Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

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Messagede Nico37 » 23 Mai 2011, 00:16

Bloc identitaire prêt à l'action en Lot-et-Garonne
Les activistes disposent depuis peu d'un « groupe opérationnel de militants ».

L'apéro saucisson-pinard, la soupe au cochon, le réveil des Bordelais au son du muezzin pour protester contre le projet de grande mosquée dans le quartier Bastide, c'est eux : les membres de Bloc identitaire. « Nous menons toujours des actions non violentes, avec une pointe d'humour, explique sans rire Alain de Peretti. Un peu à la manière de Greenpeace, nous voulons marquer les esprits et filmons toujours nos actions, pour essayer de faire le buzz sur Internet. »

En revanche, la récente « réunion interne » de Bloc identitaire, le 29 avril, dans une salle communale de Villeton, « n'avait pas vocation à être communiquée », reconnaît le nouveau coordinateur régional de l'organisation, ancien conseiller régional frontiste - il a ensuite rejoint le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Megret - vétérinaire de profession résidant en Gironde, à la frontière lot-et-garonnaise.

Mais les ramifications du site Internet du parti en ont décidé autrement…

L'islamisation pour cible

Le maire de Villeton, Jean Guiraud, assure ne pas avoir loué de salle à un parti politique. Mais à sa quatrième adjointe, oui, « sans lui demander pourquoi ». Danièle Châtelet, en effet, a quitté Debout la République, « qui ne voulait pas que je parle d'islamisation de la France », pour rejoindre Bloc identitaire puis le Front national. Lors des dernières cantonales, elle était suppléante d'Étienne Bousquet-Cassagne, sur le canton de Tonneins.

Une position qu'elle assume au grand jour : « Nous sommes dans une forme de résistance affichée. »

Derrière le logo d'un sanglier design, le parti politique, qui dispose notamment d'un noyau de fidèles à Bordeaux, en appelle à un réveil des identités. Et tout particulièrement de l'identité nationale qui, selon eux, est menacée par l'islamisation de la France, thème que Marine Le Pen, à les croire, négligerait un peu trop.

Cochons et sanglier

Très présents sur Internet et sur le terrain, où ils multiplient les coups d'action, ses partisans appartiennent à une mouvance radicalement opposée au multiculturalisme et à l'immigration… extra-européenne. Un groupuscule qui se décrit volontiers « populiste » plutôt que d'extrême droite et qui, de la burka à la viande halal, trouve de quoi s'occuper.

À la douzaine d'invités ayant répondu présents à leur réunion de fin avril, Alain de Peretti et Danièle Châtelet ont pu expliquer le mode de fonctionnement du parti, ainsi constitué depuis 2009, et qui se base sur l'action plutôt que « sur des élucubrations politiques », même s'il revendique un programme traitant aussi d'économie, d'agriculture et s'appuyant sur la « démocratie participative »…

« Nous n'avons pas besoin d'être nombreux, poursuivent les représentants du Bloc identitaire. Le groupe opérationnel de militants constitué nous sert de vigies censées, si besoin, alerter l'organisation pour mettre des actions en place… »

Étienne Bousquet-Cassagne, jeune secrétaire départemental du Front national, était invité à la réunion de Villeton mais n'a pu s'y rendre : « Il ne s'agit pas d'extrémistes ni de fascistes. Il y a des gens très bien. Et ils ne me dérangent pas tant qu'il n'y a pas de concurrence électorale. »
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Messagede Nico37 » 25 Mai 2011, 23:39

Arnaud Gouillon, extrême droite pur porc par AURÉLIE ABADIE le mai 18, 2011 • 17 h 10 min 3 commentaires

Après avoir fait le buzz avec le scandale de « l’apéro saucisson-pinard », le Bloc identitaire se lance dans la course à l’Élysée. À 25 ans, Arnaud Gouillon a été choisi pour porter les couleurs de ce parti d’extrême droite en 2012. Militant depuis ses 17 ans, il incarne la première génération d’identitaires.

Blond aux yeux bleus, d’allure charmante, Arnaud Gouillon cultive une image policée de gendre idéal. Dans son sillage, aucune casserole retentissante. À 25 ans à peine, le voici propulsé candidat du Bloc identitaire à l’élection présidentielle. Créé en 2003, le mouvement est sorti de l’ombre à coups de provocations médiatiques : invasion d’un Quick halal par des militants grimés en cochons, « apéro saucisson-pinard » ou encore fontaines colorées en rouge sang, pour protester contre l’engagement français en Afghanistan.

S’ils ont fait de ces actions coup de poing leur spécialité, destinées à alerter le public d’un « double danger », la « mondialisation » et l’« islamisation », les identitaires entendent également exister sur le terrain électoral. Constitué en parti politique depuis 2009, le Bloc identitaire, déjà présent aux élections régionales et cantonales, se lance désormais dans la course à l’Élysée. « La vie politique en France tourne autour de l’élection présidentielle. Cette candidature est un outil pour accroître notre visibilité, et l’intérêt des médias », explique Fabrice Robert, président et fondateur du mouvement.

Le poulain de Fabrice Robert

Avant de créer le Bloc identitaire, celui que ses camarades surnomment aujourd’hui « Rebelle blanc » appartenait à Unité radicale. Ce groupuscule d’extrême droite a été dissout en 2002 après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses sympathisants présumés, Maxime Brunerie. Fabrice Robert explique que ce lourd passé l’a dissuadé de se présenter lui-même à la présidentielle.

« Je préfère m’effacer pour faire avancer nos idées. »

Fabrice Robert cède donc la place à un candidat « jeune, de souche européenne, pour porter le message du retour de la France et de l’Europe. Par sa simple présence physique, par son maintien, notre candidat tranchera avec les Aubry, Bayrou ou Sarko. » À l’en croire, il a misé sur le bon cheval.

« Arnaud Gouillon, c’est un pur produit identitaire. »

En dépit de sa jeunesse, son poulain a déjà parcouru du chemin. À 17 ans, il crée la section grenobloise des Jeunesses identitaires. « J’ai commencé en scooter, quand je n’avais pas encore le permis. Il n’y avait alors aucune structure. J’ai découvert l’engagement tout seul, ce qui exigeait un certain courage. J’ai toujours eu un tempérament d’entrepreneur », raconte Arnaud Gouillon.

Sa trajectoire ne surprend pas vraiment son entourage. « Au lycée, j‘affichais déjà mes idées. D’autant que des bandes de Maghrébins faisaient régner leur loi, sans que personne ne réagisse. » Benjamin d’une famille de trois enfants, Arnaud a pourtant grandi dans un milieu marqué à gauche, avec un père cheminot et une mère institutrice. « Ils me soutiennent, même s’ils redoutent les dangers auxquels je m’expose. »

Premier contact en 2003

Étudiant à la faculté de physique, il intègre ensuite l’école Polytech’ à Grenoble et se destine au métier d’ingénieur en risques environnementaux. Mais son engagement va le conduire à prendre d’autres responsabilités.

« Le Kosovo est, pour les Serbes, ce que la Seine-Saint-Denis est à la France. »

En 2003, le futur porte-drapeau participe au premier camp d’été identitaire, une école de formation des futurs cadres du mouvement. Devenu membre du bureau politique du parti, il préside également l’ONG Solidarité-Kosovo, une association satellitaire du Bloc identitaire. Cette expérience reflète sa méfiance envers l’islam : « Ce qui se passe là-bas pourrait bien se passer en France demain. Les Serbes ont été chassés par l’immigration musulmane. Le Kosovo est un peu, pour les Serbes, ce que la Seine-Saint-Denis est à la France ».

Pour Arnaud Gouillon, « l’islam étant incompatible avec la République et les valeurs de notre civilisation européenne, une seule solution s’impose : le retour progressif au pays ».

Ci-dessous un extrait de l’intervention d’Arnaud Gouillon lors d’un dîner-débat le 16 avril à Paris.



Aux dires d’Hugues Bouchu, coordinateur du Bloc identitaire à Paris, « Arnaud est un bon camarade, sans aucune prétention personnelle, sinon celle de servir et de témoigner ». Peut-être sera-t-il le plus jeune candidat à la présidentielle de l’histoire de la Ve République. À condition d’obtenir -hypothèse improbable- les 500 parrainages d’élus requis.
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Messagede Nico37 » 26 Mai 2011, 23:31

Maxime Brunerie : "Il a fallu montrer au public que je ne suis pas un abruti ou un malade mental"

Discussion entre Maxime Brunerie qui tenta d'assassiner Jacques Chirac en 2002 et Christian Rol, tous les deux co-auteurs du livre "Une vie ordinaire : je voulais tuer Jacques Chirac".

Christian Rol : Depuis une dizaine de jours on vous voit et vous entend partout. est-ce à dire que vous êtes fier de votre parcours ?
Maxime Brunerie : Je suis fier de m'en être sorti grâce à ma volonté. Je suis fier car j'ai survécu à la dépression, à l'asile de fous, à la prison "des droits de l'homme", la trahison de mon "camarade", l'incompréhension de mes proches...

Christian Rol : Vous ne trouvez pas que votre engagement dans les groupuscules extrémistes du seul point de vue d'un malaise social ou existentiel est un peu mince ?
Maxime Brunerie : Je me suis engagé politiquement car je suis patriote et j'en avais ras le bol de voir bafoué, chaque jour, tout ce en quoi je crois : la Nation et la Tradition. A cela vient s'ajouter la recherche d'un clan où je me sentirais enfin accepté.


Christian Rol : Vous semblez avoir adopté un profil bas pour vendre votre bouquin. Quelle est la part de stratégie et de réalité ?
Maxime Brunerie : Il a fallu montrer au public que non je ne suis pas un abruti ou un malade mental. Je ne suis pas non plus un psychopathe à la Fofanna le "Barbare".


Christian Rol : Dans les années qui précèdent l'attentat, on assiste à une surenchère dans la violence. Cela vous n'en parlez jamais ! Du moins dans les interviews.
Maxime Brunerie : J'en parle dans mon livre : descente programmée sur "les gauches", bataille rangée autour du parc des princes, charge à coups de fusée de détresse rue d'Assas, concert de skinheads et d'hémoglobine...
Et puis, durant les semaine précédant le 14 juillet, Maxime Brunerie devient Charles de Courcouronnes. Il se paie de la belle sape, des hôtels, du whisky, des filles...Les interviews sont montées, les journalistes gardent ce qu'ils veulent bien garder.

Christian Rol : Sept ans de prison, c'est sept ans de réflexion ? A vous entendre on a l'impression que l'enfermement n'a pas été si dur.
Maxime Brunerie : 7 ans de survie au milieu des pédophiles, des auteurs de tournantes, des toxicos et des crados. 7 ans à non-vivre dans le bruit du rap à fond, des mecs qui hurlent de folie ou de douleur. 7 ans dans 7m² chauffé à 11° pas plus. 7 ans à bouffer de l'inbouffable.7 ans à échapper aux embrouilles à coups de lame ou de balai bien placés...Ce qui est dur, c'est de s’entendre dire "c'était pas si dur". Je ne souhaite pas aux bobos en questions de se retrouver en prison. Leurs certitudes de petits bourgeois n’excéderaient pas une nuit en cellule.

Christian Rol : Vous accusez gravement l’institution carcérale et le traitement psychiatrique en prison.
Maxime Brunerie : Les psychiatres essayent de nouvelles molécules sur les détenus. L'auteur d'Orange mécanique l'a rêvé, les zélateurs des "droits de l'homme" le font !

Christian Rol : Vous suggérez à peine votre mea culpa. Êtes vous vraiment rangé des voitures ?
Maxime Brunerie : Je n'ai pas fait de mea culpa, j'ai dit franchement ce que je pensais aujourd'hui de mon engagement d'hier. J'ai été militant nationaliste, je ne le suis plus ; et aujourd'hui j'ai autre chose à faire. Notamment à vivre.

Christian Rol : Qu'est ce que vous diriez à un jeune qui veut s'embrigader dans un groupe néo fasciste ?
Maxime Brunerie : Je n'ai pas de leçons à donner... Ni à recevoir.
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Messagede Nico37 » 30 Mai 2011, 21:13

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 02 Juin 2011, 15:53

Les associations agacées par une manif d'extrême droite

Des membres du Bloc identitaire ont manifesté vendredi soir.

Officiellement, c'est une cinquantaine de membres du Bloc identitaire, association d'extrême droite, qui ont participé, vendredi en fin de journée, à une manifestation. Munis de fumigènes et de drapeaux occitans, scandant « Tolosa reconquistat » et « L'identité, elle est à nous », ils se sont rendus jusqu'au Monument aux morts pour célébrer la victoire du duc Eude d'Aquitaine sur des musulmans arrivés aux portes de Toulouse. Une manifestation déclarée auprès des services de la préfecture. Cette démonstration a provoqué, hier, un profond dégoût. Le président des musulmans de France s'étrangle. « Nous étions en réunion durant toute la fin de semaine et personne ne nous a rien dit. C'est triste de voir de telles choses », soupire Andoh Boujemal. Nicole Yardemi, présidente du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), soupire : « Je ne pense pas que cette association ait une audience formidable sur Toulouse. Mais, on sent bien que ces gens ont des problèmes pour comprendre comment se définit la France ». Les Indigné-e-s de la place du Capitole, soutenus par l'Aget-Unef, ont, eux, été pris à partie au terme de la manifestation. Plusieurs d'entre eux ont été frappés.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 03 Juin 2011, 19:37

Muslim attacks !

En 2030, plus d'un Français sur quatre sera musulman ! C'est du moins ce qu'affirme haut et fort un message des plus douteux...

Parfois, Internet ressemble à un ring.

A ma droite, un message électronique non signé prétendant qu'en 2030 la France comptera 26,5 % de musulmans. (Notez qu'un certain Guy Le Bas en revendique la paternité sur le site du Parti de la France.)

A ma gauche, un rapport de janvier 2011 rédigé par des chercheurs du Pew Research Center, assistés par leurs collègues de l'Institut International pour l'Analyse des Systèmes Appliqués : d'après eux, la France comptera en 2030 10,3 % de musulmans - près de trois fois moins.

Pour savoir qui obtiendra la victoire aux points, il suffit de comparer la façon dont les deux parties ont résolu les trois problèmes qui se posaient à eux.

1) Comment définit-on un musulman ?

Pour bien compter, il faut savoir exactement ce qu'on compte, et donc définir ce qu'on entend par "musulman".

L'auteur du message fait l'impasse sur le sujet, à moins de considérer la présentation de la caricature du musulman fanatique comme une définition.

Les chercheurs du PRC, eux, se sont posés la question. Brian J. Grim, le directeur du projet, détaille la définition adoptée : "cette étude compte tous les groupes et individus qui s'identifient comme musulmans. Cela comprend les membres des sectes sunnites et chiites ainsi que les ordres soufis et divers petits groupes, tels que l'Ahmadisme et la Nation de l'Islam, qui peuvent être considérés comme hétérodoxes par certaines autorités musulmanes. Il comprend aussi des musulmans qui peuvent être laïques ou non-pratiquants."

2) Comment peut-on savoir combien il y a de musulmans en France aujourd'hui ?

Ce n'est pas une question rhétorique, parce que, comme le rappelle Gilles Pison, de l'Institut National d'Etudes Démographiques, il n'y a pas "d'enquête récente sur l'affiliation et la pratique religieuses. Pour ce qui est du recensement, en France, il ne comporte pas de questions sur l'affiliation et la pratique religieuses."

La question de la source des chiffres est donc capitale.

C'est donc sans la moindre preuve que l'auteur du message prétend qu'il y avait en 2009 6.000.000 de musulmans en France, et qu'ils représentaient 9,7 % de la population.

Les chercheurs du PRC, eux, avancent le chiffre de 4.704.000 de musulmans en France en 2010, soit 7,5 % de la population. Et ils ont des arguments à faire valoir : une enquête de l'INED d'octobre 2010.

Cette enquête estimait que les musulmans représentaient 8 % des Français âgés de 18 à 50 ans : les chercheurs du PRC ont donc extrapolé ce chiffre pour savoir combien ils représentaient de la population totale : 7,5 %.

3) Comment peut-on savoir combien il y aura de musulmans en France en 2030 ?

L'auteur du message déduit de ses chiffres que la population musulmane triple en 20 ans. L'ennui, c'est que ses chiffres sortent de nulle part, et que rien ne prouve qu'une tendance passée se poursuivra. Au contraire, d'après Brian J. Grim : "les données que nous avons ne vont pas dans le sens de ce que certains appellent des scénarios "Eurabie". À l'échelle mondiale et en Europe, la croissance de la population musulmane ralentit."

En clair, l'auteur du message s'est contenté de faire une prédiction, et comme le dit Brian J. Grim les prédictions "peuvent être exagérées et ne pas reposer sur une analyse minutieuse de données. Au contraire, les projections démographiques sont des prévisions fondées sur les données démographiques actuelles et des hypothèses sur les tendances démographiques, elles sont ce qui se passera si les données actuelles sont exactes et si les tendances jouent comme prévu."

La projection démographique, c'est justement la voie choisie par les chercheurs du PRC. Voici comment Brian J. Grim résume leur démarche : "les projections pour la France présentées dans ce rapport sont les chiffres médians dans une gamme de trois scénarios - haut, moyen et bas - produite à partir des modèles couramment utilisés par les démographes du monde entier pour prévoir les changements dans la taille et la composition de la population. Les modèles suivent ce qui est connu sous le nom de "méthode des composantes", qui part d'une population de référence (dans ce cas, le nombre actuel de musulmans dans un pays) divisée en groupes, ou composantes, selon l'âge et le sexe. Chaque composante est projetée dans l'avenir en ajoutant les gains éventuels - nouvelles naissances et immigrants - et en soustrayant les pertes probables - décès et émigrants. La projection selon laquelle les musulmans représenteront 10,3% de la population de la France en 2030 est la croissance médiane des trois scénarios."

Mais alors, peut-être qu'un autre des scénarios, le fort par exemple, est conforme avec la prédiction du message qui nous occupe ? Que nenni, toujours selon Brian J. Grim : "le scénario de projection de croissance faible pour 2030 est d'environ 9,8%, ce qui suppose une plus faible fécondité musulmane et une baisse substantielle de l'immigration musulmane. En revanche, le scénario de projection à forte croissance pour 2030 est de 10,9%, ce qui suppose une plus forte fécondité musulmane et aucune baisse de l'immigration musulmane. Bien sûr, aucun des scénarios ne s'approche du cas cité dans votre e-mail." Rappelons que le message prétend qu'il y aura 26,5 % de musulmans en 2030...

Evidemment, tout ça n'est que prévisionnel, et Brian J. Grim est le premier à le reconnaître : "beaucoup de choses - lois sur l'immigration, conditions économiques, catastrophes naturelles, conflits armés, découvertes scientifiques, mouvements sociaux et bouleversements politiques, pour n'en nommer que quelques-unes - peuvent renverser les tendances démographiques de façon imprévue, ce qui explique pourquoi ce rapport adopte un délai modeste, se projetant seulement 20 ans plus tard. Même ainsi, il n'y a aucune garantie que les populations musulmanes se développeront précisément au taux prévu dans le présent rapport et ne seront pas affectées par des événements imprévus, tels que les décisions politiques sur les quotas d'immigration ou des campagnes nationales pour favoriser des familles plus ou moins grandes."

Mais quitte à se projeter dans le futur, autant se fier à un pro ayant fait ses preuves plutôt qu'à un amateur tenant visiblement plus à faire passer un message de haine en jouant sur des peurs collectives irraisonnées qu'à dédramatiser en toute objectivité...

Le problème avec toutes ces rumeurs infondées sur les pratiques musulmanes, c'est qu'elles finissent par laisser des traces dans l'inconscient collectif et font monter des ressentiments qui n'ont pas lieu d'être. En conséquence, elles viennent polluer durablement le fonctionnement d'une démocratie dans laquelle les mots "liberté - égalité - fraternité" prennent, hélas, de plus en plus le ton de l'exclusion plutôt que celui de l'ouverture d'esprit.

Article par Frédéric - HoaxTeam
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Messagede Nico37 » 05 Juin 2011, 15:42

[url=http://www.sudouest.fr/2011/06/04/les-oeuvres-d-art-victimes-de-tags-nauseabonds-417235-7.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20110604-[zone_info]]Les œuvres d'art victimes de tags nauséabonds[/url] 4 juin 2011 08h47 | Par PHILIPPE HEMMERT

Trois sculptures de la Biennale d'art contemporain ont été souillées par des slogans d'inspiration néo-fasciste. La Ville a porté plainte.

Image

Dessins et sigles douteux sur le mur à écho de Julien Prévieux. PHOTO PH. H.

Ce sont les deux hôtesses d'accueil de la Biennale qui ont fait, jeudi, cette désagréable découverte. En effectuant leur parcours matinal sur le site de la Barre, elles ont eu la surprise de trouver des tags douteux souillant trois des œuvres installées sur les espaces verts situés à hauteur des Cavaliers.

Sur les rochers en suspension du « Portico », la création de Didier Marcel, apparaît la croix celtique fréquemment utilisée par les mouvements néo-fascistes. On retrouve celle-ci un peu plus loin, sur le parpaing géant de Lilian Bourgeat, assorti du slogan « Français réveille-toi ». Enfin, le fameux mur à écho de Julien Prévieux fait quant à lui l'objet d'un « barbouillage » nourri.

Outre un casque et un aigle de sinistre mémoire, le dessin appelle à rendre « hommage à la Charlemagne », référence vraisemblable à cette division d'engagés volontaires français ayant servi sous l'uniforme de la SS durant la Seconde Guerre mondiale.

« Heures sombres »

Pour être complet, on signalera que le second mur de cette sculpture a également été « taggé ». Mais c'était deux jours plus tôt et avec des graffitis beaucoup moins tendancieux, puisqu'il s'agit d'une succession d'insectes géants. Difficile donc d'établir un lien entre les deux actes de malveillance.

En revanche, de source autorisée, un auto-collant faisant référence à « la défense de la race blanche » aurait également été retrouvé -et retiré depuis- sur une autre œuvre située à proximité, le porte-manteau géant.

En raison de la nature des tags découverts jeudi matin, la Ville a décidé de porter plainte. « Ceux-ci sont clairement le produit de mouvances d'extrême-droite », a commenté hier Guy Mondorge, premier adjoint au maire, chargé notamment de la culture. « Ils représentent un retour simpliste aux sombres heures d'une Histoire destructrice de vies humaines, mais aussi de groupes sociaux et de nouvelles formes d'expression culturelle. »

Affaire prise très au sérieux

Guy Mondorge a également, dès jeudi, averti le sous-préfet, Laurent Nuñez. Lequel a précisé, hier, que cette affaire était prise très au sérieux par les autorités : « Elle est en cours d'étude et a été transmise à la justice. »

La Biennale avait, par le passé déjà, fait l'objet d'actes de vandalisme. On se souvient notamment de « Brise marine », posée en surplomb de la grotte de la Chambre d'Amour lors de la précédente édition, il y a deux ans. De violents coups de massue l'avaient détruite au point qu'il avait fallu la retirer. Jamais toutefois, les forfaits n'avaient été connotés politiquement comme cette fois-ci.

Hier après-midi, une fois les constatations d'usage achevées, la Ville a fait procéder au nettoyage des œuvres et à l'effacement des tags.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 16 Juin 2011, 20:57

Bruno Larebière : après Minute, il quitte le Bloc identitaire Par Pierre-Alexandre le 15 juin 2011 dans La une, Politics[/url]

Après son départ de Minute, dont il fut rédacteur en chef durant neuf ans, Bruno Larebière vient de démissionner de l’agence en ligne Novopress et du Bloc identitaire, dont il était un cadre important. Explications.

Bruno Larebière, le quotidien Libération annonce ce matin votre départ de la direction du Bloc identitaire. Confirmez-vous l’information ?

Oui, même s’il y a quelques inexactitudes dans le « confidentiel » de Libé, qui me prête un rôle historique que je n’ai pas eu : je n’ai pas été un des fondateurs des Identitaires.

J’ai quitté le bureau exécutif du Bloc identitaire, où j’étais en charge depuis deux ans de la communication sous le nom de Bruno Vendoire – c’est peut-être pour cela que Libé parle de « direction occulte » ! –, ainsi que la direction du site Novopress.info.

Vous avez récemment quitté Minute, maintenant le Bloc identitaire et Novopress : pourquoi ?

Mon départ de Minute est dû à la volonté d’effectuer une reconversion professionnelle après presque trente ans de journalisme. Je suis devenu consultant en communication, plus précisément consultant en stratégie de communication, auprès d’entreprises, d’institutionnels et de personnalités. J’ai également pour nouvelles activités l’analyse d’études d’opinion, la rédaction de contenus pour des sites professionnels, la conception de campagnes et de slogans, etc. Par rapport à mes clients, je me dois d’être libre de tout engagement partisan, d’où mon retrait de toutes mes responsabilités politiques.

On dit que vous seriez prêt à rejoindre l’UMP : info ou intox ?

Ou cauchemar de certains ? [rires] Je viens de vous dire que je ne pouvais plus avoir d’engagement partisan. Si l’UMP (ou telle tendance de l’UMP, parce que le parti présidentiel n’est pas monolithique) voulait faire appel à mes services, je ne manquerais pas d’étudier ses besoins et de lui adresser une proposition et un devis.

« Au bout de trente ans de journalisme et de politique, je me sens libre »
Et le FN ?


Si votre question est de savoir si je suis prêt à travailler pour le FN, la réponse est non.

Pourquoi ?

Parce que je ne pourrais pas, dans le cadre d’une élection présidentielle, être efficace si je ne me sentais pas un minimum en phase sur des points essentiels. Or j’ai des convictions qui, sur des « fondamentaux » comme dit le FN, sont à l’opposé des positions actuelles de ce parti. Je vous en citerai deux : l’Europe et la décentralisation. Marine Le Pen projette de faire sortir la France de l’Union européenne, donc d’anéantir toute construction européenne, et veut supprimer les régions administratives pour ne conserver que l’Etat et les départements. S’il y a bien pour moi deux points « non négociables », c’est l’impérieuse nécessité, ne serait-ce que pour assurer la paix en Europe, de poursuivre et de renforcer la construction européenne (avec un autre mode de fonctionnement mais c’est un autre sujet), et l’absolue nécessité, également, d’appliquer réellement le principe de subsidiarité et d’en finir avec le jacobinisme qui étouffe les communautés naturelles.

Vous interrompez trente ans d’engagement politique. Comment vivez-vous cela ?

Cela fait même plus de trente ans puisque j’ai commencé à militer au RPR à l’âge de 15 ans en 1978 ! Je me sens libre…
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 18 Juin 2011, 13:00

Attention, l’ultra-droite souverainiste débarque à Lyon !

Cette semaine, l’énarque François Asselineau, président du mouvement souverainiste Union populaire républicaine (UPR) débarque à Lyon, dans le cadre de la tournée qu’il mène actuellement à travers toute la France pour recruter des troupes. Il a même tenté de s’inviter à Radio Canut ce mardi 7 juin, mais l’émission a pu être annulée à temps, ce dont nous nous félicitons. Néanmoins, comme d’autres conférences sont prévues - notamment au centre multiculturel Art Dreams, en plein coeur de la Croix-Rousse - il n’est pas inutile de rappeler qui est François Asselineau et pourquoi il faut le combattre.
A Paris, ce sont les rassemblements et les commissions des Indigné-e-s qui font l’objet d’une tentative d’infiltration.

L’UPR un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste qui ratisse large, notam­ment chez les sora­liens, les larou­chis­tes mais aussi chez les che­vé­ne­men­tis­tes, au PRCF, etc. Dans un com­mu­ni­qué publié sur Facebook il y a plus d’un an [1], des cadres de son parti expli­quaient déjà, tout en se dédoua­nant d’avoir quoi­que ce soit à voir idéo­lo­gi­que­ment avec ces gens-là : « il est tout sim­ple­ment faux d’affir­mer que François Asselineau refuse tout dia­lo­gue avec les adhé­rents de E&R, comme avec les adhé­rents de S&P, et comme avec les adhé­rents du Comité Valmy. » En conclu­sion, ils réaf­fir­maient : « L’adhé­sion à l’UPR reste grande ouverte à tous les mem­bres de E&R, de S&P, du Comité Valmy, comme de ceux du RIF, du MPEP, du POI, du MDC, de DLR, du MPF, du Front de Gauche, et de tous les autres mou­ve­ments poli­ti­ques fran­çais, qui auront com­pris la légi­ti­mité de notre cause, la jus­tesse de notre Charte, la clarté de nos ana­ly­ses, la rec­ti­tude de notre com­por­te­ment et l’effi­ca­cité de notre posi­tion­ne­ment [2]. »

Conformément à cette poli­ti­que de recru­te­ment tous azi­muts, ce grou­pus­cule se pré­tend « ni de droite ni de gauche », la lutte contre l’Union euro­péenne (UE) étant selon lui la prio­rité abso­lue devant laquelle doi­vent s’effa­cer tous les cli­va­ges. Comme beau­coup de mou­ve­ments s’auto-pro­cla­mant « dis­si­dents » voire « résis­tants », l’UPR se réfère à la Résistance fran­çaise (avec un dis­cours très gaul­liste) pour jus­ti­fier la mise en silence du cli­vage gauche-droite le temps de vain­cre ce nouvel ennemi que serait l’UE, la Résistance ayant eu des com­po­san­tes droi­tiè­res tout autant que gau­chis­tes. l’UPR tient ainsi dans sa charte une rhé­to­ri­que très gaul­liste : « libé­ra­tion natio­nale », « redres­se­ment de la France ». Pourtant ce genre d’orien­ta­tion souf­fre d’un ana­chro­nisme patent, les deux pério­des n’étant pas vrai­ment com­pa­ra­bles et l’UE n’étant pas, quoiqu’on en dise, le 3e Reich. D’ailleurs, le cli­vage gauche-droite par­cou­rait l’ensem­ble de la Résistance fran­çaise, par­ti­cu­liè­re­ment dans le cadre de l’oppo­si­tion entre com­mu­nis­tes et gaul­lis­tes [3].

Une idéo­lo­gie réac­tion­naire

Cela n’empê­che pas Asselineau, qui est pour­tant assez peu com­pé­tent en la matière si on écoute un tant soit peu ce qu’il en dit, de donner des « cours d’his­toire » déve­lop­pent le mythe de la « France éternelle », vieille antienne de l’extrême droite, au cours des­quels il déve­loppe une his­to­rio­gra­phie pro­fon­dé­ment réac­tion­naire : mise en avant de « nos ancê­tres les Gaulois » comme des « pre­miers Français » et des pre­miers « résis­tants » à l’inva­sion étrangère (sui­vant une his­to­rio­gra­phie très « 3e République »), ou bien une his­toire des 19e et 20e siècle axée sur la valo­ri­sa­tion de la nation-fran­çaise-que-tous-les-peu­ples-du-monde-envient, dans laquelle n’appa­raît ni l’affaire Dreyfus, ni le Front Populaire, ni la guerre d’Algérie (au contraire, la colo­ni­sa­tion a bien entendu eu des "aspects posi­tifs) ni Mai-68. Des oublis idéo­lo­gi­que­ment signi­fi­ca­tifs, puisqu’ils ont tous trait à l’his­toire de la gauche et du mou­ve­ment ouvrier. Et quand il n’oublie pas d’en parler, Asselineau réé­crit cette his­toire : ainsi, il ne parle de la Commune de Paris quand tant que mou­ve­ment patriote de résis­tance à l’inva­sion étrangère. Tout ceci pour en arri­ver à la conclu­sion que le nouvel ennemi venu de l’étranger qu’il fau­drait abat­tre serait l’« empire » euro­péen.

Cette vision trans­pa­raît aussi à la lec­ture de la charte de l’UPR, qui pré­tend réta­blir la « sou­ve­rai­neté » natio­nale et « redon­ner à la France sa vraie per­son­na­lité », tout en ne disant rien sur le rôle fon­da­men­tal des Etats-nations dans la cons­truc­tion euro­péenne et la com­pli­cité de leur gou­ver­ne­ments dans la mise en place des poli­ti­ques ultra­li­bé­ra­les et des­truc­tri­ces de ser­vice publics certes déci­dées au niveau euro­péen, mais qui vont par­fai­te­ment dans le sens des poli­ti­ques vou­lues par les gou­ver­ne­ments de chaque état, et ce depuis de lon­gues années. D’ailleurs, l’UPR ne dit rien non plus sur le fait que rien de garan­tit a priori que même si l’UE n’était pas là, les mêmes poli­ti­ques n’auraient pas cours. Pourquoi ce silence ? Serait-ce parce qu’Asselineau a conseillé plu­sieurs gou­ver­ne­ments fran­çais au moment où ils détrui­saient les droits sociaux et les ser­vi­ces publics qu’il pré­tend aujourd’hui défen­dre ?

Des sym­pa­thies droi­tiè­res très mar­quées

Car si on revient sur le par­cours poli­ti­que d’Asselineau, il devient évident que cet homme est de droite, et même issu de la droite dure : sorti d’HEC et de l’ENA, il a occupé des postes de direc­teur de cabi­net auprès de minis­tres du gou­ver­ne­ment Juppé cas­seur de retrai­tes et de sécu de 1995-1996, avant de rejoin­dre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, il occupe des postes impor­tants de conseillers aux côtés de Pasqua, alors pré­si­dent du Conseil géné­ral des Hauts-de-Seine. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il se pré­sente (et est élu) sur une liste de droite dis­si­dente aux muni­ci­pa­les pari­sien­nes de 2001. C’est sans étonnement qu’on le voit nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octo­bre 2004 à la tête de la direc­tion géné­rale à l’intel­li­gence économique à Bercy, et tra­vaille alors en étroite col­la­bo­ra­tion avec Jean-Pierre Raffarin, autre grand cas­seur de droits sociaux s’il en est. Il finit par être mis sur la touche par Sarkozy en raison de ses prises de posi­tion en faveur du pro­tec­tion­nisme, ce qui lui permet depuis de se pré­va­loir d’un brevet d’anti-sar­ko­zysme censé lui donner une res­pec­ta­bi­lité pro­gres­siste. Mais ne nous y trom­pons pas, et conti­nuons : fin 2004, il rejoint l’UMP. Mi-novem­bre 2008, il rejoint pour trois mois le comité direc­teur du RIF (Rassemblement pour l’indé­pen­dance de la France), un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste situé à l’ultra-droite, puis fonde l’UPR en 2007 [4]. Lors des muni­ci­pa­les qui sui­vent, ils se pré­sente dans le 17e arron­dis­se­ment de Paris contre Françoise de Panafieu.

Les inter­ven­tions média­ti­ques d’Asselineau, ainsi que le choix de cer­tains lieux pour­tant répu­tés d’extrême droite pour donner des confé­ren­ces, achè­vent de le clas­ser dans le champ poli­ti­que : notre énarque a ainsi donné le 7 jan­vier 2010 une confé­rence chez les sora­liens mar­seillais de la Cobema [5] mais aussi chez Serge Ayoub (dit « Batskin », le leader des bone­heads pari­siens) le 8 avril sui­vant, soi-disant « à l’insu de son plein gré » (bien que la confé­rence ait duré quatre heures et ce soit dérou­lée dans une ambiance très cor­diale sinon sym­pa­thi­que, aux dires de plu­sieurs témoins). Il est aussi inter­venu sur la radio cons­pi­ra­tion­niste pari­sienne Ici et Maintenant à, l’invi­ta­tion de l’ani­ma­teur d’extrême droite Pierre Jovanovic, ou encore sur Radio Courtoisie et Radio Notre-Dame.

Asselineau dégage !

Quelques mots pour finir sur l’invi­ta­tion d’Asselineau à Radio Canut : ce n’est pas la pre­mière fois que notre homme tente de se faire invi­ter ou se fait invi­ter par des radios de gauche, sinon alter­na­ti­ves. Ce genre d’invi­ta­tions lui ser­vent de cau­tion contre les mau­vai­ses lan­gues qui auraient l’audace de le dénon­cer comme un per­son­nage d’extrême droite. Ainsi, alors que l’UPR a été mis en cause récem­ment sur le site d’infor­ma­tion libre HNS-Infos pour avoir tenté d’infil­trer le mou­ve­ment des « Indignés » pari­siens [6], François Asselineau a opposé sur Facebook l’invi­ta­tion à Radio Canut :

Image

Quand un sou­ve­rai­niste ultra­na­tio­na­liste joue un média libre contre un autre média libre pour s’auto-décer­ner un brevet de « résis­tant », il y a un pro­blème. Nous ne pou­vons donc que nous féli­ci­ter de la déci­sion prise par Radio Canut d’annu­ler cette invi­ta­tion. Inutile d’aider Asselineau à chas­ser sur nos pla­te­ban­des, refu­sons toute com­plai­sance avec le per­son­nage, qui ne ferait qu’affai­blir le camp du combat anti­fas­ciste.

Des anti­fas­cis­tes lyon­nais et pari­siens (avec la docu­men­ta­tion réunie par Marie-Anne Boutoleau, jour­na­liste indé­pen­dante)

[u]Notes[u]

[1] A lire ici : https://www.facebook.com/topic.php?uid= ... opic=14460

[2] E&R : Egalité et réconciliation, le mouvement d’Alain Soral ; S&P : Solidarité et progrès, le mouvement de Jacques Cheminade ; DLR : Debout la République, de Nicolas Dupont-Aignan ; MPF : Mouvement pour la France, de Philippe de Villiers ; MDC : Mouvement des Citoyens, actuel MRC, de Jean-Pierre Chevènement. Le M’Pep, le POI et le Comité Valmy sont des mouvements classés à gauche et à l’extrême gauche.

[3] Plus de détails ici : http://www.article11.info/spip/Le-Grand ... forum22575

[4] A noter que parmi les fondateurs de ce parti, on comptait aussi Jean Robin, ex-soralien déçu qui a donné plusieurs conférences chez Serge Ayoub et dont le site « Enquête et débat » regorge de contenus plus que douteux, à l’image de ce « débat » Dieudonné/Christine Tasin (Riposte laïque) sur l’« islamisation » de la France. Ceci dit, Jean Robin et François Asselineau semblent fâchés à l’heure actuelle.

[5] Communauté arabo-berbère de Marseille, qui a déjà invité en conférence les négationnistes Israel Shamir et Maria Poumier, mais aussi tout récemment Alain Soral et son ami Le Libre Penseur, un conspirationniste qui cache mal son violent antisémitisme derrière un « antisionisme » de façade.

[6] A lire ici : http://www.hns-info.net/spip.php?article29972
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 19 Juin 2011, 12:40

La blague facho du polémiste Jean Robin

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CONTRE-ENQUÊTE L’info bidon est sortie sur le site de Jean Robin : Le chercheur spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus serait un ancien du mouvement solidariste Troisième Voie. « Ahaha », rigole Christian Bouchet, qui est – lui – un vrai faf.

C’est la blague facho du mois et elle nous a bien fait rigoler à StreetPress. Sous la plume du polémiste Jean Robin (qui avait connu son quart d’heure de célébrité en 2006 avec un livre qui dézinguait Thierry Ardisson), on pouvait lire que Jean-Yves Camus, sans doute le plus fin spécialiste de l’ extrême droite en France, aurait appartenu au mouvement solidariste Troisième Voie :

« Les mieux informés (…) connaissent aussi Jean-Yves Camus pour son appartenance dans les années 80 à l’extrême-droite, et notamment au GUD et au mouvement Troisième Voie, un mouvement réactivé en novembre 2010 par Serge Ayoub. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, Serge Ayoub est l’ex-leader skinhead, plus connu sous son surnom Batskin ».

Le politologue Jean-Yves Camus, ancien militant nationaliste révolutionnaire à Troisième Voie ? Le hoax était tellement énorme qu’on a profité de l’excuse pour aller prendre un café avec Jean-Yves Camus :

Alors c’est vrai cette histoire… Vous avez fait partie de Troisième Voie?

« Tout à fait ! J’ai également appartenu sous un nom d’emprunt aux groupes nationalistes révolutionnaires de François Duprat* à partir de 1979. Et ce que Jean-Robin a oublié de dire, c’est que j’ai aussi été un agent double des services guatémaltèques et zimbabwéens, ce qui m’a permis de m’acheter un chalet à Chamonix… »

L’HISTOIRE DU HOAX Tout commence quelques semaines plus tôt. Dans Charlie Hebdo, Camus gratte un papier sur l’extrême droite qui déplaît à Jean Robin, dépeint comme un « proche des identitaires ». Robin lui répond un mail pas content, l’accusant – entre autres – d’être un ancien du GUD. Camus répond par retour de mail : « Vous vous trompez, ce n’était pas le GUD mais Troisième Voie. Le GUD Sciences-Po était composé de petits réacs qui ont tous fini préfets ou députés ». Le second degré aura sans doute échappé à Jean Robin, qui pond son article le soir même, croyant-là tenir un vrai scoop de la mort qui tue pour son site, Enquête et Débat.

Joint par StreetPress au téléphone, Jean Robin, n’en démord pas :

Allô Jean, tu es peut-être allé un peu vite en besogne, non ?

- Ah non, il y a plein de témoins qui l’ont vu. Je tiens cette info de 3 sources différentes.

Enfin Jean, c’était une blague…

- Ah non non, Camus était très sérieux.

« COMPLÈTEMENT IMPROBABLE » « Ca m’a fait sourire, cet article », répond à StreetPress Christian Bouchet qui n’est autre que l’ancien secrétaire général de Troisième Voie : « C’est pas que l’info n’est pas vraie, c’est que c’est complètement improbable », s’amuse Christian Bouchet, docteur en ethnologie et aujourd’hui « militant national » qui anime le site VoxNR et signe dans le bimensuel Flash. « Je n’y ai tellement pas cru, que je n’ai même pas été vérifier dans le listing de Troisième Voie », précise Bouchet qui a gardé les archives du mouvement dans son garage.

« Vous savez, reprend Christian Bouchet, Troisième Voie ce n’était pas des milliers de personnes. Si vous adhériez, ça se savait, on connaissait tous les adhérents ».

Jean-Yves Camus : « Mon parcours, je suis prêt à le rendre public, mais il n’a rien d’exceptionnel en fait. Je viens d’une famille catholique pratiquante et gaulliste et à 16 ans j’adhère à la section locale de l’ UDR à Châtenay-Malabry, pendant la campagne présidentielle de Chaban. Je franchis le pas du RPR et je suis présent Porte de Versailles, le 5 décembre 1976, jour du congrès fondateur du parti.

« Mais c’est à Sciences Po que ça change. J’étais d’une famille de droite avec des fondements très clairs : les valeurs républicaines, la résistance, le patriotisme, certaines valeurs sociales… Et je me retrouve face à une droite de classe, de l’argent, de l’héritage, avec un refus total du changement. Du coup, je cesse de militer. Je suis simplement sur une liste de l’Unef-ID aux élections étudiantes de 1980, mais je ne serai pas élu. Pendant ma scolarité, j’ai aussi adhéré à la Ligue des Droits de l’Homme. Depuis ma sortie de Sciences Po, je n’ai adhéré à aucun parti. C’est aussi simple que ça ».

N’est pas spécialiste de l’extrême droite qui veut. En 1992, Jean-Yves Camus signe avec René Monzat (rencontré sur les bancs de Sciences Po) aux Presses Universitaires de Lyon un excellent Répertoire critique des droites nationales et radicales en France. Avec de nombreux travaux et publications depuis, le chercheur à l’Iris reste jusqu’à aujourd’hui un des meilleurs observateurs de l’extrême droite française. Il reste encore du chemin à faire à Jean Robin, qui – pour la petite histoire – vient de sortir au début de l’année un livre intitulé La Nouvelle extrême droite… Courrez l’acheter, il doit y avoir du lourd à l’intérieur !

*François Duprat (1940-1978) : Militant nationaliste, figure de l’extrême droite française dans les années 1960 et 1970, tué dans l’explosion de sa voiture piégée le 18 mars 1978.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 22 Juin 2011, 23:38

BLOC IDENTITAIRE Le dirigeant local de ce parti d'extrême droite porte plainte contre le maire de Lahonce et un de ses adjoints

Il s'estime lésé pour ses idées politiques

Jean-Claude Pérez crie au délit d'opinion. Nenni, répond Patrick Lembeye, adjoint à l'urbanisme de la ville de Lahonce, que vise l'accusateur. Jean-Claude Pérez dirige sur le BAB le Bloc identitaire, parti d'extrême droite. Pas franchement la tasse de thé de l'édile, pas plus que des autres élus locaux. Aujourd'hui, Jean-Claude Pérez, mandataire immobilier en affaire avec la commune, s'estime écarté des négociations concernant quatre terrains sur Lahonce, du fait de ses idées politiques. Et il porte plainte pour ce qu'il nomme « discrimination ».
« M. Lembeye m'avait confié depuis février 2011 la vente de ces quatre terrains », explique le mandataire. Des réunions ont eu lieu entre l'intermédiaire, les élus et des promoteurs ou bailleurs intéressés. Puis paraît dans nos colonnes un article décrivant l'implantation du Bloc identitaire au Pays basque. Jean-Claude Pérez s'y exprime, revendique son appartenance au mouvement d'extrême droite. Quelques jours après la publication, une nouvelle réunion en mairie de Lahonce ne pose pas problème. Mais très vite, le mandataire et l'adjoint ont un vif échange au téléphone, qui va plus que tendre les relations.
« M. Lembeye a évoqué l'article de « Sud Ouest » et m'a dit que mes idées politiques sont en contradiction avec les siennes et celles du Conseil municipal (une municipalité sans l'étendard d'un parti politique, NDLR). Et il m'interdit l'accès à la mairie, me dit que c'est une décision unanime. » Le dirigeant « identitaire » et intermédiaire immobilier écrit un mail au maire de Lahonce, Pierre Guillemotonia, et à son adjoint, pour s'insurger. « J'ai aussi appelé le maire, qui n'a pas contredit M. Lembeye. »

« Pas de problème »

Jean-Claude Pérez assure qu'il n'a pas assisté à deux réunions de travail, par la faute de Patrick Lembeye. S'est-il présenté à la mairie ? Lui a-t-on barré l'accès ? « Non. Je ne suis pas allé provoquer un problème. J'utilise les moyens légaux. » Et il porte plainte le 9 juin, contre le maire et son adjoint. Il parle « d'abus de pouvoir », « d'arbitraire »… et évalue le préjudice potentiel à 200 000 euros. Patrick Lembeye estime pour sa part qu'« il n'y a aucun problème ». « Je ne lui interdis pas l'accès à la mairie, c'est un lieu public. Personne ne le lui interdit », estime l'adjoint à l'urbanisme.
L'édile conteste la présentation des faits du plaignant, estime que « c'est de la calomnie ». « Nous, on ne l'empêche pas de travailler. La Mairie ne dit pas qu'elle ne travaille pas avec cette personne. M. Pérez a accès aux documents et nous sommes toujours en contact avec les promoteurs qui sont en lien avec lui. » Dans l'esprit de Patrick Lembeye, ce travail ne nécessite pas de rencontrer Jean-Claude Pérez. Sur ce point, le conseiller municipal est clair : « Je ne désire plus rencontrer cette personne, c'est tout. C'est personnel. Je suis libre de rencontrer qui je veux. »
Patrick Lembeye a lu l'article de « Sud Ouest » et n'y a pas trouvé une « personne » qu'il ait envie de rencontrer. Pour le reste, la plainte place le débat dans le domaine judiciaire.


Carcassonne Qui se cache derrière les tags racistes “Zone identitaire” ? 21/06/2011, 20 h 25 | Mis à jour le 22/06/2011, 08 h 33

Qui se cache derrière le logo “Zone identitaire”, tagué un peu partout en ville, de la rue de la Gare à la place Carnot, et derrière les dégradations à connotation raciste de ces derniers jours ? La question est ardemment posée au commissariat de police, où une enquête est diligentée après que deux vitrines de restaurants “kebab” ont été brisées et que des autocollants “Pas de mosquée chez moi” ont été collés sur leurs façades.

Si le Bloc identitaire revendique explicitement ces actes, difficile de déterminer clairement qui en sont ses membres. Car, à Carcassonne du moins, ce groupuscule d’extrême droite, qui réfute une telle classification, lui préférant celle de droite populiste et nationaliste, n’a, jusqu’alors, jamais fait parler de lui.

Faut-il remonter au débat sur l’identité nationale, au mois de janvier 2010, dans l’amphithéâtre de l’hôpital de Carcassonne, pour trouver quelques indices ? On se souvient que le candidat de la Ligue du Midi aux élections régionales, Richard Roudier, avait reçu le soutien appuyé de cette organisation.

Le Bloc identitaire se fait également remarquer lors des rassemblements régionaux : en 2007, à Béziers, sa présence à la manifestation pour la langue occitane Anem Oc !, avait suscité quelques tensions.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 23 Juin 2011, 20:40

Les discussions doctrinales entre Rome et Écône sont terminées Par Jean-Marie Guénois le 17 juin 2011 17h27 | Le Figaro

À Rome comme à Écône c’est le silence radio. Il n’est pas question de commenter l’état des discussions doctrinales entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint Pie X, les disciples de Mgr Lefebvre. Mais ces discussions sont terminées.
Cette discrétion est voulue, des deux côtés, pour ne pas faire pression sur l’issue des conversations très délicates qui ont réuni, depuis octobre 2009 et selon la volonté du pape, une commission de théologiens des deux horizons pour dresser un inventaire méticuleux et argumenté des points d’accord et des questions en litige, essentiellement à propos du Concile Vatican II.
Mais cette « phase » de travail, selon plusieurs sources autorisées et concordantes, est considérée comme accomplie. « Les contacts continuent. Nous arrivons probablement à la fin d’une phase de discussions » avait d’ailleurs laissé entendre, le 1er juin dernier, à Libreville (Gabon), Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X (successeur direct de Mgr Marcel Lefebvre, et l’un des quatre évêques dont Benoît XVI a levé l’excommunication le 21 janvier 2009).
Un rapport, document de synthèse de ces discussions, a été rédigé qui constate effectivement l’abysse qui sépare encore ceux qui revendiquent être les tenants de la « tradition » et le magistère romain. Mais aussi des points de concordances sur l’interprétation à donner aux textes du Concile Vatican II.
La seule question est maintenant l’issue de ces conversations. Ou plutôt, comment continuer à gérer ce long divorce, consommé le 30 juin 1988 par l’ordination illicite de quatre évêques par Mgr Marcel Lefebvre.
Décision qui est, plus que jamais, « politique » des deux côtés. Car les techniciens théologiens ont simplement formulé – en se parlant directement autour d’une table ce qui était nouveau et avec une précision inégalée – l’état des lieux. Mais cette cartographie théologique, en soi, ne résout rien.
Des deux côtés, on reconnait en effet, que malgré cet éclaircissement où chacun sait sur quoi et pourquoi il s’oppose, « rien n’est encore clair« pour la suite. Et pour cause, car il apparaît d’ores et déjà impossible, à vues humaines, de mener une réconciliation par la méthode du point par point.
Ce qui fait conclure à certains que ce retour ne peut pas aller plus loin que ce que Benoît XVI a lancé (réhabilitation par la levée des excommunications et lancement de ce dialogue théologique). Que tout s’arrêterait donc là, en une sorte de statu quo.
Mais d’autres soutiennent, au contraire, que l’ »on ne peut pas parler d’échec » après cette phase de conversations.
En tout état de cause, la balle remonte aux deux décideurs – et non aux commentateurs – en l’occurrence et sur ce dossier, Benoît XVI et Mgr Fellay.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 27 Juin 2011, 21:01

Présidentielle 2012 / Arnaud Gouillon, candidat du Bloc identitaire Publié le vendredi 24 juin 2011 à 09H31

Arnaud Gouillon espère un effet Besancenot… mais à l'extrême droite de l'échiquier politique.

ARDENNES. Le jeune candidat de ce petit parti d'extrême droite a passé quatre jours dans les Ardennes pour chasser les signatures. Objectif atteint, selon lui.

Il cherche un peu l'effet Besancenot, mais de l'autre côté de l'échiquier politique. C'est un euphémisme.
Se présentant comme « le plus jeune candidat à l'élection présidentielle », Arnaud Gouillon, 25 ans, vient de passer quatre jours dans les Ardennes. Objectif : convaincre des maires de lui accorder le moment venu leur parrainage.
Ce qui n'est pas une sinécure quand on porte les couleurs d'un petit parti, a fortiori classé à l'extrême droite (même si l'étiquette n'est pas revendiquée par l'intéressé, on s'en doute) : le Bloc identitaire.
« Le temps n'est plus au clivage droite-gauche, mais au clivage pro ou anti-islam », remarque cet ingénieur souriant qui s'est engagé en politique après avoir servi dans l'humanitaire « au service des chrétiens serbes du Kosovo ».
Les grandes lignes du programme : « la défense des identités régionales, française et européenne ; la relocalisation des activités économiques et humaines pour contrer les effets néfastes de la mondialisation ; l'instauration d'un arsenal juridique nouveau pour une démocratie réelle (à l'image des votations citoyennes en Suisse - cf. le refus des minarets !) ». Sur ce dernier point, on notera au passage que si le principe peut séduire, il a aussi l'inconvénient majeur d'être la porte ouverte à toutes les dérives et à tous les conservatismes : c'est ainsi qu'il a fallu attendre 1990 pour que les femmes aient le droit de vote dans certains cantons helvétiques !
Dans notre département, Arnaud Gouillon dit avoir reçu un accueil particulièrement « positif » de la part de la population comme des élus. Et pour cause : « Quatre maires ardennais (de petites communes rurales, NDLR) ont signé un engagement. A confirmer quand les formulaires officiels seront à disposition… »
Bref, l'équivalent d'une promesse de don au Téléthon.
Une moisson néanmoins très satisfaisante. Il faut dire qu'en séjournant plusieurs jours dans un département après une série d'appels téléphoniques préalables, cela permet de labourer le terrain.

Le FN agacé…

Arnaud Gouillon est le second candidat déclaré à être venu au contact des Ardennais et de leurs élus après Nicolas Dupont-AIgnan il y a quelques semaines. Mais d'autres formations ne sont pas en reste. « Lutte ouvrière a déjà envoyé des courriers, tout comme Jacques Cheminade (leader de Solidarité et progrès, déjà candidat en 1995, NDLR) ou même Dominique de Villepin qui a écrit à certains élus pour tâter le terrain… », glisse encore le représentant de cette formation politique qui rassemble des anciens militants du FN et d'autres courants de la droite de la droite. « Nous avons des adhérents qui viennent d'un peu partout, même de la gauche, et surtout des gens qui sont déçus du sarkozysme », relève l'ingénieur qui a dû prendre un mi-temps pour faire campagne. « Les maires, notamment, avec lesquels nous avons des échanges sans langue de bois, nous disent qu'ils pensaient que Sarkozy allait bien davantage défendre la France et ses valeurs historiques… »
Reste que le vernis de modernité et d'ancrage régionaliste est une chose, la concurrence du Front national, sur un créneau très proche, en est une autre. C'est une des raisons, on s'en doute, qui ont poussé le Bloc identitaire à prendre les devants. D'ailleurs, il se dit que dans l'entourage de Marine Le Pen, on est assez agacé de l'activisme de M. Gouillon et de ses amis - on les soupçonne même d'avoir surtout comme but de parasiter l'engouement suscité par le changement de leadership à la tête du parti). Notamment dans cette pré-campagne en forme de chasse aux parrainages : ainsi, dans les Ardennes où le FN réalise des scores flatteurs et où il s'est toujours trouvé des maires pour accorder leur signature aux représentants de l'extrême-droite (Le Pen père mais aussi Bruno Mégret), par souci démocratique mais aussi par conviction, tout parrainage accordé à l'un ne le sera pas à l'autre. Et réciproquement.

Philippe MELLET
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 30 Juin 2011, 18:52

Dégradations contre des kebabs : le Bloc identitaire réagit

CARCASSONNE. Le Bloc identitaire ne cautionne pas les dégradations commises dans la nuit de samedi à dimanche dernier, dans la rue Armagnac, en centre-ville, notamment contre deux kebabs.

Le week-end dernier, des autocollants sur lesquels figurait l'inscription "Pas de mosquée chez moi !", signés "Bloc identitaire", avaient été retrouvés sur des vitrines, barrant les mots "hallal".


Une des devantures avait été fracturée, et sur une autre, un rideau métallique forcé.

"Nous agissons toujours dans la légalité, contrairement aux gauchistes qui sont en face de nous", déclare Catherine Blein, du service presse du Bloc identitaire. "Nous sommes respectueux et ne commettons pas de dégradations. Il est facile de voler des autocollants dans nos Maisons de l'identité".

La porte-parole du mouvement politique d'extrême droite confirme en revanche que ces autocollants sont bien édités par le Bloc identitaire : "Notre premier combat est en effet de lutter contre l'islamisation de la France".
Nico37
 
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 01 Juil 2011, 20:24

LA LAÏCITE : NOUVEL ALIBI DU RACISME.
Manifestation antifasciste du 2 juillet ANNULEE

Différentes organisations tels que SIOE (Stop à l’islamisation de l'Europe), Pax Europa, Riposte Laïque, Résistance Républicaine ou le Bloc Identitaire avaient l’intention d’organiser un « rassemblement européen » contre l’Islam à Strasbourg ce samedi 2 juillet. De nombreux représentants de l'extrême-droite européenne y était invités.

Si une organisation comme le Bloc Identitaire est connue pour son orientation politique raciste, d’autres choisissent de se cacher derrière la « laïcité », la « république » ou la « démocratie ». Ne nous y trompons pas : aujourd’hui de nombreuses associations dissimulent leur propagande raciste et islamophobe derrière un discours prétendument « laïque ». Une laïcité bien blanche et bien chrétienne !

Ces associations tentent de gagner du terrain. Cette tâche leur est facilité au quotidien par les médias dominants qui ne cessent de pointer « le danger islamique » à chaque faits divers qui se déroulent dans les banlieues et en donnant allégrement la parole à Marine Le Pen, Claude Guéant ou Éric Zemmour. Mais cela ne serait rien sans la politique du gouvernement qui persécute et chasse les sans-papiers, qui mène actuellement une campagne visant à exclure des activités scolaires les mères qui portent le voile.

Et tous les prétextes sont bons pour l’État dans leur lutte raciste contre les musulmans et l’islam : défense de la liberté des femmes, des homosexuels, de la laïcité, etc. Mais derrière tout ça, alors que les musulmans sont encore et toujours discriminés, persécutés, exclus, l’égalité salariale homme-femme n’est toujours pas établie, les couples hétérosexuels et les homosexuels n’ont toujours pas les mêmes droits… Et pour justifier cette politique-là, beaucoup de membres du gouvernement n’hésite pas à user d’arguments… bien chrétiens !

Le NPA 67 avait, dans la semaine appelé, nos sympathisants et d’autres organisations antiracistes et antifascistes à se mobiliser samedi contre la tenue de ce « rassemblement européen » d’islamophobes. Ces derniers ont annoncé l’annulation de leur manifestation pour des raisons « de sécurité ». De fait nous ne maintenons pas le contre-rassemblement auquel nous appelions. Nous restons toutefois vigilants face à toute autre manifestation raciste, islamophobe ou antisémite qui serait organisée dans le Bas-Rhin.

Le NPA poursuit sa lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour l’égalité des droits et des salaires tout en rappelant que voter pour l’extrême-droite c’est encore voter pour les politiques patronales et antisociales que nous subissons tous les jours.

Face au capitalisme mondialisé : luttes internationales des travailleur-ses et des peuples !
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