FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Fév 2014, 01:36

Agglomération mulhousienne : le Front National peine à trouver des candidats Grégoire Gauchet 16/01

L’extrême droite haut-rhinoise rencontre des difficultés à trouver des têtes de liste sur la région mulhousienne. Elle ne sera présente – sauf changement – qu’à Mulhouse et Illzach.
À Mulhouse, Martine Binder conduira la liste du Front National, ce qu’elle avait déjà annoncé cet automne.

« La liste devrait être présentée en février. Elle est bouclée mais on continue à recruter pour présenter une liste jeune », précise Patrick Binder, conseiller municipal mulhousien et conseiller régional, qui pilote les investitures dans le Haut-Rhin au côté de son épouse.

Dans la banlieue mulhousienne, le FN sera présent dans une seule commune, Illzach, 14596 habitants, deuxième ville de Mulhouse Alsace Agglomération.

« La liste sera menée par Freddy Ciolek ». L’intéressé, 43 ans, habite la commune et est sapeur-pompier volontaire. Il s’agira de sa première campagne électorale face entre autres à Jean-Luc Schildknecht, dauphin pressenti du maire sortant, Daniel Eckenspieller.

L’extrême droite devrait notamment être absente à Kingersheim, Wittenheim et Wittelsheim où elle pouvait espérer entrer au conseil municipal
En dehors de Mulhouse et Illzach, l’extrême droite ne présentera pas de candidat, sauf rebondissement, ce qui constitue un échec pour le parti frontiste qui espérait capitaliser localement sur la popularité de Marine Le Pen.

À Rixheim, le jeune Joris Hanser, a été exclu cet automne par les instances nationales du mouvement qui lui reprochaient des dérapages verbaux sur les réseaux sociaux.

Sur d’autres villes de la ceinture mulhousienne dans lesquelles le FN a réalisé des scores élevés aux Présidentielles, le parti n’est pas parvenu à monter de liste.

« Sur Kingersheim, nous n’avons pas de challenger suffisamment implanté face au sortant Jo Spiegel », constate Patrick Binder.

Sur Wittenheim, « On a aussi loupé le coche. On a lancé un jeune mais il ne s’est pas inscrit à temps sur les listes électorales pour pouvoir être candidat ».

Même topo à Wittelsheim « où on s’y est pris trop tard alors qu’on était sûr de boucler la liste », poursuit-il.

Au-delà de ces ratés logistiques, le chef de file du FN mulhousien relève la difficulté de son parti à convaincre ses électeurs et sympathisants de sauter le pas et de devenir candidate, et encore davantage tête de liste.

« Il y a des blocages, c’est compliqué. Ils n’ont pas cette culture », constate-t-il.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 04 Fév 2014, 01:37

Les bannis du FN y restent Paul TOMMASI 03/02

Aspirant à une image plus lisse, le FN a exclu plusieurs de ses membres coupables d’avoir « dérapé » – coupables, en fait, d’avoir exprimé le fond de leur pensée et de celle d’une large part de la base militante et candidate du FN – au cours de ces deux dernières années. C’est en tout cas ce qu’il prétend – la vérité est que beaucoup restent candidats, militants ou convoités par le Front national.

Nicolas Reynès, alors responsable du Front national jeunesse (FNJ) au Nord-Pas-de-Calais et candidat aux législatives en 2012, a posté de remarquables contenus sur Facebook – remarquables, car eugénistes. Celui-ci postait en effet des liens vers un site faisant l’apologie du IIIe Reich et vantant la « lignée » de certaines femmes. Il a d’ailleurs affirmé que la « ligne éditoriale » lui allait « à ravir ». Florian Philippot, le vice-président du FN, visiblement embarrassé, annonce que sa candidature va lui être retirée. On la lui retire effectivement, mais il est aujourd’hui toujours au parti, et désormais secrétaire départemental du FNJ dans l’Héraut. Le discours de Reynès est donc plus-que-toléré : il est admis, il est accepté ; il est même récompensé d’un poste à responsabilités. Propos eugénistes et FN ne sont donc pas incompatibles : ils sont, de l’aveu même du FN, aptes à vivre, à penser ensemble.

Stéphane Poncet, lui, est parvenu à se faire exclure deux fois pour la même raison – il est, bien sûr, toujours là, toujours responsable, toujours candidat. Stéphane Poncet a jugé bon, sein, pertinent, judicieux, de publier des caricatures haineuses sur son blog politique – un noir dessiné avec des lèvres énormes, censé être « intouchable », un Sarkozy officier nazi, un père Noël roumain voleur, un « Bienvenu, chien d’infidèle » sur une caricature d’affiche de tourisme du Maroc – Marine Le Pen annonce le 10 mars 2012 au Grand Journal qu’il « [pourra faire] ce qu’il veut après, il ne sera plus candidat du FN. […] Non, il ne sera plus candidat » et qu’il vient « à mon avis [sic] de terminer sa carrière politique ». L’avis de Marine Le Pen ne doit donc pas compter au parti – après tout, certains lui reprochent de « [laisser] énormément de champ à son père. Et elle cède à tous ses caprices » –, puisque celui-ci est candidat aux législatives deux mois après. Marine Le Pen déclare que sa candidature lui « a échappé ». Sa candidature aux municipales de 2014 a aussi dû lui « échapper » – ainsi qu’à l’ensemble de la commission d’investiture du Front national – ; de même que ses responsabilités au sein de la section Villeurbanne du parti.

Alexandre Gabriac est aujourd’hui le néo-faciste bien-aimé des médias. En 2011, il était membre du Front national, et vu comme une promesse du parti – et pour cause : il était, et est toujours, le plus jeune conseiller régional de France – , au point d’être au comité central du parti. Il a aussi été secrétaire départemental du FNJ en Isère, secrétaire régional du FNJ dans Rhône-Alpes, et candidat aux cantonales à Grenoble. Son ascension s’arrête lorsqu’une photo de lui effectuant un salut nazi devant une croix gammée est révélée. La commission des conflits vote en faveur d’un simple blâme. Marine Le Pen décide, contre l’avis – simplement consultatif – de la commission, de le suspendre. Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch s’indignent de cette décision. Fondateur ensuite des Jeunesses nationalistes, groupuscule d’extrême-droite radicale dissout après l’affaire Clément Méric, il n’hésite pas à célébrer Franco avec l’Œuvre française (mouvement d’extrême-droite radicale fasciste et pétainiste dissout avec les Jeunesses nationalistes) dès 2008, ou Mussolini en 2012 ; à faire l’éloge de Bastien-Thiry, qui avait tenté d’assassiner Charles de Gaulle – il n’est pas seul dans cette admiration : Gonzague Malherbe, candidat FN aux municipales à Libourne, parle même de la « bravoure et [du] courage » de Bastien-Thiry – ; il a aussi été plusieurs fois arrêté – notamment pour menaces de mort. Pourquoi en parler ici ? Parce que Dominique Martin, directeur de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, célèbre pour son art d’être « bien, bien démago », lui a proposé de « réétudier [son] dossier en échange de [sa] signature ». Voilà une belle preuve de dédiabolisation ! Gabriac est notamment suivi sur Twitter par la section Somme du FN, la section Cherbourg du Rassemblement Bleu Marine, par des éléments du bureau politique ou des secrétaires départementaux comme Pierre Cheynet, Guillaume Vouzellaud, Gaetan Dirand, par des candidats comme Adrien Desport, Gonzague Malherbe, Sylviane Boulet, Stéphane Poncet, Julien Clos.

Vincent Gérard, secrétaire départemental haut-viennois, ancien membre d’un groupe skinhead, a agressé le patron d’un bar en avril 2012. Marine Le Pen réagit, et promet de le démettre de ses fonctions en cas de condamnation. Il est condamné. Il est bien sûr confirmé comme secrétaire départemental, et aujourd’hui candidat à Limoges.

Rémi Carillon, aujourd’hui secrétaire départemental du FN dans les Hauts-de-Seine, avait été convoqué devant la commission des conflits en 2011. Celle-ci ne s’est apparemment pas offusquée du partage de vidéos du Ku Klux Klan, ou de son appel à la « guerre civile » ethnique. Il faut dire que le FN s’est allié pour les européennes avec Geert Wilders, qui compare régulièrement le Coran à Mein Kampf.

Anne Bardoux, qui n’a pas hésité à publier une photo « God bless Hitler » en début d’année 2012, a été « réprimandée » par Dominique Martin. Il est vrai qu’une réprimande n’est qu’une réprimande : elle n’empêche pas d’être candidate aux législatives.
Marine Le Pen est formelle : on ne peut appartenir dans le même temps au FN et à l’Œuvre française. Or des mails de Jean-Marie Cojannot et Amaury Navarranne – respectivement candidat aux législatives en 2012 et membre du comité du parti – ont fuité début 2012, révélant leur désir de rejoindre le mouvement.

Danielle Le Gac avait expliqué que la proéminence du nez de Nicolas Sarkozy trahissait ses origines. Marine Le Pen avait regretté ces propos. Le Gac s’est malgré tout présentée aux législatives dans la première circonscription du Var.

On peut aussi parler des affaires révélées par la presse sans que le FN s’en soucie.
Bruno Gollnisch, un des trois députés européens du FN, a ainsi déclaré en 2013 qu’il «n’approuv[ait] pas personnellement l’homosexualité » et que « Marseille reste quand même une ville française. Il faut qu’elle ne soit pas seulement une ville africaine… C’est sympathique les villes africaines mais il y a le Club Med pour ça. »

Serge Michelini, tête de liste à Bayeux, a vu certains propos islamophobes écrits sur le portail web MSN resurgir. Pas de panique : il a plaidé le piratage de son compte – piratage qui aurait eu pour but insidieux de le faire passer pour islamophobe deux années avant sa candidature ; piratage dont il ne se serait pas aperçu en deux ans. Le FN « s’en tient là ».

Laurent Lopez, récemment élu aux cantonales à Brignoles, serait un « adorateur de Hitler ». Julien Dufour, candidat aux municipales de Boulogne-Billancourt, rêve de voir Caroline Fourest « tabassée ». Philippe Chevrier, secrétaire départemental du FN dans les Yvelines, candidat à Rambouillet voudrait plutôt la violer – au risque de tromper sa compagne, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN.

Le candidat FN de Nantes aux législatives et municipales, Christian Bouchet, est aussi un spécimen. Antisioniste, admirateur de Mahmoud Ahmadinejad, proche de Serge Ayoub – mais après tout, Marine Le Pen n’en est pas si éloignée –, ancien monarchiste, ancien d’Ordre nouveau, ancien d’Unité radicale (qu’il quitte peu avant la tentative d’assassinat sur Chirac en 2002) et ancien soralien – encore que… –, il tenait jusqu’à récemment un site « national-révolutionnaire ».

Est-on dans l’erreur logistique ? L’accumulation, et certains cas en particulier – c’est le Front national qui est allé chercher Gabriac ; Poncet a « échappé » au Front national deux fois ; et les posts eugénistes de Reynès ont refait surface lorsqu’il a été envisagé comme membre de la liste de Robert Ménard à Béziers –, montrent que non. Les autres ont vu leurs propos assez relayés dans les médias pour que les cadres du FN – qui, ceci explique cela, sont loin d’être irréprochables – en aient eu connaissance. Ce, sans compter les très nombreux propos condamnables et non-sortis dans les médias nationaux. Ce, sans compter non plus l’ensemble des candidats ou militants du FN effectivement bannis – Yvan Benedetti, ancien membre du bureau politique et proche d’Alexandre Gabriac, Jean-Loup de Lacheisserie, Olivier Wyssa et d’autres parce que membres de l’Œuvre française, du GUD ou d’autres groupuscules; Anne-Sophie Leclere pour avoir comparé Taubira à un singe ; Jean-François de Brugière pour avoir défendu la banane tendue à Taubira; Joris Hanser pour un ensemble de propos homophobes, racistes, xénophobes et nazi-nostalgiques, Richard Jacob pour propos et violences homophobes, François Châtelain pour antisémitisme, Claire Perrier et Jean-Pierre Navarro pour… un entretien dans la presse. Ce, sans inclure les propos du père Le Pen, qui a déclaré avoir « torturé parce qu’il fallait le faire », que les « sidaïques » étaient contagieux par leurs « transpiration, larmes, salive, contact », que les chambres à gaz étaient un « point de détail de l’histoire », qui s’inquiète du « lobby halal et [du] lobby musulman » alors qu’un des principaux fournisseurs du marché est un élu du FN et dénonce ces affirmations ; qui a aussi été condamné pour apologie de crime contre l’humanité, pour le surnom « Monsieur Durafour-Crématoire », pour avoir clamé que les roms « comme les oiseaux, volent naturellement » ; ou les propos de la fille – qui n’a jamais désavoué ceux du père, se contentant de les trouver « un peu rugueux sur la forme » –, qui n’hésite pas à aller à un bal néo-nazi tout en comparant les prières de rue à l’occupation allemande, qui multiplie aussi les mensonges haineux sur le halal, qui est restée « dubitative » devant l’habillement d’otages libérés, « qui mériterait peut-être quelques explications de leur part » – un cadre du FN est, lui, convaincu que les otages sont devenus islamistes fondamentalistes.
Est-ce à dire que le FN s’accommode de la haine tant que celle-ci ne gêne pas sa stratégie ?

Bryan Puireux a vu son tatouage nazi révélé alors qu’il était membre du Front national – il avait même été candidat aux régionales, ainsi qu’aux cantonales. Son beau-père, Pascal Erre, cadre du parti qui l’avait instauré comme candidat et qui le considère comme un fils, prend sa défense en évoquant le « droit de disposer de son corps librement. Je crois que les féministes le disent assez souvent. Et bien les hommes aussi ont le droit de disposer librement de leur corps. » Il ajoute qu’ « on est jeune, on est provocateur [Bryan Puireux a 26 ans en 2012, NDLR]. Vous savez qu’aujourd’hui, le mal absolu c’est le nazisme. Vous pouvez violer et tuer, c’est pas le problème, on vous trouve toujours des excuses mais le moindre graphique, ça y est… » Marine Le Pen, elle, a soulevé l’hypothèse d’un « very bad trip ».

Laurent Ozon, ancien conseiller en écologie de Marine Le Pen – il a depuis quitté le parti –, ne considère pas Anders Behring Breivik, qui a tué 76 personnes, comme un fou : « cet homme a une capacité d’anticipation et d’analyse, il élabore un raisonnement ». Raisonnement que Laurent Ozon désire comprendre, drame que Laurent Ozon tente d’expliquer à travers des statistiques au minimum douteuses sur l’immigration.
L’ancien candidat aux cantonales à Saumur et probable membre de la liste pour les municipales, Jean-François de Brugière, a envoyé une lettre au Courrier de l’Ouest. Son objet : défendre la banane tendue à Christiane Taubira. Il a depuis été suspendu par le parti.

La revue Nationspresse.info de Louis Aliot, cadre de la dédiabolisation et compagnon de Marine Le Pen, n’hésite pas à s’inquiéter de « l’islamisation de la pizza » ou à répondre au père d’Antoine – le jeune parisien tué au Trocadéro au Nouvel An –, qui refuse la « récupération politique » de cette mort par « le FN ou un autre parti politique », que « bientôt, ils féliciteront ceux qui tuent leurs enfants ». Cette revue, donc, a relayé un article de Boulevard Voltaire disant la chose suivante : « Le jeune homme [Arnaud Cléré, NDLR] a déclaré, encore tremblant : « Lors d’une réunion, mi-octobre, à Hénin-Beaumont, j’ai vu des tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes. Sur leurs bras. Après le déjeuner, j’étais reparti. Cela a été l’élément déclencheur. J’ai aussi très vite été choqué par les propos homophobes et xénophobes des militants. Ils parlent sans arrêt de “pd”, ça me fait froid dans le dos. » Brrr. En effet, j’ai remis une petite laine. »

André Kornmann, candidat à Strasbourg jusqu’à la révélation de son programme – il a annoncé vouloir doter les policiers municipaux de « chiens d’attaque, pas des teckels ou des chihuahuas » face à la « racaille », souhaiter « déposer » les roms devant le Consulat de Roumanie, désirer expulser des logements HLM les familles d’un mineur délinquant récidiviste, vouloir restaurer la punition dans les écoles et, en cas de refus, ne plus rénover celles-ci –, a déclaré : « nous sommes toujours d’accord sur le fond avec le Front National, c’est sur la forme que mes propos ont déplu. Les termes que j’ai employés n’étaient pas assez aseptisés. Mais je ne suis pas entré en politique pour tenir des propos d’académicien. Je ne suis pas allé quémander la tête de liste du FN, ce sont eux qui sont venus me chercher. »

Un « responsable local » a affirmé lors d’un reportage de l’émission « Complément d’enquête » de France 2 réalisé en caméra cachée : « Les militants, il faut bien être honnête, les militants pour coller des affiches, ils n’ont pas besoin évidemment d’avoir un haut niveau intellectuel, mais il y en a d’autres, ceux qui sont candidats, ce n’était pas non plus tous des grands intellectuels, et je ne leur demande pas ça, mais au moins qu’ils ne fassent pas de bêtises, quoi, ce sont des gens dévoués, bon mais il ne faut pas les laisser seuls dans la nature. – Du coup c’est vous qui les formez ? – Oui c’est moi. Vous pouvez pas dire « il y a trop d’immigrés en France » déjà c’est limite, il faut dire autrement, il faut dire « nous sommes opposés à l’immigration clandestine d’abord et même régulière, car la France n’a pas les moyens ou n’a plus les moyens de les entretenir », voilà ce qu’il faut dire, il faut faire très attention. – Est-ce que ça veut dire la même chose dans le fond ? – Oui ça veut dire la même chose, mais il y a une façon de le dire, il faut être très prudent. »

Jean-Christophe Gruau, candidat à Laval, explique que « si c’est pour être aussi fadasse que les autres, on ne part pas. Même si, bon, on va faire une campagne en faisant très attention à ce qu’on va dire. Ça ne va pas être facile parce qu’on va être obligé de se calmer. »
Elsa Vassent, alias Mathilde Androuët, alias Mathilde Palix, adjointe du président du Front national jeunesse, accusée de diffamation par Le Point, considère que les auteurs de ces propos ne sont pas nécessairement racistes : « il y a toujours à boire et à manger, c’est la photographie du monde au quotidien ».

La haine n’est pas seulement au cœur du Front national, elle ne fait pas seulement partie de son histoire, de son essence ; la haine et le Front national ne sont pas uniquement des congénères qui ont pris l’habitude de se fréquenter, de se connaître et de s’entretenir ; ils ne sont pas que des amis de longue date, qui se seraient fâchés, en tout cas éloignés : il s’agit d’une relation qui se cache aussi peu que possible, qui veut s’éprouver au plus haut, au plus fort, au plus splendide, mais qui a en face d’elle de nouveaux impératifs, qui la pousse à une nouvelle discrétion, malhabile, qui ne résiste pas à l’étude des faits.

A J-49 du premier tour des élections municipales 2014, La Règle du jeu présente, à partir de demain, un dossier où, chaque jour, vous ferez la connaissance d’un candidat FN.
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Le candidat FN qui veut faire tomber la république

Messagede altersocial » 04 Fév 2014, 08:07

Francafrique, monarchisme, ... l'antijudaïsme maurassien au coeur du quartier juif de paname ? :confus:


C'est une candidature qui tranche avec la dédiabolisation du FN : Dans le 4e à Paris, l'homme de Marine Le Pen est un cadre de l'Action Française. StreetPress présente Elie Hatem, ex-avocat de Bob Denard, qui demande « un Roi au sommet de l'état ».

« Je ne sais pas, je ne suis pas au courant de tout ça …. Vous savez, on ne fait pas d’enquête de police sur les gens, nous ! » Aïe ! La tête de liste du Rassemblement Bleu Marine pour les municipales à Paris, Wallerand de Saint-Just, est désagréablement surpris quand StreetPress évoque avec lui l’appartenance de son candidat dans le 4e arrondissement au mouvement royaliste l’Action Française .

L’embarras pointe chez le ténor du Front National car c’est bien un partisan du Roi qu’il a choisi pour représenter le parti de Marine Le Pen dans le quartier du Marais à Paris. Elie Hatem, 44 ans, est membre du Comité directeur de l’Action Française et se présente sous couleur Rassemblement Bleu Marine pour prendre la mairie du 4e arrondissement.

Joint par StreetPress, le candidat Hatem explique « ne pas être du tout républicain » et dit vouloir « retourner à l’identité de la France millénaire » :

« Avec un Roi au sommet de l’état et une société purement française, identitairement française et fidèle à sa tradition. »

Avant de préciser :

« Je suis aussi contre la République dans les pays africains. On leur a imposé un système qui n’a rien à voir avec leurs identités nationales. »

Prends ça Alassane Ouattara !


Retour vers le futur Fondée en 1898, l’Action Française est le plus vieux mouvement d’extrême droite encore en activité. A l’origine, son théoricien Charles Maurras prône « un nationalisme intégral » dans une France purgée des juifs, des francs-maçons, des étrangers et des protestants et qui serait dirigée par un roi, incarnation de l’unicité de la société. Le mouvement connaît son heure de gloire dans les années 30, notamment lors des émeutes antirépublicaines du 6 février 1934.

80 ans plus tard, Elie Hatem se revendique de « la pensée de Charles Maurras » et estime que la France vit « sous l’influence d’une propagande qui date de la Révolution ». A StreetPress, le candidat bleu-marine, qui est aussi rédacteur du journal l’Action Française, explique ce qui fait les limites de notre démocratie :

« L’objectif des partis politiques c’est de lutter contre leurs adversaires. Qui sont ces gens sur qui ils sont en train de tirer ? Ce sont des Français comme vous et moi ! Les partis détruisent l’intérêt du peuple et de la Nation. »

Et d’ajouter :

« Il faut un système qui garantisse la continuité de la gouvernance du pays, que ce soit les Orléans, les légitimistes ou quelqu’un qui vient à la Bonaparte restaurer une famille. »

Dédiabolisation Des royalistes soutenus par le Front National en 2014 ? Joint par StreetPress, Nicolas Bay, en charge de la campagne municipale, ne souhaite « pas s’exprimer sur des citations qu’on [lui] rapporte ». Le nouveau secrétaire général du parti préfère insister sur « l’attachement incontestable du Front National à la République » et minore l’influence de l’Action Française – « un mouvement peu actif ». Il rappelle que l’AF est « plus un pôle de réflexion qu’un parti politique », ce qui ne rend « pas incompatible » son appartenance avec un engagement au sein du Rassemblement Bleu Marine. Oliver Perceval, principal animateur de l’Action Française, était d’ailleurs invité au colloque du Siel ce week-end , l’autre composante du mouvement lepéniste pour les élections.

Wallerand de Saint-Just prend, lui, la défense de son poulain, dont il assure ne pas être au courant du militantisme royaliste :

« Le FN n’a rien à voir avec les monarchistes. Monsieur Hatem, en étant candidat Rassemblement Bleu Marine, a son brevet de démocrate et de républicain. »

Et de s’énerver lorsqu’on emploie l’adjectif « extrême droite » :

« Pour vous, l’Action Française est à l’extrême droite, Hatem est à l’Action Française, donc le FN est d’extrême droite. C’est n’importe quoi ! »

La France vit sous l’influence d’une propagande qui date de la Révolution


Où est Elie ?


Soirée bling-bling avec Jean-François Copé

Avec Jean-Marie Le Pen et Roland Dumas

Téléphone arabe Mais la candidature d’un candidat « antirépublicain » gêne aux entournures dans l’équipe de campagne du Front National. Quelques minutes après notre échange avec Wallerand de Saint-Just, c’est Élie Hatem qui nous appelle en insistant pour retirer ses propos « contre la République ». Le candidat reconnaît avoir reçu un coup de fil de son boss, illico presto.

Le 18 janvier dernier, L’Action Française organisait une grande journée de débat à l’occasion des commémorations de la décapitation de Louis XVI . Parmi les invités, plusieurs cadres du Rassemblement Bleu Marine comme Paul-Marie Couteaux ou Aymeric Chauperade. Des convives qui ont annulé au dernier moment pour le plus grand regret des organisateurs. « Ils ont reçu des ordres qui viennent d’en haut », peste, joint par StreetPress, un responsable du mouvement.

Décromatie Car les idées de l’Action Française tranchent dans un FN « dédiabolisé ». Joint par StreetPress, le politologue Jean-Yves Camus, s’étonne de la candidature d’un royaliste comme tête de liste à Paris « alors que le FN n’a de cesse de se revendiquer républicain. » Le spécialiste de rappeler « qu’il s’agit de deux boutiques totalement différentes », même si dans les années 70 l’historien royaliste Jean-François Chiappe devient vice-président du FN. Camus d’insister :

« Par la nature même de ses principes, L’Action Française offre peu de débouchés politiques. Les militants les plus sérieux vont soit à droite, soit au FN. »

Aux dires d’Élie Hatem, c’est la première fois depuis 20 ans qu’un membre de l’Action Française se présente à une élection. Le candidat surmonte ses contradictions démocrates :

« Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’on reste à agiter des drapeaux en criant “Vive le Roi” et “A bas la République” ? Il faut un travail sur le terrain, même si c’est sous la couverture de la République. »


Avec l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali

Donc le FN est d’extrême droite ? C’est n’importe quoi !

Cadre A StreetPress, Élie Hatem se présente comme une personne avec de l’entregent. Citant le député PS Pascal Cherki ou l’ancien ministre de Mitterrand Roland Dumas parmi « ses amis », il se vante d’être un proche des Le Pen – il fréquenterait Marine depuis ses 19 ans – et de Wallerand de Saint-Just qui l’a nommé candidat. Avocat international, Élie Hatem s’est aussi fait remarquer en défendant le mercenaire Bob Denard lors de son procès en 2006. Mais le fringant monsieur est surtout le descendant d’une belle lignée d’aristocrates libanais de confession maronite parmi lesquels Cheikh Eid Hatem, nommé gouverneur du Liban par Louis-Napoléon Bonaparte en 1861.

C’est ce joli pedigree qui lui vaut d’être propulsé tête de liste Rassemblement Bleu Marine pour Jean-Yves Camus qui estime que le Front National n’a toujours pas surmonté son problème de cadres :

« Là, ils ont quelqu’un d’intelligent avec une aura. C’est un avocat international reconnu, une personnalité du milieu libanais à Paris. »

Élie Hatem sait aussi se montrer séducteur : entre deux blagounettes, il propose à StreetPress de devenir notre avocat gratuitement ! C’est d’ailleurs sur ce thème qu’il compte faire campagne :

« Les citoyens ont besoin d’élus disponibles qui travaillent sur le terrain. Je suis prêt à leur donner mon numéro de portable pour trouver des solutions à leurs problèmes. J’ai l’habitude en tant qu’avocat, je pourrais traiter leurs affaires comme si je m’occupais des dossiers d’un client. »

Je suis aussi contre la République dans les pays africains


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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 05 Fév 2014, 07:05

FN : DEGAGE ! Collectif Rennais Autonome Contre l’Extrême Droite (CRACED)

Le Rassemblement Bleu Marine, autrement dit, le Front National, autrement dit, l’épouvantail d’hier qui se rachète une image à grand renfort de mensonges et d’arnaques à l’électeur crédule et désorienté, constitue pour la première fois depuis des lustres une liste pour les élections municipales de Rennes.

Concrètement, cela se traduit dans un premier temps par l’ouverture d’un local de permanence. Une tâche dans notre ville, ironiquement située Boulevard de la Liberté.

Ce n’est évidemment pas tout, puisque ce parti annonce la tenue d’un meeting le samedi 08 février à 20h30, dans la salle de la Cité, en plein centre-ville, avec pour intervenant « De Melon », la tête de liste rennaise, et « Nicolas Bay », un ancien du MNR de Bruno Mégret. Le FN compte faire d’une pierre deux coups, puisqu’il annonce l’inauguration de son local le 08 février également.

Nous sommes nombreux a être scandalisés par le vent de normalisation du FN, qui aujourd’hui implique entre autres choses que ce parti cherche à faire du centre-ville rennais le déversoir à sa bêtise. En s’essuyant les
pieds salle de la Cité, qui abrite la Maison du Peuple, la Bourse du Travail, c’est une insulte aux militants qui ont combattus, combattent et combattront demain tout ce qui fait le programme réel du FN : le corporatisme qui veut faire du travailleur l’objet du patron, la xénophobie comme outil de destruction de la classe populaire, la violence sociale comme projet de société…

Est-il enfin si étonnant que cela de constater l’atitude de la mairie « socialiste » rennaise ? Qui offre sur un plateau une « aire de jeu » au FN ? Quelle voie ce PS va-t-il choisir pour « lutter » contre l’apparition du
FN sur Rennes ? Réponse : la mollesse d’idée, des petits fours et un panel d’entourloupes intellectuelles pour justifier la politique d’un Valls ou l’application du programme du MEDEF par Hollande et Ayrault.

Il est temps que chacun prenne ses responsabilités, refuse de rester passif face à ce qui se passe actuellement. Rassemblons-nous pour faire entendre notre voix, celle d’un projet de société débarrassé du capitalisme, du FN et de ses serviteurs.

NI VALLS NI LE PEN
NE LÂCHONS PAS LA LIBERTE ET LA CITE AUX FASCISTES !

RASSEMBLEMENT PLACE DES LICES 18h30 CE VENDREDI 8 FEVRIER 2014
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 08 Fév 2014, 07:55

Faux tracts : Marine Le Pen en procès aujourd’hui à Béthune Michel Soudais 06/02

Après quatre renvois, le procès engagé par Jean-Luc Mélenchon contre la présidente du Front national pour diffusion d’un faux tract [1] lors de la campagne législative dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais doit enfin être jugé sur le tribunal correctionnel de Béthune, cet après-midi. Deux militants locaux du parti d’extrême droite sont également cités à comparaître dans cette procédure par citation directe.
Il leur est reproché, ainsi qu’à Marine Le Pen, qui était candidate dans cette circonscription, une « manœuvre frauduleuse » au sens de l’article L97 du code électoral et la publication d’un montage sans le consentement de l’intéressé (article 226-8 du code pénal). Ces délits sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, ainsi que d’une peine complémentaire de privation des droits civiques, autrement dit d’inéligibilité.

Selon son avocat, Me Wallerand de Saint-Just, Marine Le Pen s’estime « pas vraiment concernée par cette affaire » et devrait être absente de ce procès. Alors qu’elle avait déclaré à deux reprises, sur Canal + et sur France 3 Nord-Pas-de-Calais « assumer totalement ce tract », quelques jours avant le premier tour des législatives, la présidente du FN tente aujourd’hui de se soustraire à ses responsabilités. Après avoir initié en vain une procédure dilatoire, sa défense voudrait faire croire que ses revendications sur les plateaux de télé ne constituent nullement des preuves de son implication.

L’enjeu de ce procès est d’importance. « Si Marine Le Pen n’est pas condamnée, il n’y aura plus d’élections honnêtes possibles », pointe Jean-Luc Mélenchon, puisqu’à l’avenir chaque candidat pourra, en toute impunité, éditer des tracts au nom de ses adversaires politiques. L’ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle a lancé, en début de semaine sur son blog, un « appel pour des élections honnêtes » qui avait reçu, ce matin, le soutien de plus de 5 000 personnes, dont Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV, Annick Coupé, porte-parole nationale de l’Union syndicale Solidaires, Eva Joly, députée européenne EELV, Julien Bayou, porte-parole d’EELV, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, ou Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble. Le NPA a également fait part de son soutien dans un communiqué.


Procès Mélenchon contre Le Pen : délibéré le 3 avril Michel Soudais 06/02

Malgré les ultimes tentatives de l’avocat de Marine Le Pen, le procès dit du faux tract diffusé par le Front national pour nuire à Jean-Luc Mélenchon s’est tenu comme prévu, cet après-midi. Mais si l’ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle était présent à l’audience, la présidente du FN et les deux autres membres de son parti cités à comparaître n’avaient pas daigné venir s’expliquer.
À l’issue d’une audience qui aura duré près de trois heures et demie, le tribunal correctionnel de Béthune a mis son jugement en délibéré jusqu’au 3 avril. De manière tout à fait surprenante, le procureur de la République, tout en insistant sur l’importance démocratique de l’affaire (voir ce que nous en disions), a joué les Ponce Pilate : il s’en est « remis à la sagesse du tribunal ».

À l’ouverture de l’audience, Me Wallerand de Saint-Just, conseil de Mme Le Pen, avait demandé un cinquième renvoi du procès en arguant trois motifs.
Un recours en suspicion légitime devant la Cour de cassation à l’encontre du tribunal de Béthune.
Il est de coutume, quand une affaire met en cause des personnalités politiques et qu’elle peut avoir des influences électorales, de ne pas l’audiencer à proximité d’un scrutin.
Il n’a pas eu le temps de prendre connaissance de pièces transmises par la partie adverse deux jours plus tôt. Avec cette précision qui a fait sourire jusque sur les réseaux sociaux : « J’ai reçu un message électronique avec des fichiers mp4 que je n’ai pu ouvrir car mon ordinateur est peu compétent. »
Tous motifs rejetés par le tribunal, lassé de cette énième diversion. Par la suite, Me Wallerand de Saint-Just a tenté de s’opposer à l’audition des deux témoins présentés par le plaignant, sans plus de succès.

Sans surprise, les avocats de Jean-Luc Mélenchon, Me Lorvellec et Me Garrido, ont demandé la condamnation de Marine Le Pen assortie d’une peine d’inéligibilité. Tandis que Me Wallerand de Saint-Just demandait la mise hors de cause de sa cliente. Selon lui, le fait que Marine Le Pen ait assumé par deux fois cette distribution à la télévision ne fait pas d’elle la distributrice de ces tracts, elle ne faisait que couvrir ses troupes. Une défense aussi maladroite qu’anti-politique.
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Messagede Nico37 » 09 Fév 2014, 01:42

René Amodru veut faire déferler la vague bleu Marine Brian Orsini 04/02

Dans le cadre des élections municipales, notre série de portraits de candidats se poursuit, cette fois-ci, avec René Amodru, candidat du Font National à Marignane.

C'est la première fois que vous êtes tête de liste pour une élection de ce type. Comment vivez-vous cet état de fait ?

Déjà, à 72 ans, je peux vous dire que cette activité me fait un bien fou ! La politique, ça me plaît depuis longtemps. Ce n'est pas la première campagne que je suis, car j'étais le mandataire financier de Daniel Simonpiéri lors des dernières échéances. Je connais donc les rouages du milieu. C'est le cas également de mon directeur de campagne, qui a exercé cette fonction auparavant. Tout cela n'est pas nouveau.

Pourtant, vous étiez peu connu du grand public...

J'étais l'homme de l'ombre, c'est vrai. J'ai toujours été quelqu'un de timide, d'ailleurs. Mais lorsque j'ai vu le ras-le-bol général des gens, je me suis dit qu'il fallait absolument qu'il y ait un candidat du Front National à cette échéance des élections municipales. Et me voilà.

Quel est le ressenti de la population face à votre candidature ?

Il est très bon. Je me suis lancé tôt dans la bataille, mais depuis une quinzaine de jours, je sens un réel engouement, que la campagne monte en puissance. Je suis très sollicité, tout se passe, pour le moment, relativement bien. Même le fait que notre permanence ait été taguée (dans la nuit de vendredi à samedi, Ndlr) nous est positif. Certaines personnes sont venues nous dire, qu'à cause de cela, ils allaient voter pour moi !

Lors de votre déclaration de candidature, le secrétaire départemental du FN, Stéphane Ravier, a parlé d'un "terrain symbolique" pour le parti. Comment expliquer les très bons scores du FN à Marignane ?

À l'époque de Laurens Deleuil, la commune a accueilli beaucoup de Pieds-noirs. C'est, historiquement, une population qui exprime fort son mécontentement, notamment en matière de politique nationale, pour des sujets tels que l'immigration. Cela se traduit au niveau national, et cela se traduira au niveau local.

Vous pensez donc que le vote FN n'est plus seulement de contestation, mais aussi et surtout d'adhésion ?

C'est un vote qui est, aujourd'hui, d'adhésion à la contestation. La population adhère à cette lutte contre la politique de "l'UMPS". Et puis, je souhaite casser cette mauvaise image que l'on donne au FN. La sensibilité n'existe pas qu'à gauche ! Mais j'estime cependant que l'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde chez nous.

Votre slogan est " Marignane Bleu Marine " . Alors, êtes-vous plutôt Front National ou plutôt Bleu Marine ?

Je suis un vrai Front National. Je pense que le terme " Bleu Marine " sert surtout aux personnes qui ont du mal à franchir le pas de rejoindre une liste de la sorte. C'est l'ouverture prônée par le parti, ce qui ne me dérange pas.

Cela veut-il dire qu'il y aura d'anciens élus de Daniel Simonpiéri sur votre liste ? Quel est, d'ailleurs, votre rapport avec l'ancien maire ?

Daniel Simonpiéri sera mon mandataire financier. Mais il ne sera pas sur ma liste, comme j'ai pu l'entendre çà et là. Il y aura quelques-uns de ses anciens colistiers, mais pas énormément. C'est un ami, il me fait part de son expérience, mais à dire vrai, nous ne parlons que très peu de l'élection. Si je suis élu, en revanche, je serai preneur de tous ses conseils.

C'est quelqu'un qui a bien géré la ville pendant deux mandats.

Justement, avez-vous peur de l'image négative qui colle à la peau des communes anciennement gérées par le Front National, qu'il s'agisse de Marignane, de Vitrolles, de Toulon ou d'Orange ?

La mauvaise image dont vous parlez a été, selon moi, fabriquée par l'opinion publique. Mais ces gestions n'ont pas été si horribles qu'on veut nous faire croire. Il y a eu quelques erreurs, on ne peut pas le nier, mais c'est resté vraiment à la marge. Le premier mandat de Daniel Simonpiéri ne devait pas être si mauvais que cela puisqu'il a été réélu, et ce dès le premier tour. Et puis, il a fait de nombreuses réalisations, l'espace Saint-Exupéry, l'avenue Jean-Jaurès par exemple. Ses difficultés financières étaient également dues au fait qu'à la création de la Communauté urbaine de Marseille, il n'a plus bénéficié d'aucune aide de l'intercommunalité.

Revenons à votre campagne. Pour l'heure, vous avez beaucoup parlé des thèmes nationaux et peu du local...

C'est ce que les gens attendent. Tous ceux que j'ai rencontrés jusqu'alors m'ont fait part de leur mécontentement sur des sujets nationaux, l'insécurité, l'emploi, l'immigration... Mais petit à petit, nous allons venir à Marignane.

Parler de ces travaux du centre-ville qui n'en finissent plus, du déplacement du marché, du projet du musée Raimu qui va coûter cher.

Car on a beau dire qu'une grande partie est subventionnée, chaque euro payé par la ville sort de la poche du contribuable. J'adore Raimu en tant qu'acteur, mais pas de là à lui faire un musée ici...

Et vos adversaires, qu'en pensez-vous ?

Je les considère comme des concurrents et non des adversaires.

Pour l'instant, tout se passe bien. J'ai donné des instructions strictes pour ne pas coller d'affiches sur celles de mes concurrents, de toutes façons, cela ne sert à rien d'afficher de partout.

La campagne fait son effet, je suis arrêté lorsque je me promène sur le marché, la population me salue, m'encourage, c'est très bien ainsi.

Pourriez-vous envisager une alliance avec l'un de vos " concurrents " au soir du premier tour ?

Ils ont tous le même but que moi. Mais pour l'instant, je mène ma barque. Ce qui est certain, c'est qu'il n'y aura aucune alliance avec le maire sortant. Je pense que comme lors des législatives, on s'oriente vers une triangulaire. Ensuite, tout peut arriver...
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Messagede Nico37 » 09 Fév 2014, 11:14

Angers, un jeune responsable du FN dérape sur un tweet « #LangPédophile » 15/12/13

La jeunesse frontiste s’est mise en avant cette semaine à Angers, haute en couleurs et en alcool, un début de campagne censée lancer son candidat aux municipales à Angers, Gaétan Dirand. Conférence de presse, Alcool, Garde à vue, ….

Tout commençait mardi soir dans un quartier populaire d’Angers, un simple appartement pour local de campagne où donnait rendez-vous la jeunesse de Marine Le Pen, son candidat à Angers et un responsable Jeune national du parti, Julien Rochedy. Chacun y expose le programme pour la ville entre deux bières. Le candidat aux municipales dénonce l’abandon des jeunes en politique qu’il qualifie de « grands oubliés ». Il ajoute « les partis politiques qu’ils soient de droite ou de gauche font preuve d’un certain mépris envers la jeunesse (..) je veux que la jeunesse angevine retrouve sa place dans le débat local ». Selon le Front National, leur idée est de rétablir un équilibre fiscal, assurer la sécurité et enfin « la propreté et la sauvegarde de notre identité ». Le programme du candidat pour Angers.

En licence de droit, un militant âgé de 19 ans est entré dans le parti à cause d’un ressentiment d’insécurité « j’en ai marre de ne pas pouvoir profiter de ma soirée sans risquer de me faire casser la gueule ». Conférence de presse terminée. Nous apprenons dès le lendemain via la presse locale « La nuit de mardi à mercredi a été agitée au commissariat de police à Angers. Les fonctionnaires ont été appelés vers 1 heure du matin, rue Bressigny en centre-ville, où des jeunes semaient un tel désordre que les riverains avaient composé le 17. Quatre jeunes hommes ont fait l’objet d’une procédure pour ivresse publique manifeste et ont été conduits en cellule de dégrisement, à l’hôtel de police, rue Dupetit-Thouars. Deux des quatre jeunes sont membres du Front national de la jeunesse (FNJ). »

Il nous l’avait promis lors de leur conférence de presse,un objectif de campagne pour les jeunes passe par un militantisme par les réseaux sociaux pour la « réinformation ». Responsable du FNJ à Angers, Jean Eudes Palinacci ou Jean-Eudes Glanat , selon les humeurs du jour, n’a pas mis 3 jours pour mettre à profit cet objectif en mettant en cause un ancien cadre du MJS à Angers et par la même occasion un ancien ministre sur Twitter.

Image

La liberté d’expression existe sans qu’il ne faille pour autant tomber dans le ridicule. Aujourd’hui, la ligne jaune est franchie.
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Messagede Nico37 » 11 Fév 2014, 01:59

La manifestation anti-FN dégénère E. Miloux (Télégramme), C.S., R.J 10/02

Samedi soir, une réunion publique du Front National dans le cadre des élections municipales se tenait à la salle de la Cité, à Rennes. La manifestation organisée pour protester contre cet événement a dégénéré, laissant place à des heurts avec les forces de l'ordre.
Plusieurs organisations de gauche, comme le Parti de gauche, Europe écologie, le NPA, la CGT, Solidaires mais aussi le Collectif antifasciste rennais, la Fédération anarchiste, ou encore le Collectif rennais autonome contre l'extrême droite (Craced) avaient appelé à différents rassemblements ce samedi contre la tenue d'un meeting du Front national dans la salle de la Cité, à Rennes.
Vers 18 h 30, c'est sur la place de la mairie, que les partis politiques et les syndicats se sont regroupés. Environ 150 manifestants s'étaient déplacés pour dénoncer la venue du FN « dans la maison du peuple, un lieu emblématique du mouvement ouvrier et syndical rennais ». Après différentes prises de parole, le rassemblement s'est dispersé dans le calme vers 19 h.

VITRINES BRISÉES, VOITURE INCENDIÉE...

Les différents groupes antifascistes, environ 500 personnes au départ, se sont regroupés, à la même heure, en bas de la place des Lices, non loin de salle où se tenait le meeting du FN rue Saint-Louis. Pour éviter d'éventuels heurts, 200 policiers avaient été déployés dans ce secteur.
Les premiers accrochages avec les forces de l'ordre se sont déroulés vers 19 h rue de la Chalotais, alors que les manifestants d'extrême gauche marchaient vers le local de campagne du Front National situé boulevard de la Liberté. Le cortège est ensuite remonté en direction de la place des Lices. Sur son passage, plusieurs vitrines d'agences immobilières, rue de la Monnaie et place Saint-Michel, ont été brisées ainsi que celle d'une banque place des Lices. Un poste de police situé rue de Penhouët à également été pris pour cible et une voiture a été incendiée rue de Saint-Malo.

INTERPELLATIONS

Vers 20 h, environ 350 personnes, pour la plupart le visage dissimulé, se sont regroupées place Sainte-Anne. Des bouteilles de verre, des pierres, des pavés, des bouts de bois ont été lancés en direction des CRS qui bloquaient l'entrée de la rue d'Echange.
Un canon à eau et des jets de gaz lacrymogène ont été utilisés pour repousser les manifestants qui voulaient en découdre. Les opposants se sont finalement dispersés vers 20 h 30. De son côté, le FN a tenu son meeting devant quelques dizaines de personnes. Au total, quatre manifestants ont été interpellés et cinq policiers ont été légèrement blessés.
Dimanche matin, seul un militant était encore au commissariat de Rennes en garde à vue.
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Messagede Nico37 » 11 Fév 2014, 12:03

Cinq listes et des candidats dans les petites communes 26/01

Le Front national présente des listes à Nantes, Saint-Nazaire, La Baule, Sautron et Paimboeuf ainsi que des candidats dans des petites communes"

"C'est un ballon d'essai" explique Michel Guiniot, membre du bureau politique du Front national présent dimanche lors d'une conférence de presse à Haute-Goulaine. Outre les cinq listes présentées par le FN à Nantes (avec Christian Bouchet), à La Baule (avec Didier Vernet) à Saint-Nazaire (avec Jean-Claude Blanchard), à Sautron (avec Guylène Friard) et à Paimbœuf (avec Marguerite Lussaud), le FN est "actuellement en négociation dans plusieurs petites communes pour présenter des candidats dans des listes d'intérêts locaux".

Fort du sondage sorti dans le Journal du Dimanche qui place le FN en première place pour les Européennes de juin prochain, Michel Guiniot a "l'espoir de rentrer au conseil municipal de ces cinq communes. Je parie sur 5 points de plus qu'aux législatives, et ce partout dans le département."
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 15 Fév 2014, 01:34

Un candidat du FN à Châteauroux marqué par son passé néo-nazi 13/02

Des photos montrant le bras tatoué du blason de la Division SS Charlemagne de Bastien Durocher circulent sur les réseaux sociaux. Le candidat FN évoque une «erreur de jeunesse».
La tête de liste du Front National pour les élections municipales à Châteauroux a maintenu jeudi sa «confiance» à l’un de ses candidats dont des photos circulent sur des réseaux sociaux montrant son bras tatoué du blason de la Division SS Charlemagne. Bastien Durocher a assuré au quotidien régional la Nouvelle République qu’il s’agissait d’une «erreur de jeunesse».
Les photos, des captures d’écran, sont diffusées par un «groupe antifasciste».«Je ne comprends pas : j’ai supprimé cette photo de mon profil Facebook en septembre 2011», a déclaré le candidat FN en invoquant de «mauvaises fréquentations» à l’époque où il s’est fait tatouer. «Je n’avais même pas forcément ces idées-là», a-t-il ajouté.

Le blason tatoué sur le bras gauche du jeune homme est très exactement celui de la Division Charlemagne de la Waffen-SS. La tête de liste du FN à Châteauroux, Matthieu Colombier, a indiqué «ne pas lui retirer (sa) confiance». «En conséquence, je ne l’exclus pas de la liste» des candidats pour les élections municipales, a-t-il ajouté.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 16 Fév 2014, 18:43

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 18 Fév 2014, 02:00

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 19 Fév 2014, 05:08

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 20 Fév 2014, 03:13

Des " sueurs froides " au Front Olivier Pouvreau 19/02

Le Front national a du « potentiel » électoral, des ambitions en Touraine comme ailleurs, mais a un gros problème : ses listes. Le parti de Véronique Péan, présidente départementale, annonçait en début d'hiver une douzaine d'équipes « bleu marine », d'implantations géographiques, du Castelrenaudais au Chinonais, de la Castelvalérie au Blérois, sans oublier l'agglomération bien sûr. Le FN veut tisser sa toile. Aujourd'hui, à deux semaines de la fin du dépôt des candidatures, il doit revoir ses prétentions à la baisse.

Le Front, malgré tout, s'implante, s'enracine. Il avait été aux abonnés absents à Tours aux municipales 2008. Cette fois, il est là et bien là. Le chef de file, le conseiller régional Gilles Godefroy, a déposé sa liste de 55 noms hier en préfecture, assisté de son bras droit Hélène O'Connell. Ouf de soulagement : « On a eu beaucoup de tracasseries administratives, quelques frayeurs, mais on a passé ce cap. On va se consacrer entièrement, maintenant, à notre campagne. » Le FN Tours espère bien franchir la barre des 10 % d'exprimés pour être au second tour.
Autre belle satisfaction, les frontistes s'embarquent également dans l'aventure municipale à Joué-lès-Tours. C'est une première. Véronique Péan, en tête d'affiche, et son bras droit Jean-Pierre Sanchez ont réuni les 39 noms nécessaires et sont persuadés eux aussi d'être au second tour et de rentrer en mairie, même par la petite porte, celle de l'opposition.
Voilà pour les projecteurs côté scène. L'envers du décor est plus sombre. A Ballan-Miré, Jean-Michel Pottier, trésorier du FN, a « des sueurs froides » reconnaît-il, à cause de « deux ou trois défections et de beaucoup de frilosité ». Pas sûr qu'il boucle sa liste de 29 noms. Il ne baisse pas les bras. Même gros stress à La Riche pour Bruno Lamy. Le candidat de Bléré, en revanche, abandonne, faute de combattants. Jacques Pouillault n'aura pas ses 29 hommes et femmes, « c'est trop difficile et pourtant, Marine Le Pen avait fait 18 % sur le secteur à la présidentielle. Des gens me disent dans la rue qu'ils vont voter pour nous, mais ne pourront pas ! » A Amboise (Denis Lefebvre), les carottes semblent cuites aussi, comme à Chinon et Richelieu. A Azay-le-Rideau, Pierre Lombard a espoir de joindre les deux bouts. En milieu rural, à Channay-sur-Lathan (Mathieu Dechamps) et Lublé (Fabien Ollivier), ça roule, mais on n'est plus dans le scrutin de listes bloquées et à parité dans ces villages.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Fév 2014, 00:30

Avec 100.000 euros par an, le candidat FN à Paris dit " ne pas très bien gagner sa vie " 17/02

GET RICH OR ... - Elles, elles ne travaillent pas. C'est l'un des arguments de Wallerand de Saint-Just, candidat FN à Paris, contre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, principales favorites pour les municipales à la mairie de Paris.

Questionné par Radio Campus Paris, le prétendant du Front national a, du coup, été interrogé sur ses moyens. " Vous gagnez bien votre vie Wallerand de Saint-Just ? " , a lancé le journaliste. Réponse du responsable frontiste : " Non, pas très bien " .

Dans la foulée, l'avocat du Front national se livre davantage sur ses revenus :
- Ca gagne combien, un avocat en fin de carrière ?

- Je n'ai jamais bien gagné ma vie. Je peux gagner, en euros nets par an, 100.000 euros. Nets.

- C'est bien, non ?

- D'accord, mais j'ai vu tellement d'avocats, surtout dans les années 1974, j'ai vu des amis se lancer dans de vraies affaires …

- Vous êtes sans doute le plus riche des candidats à Paris ?

- Je ne pense pas. En tout cas ce que je gagne c'est à la sueur de mon front. Quand je ne travaille pas je ne gagne pas d'argent.
100.000 euros nets par an, ce qui donne un chiffre mensuel au delà des 8.000 euros nets. Ce qui place Wallerand de Saint-Just largement dans les 10% des Français les plus favorisés.

"Moi, contrairement aux autres candidates je travaille et j'ai toujours travaillé pour gagner ma vie", explique Wallerand de Saint-Just faisant référence à Anne Hidalgo, retraitée de l'administration du travail.
En tout cas ce que je gagne c'est à la sueur de mon front. Quand je ne travaille pas je ne gagne pas d'argent.
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