Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 17 Mar 2013, 14:31

Novopress, l'altermédia de l'extrême droite Loïc BLACHE 14/03

"Mieux vaut tard que jamais." C'est par cette phrase que Novopress, une "agence de presse indépendante" lancée en 2005 sur Internet par Fabrice Robert , l'actuel président du Bloc identitaire*, commente la une polémique du Point "Cet islam sans gène" . Et de poursuivre : "Avec retard, l'hebdomadaire passe en revue les dangers de l'impérialisme musulman en France : dans les écoles, cantines, piscines, hôpitaux… […] Les médias ne peuvent ignorer que les Français sont de plus en plus préoccupés par l'islamisation de leur pays". Le décor est planté.

À première vue, et sur la forme, Novopress se rapproche d'un média d'information. Ses articles, ou plutôt ses dépêches inspirées du modèle AFP et répartis en douze catégories, commencent toujours par les mêmes informations : date, heure, lieu et source. Depuis son lancement, le site est devenu l'un des organes de presse les plus influents de l'extrême droite française et revendique 300.000 visiteurs par mois. Côté financements, il vit de son appel aux dons permanent et de "donateurs fidèles". Quant à son fonctionnement, il resemble, lui aussi, à un média classique : une trentaine de bénévoles (il envisage de salarier en 2013), qui définissent chaque jour les sujets à traiter lors d'une "conférence de rédaction via le net", explique Fabrice Robert. "Dans l'équipe, il y a un bon tiers de collaborateurs qui sont journalistes pour des médias que vous devez lire tous les jours, et qui, à côté, publient des contributions pour Novopress. C'est un peu un acte militant."

" Un média de réinformation "

Le site Internet reprend régulièrement les propos des représentants du Front national ou des politiques à la droite de l'UMP. Et quand il s'agit de défendre la convention du Bloc identitaire, de retransmettre le discours de clôture de ladite convention , de reproduire en "exclusif" la parole de Fabrice Robert , président du Bloc (et aussi créateur dudit site, ci-dessus), c'est sur Novopress que cela se passe. Mais s'il a été créé par le Bloc identitaire, le site ne se veut plus être "la pravda des Identitaires". Le choix des mots n'est pas anodin, et Fabrice Robert de considérer Novopress comme "l'équivalent de Mediapart, Atlantico, Rue89, mais avec une approche identitaire". Toutefois, le site ne prétend pas faire de l'information, mais de la "réinformation", à l'instar des programmes de Radio courtoisie qu'il diffuse sur toutes ses pages (sauf sa page d'accueil). "Novopress est un média alternatif, un média de réinformation et surtout un média qui permet de mobiliser", poursuit son fondateur. Militantisme, mobilisation, on s'éloigne donc d'une agence de presse 'classique'.
D'ailleurs, sa ligne éditoriale est clairement fondée sur la crainte de l'islam et de l'islamisme, deux termes quasi-systématiquement associés. Ainsi, ici, par exemple, Novopress assimile d'emblée "une musulmane noire semi voilée" avec "l'islam radical en France". Et là, il affirme que "la France compte plus de 65 millions d'habitants... mais de moins en moins de Français !" avec, à l'appui, une photo de femmes de couleur voilées au pied de la tour Eiffel.
Y a-t-il, alors, une peur de l'islam ? "Oui, il y a une crainte", répond Fabrice Robert. Et de poursuivre, avec les termes récurrents de l'extrême-droite : "Aujourd'hui, face aux revendications de plus en plus importantes des musulmans en France, il me semble important d'alerter la population au travers de la question du halal, de la construction des mosquées..." Il parlera aussi de la "colonisation" de ces "quartiers envahis par des kebabs". D'ailleurs, les articles concernant les races, les musulmans, le Front national et les groupuscules d'extrême droite sont légion. L'occurrence 'musulman' apparaît, sur Novopress, dans plus de 500 articles et brèves. À l'inverse, le nombre de références à une religion tombe à une centaine pour 'juif' et à moins de 300 pour 'chrétien'. Plusieurs fois au cours de l'interview, interrogé sur le rapport entre ce média et la religion ("même si je ne suis pas pratiquant, il n'en reste pas moins que je préfère voir les églises se remplir que se vider", affirme Fabrice Robert), il assure que Novopress "n'est pas un média catholique ou chrétien".

Le " Système " , cet ennemi n°1

Autre cheval de bataille du site : le 'combat' que mène Novopress contre le "Système". Ce "système mondialiste qui tend aujourd'hui à effacer les frontières, les peuples, les traditions", explicite le président des Identitaires. C'est d'ailleurs lui qui aurait "décidé de la mort sociale de quatre jeunes hommes [...] attachés à la défense de leur identité". Ces quatre personnes dont il est question sont celles qui ont été placées en garde-à-vue lors de l'occupation du chantier de la future mosquée de Poitiers .
Autre "ennemi" à combattre qui, même si cela n'est pas mentionné directement, ferait aussi parti de ce "Système" : la "propagande politique de gauche" concernant, par exemple, l'enseignement de l'Histoire en primaire .

" Propagande " , n.f. : Action systématique exercée sur l'opinion pour faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social. (Le Petit Larousse illustré, 2000).

Ce terme revient dans moins d'une centaine d'articles, parfois à plusieurs reprises dans un seul et même papier. Une "propagande" qui serait donc celle du "Système", comme lorsqu'il s'agit de parler du droit de vote des étrangers, du mariage homosexuel ou encore de la proposition de remplacer les "jours fériés chrétiens par ceux convenant aux salariés ayant embrassé d'autres religions (islam et judaïsme)". La même dépêche explique, par ailleurs, que toute cette "propagande" est mise en place d'une manière vicieuse : "La ficelle est connue. […] Elle consiste à tester la réaction de l'opinion publique en soumettant une proposition aux visées 'progressistes' qui cache le plus souvent la destruction de l'identité française et européenne. L'objectif étant de convaincre subrepticement la population de son bien-fondé par le biais d'une propagande savamment orchestrée par médias du système et oligarchie." La boucle est bouclée.

Quid de l'extrémisme catholique ?

Novopress se donne donc, en quelque sorte, pour mission de lutter contre l'"islamisation", qu'elle concerne la France ou d'autres pays. Et sans pour autant sortir des clous légaux. Par contre, si l'extrémisme musulman est amplement relayé, celui catholique l'est beaucoup moins, voire pas du tout. Ainsi la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) y est-elle qualifiée dans une tribune libre d'''un des très rares foyers de la survie française". Pour mémoire, la FSSPX, fondée en 1970 par Mgr Lefebvre, réalisait en 2007 un "pèlerinage à l'Île d'Yeu" (page archivée) en hommage au Maréchal Pétain. La Fraternité a aussi compté dans ses rangs Mgr Richard Williamson. Début 2009, ce dernier expliquait à la télévision suédoise : "Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz. […] Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz". Devant la polémique, il explique au Spiegel (via Le Monde ) que, "si je trouve des preuves alors je rectifierai. Mais cela va prendre du temps", avant de "regrette[r]" ses propos, pressé par ses supérieurs.
"Je ne suis pas très en phase avec la Fraternité Saint-Pie X", assure Fabrice Robert, avant de justifier le peu d'articles sur ce sujet :

- "Déjà, le catholicisme est une religion qui fait partie de la tradition européenne. L'islam, c'est un peu différent, c'est une religion étrangère. [...] On ne peut pas mettre sur le même plan christianisme et islam. Et deuxième point : je n'ai pas le sentiment aujourd'hui que la Fraternité ouvre des églises et impose des revendications tous les jours dans la société...
- Elle le ferait, vous écririez dessus ?
- [hésitation] Je ne sais pas. L'intégrisme religieux, ce n'est pas trop ma tasse de thé. De toute façon, c'est de la fiction, ce n'est pas demain qu'on verra des intégristes catholiques et chrétiens imposer leurs revendications."
En d'autres termes, et pour paraphraser Radio Courtoisie, l'information serait celle diffusée par les "grands médias" ; la "réinformation" diffusée par Novopress, elle, serait la même information, mais sur laquelle est appliqué le prisme (négatif) de l'Islam et du musulman.

*Le Bloc identitaire est un parti politique créé en avril 2003 par son actuel président, Fabrice Robert. Ce mouvement, qui se dit "identitaire", se classe à l'extrême-droite de l'échiquier politique français. Il s'est construit sur les cendres de Unité radicale, un groupuscule dissout par décret le 6 août 2002 après qu'un de ses membres, Maxime Brunerie, a tenté de tirer sur le président Jacques Chirac le 14 juillet 2002.
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Messagede niouze » 20 Mar 2013, 22:46

met sa la, car pas vraiment plus d'info que cette annonce (orga de la contre manif ??? etc .... )
Manifestation unitaire contre l’extrême droite

samedi 23 mars
à Chartres-de-Bretagne
15h00 à la Mairie

Le samedi 23 mars, dans un lieu privé à la sortie de Chartres-de-Bretagne, le mouvement d’extrême droite identitaire Jeune Bretagne, prétend organiser une journée de débat sur le thème « Que faire face à la crise ? ». Est ainsi annoncée la présence d’une dizaine d’organisations de France et de l’étranger, de la plus dure extrême droite qui soit, des organisations qui se revendiquent fascistes et ont à leur actif quantité de faits d’ultra violence raciste (se référer au verso pour plus de détails sur les organisations invitées).

Ce n’est pas par hasard si Jeune Bretagne a choisi Chartres pour organiser sa « conférence ». Le mouvement espère faire écho à la lutte des camarades victimes de la guerre sociale à l’usine PSA. Cette tentative de récupération écœurante est malheureusement classique de l’extrême droite. La dernière « conférence » organisée par Jeune Bretagne s’était conclue par l’agression de jeunes du quartier dans lequel se tenait le sinistre rendez vous, à Vannes, il y a un an.

Nos valeurs à nous, respect, solidarité, refus de la haine, rendent inacceptable la tenue d’un pareil événement, qui dans le contexte de percée de l’extrême droite sur fond de crise sociale, fait songer aux manœuvres de partis néo-nazis comme Aube Dorée en Grèce. Au delà de ça, un tel rassemblement de tout ce qui peut se faire de pire à droite de la droite est une situation à haut risque de débordements, pour tout le week end du 23 mars.

Personne ne mérite de subir auprès de chez lui un tel regroupement ! Ni à Chartres, ni en Bretagne, ni ailleurs !
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 23 Mar 2013, 15:03

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 24 Mar 2013, 16:43

Environ 300 personnes défilent contre " l'extrême droite " près de Rennes 23.03

Environ 300 personnes ont défilé samedi "contre l'extrême droite" à Chartres-de-Bretagne, à l'occasion d'une journée de débats organisée par le mouvement identitaire Jeune Bretagne dans cette commune proche de Rennes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une vingtaine de partis politiques, d'associations ou de syndicats avaient appelé à cette manifestation, dont le Comité antifasciste rennais, EELV, la Gauche anticapitaliste, la Gauche unitaire, le PCF ou l'Union démocratique bretonne (UDB).

"Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes", ont notamment scandé les manifestants dans les rues de la commune, avant un rassemblement et des prises de parole devant la mairie, sur l'Esplanade des droits de l'homme, située à environ un kilomètre du lieu de la conférence de Jeune Bretagne, une propriété privée.
Cette journée de débats organisée par ce "mouvement breton pour l'identité, l'autonomie et la sécurité" était intitulée "Que faire face à la crise sociale européenne?". Une dizaine d'organisations devaient y participer, dont Casapound Italia.
Pour le maire (PS) de Chartres-de-Bretagne, Philippe Bonnin, "l'expression xénophobe" véhiculée par les organisations participant aux débats "n'est pas acceptable", a-t-il déclaré.
"L'extrême droite radicale est venue souiller notre terre de Bretagne", a pour sa part déclaré le représentant de la Gauche anticapitaliste. "Le fascisme est une tumeur cancéreuse qui progresse dans le corps d'une Europe gangrénée par la crise économique", a-t-il déclaré.
"Ce débat sur la crise à Chartres-de-Bretagne n'est pas un hasard", a souligné le représentant de l'UDB. C'est dans cette commune qu'est implantée l'usine PSA La Janais, où 1.400 postes doivent être supprimés.
"L'Histoire a montré que les crises économiques étaient propices à la montée de l'extrême droite", a rappelé l'UDB.
Des orateurs se sont félicités de cette manifestation unitaire. Toutefois, Corentin, pour le Syndicat des Travailleurs de Bretagne, après avoir déclaré que "les fascistes ont toujours été du côté de la bourgeoisie la plus réactionnaire", a aussi dénoncé "la politique xénophobe et raciste du gouvernement" et taclé le Parti socialiste et EELV, qui "continuent à expulser les Rroms et virer des squats où des pauvres gens tentent de se protéger du froid".
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 25 Mar 2013, 18:39

Le grand guignol continue dans les sphères fachos avec ce dernier bluff du mussolini en carton S. Ayoub.

Faux meurtre de Lourdes : entre mythomanie et grand défouloir en milieu nationaliste

Entre mythomanie et défouloir collectif. Le mouvement de Serge Ayoub Troisième Voie a publié le 12 mars un communiqué indiquant qu’un militant de son mouvement avait été lâchement assassiné par des militants « d’extrême gauche ». L’information s’est révélée être fausse. Pour autant elle a fait la joie d’Alexandre Gabriac et du GUD Lyon qui se sont empressés de la diffuser histoire de chauffer leurs petits copains d’internet.

Mardi 12 mars, le mou­ve­ment soli­da­riste [1] Troisième Voie de Serge Ayoub publie un com­mu­ni­qué sur son site Internet :

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Il annonce la mort d’un mili­tant membre d’une sec­tion du sud-ouest, un cer­tain « Anthony », 20 ans, « lâche­ment assas­siné » par « une quin­zaine de mili­tants antifa », « poi­gnardé » dans le dos alors qu’il se bala­dait tran­quille­ment dans la rue.

Très rapi­de­ment, cette « infor­ma­tion » est reprise à vitesse grand V sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter. Avec les efforts d’un bon nombre de mili­tants et sym­pa­thi­sants des dif­fé­ren­tes cha­pel­les natio­na­lis­tes, le prénom de la sup­po­sée vic­time, « Anthony » est même hissé au rang des top ten­dan­ces Twitter, assu­rant ainsi à ce com­mu­ni­qué une visi­bi­lité ines­pé­rée.

Alexandre Gabriac, petit leader maximo des Jeunesses Nationalistes, et le GUD Lyon repren­nent également en cœur cette « infor­ma­tion » sur leur page Facebook res­pec­tive, « un des leur a été lâche­ment assas­siné par 15 anti­fas » :

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Pourtant, aucun autre arti­cle, dépê­che ou brève rela­tant ce drame n’est dis­po­ni­ble dans les médiats. Seul existe le com­mu­ni­qué publié sur le site de TV.

C’est cette recher­che d’infor­ma­tions sur la véra­cité de cette annonce tra­gi­que qui inci­tera d’ailleurs un cer­tain Bruno Larebière (un ex-res­pon­sa­ble du jour­nal Minute et du Bloc Identitaire) à la démen­tir :

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Quelques heures après, c’est au tour de Troisième Voie, non pas de démen­tir les faits, mais d’affir­mer que fina­le­ment « Anthony » n’est pas mort, mais est gra­ve­ment blessé.

Alexandre Gabriac et le GUD Lyon, trop contents d’avoir un os à ronger, conti­nuent de le par­ta­ger et repren­nent bête­ment :

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Depuis, Rue89 a publié un arti­cle confir­mant l’inexis­tence d’une telle agres­sion recen­sée par les ser­vi­ces de police de la région. Dans cet arti­cle Serge Ayoub confirme même qu’il s’agis­sait en fait d’une simple bagarre sans gra­vité puis­que le Anthony en ques­tion « devrait repren­dre le boulot demain ».

Encore une fois, internet comme grand défouloir

Le GUD Lyon a sup­primé la men­tion de cet événement de sa page Facebook. Mais n’a pas indi­qué à ses lec­teurs que tout cela était faux. Gabriac, lui, laisse car­ré­ment l’info. Il n’est pas à ça près.

Par contre, en dif­fu­sant ce qui s’appa­rente à une rumeur selon laquelle « des racailles d’extrême gauche » ont assas­siné ou tenté d’assas­siné un des leurs, il n’est pas étonnant de voir les plus naïfs et bas-du-front se monter le bour­ri­chon... avec les consé­quen­ces réel­les, cette fois-ci, que cela pour­raient avoir, au vu de l’attrait pour la vio­lence dont font preu­ves depuis quel­ques mois cer­tains jeunes appren­tis nazillons lyon­nais, le GUD Lyon en tête.

En témoi­gne la viru­lence des réac­tions, les appels à la ven­geance et au meur­tre sus­ci­tés par cette intox sur les pages de Bricabrac et du GUD Lyon :

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La grande mas­tur­ba­tion col­lec­tive fan­tas­ma­go­ri­que fonc­tionne à fond, les esprits s’embal­lent et s’enflam­ment der­rière les écrans d’ordi­na­teurs. Rien de tel pour unir les « trou­pes » qu’un peu de dra­ma­tur­gie et de sen­sa­tion­na­lisme.

Le GUD Lyon, bien que sachant par­fai­te­ment que l’infor­ma­tion est fausse, conti­nue d’exci­ter ses ouailles :

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Si cette anec­dote peu nous éclairer sur une chose, c’est bien sur ce qui anime au fond les mili­tants et sym­pa­thi­sants de cer­tains grou­pus­cu­les fas­ci­sants :

Le goût pour la violence et la violence comme une fin en soi.
Le néant politique, la suprématie du folklore et de la posture.
Le goût pour la dramaturgie et les martyrs. Les plus « tradis » doivent même être déçus : avant le 9 mai à Paris il y aurait eu le 12 mars à Lourdes, dommage...

Pauvre Maurras... s’il les lisait...

Notes

[1] Branche idéologique du nationalisme-révolutionnaire
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 27 Mar 2013, 15:32

Réaction à des tags d’extrême-droite 27/03

Manifestation « spontanée » hier matin sur le campus de la fac de lettres à Nancy, en réaction à l’apparition de graffitis haineux et de croix celtiques (symbole du GUD) sur les murs du campus de la fac de lettres. Selon l’Unef, mercredi déjà, des tags racistes et menaçant recouvraient la porte des locaux syndicaux (« La Fac aux Français » ou encore « Un bon gauchiste est un gauchiste à l’hôpital »).

Une cinquantaine d’étudiants et quelques enseignants se sont donc rassemblés hier matin avant de se rendre sur le campus de droit, où étudie le « leader du groupuscule ».

Objectif : « Expliquer aux étudiants en droit ce qu’il se passe », précise un communiqué de l’Unef. Et alerter, au passage, la Présidence de l’Université de Lorraine afin de l’inviter à déposer plainte pour les tags, « interdire le groupuscule » et exclure « son leader ».
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede bipbip » 30 Mar 2013, 16:38

La mouvance identitaire en Bretagne, du printemps 2012 au début 2013

" Adsav-PPB, Jeune Bretagne et Génération Identitaire
Fusions, arnaques et traîtrises à la chaîne : éléments de réflexion sur l’extrême droite en Bretagne"

Dossier de 43 pages en PDF à télécharger ici : http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/?p=1013
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 07 Avr 2013, 02:22

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede altersocial » 07 Avr 2013, 12:51

Mariage homosexuel: des élus de gauche menacés, des groupes d'extrême droite pointés du doigt

Le député PS rapporteur du projet de loi sur le mariage homosexuel, Erwann Binet, a été chahuté vendredi soir à Saint-Etienne par des militants d'extrême droite, tandis que la sénatrice EELV Esther Benbassa a reçu des menaces et sa voiture a été vandalisée samedi à Paris.
Pris à partie vendredi par des membres des Jeunesses nationalistes lors d'un débat avorté à la faculté de droit de Saint-Etienne, Erwann Binet a annoncé samedi qu'il annulait pour des raisons de sécurité ses prochains débats à l'Institut d'études politiques de Grenoble et dans deux autres facultés de la région parisienne.

"Je n'ai pas l'intention de refaire d'autres débats dans l'immédiat. Je le regrette vivement, mais il n'est pas possible de continuer dans ces conditions, il faut que les opposants se ressaisissent", a déclaré à l'AFP le député PS de l'Isère, estimant que "les opposants ont été pris en otage par des fous d'extrême droite".
Mme Benbassa a pour sa part rapporté que samedi les roues et l'arrière de sa voiture avaient été "défoncés" et que le véhicule, qui était garé près de chez elle, dans le XIème arrondissement de Paris, avait été poussé sur un passage piéton. La sénatrice écologiste du Val-de-Marne a estimé que ces actes étaient en lien avec son soutien au projet de loi sur le mariage pour tous.
"Bravo pour avoir #bousille ma #voiture devant chez moi pour mon #engagement #mariage pour tous. Insultes et menaces pleuvent. Belle France!", a-t-elle posté sur son compte Twitter.
"Je reçois depuis plusieurs jours de nombreuses menaces par téléphone et par mails, ainsi que des dizaines de lettres de mauvais goût à mon bureau au Sénat", a également indiqué à l'AFP la sénatrice. "On me dit qu'on va me +casser la gueule+".
De même, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a écrit samedi sur Twitter: "Les attaques contre les biens et personnes, dont des élus, par les opposants au mariage sont odieuses". "Elles doivent cesser immédiatement", a-t-il ajouté.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, une permanence parisienne du PS avait été dégradée. Le parti avait alors pointé du doigt la "présence de groupes extrémistes à proximité immédiate des lieux du saccage, venus manifester contre le +mariage pour tous+ dont le texte est discuté cette semaine au Sénat", avec les manifestants hostiles au mariage homosexuel.
Vendredi soir, à Saint-Etienne, parmi les opposants, figurait le leader des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, comme le montre une photo parue dans la presse locale que ce dernier a lui-même postée sur Twitter. Fondateur des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac a été expulsé du Front national en 2011 après la diffusion de photos le montrant en train de faire le salut nazi.
Le collectif La Manif pour tous en Rhône-Alpes a condamné samedi dans un communiqué "les troubles des Jeunesses nationalistes". Le collectif "se désolidarise totalement de l'action, des thèmes et des personnes" appartenant à ce mouvement d'extrême droite et "réprouve totalement" les actions et les propos de ces militants, ajoute-t-il.
Le 26 mars, Erwann Binet avait déjà été empêché par "des opposants violents" d'achever une intervention à l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines et avait dû partir sous protection policière.
Selon la sénatrice Esther Benbassa, deux de ses collègues écologistes, les sénatrices Corinne Bouchoux (Maine-et-Loire) et Leïla Aïchi (Paris), ont eu leurs adresses mail au Sénat détournées et utilisées frauduleusement pour envoyer en leur nom des messages anti-mariage homosexuel aux autres sénateurs de leurs départements.


L'extrême droite, en renfort de la Manif pour tous

Le Collectif unitaire pour l'Egalité a fait part ce jeudi de son inquiétude quant à la place occupée par les mouvements d'extrême droite dans les manifestations « anti mariage pour tous » organisées à Lyon.

Lyon, le "dernier bastion de l'homophobie et de la lesbophobie". Dans un communiqué, le Collectif unitaire pour l'Egalité, favorable au mariage pour tous, fait part de son "malaise grandissant", s'interrogeant sur la présence de groupes d'extrême droite lors des manifestations des anti-mariage gay. Selon eux, ces groupes "ont soutenu deux rassemblements (les 27 mars et 28 mars) avec fumigènes et propos haineux, bloquant les rues de Lyon, dans une ambiance particulièrement délétère". Ce jeudi soir, ils devraient à nouveau se greffer à la manifestation organisée place de la République à 19h30 pour protester contre la loi Taubira que le Sénat examine aujourd'hui.
"Des citoyens qui ont le droit de venir manifester"

L’organisation "pro-mariage pour tous" s'inquiète de la communication "de plus en plus radicale et guerrière des leaders de la manif pour tous" légitimant selon eux "le recours aux actions et méthodes des groupuscules d’extrême droite (GUD, Bloc identitaire, Jeunesses Nationalistes), particulièrement actifs sur Lyon". Cependant, Damien, porte-parole de Rebeyne, les identitaires lyonnais, estime que leur présence lors des manifestations ne permet pas de présumer de violences particulières. Il ne voit dans leur participation qu’un "acte citoyen", affirmant qu'ils ont "le droit, au même titre que l'extrême gauche, de faire valoir leurs idées".

Du côté des représentants de la Manif pour tous, on accueille sans difficulté particulière ces renforts. Anne Lorne, porte-parole du collectif de la Marche pour l'enfance, tient néanmoins à rectifier les propos tenus dans le communiqué du collectif unitaire pour l’égalité. Selon elle, la présence de groupes d'extrême droite ne décrédibilise en rien le mouvement de la Manif pour tous. "Cette manifestation appartient à tout le monde, ces gens sont des citoyens qui ont le droit de venir manifester et donner leur avis", estime-t-elle. Selon elle, les identitaires et les nationalistes sont logés à la même enseigne que les autres lors des rassemblements. C'est-à-dire qu'elle se donne le "droit de les dégager s'ils ne respectent pas l'ordre établi par les organisateurs". "Ces derniers ne sont pas particulièrement agressifs", note-t-elle. Seulement "une minorité" peut être parfois "un peu plus vindicative" d'après la porte-parole. "Mais quand vous avez 15 personnes sur 300, ce n'est quand même pas grand-chose", conclut-elle.


à lire également :

:arrow: Taubira huée à l'opéra de Lyon : la Manif pour Tous accentue la mobilisation
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 09 Avr 2013, 13:16

Des associations dénoncent la " radicalisation " des actes homophobes Michaël Szadkowski et François Béguin 08/04

"Je suis désolé de vous montrer ça. C'est le visage de l'homophobie." La légende de la photo postée par Wilfred de Bruijn sur son profil Facebook, dimanche, et qui a depuis beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, explique pourquoi ce Néerlandais a voulu médiatiser son agression, survenue dans le nuit du 6 avril dans le 19e arrondissement de Paris.

"Mon ami a pris la photo dimanche matin, après la nuit passée aux urgences. Au départ, c'était pour la police", raconte-t-il au Monde lundi, après son retour du commissariat, où il a porté plainte pour "agression volontaire en réunion avec caractère homophobe". "Puis j'ai décidé de la rendre publique, en sachant que dans mon réseau, il y avait des personnalités et des associations pour relayer cette image."

Si les circonstances précises de son agression restent floues pour lui – "Je ne me souviens de rien, je me suis réveillé en sang dans l'ambulance" –, son ami, avec qui il marchait bras dessus bras dessous au moment de l'agression, assure : "Trois ou quatre personnes nous sont tombées dessus après avoir remarqués 'Tiens, voilà des homos'." Wilfred assure, par ailleurs, qu'on ne lui a "rien volé".

Cet ancien militant du Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris et Ile-de-France estime qu'il y a "un lien entre ce genre d'actes et le climat politique actuel. Je ne veux pas faire d'amalgames, mais c'est ma réponse aux propos choquants et terrifiants qu'on a entendus dans le débat public ces derniers mois [à propos du "mariage pour tous"], tenu par des personnes censées être responsables, comme Henri Guaino ou l'archevêque de Paris".

S'il a retiré tous les miroirs de son appartement "parce qu'[il] ne supporte plus [s]on visage", Wilfred a néanmoins accepté que cette photo soit affichée sur les pancartes qui seront brandies lors de la manifestation du 10 avril à Paris, qui aura pour objectif de dénoncer les récentes agressions et provocations homophobes. Le rassemblement est organisé par Act Up Paris et le collectif Oui oui oui. Le collectif se dit "inquiet de la flambée de haine et de violence" et appelle les pouvoirs publics à "prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les agressions homophobes, lesbophobes et transphobes".

Des propos qui s'inscrivent dans la lignée du communiqué publié lundi 8 avril par l'association SOS Homophobie, qui dénonce une "semaine de violences homophobes" et s'inquiète de la tournure "dramatique" des débats. L'association fait état d'une augmentation "sans précédent" du nombre de témoignages reçus, avec une moyenne de dix par jour, selon elle (soit trois fois plus que les années précédentes).

"Il y a un climat d'homophobie qui pousse à la commission d'actes d'agression", estime Elisabeth Ronzier, la présidente de SOS Homophobie, jointe par Le Monde. Pour elle, il y a actuellement une "crispation", voire une "radicalisation" de l'homophobie dans la mesure où le débat sur le mariage pour tous "dure depuis trop longtemps". Une fois le texte définitivement adopté, "il faudra réparer tout le mal qui a été fait", dit-elle.

Dans la mesure où ces témoignages portent aussi bien sur des propos homophobes, tenus dans les médias ou dans un cadre familial ou professionnel, que sur des agressions verbales ou physiques, il est difficile d'en tirer un constat chiffré d'une hausse des violences.

"RADICALISATION DES COMPORTEMENTS PAR MIMÉTISME"

Le constat est le même au Refuge, une association qui accueille des jeunes homosexuels de 15 à 25 ans rejetés par leur famille. Elle aussi a vu tripler son nombre d'appels. Elle reçoit depuis décembre entre 400 à 450 appels par mois, contre 150 en moyenne par mois en 2011 et 2012. "Il y a une hausse des appels de jeunes en situation d'isolement, souligne Nicolas Noguier, le président et fondateur de l'association. Ce sont des profils dont nous n'avions pas connaissance avant, des jeunes dont les parents tiennent des propos homophobes lorsqu'ils regardent la télévision en famille, par exemple."

Nicolas Noguier fait également état de signalement de nombreux cas d'homophobie dans les cours des lycées. "Avec les prises de position qui se sont radicalisées, il y a une radicalisation des comportements par mimétisme. On ne pense pas qu'il y a une augmentation de l'homophobie, mais le débat sur le mariage pour tous agit plus comme un révélateur, ajoute-t-il. Il permet une certaine libération de la parole homophobe." Pour lui, la loi actuellement au Sénat est "nécessaire", mais "elle s'accompagne de dommages collatéraux importants".


Mariage homosexuel: une partie des anti choisit la radicalisationMarion THIBAUT (AFP) 08/04

Le front des opposants au mariage pour tous se fissure, les plus intransigeants d'entre eux ayant décidé de passer à des actions plus radicales quitte à " transgresser " la loi, ce que dénonce la gauche et les associations homosexuelles qui notent une montée de l'exaspération.
Des débats perturbés, des élus harcelés, les associations de défense des homosexuels prises pour cible: en quelques jours, la tension semble être montée d'un cran, alors que le sénat examine depuis jeudi le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels.
Cette multiplication des actions coup de poings se fait en partie sous l'égide du Printemps français, mouvement qui se veut un écho aux révoltes du " printemps arabe " et qui a pris de l'ampleur après la manifestation nationale des opposants le 24 mars.
Sur le site du Printemps français, dont la porte-parole est Béatrice Bourges, présidente du collectif pour l'enfance et ancienne organisatrice de La manif pour tous, les partisans affichaient clairement leur motivation: " Le gouvernement ne veut pas nous entendre, il va nous subir ! "
" Pour nous, il y a un avant et un après 24 mars, les forces de l'ordre se sont retournées contre les familles, nous avons donc décidé d'entrer en résistance " , dit à l'AFP Mme Bourges ajoutant que leurs actions étaient " non-violentes " mais dans la " transgression " .
" Nos militants sont ceux de La manif pour tous " , affirme-t-elle, estimant que le mouvement est en train d'échapper à ses organisateurs.
De son côté, La manif pour tous a tenu à se désolidariser. " Nous n'avons rien à voir avec eux. Le printemps français et ses actions pourrissent notre action et lui portent un préjudice moral" en utilisant les logos, les affiches dit Frigide Barjot, l'une des porte-parole.
L'égérie des anti aux tenues roses bonbon reconnaît une " émulation " qui nécessite de " recadrer les troupes " mais ne s'estime " pas du tout débordée " . Toutefois, pour elle "le climat actuel et l'exaspération montante sont de la responsabilité du président et du gouvernement qui refusent d'entendre le peuple".

" Ras-le-bol général "

Dans ce contexte, le " ras-le-bol est général et l'exaspération des homosexuels atteint des sommets " , déclare à l'AFP Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui déplore " la recrudescence d'actions de plus en plus radicales " .
" Même s'ils cherchent à se dédouaner, les organisateurs de La manif pour tous ainsi que certains dirigeants de l'UMP sont responsables de la libération de l'homophobie " , affirme ce dernier. " C'est trop facile de se dédouaner maintenant après avoir soufflé sur les braises pendant des mois " , ajoute-t-il.
Pour SOS Homophobie, " après la Semaine sainte, c'est la semaine des violences homophobes " . Relevant la " tournure dramatique " prise par les débats, l'association s'inquiète de " l'augmentation sans précédent du nombre de témoignages faisant état de propos ou d'agressions homophobes en 2012 et début 2013 " .
L'association évoque notamment l'agression de deux homosexuels dans la nuit de samedi à dimanche à Paris. Le visage tuméfié de l'un des deux, qui a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures, est pour les militants la preuve que le débat décomplexé conduit à de véritables drames.
Les associations dénoncent également la montée en puissance de l'extrême-droite dans ces mouvements. Ainsi, vendredi ce sont notamment des partisans des jeunesses nationalistes, qui ont empêché le rapporteur du projet de loi, Erwann Binet de tenir une conférence. Ce dernier a d'ailleurs décidé d'annuler toutes ses interventions.
Condamnant " des dégradations scandaleuses " commises ce week-end contre un local accueillant une manifestation de l'Inter-LGBT, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem ont déclaré : " la haine et les propos homophobes n'ont pas droit de cité dans notre pays et sont punis par la loi ".
Le Parti socialiste condamne " ces nouvelles dégradations inacceptables " qui " ne sont pas qu'un débordement isolé " . " Faute d'arguments valables, les opposants au mariage pour tous sont prêts aux pires outrances " , dit le conseiller de Paris Ian Brossat (PCF).
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 15 Avr 2013, 15:44

A Lyon, 5000 personnes contre le mariage gay et une manif sauvage d’extrême droite 15/04

Ce dimanche ils étaient 5 000 (chiffre police et organisateurs) à se réunir place Bellecour, à Lyon, pour signifier de nouveau leur opposition au mariage gay. A l’appel du collectif la Manif pour tous et de l’association Cosette et Gavroche, les manifestants ont pu écouter le député UMP de la Drôme Hervé Mariton parler d’un « coup d’Etat législatif » en dénonçant le changement de calendrier pour l’examen du projet de loi en seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Etaient également présents au premier rang, trois des cinq candidats aux primaires UMP pour désigner le représentant de la droite aux élections municipales à Lyon : Emmanuel Hamelin, Georges Fenech et Michel Havard.

Manif sauvage d’extrême droite

Le rassemblement officiel a duré de 18h à 20h30. Au moment de la dispersion, des militants d’extrême droite ont entraîné une centaine de personnes dans une manifestation sauvage qui a sillonné les rues de Lyon.

En tête de ce cortège, le conseiller régional Alexandre Gabriac et une vingtaine de militants de son organisation, les Jeunesses nationalistes. De la place Bellecour, le groupe est allé jusqu’à la préfecture puis a retraversé le Rhône pour revenir en Presqu’île.

En plus des slogans hostiles au mariage pour tous, on pouvait entendre les slogans nationalistes habituels mais aussi des « Sarkozy président ».

Au niveau de la place des Célestins, vers 22h30, la police a bloqué la trentaine de personnes qui se trouvait toujours là. Il n’y a eu aucune interpellation, uniquement des contrôles d’identité.

Les autres groupuscules de l’extrême droite radicale (les identitaires et le GUD) n’ont pas pris part à cette manif sauvage.
Les militants identitaires sont restés mêlés à la foule du rassemblement officiel, tandis que la vingtaine de membres du GUD se tenait en marge de la place Bellecour. Quelques « gudards » portaient même le chasuble jaune du service d’ordre de la manifestation officielle.

Contre-rassemblement

A 500 mètres des anti-mariage gay, environ 400 partisans du projet de loi (selon la police) s’étaient rassemblés, notamment à l’appel de plusieurs organisations de gauche et d’extrême gauche.

Sur une banderole, on pouvait lire « Travail, Famille, Patrie, ça suffit ». David Souvestre, porte-parole de la LGP (Lesbian and Gay Pride) de Lyon considère que ce contre-rassemblement était l’expression d’un « ras le bol » :

« Depuis plusieurs semaines, nous nous faisons insulter. Il faut que les anti-mariage arrêtent et passent à autre chose. Les deux chambres ont voté pour le texte. Ils doivent respecter les institutions démocratiques ».

Il y a dix jours, les associations « Collectif unitaire pour l’égalité » avaient déjà exprimé leur « malaise grandissant » devant la tournure que prenait le mouvement d’opposition au mariage pour tous, particulièrement à Lyon.


Mariage gay : l’extrême droite lyonnaise s'offre une virée en ville 14/04

Une quarantaine de nationalistes ont défilé hier soir à Lyon en marge des manifestations autour du "mariage pour tous". Encadrés par la police, ils ont entonné des chants hostiles au gouvernement.

Les riverains ont dû "apprécier" le spectacle. Tard hier soir, alors que les rassemblements "pro" et "anti" mariage gay étaient terminés sans qu’il y ait eu de débordements, une quarantaine de membres de l’extrême droite lyonnaise ont défilé dans les rues du centre-ville.
Après un passage devant la préfecture, le groupe s’est rendu place des Terreaux et rue de la République en chantant des slogans hostiles à François Hollande ou Christiane Taubira. Encadrés par un important dispositif policier, les nationalistes ont ensuite été bloqués par les forces de l’ordre rue des Archers (IIème), à proximité de la place Bellecour.
Fouilles et relevés d’identités
Rassemblées autour de leur leader Alexandre Gabriac, les Jeunesses Nationalistes, peu impressionnées par la police, ont alors entamé un "concert" de chants "patriotiques" sous les fenêtres de voisins restés cois.
"Lyonnais, réveille-toi, tu es ici chez toi", ont notamment entonné les identitaires. Les policiers ont procédé dans le calme à des fouilles au corps et à des relevés d’identités. La soirée s’est terminée sans incident.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 16 Avr 2013, 15:29

Manif pour tous, Civitas, Printemps français... la nébuleuse des anti-mariage gay Matthieu Beigbeder 16/04

La radicalisation récente du discours et des actions chez les opposants au mariage pour tous a mis sur le devant de la scène de nombreuses organisations. L'Express revient sur les caractéristiques de ces principaux mouvements.

Le texte de loi sur le mariage pour tous entame sa dernière ligne droite: après l'adoption lundi soir en commission du texte approuvé par les sénateurs, un vote solennel est prévu 23 avril. Les opposants à la loi ne baissent pas les bras: le principal courant d'opposition, " La Manif pour tous " , appelle à une nouvelle manifestation dimanche à Paris. Tous les antis se rangeront-ils derrière cette banière ? Depuis la mobilisation massive du 24 mars, des dissidences se font jour, doublées d'actions coup de poing. Quels sont ces mouvements que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls va jusqu'à qualifier de " groupuscules " ?

" Manif pour Tous " : le courant historique

" La Manif' pour tous " se définit comme " un mouvement spontané, populaire et pacifique qui, au-delà des sensibilités religieuses, partisanes et sexuelles, dépasse toutes les diversités pour préserver l'unité paritaire de la filiation humaine garantie par le droit français dans le mariage civil ". En clair: promouvoir le modèle classique de la famille, avec un père et une mère. Le collectif, qui réunit une trentaine d'associations, s'est créé l'an dernier, lorsque le texte a été inscrit à l'agenda politique. Pourtant, son site Internet ne précise pas la genèse de ce mouvement.

La Manif pour Tous, qui emprunte son nom par antinomie au "mariage pour tous", est de tous les rassemblements: 17 novembre 2012, première mobilisation à succès, 13 janvier 2013, de nombreuses personnalités, notamment politiques, répondent à l'appel, et enfin celle du 24 mars. Ce dernier rassemblement a signé l'arrêt de mort de l'unité des anti. Incidents, gaz lacrymogène, éternelle guerre des chiffres et un malaise de Christine Boutin qui fait le tour du net... Les débordements ont été nombreux et caractérisent, désormais, la scission parmi les opposants.

Le Printemps français: un mouvement plus politisé

De ces divergences est né le Printemps français. A l'origine de cette scission: les débordements du rassemblement du 24 mars. Frigide Barjot a fermement dénoncé la tentative de passage en force de dizaines de militants d'extrême-droite qui ont essayé de manifester sur les Champs Elysées... alors que Béatrice Bourges, qui a pris la tête du mouvement, les soutenait. Candidate divers-droite aux élections législatives de 2002 et 2012, cette Versaillaise est engagée depuis longtemps dans les mouvements anti-mariage gay. Porte-parole du Collectif pour l'enfant, elle a expliqué à Libération avoir été sollicitée " par plusieurs jeunes " pour être l'égérie du mouvement.

Contrairement à la Manif' pour tous qui se revendiquait apolitique, ce mouvement entend dénoncer globalement la politique du gouvernement. La lutte contre l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe n'est qu'une porte d'entrée. Ce mouvance qui n'a ni statut associatif, ni locaux, ni même organisation interne est proche des milieux d'extrême-droite.

Les modes d'expression divergent également. Aux grandes manifestations de la Manif' pour tous, les membres du Printemps français préfèrent les actions directes: du réveil en fanfare de Chantal Jouanno au harcèlement de la journaliste Caroline Fourest en passant par la dégradation des locaux de l'Inter-LGBT et les "comités d'acceuil" des ministres.

Civitas : la voix de l'intégrisme catholique

Depuis le début du mouvement, la Manif' pour tous avait tenu à prendre ses distances avec l'Institut Civitas, une association catholique intégriste, proche de l'extrême-droite. Aucune manifestation commune n'a été organisée. " Ce n'est pas avec un mode festif et un discours équivoque qu'on inquiète la politique " , affirme à L'Express le responsable.

Car si leur but reste le même, la philosophie est différente: Alain Escada, son président, se revendique ouvertement homophobe. Il a dénoncé à longueur d'interview " la collusion [de Frigide Barjot] avec le lobby homosexuel " . En revanche, confie-t-il, des liens existent avec le Printemps Français. Les deux organismes communiquent régulièrement , " essentiellement sur les réseaux sociaux " où il s'échangent, entre autres, " des lieux de rendez-vous " .

Le Camping pour Tous : le dernier né

La page Facebook du Camping pour tous est apparue au surlendemain de la manifestation du 24 mars. D'abord moqué par les partisans du mariage pour tous, le petit mouvement prend une ampleur toute relative ces derniers jours, en raison notamment de l'agression [crapuleuse] de Samuel Lafont, militant UMP connu pour son opposition au mariage gay et instigateur du courant.

Le but est de squatter devant l'Assemblée nationale tous les jours. Une première tentative a mené 67 membres de l'organisation en garde à vue, avant d'être relâchés. Ses liens avec le Printemps français sont obscures, et toutes les sollicitations de L'Express sont restées lettre morte.

Hommen : le plus théâtral

Autre groupuscule informel créé à la suite du rassemblement du 24: les Hommen. Ils se sont spécialisés dans le happening: torse nu et masqué, ils organisent des actions sporadiques et théâtrales un peu partout en France. A l'instar de leurs illustres inspiratrices les Femen, sur leur torse est peint des slogans tels que " Liberté " , " Démocratie " ou encore " Gaz no more " .

Sur leur site Internet, ils expliquent s'être formé en réaction "aux bavures policières sur des enfants". Qui est derrière ce mouvement qui n'a pas d'existence légale? Un certain "Louis", selon le site libéral et conservateur Nouvelles de France et d'ailleurs. 20 Minutes fait quant à lui référence à "Henri". Ces deux hommes ont-ils d'ailleurs réellement existé?

Les Hommen, qui ne cachent pas leurs liens avec le Printemps français, s'en prennent directement aux élus de la majorité, et plus précisément au président François Hollande.

Les Identitaires: invisibles mais très actifs

Presque invisibles, ces derniers font pourtant beaucoup de bruit. Connus pour leurs modes d'action violents, ils disposent d'une force de frappe aussi étendue que ne l'est leur réseau géographique et politico-économique.

Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire, groupe le plus influent parmi les Identitaires, est à la tête de Novopress, un organe de presse proche de l'extrême droite revendiquant plus de 300 000 visiteurs par mois.

La journaliste militante Caroline Fourest, violemment prise à parti ce week-end par des militants anti-mariage gay, avait été agressée en pleine rue par des identitaires de Jeunesses Nationalites, lors de la manifestation du 18 novembre dernier, organisée par Civitas.


Mariage pour tous. " On assiste au retour des réseaux catholiques traditionalistes " selon Jean-Yves Camus

Pour Jean-Yves Camus, chercheur spécialiste de l’extrême droite, cette radicalisation des anti-mariage pour tous marque le retour d’une frange de la droite qui déborde les groupuscules extrémistes.

D’où vient cette radicalisation  ?

Jean-Yves Camus. Cette radicalisation n’est pas le fait des quelques dizaines de militants de groupuscules d’ultradroite qu’on a vu affronter les forces de l’ordre lors de la dernière manifestation. 
On ne la doit pas davantage à Civitas, dont les maigres troupes ne sont pas capables de faire descendre autant de monde dans la rue. On assiste plutôt au retour dans le jeu politique de ces réseaux catholiques traditionalistes, clairement à droite, mais pas nécessairement au Front national ou dans des groupuscules. Beaucoup 
ont voté pour l’UMP mais sont restés sur leur faim avec le quinquennat 
de Nicolas Sarkozy, estimant que sur les questions d’identité nationale, des valeurs et de l’autorité, l’ancien président n’a pas été assez loin.

Ont-ils des relais attentifs à l’UMP ?

Jean-Yves Camus. Ils ont sans doute une écoute. Mais l’UMP s’interroge désormais : jusqu’où peut-on aller dans les méthodes utilisées par le mouvement ? Tant que ce dernier se cantonnait dans sa version Frigide Barjot, c’était bon à prendre pour l’opposition. Mais ça l’est beaucoup moins dans sa version Printemps français, complètement incontrôlable… L’UMP en a conscience et redoute de se retrouver à soutenir des méthodes qui ressemblent, de plus en plus, à de la désobéissance civile. Christine Boutin, qui avait pourtant eu des mots très durs, parlant de « gazage » à l’issue de la dernière manifestation, prône désormais une résistance non violente à la Gandhi… C’est un signe de l’embarras de l’UMP.

L’opposition n’est-elle pas coupable de jeter de l’huile sur le feu ? Certains élus parlent de « coup d’État » à propos 
de la procédure accélérée sur ce texte.

Jean-Yves Camus. Je crois surtout que l’on assiste à un classique de l’histoire politique française. Quand la gauche détient le pouvoir, la droite ne remet pas en cause uniquement son projet politique mais sa légitimité démocratique même. Parler de « coup d’État » alors que le gouvernement ne fait qu’accélérer une procédure, c’est un vocabulaire totalement déconnecté de la réalité. Qu’on soit d’accord avec lui ou pas, le gouvernement reste dans le cadre démocratique. À moins qu’il ne faille considérer tous les exécutifs qui ont utilisé précédemment la procédure d’urgence comme illégitimes…

Jusqu’où peut aller cette radicalisation ?

Jean-Yves Camus. Après le vote définitif de la loi, il sera très dur pour 
le mouvement anti-mariage gay de continuer sous sa forme actuelle. 
Le risque sera alors de le voir perdurer en allant chercher ailleurs des raisons de se mobiliser, notamment dans la contestation 
de la légitimité du gouvernement. C’est ce qu’a essayé de faire le Bloc identitaire après l’élection de François Hollande avec sa campagne « Hollande n’est pas mon président ». C’est resté extrêmement minoritaire. Mais il est possible que certains cherchent à profiter de la passe difficile de la gauche pour accentuer cette radicalisation.


La frange radicale veut « tirer parti du mouvement anti-mariage gay » Marion Brunet 15/04

Des heurts entre la police et des manifestants, lors de la manifestation contre le mariage gay le 24 mars, à Paris. Crédits photo : PIERRE ANDRIEU/AFP
INTERVIEW - Le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, décrypte le rôle des groupuscules extrémistes dans le durcissement des opposants au mariage homosexuel.

LE FIGARO. - On observe des groupuscules extrémistes dans le mouvement anti-mariage gay. Qui sont-ils ?

Jean-Yves CAMUS. - Plusieurs groupuscules d'extrême droite - le GUD, le Renouveau français, le Bloc identitaire, les Jeunesses nationalistes - se sont greffés aux manifestations organisées par le collectif la Manif pour tous et essayent d'en tirer parti. Mais ils ne sont pas, comme on a pu le dire, à la manœuvre. Si leurs militants sont impliqués dans les actions les plus violentes, ils ne représentent qu'un petit noyau de l'ensemble des opposants au mariage homosexuel. On compte ainsi entre 1000 et 1500 militants au Bloc identitaire (eux en revendiquent 3000). Les Jeunesses nationalistes fédèrent 500 à 600 personnes, le Renouveau français environ 300 et le GUD, 50 à Paris et 50 à Lyon. La caractéristique de ces groupes est qu'ils existaient déjà avant le débat sur le mariage gay et qu'ils perdureront après.

L'organisation Civitas, proche des catholiques intégristes, s'est aussi illustrée ces derniers jours par plusieurs actions de rue. Où la situez-vous dans le mouvement des anti-mariage gay ?

C'est elle qui a initié le mouvement de protestation en septembre dernier. Au départ la frontière était étanche entre Civitas et le collectif emmené par Frigide Barjot. Lors de la grande mobilisation du 13 janvier, leurs cortèges étaient distincts, un espace vide de 500 mètres les séparant tout au long du trajet. 3500 personnes avaient défilé dans les rangs de Civitas, y compris des groupuscules comme le GUD ou le Renouveau français, contre un million dans ceux de la Manif pour tous selon les organisateurs (340.000 selon la police). Lors de la manifestation du 24 mars, on observait en revanche plus qu'un seul cortège place de l'Étoile.

Qu'en est-il du printemps français, ce mouvement qui incite à camper devant le Sénat ?

La grande différence est qu'il ne s'agit pas d'un groupuscule, mais d'une nébuleuse, d'un label. C'est d'ailleurs pour cela qu'on a du mal à en identifier les contours. On ne sait pas encore qui le constitue, ni quel nombre il représente. Je pense pour ma part que le printemps français compte beaucoup de catholiques traditionalistes dans ses rangs et peut-être quelques intégristes. Il réunit des gens qui pensent qu'il y a un créneau entre le Front national et la Droite populaire, mais qui n'ont pas encore trouvé leur mode d'expression politique. Sa difficulté sera de dépasser le débat sur le mariage homosexuel pour durer dans l'espace public. Pour l'instant, il veut s'emparer du leadership des anti-mariage gay.

Pourquoi ces différents mouvements d'extrême droite se radicalisent-ils aujourd'hui ?

L'essence même d'un groupuscule est de faire de l'agit-prop, de se montrer médiatiquement. Dans ce cas précis, ceux d'extrême droite vont au bout de leur logique de radicalisation. C'est un peu différent en ce qui concerne le printemps français, qui n'est pas un mouvement politique constitué. Il est peut-être encore en réflexion sur ce qu'il souhaite devenir. Pour lui, la radicalisation n'est donc pas un coup de communication. Je pense plutôt que certains de ses membres, voyant que le gouvernement ne cède pas sur son projet de loi, sont pris d'une forte exaspération et se radicalisent.

Jusqu'où ce durcissement peut-il aller ?

La manifestation des anti-mariage gay ce dimanche aura valeur de test. Y aura-t-il autant de monde que les fois précédentes alors que les dés sont jetés? Je ressens en tout cas parmi ces manifestants extrémistes et traditionalistes une radicalité verbale forte.


À Nancy, le GUD appelle à tabasser les homosexuels Assma Maad Publié le 15/04

L’organisation étudiante d’extrême droite est à nouveau active en Lorraine. Le groupuscule essaie de recruter parmi les opposants au mariage pour tous.

Le rat noir, symbole du Groupe union défense (GUD), remue de nouveau sa queue à Nancy .La mouvance étudiante réputée pour son activisme violent, s’est distinguée en marge des manifestations contre le projet de loi en faveur du mariage pour tous.

Sur Facebook, le groupuscule a posté une image qui appelle clairement à la violence envers les homosexuels. Abject, le dessin a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. On y aperçoit la silhouette rose d’un homme à terre. Sa tête semble écrasée sous les coups d’une silhouette noire. « Good night.Gay Pride », indique l’image. Aucun doute sur le public ciblé.

Image

L’association inter-LGBT ,défenseur des droits des homosexuels, a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Paris pour incitation à la haine et à la violence. «On a quand même une image très explicite et concrète, où l’on voit un homme en tabasser un autre», s’indigne Nicolas Gougain, président de l’association en précisant son ras-le-bol.

«Dans les discours aujourd’hui, tout le monde prétend ne pas être homophobe, mais on entend tout et n’importe quoi sur les homosexuels. Dans un climat de plus en plus tendu, des gens se croient tout permis. Une seconde parole se libère, et j’ai le sentiment que les leaders politiques du mouvement anti-mariage pour tous ferment les yeux sur ces dérives», constate amèrement Nicolas Gougain. «Cette plainte est importante symboliquement et politiquement pour rappeler que l’incitation à la haine à caractère homophobe est répréhensible. Il y’a des choses qui ne doivent pas passer», s’insurge-t-il.

De signalement en signalement, les internautes sont parvenus à supprimer du réseau Facebook, la page du GUD Nancy. Quelques heures après, une nouvelle était déjà créée. Et sur leur nouveau mur, les140 membres actuellement inscrits reprennent les hostilités. Des mots, certains semblent passer aux actes et notamment sur les campus lorrains.

De nouveaux incidents à l’université

Dans la cité ducale, le GUD n’avait plus fait parler de lui depuis 2000, lorsque l’université avait porté plainte pour « incitation à la haine raciale » . L’organisation étudiante menait alors des actions au sein de la faculté: diffusion de tracts à « contenu fasciste » , saccage du local d’un syndicat étudiant, menaces physiques et verbales. Le groupe avait également semé la panique en s’introduisant avec des cagoules dans un amphithéâtre, pour y lâcher un rat. Douze ans après, rebelote. Tracts, autocollants appelant à « sauver la France en sauvant sa jeunesse » , ont fleuri les murs de la faculté de lettres.

Plus récemment, début avril, les tags et les autocollants ont refait surface. Excédés, les étudiants se sont rassemblés spontanément sous les fenêtres de la présidence. « Croix celtiques, slogans... nous avons choisi de solliciter les responsables universitaires pour que cela cesse. Ce genre de choses ne doit plus arriver » , demande Pierre Marion président de l’Unef à Nancy. Il réclame que certains membres, des étudiants «facilement reconnaissables», passent devant un conseil de discipline. « Ces gudards ne sont pas plus d’une vingtaine avec quelques personnes qui gravitent autour. Pour avoir de la visiblité ils recherchent des actions provocatrices » , ajoute Marion. Extrêmement minoritaires à Nancy, leurs membres ne sont pas plus d’une centaine à Lyon et Paris, les deux noyaux durs en France avance Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite.

« Agitateur politique depuis 1968 »

Qu’il s’agisse de Twitter ou Facebook, le GUD cherche une visiblité sur les réseaux sociaux. Un moyen de continuer d’exister hors de leurs circuits étudiants habituels. « Ils agissent lors de la rentrée universitaire mais lorsqu’il y a le test des élections, on s’aperçoit subitement que les résultats ne sont pas à la hauteur » , expliquait Jean-Yves Camus au Figaro Etudiant. Rendez-vous électoraux, débats sociétaux, manifestations... le Gud tente d’exister par tous les moyens.

Le projet de loi sur le mariage pour tous est apparu comme une aubaine pour ces militants de l’extrême. «Pas d’adoption. Pas de mariage. Pas de défilé. Pas de quartiers pour les enfilés», énonce le GUD Nancy, dans un tract des plus scandaleux. Sur Facebook, le « GUD Paris » rassemblant près de 900 fans, s’en prend tour à tour aux Femen et à Caroline Fourest, des cibles idéales qui défendent bec et ongles le projet gouvernemental.

La manifestation du 24 mars des opposants au mariage homosexuel a mis en lumière ces «gudards», dont beaucoup avancent qu’ils ont été à l’origine des échauffourées avec la police. Sur Twitter, les empoignades musclées ont conduit à un certain nombre de dérapages, le GUD de Lyon, appelant notamment à « casser la gueule des PD qui font du prosélytisme » .


Le gouvernement se terre Rémi Duchemin et Camille Langlade 16/04

Face à la radicalisation des opposants, les ministres redoublent de vigilance. Ou ne sortent plus.

Ça ne rigole plus. Bon enfant et familiale à ses débuts l’opposition au "mariage pour tous" a peu à peu évolué pour se radicaliser. La décision annoncée la semaine dernière d’accélérer le rythme pour adopter le projet de loi dès le 23 avril a terminé le travail. Tant dans le verbe - "Hollande veut du sang, il en aura" - que dans les actions - 70 interpellations près de l'Assemblée lundi -, le mouvement, qui fraye de plus en plus avec l’extrême droite, ne recule désormais devant rien. Et cette radicalisation pose de vrais problèmes au gouvernement et à l’Elysée.

Un site pour huer les ministres. Si les opposants au mariage gay peuvent parfois être taxés de rétrogrades, ils n’en sont pas moins modernes dans leur forme d’action. Depuis la fin du mois de mars, ils ont ainsi mis en place via Internet un outil destiné à harceler les ministres. Sur un site (http://huonsnosministres.fr/), mais aussi sur les réseaux sociaux, (https://twitter.com/huonsles, https://www.facebook.com/huonsnosministres), chaque déplacement, aussi minime soit-il, d’un ministre est listé. "Ils veulent nos voix : ils auront nos huées !", proclame le mouvement.

Force est de reconnaître que la mobilisation est efficace. Christiane Taubira, à Lyon, et Najat Vallaud-Belkacem, à Rennes, ont ainsi essuyé une virulente bronca lors de leur déplacement.

Et chaque déplacement, à peine annoncé, est immédiatement relayé. Manuel Valls en a fait les frais dimanche soir. Même des ministres plus confidentiels, comme George Pau-Langevin (Réussite éducative) à Bourg-de-Péage ou Sylvia Pinel (Artisanat, en rouge sur la photo), à Bourg-en-Bresse, ont eu droit à leur comité d'accueil.

Des menaces.

Les opposants au mariage gay vont aussi parfois beaucoup plus loin. Plusieurs ministres ont ainsi reçu des mails de menace et d’insulte. Dominique Bertinotti, en sa qualité de ministre déléguée à la Famille, est logiquement l’une des plus visée. Europe 1 a pu consulter certains de ces mails. " C’est facile devant les caméras, mais ramène-toi histoire de voir. La roue tourne " , peut-on notamment y lire. Ou encore : " tu es malade, folle à lier, soumise à la Gestapo " .

Des ministres et un président casaniers. Dans ce climat, rares sont les ministres qui osent encore sortir. Sous couvert d’anonymat, une ministre raconte qu’elle ne communique plus à l’avance ses déplacements. Par ailleurs, aucun déplacement n’est prévu à l’agenda cette semaine pour les membres du gouvernement très exposés que sont Christiane Taubira, ministre de la Justice, ou Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.

Il faut dire qu’en la matière, l’exemple vient d’en haut. Depuis dix jours, François Hollande n’a pas mis le nez dehors. La dernière sortie du chef de l’Etat remonte au 6 avril, et c’était sur ses terres en Corrèze. A son agenda, pas un déplacement en région n’est programmé dans les 15 prochains jours. Officiellement, il s’agit d’une " pause assumée " , affirme pudiquement un conseiller, interrogé par Europe 1. Mais un autre est beaucoup plus clair : " il faut laisser retomber la pression " , glisse-t-il.

Paralysie. Conséquence, les ministres sont de moins au moins audibles, même quand il s’agit d’évoquer les sujets économiques et sociaux qui préoccupent les Français. Du coup, certains ministres dont Manuel Valls prônent une reprise en main de l’agenda exécutif.


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Nico37
 
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 17 Avr 2013, 13:19

80 militants pour le " Printemps français " 14/04

« On veut du boulot, pas du mariage homo », était l'un des slogans scandé hier par les militants du Printemps français.

Longtemps domaine exclusif de la gauche, la rue, avec ses manifestations ou ses rassemblements, devient aussi l'apanage de la droite. Hier après-midi, environ 80 militants du Printemps français, mouvement né après les violences de la grande manifestation du 24 mars dernier à Paris contre le mariage homo, se sont rassemblés devant le palais de justice de Tours. Parmi eux se trouvaient de nombreux membres de l'association Vox Populi, dont son fondateur, Pierre-Louis Mériguet, qui a pris la parole, mais pas seulement. En revanche, la Manif pour tous avait clairement appelé ses militants à ne pas se rendre à ce rendez-vous. Pour autant, quelques drapeaux avec le logo de la Manif pour tous ont été utilisés hier.
De fait, les personnes présentes ont scandé des slogans contre Français Hollande et Christiane Taubira, chanté à plusieurs reprises La Marseillaise. Ils se sont indignés que la phrase de Pierre Bergé sur l'absence de différence entre le fait de « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras à l'usine » n'ait pas suscité davantage d'indignation dans les médias. Et de dénoncer la « marchandisation du corps humain », avec la procréation médicale assistée et la gestation pour autrui.
Bien encadré par la police, renforcée par un demi-escadron de CRS venu de Rennes, le rassemblement s'est déroulé dans le calme. Avec l'accélération du calendrier législatif pour faire passer le mariage pour tous, de nombreux rassemblements sont annoncés pour cette semaine.
Le « Printemps français » devrait revenir lundi et mercredi devant la préfecture, tandis que la Manif pour tous sera lundi rue Nationale, à 19 h, à Tours. D'autres rassemblements pourraient suivre plusieurs soirs dans la semaine.


Mariage pour tous : qui sont les "anti" les plus radicaux ? Caroline Vigoureux 16/04

Les actions contre le mariage pour tous sont de plus en plus radicales. Le collectif de la "Manif pour tous" s'en désolidarise. Qui sont les militants à l'origine de cette contestation plus extrême ? Eléments de réponse.

Le Printemps français

"On ne lâche rien." Le slogan du Front de gauche est devenu celui du Printemps français, en première ligne du combat contre le mariage pour tous. Ce mouvement a vu le jour après la manifestation des "anti", le 24 mars dernier. "C'est un système poupée gigogne. Au départ, on a la grande poupée de la "Manif pour tous". Un sous-ensemble a pris ses distances et s'est baptisé le Printemps français", explique au JDD.fr Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite. "Ils ont repris un vieil argument qui existe depuis 1981 : l'illégitimité de l'arrivée aux commandes des partis de gauche", ajoute-t-il.

Beatrice Bourges, porte-parole du printemps français, a été exclue du collectif de la "Manif pour tous" pour ne pas avoir condamné les violences de certains militants d'extrême droite. Cette Versaillaise d'une cinquantaine d'années, candidate divers droite aux élections législatives de 2002 et 2012, est vite devenue l'égérie de la frange radicale des anti-mariage homo. Egalement porte-parole du collectif pour l'enfant, elle est proche d'Ichtus, un institut catholique traditionaliste. "Elle est assez représentative de ces gens qui considèrent que l'UMP s'est arrêté en route sur le chemin de la droitisation, qu'il n'est pas assez loin", explique Jean-Yves Camus. "La "Manif pour tous" est proche de l'UMP alors que le Printemps français cherche à trouver un créneau quelque part entre la droite populaire et le FN", poursuit-il. C'est eux qui sont à l'origine de plusieurs actions coups de poings, dont plusieurs interpellations de parlementaires au pied de leurs domiciles, parmi lesquels la sénatrice UDI Chantal Jouanno … Ils promettent de continuer le combat, en réservant notamment des "comités d'accueil" aux ministres. La mouvance des Hommen, qui reprend le même modèle que les Femen, manifestent torses nus et masques blancs sur le visage. Ils se revendiquent aussi du Printemps français.

Des groupuscules d'extrême droite

A cette frange plus radicale des opposants au mariage pour tous est venue se greffer lors des dernières manifestations des groupuscules identitaires. Parmi les groupes les plus radicaux, le GUD, le Renouveau français, le Bloc Identitaire, les Jeunesses nationalistes, emmenées par Alexandre Gabriac. C'est lui qui, avec quatre autres personnes, avait interpellé Erwann Binet, rapporteur PS du projet de loi à l'Assemblée, début avril à la faculté de droit de Saint-Etienne. "Pour les groupuscules, il y a un effet d'aubaine avec la médiatisation de plusieurs milliers de personnes et une pression politique qui monte. Pour eux, il est important de se faire voir dans ces manifestations, de maintenir des contacts avec les organisateurs, de faire passer des idées, des slogans, des méthodes d'agit prop", analyse Jean-Yves Camus.

Ces groupuscules ne représentent en fait qu'une frange très minoritaire des opposants. "Les Jeunesses nationalistes compte 500 personnes en France, le bloc identitaire 1.500 personnes, le Renouveau Français et le Gud représentent entre 300 et 400 personnes à eux deux. Mais c'est là qu'on trouvera les gens prêts à aller le plus loin dans la confrontation avec les forces de l'ordre et la radicalité ", explique Jean-Yves Camus.

Les catholiques intégristes

Eux aussi sont des habitués des actions médiatiques. Emmenés notamment par Civitas, les catholiques intégristes ont à plusieurs reprises prié dans la rue, devant l'Assemblée nationale ou le Sénat, lorsque le texte sur le mariage homo y était débattu. "Il y a des réseaux liés à la droite catholique peu visibles. Civitas est la partie la plus médiatisée mais pas la plus importante de ces réseaux-là", précise Jean-Yves Camus. Ils ont aussi défilé contre le mariage pour tous, mais toujours à une certaine distance du collectif pour la Manif pour tous.

Le Camping pour tous

Comme le Printemps français, le mouvement s'est formé après la manifestation du 24 mars. Son instigateur, Samuel Lafont, a été agressé ces derniers jours. Un acte que les "anti", à commencer par Christine Boutin, n'ont pas hésité à mettre en lien avec son opposition au mariage gay. Leur mode opératoire est simple. Ils campent devant l'Assemblée nationale, avec un dress code : rose et bleu. Dans la nuit de dimanche à lundi, soixante-sept personnes ont été placées en garde à vue. Sur leur site, ils définissent ainsi leur combat : "Ces campeurs se réunissent pour soutenir le droit des enfants à ne pas être une propriété acquise pour le bien-être de couples modernes en mal d’affection."


Mariage pour tous : l'UMP contre la radicalisation, tout contre... Estelle Gross 17-04

Alors que les débats reprennent cet après-midi à l'Assemblée, l'opposition condamne mollement les débordements des militants de la Manif pour tous.

Ils ne sont que deux à reconnaître publiquement la part de responsabilité de l'UMP dans la radicalisation de certains opposants à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Le député Franck Riester et la sénatrice Fabienne Keller.

Le premier, qui est l'un des deux seuls députés UMP a avoir voté en faveur du texte lors de la première lecture à l'Assemblée, demande dans une interview au "Monde" à son parti de ne "pas mettre d'huile sur le feu" et de ne "pas radicaliser le débat". Comme depuis le début de la mobilisation, l'élu de Seine-et-Marne regrette que des membres de l'UMP se soient joints aux manifestations.

Pas d'appel au calme

La seconde est moins cash et estime à demi-mot que les torts sont partagés. Elle pointe "la violence des propos échangés pendant le débat de part et d'autre". Fabienne Keller se dit "mal à l'aise" face à la tournure des événements et juge que le débat a "catalysé" d'autres maux.

Pour tous les autres, l'UMP n'y est pour rien et le gouvernement est responsable de la dégradation du climat. Il y a bien eu des condamnations lors des violences ou lorsque certains partisans du texte ont été pris à partie. Mais pas de véritable appel au calme.

"Il ne faut pas renverser les rôles, la responsabilité première de cette situation, c'est celle du chef de l'Etat", a expliqué François Fillon à la fin de la semaine dernière sur Europe 1. Jean-François Copé a lui accusé le gouvernement de "vouloir passer en force" en avançant de plusieurs semaines la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale.

" Qui a poussé à la radicalité ? "

"Il n'y a pas de malaise à l'UMP", assure Jean Leonetti, "on ne cautionne pas les violences, mais qui a poussé à la radicalité ?" s'interroge-t-il. Le député des Alpes Maritimes, aujourd'hui vice-président de l'UMP, souligne que son parti "n'est pas organisateur " de la Manif pour tous et il n'y a pas eu de sa part "d'incitation à la haine". "Qu'est-ce que serait une opposition qui s'oppose à l'Assemblée nationale et appellerait à ne pas manifester ?"

D'autres crient à la manipulation comme le député de la Manche, Philippe Gosselin très impliqué dans le débat à l'Assemblée. "Toute l'astuce du gouvernement, c'est de faire croire que l'UMP radicalise. La ficelle est un peu grosse", estime-t-il. "On voit bien, pour parler à la De Gaulle, qu'il y a une menace de chienlit dans le pays", juge Jean-Pierre Raffarin sur RTL. "Diviser les Français quand la France est aussi meurtrie et blessée, c'est une responsabilité", a-t-il insisté. Selon lui c'est un "acte de violence" que d'avoir ignorer "une pétition de 700 000 personnes". L'ancien Premier ministre n"hésite pas à parler de la "violence d'État" à propos de la garde à vue "de jeunes campeurs" protestataires qui voulaient s'établir près du Palais-Bourbon. "Le gouvernement doit envoyer un geste d'apaisement".

Une autre petite musique commence à se fait entendre: celle du "deux poids deux mesures", dixit Leonetti, en référence à la proposition de loi communiste d'amnistie sociale actuellement en débat. "On vote une loi au Sénat pour amnistier les syndicalistes-casseurs !" s'étonne aussi Gosselin.

Du " sang " à la " guerre civile "

Quand Frigide Barjot, porte parole du mouvement La Manif pour tous, promet à François Hollande "du sang" (avant de se reprendre quelques jours plus tard), personne à l'UMP ne s'offusque. Même chose quand la présidente du Parti Chrétien démocrate (associé à l'UMP) Christine Boutin parle, elle, de "guerre civile".

"Ceux qui cautionnent par le silence ou s'associent à ces mouvements sont clairement en train de remettre en cause la démocratie", prévient l'ex-UMP Chantal Jouanno, aujourd'hui sénatrice UDI, dans les colonnes du "Monde".

Signe que l'UMP s'interroge toutefois sur son rôle d'opposant, le courant "France Moderne et Humaniste" organisait mardi un café débat sur le thème : "Y-a-t-il encore une place pour un humanisme libéral à l’UMP ?" Pour Jean Leonetti, membre de ce courant, il s'agit "d’interpeller l'UMP et l'ensemble de la société". "En temps de crise, on a tendance à caricaturer, on est dans une période plus propice aux affrontements qu'à la réflexion", regrette le député qui craint "une certaine forme de poujadisme". Le député des Alpes-Maritime appelle la classe politique à se recentrer sur les vrais sujets. "L'essentiel, ce n'est pas le mariage gay", concède-t-il, mais de "rassembler les Français et redresser la France".


Mariage homo : en sous-main, le FN rejoint le « combat culturel » Nolwenn Le Blevennec 16/04

Le FN se défend d’être lié au Printemps français. Plusieurs de ses membres ont pourtant intégré le mouvement à l’origine de la traque de Caroline Fourest samedi.

Le Printemps français est un label très large où l’on trouve des catholiques traditionalistes, des identitaires, des jeunes du GUD... Et aussi des militants et des cadres du Front national, qui ne mettent pas en avant leur appartenance politique.

Depuis ce week-end et la traque de la journaliste Caroline Fourest à Nantes, ils se sont fait remarquer. Ils rejoignent le mouvement par d’autres chemins que celui du parti, par SMS reçus ou tradition familiale.

Le FN se dégage de toute responsabilité

Sur Facebook, quelques-uns multiplient leur soutien aux actions initiées par le mouvement (comme Paul-Alexandre Martin par exemple, membre du bureau national du FNJ, qui leur dit « bravo » et « continuez »).

Des dizaines de cadres FN sont aussi membres du groupe Facebook privé « Le Printemps français en marche », créé par le militant frontiste « depuis l’âge de 12 ans » et « chrétien catholique » Michel Rijsel (flic, peut-être un pseudo).

Du côté de la direction du parti, on se dégage de toute responsabilité. Jointe ce mardi matin, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN et membre du groupe, nous répond, surprise :

« En ce qui concerne Facebook, je n’y vais pas souvent et je devrais faire le ménage plus souvent. Disons que je ne l’utilise pas de façon restrictive. Le nom de ce militant ne me dit rien. Ceci étant dit, l’utilisation du mot “printemps” est bonne et le Printemps français aura lieu lors des élections municipales en 2014. »

Rochedy : « C’est un combat culturel »

Même étonnement du côté de Julien Rochedy, patron des jeunes du FN. Il assure ne pas être membre du groupe. Puis il vérifie (il reste en ligne, au téléphone), et il se rend compte qu’il en fait partie et accuse le système d’ajout automatique dans un groupe.

Comme de nombreux jeunes du FN, il suit aussi le compte Twitter du Printemps français (@nelachonsrien). Rochedy assure qu’il n’a pour le moment participé à aucune action, « mais pourquoi pas si j’ai le temps ».

« Mais je crois que c’est au-dessus de la politique, c’est un combat culturel et vous trouverez des militants de tous les partis, UMP ou FN, qui se battent à titre individuel. J’imagine que vous avez envie que ce soit un truc d’extrême droite, mais cela ne l’est pas. »

Le groupe Facebook auquel Arnautu et Rochedy appartiennent relaie des articles de presse et des actions organisées pour d’autres, notamment celle du collectif « Huons nos ministres », qui se propose d’organiser un « harcèlement démocratique » quotidien et recense les déplacements des ministres. Ce site a appelé les manifestants à venir « accueillir » Caroline Fourest, ce samedi, à la gare de Nantes.

Blanchard, FN : « Les SMS volent en ce moment »

Les fondateurs ne souhaitent pas s’exprimer. Sur Facebook, ils envoient à tous les journalistes un message standard :

« Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez à notre page. Malheureusement pour le moment, d’un commun accord, nous préférons ne pas nous mettre en avant dans les médias. Bien cordialement. »

Impossible de trouver leurs noms (le nom de domaine est protégé). Mais des membres du FN nantais et alentours ont l’air d’être proches des fondateurs, contrairement à ce qu’affirme Marine Le Pen.

Jean-Claude Blanchard, militant FN de Saint-Nazaire, ancien candidat aux législatives, relaie tous leurs appels sur Facebook depuis le tout premier jour. Il était samedi dans le comité d’accueil de Caroline Fourest.

« Disons que je ne les connais pas personnellement, mais j’ai des amis communs avec les fondateurs. Ce n’est pas un site frontiste à proprement parler, mais il y a peut-être des gens du FN dans l’organisation. Depuis quelques jours, ils sont harcelés par les médias, je ne vous donne aucune autre information.

Si j’ai participé à l’opération Fourest, c’est parce que j’ai reçu des SMS. Les SMS volent en ce moment pour annoncer des manifestations. »

Il ajoute qu’il n’y a eu aucune violence physique contre Caroline Fourest et qu’il est « hors de question » que cela arrive, « c’est pacifique ».

Le frontiste Gauthier Bouchet à la caméra

Dans le groupe qui a coursé Caroline Fourest ce week-end, il y avait aussi Gauthier Bouchet, membre de l’équipe internet du FN, militant en Loire-Atlantique. Il a filmé la scène sur le quai et a posté la vidéo sur Dailymotion (elle a été vue plus de 100 000 fois).

Il a coupé les images sur lesquelles Jean-Claude Blanchard apparaissait, parce que le « mariage pour tous » est loin des préoccupations des habitants de Saint-Nazaire, économiques et sociales.

Il jure qu’il ne sait pas qui sont les fondateurs du site « Huons nos ministres », même s’il ajoute mystérieusement que « les visuels panoramiques » ressemblent à ce qu’il fait tous les jours sur d’autres sites.

Samedi, après l’accueil de Caroline Fourest, Gauthier Bouchet a aussi tourné une interview-vidéo en attendant de huer la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui n’est finalement pas venue (l’opération baptisée « Goûter pour tous » avait été relayée par e-mail, il était l’un des destinataires).

« Je me suis intéressé très tard aux actions contre le “mariage pour tous”, je suis en retard. »

Dans cette vidéo, il dit avoir fait le déplacement avec plusieurs « camarades » du FN, dont le responsable FNJ de la Sarthe.

Dans la famille, l’oncle de Civitas

Il se nomme Louis de Cacqueray-Valmenier, il a 20 ans, il est issu d’une famille catholique traditionnelle ou intégriste (l’abbé Régis de Cacqueray, l’un des dirigeants du mouvement Civitas, est « le cousin de papa »).

Sur sa page Facebook, ce jeune homme pose en photo avec Marion Maréchal-Le Pen. Il se félicite aussi d’avoir participé à une action « Hommen » à Nantes – torses nus et fumigènes.

« Je suis toutes les actions qui se font et qui sont le reflet de la colère qui gronde. Ce n’est pas incompatible avec le FN : Marine Le Pen soutient la “manif pour tous”, même si elle pense que cette loi est une manœuvre de diversion. »

Un cadre du FN, qui souhaite rester anonyme, nous dit que la section du Maine-et-Loire participe beaucoup aux actions du Printemps français, mais pas trop celle de l’Ile-de-France, plus proche du siège et donc plus cadrée.

Pour le moment, il n’y a pas eu de communiqué de la direction du FN pour dire à ses militants et cadres de calmer le jeu.


Les Jeunesses nationalistes, les ultras de la Manif Pour Tous David DOUCET 16/04

Retour sur les Jeunesses nationalistes, les ultras qui tentent de radicaliser le mouvement anti-mariage gay.
« La France aux Français ! », « Hollande démission ! ». Le vendredi 5 avril, lorsqu’Erwann Binet entre dans la salle d’un amphithéâtre de la faculté de Saint-Etienne, le rapporteur du projet de loi sur le mariage homosexuel comprend vite qu’il ne pourra pas tenir sa conférence. Emmenée par leur leader, Alexandre Gabriac, une petite dizaine de militants d’extrême droite en Bombers monte sur les tables et brandit des affiches sur lesquelles on peut voir un nom : celui des Jeunesses nationalistes – et un symbole – un aigle d’inspiration fasciste tenant dans ses griffes un faisceau et une couronne de lauriers.

Fondateur des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, 23 ans, a été exclu du FN en avril 2011 pour avoir fait un salut fasciste. Yvan Benedetti, 48 ans et ancien bras droit de Bruno Gollnisch, a connu le même sort en juin 2011. Les deux appartiennent à L’Œuvre française, un groupuscule d’extrême droite radicale pétainiste fondé en 1968 par Pierre Sidos.

Les troupes de choc de Pierre Sidos

D’un an plus âgé que Jean-Marie Le Pen, Pierre Sidos est une figure tutélaire de l’extrême droite française. Il est à l’origine de plusieurs mouvements nationalistes violents : Jeune nation, fondé en 1949 et dissous en 1958 ; Occident, actif de 1964 à 1968 ; et L’Œuvre française. Ses ennemis sont “les Juifs et les bolcheviks”, son symbole est la croix celtique, et son uniforme un ensemble veste bleue, chemise blanche, cravate rouge. Surnommée « Eglise de la Sidologie » par ses détracteurs, considérée comme le dernier carré des pétainistes par ses fidèles, l’organisation cultive une discipline et une constance rares dans l’extrême droite française.

Appliquant la discipline bolchévique au combat nationaliste, L’Œuvre française produit des cadres de qualité, bien plus structurés politiquement que ne le sont ordinairement les militants d’extrême droite. Ses membres ont une obligation totale et permanente de dévouement à la structure, qui prime sur leurs vies sociale et professionnelle. Véritables lambertistes de l’extrême droite, les militants politiques de L’Œuvre française ne sont pas parvenus à contrer l’ascension de Marine Le Pen après une opération d’entrisme. Une fois élue, cette dernière a tout fait pour les exclure du Front national « dédiabolisé » qu’elle entendait incarner.

Le retour à un activisme radical

Évoluant désormais en marge du Front national, L’Œuvre française a renoué avec un activisme violent. En février 2012, Pierre Sidos a quitté la présidence du mouvement pour en confier les rênes à Yvan Benedetti. Quadragénaire au visage sévère, passé par les parachutistes, Benedetti se définit comme un « soldat politique ». Pour recruter ses troupes, il a décidé de moderniser l’image de L’Œuvre française en incitant Alexandre Gabriac à créer sa propre structure : les Jeunesses nationalistes.

« Pour parler aux jeunes, il faut des jeunes, explique Yvan Benedetti. L’Œuvre, c’est notre école des cadres, les Jeunesses nationalistes, notre mouvement de jeunes. Nos actions sont très complémentaires. »

La création des Jeunesses nationalistes répond également à d’autres objectifs. « Outre le fait de déringardiser l’image de L’Œuvre française et d’attirer des jeunes, cela permet également d’éviter une dissolution, analyse l’historien Nicolas Lebourg. Si les Jeunesses nationalistes sont dissoutes en raison d’un activisme trop radical, L’Œuvre ne sera pas impactée ».

Le rêve d’un coup d’Etat fasciste

Militants les plus radicaux parmi les anti-mariage gay, les Jeunesses nationalistes tentent de faire déborder la Manif pour tous. Un activisme qui est leur marque de fabrique depuis plus de soixante ans. Le 7 novembre 1956, une manifestation populaire avait été organisée sur les Champs-Elysées pour protester contre l’intervention soviétique en Hongrie. A l’époque, Pierre Sidos et ses troupes avaient réussi à détourner une partie du cortège vers le siège du Parti communiste. L’immeuble est alors attaqué, un étage est brûlé, on relève quatre morts et un grand nombre de blessés.

Aujourd’hui, Yvan Benedetti perpétue cette longue tradition. «Nous sommes passés en mode Blitzkrieg, les ACP (Action coups de poings ndlr) se multiplient . Je crois qu’on a trouvé le bon équilibre entre les interdits que l’on transgresse et les risques juridiques que cela entraîne. On agit de manière très réfléchie », explique-t-il.

L’objectif de ces militants contre-révolutionnaires va bien au-delà du mariage gay. « Le mariage gay n’est qu’une ligne dans la longue liste des mauvais coups portés à la famille. Le fruit est pourri mais l’arbre l’est aussi. On préconise de couper l’arbre », confie sans détours Yvan Benedetti. L’Œuvre française n’a jamais renoncé à son rêve d’un coup d’État fasciste. Plus que nul autre, Yvan Benedetti et ses troupes se sont appropriés la doctrine du fondateur de la Phalange espagnole, José Antonio Primo de Rivera, qui affirmait : « La révolution est l’œuvre d’une minorité résolue, inaccessible au découragement. »
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 18 Avr 2013, 11:16

Marion Maréchal-Le Pen demande à Copé la démission des sénateurs UMP n'ayant pas voté contre 16/04

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a adressé mardi une lettre ouverte à Jean-François Copé pour qu'il demande la démission ou au moins retire le soutien de l'UMP aux sénateurs UMP qui n'ont pas voté contre le mariage homosexuel vendredi dernier à la Haute assemblée.

Les sénateurs UMP étaient très majoritairement contre, mais 3 d'entre eux se sont prononcés pour (Christian Cointat, Jacqueline Farreyrol et Fabienne Keller) et 4 se sont abstenus (Alain Fouché, Yann Gaillard, Roger Karoutchi et Alain Milon).

Dans son courrier, Marion Maréchal-Le Pen voit dans l'adoption du texte au Sénat le résultat de "la complicité" d'un certain nombre de sénateurs UMP.

" Si votre positionnement est sincère et ne relève pas uniquement d'une manoeuvre électoraliste, si ces dernières semaines ne traduisent pas seulement la tentative désespérée de ranimer un clivage UMP/PS dépassé, si les droits de l'enfant et l'institution du mariage vous tiennent à coeur, alors vous demanderez logiquement la démission des sénateurs concernés ou du moins, vous leur retirerez votre soutien aux prochaines élections " , ajoute-t-elle.


Lyon : Heurts entre militants d'extrême droite et policiers avec Reuters 17/04

Une quinzaine de militants des Jeunesses nationalistes menés par Alexandre Gabriac ont tenté ce mercredi en fin d'après-midi d'occuper la permanence lyonnaise du Parti socialiste, provoquant des échauffourées avec la police. Au cri de « Casse-toi Taubira » et « La France aux Français bleu-blanc-rouge » , les militants d'extrême droite se sont présentés derrière une banderole indiquant «Mariage, adoption, pas question» en tentant de forcer l'entrée du siege du PS. Après une demi-heure de heurts avec les forces de l'ordre, huit manifestants, dont le leader du groupe, ont été interpellés et placés en garde à vue pour trouble à l'ordre public.

L'épisode a attiré, dans ce quartier a forte population immigrée, plusieurs centaines de riverains qui ont applaudi la police lors des interpellations en criant « merci la police » . « Ils cherchent à faire parler d'eux, à créer des tensions, ils savent qu'au coeur de ce quartier, on n'adhère pas à leurs thèses » , a commenté après les événements le premier secrétaire du PS du Rhône, David Kimelfeld. « Ils cherchent la bagarre pour expliquer après qu'ils sont les victimes. »

Alexandre Gabriac avait perturbé un déplacement de la ministre de la Justice Christiane Taubira à Lyon le mois dernier Il a été exclu du Front national par Marine Le Pen en 2011 après avoir posé devant un drapeau à croix gammée en faisant le salut nazi et multiplie depuis les coups d'éclat pour faire parler de son mouvement.


Opération coup-de-poing des Jeunesses Nationalistes à la fédé PS du Rhône 17/04

Mercredi après-midi, une trentaine de membres des Jeunesses Nationalistes se sont rendus cours de la Liberté.
Leur cible : la fédération PS du Rhône. A l'initiative d'Alexandre Gabriac, ils se sont postés devant, scandant des slogans anti-mariage pour tous.

Rapidement sur place, les forces de l'ordre les ont obligés à se pousser dans la rue annexe. Puis la situation a dégénéré, des échanges de coups ont eu lieu. Une dizaine de Jeunes Nationalistes ont été interpellés, dont le conseiller régional Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti de l'Oeuvre Française.

L'opération a également attiré de nombreuses personnes en provenance de la Guillotière, perturbant légèrement la circulation. Plusieurs d'entre elles ont même remercié la police pour avoir interpellé des manifestants. L'opération s'est finalement conclue vers 18h.
Enfin presque puisque certains nationalistes sont ensuite venus dans la soirée apporter leur soutien devant l'Hôtel de Police où un dispositif avait été mis en place, au cas où.


Bar gay saccagé à Lille, quatre personnes en garde à vue AFP 18/04

Un bar gay de Lille a été la cible d'une attaque par un groupe de skinheads, dans la soirée de mercredi 17 avril. Les gérants de l'établissement ainsi qu'un employé ont été légèrement blessées, tandis que les quatre agresseurs ont été placés en garde à vue.

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a condamné jeudi " avec la plus grande fermeté " cette agression " homophobe " . " Ces actes de violence sont inadmissibles " , a affirmé M. Valls, selon lequel " leurs auteurs devront être punis avec toute la sévérité que prévoient nos lois " .
L'agression a eu lieu au Vice Versa, un bar du Vieux-Lille qui affiche ouvertement les couleurs de l'arc-en-ciel. " Quatre hommes, des skinheads, ont envoyé des tables et des chaises dans les vitrines, avant de s'en prendre aux clients attablés en terrasse " selon un journaliste de France Bleu Nord qui a pu se rendre sur les lieux. Selon les témoignages recueillis sur place, les hommes, âgés de 25 à 35 ans, avaient le crâne rasé et arboraient des tatouages écrits en latin, ce qui a permis rapidement de les identifier comme des proches de la mouvance skinhead.

"J'AI PRIS UNE CHAISE EN PLEINE TÊTE"

Devant le refus du gérant de " baisser les yeux " , les quatre hommes " ont pris le mobilier " installé en terrasse et " l'ont jeté dans la vitrine " , selon le gérant de l'établissement. " J'ai pris une chaise en pleine tête " , a-t-il expliqué, alors que les quatre hommes l'insultaient. Selon le gérant, son associé et un serveur ont également été blessés, notamment au nez. " Ils sont venus pour 'casser du pédé', ils l'ont dit en ces termes " , a affirmé le gérant du bar.

Arrivée sur place une dizaine de minutes après les faits, la police a rapidement repéré les quatre agresseurs présumés dans les rues voisines, le propriétaire du bar les ayant reconnus. A Paris, un couple homosexuel avait été tabassé en pleine rue le 7 avril.

Plusieurs manifestations avaient été organisées mercredi à Lille contre le " mariage pour tous " . La Fédération LGBT (fédération des associations et centres lesbiens, gays, bi et trans en France) parle de " violences inacceptables (qui) interviennent dans un climat de harcèlement, de manifestations de la part des opposants qui ont décomplexé l'expression d'une homophobie désormais revendiquée " , au moment où l'Assemblée nationale a débuté l'examen en deuxième lecture du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.


Anti-mariage homo : la colère et l'exaspération Marion Brunet 18/04

Le collectif « La Manif pour tous » a de nouveau défilé mercredi soir à Paris pour protester contre le projet de loi du gouvernement. Des échauffourées ont éclaté tard dans la soirée.

La colère gronde encore. Le collectif La Manif pour tous s'était à nouveau donné rendez-vous mercredi à 19 heures au métro Sèvres-Babylone, dans le VIIe arrondissement de Paris, pour s'opposer au mariage homosexuel. Un rassemblement particulier alors que le projet de loi entre dans sa dernière ligne droite, les députés l'examinant en seconde lecture à partir de mercredi soir en vue de son adoption définitive mardi.
Les dés semblent donc jetés. Mais sous le soleil printanier, les mines réjouies des manifestants ne laissent aucun doute sur leur volonté de poursuivre leur mouvement. Très vite, les drapeaux bleus et roses du collectif virevoltent dans les airs, les bouches scandent les slogans désormais connus - « Hollande, ta loi, on n'en veut pas ! » - ou s'époumonent dans les sifflets et vuvuzelas distribués par l'organisation. Une ambiance festive donc. Pourtant, l'exaspération du cortège apparaît très rapidement, à l'approche des forces de l'ordre balisant la manifestation. En chœur, la foule hue un de leurs cars qui traverse la place et des policiers essayant de les repousser. Un peu plus loin, c'est un manifestant pro-mariage pour tous, mettant ostensiblement depuis sa fenêtre ses deux pouces vers le bas, qui se fait siffler. Des mouvements d'humeur qui en disent long sur la colère des manifestants, tous âges confondus, envers le gouvernement. « On a à faire à des gens qui ne veulent pas nous écouter, ce n'est pas une façon de gouverner » , se plaint Michel Girard, 58 ans, qui défile pour la troisième fois.

Gaz lacrymogène

Selon Michaël Boyer-Vidal, un cadre de 39 ans habitué de ces manifestations, quelques échauffourées ont éclaté au début du rassemblement, lorsque des pro-mariage se sont approchés un peu trop des antis. « J'ai vu que ça commençait à secouer entre les deux groupes, je suis donc allé prévenir le chef de l'escadron qui a refusé de bouger sans ordre de son supérieur » , s'insurge ce père de quatre enfants. « On peut s'étonner que les policiers ne bougent pas, ce n'est pas le signe d'une grande démocratie ! » , ajoute-t-il, furieux.
L'arrivée de la porte-parole de La Manif pour tous, Frigide Barjot, a calmé les esprits. Elle a été acclamée par les manifestants, dont certains se sont mis à danser sur la musique diffusée par le camion des organisateurs. La bonne humeur semblait avoir repris le dessus.
Pourtant, tard dans la soirée, des accrochages ont opposé manifestants et forces de l'ordre. Des individus ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS et ont brisé les vitres d'une voiture. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême-droite qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux.


Echauffourées à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage gay 18/04

Tandis qu'à l'Assemblée nationale les députés poursuivaient mercredi soir l'examen du projet de loi sur le mariage homosexuel, des échauffourées ont éclaté à Paris, en marge d'une nouvelle manifestation d'opposants au mariage gay. Onze personnes ont été interpellées.

Des échauffourées se sont déroulées mercredi soir à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel près de l'Assemblée nationale où les députés poursuivaient l'examen en seconde lecture du projet de loi. Onze personnes ont été interpellées après ces échauffourées, a-t-on précisé de source policière.

Plus tôt dans la soirée, avant le départ de la manifestation, 24 autres personnes qui tentaient de mener une contre-manifestation aux cris de " pas de fachos dans nos quartiers " avec une banderole " L'homophobie tue " , avaient déjà été interpellées, a annoncé la police.

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné dans la nuit ces " violences " survenues " malgré les engagements pris par les organisateurs " mardi lors d'une réunion avec lui. " Plusieurs interpellations ont eu lieu suite à des dégradations de mobilier urbain et de véhicules sur l'avenue des Champs-Elysées ", a précisé le ministre qui appelle " à rejeter ces groupes liés à l'extrême droite, qui ne doivent bénéficier d'aucune tolérance

2400 manifestants selon la police

Plusieurs milliers de manifestants ---2.400 selon la police, 8.000 selon le collectif La manif pour tous--- ont défilé pour la deuxième soirée consécutive près de l'Assemblée pour protester contre le projet de loi ouvrant le mariage aux homosexuels.

Alors que la manifestation était autorisée jusqu'à 22H00, quelques centaines de personnes ont persisté à vouloir rester sur les lieux. Vers 22h30, certains d'entre eux tentaient d'en découdre avec les forces de l'ordre et de forcer les barrages installés devant la rue menant à l'Assemblée.

Des manifestants ont lancé des fusées, des bouteilles et des pierres sur les CRS, et ont brisé les vitres d'une voiture. De leur côté, les forces de l'ordre ont fait usage de quelques gaz lacrymogènes, selon la même source. Des journalistes ont été pris à partie par des militants d'extrême-droite, qui ont notamment cassé une caméra et molesté certains d'entre eux. Le député UMP Hervé Mariton, venu soutenir les manifestants, a été accueilli au cris de " Mariton président " . D'autres réclamaient à l'inverse la démission du président Hollande. Le calme semblait revenu peu après minuit.

Taubira fredonne " le temps des cerises "

Pendant ce temps, le projet de loi sur le mariage gay était de retour mercredi à l'Assemblée. Dans l'hémicycle, les députés, nettement moins nombreux qu'en février, lors du premier examen du projet de loi, ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe.

Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui, comme lors de la première lecture, entend présider la plupart des débats, Christiane Taubira a dit qu'il " n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille " , prédisant qu' "avec le temps " , beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les prive de rien". Fredonnant " le temps des cerises " pour décrire des bonheurs futurs, elle s'en est en revanche pris de façon assez vive aux " cracheurs de haine, qui font acte de violence " .

Lors de la séance des questions au gouvernement, et dans les couloirs, l'UMP avait fustigé les "provocs" des forces de l'ordre face aux opposants au mariage homosexuel. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a répondu qu'elles continueraient d'assurer "l'ordre républicain".

" La majorité de demain remettre l'ouvrage sur le métier "

Sur le fond du débat, Christian Jacob, chef de file des députés UMP, a lancé à Christiane Taubira : " vous avez décidé d'instaurer un droit à l'enfant, nous continuerons à combattre sans relâche votre projet " , et " votre véritable objectif, c'est d'autoriser la PMA et la marchandisation des corps " . " La majorité de demain remettra l'ouvrage sur le métier " , a-t-il annoncé. Hervé Mariton a dit qu'il y aurait un référendum si la droite revenait au pouvoir en 2017.

Dans l'immédiat, la majorité va tout faire pour que la réforme qu'elle votera mardi prochain soit conforme à la version adoptée vendredi dernier par le Sénat, ce qui signifiera son adoption définitive.

Le gouvernement a décidé d'appliquer " le temps programmé " autorisé par le règlement depuis la précédente législature, malgré les protestations de l'UMP qui entend bien saisir le Conseil constitutionnel de ce point, comme du fond du texte. En clair, cela signifie 25 heures de débat, en incluant la discussion générale, qui doit s'achever jeudi matin, puis celle des amendeme

Trois employés d'un bar gay légèrement blessés à Lille

Trois employés d'un bar gay du centre de Lille ont par ailleurs été légèrement blessés mercredi soir lors d'une agression par quatre hommes qui ont ensuite été interpellés, a-t-on appris auprès du propriétaire de l'établissement.


Un bar gay saccagé à Lille, affrontements à Paris Nicolas FERTIN 18/04

Des échauffourées ont eu lieu mercredi soir à Paris en marge d'une nouvelle manifestation de militants hostiles au vote de la loi sur le mariage pour tous. 11 personnes ont été placées en garde à vue. A Lille, un bar gay a été saccagé par quatre personnes qui ont été interpellées.
Dans un Palais Bourbon entouré par les forces de l'ordre, les députés ont entamé la seconde et très vraisemblablement dernière lecture de la réforme ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Il y a eu encore des manifestations mais aussi des violences à Paris, ou à Lille. Le mouvement se tend avec une autre grosse manifestation prévue dimanche prochain.

Un bar gay saccagé.

Un bar gay de Lille a été saccagé mercredi soir par un groupe de quatre hommes qui ont insulté les clients et les patrons de l'établissement. Les quatre individus qui ont agressé les personnes présentes ont été placés en garde à vue, indique la Fédération LGBT dans un communiqué. Les quatre agresseurs ont jeté le mobilier du bar contre la vitrine et les clients en proférant des injures homophobes avant d'être mis en fuite par les clients. Ils auraient été repérés peu de temps après et interpellés.

Echauffourées à Paris, onze arrestations.

Des échauffourées se sont déroulées mercredi soir à Paris en marge d'une manifestation d'opposants au mariage homosexuel près de l'Assemblée nationale où se poursuivait l'examen en seconde lecture du projet de loi avant une dispersion complète vers minuit et demi. Onze personnes ont été interpellées. Plus tôt dans la soirée, 24 autres personnes qui tentaient de mener une contre-manifestation aux cris de "pas de fachos dans nos quartiers" avec une banderole " L'homophobie tue " , avaient déjà été interpellées, selon la police.

La Manif pour tous poursuit ses rassemblements devant l'Assemblée. Au cours de la soirée, plusieurs milliers d'opposants au mariage homosexuel ont défilé en direction de l'Assemblée nationale. Partis comme la veille de Sèvres-Babylone, dans le centre de Paris, les manifestants - 2.400 selon la police, 8.000 selon les organisateurs.

Même chose en province.

Pour la première fois, la Manif pour tous a mobilisé plusieurs centaines de manifestants en province. A Toulouse, ils seraient environ 250 selon la police et un millier selon les organisateurs à s'être rassemblés place du Capitole. " Mariage homo, on n'en veut pas " , " Taubira t'es foutue, les Français sont dans la rue " , scandaient les manifestants. Entre 400 et 450 personnes selon la Police et un millier selon La Manif pour tous ont défilé bruyamment dans les rues de Bordeaux.

Contre manifestation à Bordeaux. Au même moment, un sit-in contre l'homophobie s'est installé devant l'esplanade des Droits de l'Homme du palais de justice de Bordeaux, à l'appel de la Lesbian et gay-pride (LGP). " Les extrémistes ne nous font pas peur, oui Frigide Barjot vous êtes homophobes " , a soutenu Paul Vinot, président de la LGP Bordeaux. Ils étaient 80 selon la police, quelque 300 à 400 personnes, selon les organisateurs.

La seconde lecture du texte au son du "temps des cerises".

Sous l'oeil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, Christiane Taubira a souligné qu'il "n'y a pas qu'une seule façon de vivre en couple et en famille", prédisant qu'"avec le temps", beaucoup de ceux qui manifestent "consentiront que ce texte ne les privent de rien". Fredonnant "le temps des cerises" pour décrire des bonheurs futurs, elle s'en est en revanche pris de façon plutôt virulente aux "cracheurs de haine, qui font acte de violence", "aux factieux qui mettent en question les prérogatives mêmes de celles et ceux qui, dans les hémicycles, se font les porte-voix outrés" du mouvement anti-mariage pour tous.

L'UMP se plaint des gardes mobiles et des CRS.

Lors de la séance des questions au gouvernement, et dans les couloirs, l'UMP avait fustigé les " provocs " des forces de l'ordre face aux opposants au mariage homosexuel, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls répondant qu'elles continueraient d'assurer " l'ordre républicain " . Ils étaient aussi plusieurs à se plaindre d'avoir eu affaire mardi soir aux gardes mobiles et CRS qui évacuaient des manifestants tentant de camper devant l'Assemblée nationale.

Si la droite revient au pouvoir en 2017...

Continuant à contester le texte, Christian Jacob a déclaré que " la majorité de demain remettra(it) l'ouvrage sur le métier " . De même, son collègue Hervé Mariton a promis un référendum tandis que Guillaume Peltier, l'un des vice-présidents de l'UMP interrogé dans le Figaro, s'est aussi déclaré pour l'abrogation de la loi en cas de victoire de la droite en 2017.
Nico37
 
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 20 Avr 2013, 02:52

Action coup de poing des Jeunesses nationalistes à Lyon Pierre-Alexandre Bevand 17/04

Ce mercredi soir, le leader des Jeunesses nationalistes lyonnaises, Alexandre Gabriac et ses acolytes ont tenté d’occuper la Fédération rhodanienne du Parti Socialiste pour marquer leur opposition au mariage gay. De vives altercations ont éclaté avec la police.

Alexandre Gabriac avait prévenu, son mouvement n’allait pas faire dans le "bisounours" ce mercredi. Après avoir donné rendez-vous en fin d’après-midi à de nombreux journalistes place Bellecour, le leader des Jeunesses Nationalistes lyonnaises s’est rendu dans le quartier de la Guillotière (Lyon VIIème) où l’attendait une vingtaine d’autres militants.
Leur objectif : occuper la Fédération rhodanienne du parti socialiste jusqu’à ce que le projet de loi sur le "mariage pour tous" soit abrogé. "C'est une menace pour notre civilisation", a répété Alexandre Gabriac. Très vite, la tension est montée. La police, présente en nombre, a empêché les nationalistes de pénétrer dans les locaux du PS. Soutenue par le président de l'Œuvre Française, Yvan Benedetti, l’extrême-droite lyonnaise scandait ses traditionnels slogans, sous les yeux – et les huées – de nombreux spectateurs.

David Kimelfeld : " Une honte "

Au signal de leur leader, les nationalistes ont alors croisé le fer avec les forces de l’ordre à plusieurs reprises. De nombreux coups ont été échangés. La police a finalement interpellé la quasi-totalité des militants. "C’est une opération totalement réussie. Du moment que nous occupons la rue, c’est réussi", a lancé un sympathisant nationaliste. David Kimelfeld, le maire du quatrième arrondissement, était sur place.
"Je devais me rendre à une cérémonie en hommage à Marcel Bertone, qui était un grand résistant. A cause d’eux, je n’ai pas pu y aller. C’est tout un symbole, a-t-il déploré. Ils sont tellement courageux qu’ils sont une cinquantaine (sic) pour s’en prendre à une endroit où seulement une dizaine de personnes étaient en train de travailler. C’est scandaleux, c’est une honte. Ce n’est pas la radicalisation du débat sur le mariage pour tous, car eux sont radicalisés quels que soient les sujets ", a-t-il ajouté. Le quartier a finalement pu retrouver son calme après cet épisode assez surréaliste.


Extrême droite : le préfet de Lyon condamne fermement les manifestations AFP 18.04

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a condamné jeudi les actions "coups de poing" répétées de groupes d'extrême droite dans l'agglomération, rappelant que toute personne interpellée lors de ces "épisodes de désordre" serait déférée à la justice.
Cette déclaration intervient au lendemain de l'interpellation de 9 personnes, dont le porte-parole des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac.

Les arrestations ont eu lieu au terme d'une altercation violente avec les forces de l'ordre, qui ont empêché la vingtaine de manifestants, hurlant "La France aux Français", d'entrer dans le local du Parti socialiste à Lyon. Alexandre Gabriac avait réuni une vingtaine de journalistes mercredi pour assister à son coup de force.
Dans un communiqué, le préfet "rappelle que ces actes inadmissibles qui troublent l'ordre public seront poursuivis avec la plus extrême rigueur et que toute personne interpellée lors de ces épisodes de désordre sera déférée à la justice".
"Il ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions +coup de poing+ avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias", ajoute le préfet.
Jeudi matin, les Jeunes socialistes du Rhône ont déclaré dans un communiqué avoir soumis au ministère de l'Intérieur une pétition pour demander la dissolution des Jeunesses identitaires, du GUD et du Bloc identitaire.


Le préfet condamne les actions médiatiques de l’extrême droite radicale 18/04

Devant la multiplication, ces dernières semaines, des actions de l’extrême droite lyonnaise contre le projet de loi du mariage pour tous, la préfecture du Rhône s’est fendue ce jeudi 18 avril d’un communiqué dans lequel elle condamne des « agissements volontaires et irresponsables (…) visant (…) à provoquer le désordre ».

Après Manuel Valls qui avait dénoncé les tentatives d’intimidation de groupuscules d’extrême droite, c’est au tour de Jean-François Carenco, préfet du Rhône, de les pointer du doigt, sans les citer nommément :

« Ces agissements sont contraires aux règles fondamentales de la démocratie et aux principes républicains ».

Ce communiqué intervient au lendemain de la tentative d’occupation de la fédération socialiste du Rhône par les Jeunesses nationalistes. Une opération qui s’est soldée par l’interpellation de la plupart des militants venus manifester leur opposition au mariage pour tous, dont Alexandre Gabriac. Cette action coup de poing n’est pas la première du genre, alors que des manifestations sauvages de l’extrême droite se multiplient en marge des rassemblements d’opposants au projet de loi.

Il y a 10 jours, le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême droite exhortait Gérard Collomb, le maire de Lyon et Jean-Francois Carenco à sortir de leur « silence assourdissant » concernant les agressions commises.

Si le maire de Lyon n’a pour l’heure pas réagi, la préfecture du Rhône tient à être claire :

«(Le préfet) ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions « coup de poing » avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias ».

Des instructions fermes auraient été données aux services de police « afin que les auteurs de ces agissements soient à chaque débordement, interpellés et donc déférés dans les plus brefs délais aux services judiciaire ».


Manifestations des groupes extrémistes : le préfet Carenco condamne Préfecture du Rhône Communiqué le 18/04/2013

A la suite d'agissements volontaires et irresponsables de groupes extrémistes, qui ont eu lieu de manière répétée ces derniers jours dans l'agglomération lyonnaise, et visant, à l'occasion du débat parlementaire relatif à la loi du « mariage pour tous », à provoquer le désordre pour faire parler de soi, le préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, Jean-François Carenco, tient à condamner très fermement ces actes.

Ces agissements sont contraires aux règles fondamentales de la démocratie et aux principes républicains.

Ce sont des actes qui n'ont rien à voir avec le débat démocratique mais qui révèlent uniquement un appétit médiatique et une volonté assumée de semer le désordre.

Le préfet Jean-François Carenco rappelle que ces actes inadmissibles qui troublent l'ordre public seront poursuivis avec la plus extrême rigueur et que toute personne interpellée lors de ces épisodes de désordre sera déférée à la justice.

Il ne saurait tolérer que la ville de Lyon devienne une tribune pour des groupes qui multiplient les actions « coup de poing » avec pour unique but de délivrer des messages de haine et de faire parler de soi dans les médias.

Des instructions fermes ont été données aux services de police afin que les auteurs de ces agissements soient à chaque débordement, interpellés et donc déférés dans les plus brefs délais aux services judiciaires.


Des enfants et l’ombre de Pétain : les soutiens de Gabriac manifestent 18/04

Alors qu'Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti sont toujours en garde à vue à l'Hôtel de Police, une dizaine de personnes s'est réunie jeudi en début d'après-midi devant les locaux.
Des proches, des familles qui souhaitaient apporter leur soutien à la cause défendue par les nationalistes. Accompagnés d'enfants en bas âge, dont l'un portait un t-shirt du camp-école Maréchal Pétain, ils ont pris la parole, dénonçant à nouveau le projet de loi sur le mariage pour tous


4 militants mis en examen après des violences avec AFP

Quatre militants d'extrême-droite ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire vendredi, après des affrontements avec les forces de l'ordre il y a deux jours. Parmi eux se trouvent le conseiller régional exclu du FN Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, à la tête de l'Oeuvre française.

Ce dernier, poursuivi comme les autres pour "rébellion et violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique", est aussi poursuivi pour "provocation à la discrimination".

Après avoir rassemblé la presse pour une occupation du local du Parti socialiste de Lyon mercredi, au motif de leur opposition au projet de loi autorisant le mariage homosexuel, une vingtaine de militants d'extrême droite avait scandé "La France aux Français" en résistant aux policiers qui les empêchaient d'entrer dans la permanence du PS. En tout, neuf personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue.


Quatre militants d'extrême-droite mis en examen après des violences 19/04

Quatre militants d'extrême-droite, dont le conseiller régional exclu du FN Alexandre Gabriac, ont été mis en examen vendredi, au terme de leur garde à vue après des affrontements avec les forces de l'ordre.

Les cinq autres militants interpellés mercredi seront amenés à être convoqués par le juge d'instruction.

Yvan Benedetti, à la tête de l'Oeuvre française, fait aussi partie des quatre mis en examen. Ce dernier, poursuivi comme les autres pour rébellion et violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique, est aussi poursuivi pour «provocation à la discrimination».

Les quatre mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire et ont l'interdiction de se rencontrer les uns les autres.

Action contre un local du PS

Le fait qu'Alexandre Gabriac ait été équipé d'un micro par des journalistes lors de l'action «coup de poing» de mercredi, «a vocation à être évoqué dans le cadre de l'information judiciaire», selon le parquet.

Contacté par l'AFP, Yvan Benedetti a dénoncé «un gouvernement qui a mis le pied à l'accélérateur dans la répression sur nous».

Après avoir rassemblé la presse pour une occupation du local du Parti socialiste de Lyon mercredi, au motif de leur opposition au projet de loi autorisant le mariage homosexuel, une vingtaine de militants d'extrême droite avait scandé «La France aux Français» en résistant aux policiers qui les empêchaient d'entrer dans la permanence du PS.


Opération coup-de-poing des Jeunesses Nationalistes : Gabriac menacé d’interdiction du territoire du Rhône 19/04

Mercredi après-midi, une trentaine de membres des Jeunesses Nationalistes s'étaient rendus cours de la Liberté.

Leur cible était la fédération PS du département. A l'initiative d'Alexandre Gabriac, ils s'étaient postés devant, scandant des slogans anti-mariage pour tous. Rapidement sur place, les forces de l'ordre les avaient obligés à se pousser dans la rue annexe en procédant après à plusieurs interpellations.
La garde à vue du conseiller régional sans étiquette a finalement été levée vendredi après-midi avec au bout une mise sous contrôle judiciaire avec interdiction de voir les personnes arrêtées en même temps que lui. A noter que le magistrat en charge de l'affaire voulait interdire Alexandre Gabriac de revenir sur le territoire du Rhône ; mais cette requête n'a pas abouti puisque le leader des Jeunesses Nationalistes a pu prouver qu'il travaillait dans le département.
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