Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Roro » 23 Oct 2013, 22:29

http://droites-extremes.blog.lemonde.fr ... auchistes/

Dans les facs, une revue promet la mort aux « gauchistes »

C'est un seize-pages qui est diffusé, ici ou là, sur certains campus, sous le label "Action Française Universitaire" (AFU). Il se présente comme un "hebdo intelligent et violent", référence claire à la phrase de Maurras : "Nous devons être intellectuels et violents". Le portrait du chantre du nationalisme intégral figure d'ailleurs, lui aussi en "une", à côté, notamment, du nom de Theodore Kaczynski. Ce célèbre terroriste américain, surnommé Unabomber, se réclamait de la lutte contre le progrès technologique.

Mais c'est surtout le titre principal choisi pour son premier numéro qui retient l'attention: "Tuons tous les gauchismes". Pour la petite histoire, le titre initial était: "Tuons tous les gauchistes", rapidement amendé quand l'auteur a réalisé qu'il tombait sous le coup de la loi. Ce rédacteur perspicace n'est autre que Rodolphe Crevelle, qui déborde d'initiatives ces derniers temps. Ce vieux routier de l'extrême droite radicale au passé sulfureux s'est signalé en 2012 en lançant le Lys Noir, revue d'extrême droite "anarcho-royaliste" et en participant à la liste anti-radars pour les législatives dans l'Hérault. Plus récemment, c'est une autre publication ultra-confidentielle de son cru, la revue l'Arsenal, qui évoquait un projet de putsch militaire durant le mouvement contre le mariage homosexuel (Le Monde du 7 juin).

Par ailleurs, Rodolphe Crevelle s'était lié à Troisième Voie, l'organisation de Serge Ayoub, avant sa dissolution à la suite de la mort de Clément Méric en juin.

Dans son long éditorial, Crevelle prédit que "cela va mal se terminer pour l'oligarchie gauchiste des facs et d'ailleurs". Avant de demander à ses ouailles d'envoyer aux gauchistes "des photos de Benito [Mussolini] et [sa maîtresse] Clara Petacci pendus à un croc de boucher... Car c'est comme cela qu'ils vont tous finir avec leurs femmes également délicieuses..."

Suit une longue liste de menaces. "C'est 'à la vie à la mort' si on les chope (...). Nous trouverons beaucoup d'alliés chez les immigrés pour leur faire la peau (...). Le gauchiste sait que nous avons la majorité des gens et des flics et des militaires avec nous", s'avance encore Crevelle.

Une obsession qui n'est pas nouvelle, puisque, en septembre déjà, le Lys noir titrait : "Faut-il envisager de tuer les gauchistes?"

Deux militantes de l'UNEF agressées

Comme d'habitude avec Crevelle, il y a une manip'. L'AFU dont il se réclame n'a rien à voir avec l'Action française étudiante, émanation de l'Action française (AF). Crevelle veut profiter de la proximité d'appellation pour recruter plus facilement, ce qui ne manquera pas de plaire à la rue Croix-des-petits-Champs, siège historique de l'AF. Ce d'autant plus que l'UNEF vient de déposer plainte contre l'AFU pour "incitation à la haine et à la violence".

En moins d'une semaine, deux étudiantes parisiennes de l'UNEF (proche du PS) ont été agressées et menacées de façon quasi similaire – "On ne veut pas de vous sur les facs. On connaît ton adresse. Si tu continues, on te viole. On te défoncera, t'es qu'une gauchiste", selon un responsable national du syndicat étudiant. L'une d'elles a reçu des coups de cutter au pied de son domicile. L'UNEF juge que la revue AFU de Crevelle a théorisé ces agressions. Les deux militantes agressées ont déposé plainte, précise-t-on à l'UNEF.
La Nature n'a fait ni serviteurs ni maitres, c'est pourquoi je ne veux ni commander ni recevoir d'ordres.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 23 Oct 2013, 22:33

Deux militantes de l'Unef agressées à Paris 23/10

Selon le syndicat étudiant, des organisations d'extrême droite menacent ses militants sur les réseaux sociaux.

Une militante de l'Unef a été bousculée et insultée lundi à Paris, quatre jours après l'agression à l'arme blanche d'une autre membre de l'organisation étudiante, a annoncé mardi 22 octobre un porte-parole du syndicat. Les deux événements se sont déroulés sur fond d'appels à des agressions contre des militants de l'Unef sur les réseaux sociaux de la part d'organisations d'extrême droite, selon le syndicat étudiant.

Lundi soir, une étudiante de l'université de Nanterre, militante à l'Unef, a été "bousculée" dans la rue à Paris, dans le quartier de la Bastille, et "insultée à cause de son engagement syndical", a affirmé ce porte-parole, confirmant une information de France Bleu 107.1. Selon la même source, l'agresseur a dit à l'étudiante : "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste." La victime devait déposer plainte.

Jeudi soir, une étudiante de l'Université Paris I, membre de l'Unef, qui "avait reçu des menaces par des appels anonymes", avait été agressée à l'arme blanche en sortant de son domicile et une plainte avait été déposée. "L'affaire est prise au sérieux", avait-on alors indiqué de source policière. Le président de l'Unef Paris I "est constamment accompagné parce qu'il reçoit des lettres de menaces et d'insultes", a ajouté l'organisation.

"Il y a une volonté pour des groupuscules d'extrême droite de revenir en force"

Vendredi, l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne a indiqué qu'elle observait "depuis plusieurs jours une montée de la violence sur les réseaux sociaux et internet, de la part d'étudiants et organisations étudiantes de l'université". Un incident filmé lors de collages d'affiche à Paris I à la mi-octobre, "comme il en existe des dizaines entre des organisations étudiantes, a beaucoup tourné sur des sites d'extrême droite. A partir de là, des militants ont reçu des menaces", a précisé le porte-parole de l'Unef.

Sur Facebook, la Fédé Paris I, organisation d'étudiants apolitique, a affirmé que des militants de l'Unef Paris I étaient "armés de barres de fer", "une information largement reprise par des réseaux politiques auxquels nous ne souhaitons pas être assimilés". L'Unef Paris I affirme en revanche que son président tenait dans une video "tronquée" un pied de biche trouvé au sol, dont il demandait ce qu'il faisait là.

"Il y a une volonté pour des groupuscules d'extrême droite de revenir en force dans les universités et donc de s'en prendre à celui qu'ils considèrent comme l'adversaire, l'Unef", a estimé son porte-parole.
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Messagede Nico37 » 25 Oct 2013, 02:25

Agressions d’extrême-droite : l’Unef se dit "abandonnée" par l’Etat Arnaud Gonzague 23/10

C’est un contexte particulièrement éprouvant pour l’Unef : jeudi 17 octobre, Roxane, étudiante à l’université Paris-I-Sorbonne et militante de ce syndicat classé à gauche, recevait des coups au visage par un individu armé d’un cutter qui l’attendait en bas de chez elle. Lundi 21 au soir, alors qu’elle sortait de son cours de danse, une autre membre de l’Unef, étudiante à Paris-X-Nanterre cette fois, était malmenée par un inconnu. Dans les deux cas, les menaces proférées sont à peu près identiques ("sale gauchiste", "sale arabe") et accréditent une piste d’extrême-droite. La montée de idées les plus réactionnaires dans le débat public aurait-elle un écho sur les campus ? Réponses d’Emmanuel Zemmour, président de l'Unef.

Par deux fois, la violence a récemment frappé vos militantes. Est-ce le retour de la "baston" politique dans les universités comme dans les années 70 ?

- Pas du tout. Ceux qui accréditent l’idée d’une "bataille rangée" entre deux factions extrêmes que l’on pourrait jeter dans le même sac se trompent : il s’agit d’agressions personnelles sur des membres de l’Unef qui n’appartiennent aucunement à l’extrême-gauche. De surcroît, ce sont deux femmes. Il est évident qu’il y a dans ces actes une haine sexiste, une volonté de domination masculine. Ces agressions ont été précédées par la diffusion de noms et photographies de membres de l’Unef sur des réseaux sociaux d’extrême-droite, accompagnés d’appels au meurtre et au viol…

Comment expliquer ce regain de violence à caractère politique ? La "lepénisation des esprits" prendrait-elle racine dans les facs ?

- Je n’y crois pas. L’avancée des idées conservatrices constatée dans la société, n’a pas cours dans les universités, où les étudiants continuent massivement de défendre des idées de progrès et d’égalité. C’est cela qui est inquiétant d’ailleurs : quand les groupuscules d’extrême droite constatent qu’ils n’ont pas prise sur le débat démocratique, ils n’hésitent pas à recourir à d’autres méthodes. Nous constatons notamment qu’ils infiltrent des groupes soi-disant apolitiques pour exister. Mais il est clair que même si ce sont des groupes différents, ils s’inscrivent dans un contexte politique qui rassemble ceux qui ont défilé contre le mariage pour tous, les groupuscules "masculinistes" [favorables à la domination masculine, NDLR] et ceux qui disent qu’il faut expulser les étrangers. Les extrêmes se sentent pousser des ailes.

On sent bien que les manifestations lycéennes et étudiantes contre les expulsions après l'"affaire" Leonarda participent à cette tension. Est-ce que Manuel Valls et son discours "musclé" sur les Roms n’y contribue pas indirectement ?

- Je ne veux désigner personne en particulier. Ce qui est clair en revanche, c’est que nous sommes en colère contre les pouvoirs publics qui, depuis de nombreuses années, ont fait trop de concessions aux idées d’extrême droite. Avec la volonté de ne surtout pas "exciter la bête". Résultat : l’extrême droite se trouve aujourd’hui en position de force. Et nous autres, organisations syndicales et défenseurs des droits de l’homme sur le terrain, nous nous sentons abandonnés !

Mais peut-être qu’un discours modéré vis-à-vis des idées réactionnaires est effectivement un moyen de les contenir ?

- On acte que la société française est acquise à l’extrême droite. Or, François Hollande n’a pas été élu sur des valeurs sécuritaires, mais sur un discours d’égalité et sur les principes républicains. La France n’a pas changé du tout au tout en un an et demi ! Où est passée cette majorité progressiste ? On dirait qu’elle se tait aujourd’hui, intimidée par le discours ambiant, et nous laisse bien seuls au combat. Mais on sait dans l’histoire du progrès social que rien n’est gravé dans le marbre, que les valeurs s’imposent quand on lutte sans relâche pour elles. Quand les batailles ne sont même pas menées, elles sont perdues d’avance !
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 25 Oct 2013, 23:41

L’extrême droite radicale lyonnaise, jeunes militants mais vieux démons

Fin septembre, une soirée de poésie «contre le fascisme ordinaire» a failli mal tourner dans le Vieux-Lyon, quand une vingtaine de personnes, certaines casquées, sont venues «cogner» à la porte en proférant injures racistes et menaces de mort, avant d’être dispersées par la police.

«On a entendu dire après qu’on était bien con d’organiser ça à cet endroit», déplore un participant, l’avocat Bertrand Sayn, pour qui «les choses ne sont pas assez prises au sérieux» par les autorités.

Selon un ancien bâtonnier du barreau qui a appelé récemment à la mobilisation, Lyon serait pourtant devenue «la ville de prédilection d’un certain nombre de groupuscules d’extrême droite particulièrement violents».

Une nébuleuse enracinée de longue date et qui montre de nouveau les muscles, comme lors des manifestations anti-mariage gay, où se sont mêlés en nombre Identitaires et Nationalistes.

Le printemps a révélé un activisme croissant depuis trois ans, d’après le «Collectif de vigilance 69 contre l’extrême droite» qui réunit 40 associations, partis et syndicats et dénonce une recrudescence des agressions. Certaines graves, comme le passage à tabac, en mai, d’un jeune homme accusé d’être «un traître à la nation» en raison des origines «asiatiques» de sa compagne. Deux membres du Gud ont été condamnés.

En 2011, c’est à la batte de baseball que des hooligans interdits de stade à Gerland s’en étaient pris à un couple sortant d’un concert de rock libertaire.

«MJC de droite»

En 2011 encore, après une manifestation antifasciste, un jeune s’est fait casser la mâchoire dans le Vieux-Lyon, à deux pas du local des Identitaires, où la police signalait sur procès-verbal la présence de «canettes de bière, sacs de frappe et bâtons». Un de ses membres a été condamné.

L’endroit, «La Traboule», abrite un bar associatif où une photo dédicacée de Marine Le Pen trône sur la cheminée. Présenté comme «une MJC de droite» par Damien Rieu, porte-parole de Génération Identitaire, il organise «activités sportives et culturelles». Le local compte 320 adhérents, dont 70 militants, qui s’étaient fait connaître en 2010 en envahissant, grimés en cochons, un Quick «halal» de «Kabouleurbanne».

Des moins de trente ans «branchés et patriotes», affirme M. Rieu. Leurs adversaires évoquent plutôt des jeunes en échec scolaire, errance professionnelle ou rupture familiale.

Le credo maison relayé sur internet, principal vecteur de recrutement, défend une identité blanche et européenne menacée par l’islam: à défaut de victoire électorale, le salut passerait par un repli communautaire des «Français de souche».

A commencer dans le Vieux-Lyon, où les Identitaires se posent en rempart «anti-racaille» sur des autocollants qui montrent un Guignol au regard noir, une batte remplaçant son bâton.

«On a un sentiment d’appropriation du quartier», s’inquiète la présidente de la MJC locale. Elle n’est pas seule. En février, après une rixe dans un pub contre des supporteurs de Tottenham, vu comme le club «juif» de Londres, 250 associations, commerçants et habitants ont adressé une pétition à la préfecture et à la mairie.

«Deux ans comme voisin, c’est long», témoigne un artisan, évoquant «une tension permanente».

Jean-Louis Touraine, premier adjoint (PS) délégué à la Sécurité, répond que la ville fait tout pour interdire les rassemblements et fermer des locaux. «Mais s’ils sont dans la légalité, on ne peut rien faire. On n’a pas la baguette magique pour ne plus les voir à Lyon. Je crains qu’ils redressent encore plus la tête dans les temps qui viennent».

Lyon est un fief. D’autant que la dissolution de l’Oeuvre française d’Yvan Benedetti et des Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac, également basés à Lyon, ne les empêche ni de s’exprimer ni de recruter.

«On ne donne pas de chiffres, répond M. Benedetti quand on l’interroge sur ses effectifs, mais Lyon est un fief».

Ce conseiller municipal de Vénissieux, exclu du FN comme le conseiller régional Gabriac, n’a pas plus d’estime pour «la Le Pen» que pour les Identitaires. Lui en appelle à la révolution contre le «judaïsme politique» et «les intérêts israélo-américains».

Reste qu'«Ids» et «Natios» se sont retrouvés «dans toutes les manifs» au printemps, affirme Ivan Benedetti, qui fait du Vieux-Lyon «un lieu de convergence des fafs». Mais ils se disputent les Monts du Lyonnais, comme en février: «Rieu avait rameuté sur Facebook, alors Gabriac est venu tracter», raconte une élue socialiste.

«A un jet de pierre de Lyon, on a une jeunesse très BBR (bleu blanc rouge, ndlr) qu’il faut structurer», confirme Ivan Benedetti. L’élue parle d’une cinquantaine de militants, assez pour semer le trouble dans plusieurs collèges et lycées sur ces terres rurales, où certains craignent les nouvelles populations issues de la métropole lyonnaise.

Gerland, où un local néo-nazi a été fermé, et son stade sont un autre terrain de retrouvailles. Selon une source policière, «Lyon connaît actuellement un hooliganisme violent» lié à l’extrême droite. «Ce sont des adeptes du combat libre. Durant les manifestations contre le mariage pour tous, on les a vus pour la première fois venir au contact avec nous», indique cette source.

Spécialistes du buzz

Les intéressés démentent, renvoyant aux «provocations» de l’extrême gauche ou à la «persécution policière»: les identitaires auraient seulement «la culture de l’autodéfense» et les nationalistes se cantonneraient «à la politique».

Tous revendiquent en revanche l’action coup de poing -sur le chantier d’une mosquée à Poitiers ou contre la fédération socialiste à Lyon par exemple- comme mode d’existence médiatique. Pour l’historien des idées Stéphane François, les identitaires sont «des spécialistes du buzz».

Selon M. Benedetti, ces actions trouvent d’autant plus d’écho que le pays est «traversé par des lignes de force favorables» à la droite extrême depuis le quinquennat Sarkozy.

Mais le mouvement s’enracine d’abord, localement, sur un terreau historiquement fertile, des pétainistes sous l’Occupation aux universitaires négationnistes en passant par l’alliance de Charles Millon avec le FN à la région.

Le violent épisode contre-révolutionnaire lyonnais, en 1793, a aussi laissé des traces, estime le politologue Philippe Dujardin. Pour lui, ce n’est pas un hasard si le cercle culturel de la Traboule -où Bruno Gollnisch a donné une conférence en septembre- porte le nom du comte de Précy, qui mena la révolte des monarchistes contre la Convention.

Le catholicisme conservateur est enfin très prégnant sur la ville, souligne Christian Terras, fondateur des éditions Golias. Au printemps, la mobilisation «est venue de toutes les paroisses, de la mouvance pro-vie et du feu vert de Mgr Barbarin».

Yvan Benedetti approuve: l’archevêque de Lyon a ouvert «un boulevard». «Le mariage gay fut l’alibi pour faire sauter beaucoup de murs à droite», conclut Damien Rieu en songeant aux municipales.

AFP
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 26 Oct 2013, 11:54

Nébuleuse fasciste à l’assaut des facs Benoit Delrue 24/10

En une semaine, deux agressions visant des militantes de l’Unef sont survenues à Paris. Elles seraient liées à l’extrême droite, qui multiplie les coups de force dans le milieu universitaire.

«Les gauchistes savent désormais que c’est à la vie à la mort si on les chope », dégobille Rodolphe Crevelle en première page de son torchon. Entre le royalisme et le fascisme, Action française universitaire, qui affiche fièrement le chiffre de 25 000 exemplaires tirés (sic), représente la frange la plus rétrograde du milieu étudiant. Mais sa création récente (à peine deux semaines) symbolise la volonté de l’extrême droite de s’implanter dans les campus, historiquement favorables aux organisations progressistes. Jeudi dernier, puis lundi, deux agressions ont touché des militantes de l’Unef à Paris. « Elles sont été agressées parce qu’elles sont syndicalistes », assure leur syndicat. La première a reçu deux coups de cutter en bas de chez elle et les deux ont été menacées de viol. Ces attaques surviennent alors que l’Unef est prise à partie sur les réseaux sociaux par l’extrême droite, suite à une altercation avec la Fédé Paris-I, asso dite apolitique.

La référence au fascisme

«Les corpos sont souvent une porte d’entrée sur la fac pour les groupuscules fascistes, puisqu’ils partagent un même antisyndicalisme », soulève Émilien Martin, président de l’Unef à Paris-I. Ainsi l’association La Gégène, à la fac de droit de Lille, connue pour les affiches sexistes de ses soirées étudiantes, est dirigée par Xavier Zielatkienicz. Lequel gère aussi le Fac Bar, cafétéria installée dans l’enceinte universitaire depuis des années. Il vient d’être désigné tête de liste du FN à Armentières. Les étonnés sont victimes de leur naïveté : la gégène est un instrument de torture, couramment utilisée par la France lors de la guerre d’Algérie. La référence au nationalisme fascisant était sous leurs yeux.

Si la présence de militants d’extrême droite sur les campus, toujours marginale, n’est pas chose nouvelle, elle tend à s’affirmer de plus en plus. Ainsi, toujours à l’UFR de droit de Lille, Génération identitaire (GI) a fait irruption lors de la prérentrée, en septembre. « Une petite dizaine avec des sweats GI ont distribué des tracts “Français, défends-toi, ici tu es chez toi” » rapporte Lila Le Bas, qui préside la section locale de l’Unef. « L’un d’entre eux est élu au CA de Lille-II pour le Mét, le Mouvement des étudiants. » Créé fin 2009 par les sarkozystes, le Mét est rattaché à l’UNI, la droite universitaire.

Les mêmes méthodes

Au Mans, le FN a distribué des tracts début octobre à l’université. « C’est la première fois qu’ils viennent ici. Spontanément, les étudiants se sont rassemblés pour les mettre dehors », relate Benjamin, militant du NPA. « On est plus habitués au Bloc identitaire, qui œuvre mais toujours caché. » Des méthodes identiques à Bordeaux, où une poignée collent pour l’UNI, le Mét et Action française. Cette dernière organisation a reçu la semaine dernière un mot d’encouragement de Lorant Deutsch, qui voit en « les patriotes de l’AF » « un arbitre » de l’Histoire (sic). Le groupe bordelais a son homologue à Angers, où les mêmes nazillons collent pour le Renouveau français et le Groupe union défense (GUD). Ce dernier, dissous en 2000 et recréé en 2010 dans son bastion historique Paris-II Assas, est l’archétype du groupe fasciste ultraviolent. Des nervis s’en réclamant ont saccagé le local de l’Unef à Nancy, il y a cinq mois. Les intrusions restent souvent sans réponse des administrations. À 
Lille-II, le président vient tout de même de retirer la gestion du Fac Bar et d’interdire l’accès à l’université à Zielatkienicz. Il n’était plus étudiant depuis au moins dix ans.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 27 Oct 2013, 10:46

Agressions et appels au viol se multiplient contre des militantes de gauche NOLWENN WEILER 25/10

Les faits se sont produits dans la soirée du 21 octobre à Paris, près de la place de la Bastille. Une étudiante de l’université de Nanterre, militante de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) a témoigné avoir été plaquée contre un mur par un homme qui l’a menacé de viol, la traitant de « sale arabe » et de « gauchiste ». Ajoutant « on sait où tu habites ». Quelques jours plus tôt, le jeudi 17 octobre, une étudiante de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, elle aussi militante de l’Unef « a été agressée en sortant de son domicile par un individu qui lui a asséné deux coups à l’arme blanche, au visage et à la gorge, entraînant son hospitalisation », raconte l’organisation étudiante dans un communiqué. Ses jours ne sont pas en danger et une plainte a été déposée. « L’affaire est prise au sérieux et les investigations sont en cours », précise une source policière.

La ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a condamné « avec la plus grande fermeté les agressions inacceptables dont ont été victimes [les] deux étudiantes », militantes de l’Unef. « Le débat démocratique et syndical ne doit laisser aucune place à la violence », ajoute la ministre qui « demande aux établissements d’enseignement supérieur d’être vigilants et de faire preuve de la plus grande fermeté (...) afin d’éviter toute dérive de violence sur les campus ». Les agressions des deux jeunes femmes sont en effet intervenues dans un contexte de tensions grandissantes dans certaines universités, en particulier à Paris I. Les jours précédant, plusieurs membres de l’Unef avaient reçu des appels téléphoniques ou des mails les menaçant de violences ou de viols. « Nos noms, nos photos et nos coordonnées étaient diffusés sur des sites d’extrême-droite », rapporte Emilien Martin, président de l’Unef à Paris I.

Des universités parisiennes à Avignon

Point de départ de ces tensions : des altercations entre militants de l’Unef et des membres de la Fédé Paris I, une « corpo » qui s’affiche comme « apolitique ». La corporation étudiante accuse le président de l’Unef locale de les avoir menacé avec une barre de fer. Celui-ci reproche à la Fédé Paris-1 d’avoir fait circuler des vidéos relayées ensuite par des sites d’extrême-droite. Et a annoncé avoir porté plainte en diffamation. « A chaque fois que l’extrême-droite n’a pas de prise dans une université, elle trouve une porte d’entrée dans les groupes apolitiques et non-syndicaux », estime Emilien Martin.

L’organisation étudiante a par ailleurs déposé une plainte pour incitation à la haine et à la violence contre une publication de l’Action française universitaire, qui, datée du 15 octobre, titre : « Reprends ta fac, tuons tous les gauchismes ». L’Action française, groupuscule royaliste d’extrême-droite au lourd passif antisémite, dénonce de son côté « une grossière manœuvre destinée probablement à faire tomber notre organisation en obtenant son interdiction ».

Il n’y a pas que dans les universités que la tension monte. En septembre, Julie Del Papa, co-responsable de la commission écologie du Parti de Gauche, vivant à Avignon, a été la cible de propos haineux et d’appel au viol sur le réseau social Twitter, par des internautes proches de l’extrême droite s’exprimant sous pseudonymes (lire l’article de Politis). « Ces méthodes sont inqualifiables et cette attitude est révélatrice de ce qu’est l’extrême droite et le Front National. Insultes, intimidations, appel à la haine, sexisme, racisme, humiliation, machisme, soumission, référence au nazisme… », déplore sur son blog Julie Del Papa, qui a déposé plainte contre X. La ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur ont été interpellés sur cette affaire par plusieurs élus, dont Marie-George Buffet (PCF/Front de Gauche), Sergio Coronado (EELV), Sandrine Mazetier (PS) et Jérôme Guedj (PS).
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Parti de la France/Picard Crew vs Harkis

Messagede altersocial » 28 Oct 2013, 12:06

La schizophrénie facho a atteint un tel degré démentiel qu'ils en viennent à manifester contre les harkis. En tout cas pour le Parti de la FRance qui tente, avec le soutien des néo-nazis du Picard Crew, un rassemblement contre la construction d'une mosquée dans un quartier harki. Le lieu de rassemblement initial est une provoc dont l'objectif est de faire du buzz autour de l'événement :

L'extrême-droite cherche l'étincelle dans les quartiers sensibles

Le Parti de la France a déposé, jeudi matin, une déclaration de manifestation à la préfecture de la Somme. L'objectif? Dénoncer, le 16 novembre prochain en face du chantier de la future grande mosquée, «l'islamisation et la colonisation» d'Amiens nord. La manif inquiète les habitants du quartier mais aura peu de chance de se dérouler. Explications.

L'information circule sur le net depuis plusieurs semaines: une manifestation à l'initiative d'un parti d'extrême-droite, le Parti de la France, pourrait se tenir à Amiens nord, le 16 novembre prochain, juste devant le site de la future grande mosquée du quartier.

Au cours de ce rassemblement, Carl Lang, fondateur du parti en 2009 après son éviction du FN, et Thomas Joly, secrétaire du parti et ancien conseiller régional FN de Picardie, veulent prendre tous les deux la parole pour dénoncer «la submersion migratoire et [...] l'islamisation de notre société qui en découle, méthodiquement organisées par nos gouvernants et différents groupes de pression depuis des décennies». C'est en tout cas ce qu'ils annoncent sur leur site internet.

Contacté par téléphone, Thomas Joly s'explique: «Ce sera un rassemblement de rue, à un endroit symbolique».

Pour mieux comprendre ce qu'il veut dire, il suffit de lire les messages postés sur les blogs ou les pages Facebook de ce parti. Rapidement, on s'avise que pour avoir grâce aux yeux des militants du Parti de la France il vaut mieux être "européen", c'est-à-dire blanc, hétérosexuel et catholique. Oublier le judaïsme, l'islam, la franc-maçonnerie, l'homosexualité.

Les dernières activités du parti? Un défilé aux côtés des intégristes catholiques de l'institut Civitas et d'autres groupuscules d'extrême droite, le 12 mai dernier à Paris. À l'occasion, le parti de la France fréquente aussi les crânes rasés du Picard crew.

Des habitués des manifestations au quartier nord

L'organisateur de la manifestation, Thomas Joly, n'en est pas à son coup d'essai à Amiens.

Le 6 octobre 2012, son parti avait souhaité organiser une conférence de presse, en compagnie d'Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes, évincé du Front national pour sa nostalgie du nazisme et Yvan Benedetti, président de l'Œuvre française, mouvement d'extrême droite dissout en juillet dernier, suite à l'affaire Clément Méric.

Cette conférence, Thomas Joly la voyait prendre place devant l'école Voltaire, à Amiens Nord, quelques mois après que les émeutiers de l'été 2012 y aient mis le feu. «Il s'agissait d'un lieu symbolique de l'insécurité dans ces quartiers. Comme il ne s'agissait pas d'un défilé, nous n'avions pas déposé de déclaration en préfecture».

La préfecture, pourtant, a eu vent du rassemblement. À la veille de la date prévue, le préfet de région Jean-François Cordet a notifié à Thomas Joly l'interdiction de ce rassemblement pour ne pas risquer de troubles à l'ordre public. En effet, si en France la loi demande à ce que les manifestations de la voie publique soient déclarées préalablement en préfecture, le préfet (ou le dépositaire du pouvoir de police) peut estimer «que la manifestation projetée est de nature à troubler l'ordre public», et l'interdire par un arrêté.

L'ordre public: un motif "hallucinant"L'ancien conseiller régional n'avait pas manqué de s'offusquer, sur son blog, «des motifs absolument hallucinants» de la décision du préfet, «interdiction inique digne des pires heures du soviétisme liberticide».

Cette année, à nouveau, la préfecture a eu connaissance de la manifestation prévue pour le 16 novembre. Elle est en effet annoncée sur les blogs et les réseaux sociaux utilisés par le Parti de la France. La préfecture a pris les devants en suggérant à Thomas Joly de prendre contact avec la Sous-direction de l'information générale (SDIG, ex-renseignements généraux) «afin d'entamer un dialogue contradictoire visant à examiner dans quelle mesure le projet présente des risques de troubles à l'ordre public, et d'en tirer toutes les conséquences».

Cette rencontre, ce «dialogue contradictoire», s'est tenu jeudi matin, juste avant la déclaration de la manifestation en préfecture. «Je n'ai pas eu de pression, mais on m'a fait comprendre qu'il y a un risque de troubles à l'ordre public», relate Thomas Joly.

Le secrétaire du parti estime que, de son côté, la sécurité des manifestants sera assurée. «Nous ne sommes pas un groupuscule qui veut se faire de la publicité et qui n'assume pas. Nous avons notre propre service d'ordre qui assurera notre sécurité». «Nous ne serons pas responsables des débordements des bandes de voyous qui pourraient vouloir en découdre avec nous. Ce sera au préfet de prendre ses responsabilités. Soit il laisse les Français s'exprimer soit il cède à la loi des racailles», assène le secrétaire du Parti de la France.

Les autorités risquent de ne pas le voir de cet œil. Car au quartier Nord, l'information s'est répandue comme une traînée de poudre.

Les collectifs s'organisent

Un animateur sportif du quartier, interrogé, reconnaît que ce n'est pas le premier sujet de discussion mais que beaucoup d'habitants en parlent. Avec inquiétude? Parmi les jeunes, l'état d'esprit serait plutôt d'attendre les militants d'extrême-droite de pied ferme. Il n'y a pas qu'eux.

Si les responsables de la future mosquée préfèrent garder le silence pour le moment, d'autres collectifs tentent de rassembler leurs forces. Des collectifs antifascistes, anarchistes ou encore le comité amiénois "Devoir d'insolence". Pour autant, peu d'informations circulent: pour ces collectifs, le temps est à l'observation. On attend la décision du préfet.

Georges Vetrino, président de plusieurs associations du quartier, était très étonné de l'annonce de cette manifestation. «Ils vont se réunir devant la future mosquée des harkis. Cela ne me paraît pas cohérent du tout», rappelle-t-il. En raison de leur attachement à la France pendant la guerre d'Algérie, les harkis sont une population habituellement épargnée par les envolées xénophobes de l'extrême droite.

L'extrême-droite qui se rêvait "étincelle" La confusion sur les harkis n'est, évidemment, pas la seule incohérence de la démarche du parti d'extrême-droite qui dénonce la «colonisation» du quartier nord. Rappelons-le, à l'origine ce quartier a été créé quasiment ex nihilo dans le but d'accueillir les réfugiés harkis.

Thomas Joly refuse, par ailleurs, la nationalité française aux descendants d'immigrés: «une carte d'identité ne fait pas de vous un Français», argue l'élu picard. Pourtant il n'oublie pas de se scandaliser que certains de ces jeunes à qui il refuserait la nationalité puissent agiter des drapeaux d'autres pays en public.

Et, lorsque Thomas Joly dénonce l'abandon de la police dans ce quartier où règne, selon lui, «un semblant de paix sociale mais où il ne manquerait plus qu'une étincelle» pour provoquer de nouvelles «émeutes ethniques», on se demande si l'objectif d'une manifestation xénophobe et hostile à l'islam devant une future mosquée ne serait pas de mettre le feu aux poudres. Thomas Joly s'en défend: sa manifestation sera pacifique. «Pourquoi on n'aurait pas le droit de manifester pacifiquement? Y a-t-il des zones de non-droit en France?» s'interroge-t-il.

«Il est probable que cela ne se passe pas dans le calme: les Français musulmans ne vont pas accepter cette provocation. Mon sentiment c'est que cette manifestation ne se fera pas», estime Georges Vetrino.

Comme lui, de nombreux habitants et intervenants du quartier ne croient pas au rassemblement. Les risques de débordements paraissent trop grands pour que la préfecture laisse faire le Parti de la France. A minima, pour ne pas être accusée de brider leur liberté d'expression, la préfecture pourrait leur proposer un autre lieu de rassemblement.


Les liens PdF-naziskins :

:arrow:Les extrémistes picards fêtent le solstice

Le chef des néonazis à gauche - Werner Riegert :

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Bretagne : Identitaires, Agro-Patrons et confusion générale

Messagede altersocial » 29 Oct 2013, 19:20

Derrière les casseurs du petit patronat agri-pollueur, les fachos d'Adsav-Jeune Bretagne ? Bien rodés aux techniques d'agitprop depuis les manifs anti-gays ils vont coller aux basques de la gauche libérale comme du chewing-gum, au service de la droite réactionnaire. Mais là ça leur donne une importance agitatrice qu'ils sont loin de maîtriser.

Les identitaires derrière la colère des Bretons ? « On agite le chiffon rouge »

Encore tout remués par les images de « jacquerie » et de « révolte » venant de Bretagne, on découvre en lisant Le Figaro que la Sous-direction de l’information générale (Sdig) de Rennes a identifié deux groupes qui attiseraient la colère :

le mouvement d’extrême droite et identitaire Jeune Bretagne ;
le mouvement d’extrême gauche Breizhistance.

Jeune Bretagne ne compterait guère plus de « 30 personnes », selon la police. Ses militants auraient toutefois réussi à attirer 4 000 « likes » sur la page Facebook « Révolte bretonne ».

Quant à Breizhistance, il serait question de la « marge du mouvement », sans que son rôle dans les manifestations soit plus amplement précisé.

Contactés par Rue89, les deux groupes, opposés politiquement, partagent la même incrédulité.

Yann Vallerie, le président de Jeune Bretagne : « Je suis très surpris. On a appelé à manifester et nos membres prennent part aux manifestations, mais nous n’avons pas un rôle supérieur à d’autres. »
Fabris Cadou, de Breizhistance : « On ne s’est prononcés sur l’écotaxe que ce mardi matin, en appelant à manifester ce samedi ! »

Localisme identitaire

Le mouvement Jeune Bretagne a été créé en 2008. Il fait partie de la vague d’organisations régionalistes qui militent pour un localisme identitaire. Tout comme Alsace d’abord ou la Ligue du midi.

Pendant quelques années, il est lié au Bloc identitaire. Mais en 2012, le responsable du Bloc pour la région Grand-Ouest, Philippe Milliau, est éjecté du parti. Les relations se tendent. Depuis, le mouvement, concurrencé par Génération identitaire, connaîtrait quelques difficultés d’effectifs.

Yann Vallerie, comme d’autres identitaires, soupçonne une manœuvre du ministère de l’Intérieur pour discréditer les manifestants :

« Le gouvernement agite le chiffon rouge. C’est une révolte populaire qui réunit des gens de droite comme de gauche, et ça lui fait peur. Alors il tente de lui donner une couleur en parlant de groupes d’extrême droite et d’extrême gauche. »

Il se dit d’autant plus surpris que la lutte contre l’écotaxe n’est pas forcément le combat rêvé des identitaires. Lorsque l’on parle de « relocalisation » et de « sortie du mondialisme », on n’apprécie pas forcément « l’agriculture intensive ».
« Les patrons de l’agroalimentaire »

Breizhistance est un parti d’extrême gauche, créé il y a quatre ans dans le sillage du mouvement Emgann, en perte de vitesse depuis l’incarcération de son porte-parole, Gael Roblin. Ce dernier a été détenu dans l’affaire de l’attentat du McDonald de Quévert. Il a depuis été blanchi par la justice et a ouvert un bar à Rennes, baptisé le 1675, en référence à la révolte du papier timbré.

A entendre le secrétaire du mouvement, Breizhistance serait resté très prudent ce week-end et la semaine dernière. Les militants n’étant pas très « chauds » pour aller soutenir la cause « des patrons de l’agroalimentaire ».

Fabris Cadou :

« La seule manifestation à laquelle nous avons pris part sur la thématique de la Bretagne menacée et du maintien de l’emploi industriel remonte à l’année dernière. C’était à Rennes, à l’initiative de la CGT. Nous étions 3 000. »

Il est d’autant plus agacé que la note l’associe au « groupuscule d’extrême droite » Jeune Bretagne.
Manif’ maintenue samedi

Reste que les deux groupes ont un point commun : pour eux, l’écotaxe n’est qu’un « symbole », un « catalyseur » dont il est possible de tirer une révolte plus large. Même après le recul du gouvernement, ils maintiennent l’appel à la manifestation de samedi.

C’est peut-être ce qui inquiète la police. La Sdig souligne que la contestation pourrait donner des idées à d’autres régions, telle le Pays basque, l’Alsace ou la région niçoise.

Avant toute manifestation, la Sdig rédige une note à l’attention du préfet. Et depuis le saccage de Poitiers en 2009, les policiers ont tendance à être très exhaustifs. Histoire de ne pas être accusés d’impréparation par la suite.

Cette fois-ci, ils mentionnent donc les ultras, mais aussi les syndicats et autres organisations de transport, du BTP, de l’agroalimentaire. Et la « population qui commence à adhérer au mouvement ».

Un policier de la Sdig, qui travaille dans une autre antenne en France, décrypte :

« Les notes ne sont pas 100% fiables, mais souvent fiables. Notre rôle, c’est de rester éveillés sur les risques potentiels, de prévenir pour attirer l’attention des gouvernants. »


En manifestant samedi 2 novembre prochain à Quimper Breizhistance joue quelle petit jeu politicien au risque de servir la soupe au patronat et aux fachos ? Une union sacrée FNSEA-Adsav-FO-Breizhistance ? :shock:
N'est-il pas le rôle de la gauche sociale, même "indépendantiste" de donner le cap d'une mobilisation classiste (et la Bretagne ouvrière en a bien besoin) plutôt que de nourrir une mobilisation confusionniste au service de la bourgeoisie réactionnaire, derrière les fachos de "Révolte bretonne" ?
La perspective pour Breizhistance n'est décidément pas vers l'autogestion émancipatrice et internationale mais plutôt vers la création d' :
Un nouvel outil institutionnel doit voir le jour pour que les justes intérêts du peuple breton puissent être gérés depuis la Bretagne et non depuis Paris. Seule une République Bretonne indépendante dotée de compétences législatives et décisionnelles en matière de fiscalité et de choix économiques le permettra.

Un patronat breton avec une république bretonne dans le dos de la Bretagne ouvrière.
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Bretagne : union fachos-patrons-indépendantistes

Messagede altersocial » 30 Oct 2013, 12:06

L'union sacrée patriotique bretonne, des néonazis d'ADSAV à la gauche indépendantiste Breizhistance en passant par le patronat agricole FNSEA et le syndicalisme opportuniste FO et même le grand capital de la distribution (Super U et Leclerc) et le MEDEF breton.... :confus: (... je vous rassure il y a une foule de résistants quand même à cette étrange collaboration :wink: )

Ecotaxe : l'extrême droite identitaire veut peser dans le mouvement

C'est l'un des mouvements ciblés par la Sous-direction de l'information générale (SDIG) dans la fronde bretonne contre l'écotaxe. Le Figaro du mardi 29 octobre se fait l'écho d'éléments de synthèse transmis au ministère de l'intérieur et à Matignon qui cibleraient Jeune Bretagne (JB), petit mouvement d'extrême droite qui cherche à peser dans la protestation.

Autonomiste et identitaire, JB, dirigée par un jeune trentenaire, Yann Vallérie, a longtemps été la branche bretonne du Bloc identitaire (extrême droite radicale). Une « maison militante », Ty-Breizh, avait été ouverte dans le Finistère avant d'être mise en vente.

Yann Vallérie et son mouvement se sont éloignés du Bloc identitaire après que Philippe Milliau a été débarqué de la direction du bloc en 2012. M. Milliau, ancien du FN, du MNR de Bruno Mégret et surtout ex-cadre du GRECE (club de pensée élitiste, ethnodifférentialiste et anti-égalitariste), s'opposait notamment au rapprochement avec le FN et à un certain « électoralisme » de la direction. Depuis ce départ, JB vivote, réunissant quelques dizaines de militants.

CHAMP LIBRE

C'est pourquoi le mouvement contre l'écotaxe est une aubaine à leurs yeux. Ces militants d'extrême droite souhaitent profiter de l'aspect régionaliste de la protestation pour diffuser leur message et rallier de nouveaux sympathisants. Par ailleurs, le manque d'implantation en Bretagne, ainsi que le jacobinisme du parti de Marine Le Pen, leur laisse le champ libre.

Le caractère « bretonnisant » de la contestation – les bonnets rouges renvoyant à une fronde fiscale dans l'ouest du pays sous l'Ancien Régime – permet à JB de surfer sur la thématique identitaire. Ainsi, ils appellent à manifester le 2 novembre à Quimper et ont mis en ligne une pétition de soutien aux « bonnets rouges ».

« Paysans, marins pêcheurs, ouvriers, artisans, chefs d'entreprise seront tous réunis pour défendre le droit de vivre et de travailler au pays », y est-il écrit avant que s'exprime leur « solidarité avec ces nouveaux chouans, (……) avec ces révoltés ».

Par ailleurs, un visuel en breton a été mis en ligne sur le site de Jeune Bretagne mais aussi sur celui d'Adsav (Parti du peuple breton). Présenté comme une « association amie » par JB, ce groupuscule indépendantiste s'est fait connaître par ses positions d'extrême droite radicale.

En 2000, Le Monde relevait qu'Adsav « assume officiellement l'engagement collaborationniste du Parti national breton pendant l'Occupation ».

Le journaliste du Figaro Ivan Rioufol, pris comme référence au sein de la mouvance identitaire, ne s'y trompe pas. Lundi 28 octobre, dans un post de blog intitulé « Le réveil identitaire de la jacquerie bretonne », il écrit : « Ce qui se voit (……) est l'affirmation mémorielle d'une Bretagne qui n'entend pas renier son passé, au nom d'une table rase exigée par la postmodernité et son prétendu progressisme. » Selon lui, il y a une double révolte chez les Bretons. Contre « l'impôt injuste » et contre « la mondialisation ». Il affirme : « En arborant bonnets rouges et drapeaux , ils symbolisent leur réveil identitaire. »

Ce texte a été repris sur les réseaux sociaux par des internautes d'extrême droite, un peu à la manière d'un manifeste.


:!:Lire aussi pour comprendre la confusion générale orchestrée par les néofascistes, le patronat et leurs collabos :

:arrow: Ecotaxe : les étonnantes alliances de la fronde bretonne

:arrow: Ecotaxe : comment la "droitosphère" a récupéré le mouvement breton

« Hors de question d'aller sur la barricade avec la FNSEA pour gueuler contre les taxes », abonde Patrick Jagaille, représentant de la CFDT du Finistère, qui dénonce « l'alliance de la carpe et du lapin entre le syndicat majoritaire chez Gad et les responsables de la crise, à savoir les agriculteurs productivistes qui n'ont jamais réfléchi à l'avenir de l'économie bretonne ».


Breizhistance aurait-elle moins de conviction classiste que la CFDT locale ? C'est dire le niveau ... :roll:

Et enfin :

:arrow: Le grand patronat local (Armor Lux) a offert les bonnets rouges à la FDSEA

Et bientôt les drapeaux patriotards de Breizhistance ? :mrgreen:
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede mimosa rouge » 01 Nov 2013, 15:50

je connais pas ce truc breizhistance, mais si c'est un partis qui recrute que sur la base du régionalisme d’extrême gauche en laissant entrer (voir en s'adressant) a la bourgeoisie et petite bourgeoisie (encadrement et professions libérale, commerçants, agri ..) ce n'est pas étonnant et ne peut pas nous effrayer, disons que ça ne fait que montrer que la radicalité des idées ne suffisent pas pour déterminer nos alliés.
Si c'est un partis qui disait s'adresser aux prolétaires et ne voulais etre que composé de militants de classe , ça pose des questions en effet ...
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Bluff identitaire

Messagede altersocial » 02 Nov 2013, 19:03

Buzz. L'AFP a encore mordu .... :roll:

Génération identitaire veut faire des "tournées de sécurisation"

Génération identitaire, branche jeunes du mouvement d'extrême droite Bloc identitaire, a annoncé samedi son intention d'organiser des "tournées de sécurisation", dans le cadre d'une campagne de "lutte contre l'insécurité" qui passe aussi par des initiations à l'auto-défense.

Génération identitaire a présenté sa nouvelle "campagne choc" contre "l'explosion des violences subies par les jeunes Français et Françaises", lors d'une conférence de presse à Paris, derrière une banderole jaune et noire "Génération anti-racailles".

Ce groupe, qui revendique "1.200 adhérents dans 40 villes de France", selon ses responsables, s'était fait connaître en octobre 2012 avec l'occupation symbolique du chantier de la mosquée de Poitiers. Il a organisé pendant l'hiver une campagne de soutien aux SDF français, puis pris une part active dans les manifestations contre le mariage homosexuel.

"Ils ont leur bande, tu as ton clan, face à la racaille, tu n'es plus seul": tel est le slogan de cette campagne qui proposera parmi d'autres initiatives des "tournées de sécurisation" comme "nous en avons déjà fait dans les trains à Nice ou sur les berges du Rhône à Lyon pour remédier à l'incapacité des forces de l'ordre, là où nous sommes présents", a déclaré Arnaud Delrieux, un des porte-parole, venu de Lyon. Des "ronde à mains nues, évidemment", pour lesquelles "nous avons déjà eu des demandes", a-t-il dit.

Des tracts seront distribués à la sortie de collèges, lycées, facultés et des transports en commun informant sur le comportement à suivre en cas d'agression. La campagne se fera aussi sur internet et les réseaux sociaux.

De plus, "d'ici un mois", une salle de sports consacrée à la boxe et à l'auto-défense devrait ouvrir ses portes "gratuitement pour les jeunes", a déclaré Damien Rieu, autre porte-parole. Un "séminaire d'autodéfense se tiendra aussi probablement en janvier pour nos militants comme pour le public".

Interrogés sur leur implication dans les prochaines élections municipales sur des listes du Rassemblement Bleu Marine de Marine Le Pen (FN), Arnaud Delrieux a répondu: "nous souhaitons des engagements sur des listes et nous invitons tous les patriotes à se lancer dans la bataille des municipales".


:baille:
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 05 Nov 2013, 11:47

Une militante UNEF reconnaît avoir menti sur son agression Alexandra Gonzalez avec AFP 04/11

La seconde militante de l'Unef agressée a reconnu avoir menti, pour donner plus d'ampleur à une agression précédente. Le président du syndicat étudiant confirme cependant un climat tendu.

Elle n'a jamais été agressée. La militante du syndicat étudiant Unef qui avait porté plainte en assurant avoir été agressée à Paris, quatre jours après une attaque similaire envers une autre militante, a reconnu avoir "inventé cette histoire".

"Je viens de l'apprendre, je n'étais absolument pas au courant. On l'avait prise au sérieux, à partir du moment où elle avait déposé plainte", explique à BFMTV.com Emmanuel Zemmour, le président du syndicat. "Je n'ai pas encore réussi à l'avoir au téléphone, je refuse de la juger avant de lui avoir parlé."

Cette jeune étudiante à l'université de Nanterre avait porté plainte, expliquant avoir été bousculée, insultée et menacée le 21 octobre dans le quartier de la Bastille: "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste", prétend-elle avoir entendu. Elle est convoquée prochainement en justice pour "dénonciation de délit imaginaire".

" Beaucoup de menaces sur les réseaux sociaux "

L'agression qu'elle avait dénoncée faisait suite à une autre survenue quatre jours plus tôt, visant une étudiante de l'Unef à Paris-I, prise à partie en bas de chez elle à Paris. L'annonce de ces deux agressions successives avait soulevé l'inquiétude au sein de l'Unef.

Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, confirme un "climat de tensions" autour du syndicat. "Il y a beaucoup de menaces qui circulent sur les réseaux sociaux notamment, mais aussi via des tracts qui appellent à la violence. Il est très difficile et confus de savoir d'où cela vient", mais des organisations d'extrême droite sont pointées du doigt par les militants.

Face aux enquêteurs, la jeune femme prétendument agressée a expliqué son mensonge par la volonté de donner plus d'ampleur à la première agression visant l'Unef. Cette jeune femme avait été victime de deux coups de cutter en sortant de son domicile.
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Action française

Messagede altersocial » 06 Nov 2013, 12:14

Lorànt Deutsch dément avoir dédicacé son livre à l’Action française

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Depuis quelques jours, ce petit mot de Lorànt Deutsch prétendument dédicacé aux jeunes de l’Action française bordelaise et mis en ligne sur leur blog, circule sur les réseaux sociaux.

La dédicace, sur le dos d’un autocollant Action française dit :

« Pour les patriotes de l’AF car il nous faut un arbitre ! ! Lorànt Deutsch »

Cette dédicace est surprenante : le 14 octobre, soit deux jours avant son passage à la librairie Mollat de Bordeaux, il déclarait dans les colonnes du Point :

« Je trouve ça honteux et répugnant ! Je déteste la manière dont l’extrême droite récupère et instrumentalise mon travail pour faire parler d’elle. »

Les éditions Lafon : « Il dément fermement ! »

J’ai cherché à le contacter ce mercredi matin pour comprendre le sens à donner à ce petit mot. En vacances, il nous a fait rappeler par la direction de Michel-Lafon qui conteste très vivement :

« Il n’a pas écrit ce petit mot ! Il nous l’a dit et répété. Il dément fermement ! Lorànt Deutsch n’a rien à voir avec l’Action française. Il n’a rien à voir avec l’extrême droite. Il est démocrate. De nombreuses monarchies européennes sont des démocraties ! »

Au siège parisien de l’Action française, on affirme qu’il y a « eu une rencontre dans le cadre d’une signature » mais qu’il n’y a pas de « liens particuliers » avec l’auteur d’« Hexagone ».

Yves Leroy, responsable de l’Action français étudiants de Bordeaux, dit ne pas pouvoir garantir l’authenticité de la signature :

« C’est un lycéen militant de l’AF de Bordeaux qui nous l’a apporté après être allé à la séance de dédicaces de la librairie Mollat. Il soutient que c’est une dédicace authentique.

Je ne peux pas vous l’affirmer mais je n’ai pas de raisons de ne pas le croire. Ceci dit, on aimerait bien que Lorànt Deutsch rejoigne l’Action française. »

Parole contre parole.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 06 Nov 2013, 15:16

Agression d'une militante de l'Unef : retour sur une fausse plainte en 4 actes avec AFP 04/11

Cette étudiante avait affirmé avoir été bousculée, insultée et menacée le 21 octobre dans le quartier de Bastille, à Paris, pointant l'extrême droite. Elle a, en réalité, totalement inventé cette histoire.

Un mensonge pour donner plus d'ampleur à une autre agression. L'une des deux militantes du syndicat étudiant Unef qui avaient porté plainte en assurant avoir été agressées à Paris, pointant l'extrême droite, a reconnu avoir menti sur son agression, annonce une source proche de l'enquête lundi 4 novembre. Retour sur les évènements en quatre actes.


Acte 1 : une étudiante de Paris-I est agressée à l'arme blanche

Le 17 octobre, une étudiante de l'université Paris-I, membre de l'Unef, est agressée à l'arme blanche dans le hall de son immeuble, après avoir "reçu des menaces par des appels anonymes". Traitée de "sale gauchiste", elle a reçu des coups de cutter au visage et à la gorge, précise Le Monde. Elle s'en sort avec quelques points de suture et deux jours d'arrêt maladie.

Acte 2 : une vidéo pointée du doigt

Le 18 octobre, l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne affirme observer, "depuis plusieurs jours, une montée de la violence sur les réseaux sociaux et internet, de la part d'étudiants et organisations étudiantes de l'université". Une vidéo est au cœur du conflit : on y voit le président de l'Unef, un pied-de-biche à la main. Selon l'organisation, le film, posté par la Fédé Paris-I (une association qui se revendique apolitique) est "tronqué". Mais ces images ont "beaucoup tourné" sur les réseaux sociaux et sur des sites liés à l'extrême droite. "A partir de là, des militants ont reçu des menaces", indique le porte-parole de l'Unef.

Acte 3 : une autre étudiante membre de l'Unef porte plainte

Trois jours plus tard, le 21 octobre, une autre militante, étudiante à Nanterre (Hauts-de-Seine), affirme avoir été plaquée contre le mur par un homme dans une rue du 10e arrondissement, alors qu'elle sortait de son cours de danse. Il l'aurait menacé : "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste", rapportait alors France Bleu. Une enquête est ouverte.

Acte 4 : elle avoue aux policiers avoir menti

Deux semaines plus tard, la jeune femme avoue finalement, devant les policiers, avoir "inventé cette histoire", pour donner plus d'ampleur à la première agression visant l'Unef. Et ce, dans un contexte tendu entre les militants de ce syndicat de gauche et des organisations d'extrême droite. Elle est convoquée prochainement en justice pour "dénonciation de délit imaginaire".
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 09 Nov 2013, 17:12

Lundi 11 novembre 2013 17h30 Place Jean Jaurès, Marche antifasciste : Alerta Antifascista !

Le lundi 11 novembre 2013, l’organisation néo-fasciste « Vox Populi » organise sa 4è « Marche de la fierté tourangelle » dans les rues de Tours. Une fois encore, notre ville sera occupée par un rassemblement de la droite la plus dure, mêlant crânes rasés et bourgeoisie réactionnaire, références catholiques et rites païens, sous forme d’une marche aux flambeaux à l’esthétique directement inspirée des défilés nazis. Au fil des années, cette parade est devenue un rendez-vous de l’extrême droite fascisante et identitaire française, attirant de soi-disant « fiers tourangeaux » venus pour l’occasion de tous les coins de l’Hexagone pour clamer leur seul véritable point commun : la haine de la différence, le mépris de la liberté et le refus de l’égalité entre les êtres humains.
Face à l’inertie des pouvoirs publics, face à la montée et à l’implantation de l’extrême droite, il est temps de se mobiliser pour rappeler que se voiler la face et calmer le jeu a
toujours favorisé l’extrême droite, qui en a toujours profité pour multiplier les provocations et banaliser sa présence et ses idées auprès de la population. Face
aux munichois, aujourd’hui comme hier, seule une opposition franche et déterminée est susceptible de faire barrage à l’extrême droite.
Face à la montée de l’extrême droite, à l’heure où sont avérés les rapprochements entre groupuscules fascisants tels que Vox Populi et le soi-disant « respectable » Front national, il est temps de réagir, et de commencer à construire un mouvement antifasciste regroupant toutes les forces progressistes déterminées à enrayer la montée de l’extrême droite. Un mouvement de lutte, pour s’opposer directement à ses actions, et surtout pour transformer la société et détruire les racines sociales, économiques ou culturelles de la xénophobie, du nationalisme et de l’autoritarisme.

Tours est et restera antifasciste !
Pas de quartiers pour les fascistes, pas de fascistes dans nos quartiers !
Pour une société égalitaire et solidaire !

Tours est devenue une ville symbole de la résurrection de l’extrême droite française : comme le titrait un quotidien national, nous vivons dans « une ville occupée par l’extrême droite ». Depuis quelques années, son activité locale s’est multipliée : congrès du FN où Marine Le Pen a hérité de l’entreprise politique familiale ; défilés néo-fascistes réguliers, encadrés par les autorités publiques ; manifestations provocatrices contre les Gay Prides, protégées par les forces de l’ordre ; rassemblements des « veilleurs» anti-mariage pour tous, là encore sous la protection complaisante de la police, qui plus est sur la place Jean Jaurès – un Jaurès socialiste, laïque et internationaliste, qui a dû frémir dans sa tombe sous l’injure faite à sa mémoire !

L’impunité de l’extrême droite tourangelle est aujourd’hui totale : en témoignent les nombreuses agressions qui ont visé des locaux et des militants de gauche ces deux dernières années. Sans, bien sûr, que les agresseurs ne soient inquiétés par la police ou la justice, même lorsqu’ils étaient publiquement connus pour leur militantisme d’extrême droite. Les institutions publiques, Mairie, Préfecture, et même Université, font le choix de ne pas s’opposer à la montée insidieuse de l’extrême droite et acceptent sans sourciller que celle-ci déverse ouvertement dans nos rues et sur nos murs ses idées de haine et d’exclusion.

Contre l’impunité de l’extrême droite

Ce collectif n’a pas pour but de créer une énième organisation politique, mais de rassembler* des syndicalistes, des militant-es politiques, associatifs, mais aussi des individu-es ; autour de ces valeurs et du refus de la société que nous proposent les organisations d’extrême droite.
Nos moyens d’action seront divers et variés, selon ce qui nous semblera le plus pertinent sur le moment : manifestations, théâtre, tractages, collages d’affiches, évènements festifs, projections, débats, expositions… Notre imagination sera notre seule barrière.
Nous vous invitons à nous rejoindre, nous avons besoin de vous pour apporter votre pierre à notre édifice.
Afin de combattre l’extrême droite, nous avons décidé de nous constituer en collectif antifasciste.

* AL37, Les Amis de Demain Le Grand Soir, MJCF37, NPA37, Solidaires 37, SUD PTT37, SUD Rail Tours, SUD Etudiants & individu-es

http://tours-antifa.samizdat.net
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