Galaxie extrême droite

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 17 Mai 2012, 17:50

Tensions autour du concert du rappeur Kery James à la MC2
Le concert de Kery James a eu lieu sans aucune manifestation particulière à l’extérieur.

Voilà plusieurs jours déjà que le mouvement de droite radicale, Bloc identitaire (BI), appelait à une mobilisation contre la venue à Grenoble de Kery James. Le rappeur – qui se produisait hier soir et se produira ce soir encore à la MC2 – était pointé du doigt pour sa chanson “Lettre à la République” où le Guadeloupéen revient sur le passé colonial de la France : “À tous ces racistes à la tolérance hypocrite/Qui ont bâti leur Nation sur le sang/Maintenant s’érigent en donneurs de leçons/Pilleurs de richesses, tueurs d’Africains […]/ C’est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre/Maintenant vous devez assumer”.

Le Bloc identitaire avait commencé par s’insurger, via un communiqué de presse national, contre le fait « qu’un tel concert soit programmé dans une salle de concert financée par la municipalité de Grenoble, le conseil général de l’Isère et le ministère de la Culture ».

Puis avait très vite lancé une opération toutes communications sur Grenoble. Pendant plusieurs jours, les militants isérois avaient en effet arrosé de coups de fil et de mails les structures concernées mais aussi des personnalités et des élus de la région. C’est ainsi que le seul conseiller municipal grenoblois, Gildas Laeron (dont l’adresse électronique avait été l’un des rares publiées sur le site du BI) s’est retrouvé à ouvrir « entre 80 et 90 » courriels en quelques jours. Des messages qui demandaient l’annulation des deux concerts grenoblois et qui dénonçaient évidemment vertement la prose de Kery James.

Enfin, dernier épisode. Lundi, l’annonce d’une manif identitaire, pendant le concert, avait soulevé un vent d’agitation et de tensions. Sur les réseaux sociaux, on pouvait notamment lire de nombreux messages appelant notamment à une réplique « antifasciste »…
Michel Orier « très content de la venue de Kery James »

Joint hier après-midi, le président national du Bloc identitaire, Fabrice Robert, précisait finalement qu’un contre-ordre avait été envoyé à ses militants et sympathisants. « Nous, nous ne sommes pas dans une logique de confrontation physique, car cela ne grandit pas le débat. On ne veut pas de baston. Mais on ose dire qu’il y en a marre de ces musiciens qui se font de l’argent en crachant sur l’Histoire de notre pays. C’est trop facile. S’il n’aime pas la France, Kery James peut en partir. Mais il ne le fera pas, car il n’a pas l’air malheureux ici », a-t-il dit. Avant d’ajouter, avec la rhétorique habituellement utilisée par le Bloc identitaire : « Kery James a une responsabilité : les paroles de sa chanson participent au racisme anti-blanc. C’est pour ça que nous ne lâcherons pas le morceau. On connaît la programmation de ses concerts, et on fera pression comme à Grenoble jusqu’à ce qu’il s’explique vraiment sur ses écrits ».

Du côté de la MC2, joint hier après-midi, son directeur restait « surpris par cette mobilisation, il n’y avait jamais rien eu, c’est la première fois que ça arrive. Ce doit être lié à l’atmosphère lors de la campagne présidentielle », tentait d’expliquer Michel Orier. D’autant plus étonné que ce concert, qui devait avoir lieu il y a quelques semaines, avait été reporté, et qu’« il y avait eu zéro problème à ce moment-là » Le directeur était « très content de la venue de Kery James. Ce texte n’a rien de scandaleux ». Hier soir, à la MC2, un dispositif spécial de sécurité était prévu.

Le concert a eu lieu sans aucune manifestation particulière à l’extérieur.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 18 Mai 2012, 21:09



De la droite décomplexée à la droite subversive 20/04

Jacques Leclerc répertorie groupuscules, mouvements et sites d’extrême droite et leurs évolutions dans une série de dictionnaires (1). Il vient d’en publier le troisième tome, intitulé De la droite décomplexée à la droite subversive. Nous l’avons interrogé sur les changements qu’il a pu constater pendant l’écriture de ce dernier ouvrage.

Que notez-vous comme évolution depuis deux ans à l’extrême droite ?

Le populisme. Il y a certes des racines plus anciennes, mais, toutefois, un certain nombre de formations surfent sur une vague de populisme, ne serait-ce que parce qu’elles ont vu qu’il y avait de « bonnes prises » dans d’autres pays. Donc il y a une accentuation, sur cette thématique, notamment au niveau du Front national ou du Bloc identitaire.

On a vu un temps le FN singer les actions d’agit-prop du BI, les “Jeunes avec Marine” utiliser une imagerie proche de celle utilisée par les jeunes Identitaires. Est-ce le BI qui a imposé ses méthodes de communication au Front ?

En partie. Le FN a dû se rabattre sur une partie des thèses identitaires en termes de politique ou de communication, voyant l’émergence de cette mouvance. Il s’agit, en quelque sorte, de sauvegarder leur pré carré. Si les Identitaires restent groupusculaires, ils constituent tout de même un pôle d’attraction que le FN n’a pu contrôler.

L’évènement de ces deux dernières années à l’extrême droite, c’est le changement de leader au FN…

Oui, sa résilience est intéressante alors que presque tout le monde l’avait donné mort il y a trois ou quatre ans.

On s’interroge sur la poursuite de l’évolution du parti. Qu’en pensez-vous ?

Tout va dépendre du résultat des élections présidentielles. En interne, Si Marine Le Pen fait un score supérieur à 17%, c’est un succès. Entre 15 et 17%, cela ira. En-dessous de 15%, ce sera un échec. Si Nicolas Sarkozy réussit un second siphonnage des voix frontistes, la problématique ne sera plus celle du changement et de la dédiabolisation du parti, mais d’un retour à une certaine radicalité, avec, peut-être, de nouvelles alliances. Il faudra regarder également le résultat des législatives. Le FN va certainement, notamment en cas de triangulaire, faire jouer de son pouvoir de nuisance face à l’UMP. Mais lui-même va devoir faire face aux déçus du Front, qui ne rêvent que de lui faire la peau. Il faudra également scruter l’attitude des députés de la Droite populaire: jusqu’où seront-ils prêts à aller pour garder leur strapontin ?

En attendant, la redéfinition de la ligne frontiste entraîne la radicalisation des marges du FN…

Il y a une course au leadership entre les dissidents, Troisième voie, la NDP (Nouvele droite populaire,) , la nouvelle Œuvre Française associée aux Jeunesses nationalistes, le Renouveau français et les Identitaires. Ils doivent monter le ton pour essayer de recruter des jeunes. Cela peut aller dans la surenchère comme on l’a vu récemment à Toulouse, lors d’incidents, lors d’une marche pour la défense de la langue occitane. Certains militants recherchent de plus en plus la radicalité.

On a vu également en 2011 l’émergence, ou la résurgence des fondamentalistes chrétiens, à travers Civitas. Peut-on savoir si ce courant s’inscrit dans la durée ?

C’est à suivre. Civitas s’est fixée pour objectif non pas les échéances de 2012, mais celles 2014 : les municipales. Elle va chercher à « droitiser » certains élus.

La présidentielle 2012 a pour originalité de présenter un candidat réputé « conspirationniste ». Qu’avez-vous pu observer à propos des complotistes ?

Du côté des milieux conspirationnistes, il faut s’attendre à de nouvelles alliances et évolutions. Je pense notamment à Égalité et réconciliation. Mais également à Jacques Cheminade et son parti, Solidarité et progrès. On le voit depuis de nombreux mois sur les sites de la mouvance E&R, en examinant les liens proposés : pour tromper l’internaute, il a des liens vers des organisations trotskystes, mais de plus en plus souvent en reviennent d’autres vers Solidarité et progrès. Cela, c’est nouveau.

Vous évoquez dans l’introduction de votre ouvrage la possible présence sur le sol français de poseurs de bombes de droite radicale. N’est-ce pas faire dans le sensationnalisme ? Ou pensez-vous réellement qu’il y ait des individus au potentiel violent ?

Il y a des cellules dormantes avec des individus nationaux-socialistes, clairement revendiqués, qui vont déjà au-delà de l’organisation de concerts semi-clandestins. Un certain nombre de micro groupuscules s’entraînent physiquement et sont détenteurs d’armes. Ils n’attendent que leur grand soir à eux.

Combien sont-ils ?

On peut dire que, raisonnablement, il y a plusieurs dizaines de militants aguerris organisés en structures locales. Ils seraient environ 200 ou 300 à s’organiser et déjouer une certaine surveillance. On peut compter ensuite plusieurs centaines voire un petit millier de sympathisants, qui vont du hooligan classique à des micros organisations qui organisent raids, séances de tirs et une succession d’activités d’entraînement dans l’espoir de passer un jour à l’acte. Il est difficile de savoir où est la distinction entre le fantasme, le côté folklorique et le reste. Mais à mon sens, il faut moins parler pour ces gens de loups solitaires plutôt que de micro cellules.

Vous nous décrivez une situation qui n’est pas sans rappeler, toutes proportions gardée, celle des Carnet de Turner, notamment au début du roman.

Effectivement. D’ailleurs, les Carnets de Turner circulent sur Internet et plusieurs dizaines de sites se font le relais du white power, et qui vont même beaucoup plus loin. À la faveur du récent drame de Toulouse, il y a eu un démantèlement de certains sites ouvertement néonazis, mais qui renaissent immédiatement après sous une autre forme. Sans vouloir faire dans le sensationnel, je suis malheureusement persuadé qu’il y aura des drames comme à Oslo. Je me permets de rappeler qu’un certain Breivik a été en lien pendant plusieurs années avec une organisation anglaise, l’English défense ligue (EDL), qui a pignon sur rue. Elle possède son pendant chez nous, avec la Ligue de
défense française, dont je parle dans le dernier tome. Il y a donc duplication dans d’autres pays de certaines organisations. La Russie et certains autres pays de cette région attire également nombre de groupuscules, ce qui peut être inquiétant, compte tenu du nombre de meurtres pour des motifs racistes ou homophobes qui ont lieu dans ce pays.

Propos recueillis par Julien Licourt

(1) Les ouvrages de Jacques Leclercq, tous sortis chez L’Harmattan :
- Dictionnaire de la mouvance doitiste et nationale de 1945 à nos jours.
- Droites conservatrices, nationales et ultras, 2005-2010
- De la droite décomplexée à la droite subversive, 2010-2012
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 27 Mai 2012, 21:58

Auxerre: Ratonnades Et Incendies Néo-Nazis, Complaisance Judiciaire Et Politique

Dans la presse, on l'appelle l' « affaire des kebabs d'Auxerre », et un de ses développements a été jugé en Cour d'Assises des Mineurs en ce mois de mai.

Il ne s'agit pas, comme on pourrait le croire, en ces temps de polémiques bidon, d'une controverse sur la prétendue dangerosité de la viande halal, mais des conséquences du climat entretenu par ces polémiques et par le racisme virulent exprimé dans les médias par une grande partie de la classe politique. Sans doute le lien est-il trop évident et explique-t-il, qu'en ces temps de légitimation et de dédiabolisation du fascisme, cette dite « affaire des kebabs » soit reléguée à la page fait divers des journaux régionaux.

Il s'agit pourtant de ce qui serait évidemment qualifié d'attentats commis par une organisation terroriste, si cela avait émané de toute autre mouvance que l'extrême-droite.

Quel autre nom donner, en effet, à une dizaine d'incendies volontaires de commerces auxerrois, accompagnée d'agressions préméditées contre des personnes, commise par un groupe d'individus qui avaient formé une organisation dénommée « Ordre National » ?

C'est en mai 2004 que les incendies commencent : il y en aura 4 entre mai et septembre et la série se poursuit, toujours avec le même mode opératoire, toujours contre des restaurants tenus par des personnes d'origine maghrébine ou turque pendant toute l'année 2005.

Auxerre est une ville de 40 000 habitants, pas une métropole : la fréquence des incendies comme leurs cibles similaires ne peuvent évidemment laisser aucune place au doute lorsqu'ils sont commis sur une aire aussi restreinte. Le caractère raciste comme la présence d'une bande organisée sautent aux yeux.

Et ce d'autant plus lorsqu'en 2005, ce ne sont plus seulement les biens mais aussi les personnes qui sont attaquées.

Un soir de mai, une dizaine d'individus cagoulés, armés de battes de base ball et de couteaux ratonne plusieurs personnes d'origine maghrébine dans un des grands parcs de la ville. L'une d'elles fera même l'objet d'une tentative d'étranglement.

Pourtant, cette escalade de la violence raciste ne donne pas lieu à une procédure d'enquête particulière, ni à une couverture médiatique autre que locale, même s'il est évident que chacun de ces attentats aurait pu faire des morts.

Et si une partie des coupables sont arrêtés en novembre 2005, ce n'est pas à la suite d'un coup de filet dans les milieux d'extrême-droite mais à l'occasion d'un simple contrôle policier de nuit : ce soir là, T et quatre autres individus sont surpris sur un parking commercial habillés en treillis militaire et portant des éléments d'uniforme de la police nationale.

A partir de là, les domiciles sont enfin perquisitionnés et le résultat ne laisse aucun doute, ni quant à l'implication des individus arrêtés dans la ratonnade et dans les incendies, ni quant au caractère raciste des actes commis, ni sur l'existence d'un groupe néo-nazi organisé dans le but de commettre des actions violentes contre les biens et les personnes.

Le groupe en question avait été dénommé « Ordre National » par ses membres, dont certains sont de jeunes mineurs et d'autres des adultes très bien insérés socialement. Des individus qui craignaient si peu une descente de police qu'on retrouve chez eux un répertoire qui recense toutes les actions commises, ainsi que des textes « fondateurs » de l'organisation qui se revendique du 3ème Reich.
Les néo-nazis avaient au moins une bonne raison de ne pas trop se préoccuper d'une éventuelle répression policière surprise : l'enquête va démontrer qu'au moins deux policiers d'Auxerre étaient impliqués dans le groupuscule et ont notamment fourni les éléments d'uniforme de police portés par les inculpés le soir ou ils ont été arrêtés.

Dès novembre 2005, donc, la police et la justice ont en main TOUS les éléments possibles pour justifier une jonction des jugements des actes de violences commis, et la qualification d'entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs. Les accusés reconnaissent les faits, les preuves matérielles sont légion, et l'intention homicide ne fait guère de doute, les victimes de la ratonnade ayant notamment été blessés à coups de couteau.

Pourtant le scénario judiciaire et médiatique va être tout à fait différent : il n'y aura aucune procédure commune, l'instruction et les proçès de la ratonnade et ceux des incendies vont se dérouler de manière séparée et s'étaler dans le temps sur plusieurs années.

Bien que plusieurs individus mis en cause aient reconnu leur appartenance au FN, aucun article de presse n'en fera mention, pas plus d'ailleurs que de l'implication de membres de la police nationale.

Aucune investigation d'ampleur ne sera menée dans les milieux d'extrême-droite et ce alors même que deux nouveaux incendies ont lieu après l'arrestation d'une partie des membres du groupes en 2006.

Le premier procès , celui de la ratonnade s'ouvre donc six ans après le faits en novembre 2011 : il a lieu en correctionnelle et non aux assises, puisque l'intention homicide n'a pas été retenue. Les peines seront finalement bien en deça des réquisitions du procureur, allant de six mois avec sursis à trois ans , dont la moitié avec sursis. Aucun des condamnés ne retourne en prison, certains ayant déjà fait de la préventive et les peines fermes en dessous de deux ans étant aménageables. Les victimes comme la partie civile sont abasourdies et ce d'autant plus que les sanctions pécuniaires se limitent à 5000 euros à verser aux associations antiracistes qui se sont portées parties civiles .

Le second procès qui concerne les incendies de commerce s'est ouvert en ce mois de mai, devant la Cour d'Assises des mineurs, et ce bien bien qu'une partie des accusés ait été majeure au moment des faits. Les accusés ont réussi à obtenir le huis clos, ce qui empêchera notamment une couverture presse des débats. Sur dix huit personnes mises en cause au moment des interpellations, seules 9 sont finalement traduites devant la Cour, huit ans après les faits.

Le verdict ? Pour les deux dirigeants du groupe, dix huit mois ferme, le reste avec sursis. Pour les autres, des peines fermes n'excédant pas quelques mois.

Mais tous les condamnés vont ressortir libres, en contradiction avec la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2012, qui indique que toute peine prononcée en Cour d'Assises doit être immédiatement exécutée. La tolérance zéro, le durcissement de la répression ce n'est manifestement pas destiné aux militants d'extrême-droite.

Pour le président de la Cour d'Assises et les avocats des accusés, cette mansuétude, qui permettra un éventuel aménagement des peines s'explique par le délai écoulé entre les faits et le jugement, l'incarcération n'aurait donc plus de sens si longtemps après les actes...

Constat glaçant : dans le plus grand silence médiatique national, un groupe ouvertement néo-nazi , dont certains membres appartenaient au FN tant et tant « dédiabolisé », dont d'autres étaient membres des forces de police et ont utilisé leur profession pour aider à l'action collective, a donc pu se livrer à des agressions armées contre des personnes , à des attentats contre des commerces choisis en fonction de l'appartenance supposée de leurs propriétaires à une communauté, pour finalement écoper de peines beaucoup moins lourdes que celles infligées à n'importe quel voleur de poules, pour peu qu'il ait récidivé une ou deux fois.

L'Allemagne a été récemment secouée par une affaire semblable à bien des égards : de jeunes néo-nazis ont pu y commettre des meurtres contre des tenanciers immigrés de commerces et de restaurants pendant des années sans être inquiétés et sans même que l'enquête ne s'oriente sur la piste de l'extrême-droite, et sans le suicide de deux des membres du groupe, la police n'aurait encore arrêté personne. L'enquête a mis en évidence le rôle de complice joué par au moins un indicateur de police, mais aussi le fait que l'ensemble des renseignements facilement obtenables sur la mouvance néo-nazie aurait du conduire à orienter la police vers ces milieux beaucoup plus tôt.

A Auxerre, nous dira-t-on, il n'y a pas eu de morts. .

Mais comme dans bien d'autres cas, notamment lors de l'incendie volontaire accompagné de dessins de croix gammées commis contre des domiciles privés de personnes d'origine immigrée en Alsace il y a quelques mois, le fait qu'il n'y ait pas eu de victimes ne tenait pas à la volonté des auteurs, mais au hasard.

Surtout il ne se passe pas une semaine sans qu'une synagogue, une mosquée, un bidonville abritant des cibles potentielles, ne soient attaquées , avec au minimum de graves dégradations, et très souvent avec des croix gammées inscrites sur place qui attestent sans doute possible de l'origine de ces actes.

Trouver d'où viennent ces actes n'est vraiment pas compliqué puisque plusieurs forums regroupent la plupart des mouvances néo-nazies françaises et l'on y fait par exemple l'apologie des actes commis à Auxerre ( voir ici et ici).

Autorités judiciaires et policières comme spécialistes médiatiques de l'extrême-droite s'accordent sur une bien étrange contradiction : d'un côté sites et forums sont laissés en libre accès et quasiment jamais condamnés, et l'on nous explique doctement que c'est d'une part, parce qu'interdire ferait de la pub ou érigerait en martyrs les militants d'extrême-droite, et d'autre part, parce que cela permet ainsi de surveiller les activités de l'extrême-droite et de les contrer.

Mais de l'autre, ces mêmes autorités et ces mêmes spécialistes viennent expliquer que de toute façon, les groupes violents comme celui d'Auxerre seraient indétectables (1).

Bref, on laisse proliférer les outils qui permettent à l'extrême-droite de recruter, d'inciter à la violence, de diffuser modes d'emploi, exemples pratiques et cibles à abattre, et quand les passages à l'acte arrivent, on se prétend démuni, tout en continuant à affirmer que la répression et l'interdiction des ligues et partis fascistes rendrait la situation bien pire.

Et quand la réalité d'une affaire comme celle d'Auxerre démontre que la violence d'extrême-droite est organisée, en pleine expansion , et que ses auteurs comme ses instigateurs bénéficient d'un laxisme hallucinant, ne reste qu'à taire la réalité au plus grand nombre.

Aucun média national n'a en effet relayé cette affaire de manière sérieuse et approfondie : pas de complot derrière tout cela mais simplement la propension des journalistes à écarter les faits qui contreviennent à toutes leurs théories sur la « dédiabolisation ».

Sans mobilisation claire sur le mot d'ordre d'interdiction de toutes les ligues fascistes et de leur expression , rien ne changera.

(1) Ainsi Jean Yves Camus plaide-t-il après l'affaire Breivik pour la fonction sociale positive de la liberté d'expression laissée aux fascistes dans ces termes, à propos de Fdesouche : "Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS et spécialiste de l’extrême-droite, aboutit à la même conclusion lorsqu’il parle de « soupape de compensation » Il y a un effet curatif, voire cathartique à laisser les gens s’exprimer sur ce site, et toujours selon le chercheur « Chacun va puiser, comme un consommateur, ses ingrédients idéologiques pour construire sa propre idéologie".
"D'autant que sur Internet vous avez le manuel du parfait terroriste. Vous n'avez même plus besoin de faire partie d'un groupe structuré et structurant pour devenir un terroriste."

Le même chercheur interrogé sur l'affaire d'Auxerre , parle cette fois de groupes difficiles à détecter..."Où en est la mouvance d’extrême droite en France?? Si dans sa globalité, cette mouvance tend à s’effriter, on constate qu’il y a une multiplication des petits groupes locaux qui conçoivent leurs actions dans leur coin et qui passent ensuite à l’acte. Et ce sont ces mouvances locales qui sont difficiles à surveiller."


[url=http://www.sos-racisme.org/content/proces-de-la-haine-raciste-le-proces-d’un-groupe-neo-nazi-souvre-devant-le-tribunal-correcti]Procès de la haine raciste: Le procès d’un groupe néo-nazi s'ouvre devant le Tribunal correctionnel d’Auxerre[/url]

Le procès de 9 individus appartenant à un groupuscule néo-nazi, s'est ouvert le 20 octobre devant le tribunal correctionnel d'Auxerre.

L'affaire a commencé le 6 novembre 2005 lorsque qu'une patrouille de police a interpellé quatre individus, habillés de treillis marin et d’éléments de l’uniforme de la police nationale, aux abords d’un parking de SAINT GEORGES SUR BAULCHE (89000).

Plusieurs armes de poings ont alors été retrouvées dans leur voiture, notamment une dague décorée de symboles nazis. Une perquisition au domicile de T a révélé leur appartenance à un groupuscule néo-nazi, « ORDRE NATIONAL », se présentant comme une plateforme d’actions violentes et de propagande de l’idéologie du IIIème Reich.

Un répertoire recensant des actions menées par les membres de ce groupuscule a notamment été saisi, et a permis d’établir un lien avec de nombreuses agressions et dégradations à caractère raciste intervenues dans la région depuis 2004.

- Tentative d’incendie de la sandwicherie « ORIENT EXPRESS » dans la nuit du 20 au 21 mai 2004 à AUXERRE
- Incendie du restaurant « CHICHE KEBAB D’URFA » dans la nuit du 4 au 5 juin 2004 à AUXERRE
- Incendie du kebab « LE BOSPHORE » dans la nuit du 9 au 10 juillet 2004 à BRIENON SUR ARMANCON
- Incendie de la boucherie « BAB MANSOUR » dans la nuit du 1er au 2 septembre 2004 à AUXERRE
- Incendie de la sandwicherie « ORIENT EXPRESS » dans la nuit du 1er au 2 octobre 2004 à AUXERRE
- Incendie du Kebab « ISTANBUL SANDWICH » dans la nuit du 14 au 15 novembre 2004 à AUXERRE
- Incendie du Kebab « LE BOSPHORE » dans la nuit du 14 au 15 novembre 2004 à BRIENNON SUR ARMENCON
- Incendie de la sandwicherie « ORIENT EXPRESS » dans la nuit du 4 au 5 mars 2005 à AUXERRE
- Violences aggravées dans la nuit du 21 au 22 mai 2005 dans le parc de l’Arbre Sec à AUXERRE
- Incendie de l’épicerie d’Abdelhakim LKOUMISS à LINDRY dans la nuit du 8 au 9 janvier 2006
- Incendie du restaurant « MED KEBAB » dans la nuit du 24 au 25 février 2006 à TOUCY

Suite à leur mise en examen, l'instruction a permis de découvrir que les membres de ce groupe avaient disposé de la complicité de deux représentants de l’autorité publique, Damien KNOBLOCH, gardien de la paix, et Jérémy BUFFAUT adjoint de sécurité au commissariat d’Auxerre, ce dernier fournissant aux membres du groupuscule des éléments de son uniforme de police.

SOS Racisme, contacté par des victimes de ce groupuscule, a déposé une plainte avec constitution de partie civile le 31 mars 2006 contre les auteurs de ces actes à caractère raciste.

Deux des mis en cause ont reconnu par la suite être membre du Front National.

Les réquisitions vont de 6 mois avec sursis et 4 ans fermes.

SOS Racisme espère que ce procès permettra de faire toute la lumière sur ces faits d’une extrême gravité, qui impliquent dans notre pays encore une fois des individus affiliés au Front National.

SOS Racisme réitère sa demande à l'égard des autorités publique de prendre au sérieux la menace constituée par les groupes d'extrême droite.


Auxerre : 8 hommes condamnés pour une ratonnade Par B.L.

Sur les 9 prévenus, 8 ont été condamnés pour avoir participé à une ratonnade.
Ils comparaissaient mercredi 19 octobre 2011 pour avoir participé à une ratonnade.

Les prévenus, aujourd'hui âgés de 25 à 35 ans, avaient très violemment agressé deux jeunes Auxerrois d'origine maghrébine. Ils ont écopé de peines allant de six mois avec sursis jusqu'à trois ans ferme, dont la moitié avec sursis.

Le dossier, qui était examiné par le tribunal correctionnel d'Auxerre ce mercredi, est le premier volet d'une affaire qui en compte trois. En 2004 et 2005, Auxerre a été secouée par une vague de violences à caractère raciste menées par un groupuscule d'extrême-droite. Une dizaine de restaurants kebab avaient été incendiés et des ratonnades avaient été commises.

Les faits qui étaient examinés ce mercredi remontent au mois de mai 2005. Deux jeunes hommes se promenaient dans un parc, quand ils ont été agressés par une dizaine de personnes. Les victimes ont reçu des coups de couteau, des coups de poing et on a essayé de les étrangler. L'association SOS Racisme s'est portée partie civile dans cette affaire.

Le procureur de la République avait requis entre six mois de prison avec sursis et quatre ans ferme à l'encontre de sept des agresseurs. Les peines infligées sont en deça de ses réquisitions, puisqu'elles vont de six mois avec sursis jusqu'à trois ans ferme dont la moitié avec sursis. Seuls huit hommes ont été condamnés, le neuvième a été relaxé.

Mais, aucun des accusés n'ira en prison, car ceux qui ont écopé d'une peine ferme l'ont déjà effectuée quand ils étaient détenus en préventive. De plus, en dessous de deux ans de prison ferme, les peines sont aménageables. Les victimes se sont dit extrêmement déçues par cette décision.

Les agresseurs ont été condamnés solidairement à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme. Ils devront aussi indemniser les deux victimes.

Le deuxième volet concernant l'incendie des restaurants kebab sera jugé devant la cour d'assises des mineurs en 2012.

Le troisième volet, qui concerne d'autres agressions sur des personnes, sera jugé devant le tribunal correctionnel des mineurs.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede barcelone 36 » 28 Mai 2012, 11:45

Dossier – Les identitaires aux législatives de juin 2012 en Bretagne
http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/?p=594
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede doctor louarn » 28 Mai 2012, 13:20

Le post avec la déco: :wink:

http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/?p=594

Un dossier de 40 pages pour revenir en détail sur les manoeuvres de l’extrême droite.
Dossier - Les identitaires aux législatives de juin 2012 en Bretagne

Dossier - Les identitaires aux législatives de juin 2012 en Bretagne

Image
Version imprimable en *.pdf



Dans le cadre des prochaines élections législatives une plateforme dénommée Bretagne nous avons foi en toi présente dix candidats en Bretagne. Il nous apparaît primordial en tant que militants antifascistes de rappeler la place de cette liste sur l’échiquier politique, à savoir : une liste d’extrême droite montée par l’association Jeune Bretagne membre de l’Autre Jeunesse, réseau regroupant les organisations de jeunesse du Bloc Identitaire.

Jeune Bretagne n’en est pas à sa première participation électorale. Aux dernières élections cantonales ils ont en effet présenté deux candidats. Sur le canton de Fouesnant en la personne de Yann Vallerie avec pour suppléante Olivia Couic, et Mickael Prima sur le canton de Rosporden avec pour suppléante Agnès Belbeoc’h.

Derrière des thématiques et propositions apparemment consensuelles ils masquent leur véritable projet politique axé sur une vision ethno-différentialiste du monde. Pour simplifier l’idée il s’agit pour eux de militer pour une Europe blanche dont ils créent et entretiennent le mythe.

Pour mieux cerner cette liste nous procéderons en plusieurs étapes, revenant dans un premier temps sur les bases de ce mouvement, puis sur l’histoire et l’actualité du Bloc Identitaire. Enfin nous nous intéresserons à Jeune Bretagne et aux rapports qu’ils entretiennent avec la liste Bretagne nous avons foi en toi.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 30 Mai 2012, 01:06

Gay Pride : Vox Populi canalisé par la police 28/05

Les incidents de l’an dernier ne se sont pas reproduits, cette année, à l’occasion de la Gay Pride. Les militants de Vox Populi ont été tenus à distance.
Deux cordons de police ont été déployés entre le défilé de la Gay Pride et la manifestation de Vox Populi. -

Comme il l'avait annoncé, le groupuscule identitaire Vox Populi Turone s'est invité une nouvelle fois cette année dans les rues de Tours pour crier son hostilité à la Gay Pride. Les militants réunis sous la bannière « La famille est à nous » avaient pris position, en ce samedi après-midi ensoleillé, en plein centre-ville, au croisement de la rue Colbert et de la rue Jules-Favre. Ce point de rassemblement avait reçu l'aval de la préfecture. C'est en effet avec une autorisation préfectorale que le groupuscule Vox Populi a occupé la voie publique tandis qu'au château de Tours, le défilé coloré de la Gay Pride se préparait. La situation – alors que les badauds regardaient d'un œil parfois hostile les militants anti-Gay Pride – avait de quoi inquiéter les forces de l'ordre.

Mais dès le début de l'après-midi, les policiers en tenue de maintien de l'ordre se sont déployés autour du rassemblement de Vox Populi afin de tenir les militants à l'écart de ceux du défilé de la Gay Pride.
Deux cordons de police ont ainsi obligé le groupuscule, fort d'une soixantaine de personnes, à rester à distance de la marche des fiertés. Le défilé haut en couleurs, lui-même très encadré par un service d'ordre interne, est alors passé devant les drapeaux à la fleur de lys des militants d'extrême droite. L'affrontement n'a eu lieu que du point de vue des décibels. « Nous sommes tous des enfants d'hétéros », clamaient les militants de Vox Populi harangués depuis un haut-parleur par le leader du groupe. Tandis que les membres de la Gay Pride répliquaient « Égalité, égalité, égalité ».
Finalement, au croisement de la rue Colbert et de la rue Voltaire, la présence policière a permis aux deux manifestations de cohabiter sans heurts.
Les incidents qui étaient survenus l'an dernier en queue de cortège ne se sont donc pas reproduits cette fois. Et la Gay Pride a pu poursuivre son chemin sans difficulté, tandis que les militants de Vox Populi repliaient leurs drapeaux. En promettant de revenir l'année prochaine.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 01 Juin 2012, 23:25

A Lyon, une manifestation de « néofascistes » interdite par la préfecture Laurent Burlet | 1 juin

Emmenés par des nouveaux venus, « les autonomes », l’extrême droite nationaliste devait à nouveau défiler samedi après-midi dans le centre-ville de Lyon « contre la répression ». Mais le préfet en a décidé autrement. Il n’est pas dit pour autant qu’ils ne tenteront pas de se balader dans la rue.

Ce vendredi après-midi, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a interdit la manifestation qui devait partir samedi à 14h30 de la place Carnot (Lyon 2e) pour rejoindre la place Guichard (Lyon 3e). Raison invoquée ? « Les troubles importants que cette manifestation fait peser sur l’ordre public » (…) « compte tenu des débordements constatés lors des manifestations précédentes organisées par la même mouvance ».

Malgré cette décision, le Collectif d’organisations de gauche de « Vigilance contre l’Extrême-Droite »* craint, dans un communiqué, que les manifestants potentiels tentent malgré tout de se montrer dans les rues de Lyon :

« Habituellement, les manifestations de nationalistes autonomes ne tiennent pas compte des interdictions : il sera donc très difficile d’empêcher la tenue de celle-ci ».

Les nationalistes autonomes, nouveaux venus chez les « néofascites »

Pour la première fois à Lyon apparaît l’appellation d’ »autonomes ». Sur le flyer, la « manifestation nationaliste unitaire contre la répression » est « organisée par les « Autonomes lyonnais ».

Les nationalistes autonomes sont d’abord apparus en Allemagne au début des années 2000, puis en France, il y a quatre ans environ. Leur caractéristique principale, comme nous l’explique le politologue Stéphane François tient au fait qu’ils reprennent les codes des mouvements autonomes d’extrême gauche dans le cadre d’une idéologie néo-fasciste :

« Ils s’inscrivent dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire, c’est-à-dire néofasciste. A l’instar des fascistes, ils promeuvent la violence de rue. Au niveau des codes culturels, ils sont surtout connus pour détourner ceux de la mouvance autonome, c’est-à-dire d’une frange de l’extrême gauche. Ainsi, ils reprennent le mode d’organisation des « black blocks ». Ils ont un côté contre-culturel et jeune. Leur drapeau noir détourne celui de la mouvance antifasciste et fait un clin d’œil au Front noir, un parti fondé au début des années trente par des dissidents du parti nazi, comme Otto Strasser, qui souhaitaient développer le côté « socialisant » du parti. En Allemagne, ils sont vus comme les descendants des SA. »

Le recrutement chez les hooligans de Gerland

Une des preuves de l’ascendant pris par ces nationalistes autonomes pour l’organisation de cette manifestation lyonnaise le 2 juin est le thème même de la mobilisation : « contre la répression ». Selon Stéphane François, c’est une pratique typique de cette mouvance. Il s’agit :

- d’un détournement de leur part de la phraséologie d’extrême gauche
- d’une volonté de faire passer des militants violents pour des victimes révolutionnaire de la répression policière.

Ce mot d’ordre n’est pas étranger à la volonté des autonomes de toucher le public du stade de Gerland, concerné par les interdictions de stade. Selon le Collectif Vigilance 69, « il semblerait que cet appel ait un écho dans les milieux hooligans nationalistes implantés à Gerland ».

Une famille nationaliste unie

La famille nationaliste lyonnaise compte donc un nouveau rejeton. Difficile toutefois de connnaître pour le moment son activité réelle. Car pour organiser cette manifestation, les Autonomes ont eu besoin, a minima, du conseiller régional Alexandre Gabriac qui faisait partie des signataires du parcours, reçus à se titre par le préfet délégué pour la défense et la sécurité. A la sortie de l’entretien, il a publié sur facebook la décision de la préfecture.

Alexandre Gabriac, qui participe à trois micro-formations d’extrême droite : la sienne, les Jeunesses nationalistes, l’Oeuvre française et le GUD Lyon, qui a relayé l’information sur son blog.

Image

Sa dernière apparition remarquée était en Italie pour la commémoration de la mort de Mussolini. Cette fois-ci, il arborait la chemise bleue de l’Oeuvre française et n’a pu s’empêcher de faire un salut fasciste.

Pour le politologue Stéphane François, il aurait y pu avoir également à cette manifestation des membres de Troisième Voie, mouvement fondé par un ancien skinhead, Serge Ayoub dont les nationalistes autonomes sont très proches :

« Premièrement, ils défilent ensemble lors de la manifestation des groupes radicaux qui lieu aux alentours des 8/9 mai de chaque année, avec la Nouvelle Droite Populaire, Terre et peuple, le Comité du 9 mai, les Jeunesses nationalistes, le GUD, etc (cette année la manif a eu lieu le 13 mai, ndlr). On les a vus de nouveau défiler ensemble lors de la manifestation à Lille, le 8 octobre 2011. Deuxièmement, ils ont des idéologies très proches, voire quasi-identique : un identique discours nationaliste et socialiste, une même culture des rixes de rues. »

Arrestations en perspective

La préfecture a prévenu : si des nationalistes sont pris à se regrouper demain place Carnot ou ailleurs, il y aura des arrestations.
Sur Facebook, certains annoncent qu’ils y « seront », d’autres appellent à une prochaine manifestation déjà prévue pour le samedi 23 juin, à l’initiative, cette fois-ci, des Jeunesses nationalistes de Gabriac, avec pour thème « la révolte des Souchiens ». Sur le Facebook des étudiants du GUD de Lyon, on peut ainsi lire :

« Manifestation interdite par le préfet demain… Nous appelons nos militants et sympathisants à rester mobiliser et à venir nombreux le 23 Juin à Lyon pour la manifestation organisée par les Jeunesses Nationalistes. On ne se laissera pas bâillonner ! »

*Collectif 69 de Vigilance contre l’Extrême-Droite : MFPF, RESF, CGA, CNT, Sud éducation, Solidaires, la CGT vinatier et CGT éducation, CRASS, PG, le PIR, NPA, GU, PS, PCF, SOS Racisme, LDH, le CRI, UJFP, Les Voraces, La Rafal, Résistance Citoyenne Ouest Lyonnais, Ras l’Front, MRAP, Jeunes Ecologistes
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Flo » 03 Juin 2012, 23:12

Le recrutement chez les hooligans de Gerland

Une des preuves de l’ascendant pris par ces nationalistes autonomes pour l’organisation de cette manifestation lyonnaise le 2 juin est le thème même de la mobilisation : « contre la répression ». Selon Stéphane François, c’est une pratique typique de cette mouvance. Il s’agit :

- d’un détournement de leur part de la phraséologie d’extrême gauche
- d’une volonté de faire passer des militants violents pour des victimes révolutionnaire de la répression policière.

Ce mot d’ordre n’est pas étranger à la volonté des autonomes de toucher le public du stade de Gerland, concerné par les interdictions de stade. Selon le Collectif Vigilance 69, « il semblerait que cet appel ait un écho dans les milieux hooligans nationalistes implantés à Gerland ».


Il y a des réactions du côté de participants (ex ou futur) au technique black bloc à cette récupération ?
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 04 Juin 2012, 19:17

Manif contre-manif : l'extrême gauche boute l'extrême-droite hors du parvis de la Cathédrale Saint-Etienne

Rassemblés entre des escadrons de CRS et la Cathédrale Saint-Étienne, un petit groupe d'extrême droite portant des tee-shirts avec la mention "Hollande n'est pas mon Président" a organisé une manifestation "contre le droit de vote des étrangers", ce mardi soir, à Toulouse.

Face à eux, des militants d'extrême gauche contre-manifestaient avec une banderole "Non au local des identitaires" pour dénoncer l'ouverture du local des membres du bloc identitaire toulousain, groupuscule d'extrême droite, dont des membres soutenaient la manifestation contre le droit de vote des étrangers ce soir.

Les deux groupes se sont invectivés, se tenant tête durement, séparés par un cordon policier qui s'est massivement déployé. Il n'y a pas eu de heurts physiques.

L'évènement n'aura duré qu'une demi-heure. Les manifestants du collectif contre le droit de vote des étrangers se sont soudainement repliés et ont quitté les lieux, sous des cris de victoire du groupe de gauche. Les CRS ont surveillé un temps les abords du quartier.

Parmi les curieux qui passaient par-là, on pouvait entendre des propos racistes qui se lâchaient ouvertement, comme si les organisateurs de ce collectif avaient atteint un drôle de but.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 09 Juin 2012, 02:21

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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 11 Juin 2012, 00:28

Image

Manifestation contre l'extrême droite et le Bloc identitaire à Toulouse 09.06

Environ 500 militants [800 selon les organisateurs] d'extrême-gauche et du mouvement occitaniste, selon la police, ont manifesté samedi à Toulouse pour célébrer la diversité de la société française et dénoncer les thèses de l'extrême droite, notamment celles du Bloc identitaire, a constaté l'AFP.
Le Bloc identitaire, groupuscule d'extrême droite récemment implanté à Toulouse, avait choisi de faire de ce samedi une "journée de la fierté toulousaine", rappelant que le 9 juin 721, les armées arabes et berbères avaient été vaincues lors d'une bataille à Toulouse.
"C'est une honte de manipuler l'histoire de cette manière. Nous préférons célébrer le brassage des cultures que le racisme. Nous prônons le respect de la différence. Moi, ce que je retiens de cette date, c'est qu'une Occitane a épousé un prince arabe. L'histoire de Toulouse est faite de métissages", a dit à l'AFP Guilhem Latrubesse, du Parti occitan.
"Ils veulent exclure, nous voulons le dialogue des cultures comme Zebda, qui se disent berbères et occitans", souligne Guilhem Latrubesse.
Les régionalistes occitans sont particulièrement remontés car le Bloc identitaire, qui a baptisé son local toulousain "l'Oustal", un mot qui signifie "maison" en occitan.
Dans le cortège, on distinguait des drapeaux de la CNT, de la CGT ou occitan. "Face à l'impérialisme et au racisme, construisons l'unité populaire", avait écrit sur une banderole un militant du collectif Coup pour coup 31, Emmanuel Bachelart.
Les mouvements d'extrême-gauche se plaignent d'agressions physiques de la part du Bloc identitaire. En mars, un Chilien de 37 ans a été blessé à Toulouse lors d'une rixe entre membres du Bloc identitaire et militants de la gauche radicale.
Le Bloc identitaire s'était signalé en 2010 en annonçant vouloir organiser un apéro géant "saucisson et pinard" à la Goutte d'Or, un quartier de Paris à forte population musulmane.
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Re: Galaxie extrême droite

Messagede Nico37 » 11 Juin 2012, 21:51

L’Oustal repère de nazi

Depuis l’ouverture de l’Oustal on a de cesse de répéter que le local du Bloc Identitaire situé au 36 allée de Barcelone est un repère de fachos. Certains pensent qu’on exagère, qu’on va trop loin. Certains pensent qu’on attaque le Bloc Identitaire toulousain uniquement sur sa honteuse récupération de la culture occitane… Bref on va remettre une couche avec cet article pour mettre les choses au clair. Il est dommage d’en arriver là, mais malgré nos communiqués, nos articles, nos affiches, nos tracts, nos manifs, certains croient encore que le Bloc Identitaire est une organisation politique classique, tout juste un peu à l’extrême droite…

Samedi 17 mars 2012, une manifestation antifasciste se tenait pour dénoncer la présence du local du Bloc Identitaire. 300 personnes ont défilé dans de la place Arnaud Bernard à Compans Caffareli en passant par les allées de Barcelone et la place Héraclés. Le tout avec détermination sans heurts, sans violence et sans débordements. On a pu constater la présence d’un important dispositif policier : au moins une demi compagnie de CRS, un détachement de gendarmes mobiles, des camions avec barrières anti-émeute et un camion lance à eau anti-émeute… Bref de quoi bien protéger l’Oustal…

Pour autant, les militants du Bloc Identitaire étaient présents en nombre à leur local. Les naïfs diront que c’est pour protéger leur local… Oui il est évident que les forces policières auraient été certainement débordées, il fallait bien rajouter une vingtaine de nervis fascistes pour épauler la centaine de « robocop »…
Egal à lui-même, Matthieu Clique, le leader des Jeunesse Identitaire toulousaine n’a pas pu s’empêcher de provoquer les manifestants, avec son acolyte Victor Lenta. Ils ont copieusement filmé le cortège antifasciste lors de son passage près du local du Bloc Identitaire. Sans doute pour repérer les prochaines personnes à agresser…
Là où cela devient intéressant, c’est de savoir qui était présent au local pour soi disant le protéger. Ils se sont réunis dès samedi matin. Heureusement qu’une âme généreuse était là pour immortaliser les retrouvailles.

L’ensemble des photos est disponible ici http://www.flickr.com/photos/78234896@N07/
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