Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede fabou » 06 Juin 2013, 01:20

Un militant antifasciste assassiné à Paris

Communiqué des ami-e-s et camarades de Clément, mort ce soir‏

Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié- Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

Ses ami-e-s et camarades.


-> http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article2010

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 10 Juin 2013, 12:03

Ladépêche.fr a écrit:
La manifestation antifasciste efface le rassemblement nationaliste

Après la mort de Clément Méric la manifestation d’extrême droite programmée pour ce soir a été interdite par la préfecture. Partis et organisations de gauche défileront cet après-midi sur les boulevards.

L’arrêté d’interdiction pris par le préfet de la Haute-Garonne sera respecté. Les quelque 250 militants d’extrême droite qui étaient attendus ce soir à partir de 21 h 30 devant le monument aux combattants des allées François Verdier ne marcheront pas aux flambeaux. Mais dimanche, en revanche, les 150 convives du banquet militants initialement organisé pour clôturer ces deux jours de démonstration de force se retrouveront bien pour faire ripaille dans un lieu tenu secret. Pour les Jeunesses Nationalistes dont le leader Alexandre Gabriac a été exclu du Front National pour un salut Hitlérien photographié devant un drapeau de propagande nazie, Toulouse est terre de mission. Le groupuscule créé il y a un an annonce 200 adhérents dont une cinquantaine de membres très actifs. En dehors de Lyon où est installé son siège, la région toulousaine est avec Paris et la Bretagne un des secteurs phares du développement actuel des «Jeunesses Nationalistes». Demain, Toulouse ne se transformera donc pas en vitrine à l’extrême droite conquérante. Mais après la mort de Clément Méric, la manifestation initialement organisée pour s’opposer au rassemblement identitaire aura valeur d’hommage au souvenir du jeune militant d’extrême gauche. Au cours d’une conférence de presse organisée hier matin dans les locaux du syndicat Solidaire dont était membre, Clément Méric, la CGT, la FSU, Solidaires 31, l’Union Nationale des Lycéens 31, la Ligue des droits de l’homme, Europe écologie les Verts, le Parti communiste, le Parti de Gauche et l’ensemble des organisations politiques réunies au sein du Front de Gauche, ainsi que le Parti Socialiste et la CNT appellent à manifester pour condamner «Cet acte odieux
[qui] est une étape supplémentaire dans la montée de la violence fasciste» et s’opposer à «ce climat de haine entretenu par des discours politiques stigmatisant qui ne sont pas l’exclusivité du Front National et des groupuscules fascistes.» Quelque 2 000 participants sont attendus cet après-midi à partir de 14 h 00 sur la place Arnaud Bernard d’où partira le cortège qui ralliera ensuite la préfecture via les boulevards. En dépit de l’interdiction de la manifestation d’extrême droite, un très important dispositif policier sera mobilisé pour limiter les risques de provocation et de dérapages violents dans et en marge de la manifestation.
«Les groupuscules identitaires sont réapparus à Toulouse en septembre 2010»

Thierry Ramond est à l’origine de la création du comité de vigilance contre l’extrême droite mis en place par la Ligue des droits de l’homme en octobre 2011.

Quand situez-vous l’émergence des groupes identitaires à Toulouse ?

Les groupuscules d’extrême droite existaient, mais ils étaient en veille depuis la fin du Gud (groupe union défense) dans les années «80». Nous sommes donc face à une résurgence de ces groupuscules qui sont réapparus dans leur forme actuelle à l’occasion d’un apéro «Saucisson Pinard» organisé en septembre 2010 à la Prairie des Filtres. L’implantation des Jeunesses Nationalistes, qui ont tenté de manifester aujourd’hui date de la fermeture du local du Bloc Identitaire après l’interpellation en juin 2012, de leur leader Matthieu Clique suite à l’agression dont a été victime Manuel Andrès Pardo, dans le quartier Arnaud Bernard. Les militants identitaires se sont alors dispersés et lorsqu’en septembre 2012, les Jeunesses Nationalistes ont ouvert une section à Toulouse, ils ont récupéré beaucoup d’anciens du bloc identitaire. Ce sont essentiellement ces membres des jeunesses Nationalistes que nous avons vu défiler au moment de la Manif pour tous.

Quel est le poids de ces groupuscules à Toulouse ?

À ma connaissance, il y en aurait une bonne dizaine. Mais beaucoup seraient en sommeil. Les plus mobilisés sont les militants des Jeunesses Nationalistes. Eux sont vraiment actifs. On les a vus faire de la propagande autour de plusieurs lycées à Toulouse dont je préfère taire le nom. Mais ce qui atteste le mieux de leur vitalité c’est qu’ils n’hésitent plus à venir tracter jusque dans la Fac du Mirail. ça ne s’était encore jamais vu !

Cette capacité à se régénérer limite la portée de la dissolution de ces groupuscules ?

À la Ligue des droits de l’homme nous défendons le droit d’expression pour tous. Après c’est à la police et à la justice d’être vigilants. Mais de toute façon, les groupuscules d’extrême droite sont des hyper-communiquants et des caméléons. Ils sont passés maîtres dans l’art de faire passer leurs messages via des causes qui leur sont au départ étrangères comme le régionalisme ou même l’écologie. Il ne faut pas perdre de vue que le local toulousain du bloc identitaire s’appelait «L’Oustal» et accessoirement «La maison des identités».
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 10 Juin 2013, 18:38

Troisième Voie annule une manifestation prévue dimanche à Paris

Une manifestation prévue dimanche à Paris par le mouvement d'extrême droite Troisième Voie, dans le collimateur depuis la violente rixe qui a provoqué la mort de Clément Méric le 6 juin, a été annulée, a déclaré lundi à l'AFP le leader de Troisième Voie, Serge Ayoub.

Cette manifestation, en soutien au régime syrien de Bachar al-Assad, se voulait une protestation "contre la levée de l’embargo sur les armes destinées aux islamistes syriens".

"Dans le contexte actuel, la préfecture a refusé cette manifestation et notre politique n’est absolument pas de provoquer", a déclaré M. Ayoub. Selon une source à la préfecture de police, "aucune déclaration de manifestation n’a été reçue de la part de Troisième Voie".

Les cinq suspects poursuivis après la rixe survenue mercredi dernier à Paris, qui a causé la mort d’un étudiant de 18 ans et militant antifasciste, Clément Méric, sont des sympathisants de Troisième Voie. Samedi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé sa décision d’engager une procédure de dissolution du groupuscule des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le service d’ordre de Troisième Voie.

Par ailleurs, des militants d’extrême droite s’organisent pour soutenir Esteban Morillo, l’auteur présumé des coups mortels sur Clément Méric. Âgé de 20 ans, il a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Une page Facebook "Soutenons Esteban" a été lancée et avait reçu près de 7.000 mentions "J’aime" lundi après-midi. Cette page renvoie à une "cagnotte" pour "aider Esteban et nos camarades". Cette cagnotte est gérée par le Comité d’entraide aux prisonniers européens (Cepe).

Cette association, qui a longtemps été présidée par Richard Roudier, le chef de la Ligue du Midi, vient régulièrement en aide à des militants d’extrême droite poursuivis par la justice. Le Cepe avait notamment lancé une collecte début juillet 2012 pour venir en aide à un militant du Bloc Identitaire placé en détention après une violente rixe dans les rues de Toulouse, au cours de laquelle un étudiant chilien avait été grièvement blessé.

Contacté par l’AFP, Richard Roudier a affirmé qu’il n’était plus le dirigeant du Cepe, mais qu’il faisait partie de son bureau. Il a confirmé une initiative de l’association en soutien à Esteban Morillo.


Serge Ayoub, starlette de la violence

La mort de Clément Méric, mercredi 5 juin, a remis sur le devant de la scène le leader des skinheads d'extrême droite parisien qui aime se pavaner dans les médias. C'était déjà le cas dans les années 90 où le décor n'était pas toujours celui des plateaux de télévision...

L’appartenance à la mouvance des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires/Troisième Voie – difficilement contestable – d'Esteban Morillo (20 ans), auteur pésumé des coups mortels portés contre Clément Méric (19 ans) a offert une fenêtre médiatique à leur chef : Serge Ayoub.

Le lendemain du drame, le bien nommé « Batskin », en référence à sa passion pour l’usage de la batte de baseball dans les années 80, a, en effet, volontiers décroché son téléphone pour se mettre à disposition de diverses médias (AFP, BFM, Itélé, Les Inrocks), décidés à lui donner la parole. Ainsi a-t-il eu l'occasion de démentir tous liens entre les JNR, lui-même, et les jeunes nervis d’extrême droite qui se rendaient à une vente privée Fred Perry, la même où se rendaient Clément Méric et quatre de ses amis.

Avec une extraordinaire mauvaise foi, Ayoub a tenté de retourner l’événement en la faveur des crânes rasés, incriminant « l’extrême gauche », qui incarnerait la « violence aujourd’hui ». « L’extrême gauche, si vous n’avez pas leur coupe de cheveux, si vous n’avez pas leur blouson, s’arroge le droit de menacer et de frapper les gens », a-t-il osé sur le plateau d’Itélé.

« Batskin », qui n’aime pas qu’on lui rappelle ce petit surnom (« On m’appelait comme ça quand j’avais 17 ans, j’en ai 48 ! »), voudrait faire oublier devant la France entière d’où il vient, d’où il parle et ce qu’il représente pour ceux qui rejoignent ses rangs, quand ils ne sont pas déjà des habitués du « Local », le bar qu'il a ouvert en 2007 dans le XVème arrondissement de Paris, comme le rapelle Le Monde (édition abonnés).

La courte vidéo qui suit lui rafraîchira peut-être la mémoire. Il s’agit d’un extrait de reportage réalisé dans les années 90 (Ayoub était déjà friand des caméras de télévision). On y voit Ayoub arpenter les catacombes avec ses amis, des bières à la main. Et c’est ainsi que « Batskin » raconte qu’ils descendaient « sous la rue » au milieu des années 80 pour « corriger » ceux qui y « faisaient la fête » : « les anarchistes, les communistes et autres drogués ». A la question « qu’est-ce que vous leur faisiez ? », celui qui, aujourd’hui, joue les vierges effarouchées répond fièrement : « Ce que fait tout skin quand il rencontre un ennemi : lui taper la gueule ».

Et comment reconnaît-on l’ennemi ? A « une étoile rouge et une tête de premier de la classe », répond-t-il du tac au tac. Frémissant, au regard des événements et du profil du jeune homme de 19 ans décédé la semaine dernière.


A Toulouse la manif a été "effacée" :

:arrow: La manifestation antifasciste efface le rassemblement nationaliste
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 12 Juin 2013, 12:41

Les bobeaufs de Riposte Laïque organisent un rassemblement anti-antifa à Paris, place Denfert-Rochereau, 13h30 le 22 juin,à la suite d'autres provocations de leur part contre Clément.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 12 Juin 2013, 12:51

Image

Serge Ayoub : " Dissoudre les JNR, c'est impossible "

INTERVIEW - Après la mort de Clément Méric, tombé sous les coups de nationalistes, le gouvernement a promis la dissolution des jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Leur leader, Serge Ayoub, réagit pour metronews.

Le premier ministre a demandé samedi 8 juin au ministre de l'intérieur, Manuel Valls, "d'engager immédiatement" une procédure en vue de la dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), après la mort de Clément Méric. Cette demande se fonde également sur la base d'éléments antérieurs et "plus larges" que la seule rixe au cours de laquelle le garçon est mort mercredi.

Que vous inspire la décision du gouvernement ?

On peut reprocher ce que l'on veut aux JNR, mais dire qu'ils sont impliqués dans la mort de Clément Méric, c'est faux. J'ai été entendu par la police, ils n'ont pas cité une seule fois les JNR. Le gouvernement veut justifier une erreur qu'il a commise. Ils ont cru qu'un meurtre avait été perpétré par une bande de fascistes, et ils ont tout de suite visé les JNR. Ils sont allés trop vite.

Le gouvernement se fonde aussi sur la base d'"incidents" plus anciens...

Ni Troisième Voie ni les JNR n'ont participé à la manif pour tous. Nous n'avons jamais eu aucun problème sur le terrain. Au contraire, lors d'une récente manifestation, nous nous sommes même interposés entre des nationalistes et des CRS pour éviter les incidents. On fait un travail de service d'ordre. Nous n'avons jamais eu de problème quand on demandait d'organiser une manifestation à la préfecture : jamais un mot plus haut que l'autre, jamais un tract par terre, jamais d'incidents. Ce sont des manifs pépères... Il n'y a rien à nous reprocher. Nous ne violons aucun des articles du code de la sécurité intérieure L212-1 que cite Manuel Valls. Juridiquement, ses arguments ne tiennent pas.

Peut-il dissoudre les JNR ?

On ne peut pas dissoudre ce qui n'existe pas, pour une action qu'ils n'ont pas commise. Légalement, c'est impossible de dissoudre les JNR. Ils n'ont pas de statuts juridiques. Le gouvernement ne peut rien faire. On est une bande d'amis d'une trentaine de personnes ! Quand on s'est connu on était jeunes. Maintenant on a 40 ans, on a rien à voir avec des gamins de 20 ans comme Esteban (l'auteur présumé du coup fatal porté à Clément Méric, ndlr). C'est ridicule de vouloir dissoudre une bande d'amis !


Des antifas tourangeaux a écrit:Nous apprenons par la NR* que suite à la manifestation de samedi dernier en hommage à Clément Méric, qui est passée devant sa boutique, M.Mériguet a écrit au préfet pour demander une protection policière pour lui et sa famille.
Au delà de cette énième tentative de faire le buzz sur sa personne, nous sommes extrêmement surpris de ce revirement de M.Mériguet, qui, il y a quelques années encore, exprimait sa haine de la police nationale dans une chanson intitulée "Flic républicain", dont le refrain était "flic républicain honte du genre humain!".
La police tourangelle à qui il demande protection sera probablement ravie de connaitre le reste des paroles : "tu obéis sans honneurs aux ordres les plus malsains", "barbouze sans scrupule aux ordres de crapules, tu traques les résistants qui combattent l'occupant", etc, etc...

une chanson-culte à écouter ici: http://www.youtube.com/watch?v=Ad1OC1KqHFc

Manifestement Pierre-Louis Mériguet n'en est pas à une contradiction près pourvu que l'on parle de lui dans les journaux. Mais à force de retourner sa veste de tous côtés, elle va finir par craquer, comme dirait Jacques Dutronc**!

*http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/06/11/TOURS-Le-leader-de-Vox-Populi-depose-plainte-1501812
**cf. L'opportuniste : http://www.youtube.com/watch?v=k1SvDqKA_UQ
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 12 Juin 2013, 22:08

altersocial a écrit:Les bobeaufs de Riposte Laïque organisent un rassemblement anti-antifa à Paris, place Denfert-Rochereau, 13h30 le 22 juin,à la suite d'autres provocations de leur part contre Clément.


Plus d'infos :

nouvelobs.com a écrit:Une manifestation contre les "antifas"

Le mouvement Résistance Républicaine, ouvertement anti-islam et proche des mouvements d'extrême droite, va défiler pour demander la dissolution de l'Assemblée nationale.

Résistance Républicaine, un mouvement anti-islam, a appelé mercredi à manifester à Paris le 22 juin pour la dissolution de l'Assemblée nationale, contre les "islamo-racailles" et les "antifas".

Cette manifestation était déjà prévue avant la rixe du 5 juin à Paris entre skinheads d'extrême droite et militants antifascistes qui a causé la mort de Clément Méric, 18 ans, étudiant à Sciences Po et membre d'Action antifasciste Paris Banlieue.
Mais on a décidé de changer la thématique vu les événements. Il y a une récupération politique de la gauche et du gouvernement, de Mélenchon et compagnie, comme s'il y avait une menace fasciste au-dessus de la France", a déclaré à Fabien Engelmann, membre du bureau de Résistance Républicaine, qui est aussi membre du bureau politique du FN.

"Ceux qui menacent notre pays ce ne sont pas des Esteban Morillo", principal mis en cause dans la mort de Clément Méric, "mais ceux qui, au Trocadéro, venus de banlieues islamisées, sont capables de piller, détruire, brûler", ajoute la présidente de Résistance Républicaine, Christine Tasin, dans un communiqué.

Ainsi, dès le jeudi 30 mai, Christine Tasin tenait une conférence au Local de Serge Ayoub intitulée : "Pourquoi demander la dissolution de l'Assemblée nationale le 22 juin prochain?"

Suite à la mort de Clément Méric, le mouvement a décidé de changer de thématique pour rajouter à ses revendications la lutte contre "les islamo-racailles" et les "antifas".

Dans la foulée de la rixe mortelle du 5 juin, une manifestation prévue samedi dernier à l'appel d'un autre mouvement d'extrême droite, les Jeunesses Nationalistes d'Alexandre Gabriac, a été interdite, la préfecture de Haute-Garonne faisant valoir les "risques importants de trouble à l'ordre public".
"Islam, dehors"
S'il devait y avoir une interdiction de notre manifestation, ça serait grave pour la liberté d'expression et pour la démocratie", a assuré Christine Tasin. Selon une source proche du dossier, "les mots d'ordre ('Non aux islamo-racailles' et 'Non aux antifas') posent problème" en termes de sécurité.

Le mouvement se définit comme "une association apolitique" ou "nul prosélytisme" n'est toléré. Toutefois, ces différents représentants sont régulièrement associés à des personnalités d'extrême droite et seule la religion musulman est attaquée sur le site de Résistance Républicaine.

Résistance Républicaine est une association proche de Riposte Laïque, qui s'était fait connaître fin 2010 en voulant organiser, avec le Bloc identitaire, un apéro "saucisson-pinard" dans le quartier populaire et multiethnique de La Goutte d'Or, à Paris. Elle vise principalement à dénoncer l'islam.

"Islam, dehors!", "L'islam incompatible avec notre culture", "Non à l'islam", peut-on lire sur le site internet de Résistance Républicaine.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 14 Juin 2013, 19:31

Où en est l'extrême droite en France ? propos recueillis par Marie-Lucile Kubacki 12/06

Quelques jours après la mort de Clément Méric, puis de la dissolution des Jeunesses nationalists révolutionnaires, des voix s'élèvent pour dénoncer une poussée de la violence sur fond de montée de l'extrême droite en France. Qu'en est-il exactement ? Le politologue Jean-Yves Camus, auteur de Extrémismes en France : faut-il en avoir peur ? décrypte pour nous le phénomène.

Assiste-t-on à une résurgence de l’extrême droite en France ?

À l’extrême droite, on observe un changement de dynamique depuis que Marine Le Pen dirige le FN. Avant qu’elle n’en soit présidente, le FN acceptait en son sein des gens qui pouvaient appartenir à d’autres groupuscules radicaux ou professer une idéologie radicale. Officiellement, la double appartenance était interdite par les statuts mais dans la pratique, il y avait assez peu de contrôles. L’assassinat le 1er mai 1995 de Brahim Bouarram, jeune homme d’origine marocaine, poussé dans la Seine par des skinheads en marge du cortège du FN, a changé la donne. Le parti a compris que son image et sa réputation étaient en jeu et il a mis à disposition de la police les bandes vidéos qui ont permis d’appréhender les agresseurs. À partir de là, il a commencé à vouloir faire le grand nettoyage. Quand Marine Le Pen est arrivée en janvier 2011, elle a assez rapidement exclu des gens qui professaient des opinions particulièrement radicales. Cela a créé un petit espace à droite du Front, avec 3000 personnes tout au plus.

L’exclusion de ces membres « radicaux » ne les a-t-elle pas radicalisés davantage ?

Si. Quand on ne trouve pas de débouché proprement politique, le ton monte... D’autant que les nouveaux médias ouvrent à la surenchère verbale : on est de plus en plus virulents sur Facebook, Twitter et les forums de discussion. Cette rhétorique belliqueuse peut assez facilement inciter des gens, par ailleurs peu structurés idéologiquement, à passer du côté de la violence physique. Le climat actuel est caractérisé par une sorte d’échauffement généralisé des esprits, accru par le fait que les militants de cette mouvance sont souvent jeunes, se savent persona non grata au FN, et que leurs groupes, pris de manière autonome, n’ont pas de perspective. Pris dans une sorte de cul-de-sac, ils peuvent être tentés de compenser le faible nombre de militants et le faible écho de leurs mouvements par un passage à la violence d’autant plus facile que le culte de la violence est présent dans leurs groupes. Une violence exercée envers des cibles qui n’ont pas beaucoup changé au fil de l’Histoire : les opposants politiques de gauche et d’extrême gauche, les minorités ethniques et religieuses, les homosexuels et tous ceux qui ont le malheur de présenter un signe visible de leur différence.

On a vu certains de ces mouvements présents dans les Manifs pour tous. L’opposition au mariage pour tous a-t-elle été un terreau pour les extrémistes ?

Je ne vois pas les choses comme cela. Civitas, le Renouveau Français, les Jeunesses nationalistes, l’Œuvre française et le GUD ont manifesté mais ils existent depuis très longtemps ! Ils n’ont fait que trouver dans les manifestations anti-mariage pour tous une bonne occasion d’apparaître sous l’œil des caméras et d’utiliser ces manifs qui rassemblaient beaucoup de monde comme caisse de résonance. Ça leur a permis de recruter un peu, de se montrer, de diffuser leur message mais c’était l’occasion qui faisait le larron. Ces mouvements ne sont pas nés avec les Manifs pour tous.

En marquant sa différence par rapport à ces groupes, le Front National cherche-t-il a faire oublier l’étiquette « extrême droite » qui lui est collée ?

Marine Le Pen a compris deux choses : pour devenir un parti véritablement normalisé aux yeux des Français et devenir acceptable aux yeux des alliances locales, le FN doit être irréprochable sur la question de l’Histoire et établir un cordon vis-à-vis des groupes radicaux. Sur la question de l’Histoire, il n’y a plus de petites phrases sur le « point de détail » et sur le cordon sanitaire, il y eu cette tentative d’exclure les éléments les plus embarrassants. Le FN est pris dans cette ambiguïté permanente entre la volonté d’être un parti comme les autres et la récurrence des affaires révélant qu’en son sein militent des gens qui professent des idées pas comme les autres. Des événements comme celui de la semaine dernière ne desservent pas le FN : tous les projecteurs se braquent sur des groupes tellement radicaux qu’à côté il passe pour un parti plus respectable. Ainsi, par contraste, on a moins de mal à la croire quand elle dit : « nous ne sommes pas d’extrême droite ».

On décrit souvent les militants d’extrême droite comme des gens peu formés, en difficulté sociale... Est-ce le cas ? Y a-t-il une sociologie de l’extrême droite ?

Il ne faut rien caricaturer. Les militants, y compris ceux des groupuscules, ne sont ni des gens d’intelligence inférieure, ni des sous-citoyens. Serge Ayoub lui même a une culture d’autodidacte. Chez les électeurs, structurellement, plus on a un niveau de diplôme élevé, moins on vote FN. Voilà pourquoi la catégorie de jeunes ciblée par les frontistes et les groupuscules sont ceux qui ont eu une entrée rapide dans la vie active et se trouvent confrontés à tous les problèmes de l’époque, insertion dans le monde du travail, coût des études et délocalisations.

[...]
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede bipbip » 16 Juin 2013, 14:04

Un dossier sur les Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire
paru sur REFLEXs
http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article498
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Blackwater » 19 Juin 2013, 17:56

L'infiltration de l'extrême-droite sur le Net et notamment d'Egalité & Réconciliation me laisse parfois pantois.
Je traîne sur différents forums musicaux, passionné de musique que je suis.
Je suis sur des forums de rock, de musiques industrielles, de metal, etc. et il y a souvent un topic sur les actualités internationales et la politique. Les membres sont de toute idéologie: anarchisme, mélenchonnisme, libéralisme, FN... Mais il y a quasiment toujours un militant d'Egalité & Réconciliation qui fait sa propagande de manière très répétitive...
Quand j'y pense, je me dis que les fans de Marine Le Pen, de Mélenchon, ainsi que les gens d'autres idéologies sont beaucoup plus nombreux que les quelques fascistes du groupuscule E&R... Pourtant sur les forums musicaux, ils sont aussi actifs, voire prennent plus le temps que les autres de déverser leurs idées nauséabondes...

:antifa:
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 19 Juin 2013, 21:44

BlackBombA a écrit:L'infiltration de l'extrême-droite sur le Net et notamment d'Egalité & Réconciliation me laisse parfois pantois.
Je traîne sur différents forums musicaux, passionné de musique que je suis.
Je suis sur des forums de rock, de musiques industrielles, de metal, etc. et il y a souvent un topic sur les actualités internationales et la politique. Les membres sont de toute idéologie: anarchisme, mélenchonnisme, libéralisme, FN... Mais il y a quasiment toujours un militant d'Egalité & Réconciliation qui fait sa propagande de manière très répétitive...
Quand j'y pense, je me dis que les fans de Marine Le Pen, de Mélenchon, ainsi que les gens d'autres idéologies sont beaucoup plus nombreux que les quelques fascistes du groupuscule E&R... Pourtant sur les forums musicaux, ils sont aussi actifs, voire prennent plus le temps que les autres de déverser leurs idées nauséabondes...

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Les soraliens sont beaucoup plus sur internet qu'IRL à l'inverse de nous. Donc numériquement c'est logique qu'ils soient au moins autant présent-es...
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Ulfo25 » 20 Juin 2013, 13:24

Article Le Monde :

Jean-Marie Le Pen définitivement condamné pour ses propos sur l'Occupation

Jean-Marie Le Pen avait été condamné pour contestation de crime contre l'humanité à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris le 16 février 2012.

En janvier 2005, Jean-Marie Le Pen déclarait dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol qu'"en France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés".

Mercredi 18 juin, la condamnation du dirigeant du Front national pour ces propos est devenue définitive, la Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi. Jean-Marie Le Pen avait été condamné pour contestation de crime contre l'humanité à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris le 16 février 2012.

2008-2013, UN LONG PÉRIPLE JUDICIAIRE

Cette décision de la chambre criminelle est conforme à l'avis de l'avocat général. Elle clôt un long périple judiciaire. Le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait déclaré l'ancien président du Front national coupable d'"apologie de crimes de guerre" et de "contestation de crime contre l'humanité".

Le 21 janvier 2009, la cour d'appel de Paris avait confirmé la condamnation de M. Le Pen pour "contestation de crime contre l'humanité". Elle avait confirmé intégralement les peines d'amende et de prison. En revanche, elle l'avait relaxé du délit d'"apologie de crime de guerre" sur la version du massacre d'Ascq (dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, 86 personnes avaient été fusillées en représailles après le déraillement d'un train) qu'il présentait dans Rivarol. La cour avait aussi jugé certaines parties civiles irrecevables à agir.

LE POURVOI DES ASSOCIATIONS DÉBOUTÉES REJETÉ

M. Le Pen et les associations déboutées s'étaient pourvues en cassation. Le 27 avril 2011, la Cour de cassation avait confirmé la relaxe de M. Le Pen pour les faits d'apologie de crime de guerre, mais avait annulé le reste. Le dossier avait donc été rejugé, aboutissant à l'arrêt de la cour d'appel qui avait été contesté le 24 mai devant la Cour de cassation.

Les associations déboutées ont également vu leur pourvoi rejeté mercredi par la Cour de cassation.
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