Deux députés socialistes de Vendée menacés David Perrotin 20/04
Les deux députés socialistes de Vendée, Sylviane Bulteau et Hugues Fourage, ont fait l'objet de menaces des anti-mariage pour tous, a-t-on appris jeudi. La pression des anti ne cesse de se radicaliser.
Certains opposants au mariage pour tous sont prêts à tout pour empêcher l'adoption du projet de loi sur le mariage gay qui doit avoir lieu mardi prochain. Deux députés socialistes vendéens en ont cette fois-ci fait les frais. Sylvain Bulteau et Hugues Fourage ont tous deux reçus une lettre de menace mercredi.
Dans un courrier adressé à Hugues Fourage, l'opposant au mariage gay se veut poétique. "Fourage, occupe toi du chômage et non du mariage et reste sage, sinon de ta maison saccage", était-il écrit. Si ces rimes promettent le "saccage" de sa maison, la lettre envoyée au député Sylvain Bulteau est elle, beaucoup plus grave. "C'est une menace d'enlèvement et après de me faire sauter aux explosifs, donc c'est l'oeuvre de quelqu'un d'assez déséquilibré, mais on fait attention attention quand même", a déclaré Sylvain Bulteau. Le courrier reproche en effet à "l'otage" d'être "de ceux qui veulent changer les bases de notre civilisation" et prévient que "si pour diverses raisons l'otage ne pouvait être atteint (…) la personne sacrifiée sera l'une de ses proches". "Nous sommes sûrs qu'après une ou deux disparitions, le projet de loi sera retiré", ont ajouté le ou les auteurs.
Des débats violents qui peuvent " hatiser chez des individus, la violence qui est en eux "
Le courrier de deux pages adressé à son nom, reçu mercredi à la permanence PS de la Roche-sur-Yon, est barré sur la première page d'un post-it sur lequel est écrit "IFO" et en dessous, "Condamnation", selon la copie de la lettre. "IFO", la même signature retrouvée fin mars sur une série de lettres de menaces adressées à plusieurs journalistes ainsi qu'au juge d'instruction Jean-Michel Gentil qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. Ces deux députés vendéens, plutôt discrets lors des débats à l'Assemblée, sont des cibles étonnantes. "La violence est telle qu'on en vient même à faire ça à des députés comme Hugues Fourage et moi qui ne sommes pas du tout des députés en pointe ni dans les médias nationaux ni sur le mariage", a remarqué Sylvain Bulteau.
Depuis l'annonce par le gouvernement de l'accélération du calendrier, le climat est de plus en plus tendu autour du mariage gay. Frigide Barjot, co-organisatrice de la manif pour tous avait appelé au "sang" avant de retirer ses propos. Certains députés à l'instar de Philippe Cochet ce jeudi, ont tenus des propos extrêmement violents à l'Assemblée nationale. "Je vous accuse vous la gauche, vous êtes en train d'assassiner des enfants", a déclaré le député du Rhône jeudi dans l'Hémicycle. Et conséquences directes ou pas, le actes homophobes ne cessent de se multiplier. Deux semaines après l'agression de deux couples homosexuels à Paris, un bar gay du centre-ville de Lille, le Vice-Versa, a été attaqué mercredi soir. "Ne pensons pas que ces propos violents dans l'hémicycle n'ont pas de conséquence à l'extérieur (…) cela peut hatiser chez des individus, la violence qui est en eux", déplorait la député communiste Marie-Goerges Buffet ce jeudi à l'Assemblée. Les mots peuvent en effet avoir plus de pouvoir que leur sens.
Ces groupuscules d'extrême droite aux méthodes violentes Abel Mestre et Caroline Monnot 19/04
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s'en est pris vivement jeudi 18 avril aux "groupuscules d'extrême droite", à la suite des incidents et des débordements en marge des manifestations contre le mariage pour tous. Il a mis en cause "les agissements de ces groupes" qu'il a qualifiés de "pétainistes" ou "d'identitaires" citant "le GUD, l'Œuvre française, le Renouveau français, les Jeunesses nationalistes" qui "veulent provoquer des incidents graves et les institutions républicaines".
Dans l'énumération de M. Valls, il n'y a pas, à proprement parler, de groupes "identitaires", mais bien des petites formations radicales et violentes qui se réclament, entre autres, de Pétain.
Les Jeunesses nationalistes (JN)
Elles sont directement impliquées dans plusieurs actions. Ses militants, au premier rang le conseiller régional Rhône-Alpes Alexandre Gabriac, ont perturbé début avril, un débat à Saint-Etienne dans lequel intervenait Erwan Binet, rapporteur du texte à l'Assemblée. Mercredi soir, ils ont tenté d'envahir une permanence du PS à Lyon avant d'être interpellés après de violentes altercations avec les forces de l'ordre.
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« Manif pour tous » : quand les vieux réseaux OAS s’en mêlent 19/04
On le sait. La Manif pour Tous a confié l'organisation de ses manifestations à un général d'armée - grade le plus haut dans l'armée de terre- Bruno Dary. M. Dary, aujourd'hui à la retraite, est l'ancien gouverneur militaire de Paris et a été le commandant du défilé militaire du 14 juillet.
Peu avant la manifestation parisienne du 24 mars, une association, Secours de France s'adressait à ses sympathisants en les invitant à se déplacer, avenue de la Grande Armée.
L'association Secours de France avait mobilisé en ces termes pour la manifestation du 24 mars.
A l'appui de cette invitation, elle présentait Bruno Dary comme un " grand ami " du Secours de France, soulignant que son frère François en était l'un des administrateurs.
Or, cette association n'est pas tout à fait anodine. Elle a été créée en 1961 "pour venir en aide aux militants pour l'Algérie française emprisonnés et à leurs familles", expliquent Jean-Yves Camus et René Monzat dans leur livre référence Les droites nationales et radicales en France (PUL, 1992). C'est-à-dire en soutien aux détenus de l'OAS. Les auteurs notent que " Jean-Marie Le Pen y milita " .
Secours de France existe encore aujourd'hui. Elle se présente officiellement sur son site comme " issue des tragédies vécues lors de l'indépendance de l’Algérie par les populations européennes, berbères et arabes restées fidèles à la France, comme par les soldats qui ont choisi de respecter à leur égard la parole donnée " . Et, selon ses membres eux-mêmes, " Secours de France poursuit son œuvre au service du devoir de vérité due aux nouvelles générations, du devoir de justice envers les 'oubliés de l'Histoire' et de la responsabilité qui nous incombe dans l'avenir des valeurs patriotiques et chrétiennes dont notre nation est issue " .
" Pierre bien ajustée "
Secours de France veut aussi promouvoir " l’œuvre civilisatrice de la France au XIXe et XXe siècles [la colonisation] ; celle de ses combats contre les assauts conjugués du communisme et du terrorisme en Indochine puis en Algérie ; celle aussi des engagements plus récents de nos forces en Afrique ou au Proche-Orient. "
Un autre pilier du combat de Secours de France reste la défense des " valeurs chrétiennes et françaises " . Cela passe, plus posément, par " le soutien aux initiatives tendant à enseigner l’Evangile et la France à des jeunes de toute condition et de toute origine, ainsi qu’aux communautés qui survivent dans un environnement violemment hostile, au Proche et au Moyen-Orient " .
Pour Secours de France, " les grands médias, et trop souvent aussi l’Education 'Nationale', méprisent ou caricaturent systématiquement les seules valeurs qui constituent un gage d’avenir pour notre culture et notre civilisation " . Avant d'avertir: " Aucun Goliath n’est à l’abri d’une pierre bien ajustée, choisie avec soin dans le lit du torrent. Ajoutez-y la vôtre : soutenez les missions de Secours de France dans le devoir de vérité, de justice et de charité " .
Une nouvelle fois, Ichtus
Curieusement , on retrouve une nouvelle fois Ichtus. Le président de Secours de France, Jean-Marie Schmitz, ancien cadre dirigeant du groupe Lafarge, a été celui d'Ichtus, cet institut catholique traditionaliste héritier de la Cité catholique, un mouvement d’extrême droite «contre-révolutionnaire», qui connut une certaine influence dans les années 1950 et 1960. Jacques Trémolet de Villers, fondateur d'Ichtus, ancien avocat du milicien Paul Touvier, est d'ailleurs lui aussi membre de la direction du Secours de France. Ichtus se retrouve encore au centre du jeu dans le mouvement anti-mariage homosexuel. (A ce sujet, lire notre article ici).
La composition des membres "pour l'honneur" de Secours de France est aussi très instructive. On y retrouve, entre autres, Jacques Isorni (avocat de Pétain); Jean-Louis Tixier-Vignancour (figure de l'extrême droite, avocat des militants OAS); Georges Bidault (ancien résistant, il fut l'un des dirigeants OAS); Pierre Sergent (un des chefs de l'OAS); le Colonel Château-Jobert (ancien résistant, ancien OAS); ou encore les écrivains Jean Raspail et Jean Cau, qui furent tous deux proches de la Nouvelle droite ( voir la liste exhaustive ici).
L’extrême droite phagocyte les anti-mariage gay 19/04
Hollande appelle à un débat pacifié ; les actes homophobes se multiplient.
La tension redouble en France à l’approche du vote du projet de loi instaurant le mariage homosexuel, poussant le président François Hollande à appeler à un débat pacifié sans actes homophobes.
« Il y a des actes homophobes. Il y a des actes violents qui sont commis. Le droit de manifester est reconnu par notre Constitution et admis par les Français. Mais aucune manifestation ne doit dégénérer, aucune ne doit s’en prendre aux biens publics et il ne peut pas y avoir d’actes contre des personnes », a déclaré hier le président français. « Il y a des manifestations ; qu’elles se déroulent le plus pacifiquement possible », a ajouté François Hollande, réclamant qu’« on n’empêche pas les parlementaires de faire leur travail ».
L’Assemblée nationale a repris mercredi en séance publique l’examen du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe qui doit donner lieu à un vote définitif mardi 23 avril. Et hier, les débats étaient empreints d’une vive tension. À la ministre de la Justice Christiane Taubira qui disait assister à « un mauvais western spaghetti », un député UMP, Philippe Cochet, a rétorqué que « l’on assassinait des enfants », provoquant une suspension de séance. La droite, qui a déposé plus de 700 amendements, a qualifié de « coup de force » l’accélération de la procédure parlementaire, assortie d’une limitation du débat à 25 heures.
Mercredi soir, plusieurs milliers d’opposants à la réforme avaient défilé à proximité de l’Assemblée nationale protégée par des forces de l’ordre nombreuses. Comme souvent depuis ces dernières semaines, des échauffourées se sont produites à la fin du rassemblement. Onze personnes ont été interpellées, selon une source policière. Plus tôt dans la soirée, 24 autres personnes qui tentaient de faire une contre-manifestation aux cris de « Pas de fachos dans nos quartiers ! » avec une banderole « L’homophobie tue » avaient déjà été interpellées, selon la police. Des dégradations de mobilier urbain et de véhicules se sont aussi produites sur l’avenue des Champs-Élysées, d’après les autorités françaises. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d’extrême droite, qui ont cassé une caméra et molesté certains d’entre eux.
Le collectif « La manif pour tous » animé par la médiatique Frigide Barjot, de plus en plus débordé par des éléments radicaux issus de l’extrême droite et du catholicisme intégriste, a appelé à manifester à Paris les 21 et 23 avril. Ministres chahutés pendant des visites de terrain, tentatives de camping sauvage devant l’Assemblée nationale, train bloqué en gare, les actions spectaculaires d’opposants à la réforme se multiplient, à Paris comme en province. Deux députés socialistes de Vendée, un département conservateur de l’ouest de la France, ont même annoncé hier qu’ils avaient fait l’objet de « menaces de mort » et d’enlèvement. Des incidents homophobes ont aussi été signalés. Trois employés d’un bar gay du centre de Lille ont été légèrement blessés mercredi soir au cours d’une agression par quatre hommes qui ont ensuite été interpellés.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a donc appelé hier « à la responsabilité de tous » après les incidents de ces derniers jours et à « faire le tri », s’en prenant vivement aux « groupuscules d’extrême droite » et aux « discours de haine raciale et d’actes homophobes ».
Sommé par la gauche de prendre ses distances avec les éléments les plus radicaux du mouvement, le président de l’UMP Jean-François Copé a condamné hier les actes d’homophobie « abjects », mais a rejeté tout « amalgame » avec la majorité du mouvement contre le mariage pour les couples de personnes de même sexe. L’ouverture du mariage aux homosexuels continue à être approuvée par la majorité des Français (53 %), mais le droit à adopter, qui en est son corollaire et qui cristallise la fureur des opposants, est rejeté par la majorité d’entre eux (56 %), selon un récent sondage.
La Manif pour tous, "une aubaine" pour les groupuscules d'extrême droite Propos recueillis par Christophe Rauzy 18/04
Blousons noirs, coupes courtes et provocation chevillée au corps. En marge des manifestations d'opposants au mariage pour tous, comme à Nantes le 13 avril, des groupuscules d'extrême droite se sont signalés par des débordements : heurts avec les forces de l'ordre, slogans homophobes et revendications ultra-nationalistes. GUD, Bloc identitaire, Renouveau français, Jeunesses nationalistes, autant de petits groupes qui se sont greffés à la Manif pour tous.
Pour eux, l'objectif est de défendre "la famille", "des valeurs" et une "civilisation". Mais comme l'explique le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, à francetv info, il s'agit surtout de faire fructifier une exposition médiatique et politique.
Francetv info : Pourquoi ces groupuscules d'extrême droite manifestent-ils contre la loi sur le mariage pour tous ?
Jean-Yves Camus : Parce qu'ils y trouvent ce que j'appelle " un effet d'aubaine " : ils en tirent un gain sans avoir provoqué ce phénomène à la base. Ce ne sont pas les quelques centaines de membres de ces groupes extrémistes qui ont créé la Manif pour tous. Mais ils profitent de ce qu'a construit un milieu structuré, les associations catholiques, pour se greffer dessus. Mais ils n'ont pas tous le même objectif. Le Bloc identitaire, par exemple, cherche à faire passer ses idées nationalistes, en trouvant des convergences avec la droite conservatrice. Les Jeunesses nationalistes veulent, de leur côté, se servir de ce thème pour poursuivre leur but : créer de l'agitation et déstabiliser la République.
Mais sont-ils hostiles à l'homosexualité ?
Le Bloc identitaire est très prudent sur la question, preuve qu'il cherche à se rapprocher des positions officielles de la Manif pour tous. Mais des gens comme les membres des Jeunesses nationalistes, eux, revendiquent leurs slogans homophobes et appellent à rejeter " le mariage sodomite et saphique " . Cette homophobie fait partie de cette culture d'extrême droite. De nombreux mouvements dénoncent fréquemment le poids du " lobby homosexuel " en France.
Quel est leur but dans ces manifestations ? Recruter ?
Ils peuvent peut-être y recruter quelques dizaines de membres, même si je n'ai jamais vu personne remplir un bulletin d'adhésion dans un cortège. Leur but est avant tout de se montrer, dans les journaux et à la télévision, pour rappeler qu'ils existent. Il s'agit alors de s'adresser à des Français qui considèrent la violence et la radicalisation comme légitime.
Selon vous, légitimer cette radicalisation, c'est favoriser ces mouvements ?
Ceux qui, comme les dirigeants de la Manif pour tous, ont justifié une radicalisation de la contestation contre le mariage homosexuel, ont été très imprudents. Ils évoquent une violence gouvernementale, mais elle n'existe pas. La seule vraie violence, c'est celle de Lille [où un bar gay a été saccagé par des skinheads] mercredi soir. Ils ont ouvert une boîte de Pandore qu'ils ne pourront pas refermer. Et ils ne se débarrasseront pas de ces groupes extrémistes, qui viendront de plus en plus grossir leurs cortèges.
Certains observateurs comparent la situation actuelle avec celle des années 1930. Le climat est-il favorable pour ces groupuscules d'extrême droite ?
Non, parce que justement, ce sont des groupuscules. Ils ne vont quand même pas "marcher sur Rome" [comme l'avait fait Mussolini en Italie pour prendre le pouvoir, en 1922]. Ils rejouent souvent dans leurs esprits le 6 février 1934 [date de la manifestation des ligues d'extrême droite à Paris, qui avait tourné à l'émeute]. Mais il ne faut pas exagérer. A l'époque, les ligues représentaient plusieurs centaines de milliers de personnes. Aujourd'hui, Marine Le Pen n'est pas le colonel de La Rocque. Et si, désormais, il existe bien un vide idéologique né de la dédiabolisation du FN, ces petits groupes, avec leurs 5 000 membres tous mouvements confondus, ne le combleront jamais.
Le Ku Klux Klan dénonce les dérives extrémistes de la "Manif pour Tous" 18/04
Pour Ronald Gatling, directeur des relations publiques du Ku Klux Klan, les sympathisants de la "Manif pour Tous" sont allés trop loin ces dernières heures «en donnant à l'idéologie de l'exclusion une image trouble et peu flatteuse.»
« Trop, c'est trop ! » Pour Ronald Gatling, directeur des relations publiques du Ku Klux Klan, les sympathisants de la " Manif pour Tous " sont allés trop loin ces dernières heures «en donnant à l'idéologie de l'exclusion une image trouble et peu flatteuse. »
Ce haut responsable de l'organisation suprématiste blanche, pourtant opposé au projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, n'a notamment pas apprécié les images récentes de violences qui ont eu lieu à Paris et qui ont été diffusées dans le monde entier. Dans un communiqué adressé à l'Agence Reuter, Ronald Gatling s'est déclaré « troublé » et a fermement dénoncé « une expression de la détestation d'autrui trop éloignée de ce que doit être un fanatisme moderne. » Selon le K.K.K. les agressions sous les objectifs des photographes, aussi réussies soient-elles, « portent un préjudice grave à la cause de l'intolérance » en suscitant chez les populations « un sentiment de pitié envers ceux que nous combattons. Les nègres, les pédés et les gens qui lisent des livres en général. »
Cité par la chaîne conservatrice Fox-News, le Grand Dragon du Ku Klux Klan au Mississipi, John Booth Lynch, s'est ému des «attaques frontales de bourgeoises UMP armées de poussettes contre des cordons de policiers autour de l'Assemblée Nationale française» qui seraient, selon lui, « improductives et nuisibles à l'entreprise de dédiabolisation des mouvements prônant l'intolérance et la haine. »
Le Klan annule sa participation à la prochaine manifestation
Interrogé par l'AFP Adolfo Ramirez, l'un des portes-parole des opposants au mariage gay, s'est déclaré surpris par la soudaine prise de position du Klan. « Pour autant nous souhaitons que la venue de la délégation nommée " Papa dans Maman " (Dad Fuck Hot Slut Mom) de nos amis d'Amérique ne soit pas remise en cause pour une simple question de forme. » Un espoir douché par le Klan qui vient d'annuler sa participation à la prochaine Manifestation Pour Tous.
« Je prends acte, mais c'est dommage » , a déclaré Frigide Barjot à l'AFP, car « avec les filles-mères de la congrégation Sainte Thérèse de Lisieux nous avions préparé de très jolies cagoules pointues roses et bleues. » En attendant des jours meilleurs l'égérie de la " Manif pour Tous " a fermement condamné les journalistes qui ont rapporté mercredi soir l'agression homophobe dans un bar gay de Lille en plein débat du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. « Après ça il ne faut pas s'étonner que les équipes de la Chaîne Parlementaire soient corrigées et rossées par nos amis extrémistes qui n'ont rien à voir avec nous. »
Dont acte.