Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Voline » 04 Avr 2011, 22:07

Nico37 a écrit:
CONNAIS TON ENNEMI : LES NEO-NAZIS DE LYON (69)

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"Malgré les promptes déclarations de Marine Le Pen nous avons eu la surprise de découvrir cet intéressant document. Sur cette photo prise lors d’un évènement officiel du Front National à Paris,
nous pouvons voir Marine Le Pen en bien étrange compagnie.
Le jeune homme de droite sur la photo prénommé Anthony « X » est un militant bien connu de la mouvance néo-nazie lyonnaise. Il est entre autre le batteur du groupe néo-nazi lyonnais Match Retour.
On a pu le remarquer en tant que co-organisateur de la tentative de rassemblement « contre les casseurs », traduire « anti-racailles », le 22 octobre dernier à Lyon. Celui-ci s’étant soldé par environ 150 arrestations. Le jeune homme de gauche sur la photo prénommé Grégoire C. est un proche ami d’Anthony et connu pour appartenir à la mouvance néo-nazie lyonnaise.

A propos des logos présents sur les t-shirts : Le logo présent sur le t-shirt de Grégoire est un détournement du logo de la marque Lonsdale (entre autre sponsor de Mohammed Ali). Marque chérie et détournée dans les milieux néo-nazis, skinheads d’extrême-droite et hooligans. Le « Lonsdale » se tranforme ici en « LoNSDAPe » – Europe. Les initiales NSDAP renvoyant au National-Sozialiste Deutsche Arbeiter Partei (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) d’Adolph Hitler.On peut reconnaitre sur le t-shirt d’Anthony deux symboles nazis : – La Totenkopf étant le symbole des gardiens SS des camps de concentration et d’extermination durant la seconde guerre mondiale. – Une croix gammée légèrement arrondie dans un soucis de la rendre plus discrète et du coup plus présentable en public.

Tous ces éléments peuvent amener quelques interrogations : Le Département Protection Sécurité (service d’ordre officiel du Front National) : 1- n’est pas compétent et/ou n’a pas su empêcher l’intrusion de deux néo-nazis lors d’un évènement officiel du Front National ? 2- Ou, en dehors des déclarations il existe une certaine conivence des responsables de la sécurité du parti frontiste envers les milieux radicaux ?
Marine Le Pen, présidente du FN : 1- professionelle de la politique et n’est pas à même de reconnaitre les symboles qu’elle est censée rejetter ? 2-Ou alors, en dehors des déclarations publiques des plus hautes instances du FN il existe une certaine conivence des responsables du parti frontiste envers ces même milieux radicaux ? Nous laisserons à chacun le soin de se faire sa propre opinion. Comité d’Analyse et de Recherche sur l’Extrême Droite Rhôdanienne

Nota Bene : Les rédacteurs de ce document ont décidé de diffuser cette information en dehors de toute période électorale afin de pas interférer dans le débat démocratique.

Comité d’Analyse et de Recherche sur l’Extrême Droite Rhôdanienne



Que voila un communiqué naïf :roll: les accointances entre les nationaux-républicains institutionnels et les petits nervis néo-nazis sont archi-connus, comme la présence d'anciens Waffen-SS "invités d'honneur" de ce type de meeting, et j'en passe sur la clique négationniste et autres.

Il faudrait que je retrouve les vidéo-interview de néo-nazis où ceux ci évoquent eux même leur participation en tant que "gros bras de service" aux petites fêtes du FN ou du MNR, ainsi qu'une éloquente interview d'un néo-nazi où celui ci racontait que, pris en flagrant délit en train de tabasser un "noir" dans la rue, des policiers l'avaient fait monter dans leur voiture, lui avait montré leur carte du FN et dit "pour cette fois ci ça va mais évite de recommencer dans notre secteur s'il te plaît".

Les accointances avec les partis de droite et la Police, c'est encore les fafs eux même qui en parlent le mieux ! :gerbe:
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Messagede Nico37 » 10 Avr 2011, 20:34

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 23 Avr 2011, 08:01

Sur la stratégie internet du BI, deux exemples concernant la présence massive en ligne :
une "réussite" : http://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-16 ... itaire.htm
un échec complet : http://actu-politique.xooit.com/t3645-B ... itaire.htm
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 01 Mai 2011, 17:25

http://www.npa2009.org/content/identita ... 3%A9boires
IDENTITAIRES BRETONS : BOIRE ET DÉBOIRES.
vendredi 29 avril 2011
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 100 (28/04/11)
Depuis deux ans, les Identitaires tentent de s’implanter en Bretagne depuis leur propriété de Guerlesquin. L’an dernier, ils voulaient récupérer le 1er Mai en organisant une manifestation à Landivisiau. Résultat : après des péripéties administratives, ils ont manifesté (à une petite cinquantaine, pour toute la France)… sur dix bons mètres. En face, 300 antifascistes les faisaient remonter dans leur car.
Cette année, ils restent dans leurs murs : le 30 avril, une journée est programmée avec conférence, concert et repas. Et, catastrophe… la bière a failli être absente ! Leur fournisseur refusait d’honorer leur commande après s’être renseigné à la suite de remarques de clients. Face aux menaces de poursuites judiciaires la brasserie a dû céder, mais la prise de conscience est salutaire.
En Bretagne, leur stratégie se veut discrète. Les Identitaires se présentent comme une association écolo promouvant la culture bretonne. Mais ce vernis de respectabilité se craquelle rapidement : agression de promeneurs lors de l’inauguration de leur maison, autocollants anti-immigrés et perturbation de cercle du silence, slogan fasciste (en italien) pour conclure un communiqué de presse, hommage à l’abbé Perrot, sympathisant nazi, et au Bezen perrot (milice nazie de nationalistes bretons).
Néanmoins, aux récentes élections cantonales, ils ont présenté deux candidats à Rosporden et Fouesnant sur un programme explicitement d’extrême droite. À Rosporden, ils ont raflé les voix de celle-ci ainsi que celles de l’UMP (absent à ce scrutin) réalisant un score de 15, 52 %.
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Messagede Nico37 » 02 Mai 2011, 20:36

Identitaires bretons. Réunis à Guerlesquin samedi 2 mai 2011

Deux ans après sa discrète ouverture, la maison des Identitaires bretons de Guerlesquin a organisé une journée de débats et d'échanges, samedi. La centaine de militants présents, se revendiquant du Bloc identitaire national (300 adhérents en Bretagne, 3.000 en France depuis la création, en 2003), s'est réunie autour d'Arnaud Gouillon, 25 ans. Titulaire d'un diplôme d'ingénieur et engagé dans l'humanitaire, le Grenoblois pourrait représenter le mouvement - à l'extrême-droite sur l'échiquier politique - dans la course à la présidentielle de 2012. S'il récolte, d'ici là, les 500 signatures de maires obligatoires, dans 50 départements.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 06 Mai 2011, 23:00

Le 14 mai à Lyon, Alerte : propagation de la fièvre porcine !

Le 14 mai prochain devrait avoir lieu à Lyon la "Marche des cochons" . Manifestation appelée et organisée par le groupe jeune de la mouvance identitaire lyonnaise "Rebeyne !". Prétendant surfer sur le "buzz" internet de leur "occupation" du "Quick hallal" de Villeurbanne courant 2010 [1], la mouvance identitaire veut transformer l’essai. Assurément pour eux cette manifestation a une importance nationale, et pour s’en assurer il suffit de voir la communication faite autour de l’évènement : des bus affrêtés de Bretagne, de Paris et Nice, et 500 masques porcins prévus pour l’occasion. Après la manifestation parisienne sous l’étiquette "Une Autre Jeunesse", les identitaires veulent faire mieux et le choix de Lyon n’est pas anodin. Par ailleurs l’appel se veut plus large que la simple famille identitaire et nationaliste : une main tendue aux artisans, aux laïcs xénophobes et aux protecteurs des animaux gravitant autour de la Fondation Brigitte Bardot et de la campagne contre l’ "Abattage Rituel". Ce sera un test de plus pour les identitaires : sont-ils capables de rassembler sur leurs positions au delà de la famille nationaliste et de leurs propres réseaux ?

Identitaires = ethno-différencialistes pour une Europe blanche

Dans le corpus de pensée élaboré depuis les années 1970 par la "Nouvelle Droite" [2], un des principaux concepts est celui de l’ethno-différencialisme. Il ne s’agit plus de catégoriser des groupes humains sur des bases biologico-morphologiques et d’en faire une hiérarchie (racisme et racialisme) mais de les appréhender sur des bases ethno-culturelles et sociales. Derrière le maniement du concept complexe, vague et large "d’identité", se camoufle la revendication d’une homogénéité ethno-culturelle, autrement dit d’une France, et dans l’optique pan-européenne de cette mouvance, d’une Europe blanche, païenne et chrétienne. On peut noter là une différence avec la pensée "originelle" gréciste qui critiquait l’hégémonie culturelle et spirituelle chrétienne au détriment des cultures et spiritualités païennes (celtes ou scandinaves par exemple) [3]Pour les identitaires, le combat contre l’Islam est un combat contre les musulmans, ni plus ni moins. Le paradigme politique actuel leur laisse un espace politique potentiel conséquent. La droite parlementaire en reprenant à son compte les thèmes "d’identité nationale" et de "la place de l’Islam", par effet de miroir, ne fait que donner du crédit et une certaine légitimité aux thèses et analyses développées depuis 20 ans par les différentes chapelles de la droite nationaliste. L’ "hégémonie culturelle" [4] dans la pensée politique de la "Nouvelle Droite" semble finir par avoir fonctionné, puisque son but a toujours été d’amener la droite gaulliste et libérale à épouser ses thématiques, par l’intermédiaire de "boutiques" communes comme le Club de l’Horloge [5]. Le Club de l’Horloge ayant eu à Lyon jusque dans les années quatre-vingt-dix une audience allant du Front National aux milieux barristes en passant par le Parti Républicain, et à un moindre niveau l’UDF.

Pour les Identitaires, il ne s’agit plus de critiquer le métissage à cause du sous-entendu raciste qu’il induit, mais de lutter contre le multiculturalisme censé provoquer le délitement des "identités". C’est par cette pirouette dialectique que cette droite radicale entend se défendre de toute pensée raciste ("100% identité, 0% racisme"), le mélange des cultures et des peuples conduisant à terme à une disparition de certaines au profit des autres ou à une homogénéisation considérée comme mortifère. Pour que la diversité des cultures et des identités reste possible, il faut construire des murs et des miradors entre elles : chaque terre a son peuple, chaque peuple a sa terre. Pour argumenter sur cette disparition des identités (régionales, nationales et continentales), le musulman tient le rôle de l’envahisseur, qui impose son culte et sa culture. Ici Novopress, pseudo "agence d’information indépendante" a pour mission de relever au quotidien tous les faits divers permettant de mettre à jour la guerre civilisationnelle en cours. Peu importe que tous les faits divers n’aient pas de liens tangibles entre eux, le seul fait que ceux sélectionnés dans l’actualité locale ou nationale concernent des musulmans, des personnes issues de l’immigration ou d’origine magrébine, sert de preuve en soi du péril qui nous guetterait. Les méchants musulmans et maghrébins (traduire "les Arabes") d’un côté et les gentils Français (traduire "blancs et non musulmans") de l’autre. Pour autant coller l’étiquette de "fascistes" aux identitaires est une approximation politique. D’une part, le mot est galvaudé et utilisé à tort et à travers et surtout il ne rend pas compte de la stratégie pernicieuse de la doctrine identitaire. Cela n’empêche pas qu’individuellement certains identitaires restent inspirés par les doctrines fascistes et néo-fascistes italiennes comme le montre les connexions entre une partie des identitaires français et les néo-fascistes de Casapound.

Développement local et métapolitique

La stratégie identitaire construite depuis 2003 s’axe sur plusieurs aspects. D’une part faire parler d’elle par des "hapenning", des coups médiatiques ou des "buzz"sur la toile comme l’organisation de l’ "apéro rosette pinard" . Ensuite, développer localement plusieurs façades associatives sur des thématiques sociales, culturelles et régionalistes. Enfin, et c’est le dernier objectif, porter une voix au niveau national en profitant de la médiatisation autour de la campagne présidentielle. C’est le concept de "métapolitique" développé par le GRECE et la "Nouvelle Droite" depuis la fin des années 1960. C’est évidemment un défi que s’est lancé cette mouvance, et on peut légitimement douter qu’eux-même pensent en tirer un résultat dans les urnes, le but n’étant pas là. Le Bloc Identitaire, principale organisation adulte de la mouvance du même nom, [6], entend très certainement prendre une place dans le champ politique à droite du Front National, en caressant le rêve d’acquérir suffisamment de poids pour pouvoir, au moins localement, négocier des accords électoraux en vu d’élections locales. Cette dynamique est déjà enclenchée dans les villes de Nice et d’Orange [7] où leur implantation n’est pas anodine. Dans l’optique "métapolitique" reprise de la pensée de la "Nouvelle Droite", les identitaires construisent depuis leur création une stratégie de développement local d’une part et "d’agitation" culturelle et sociale à travers toute une galaxie d’ "associations" plus ou moins fictives dans le sens où l’on retrouve souvent les mêmes personnes aux commandes.

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A Lyon les identitaires travaillent depuis plusieurs années à développer leur réseau local et à s’implanter "culturellement". Du côté culturel stricto sensu, après la courte expérience du "label" identitaire lyonnais Voraces productions [8] (créé en son temps par Gérald Pichon alias Franck Lancier, monté à Paris depuis 2009), ils se sont recentrés sur le localisme culturel à travers l’association Les Petits Lyonnais (appelé aussi Culture Lyon) qui organise depuis trois ans une montée aux flambeaux à Fourvière à l’occasion du 8 décembre , en développant tout un discours se voulant populaire et critiquant la folklorisation au profit du tourisme et du commerce.

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Le porte parole de l’asso "Les Petits Lyonnais"

L’étape la plus récemment franchie est l’ouverture d’un local, du nom convenu mais qui fait tellement "gone", La Traboule, situé dans le quartier Saint-Jean, à deux pas de la Place du Change [9]. Bien qu’officialisé seulement le 13 avril dernier, les identitaires prétendent que son ouverture publique remonte au mois d’octobre 2010, ce qui est un mensonge ridicule alors qu’il y a encore quelques semaines, il était en pleins travaux. Peut-être confondent-ils les débats privés du Cercle de Précy (énième étiquette locale pour un groupe organisant des débats politico-théoriques) avec le "public" ? Plus anecdotique, et très certainement créé pour toucher un public jeune ainsi que les milieux indépendants et hooligans, les identitaires lyonnais ont mis sur pied le "club" de sports de combat Lugdunum Torgnole.

15 Septembre 2010 à Lyon : Rassemblement en soutien à "Papy Gallinier" organisé par le Bloc Identitaire Lyon, en présence de Fabrice Robert (en costard de profil sur la gauche de la photo) et de Renaud Mannheim leader de Lyon Dissident (sur la droite du cliché avec sa casquette et ses lunettes)

On peut supposer que la prochaine étape sera la présentation par le Bloc Identitaire Lyonnais d’une liste pour les élections municipales de 2014, La Traboule faisant office de local de campagne. Les encouragements à l’implantation locale sur le modèle de ce qui s’est fait à Nice permettent aux identitaires de voir plus "grand", en tentant de jouer de tout leur poid dans le champ politique d’une grande agglomération. La difficulté pour eux sera très certainement l’opposition au Front National local, tenu par les troupes de Bruno Gollnisch et l’Oeuvre Française, qui correspondent mieux aux tendances catholiques traditionalistes et intégristes très présentes entre Rhône et Saône depuis toujours. Lyon a longtemps été une ville très catholique et le paganisme des nationalistes-révolutionnaires ou des grécistes n’a jamais eu forte audience. De plus la structure militante lyonnaise est plutôt faible, bien qu’ils se targuent de compter sur une cinquantaine de militants actifs, les identitaires sont menés par un noyau dur de 10 à 15 personnes, comme c’est le cas depuis leur création. Le cercle de sympathisants s’est élargi mais reste volatile, en témoigne notamment les (plus) jeunes et les hooligans qui se sont depuis plusieurs mois rapprochés de la mouvance néo-nazie.

Le 14 mai prochain : exposition porcine

À la différence de celle de Paris, on peut s’attendre à ce que les rangs de la manifestation soient composés d’autres chapelles de la droite nationaliste, et notamment des milieux radicaux de manière plus importante. Le potentiel local est non négligeable de ce côté. On peut s’attendre à ce que le "service d’ordre" ait ainsi pour tâche de tenir les rangs et d’éviter les dérapages. L’avantage des masques de cochons sera de pouvoir dissumuler les têtes d’os et d’éviter de renvoyer l’image d’une manifestation de crânes rasés caricaturaux.

L’influence qu’a prise la mouvance néo-nazie sur l’agglomération lyonnaise grâce aux "activités" du local Lyon Dissident / Bunker Korps Lyon peut être problématique pour la fine équipe de Rebeyne !. En effet, les camouflés du Blood & Honour Lugdunum, par les nombreux concerts dans leur local, drainent à eux depuis un peu plus d’un an tout ce que Lyon compte de jeunes racistes, xénophobes et apprentis nationalistes. Tous ces jeunes se contentent d’un folklore fasciste et radical sans grande pensée politique bien établie. C’est ainsi que l’on a pu en voir un certain nombre qui gravitaient autour de Rebeyne ! aller se blottir dans les bras tatoués des trentenaires de l’association Rock ’N’ Gones.

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Les identitaires lyonnais depuis le début de la mobilisation contre le local Lyon Dissident s’en tiennent le plus éloigné possible et n’ont apporté aucun soutien officiel, niant toutes relations individuelles ou d’organisations. Même s’il est vrai qu’il n’y a pas de relations entre ces deux groupes, les connexions individuelles existent mais restes marginales et concernent surtout les moins de 25 ans. Certains leaders du BKL appellent leurs sympathisants à participer à la manifestation du 14 mai en prenant soin d’avoir une tenue vestimentaire passe-partout et de laisser les rangers à la maison. Que feront-ils le 14 mai ? Comment les identitaires géreront-ils leur présence et l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’image qu’ils entendent donner d’eux-même et de leur évènement ? Pour conclure, la manifestation terroir (nous attendons avec impatience la campagne pour la défense de la quenelle au brochet...) promise par les identitaires lyonnais le 14 mai prochain sera l’occasion d’une démonstration de force nationaliste et xénophobe. En profitant des difficultés socio-économiques les identitaires entendent désigner l’ennenmi intérieur responsable de tous les maux : le musulman. Dans le contexte actuel, le travail leur est déjà savamment mâché, de la gauche sociale-démocrate à la droite néo-libérale conservatrice. Outre les contre-manifestations ou rassemblements qui pourront être organisés ce même jour, il est urgent pour les progressistes de renverser les bases même du débat politique.

NB : Cet article sera prochainement mis à jour, augmenté, complété, illustré, et publié dans un autre format.

[1] http://rebellyon.info/Polemiques-a-prop ... Quick.html et aussi http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale ... lleurbanne

[2] La "Nouvelle Droite" désigne un courant politique et idéologique représenté par deux organisations : le Groupement de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne (GRECE) fondé le 17 janvier 1969 et le Culb de l’Horloge apparu en 1974.

[3] "[...] la christianisation de l’Europe fut l’évènement le plus désastreux de toute l’histoire advenue à ce jour, la catastrophe au sens propre du terme." Alain de Benoist, principal animateur et idéologue de cette mouvance.

[4] Pour la "Nouvelle Droite", la prise du pouvoir politique, qui reste l’objectif, passe par la conquête du pouvoir culturel et le combat des idées. En d’autres termes, arriver à imposer ses thématiques et ses analyses comme bases de débat.

[5] Ce "club" développe une idéologie libérale, nationale et autoritaire ayant avant tout pour vocation l’entrisme dans la haute administration : "Ce dont nous avons besoin, c’est d’hommes influents ayant leur place dans les sphères de décision d’aujourd’hui et plus encore dans celles de demain" Nouvelle Ecole n° 9 (revue proche du GRECE).

[6] La mouvance identitaire désigne plusieurs organisations politiques qui s’en réclament comme Terre & Peuple ou la Nouvelle Droite Populaire.

[7] Dont le Maire, Jacques Bompard, est président de la Ligue du Sud.

[8] 3 concerts organisés entre 2006 et 2007 dans une salle louée à un particulier sur la commune de Planaise non loin de l’aéroport Saint-Exupéry.

[9] Ironie de l’histoire, le GRECE lyonnais, en prenant au fil des décennies des noms différents (Cercle Europe, Cercle Galilée ou Cercle Henri Vincenot) a toujours été domicilié au 3 place du Change dans le 5e arrond de Lyon.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 08 Mai 2011, 13:35

Le tribunal administratif a confirmé cet après-midi l'arrêté du préfet interdisant une "marche des cochons" prévue le 14 mai à Lyon

Les organisateurs de la manifestation, jugée « islamophobe et provocatrice » par le préfet Jean-François Carenco, avaient déposé un recours devant le tribunal administratif.

La «marche des cochons» prévue le 14 mai visait à protester, selon ses initiateurs (un groupuscule identitaire, NDLR), «contre l’expansion en France du marché de la viande certifiée halal symbolisant aux yeux de ses responsables l’islamisation progressive de la France», précise l’arrêté.

Le préfet du Rhône avait pris un arrêté mercredi interdisant cette initiative, estimant que cette manifestation contre la viande halal était «contraire à la laïcité» et risquait de troubler «l’ordre public»


Marche des cochons: les identitaires invitent la presse dans la Traboule... Écrit par Gérald Bouchon Samedi, 07 Mai 2011 22:23

Le collectif Rebeyne réagit officiellement à la décision du préfet d'interdire la Marche des cochons annoncées pour le 14 mai. Les Identitaires considèrent cette décision "scandaleuse et attentatoire aux libertés publiques fondamentales".

Les organisateurs de la Marche des cochons entendent annoncer lundi devant la presse leurs... réactions face à cette interdiction.

Le préfet du Rhône a interdit la « marche des cochons » du 14 mai, à laquelle appelait l’extrême-droite du "Bloc identitaire ". Le Tribunal administratif de Lyon a rejeté vendredi le recours déposé par les identitaires.

Le collectif 69 de vigilance contre l'extrême droite déplore cependant que le Préfet, dans les attendus de son arrêté, évoque une guerre opposant l’extrême-droite à l’extrême-gauche sur Lyon. "Il n’y a pas de guerre des extrêmes à Lyon. Il y a une recrudescence inquiétante du nombre d’agressions néofascistes
depuis plus d’un an doublée d'une tentative d'implantation de la nébuleuse d'extrême droite (un local néo nazi à Gerland et un autre, identitaire, à Saint Jean)".

Le collectif 69 de vigilance contre l'extrême droite prend acte acte de cette décision administrative qui met en avant "la dangerosité des groupuscules d'extrême droite qu'il dénonce depuis près de deux ans". Il se réunira lundi pour envisager les suites de la mobilisation et organisera une conférence de presse
mercredi 11 mai à 17h00 à la bourse du travail de Lyon.

Le collectif 69 vigilance contre l'extrême droite rappelle par ailleurs que ses revendications ne se limitent pas seulement à l'interdiction de la « marche des cochons ». Il lutte pour la fin des agressions d'extrême droite et pour la fermeture des locaux Néo nazi à Gerland et identitaires à Saint Jean.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Damned » 09 Mai 2011, 10:29

La contre manif quant à elle semble toujours maintenue... ?

Pour en revenir aux identitaires en général, je crois que l'on ne se rend pas assez compte de leur poids et de leur perspective d'avenir.
Ces petits cousins des légistes italiens possèdent un marketing tout simplement génial, d'un point de vue efficacité. Allez donc faire un tour sur le site des identitaire d'ile de France (Projet Apache). Ils pensent à tout et attire l'oeil des jeunes désœuvré en quête d'existence. Avec l'extrêmisation de la sphère politique qui est en train de s'opérer, on pourrait les voir comme une belle avant garde d'extreme droit, un bras armé ou un mouvement de jeunesse. Je suis peut être un peu alarmiste, mais si on accorde également un certain crédit aux reportages postés au début du topic sur l'extreme droite européenne, ils sont un danger bien réel. Leurs petite structures ne leur permet pas d'aller racoler la campagne et une vaste sphère mais avec les élections qui approche ça viendra. Le jeune lycéen/étudiant a-politisé et en quête d'un groupe ou de sensation y sera sensible, comme en Italie. Ils ont un terreau favorable à la réception de leurs "idées".

D'un point de vu personnel je crois que l'organisation de contre manif, ou de rassemblements/débats en vu de les contrer n'est pas suffisant. Car l'arsenal qu'ils développent est beaucoup plus efficace et vaste (encadrement de la jeunesse, marketing, appel aux passions et à "l'identité"...).

J'espère me tromper mais y a-t-il une réponse concrète face à cette menace ?
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede SchwàrzLucks » 09 Mai 2011, 11:38

C'est malheureux à dire mais la seule vraie réponse c'est un renouveau réel d'une conscience de classe et ça c'est pas gagné ! Il faut aussi penser le développement d'une stratégie antifasciste libertaire d'affichage/de tractage/etc. qui permette une contre-propagande.

Mais effectivement les identitaires sont très intelligents, tout du moins leurs cadres, parce que leurs militants... Remplacer le racisme par le racialisme (l'ethno-différentialisme) est un bon moyen d'effacer le peu de repères de certains jeunes ou moins jeunes. Sinon on constate qu'ils se développent dans un peu tous les domaines. Le dernier rejeton des identitaires en date c'est "Belle & Rebelle", un site féminin qui reprend un phrasé féministe radical mais ayant des positions ultra-réacs et ultra-essentialistes.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 10 Mai 2011, 17:29

Une soirée avec les identitaires
par AURÉLIE ABADIE le mai 9, 2011 • 11 h 02 min

Aurélie Abadie enquête sur le Bloc identitaire, organisation d’extrême droite qui compte présenter un candidat à la présidentielle de 2012. Elle a passé une soirée à Paris en compagnie de ces jeunes militants.

Samedi 16 avril, dîner-débat du Bloc identitaire à Paris. Le rendez-vous est donné à 21 heures au restaurant l’Escarmouche, dans le V° arrondissement. Au menu : magret de canard, mais aussi discours de Fabrice Robert, le patron, et du jeune candidat à la présidentielle, Arnaud Gouillon.

L’éphèbe de 25 ans, « de souche européenne » assure son parti, m’a informée par sms : ce sera 20h30. Résultat : j’attends devant un restaurant vide. Une poignée d’identitaires patiente sur le trottoir. Parmi eux, Hugues Bouchu, coordinateur du Bloc dans la capitale. J’apprends que la soirée a coûté « 1000 euros pour une réservation de 80 personnes ». Dix sièges resteront vacants.

« C’est toi la journaliste ? »

Un comité d’accueil semble m’avoir été réservé. Je retrouve les jeunes du groupe Insula, rencontrés à Lille lors du meeting d’Arnaud Gouillon. Plus récent que ses homologues du réseau Une autre Jeunesse, le collectif intéresse les journalistes de France 3 Nord.

Un autre accueil, moins chaleureux cette fois : celui d’un militant du groupe lyonnais Rebeyne. « C’est toi la journaliste ? », lance-t-il méfiant. « T’as pas un ami qui connaît un gars de chez nous ? » La veille, j’ai évoqué mon travail avec un ami installé dans la capitale. Il a affirmé pouvoir me mettre en contact avec l’une de ses connaissances, Thibault, qui aurait quitté le mouvement à la suite de certains désaccords. L’information n’a apparemment pas tardé à circuler.

« Pourquoi tu t’intéresses au Bloc ? »

Me voici victime d’un véritable interrogatoire. Une inversion complète des rôles. « Pourquoi tu t’intéresses au Bloc et à Arnaud ? » Impossible de dire que je travaille sur la thématique des extrêmes. On me serine la même rengaine depuis le début : le Bloc identitaire refuse tout positionnement sur l’échiquier gauche-droite. Et puis, ils ont déjà été échaudés par le reportage de Génération reporters diffusé sur France 4. Une très mauvaise publicité pour le Bloc. Je prétexte avoir eu vent de sa candidature dans la presse et j’use à fond de mon sourire. Il semble rassuré.

Pourtant, lorsque je contacte Thibault deux semaines plus tard, la version des faits a considérablement changé. « Je n’ai jamais quitté le Bloc. Je fais une pause, pour des raisons personnelles. Mais je vais revenir. »Circulez, il n’y a rien à voir.

« J’ai deux barbus, au-dessus et en-dessous de chez moi, qu’est-ce que vous comptez faire ? »

Dans la salle du restaurant, l’ambiance est bon enfant : on discute, on trinque, on lance des hourras en l’honneur d’Arnaud Gouillon. On en oublierait presque que tous défendent une Europe blanche et chrétienne. Presque. « Parlons clairement, on est entre nous : j’ai deux barbus, au-dessus et en-dessous de chez moi, qu’est ce que vous comptez faire concrètement ? »

Lorsque le débat prend fin, Arnaud Gouillon m’invite à boire une bière avec eux au pub Le Bombardier. Face au Panthéon, une pinte à la main, je retrouve la guest star du reportage de France 4. Membre du Projet Apache -les jeunes identitaires parisiens- il s’est ridiculisé à l’écran en étant incapable de tenir un discours cohérent et en conserve un souvenir amer. Des allusions sont faites aux commentaires « condescendants » de la voix off. « Ils ont coupé et n’ont retenu que certains passages qui étaient à notre désavantage. »

Retrouvez prochainement l’enquête complète d’Aurélie Abadie sur Trans-Europe-Extrême.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 14 Mai 2011, 12:17

Cocktail explosif à Lyon : Identitaires, anti extrême-droite, FN et libertaires Vu 2156 fois | Publié le 13/05/2011 à 00:00

Samedi, trois manifestations et un salon vont attirer nombre de militants

Les ingrédients contraires étant réunis à Lyon demain, le risque d’affrontement entre partisans politiques serait considéré comme important par la préfecture du Rhône (que nous n’avons pu joindre hier soir). Au point, d’après nos informations, de mobiliser toute la journée de très importantes fortes de police dans tout le centre-ville.

En effet, le « Rassemblement pour la liberté », finalement autorisé, organisé à Saint-Jean par les groupes d’extrême-droite Bloc Identitaire et Rebeynne, pourrait voir affluer plusieurs centaines de personnes, venues de toute la France. Tandis que le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême-droite compte sur au moins deux mille participants à sa contre-manifestation - également autorisées - qui devrait aller des Terreaux à la place Guichard. Les responsables du collectif, qui auraient été reçus hier à midi par le préfet de police et par le directeur de cabinet du préfet du Rhône, ont donné des garanties d’encadrement très strict de leur propre manifestation par leur service d’ordre. Ils ont notamment assuré les autorités qu’ils n’accepteraient pas de personnes encagoulées dans leurs rangs et que les casques des motards seraient accrochés aux ceintures. Rappelons que le Collectif regroupe une trentaine d’associations et partis de gauche dont la Ligue des droits de l’homme, le Planning familial, le PS, le PC, la CNT, Europe écologie, le MRAP, Sud éducation etc). On peut penser que les Identitaires, dont la manifestation est statique place Saint-Jean, seront très solidement encadrés par les forces de l’ordre qui veilleront probablement aussi à ce qu’il n’y ait aucun débordement raciste en parole ou en acte.

Comme Lyon ne fait jamais les choses à moitié, le même samedi aura lieu également un autre rassemblement d’extrême-droite, en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le Front national de la jeunesse et le FN qui sont à la manœuvre. Ça se passera le matin, à 11 heures, place Puvis-de -Chavanne afin « qu’il n’y ait pas confusion avec la réunion des Identitaires qui n’ont pas la même démarche que nous, même si nous nous retrouvons sur un certain nombre de sujets » explique Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN. Enfin, à la Maison des associations de la Croix-Rousse se tient tout le week-end un Salon des éditions libertaires. On Imagine là aussi que celui-ci se passera sous une surveillance active de la police pour éviter que quelques « égarés » de la place Saint-Jean ne viennent se payer tranquillement des anars.

Michel Rivet-Paturel
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede kaliméro » 14 Mai 2011, 20:32

Quel avenir pour le Front National ? 1/3






Quel avenir pour le Front National ? 2/3






Quel avenir pour le Front National ? 3/3







Ah que c'est drole la sociale démocratie !!!!!!!!!!!!!!!!! :hehe:
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 15 Mai 2011, 09:30

Extrême droite/gauche : le face-à-face explosif de ce samedi Par Fabien Fournier Posté le 13/05/2011 à 18:06 | lu 2724 fois | 5 réactions|

2500 personnes sont attendues ce samedi à Lyon. L'extrême droite qui a même mobilisé à l'étranger se retrouvera à St-Jean pour dénoncer l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait la filière halal. La gauche et l'extrême gauche organisent une contre-manifestation. La police craint des affrontements et la présence de manifestants encagoulés ou portant des masques porcins, pressés d'en découdre.

Lyon sera ce samedi le théâtre d'un face-à-face tendu. D'un côté l'extrême droite va stationner à St-Jean "pour la liberté". Un intitulé changé à la suite de l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait à dénoncer "l'islamisation de la France" (lire ici). De l'autre, une contre-manifestation organisée par des formations de gauche (PS, Europe Ecologie, MRAP, Planning familial…) et d'extrême gauche qui refusent que Lyon devienne "un laboratoire de l'extrême droite". La police s'attend à voir 2500 personnes dans les rues, 600 venant de l'extrême droite, 2000 de la gauche. Et espère que ce face-à-face restera à distance.

"Montrer les dents plutôt que mordre"

Pour ce faire, 300 agents de la paix seront à pied d'oeuvre dont 200 CRS (trois compagnies). "Il vaut mieux montrer les dents que d'avoir à mordre", indique Jean-Marc Rebouillat, directeur de la sûreté départementale. Celle-ci a même mis en place une cellule exceptionnelle pour recevoir les "prises" effectuées ce jour-là. Parmi les délits attendus, le port d'armes, l'absence de papiers d'identité et la dissimulation de visage. Les organisateurs des deux manifestations ont été prévenus : la police ne tolèrera pas que des visages soient cachés, conformément à la règlementation en vigueur depuis la fin de l'année dernière. Les arrestations seront alors "systématiques". C'est ce même message de fermeté qu'a fait passer le préfet qui a reçu les organisateurs du rassemblement pour la liberté mercredi, et ceux de la contre-manifestation le jeudi. Eux-mêmes pourraient être tenus responsables d'éventuels débordements. Les autorités craignent des échauffourées : sur Internet, les deux camps se sont adonnés à une surenchère verbale, poussant à des "opérations commandos".

Masques de cochons et slogans anti-halal ?

L'extrême droite a donné rendez-vous à ses militants à 14h30 à St-Jean, pour un rassemblement sur la place pendant deux heures. Cachez ce cochon que je ne saurai voir : il n'est plus question de porter des masques porcins pour dénoncer la filière halal et "l'islamisation" de la France. Interdit par le préfet, cet événement est rebaptisé "rassemblement pour la liberté". Est-ce si sûr qu'aucune bête ne montrera son museau ? Le site identitaire Rebeyne s'attend à ce que certains viennent avec leur masque. De la même façon, des slogans hostiles au halal ne sont pas à exclure. Braveront-ils la consigne préfectorale ? "Tout dépend du nombre que l'on sera", souffle Damien, le porte-parole de Rebeyne.

Sur le groupe Facebook, 1100 personnes affirment vouloir rejoindre la manifestation d'extrême droite. "Si on est 600, ce sera réussi", indique le porte-parole. C'est justement le chiffre estimé par la police. Un car de militants va venir de Nice. Rebeyne table aussi sur une cinquantaine de Parisiens, une vingtaine d'Auvergnats, une vingtaine de Bretons. "C'est quasiment une mobilisation européenne, avec des personnes de pays étrangers", ajoute une source policière. La médiatisation de l'événement a joué à plein. Le changement d'intitulé pourrait toutefois décourager certains. "C'est moins rigolo que la marche des cochons. Les gens qui viennent de loin peuvent être moins motivés", estime le porte-parole de Rebeyne. Ce renfort de militants étrangers à Lyon inquiète les organisations de gauche. "Ce ne sont pas des gens qui viennent pour rester gentiment trois heures place St-Jean", craint Philippe Bouvard, membre de Sud Education. Le syndicaliste relève par exemple que le Front National organise à 11h un rendez-vous en l'honneur de Jeanne d'Arc, place Chavannes (Lyon 6e).

Dans le viseur, deux locaux d'extrême-droite

La contre-manifestation part de 14h place des Terreaux. "Pour que Lyon ne soit pas un laboratoire de l'extrême droite", peut-on lire en slogan. Les participants regagneront Bellecour où des prises de parole vont se succéder devant le veilleur de pierres. Le cortège va atteindre la place Guichard vers 16h30 avant de se disperser.

Outre l'événement organisé par l'extrême droite, le collectif veut dénoncer les agressions récentes menées par des néo-nazis, comme à Villeurbanne où une femme avait été frappée à coups de batte de base-ball le 15 janvier dernier (lire ici). Ils souhaitent aussi réclamer la fermeture de deux locaux "qui propagent la haine", à St-Jean et à Gerland. "Nous avons vérifié qu'il n'y aurait pas de velléités d'affrontement", affirme Jeff Ariagnon, engagé au sein du collectif pour le parti socialiste. La manifestation ne partira pas tant que des gens encagoulés seront à l'intérieur". Ceux qui enfreignent les règles auront le choix entre quitter leur masque ou le défilé. Le collectif vise les 2000 participants, venus de la région. "Il existe 450 militants anarcho-libertaires à Grenoble, très mobilisés", précise une source policière.


Lyon: manifestation de groupuscules d'extrême droite, quatre interpellations (AFP)

LYON — Plusieurs centaines de militants d'extrême droite se sont retrouvés samedi après-midi à Lyon lors d'"un rassemblement pour la liberté d'expression", qui a abouti à l'interpellation de quatre personnes après plusieurs incidents, a annoncé la préfecture à l'AFP.

Les manifestants, cheveux ras pour la plupart, sont progressivement arrivés vers 13H00 sur l'esplanade de la Primatiale Saint-Jean, dans le Vieux Lyon, où avaient été déployés environ 400 policiers, jusqu'à former un groupe d'environ 500 personnes, a constaté l'AFP.
Vers 17H00, une grande partie des manifestants s'étaient dispersés, de même qu'une contre-manifestation contre l'extrême droite organisée à partir de 14H00 entre la mairie et la préfecture, et qui a rassemblé 800 personnes selon la préfecture et 2.500 selon ses organisateurs.
Il n'y a eu aucun affrontement physique entre manifestants des deux bords, mais "des échauffourées" ont eu lieu en fin d'après-midi et un commerce de kebabs a été vandalisé à proximité du lieu de rassemblement de l'extrême-droite, a poursuivi la préfecture, sans plus de précisions.
Quatre personnes ont été interpellées "dans le cadre de ces incidents" et "60 à 80 contrôles d'identité" étaient en cours en début de soirée "parmi des personnes repérées pendant la manifestation", a ajouté la même source.
"Nous demandons une traçabilité du halal car les non musulmans n'ont pas à subventionner une religion qui n'est pas la leur", avait réclamé dans un discours Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire, qui organisait le rassemblement avec un groupuscule local d'extrême droite, Rebeyne.
"L'islamisation est une réalité en France. Des millions de Français la subissent et ils n'en peuvent plus. La résistance est là", a-t-il affirmé devant l'auditoire, qui a scandé "1ère, 2e génération, nous sommes des mangeurs de cochon" et "Islam, hors d'Europe" tout en allumant des fumigènes roses.
Depuis plusieurs mois, les jeunes identitaires avaient exprimé leur intention d'organiser le 14 mai une "marche des cochons" pour protester contre "l'expansion du marché de la viande halal" et "l'islamisation de la France".
Interdite par le préfet, la marche a été rebaptisée "rassemblement statique pour la liberté d'expression" et déclarée lundi en préfecture.
Mercredi, le collectif lyonnais Vigilance 69 (gauche) avait appelé à contre-manifester samedi pour que "Lyon ne devienne pas un laboratoire de l'extrême droite". Il avait dénoncé "la multiplication" des agressions à l'encontre de militants de gauche au cours de ces "deux dernières années".
Selon le collectif, deux locaux sont gérés par l'extrême-droite à Lyon : l'une par les identitaires dans le Vieux Lyon, l'autre à proximité du stade Gerland par des supporters proches des milieux néo-nazis.
Derrière la banderole "Riposte au fascisme", les manifestants ont alterné slogans traditionnels contre l'extrême-droite -- "Le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève" -- et mots d'ordre anti-capitalistes appelant à "l'égalité économique et sociale".
Le 9 avril, 2.000 personnes avaient manifesté à Lyon contre l'extrême droite


Société.Rassemblement identitaire à Lyon : extrêmes tensions dans le centre-ville Vu 8102 fois | Publié le 14/05/2011 à 00:00

Manifestations. Plusieurs centaines de militants et sympathisants identitaires se rassembleront aujourd’hui place Saint-Jean. En parallèle, un cortège contre l’extrême-droite s’élancera des Terreaux à la même heure

Les forces de police devraient être largement mobilisées dans le centre de Lyon, dès le début de l’après-midi. A 14 h 30, la place Saint-Jean, dans le cœur historique de la ville, sera verrouillée. Vaste dispositif également aux Terreaux et tout le long d’un cortège qui s’étirera jusqu’à la préfecture.

D’un côté, deux mouvements, le Bloc Identitaire et Rebeyne !, qui organisent « un rassemblement pour la liberté ». Un rassemblement qui devrait mobiliser plusieurs centaines de militants et sympathisants d’extrême-droite venus de toute la France. Plusieurs prises de parole, dont celle de Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire, sont notamment programmées.

De l’autre côté, le collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite, fédérant de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche venues condamner le premier rassemblement et leur activisme dans la ville. Au-delà même, c’est une série d’agressions à caractère raciste que ces militants veulent dénoncer.

Car derrière ce « rassemblement pour la liberté » organisé par les Identitaires, la manifestation organisée à Saint-Jean entend bien relayer un discours parfois radical. A l’origine, c’est d’ailleurs une « Marche des cochons » qui devait être organisée. Une manifestation destinée à notamment dénoncer la présence en France de la nourriture halal. Le préfet de Région, Jean-François Carrenco, l’a interdite en fin de semaine dernière s’inquiétant notamment des risques de trouble à l’ordre public. Une décision validée par le tribunal administratif de Lyon.

Une seconde demande a été formulée par les jeunes identitaires pour cette fois, organiser « un rassemblement pour la liberté ». Ce que le représentant de l’Etat a accepté. Mais attention, cette fois, il ne devra être question ni de halal, ni de cochon. Les organiseurs ont donc préféré se retourner vers le thème de la liberté, qu’ils ont considéré peut-être comme davantage fédérateur. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Si l’emballage a changé, le fonds idéologique demeure bien identique.

Pour les forces de l’ordre l’enjeu sera de taille. Les deux groupes ne doivent en aucun cas entrer en contact. Le préfet a mobilisé, en plus des moyens habituels, trois compagnies de CRS, ce qui représente environ 200 hommes. Au total, ce seront trois cents fonctionnaires qui seront sur le pont. Si la possibilité de heurts semble limitée pendant la journée, c’est à l’heure où les rassemblements vont se disperser que les risques d’affrontement seront les plus vifs.

Le Bloc Idenditaire

Le Bloc Identitaire est un mouvement national créé en 2003, devenu parti politique en 2009. Il revendique 2 000 adhérents en France, 70 à Lyon. Il prône un fédéralisme européen, une opposition au métissage ethnique, à la mondialisation, à l’islamisation. Le mouvement est présidé par Fabrice Robert, ancien membre d’Unité Radicale. Le Bloc a l’ambition de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle, Arnaud Gouillon.

Présentée comme une frange de l’extrême-droite, ou de la droite populiste à la mode italienne, la mouvance identitaire n’est pas nationaliste, mais « régionaliste ». Lors des dernières élections régionales, les mouvances identitaires étaient représentées en Alsace et en région PACA.

Rebeyne

Rebeyne est une association lyonnaise destinée aux moins de trente ans qui s’inscrit dans la mouvance identitaire. Elle est à l’origine de plusieurs actions significatives et notamment l’invasion d’un Quick halal à Villeurbanne. Elle a ouvert récemment un local, « La Traboule » au cœur de Saint-Jean. Au programme, conférence, rencontres, et self-défense…

Le collectif de vigilance contre l’extrême-droite

Le collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite a fédéré de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche. Au-delà de leur mobilisation pendant les moments « chauds », le collectif a enquêté avec minutie sur les mouvements d’extrême-droite de la région en produisant un travail extrêmement sérieux et documenté.

La communication par le net

Les jeunes de Rebeyne l’ont compris. La communication de leurs actions passe par internet. Ainsi, chacune est filmée et diffusée. L’invasion du Quick de Villeurbanne, par un commando le visage dissimulé par des masques de cochon, a fait le « buzz ». Au-delà, c’est par les réseaux sociaux et leur site que les Identitaires communiquent. A gauche, on n’a pas attendu pour diffuser des informations via le net. Le site Rebellyon recense toutes les actions et tous les rendez-vous de l’actualité version « alternatif ». Le collectif a également son propre site.

Des risques de violence ?

Difficile de les mesurer. Il est certain que la police sera sur les dents. Les éléments les plus dangereux se trouvent toujours en marge des manifestations. Si des membres de l’extrême-droite, version néo nazi, étaient amenés à fréquenter les lieux, oui, le risque existe. Plusieurs récentes agressions ont démontré que leurs auteurs appartenaient à des mouvances de l’extrême-droite radicale. Du côté de l’extrême-gauche, on mesure le danger. Il demeure que certains éléments, là aussi, isolés, se préparent à en découdre. Au cas où.

Geoffrey Mercier


http://rebellyon.info/A-Lyon-dans-la-rue-et-sous-la.html


A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries
Publié le 14 mai

Sa manifestation ouvertement islamophobe interdite, l’extrême-droite radicale avait quand même maintenu son appel national à rassemblement ce samedi. La mobilisation antifasciste et antiraciste était donc également maintenue, malgré la pression de la préfecture et de la presse pour faire passer cette journée comme une simple « guerre de clans ». Les violences racistes perpétrées ensuite à St Jean, jamais vues jusqu’alors, montrent que la mobilisation nécessaire à Lyon contre l’extrême-droite doit devenir massive et se diversifier, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Retour et photo sur une journée sombre et mouvementée.
Lyon est depuis un peu plus d’un an un enjeu pour l’extrême-droite radicale. Les réseaux identi taires et néo-nazis cherchent tout deux à y poursuivre leur implantation et à s’y pérenniser dans le paysage politique. Agressions multiples et ouvertures de locaux fascistes ont planté le décor depuis plusieurs mois déjà.

Samedi 14 mai le Bloc Identitaire et son émanation locale, Rebeyne, ont tenté d’exprimer dans la rue leur obsession xénophobe et leur désir d’une Europe blanche en organisant une « manifesta tion des cochons » islamophobe [1]. Suite à son interdiction par la Préfecture et la médiatisation qui a suivie, les identitaires se sont présentés en victimes et ont tenté, avec un rassemble ment pour la « liberté d’expression » (sic) d’en faire un symbole national, voire international [2].


Identitaires et communication, une longue histoire ...

Les Identitaires se sont donc retrouvés à 14h30 pour un rassemblement statique sur la place St Jean, pour l’occasion bouclée par les flics. Le rassemblement se voulait très « communiquant » et les tenues « sapin de noël » avaient beau être interdites, la façade n’a guère tenu longtemps. Les cranes rasés y étaient nombreux et l’islamophobie à très rapidement pris le pas sur les slogans plus policés que désiraient imposer les identitaires. D’autant plus que ces derniers partageaient la place et la manifestation avec leurs frères ennemis du Bunker Korps Lyon et autres néo-nazes. Les slogans à tonalité nazi ont d’ailleurs été légion à St jean cet après-midi. Leur faiblesse numé rique (moins de 400) malgré une mobilisation internationale, montre clairement que les tensions internes à l’extrême-droite empêche encore la communication des identitaires de faire recette.


Les « troupes » nationalistes place St Jean

Pendant ce temps la manifestation antifasciste, opposée à la présence des fachos dans les rues de Lyon mais protestant également contre la présence des deux locaux d’extrême-droite [3] et les nombreuses agressions de ces derniers mois se met en place dès 14h sur la place des Terreaux.

La manifestation, d’environ un bon millier de personnes lors du départ, plus par la suite, composée de nom breux cortèges et collectifs de gauche et d’extrême-gauche malgré une proportion mar quée de militants libertaires, a ensuite pris le chemin de Bellecour sous les slogans antifascistes. Arrivée sur place, une prise de parole a eu lieu devant le Veilleur de Pierre [4].


Le cortège a ensuite repris son chemin, glanant des manifes tants au passage, en perdant d’autres sous la pluie, jusqu’à la Guillotière puis, via l’avenue de Saxe, la préfecture et la place Guichard. Tout le long du par cours les cortè ges vivant se répondait par slogans, contre le racisme d’état, contre la présence fasciste et la xénophobie ambiante :
« Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », « Alerta, Alerta, Antifascista ! », "Pas de fachos dans les quartiers, pas de quartier pour les fachos"

Dispositif policier autour de la préfecture

Après quelques prises de paroles les groupes se dispersent vers 16h, certains prenant le métro ou rejoignant la Guillotière, alors qu’un groupe de quelques centaines repart en cortège en direction des pentes de la Croix-Rousse. Quelques voitures et fourgonnettes de police ont suivi le déplace ment à distance, cette dernière semblant s’habituer à ce que les libertaires rentrent de manifesta tion en cortèges sauvages, tant mieux.

Cortège sauvage en direction des terreaux

Pendant ce temps les fachos, partis de leur rassemblement, remontent les rues en direc tion de la Croix-Rousse, dans l’idée de casser de l’antifasciste et probable ment d’investir ce quartier symbo lique de la résistance. Un groupe d’antifascistes sans connaitre ce mouvement se sont dirigés vers St Jean : la rencontre a lieu au milieu du pont qui enjambe la Saône entre St Paul et Terreaux. Affrontement bref mais violent, puisque la police s’y jette immédiatement, coinçant une partie des antifascis tes entre eux et les fachos. Quatre de nos camarades ont été arrêtés à cette occasion , la mobilisation s’organise pour les soutenir.

Explosion de violence raciste à St Jean !

Repoussés dans le Vieux Lyon, les identitaires et autres néo-nazis, énervés, se mettent à y casser les devantures des kebabs et autres commerces tenus - ou supposés être tenus - par des immi grés. Plusieurs personnes ont été agressées. Ce déchainement ouvertement raciste, digne d’un progrom, ne semble pour l’instant pas être diffusé dans la presse. La police intervien dra dans la foulée, interpellant plusieurs dizaines de nervis d’extrême-droite (de 50 à 80 selon les sources).

Le masque de communication des identitaires est donc bien tombé aujourd’hui, malgré leurs bal lons rose bonbons, puis que leurs troupes ont montré leur visage xénophobe, violent et viriliste.

Si c’est une réussite pour une manifestation antifasciste de réunir un bon millier de personnes, sous la pluie battante, la gravité des faits dénoncés depuis des mois par les différents collectifs devrait déclencher une mobilisation plus grande. Le racisme d’une telle marche des cochons aurait dû mobiliser une partie beaucoup plus importante de la popula tion lyonnaise, pour faire compren dre que Lyon est et restera une ville de la diversité

Malgré la réussite de la manifestation antifasciste - et pourtant cela fait bien peu de personnes pour une ville comme Lyon- , la menace fasciste est encore là, et ne se réglera pas unique ment en manifes tant, même s’il reste encore et tou jours à alerter nos voisin-ne-s lyonnais-e-s sur la réalité de leur ville, mais d’autres mobilisations, d’autres formes de luttes, de combats, sont à inventer.

La pression de la préfecture et de la presse locale toute la semaine sur la mani festation anti fasciste et antiraciste, la faisant passer pour une simple et bête mobilisation à l’extrême opposé a quand même, malgré la peur des violences, réussit à mobiliser. Mais cette mobilisation doit maintenant, à la vue surtout des violences dans les rues de St Jean, après celles dont les militants de gauche ont été les victimes ces derniers mois, alerter l’ensem ble des lyonnais-e-s sur le danger que font peser ces groupes sur notre ville.

D’autres formes de luttes restent à penser pour que ces violences ne se reproduisent jamais, pour que ces appels racistes cessent, pour que les habitant-e-s proches des locaux néo-fascistes ne subissent pas la loi du silence face à ce climat délétère.

Ce combat, s’il est celui des « antifascistes », est aussi celui de toutes les personnes visées par cette politique de la haine et de toutes les personnes qui la refusent.

Organisez-vous, organisons-nous !
A Lyon le racisme ne passera pas !
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede kaliméro » 15 Mai 2011, 14:16

Je poste une nouvel vidéo, dans ce topic, pour essayer comprendre ce qu’il ce passe actuellement!


Alain Soral dans ce soir ou jamais 17 janvier 2011



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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 18 Mai 2011, 22:40

Quand le Bloc identitaire tente de s'implanter ici
Le parti d'extrême droite travaille à la création d'une section à Bayonne.

Jean-Claude Perez sera une cheville ouvrière du Bloc identitaire à Bayonne

L'année dernière, sur le marché de Bayonne, une poignée de militants manifestaient contre la mosquée en construction au nord de la ville. Avec la finesse d'un panzer, ils avaient diffusé des chants de muezzin (1). L'action était alors revendiquée par le Bloc identitaire. Le parti politique d'extrême droite mais qui rejette de pareilles classifications, envisage une « section » à Bayonne. Depuis plusieurs semaines, il travaille à cette implantation.

« Nous sommes en gestation, disons », confirme le coordinateur pour l'Aquitaine, Alain de Peretti. « Nous sommes au huitième mois », file-t-il la métaphore. Il n'avait pas prévu de se découvrir aussi vite, « mais puisque vous êtes au courant… » Alors le militant affiche sa volonté de « mener d'autres actions à Bayonne et au Pays basque ».

Activisme

L'action, c'est le leitmotiv du Bloc, qui fonctionne de manière délocalisée, avec souplesse. En un mot, sur le mode de l'activisme. « On met de l'humour dans nos interventions », assure Alain de Peretti. Les fameuses manifestations « saucisson pinard » contre la restauration halal ou récemment la « marche des cochons », à Lyon, donnent des exemples parlants de cet « humour »… gaulois.

Localement, le coordinateur régional pourra compter sur Jean-Claude Perez. Cet adhérent jure qu'il ne fera pas de la future mosquée du BAB un combat prioritaire. En général, « nous nous battons contre l'islamisation ». Mais il se défend d'islamophobie. « Nous ne nous focalisons pas sur l'islam, ce n'est pas un sujet central. » Une visite sur le site internet du Bloc identitaire permet de constater qu'il place tout de même le sujet en tête de sa « ligne politique ».

Les racines, le rapport au sang plus qu'au sol, imprègnent ses conceptions. Et dans le discours, l'écologie ressemble plus au cache-sexe de l'obsession islamique. Les considérations sociales des identitaires éreintent notamment la main-d'œuvre étrangère, vue comme la base d'un dumping salarial, de la précarité des travailleurs bien de chez nous.

Cousinage avec le FN

« Caricature médiatique », se récrieront les tenants du Bloc. « Ce n'est pas tout », objecteront-ils. Ajoutons ceci : à l'instar des partis nationalistes (2) de plus en plus forts dans toute l'Europe, la formation identitaire pourfend le capitalisme, le pouvoir des marchés. Anticapitalisme et désignation de l'autre font l'ossature d'un discours politique très en vogue, surtout depuis la crise des subprimes et leurs conséquences planétaires. Marine Le Pen et le Front national prospèrent sur ce terreau.

Un FN dont Alain de Peretti fut un élu régional, avant de passer au Mouvement national républicain de Bruno Mégret dont il claqua aussi la porte. Jean-Claude Pérez a également milité pour le parti frontiste. « Mais j'ai été élu municipal en région parisienne sous l'étiquette du MoDem. Eh oui ! » Ceci dit, malgré quelques points de divergences avec la formation lepéniste, jugée « trop jacobine », trop « dans le culte du parti », ce dernier convient d'une communauté d'idées, une sorte de cousinage.

Convergence jusque dans le rejet du qualificatif raciste. « Je ne le suis pas », martèle celui qui parle « d'invasion » à propos d'immigration et fait tranquillement une lecture ethnique des chiffres de la délinquance en France, sans s'interroger sur sa dimension sociale. Le Bloc identitaire ne serait pas plus xénophobe. Dénégations tout aussi courantes au FN.

(1) Fonctionnaire attaché à une mosquée, chargé notamment de l'appel à la prière. (2) Le Bloc identitaire, refuse le terme « nationaliste » et se définit comme « populiste ».
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