Destruction du bidonville : farce à l’état d’urgence et mineurs en errance
La journée d’hier vendredi a commencé en farce. L’accès au site de l’expulsion et de la destruction du bidonville était réglementé par un arrêté pris au nom de l’état d’urgence publié le 23 octobre et affiché sur les lieux le soir pour le lendemain. Seules associations accréditées par la préfecture, et dans les listes nominatives fournies par ces associations les personnes que la préfecture a acceptées étaient autorisées à accéder au site. Les autres, témoins jugés gênants (voir ici et là), encourraient 6 mois de prison et 7500 € d’amende (le tarif état d’urgence de base). Physiquement, la police bouclait le site et contrôlait l’accès.
... https://passeursdhospitalites.wordpress ... n-errance/
Après les CAO, le gouvernement mobilise les CRA pour éloigner les exilés de Calais
Ces personnes en quête de protection ou en route vers le Royaume-Uni risquent de commencer à se disperser sur le littoral Nord et à Paris, dans les campements encore plus précaires que le bidonville de Calais. Il est pourtant nécessaire de les accompagner et de leur proposer un hébergement digne, le recours à l’enfermement comme alternative à la mise à l’abri en CAO ne peut pas être une réponse. La Cimade demande la libération immédiate de toutes les personnes exilées de Calais enfermées en centre de rétention.
... http://www.lacimade.org/presse/apres-le ... de-calais/
Reportage
Dans la «jungle» qui se vide, des femmes affluent
Une centaine de nouvelles venues, espérant pouvoir passer légalement en Angleterre comme cela a été le cas pour certaines ce week-end, sont arrivées sur les lieux.
... http://www.liberation.fr/france/2016/10 ... nt_1524512
Calais – les amis, ne partez pas
Calais donne une impression de vide après la destruction du bidonville. Sûr, ce n’est plus « the place to be ». Pourtant, il reste un peu moins de deux mille cinq cents exilé-e-s (mille huit cents mineurs dans le camp de containers, quatre cents femmes et enfants dans le centre Jules Ferry, un nombre indéfini dormant devant les containers, s’abritant dans ce qui n’a pas encore été détruit du bidonville, ou se cachant dans la ville et ses alentours. C’est équivalent au maximum qu’ait connu le Centre de Sangatte, et c’est une situation qui ne s’est pas retrouvée à Calais avant 2014.
La situation de ces personnes reste incertaine, comme est incertaine la situation de celles qui sont parties vers les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO – voir ici, ici, ici et là). Ici, les rafles continuent dans les rues et les parcs, ainsi que les contrôles au faciès et les arrestations dans les gares. Les risques d’expulsion vers des pays comme l’Afghanistan et le Soudan sont réels.
... https://passeursdhospitalites.wordpress ... artez-pas/