte pour moraliser l’antifascisme, et condamner les antifascistes qui s’opposent physiquement aux fachos, au nom d’un consensus mou qui assimile légitimité et légalité.

Cependant, les affrontements de rue, vus de l’extérieur, peuvent donner l’idée que fascistes et antifascistes sont deux groupes antagonistes uniquement préoccupés l’un de l’autre. C’est pourquoi il faut toujours lier la confrontation avec l’extrême droite à d’autres formes de lutte. L’action directe n’empêche d’ailleurs pas la démarche unitaire, à condition qu’elle ne soit pas une simple alliance de circonstance.

Être solidaire

Enfin, la lutte antifasciste ne se définit pas uniquement par rapport aux activités de l’extrême droite : elle doit aussi se montrer solidaire, non seulement à l’égard des victimes de l’extrême droite, mais aussi entre les antifascistes eux-mêmes. Organiser la solidarité antifasciste est une nécessité, car comme toutes les luttes de résistance, elle se retrouve en butte à la répression et ce d’autant plus qu’elle est parfois, par la force des choses, à la limite de la légalité. Cette solidarité passe bien entendu par un soutien concret en cas de poursuites judiciaires mais pas seulement. Car la solidarité antifasciste ne doit pas s’organiser uniquement face à la répression, mais aussi en multipliant les rencontres et les actions communes, afin de permettre aux groupes antifascistes de partager des informations et d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de se rencontrer afin de mieux se connaître ; c’est une autre façon de montrer à l’extrême droite qu’une résistance organisée se met en place et que les antifascistes ne sont pas isolés.

Autonome, révolutionnaire et internationaliste

Lutter contre l’extrême droite, d’accord, mais pas n’importe comment. En premier lieu, notre antifascisme est autonome, à l’égard de l’État comme des partis électoralistes. La société française contemporaine s’est constituée, à la Libération, sur l’antifascisme, et pour cette raison tous les partis politiques sont « antifascistes ». Pour affirmer sa distance à l’égard de cet antifascisme républicain et pour être capable d’analyser l’extrême droite dans toutes ses dimensions (et pas seulement comme simple ennemi de la démocratie libérale), notre antifascisme est très clair sur ses positions quant aux opérations répressives de l’État contre l’extrême droite : toutes les opérations policières contre les groupes fascistes peuvent tout aussi bien être utilisés contre d’autres contestataires, en l’occurrence les antifascistes eux-mêmes. Les procédures judiciaires (interdiction, dissolution…) ne sont pas des armes politiques au service de l’antifascisme, mais des outils au service de l’État qui protège ainsi le modèle de société qu’il représente. De même, le vote n’est pas une arme efficace contre l’extrême droite, car il délègue à d’autres le soin de lui faire barrage : pas question de signer un chèque en blanc aux partis de droite comme de gauche qui ont montré des années durant de quelle façon ils recyclaient les idées du Front national une fois arrivés au pouvoir.

Ensuite, notre antifascisme est révolutionnaire : être antifasciste aujourd’hui dans nos sociétés libérales, c’est placer la critique de l’État et du capitalisme au cœur de l’analyse du processus de fascisation. L’antifascisme est donc le pire produit du fascisme s’il ne vise que l’ennemi désigné par l’État libéral : pour mener un antifascisme digne de ce nom, il faut donc que sa fin et ses moyens soient clairement replacés dans un projet global de changement social. À nous de trouver, à partir de là, les formes de lutte les plus susceptibles de leur infliger un maximum de dégâts.

Enfin, notre antifascisme est internationaliste, car c’est évidemment la meilleure réponse aux logiques nationalistes : abolition des frontières, libre circulation, solidarité internationale, rejet des logiques de guerre, telles sont les revendications indissociables de notre lutte antifasciste. L’extrême droite se développe dans chaque pays de façon différente, parce qu’elle est le produit de la société qui la voit naître : c’est par la connaissance de la diversité des situations que l’on peut mettre en perspective sa propre situation, les enjeux de l’antifascisme ici et là-bas et organiser des réseaux de solidarité antifasciste internationale.


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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 08 Oct 2011, 02:23

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 08 Oct 2011, 14:15

La fièvre du samedi soir pour les fachos toulousains

Concert et attaque de facho : encore un week-end où le groupuscule des Jeunesses Identitaires (JI) toulousaine a cru s’imposer à Toulouse, une ville qui, sans prétention, croit lui appartenir [1].

En effet, ce groupe d’extrême droite radicale est la section toulousaine de Nòstra Revòlta, l’organe jeune du Bloc Identitaire (BI) en Midi-Pyrénées. Nous retiendrons les méfaits du BI les plus médiatiques, à savoir la distribution discriminatoire de soupe au cochon aux SDF (longtemps attribuée au FN) ainsi que les apéros saucisson/pinard de juin et septembre 2010. Le Bloc Identitaire est né des cendres d’Unité Radicale, dissout par décret en 2002 suite à l’attentat raté contre Jacques Chirac perpétré par Maxime Brunerie, membre d’Unité Radicale.

Les JI toulousains ont donc invité à Toulouse un groupe de musique parisien pour jouer Samedi 17 Septembre 2011. Le groupe Hôtel Stella la fanfare du Projet Apache (JI parisien) [2].

L’Union Antifasciste Toulousaine ne pouvait pas laisser se produire un évènement public de ce genre. Les JI ont donc réservé un établissement du quartier Saint-Michel omettant de préciser la nature nauséabonde de l’événement. Une fois l’établissement prévenu le concert a été annulé et le bar fermé pour la soirée. Mais les JI, fidèles à leurs agaçantes habitudes, n’en restèrent pas là [3].

En effet, le soir même se tenait une soirée organisée dans un bar d’Arnaud Bernard par le collectif trans-pédé-bi-gouines Insurrection du désir [4].

Peu avant 3 heures du matin, alors que le bar procédait à sa fermeture et qu’il ne restait que quelques participants, un groupe fit son apparition. L’allure, la démarche et pour certains le look bonehead (skinhead néo-nazis) ne laissèrent aucun doute : « les fachos attaquent ! »

Une vingtaine de fascistes des jeunesses identitaires (leurs t-shirts étant là pour le rappeler) arrivèrent, quasiment tous armés de matraques télescopiques et d’aérosol lacrymogènes, vociférant leurs slogans racistes et joignant le geste à la parole. La réaction ne se fit pas attendre et dispersa promptement le groupe identitaire.

Une question demeure : qu’elle était la cible des fachos? Les « arabes » d’Arnaud Bernard ? Les pédés et gouines de la soirée ? On ne le saura sans doute jamais, mais ce qui est certains c’est que tous firent face aux fachos pour leur signifier qu’à Arnaud Bernard comme dans tout Toulouse et partout ailleurs, l’extrême droite et le fascisme n’ont pas leur place !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !


[1] Nous reviendrons bientôt sur l’agitation des JI toulousains, section récréée fin 2009 et qui depuis quelques temps multiplie les actions, les tags, les dégradations, les agressions avec comme dénominateurs communs, le racisme et une haine viscérale des milieux progressistes (militants de gauche).

[2] On notera que la plupart de ses membres sont des habitués de la tribune boulogne du PSG connue pour ses débordements, ses violences et son apologie du fascisme.

[3] Ils auraient certainement fait de même si leur concert s’était tenu. On peut même s’avancer en indiquant que cela aurait entraîné des répercutions plus importantes. En effet un bon nombre d’éléments de l’extrême droite radicale locale se seraient retrouvés à ce concert, des boneheads aux hooligans du TFC et autres extrémistes racistes freelance. On aurait peine à croire que les participants soient retournés gentiment à la maison sans penser à « ratonner » en ville.

[4] Le thème de la soirée était les mouvements homosexuels révolutionnaires des années 1970. Une soirée ponctuée d’une projection d’un documentaire La Révolution du désir (2007) (bande annonce ici) poursuivi d’un débat pour finir avec un sound system haut en couleur.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 12 Oct 2011, 00:30

Zones d'ombre autour de l'agression de l'élu nationaliste Alexandre Gabriac 11/10/2011 | 09H24

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Crédits photo: Capture d'écran du site contre-info.com

En septembre dernier, l'élu nationaliste Alexandre Gabriac affirmait avoir été agressé par une ou plusieurs personnes, "certainement d'extrême-gauche". Mais plusieurs points contredisent la version officielle des faits.

2011 est décidément une bien mauvaise année pour Alexandre Gabriac. En mars, ce jeune conseiller régional FN de Rhône-Alpes recevait des menaces de morts sous la forme d’une balle déposée durant son absence sur le siège de sa voiture. Un mois plus tard, une photo le montrant en plein salut nazi faisait son apparition dans la presse, provoquant son exclusion du FN.

Nouveau rebondissement en septembre : l’élu affirme avoir été agressé par "une ou plusieurs petites frappes cagoulées, certainement d’extrême-gauche". Seulement voilà, plusieurs détails de cette agression ne collent pas.

La version officielle apparaît sur des sites d’extrême-droite le 1er septembre :

"Jeudi 25 août, à Grenoble, Alexandre Gabriac a été lâchement attaqué par une ou plusieurs petites frappes cagoulées, certainement d’extrême-gauche. Frappé au niveau de la nuque, on ne peut exclure l’intention de tuer chez ses agresseurs. Resté inconscient plusieurs heures, il est à présent hors de danger et récupère. En revanche, il souffre d’amnésie concernant les trois dernières années (…). Il avait été l’objet de différentes menaces au cours des derniers mois."

Laissé pour mort et recueilli par une patrouille de Police

Le chef de file du FN isérois, Maurice Faurobert, s’inquiète pour le jeune élu : "Cette agression m’ennuie beaucoup, Alexandre est un homme remarquable." Le conseiller général voit dans cette agression, "probablement liée à son engagement politique, (...) une nouvelle marque du climat d’insécurité qui règne à Grenoble".

Bruno Gollnisch, membre du bureau politique du FN et président du groupe au conseil régional Rhône-Alpes, explique aux Inrocks :

"Certaines zones de sa mémoire concernant les deux dernières années ont été effacées par cette agression d’une incroyable brutalité, il est évidemment perturbé. Il ne se souvenait même pas d’avoir été élu conseiller régional. Une autre fois, il a voulu rendre visite à sa mère, mais s’est rendu à l’ancienne adresse."
Le transfuge frontiste Yvan Benedetti, ex-bras droit de Bruno Gollnisch à Lyon, qui s’est affiché aux côtés d’Alexandre Gabriac lors d’une conférence de presse en marge des journées d’été du parti les 7 et 8 septembre à Nice, précise le scénario : le jeune élu a été retrouvé inconscient dans le quartier du Mistral à Grenoble par une patrouille de Police. Il s’est réveillé à l’hôpital plusieurs heures plus tard.

Faux neurologue et flash heureux

A l’occasion de cette conférence de presse, l’intéressé, minerve au cou, ne s’est pas attardé sur l’agression, mais a affirmé être suivi de près par un neurologue du CHU de La Tronche (Grenoble), dont il a donné le nom, et qu’il devait revoir dès la semaine suivante. Pourtant, du côté du service neurologie de cet hôpital, le nom du médecin ne dit rien à personne.

Un autre point interroge : les auteurs et le mobile de l’agression. Pour les auteurs du communiqué comme pour les trois élus interrogés, cela ne fait aucun doute, le mobile est politique. Mais la référence à des "petites frappes cagoulées, probablement d’extrême gauche" étonne, puisque la victime est restée inconsciente et a oublié les quelques heures entourant l’agression.

Le conseiller municipal de Venissieux Yvan Benedetti, d’abord embêté par cette bizarrerie, l’explique par une pirouette : "Il a un flash d’une cagoule". Donc "petites frappes", donc "extrême gauche". Soit.

Le scénario "officiel" mis à mal

A Nice il y a un mois, le plus jeune conseiller régional de France affirmait avoir porté plainte. Ce que confirment les services de l’Hôtel de police de Grenoble, avant de mettre à mal le scénario "officiel" de l’agression :

"Aucune patrouille n’a jamais retrouvé Alexandre Gabriac inconscient dans le quartier du Mistral, ni dans un autre, ce monsieur s’est présenté chez nous de son propre chef."
Ce qui expliquerait la description des agresseurs mais interroge sur la violence de l’agression et la perte de mémoire de la victime. "L’examen médical consécutif à ce dépôt de plainte a montré qu’il y avait eu des coups reçus, notamment à la nuque, mais sans que soient vérifiées ni vérifiables les pertes de mémoire dont dit souffrir l’intéressé, puisque l’examen est simplement clinique", précise-t-on à l’Hôtel de police.

Volonté de dramatiser une agression qui peut par ailleurs être bien réelle ou simple succession de coïncidences malheureuses ? Nous aurions pu en avoir le cœur net en discutant avec l’intéressé, mais ce dernier a décliné nos demandes d’entretien, se contentant d’un mail laconique, dans lequel il disait "se reconstruire doucement" et souhaiter la "discrétion sur cette affaire". Avant de conclure : "Le climat tendu par la succession d'agressions, de menaces et ce dernier événement particulièrement traumatisant m'ont poussé moi et ma famille à quitter la ville de Grenoble pour d'autres départements, au moins pour un moment."

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 12 Oct 2011, 19:25

Droit de réponse d’Alexandre Gabriac 12/10/2011

Dans un article intitulé Zones d’ombre autour de l’agression de l’élu nationaliste Alexandre Gabriac vous vous livrez à une opération de pure désinformation. Vous prenant pour des journalistes d’investigation, vous tentez de faire douter de la réalité de mon agression.

Pour cela, vous mettez en scène de manière très décousue les propos de personnes qui n’ont fait que relayer l’information avec leurs mots et leurs interprétations qui n’engagent qu’eux-mêmes. De plus, plusieurs personnes citées dans votre article contactées par mes soins m’ont déclaré n’avoir jamais tenus ces propos ou pas sous cette forme.

Alors comment pouvez-vous parler de version officielle alors que je suis resté très discret sur cette agression ? Il n’ y a pas de version officielle pour la simple et bonne raison que la perte de mémoire lié aux coups reçus ouvre la porte à toutes les hypothèses et conclusions, puisque précisément je ne me souviens de rien.

Je n’ai jamais personnellement accusé l’extrême gauche d’avoir organisé cette attaque. Cela dit le motif politique de l’agression ne peut pas être écarté. Aucun effet personnel ne m’ayant été dérobé il est peu probable que les coups portés sur ma nuque l’aient été par hasard.

Je tiens à préciser que c’est une épreuve douloureuse que je ne souhaite à personne, pas même à vous.

Pour preuve de ma bonne foi, je tiens à votre disposition les différentes copies de la plainte ainsi que l’attestation d’Incapacité totale de travail constatée par les médecins.

Pour le reste, j’ai refusé de vous répondre en connaissance de votre réputation mais je ne pouvais imaginer une telle perfidie. L’auteur de cet article m’a par ailleurs avoué par échange de courriels que son supérieur l’avait chargé de faire un article sur ce sujet. Lui en a-t-il également soufflé le contenu ? Je tiens les échanges de courriels également à disposition.

Ne vous inquiétez pas, je ne vous oublierai pas.

Alexandre Gabriac
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