FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 10 Mar 2012, 11:00

300 personnes à la manifestation anti FN à Oullins

Les 300 manifestants se sont réunis vendredi soir devant la mairie pour protester contre la venue de Jean-Marie Le Pen.
L'ancien président du Front National tient en soirée un "banquet patriotique" au parc Chabrières dans un local qui été tagué dans la semaine pour protester contre cette venue (le FN du Rhône a porté plainte). Une compagnie de CRS venue de Grenoble ainsi que la BAC ont encadré le mouvement initié par plusieurs syndicats et partis politiques. La circulation des bus a été interrompue jusqu'à 20h.


JMLP à Oullins : un diner presque parfait

Le gotha régional du Front National s’est réuni vendredi soir dans la banlieue lyonnaise autour de son président d’honneur pour son "banquet patriote". Une façon de déguster le FN à toutes les sauces.

Les 250 militants frontistes ont bravé les manifestants antifascistes, "ces imbéciles porteurs de drapeaux rouges, ces descendants des guillotineurs de 1789". Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch ont réussi à atteindre vers 21 heures la salle des fêtes du parc Chabrières, avec un certain retard dû au blocage du centre d’Oullins par "la garde de Mélenchon". Pour passer le barrage de CRS et l’escouade du service d’ordre du Front National, il fallait "montrer patte blanche", comme a lancé un des hôtes, dans un grand éclat de rire. Véritable prophète en son pays, l’arrivée Jean-Marie Le Pen se transforme en véritable ovation. Christophe Boudot, secrétaire fédéral rhodanien, a la responsabilité de souhaiter la bienvenue à tout son monde et de lancer les hostilités avec une copieuse salade périgourdine. Chaque convive à droit à une idée du programme électoral inscrit sur un bout de plastique, glissé sous la miche de pain. "La laïcité doit redevenir une valeur au cœur du projet républicain", par exemple. Avec ça, sûr que le veau aux girolles servi n’est pas halal. Plusieurs générations garnissent l’assemblée, preuve de l’hétéroclisme de l’électorat de Marine Le Pen. Certains sont des soutiens de la première heure. Ils racontent leur parcours idéologique : "Je suis socialiste au départ, mais le virage patriote a eu lieu dans les années 81-82". Ils sont venus "pour rencontrer ceux qui défendent leurs intérêts et leur point de vue".

Les parrainages, bluff ou réelle anxiété ?

Les serveurs s’activent lorsque Bruno Gollnisch monte sur l’estrade. Ce qu’il annonce à la tribune semble traduire l’état d’esprit dans lequel se trouve la majorité de ses auditeurs. Le Front National est un parti qui a confiance en sa force. Mais il est en proie au doute au moment où la quête élyséenne est encore conditionnée par l’obtention des 500 parrainages. "Nous avons un ministre des affaires étrangères, Monsieur Juppé, qui déplore que la candidature d’un chanteur (ndlr – Youssou N’Dour) n’a pas été validée au Sénégal, constate l’historique bras-droit de Le Pen père. Il devrait plutôt se préoccuper d’abord de la démocratie en France !". Et cette inquiétude masquée d’indignation est partagée autour des tables drapées de bleu-blanc-rouge. "Si notre candidate ne peut pas se présenter, je prendrai un bulletin au hasard, je rayerai le nom et j’écrirai Marine Le Pen au verso", menace un militant originaire de Gap. La tension redescend à l’arrivée du gratin dauphinois.
Le One Jean-Marie Show

Pendant que l’attention est portée sur les assiettes qui défilent, le fondateur du FN fait discrètement son apparition sur scène. Tout le monde lâche couteaux et fourchettes pour mieux applaudir celui qui participe à sa huitième joute électorale, dont sept en étant candidat. Et s'il n'est plus à l'affiche, ses premières phrases ont tout d’un discours de campagne. "Nous sommes engagés dans une bataille décisive" s’exclame-t-il. Lui aussi revient sur le problème que lui pose le parrainage des maires : "A ceux qui ont peur de perdre leurs subventions, je leur réponds ‘Votre futur imam s’en chargera’ ". Entre fromage et dessert, il tire le portrait de nombreux adversaires. "Hollande n’est pas facile à cerner, disserte le leader frontiste. C’est quelqu’un d’ectoplasmique et un substitut à Strauss-Kahn. DSK, c’est celui qui représentait le mieux ce parti socialiste mais il s’est pris les pieds dans le tapis de la salle de bain. Il est le phénix des hôtes de ces bois". Un militant glisse : "Si DSK passait, je serais parti au Canada ! Avec la réputation qu’il a, merci pour l’image de la France…". Pour Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy "a le culot que n’a pas un marchand de brettelles sur le marché". Les spectateurs semblent apprécier le ton piquant du chansonnier qu’est à cet instant Le Pen.

Quand Bachar Al-Assad et Gabriac s’invitent

Trêve de rigolade, il est temps de revenir aux bases du discours du FN : immigration, protectionnisme, sécurité et patrimoine. Un silence religieux accompagne l’hommage rendu aux harkis, en réponse au discours de Nicolas Sarkozy à Nice le jour même. Cette torpeur s’éternise lorsque le massacre des Vendéens est remémoré : "Il est plus facile de parler des autres génocides que des nôtres" remarque-t-il, en référence au débat sur le génocide arménien. Par ailleurs, la grande tolérance diplomatique de la France verrait le pays accepter un trop grand nombre de réfugiés politiques. "On veut intervenir contre des dictateurs, comme Bachar Al-Assad en Syrie qui se bat contre une armée de déserteur, déclare le nationaliste. Mais après on s’étonne de voir des Tunisiennes à petites jupes venir dès la charia instaurée". Pour lui, le problème en France est que "l’étranger est mieux traité que les nationaux". Voilà comment finir le repas sur une note sucrée. Le retraité politique Jean-Marie Le Pen a gardé son sens inné de la phrase bien sentie. Les vieilles habites ne se perdent pas, surtout lorsque, sur les coups de 23 heures, apparaît Alexandre Gabriac, fondateur des Jeunesses nationalistes, rejoignant les représentants d’un parti qui l’a banni pour son extrêmisme.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Marine Le Pen à Palavas le 15 mars, en toute tranquillité ?

Messagede fabou » 10 Mar 2012, 12:46

Marine Le Pen à Palavas jeudi 15 mars, en toute tranquillité ?

Marine Le Pen sera en réunion publique à Palavas-les-Flots le jeudi 15 mars à 19:30, à la Salle Bleue, Halle des Expositions, Avenue Abbé Brocardi, à Palavas-les-Flots.

Le fait que les idées de la candidate du Front National puissent être diffusées sans opposition est inquiétant.

Le SCALP / No Pasaran 34 est ouvert à toute proposition d’action, n’hésitez pas à en parler autour de vous et à envoyer un mail à : scalpmtp@live.fr

Face à l’extrême-droite, riposte immédiate !

-> www.scalp34.wordpress.com
Avatar de l’utilisateur-trice
fabou
 
Messages: 582
Enregistré le: 12 Oct 2008, 18:12
Localisation: Millau

Re: FN & ses satellites

Messagede barcelone 36 » 10 Mar 2012, 22:52

http://www.lemonde.fr/election-presiden ... 71069.html
il y a 4 heures
Nicolas Dupont-Aignan pourrait choisir Marine Le Pen comme premier ministre

Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République à l'Elysée, affirme samedi 10 mars dans un entretien au Figaro Magazine qu'il pourrait choisir Marine Le Pen, la candidate du FN à l'élection présidentielle, comme premier ministre s'il était élu. Cette interview publiée dans la rubrique "Dans la tête de" se présente sous la forme d'un questionnaire avec réponses très courtes. Ainsi à la question "Un premier ministre que vous pourriez choisir ?", Nicolas Dupont-Aignan répond : "Marine Le Pen".
Avatar de l’utilisateur-trice
barcelone 36
 
Messages: 566
Enregistré le: 04 Oct 2009, 13:28

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 11 Mar 2012, 14:06

NDA : le Fig Mag a dénaturé mes propos 10 Mars 2012

C'est la polémique du jour, interviewé par le «Figaro Magazine», Nicolas Dupont-Aignan a répondu « Marine Le Pen » à la question « un Premier ministre que vous pourriez choisir ? » En exclusivité pour Marianne2, le leader de Debout la République s'explique.

Marianne : Pourquoi avoir répondu au Figaro Magazine que « vous pourriez choisir » Marine Le Pen comme Premier ministre si vous étiez élu ?

Nicolas Dupont-Aignan : J’ai été comme beaucoup surpris à la lecture de l’interview du Figaro Magazine intitulé : « Dans la tête de Nicolas Dupont-Aignan »
A la question : « Un Premier Ministre que vous pourriez choisir ? », Le Figaro fait un raccourci qui dénature l’esprit de ma réponse. Il choisit de ne retenir que le nom de Marine Le Pen, mais a oublié de citer les autres patriotes que j’avais évoqués : Montebourg ou Chevènement, par exemple.

Que vouliez-vous dire précisément ?

Que voulais-je dire sur le ton de la provocation ? Que tout simplement j’étais le seul candidat à pouvoir rassembler tous les patriotes, d’où qu’ils viennent. Que je sache ? Dans la résistance se côtoyaient tous les courants politiques. Et ce sont bien eux qui ont libéré la France ! Quand la maison brule, on a besoin de tous les pompiers.

L’important, en revanche, est bien évidemment de savoir sur quelle ligne politique se rassemblent des personnalités politiques différentes. Et la mienne est irréprochable.

La polémique autour de cette interview commence à s'amplifier sur les réseaux sociaux. Que répondez-vous à ceux qui, comme Claude Askolovitch sur Twitter, vous accusent de « parier sur la non-présence de Marine Le Pen au premier tour » et espérer avec cette interview au Fig Mag récupérer ses voix ?
Personne ne peut mettre en doute un instant mes valeurs gaullistes et républicaines. Je suis candidat à la Présidence de la République justement car je crois qu’on peut mettre en œuvre en France un patriotisme ouvert serein et tranquille, si loin des outrances et des excès du FN que j’ai toujours condamnés.

Quant à Madame Le Pen : soit elle continue à s’enfermer dans un parti qui divise les Français et qui fait, en fin de compte, le jeu du PS et de l’UMP, soit elle a le courage de rompre avec les siens et de me rejoindre pour vraiment défendre une France républicaine.
Je connais déjà sa réponse : elle préférera rester avec les siens à proposer le déremboursement de l’IVG et l’interdiction de la viande Halal.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 12 Mar 2012, 08:30

Front national : Adrien Grosjean à la pêche aux signatures pour Marine

Le jeune candidat frontiste aux législatives dans la 8e est discipliné. Il vient d'adresser des courriers aux élus du bassin cannois pour leur demander de parrainer Marine Le Pen. Ainsi, Bernard Brochand, député-maire de Cannes; Alain Gumiel, conseiller général et maire de Vallauris; Henri Leroy, conseiller général et maire de Mandelieu; David Lisnard, conseiller général de Cannes est; Daniel Mansanti, maire de Théoule-sur-Mer et Philippe Tabarot, conseiller général de Cannes centre, ont été sollicités. Le hic, c'est qu'il s'agit exclusivement d'élus UMP dont on doute qu'ils aient très envie d'aider la patronne du FN...


CARL LANG : « MARINE LE PEN AURA SES PARRAINAGES »

(...)

Quand vous étiez au Front national, vous vous occupiez justement de recueillir les parrainages pour Jean-Marie Le Pen…

Oui. Et souvent, c’est passé très juste ! C’est pour cela que je suis persuadé que Marine Le Pen aura les siens.

Elle semble pourtant inquiète…

Elle a cru qu’il suffisait d’avoir un accès facile aux médias – ce qui n’était pas le cas de son père – pour facilement avoir ses signatures. Et jusqu’à Noël, l’appareil du FN ne s’était pas mis en marche pour récolter les parrainages. Depuis début janvier, il est dans la précipitation, l’affolement, mais aujourd’hui, il me semble inconcevable qu’elle ne puisse pas être candidate, même si elle agit dans la légèreté et la facilité.


http://www.lepoint.fr/politique/electio ... 27_324.php
http://elections.lefigaro.fr/presidenti ... inages.php

Dans un chat sur Francetv2012, Marine Le Pen déplore " un manque de 30 signatures " Propos recueillis par Olivier Biffaud 09/03/2012

Invitée jeudi 8 mars à participer à un chat sur Francetv2012, Marine Le Pen a regretté que certains maires n'aient pas respecté leur engagement, ce qui l'a privait encore de "30 signatures" à cinq jours ouvrables du dépôt des parrainages.

jeandet : Combien de signatures reçues ce jour, 8 mars ?

Marine Le Pen : 470. La mauvaise nouvelle, c'est que 25 maires qui avaient présigné, qui s'étaient engagés à signer, n'ont pas respecté leur parole. Du coup, nous nous retrouvons avec un manque de 30 signatures à 5 jours ouvrables du délai définitif de dépôt.

Karl Schoemer : Qu'allez vous faire si vous n'avez pas vos 500 parrainages ?

Je n'ai pas du tout envie de me mettre dans cette situation, nous dépensons une énergie folle pour trouver la dernière poignée de courageux qui vont sauver la démocratie en France.

Après tout, le pire n'est jamais sûr.

(...)


Marine Le Pen sur un fil
La candidate annonce au JDD avoir récolté 480 signatures mais s’inquiète toujours.
Nicolas Prissette - 11 mars 2012


Plus que 20 signatures à engranger. Le feuilleton Marine Le Pen n’est pas terminé. La candidate du FN a indiqué, samedi, au JDD, avoir recueilli 480 parrainages, après avoir passé sa matinée à appeler des élus locaux. À cinq jours de la fermeture des portes au Conseil constitutionnel, sa présence sur la ligne de départ n’est pas encore assurée. "Si on rate, ce sera à deux ou trois signatures près. C’est une hypothèse que je ne peux pas exclure", dit-elle.

L’objectif se rapproche, toutefois. Vendredi, sur le plateau de Canal +, elle a estimé qu’il était à sa portée : "C’est jouable". Elle est apparue détendue et souriante. L’émission s’est taillé un franc succès, suivie par 2,3millions de téléspectateurs en moyenne, soit 9,5% de part d’audience.

La candidate, en légère remontée dans les sondages, a mis un bémol à sa polémique sur la "grève" des maires. Plus question de les stigmatiser. Le discours a également changé à l’UMP. " Il serait normal qu’elle soit présente dans la compétition qui s’ouvre", a estimé mercredi le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. "Je regretterais que des courants qui représentent des millions de gens en France ne puissent pas s’exprimer", a renchéri Nicolas Sarkozy le lendemain. Elle y voit une manipulation. "L’UMP continue d’empêcher des maires de signer pour moi".

Sa nouvelle cible : le Conseil constitutionnel

Tout en critiquant le camp présidentiel, Marine Le Pen s’en prend désormais au Conseil constitutionnel : " Il se comporte mal, il ne nous dit pas quels parrainages sont validés ou pas". Les responsables du FN voudraient connaître le nom des maires invalidés et de ceux qui ont envoyé leurs formulaires directement rue de Montpensier où, chaque jour, des émissaires du FN viennent déposer eux-mêmes une petite liasse de signatures. Jeudi, il y en avait 17. Mais la règle est la même pour tous les prétendants à l’Élysée.

Pour assurer sa candidature, Marine Le Pen veut dépasser la barre requise des 500 afin de parer aux invalidations. "Il me faut un matelas de réserve, au moins 510 pour être rassurée", explique-t-elle. Les militants frontistes ont été priés de redoubler d’efforts. Et une société de télémarketing "en province" continue de travailler pour elle.

Des élus reviennent sur leur promesse

Au siège du parti, à Nanterre dans la banlieue parisienne, une petite cellule s’active au téléphone. Trois jeunes font tourner nerveusement un stylo entre leurs doigts. La candidate, sa soeur Yann et leur père leur prêtent parfois main-forte depuis leurs bureaux. Jeudi soir, Steeve Briois, secrétaire général du Front national, a pris place dans cette pièce aux murs ornés d’affiches à l’effigie de leur championne. Il tient en ligne un élu de la Vienne, lui parle de De Gaulle, en bien, et de Cheminade, en mal. Au bout du fil, le maire lui promet son parrainage "si elle ne les a pas lundi". Devant un autre poste, le responsable des Jeunes avec Marine, Julien Rochedy, raccroche son combiné en pestant : "C’est normal que les maires ne signent pas : il y a plein de journaux qui disent que nous sommes des fascistes".

Le FN se désole de voir "entre 10% et 20%" d’élus locaux revenir sur leur promesse de signature. Dans l’entourage de Marine Le Pen, certains avaient même envisagé de rendre publics leurs noms. L’idée n’a pas abouti. "Cela aurait fait 'petite candidate'", tranche un de ses proches. Ces édiles sont rappelés en priorité. Le FN a aussi contacté les maires encore en place qui avaient soutenu Chevènement en 2002. Un seul aurait répondu. En cas de qualification, les meetings annulés à Auxerre et Clermont-Ferrand pour cause de caisses vides seront reprogrammés. Le prochain est prévu samedi à Ajaccio. Si les 500 parrainages sont réunis.


Il manque "une quinzaine de signatures" à Marine Le PenPARIS (AFP) - 11.03.2012

La candidate du Front national, Marine Le Pen, a indiqué dimanche sur France 3 qu'il lui manquait une quinzaine de signatures pour parvenir aux 500 parrainages d'ici la date butoir du 16 mars.

La candidate de l'extrême droite Marine Le Pen, le 9 mars 2012 sur un plateau de télévision à Paris
La candidate du Front national, Marine Le Pen, a indiqué dimanche sur France 3 qu'il lui manquait une quinzaine de signatures pour parvenir aux 500 parrainages d'ici la date butoir du 16 mars.
"Il me manque encore une quinzaine de signatures", a indiqué Mme Le Pen. "Rien ne me permet aujourd'hui d'être rassurée. Je saurai vendredi, j'espère. En tous cas, je me suis engagée à le dire aux Français dès que je le saurai", a-t-elle ajouté.
"Je cherche, je me bats, je téléphone aux maires pour arriver à les convaincre. Le système n'arrivera pas à avoir notre peau, du moins je l'espère", a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur le fait que Jacques Cheminade soit parvenu à recueillir 500 signatures, Mme Le Pen a expliqué qu'il ne fait "peur à personne". "Il n'a pas la possibilité d'être au second tour. Ca ne dérange pas qu'il ait ses parrainages. Moi ça dérange l'UMP parce que l'UMP craint que je puisse être présente au second tour à la place de M. Sarkozy", a-t-il ajouté.
La candidate du Front National, Marine Le Pen, a par ailleurs jugé "absurde" la proposition de François Hollande de supprimer la mention "race" de la Constitution, la qualifiant d'"utopie".
"La proposition de M. Hollande est absurde. S'il n'y a plus de races, il n'y a plus de racisme alors ? Il ne suffit pas de supprimer un mot et comme cela, cela n'existe plus. Cela s'appelle de l'utopie", a-t-elle lancé.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 14 Mar 2012, 02:17

Marine Le Pen franchit l'obstacle des 500 signatures Gérard Bon, Avec Chine Labbé, édité par Patrick Vignal| Reuters

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a franchi le principal obstacle de sa campagne présidentielle en annonçant disposer des 500 parrainages requis pour pouvoir briguer l'Elysée lors du scrutin d'avril-mai.

"J'ai mes 500 parrainages, je serai donc candidate à l'élection présidentielle", a-t-elle dit à Reuters.
La présidente du Front national devait faire une déclaration officielle de candidature mardi à 16h00 à Hénin-Beaumont, sur ses terres électorales du Pas-de-Calais où elle a obtenu ses meilleurs scores électoraux.
Marine Le Pen avait semé le doute sur sa capacité à briguer l'Elysée en faisant état de ses difficultés à recueillir les parrainages, sans convaincre une partie de la classe politique qui dénonçait une mise en scène.
L'équipe de campagne de Marine Le Pen a exprimé son "immense soulagement", soulignant que les banques ne voulaient pas prêter à la candidate les fonds nécessaires à sa campagne tant qu'un doute subsistait sur sa participation.
"Ca va vraiment commencer, tout va changer", a dit le directeur stratégique de campagne Florian Philippot sur i>Télé.
"A partir de maintenant, elle est libérée de cette angoisse, de ce poids financier, elle va pouvoir dire à ses électeurs 'je suis là', a assuré de son côté Gilbert Collard, le président de son comité de soutien, sur France 2.
L'incertitude des parrainages étant levée, une ou plusieurs banques ont donné leur accord pour un prêt de 4 millions d'euros, soit la moitié du budget de la candidate, a déclaré mardi le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just.
Le virement est conditionné à la validation des parrainages, "mais le prêt est sûr", a-t-il, confirmant une information d'Europe 1.
Louis Aliot, le vice-président du parti, a démenti que Marine Le Pen ait bénéficié d'un coup de pouce de l'UMP, comme le suggèrent des politologues qui jugent que Nicolas Sarkozy n'a de chance de l'emporter qu'en bénéficiant de bons reports de voix du FN au second tour.
"On a des dizaines de preuves qui prouvent le contraire et l'UMP a maintenu une pression jusqu'au bout pour nous empêcher de les avoir", a-t-il dit sur i-télé.

" LE SKETCH DES SIGNATURES "

La validité de chaque parrainage sera vérifiée par le Conseil constitutionnel. La date-butoir pour le dépôt des parrainages est fixée au vendredi 16 mars.
Sur son compte Twitter, Marine Le Pen écrit : "Je serai candidate à l'élection présidentielle. Le système qui a voulu m'en empêcher vient de perdre une bataille".
La présidente du FN avait dénoncé à plusieurs reprises le système des parrainage - et saisi sans succès le Conseil constitutionnel -, estimant que les élus susceptibles de la parrainer subissaient des pressions.
A droite comme à gauche, les adversaires de Marine Le Pen dénoncent une mise en scène destinée à victimiser la candidate du FN.
"Il n'y a qu'elle qui entretenait ce suspense", a réagi Manuel Valls, directeur de la communication du candidat socialiste François Hollande, sur Europe 1.
"La famille Le Pen a toujours eu ses signatures et donc nous savions parfaitement qu'elle aurait encore ses signatures. Pour le débat, c'est important qu'une force politique soit représentée, bien évidemment, mais moi je n'avais aucun doute", a-t-il ajouté.
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy, "c'est la plus vieille série de la vie politique française. Même à la télé, il n'y en a pas qui durent aussi longtemps."
"Cela fait trente ans que l'on a le sketch des signatures", a-t-elle ajouté sur BFMTV et RMC.
Dans un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, Europe 1 et Public Sénat, diffusé lundi, Marine Le Pen est créditée de 16% des voix au premier tour. Elle obtenait 17% des intentions de vote dans une précédente édition de ce sondage fin février.
La dirigeante du front national, qui semblait il y a plusieurs mois en mesure de pouvoir troubler le duel Sarkozy-Hollande, pâtit du forcing du président-candidat.
Après avoir creusé l'écart ces dernières semaines avec Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy devance le prétendant socialiste (28,5% contre 27%) dans cette même enquête.


Louis Aliot accuse l'UMP d'avoir " maintenu la pression jusqu'au bout "

Sur I>Télé, Louis Aliot, vice-président du FN, a nié le fait que le parti d'extrême droite ait bénéficié d'un coup de pouce de l'UMP. "On a des dizaines de preuves qui prouvent le contraire et l'UMP a maintenu la pression jusqu'au bout pour nous empêcher de les (parrainages, ndlr) avoir", a-t-il assuré.
Les parrainages, "nous les devons non seulement aux militants du FN qui sont allés les chercher un par un, mais aussi à l'esprit démocratique et républicain d'un certain nombre de maires qui ne veulent pas que la démocratie française se résume à l'UMPS".


Marine Le Pen en lice, ce que ça change

Marine Le Pen est donc candidate. La validation de ses signatures est une nouvelle importante. Qui peut changer bien des choses.

D'abord, mettons un terme à l'accusation selon laquelle Marine Le Pen aurait entretenu le suspense pour se victmiser: je peux vous dire, avec certitude, qu'avant ce mardi, elle ne les avait pas et que ce n'était pas du tout un sketch, comme le dit l'UMP.
Plus simplement, Marine Le Pen avait surestimé l'attrait d'un FN qu'elle pensait devenu plus fréquentable. Peut-être avait-elle négligé l'effet Carl Lang, l'ex-monsieur élection du FN, qui a asséché le terrain de Martine Le Pen en draînant plusieurs centaines de signatures. Résultat des courses, le FN a sa candidate, et c'est très bien pour la démocratie. Et pour Nicolas Sarkozy qui aurait eu à essuyer une revanche.
Faut-il modifier le mode de sélection des candidats ? Dans une présidentielle, il faut une offre suffisante pour représenter les grandes sensibilités de l'opinion, mais pas trop large pour éviter les candidatures fantaisistes ou ne représentant qu'un lobby. L'idéal pour la qualité du débat, serait qu'il y ait juste assez de candidats pour pouvoir organiser une confrontation du type primaire socialiste.
Alors, faut-il 500 signatures de maires? 1000 signatures de conseillers municipaux? Un million de signatures citoyennes? Il reste un peu de temps pour y répondre avant 2017.
Que va changer la candidature de Marine Le Pen ? Libérée de ce poids et assurée de disposer de financements, la candidate va se donner à fond pendant six semaines. Alors que les sondages joue au yo-yo, elle va aussi contribuer à animer le débatAu grand dam de Nicolas Sarkozy qui avait droitisé son discours dans l'espoir secret de capter ses 15 à 20% d'électeurs.
Le président candidat, sur les terrains de l'Europe, de l'immigration, de la sécurité, du protectionnisme, va se trouver face à une concurrente qui saura lui rappeler chaque jour qu'il a fait le contraire de ce qu'il promet. Elle peut ainsi freiner l'ascension de Nicolas Sarkozy dans les sondages. Encore une journée politiquement chaude !


« Nicolas Sarkozy sera battu », selon Jean-Marie Le Pen

Marine Le Pen au second tour de la présidentielle? «J'y crois fort», a déclaré ce mardi soir son père dans le Bas-Rhin après l'obtention des 500 signatures nécessaires à sa candidature. «Nous vivions dans l'angoisse de ne pas les avoir», a lâché Jean-Marie Le Pen fustigeant ceux prétendant le contraire. Pour le leader historique du Front national, Nicolas Sarkozy est désormais «l'adversaire le plus dangereux» pour sa fille, celui-ci disposant d'importants «moyens» de campagne. «Il n'a pas été un bon président mais c'est un bon candidat, un bon vendeur, dit-il. Mais est-ce que les électeurs se laisseront à nouveau séduire? Je pense que non. Sarkozy sera battu.»
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 20 Mar 2012, 20:30

L'ex-FN Richard Garcia appelle à voter Sarkozy !

Il y a à peine plus d'un mois, Richard Garcia tenait une conférence de presse de soutien à Marine Le Pen. Il appelle aujourd'hui à voter pour Nicolas Sarkozy...Cyril Dodergny

Il était conseiller économique de Marine Le Pen et a longtemps convoité l'investiture du FN aux législatives dans la 7e circonscription. Mais en fin de compte, le 22 avril, c'est un bulletin de vote Nicolas Sarkozy que l'Antibois Richard Garcia glissera dans l'urne ! Une décision que le chef d'entreprise justifie par la double trahison dont il dit avoir été victime.« Une trahison localement humaine, d'abord, puisque les instances du FN n'ont pas jugé bon de m'investir sur un territoire dans lequel je me suis impliqué avec passion ; une trahison idéologique ensuite, puisque je considère que la campagne que mène aujourd'hui Marine Le Pen n'a plus rien à voir avec ce qui était prévu. Elle opère un vrai retour aux fondamentaux de son père et quand j'entends parler d'Aubrac ou de Mussolini, j'ai les cheveux qui se hérissent sur la tête… »

Personne n'ignore toutefois que Richard Garcia a tenté et perdu le putsch qu'il voulait faire sur la fédération 06 du FN et ses démêlés avec l'actuelle secrétaire départementale Lydia Schenardi. De là à voir dans ce ralliement à Nicolas Sarkozy une vengeance savamment calculée… « Pas du tout, affirme l'ex-candidat aux cantonales sous les couleurs frontistes. Je laisse Mme Schenardi à ses incompétences et je préfère regarder du côté du président de la République qui, depuis quelques jours, fait des propositions qui me conviennent, notamment en matière de politique économique ou d'immigration. De plus, c'est le seul qui peut faire barrage à François Hollande et à ses alliés du Front de gauche et des Verts qui, en cas de victoire, nous emmèneraient droit dans le mur. »Reste à savoir comment le soutien de Richard Garcia qui se dit aujourd'hui très en phase avec la Droite populaire sera accueilli par l'UMP azuréenne…
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Mar 2012, 01:09

Tuerie de Toulouse : Marine Le Pen, de la prudence à la récupération
Nolwenn Le Blevennec | Journaliste

Marine Le Pen avait fait le choix de la prudence, tant qu'aucun suspect n'était connu dans les tueries de Toulouse et Montauban. Il aurait pu s'agir d'un ex-militaire d'extrême droite, néonazi et/ou, pourquoi pas, proche du Front national. Un e-mail a d'ailleurs été envoyé aux cadres du Parti les incitant au silence.

Depuis ce mercredi matin, un suspect fait l'objet d'un raid dans la Ville rose : il a 24 ans, est français d'origine algérienne, a séjourné au Pakistan et en Afghanistan et se revendique d'Al Qaeda. La présidente du FN peut désormais commenter allégrement. C'est ce qu'elle fait ce mercredi, très tôt, sur i>Télé, puis sur BFM-TV, LCI, et RTL. Une course médiatique.
Marine Le Pen en « guerre » dès le matin

Sur i>Télé, face à Christophe Barbier (L'Express), la candidate FN à l'Elysée a assuré que le « risque fondamentaliste avait été sous-estimé » en France et qu'il fallait mener une « guerre » contre lui.

« Des groupes politico-religieux se développent face à un certain laxisme. Il faut maintenant mener cette guerre contre des groupes politico-religieux fondamentalistes qui tuent nos enfants chrétiens, nos jeunes hommes chrétiens, nos jeunes hommes musulmans et les enfants juifs. »


N'est-il pas un peu tôt pour y voir « un certain laxisme » du pouvoir ? La prudence n'est visiblement plus la ligne de conduite du Front.
« Aux salauds »

Dans un communiqué diffusé ce mercredi matin, d'abord intitulé « Aux salauds » puis « Qu'ils se taisent », le FN s'en prend violemment à « Mme Buffet, MM. Mélenchon, Bayrou, Sopo et autres » :

« Vous avez cru pouvoir misérablement instrumentaliser la tragédie de Toulouse contre le Front national et la candidate Marine Le Pen. Vous vous êtes encore une fois déconsidérés. Votre entreprise visant à tenter de traîner dans la boue 20% des Français a raté. Vous avez essayé d'ajouter à l'horreur du drame votre mauvaise vindicte politique. Vous devriez présenter des excuses au Front national, à ses électeurs et à Marine Le Pen. Vous devriez de toute façon vous taire pendant un long moment. »

Sur Twitter, Florian Philippot, directeurs stratégique de la campagne de Marine Le Pen, pronostique lui le naufrage de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et SOS Racisme.

Sur i>Télé encore, la présidente du FN en a profité pour réaffirmer son intention, une fois au pouvoir, d'organiser un référendum sur la peine de mort.
La crainte d'un tueur néonazi

En début de semaine, le FN avait d'abord fait le choix de rester relativement silencieux :
dans un premier temps, Marine Le Pen a décidé de ne pas aller à Toulouse. Elle a fait valoir que c'était la place d'un président de la République, pas d'un candidat à la présidentielle ;
sur Twitter, c'était le silence absolu. Très peu de réactions de la part des cadres du Front. Ceux qui se sont exprimés sont des anciens du FN, Laurent Ozon et Alexandre Gabriac ;
un e-mail, reproduit sur la page Facebook de la radio locale TTU, a été envoyé par Steeve Briois, secrétaire général du FN, afin que les cadres du Parti ne s'expriment pas sur le sujet et qu'ils fassent attention au contenu de leurs pages Facebook.

Joint par Rue89, Steeve Briois admet avoir envoyé cet e-mail. Il explique la raison de cet envoi de façon alambiquée :

« Nous avons demandé à nos cadres de vérifier les commentaires sur Facebook, parce que nous savons qu'il peut y avoir des manipulations. Il est facile de créer des faux profils, avec des noms bidons. Les adversaires mal intentionnés peuvent poster ainsi des commentaires caricaturaux. »

Sur i>Télé, quand Christophe Barbier a demandé à Marine Le Pen si la piste néonazie l'avait inquiétée, elle a répondu d'un air hautain, qu'elle n'était pas d'extrême droite et n'avait aucun rapport avec les néonazis.

En fait, la crainte était probablement là.

Aux obsèques des militaires de Montauban

La piste d'un ex-militaire néonazi semblait jusqu'à ce mercredi matin aussi crédible que celle d'un islamiste. Or, il arrive que ces derniers soient ou aient été encartés au FN. Prenons par exemple le cas de l'incendie de la mosquée de Colomiers, dans la banlieue de Toulouse.

En 2008, des nazillons de la région qui, imbibés d'alcool, fêtent l'anniversaire d'Hitler, décident d'aller mettre le feu à une mosquée. Le groupuscule est baptisé « Languedoc war ». Selon LaDepeche.fr, deux des membres de ce groupe seraient proches du Front national, dont un chauffeur livreur encarté, présent sur la liste FN des municipales 2008 de sa ville.

Mise hors de cause, Marine Le Pen assistera sans crainte, ce mercredi après-midi, aux obsèques des militaires tués à Montauban.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Mar 2012, 21:49

Le FN tient un fichier « commercial » des maires Claire Checcaglini | Journaliste

La vice-présidente du Front national, Marie-Christine Arnautu reconnaît l'existence d'un fichier que s'est constitué le FN au fil des visites de maires. Cette proche de Marine Le Pen nie néanmoins (le 10 mars sur France Bleu) toute collecte de données personnelles des élus, préférant parler d'un instrument de travail de type « commercial ».

Et pourtant, selon un document interne du FN, les délégués territoriaux du Parti en charge de la récolte des parrainages étaient invités à « obtenir le plus de renseignements possibles sur le maire et sa commune. » Le document du FN précise :

« Tous les détails que vous constaterez méritent d'être rapportés. Par exemple : prise de position du maire sur la famille, la peine de mort, l'euro, la dette, l'Europe, la chasse, l'environnement, etc. »

Les consignes du Parti figurent sur l'une des pages de la « fiche de renseignements à remplir à chaque visite ». Cette dernière était disponible en plusieurs exemplaires dans un classeur remis à tous les responsables fédéraux à l'automne dernier. La fiche devait être dûment complétée et renvoyée par la poste au siège du FN.
Une base de données de 7 000 noms

Au total, entre les rapports d'entretien et la prise en compte de critères moins personnels – de type pourcentage de voix pour le FN aux dernières élections –, le parti de Marine Le Pen dispose d'une base de données riche de quelque 7 000 noms. C'est en tout cas ce qu'indiquait en novembre dernier Dominique Martin, alors en charge du dossier des signatures pour le scrutin présidentiel.

Le responsable frontiste s'exprimait à l'occasion d'une réunion interne présidée par Marie-Christine Arnautu où il était venu encourager les cadres d'Ile-de-France à aller chercher les « maires au cul des vaches ».
Les maires savaient-ils ?

Les élus ainsi contactés avaient-ils été avertis qu'ils feraient l'objet d'une fiche aussi détaillée ? Nicolas Pelard, maire de Mulcent dans les Yvelines a accordé sa signature cette année et pour la première fois au FN. Il affirme n'avoir jamais été prévenu par Philippe Chevrier, le secrétaire FN du département venu recueillir sa signature, qu'il serait fiché. Nicolas Pelard :

« Mais, de toute façon, nous n'avons pas parlé de la peine de mort ou de ma position sur la famille. Je lui ai dit simplement ce que j'espérai : que le Front national prenne une raclée démocratique. »

A Saint-Anthot, dans le département de la Côte d'Or, Michel Grossetête n'a pas non plus le souvenir d'avoir été informé qu'il figurerait sur un quelconque fichier, lorsqu'il a donné son parrainage à Jean-Marie Le Pen en 2007. Il se souvient :

« Avec le responsable du FN, nous avons parlé de l'élection présidentielle et essentiellement de sujets agricoles. »

Un élu qui aurait dû donner son accord express afin que les informations récoltées au cours de la conversation puissent être conservées par le Parti. Sans le consentement express des personnes concernées, il est en effet interdit selon l'article 8 de la loi « Informatique et libertés » de collecter des données sensibles, à savoir des opinions politiques ou philosophiques. En revanche, si les élus ont fait état publiquement de leur position, le FN est en droit de les répertorier.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 24 Mar 2012, 02:08

La Bataille Le Pen - Mélenchon autour de la mort de Merah, T. M. (avec AFP)

Les réactions politiques sont nombreuses jeudi, après l'intervention de la police pour tenter de capturer le tueur de Toulouse Mohamed Merah, qui s'est soldée par la mort de ce dernier. Les politiques n'ont pas tardé à réagir après la mort du tueur de Toulouse

Après l'intervention du RAID à Toulouse et la mort de Mohamed Merah, les réactions des leaders politiques de droite comme de gauche ont été nombreuses. La plupart des candidats à la présidentielle ont salué l'intervention des forces de police et rendu hommage aux familles de victimes. François Hollande a ainsi tenu à exprimer sa « solidarité à l'égard des policiers blessés » et à « l'endroit des victimes de ce tueur et de leurs familles endeuillées. » Le candidat du Parti socialiste a par ailleurs souligné que « la lutte contre le terrorisme est un combat de tous les instants et ne peut admettre aucun relâchement ni aucune faiblesse. »

Même son de cloche du côté de François Bayrou. Le candidat du MoDem s'est dit « soulagé » après cette barbarie. « Il fallait que force reste à la loi, c'est chose faite ». Lui souhaite également que l'union nationale persiste encore quelques jour sur le sujet : « Il est des moments où l'Etat républicain doit être l'objet du soutien de tous les citoyens, en particulier au moment où il assure leur protection devant la barbarie. » Un vœu pieu, alors que l'UMP et le PS ont déjà repris leur guerre de tranchées par petites phrases interposées.

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, s'est également joint au concert de louanges à l'égard des membres du RAID : « Je veux exprimer ma plus grande reconnaissance envers le dévouement de nos forces de l'ordre qui ont accompli une mission périlleuse avec professionnalisme et rigueur. » Mais le candidat appelle à l'organisation d'un grand débat sur les causes qui ont permis une telle « folie meurtrière ».

" Analyses de comptoir de bistrot "

Marine Le Pen, candidate du Front National, a voulu replacer les derniers jours dans le contexte de la campagne. Selon elle, « Depuis le début de cette campagne présidentielle, on a le sentiment que les problèmes de sécurité et particulièrement les problèmes du fondamentalisme islamique étaient volontairement évacués des thèmes de campagne. (…) Ces thèmes vont donc être remis à l'ordre du jour. » Elle s'en est également prise à l'action des services de renseignement français, qui auraient selon elle dû intervenir plus tôt. « Il semblerait que le profil de M. Merah était un profil absolument caricatural, un homme condamné 15 fois. »

Des propos que son ennemi déclaré, Jean-Luc Mélenchon, n'a pas tardé à dénoncer. « Il ne faut pas se lancer dans les analyses et les enquêtes de comptoir de bistrot », a-t-il expliqué. « Comme d'habitude, Mme Le Pen montre son manque total du sens du bien commun et de la décence. » Selon lui, la candidate du Front National « parle pour ne rien dire ».

La question de l'efficacité des services de renseignement reste cependant plus que jamais posée. Au Parti socialiste, Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande, a souligné les « failles »dans la surveillance de Mohamed Merah : « Il y a forcément une réflexion à avoir sur l'impossibilité que notre République a eu à éviter ces crimes monstrueux ».


Pour Aliot (FN), "97% du terrorisme" provient d'extrémistes islamistes

"97% du terrorisme mondial provient d'extrémistes religieux islamistes", a déclaré le vice-président du Front national à propos des tueries de Toulouse et Montauban sur France Inter. "C'est comme ça, c'est un fait, c'est une constatation".

"Alors on n'a pas le droit de le dire ? Je remarque que quand on fait des caricatures, il y a des menaces, y compris des menaces de mort. Je remarque qu'il y a des gens, quand ils parlent ou qu'ils dénoncent un certain nombre de préceptes, ont des fatwas sur leur tête, ils sont obligés d'avoir des protections de la police", ajoute Louis Aliot, en allusion à l'affaire des caricatures de Mahomet au Danemark et au professeur toulousain Robert Redecker.

"Aujourd'hui, en ce début de XXIe siècle, les dérives terroristes qui existent sont en majeure partie directement liées à l'islam, oui".


Tuerie de Toulouse : pourquoi a-t-on suspecté l’extrême-droite ? Nicolas Lebourg, chercheur, spécialiste de l'extrême droite

Durant la journée du lundi 19 mars, la possibilité d'une piste d'extrême droite s'esquissait quant au massacre de Toulouse. Mercredi 21 mars, il était question de savoir si Marine Le Pen allait pouvoir bénéficier du fait que l'assassin présumé soit un islamiste. La violence du retournement nécessite un peu de recul. Pourquoi une piste d'extrême droite pouvait-elle être envisagée ? Quelle est la relation du Front National à l'usage de la violence politique ? Comment Marine Le Pen y répond elle ?

L'underground radical

Dans l'imaginaire de gauche, l'extrême droite est inéluctablement liée à la violence, des Ligues de la première moitié du XXe siècle à la Milice de l'épisode vichyste jusqu'aux terroristes de l'OAS. Rien qui, rationnellement, n'évoque un tueur en scooter. Cependant, au-delà du contexte local de radicalité politique de certains militaires, des éléments explicitent que cette piste n'était pas illogique à envisager pour les enquêteurs.

Sur le plan idéologique, l'extrême droite dite "nationaliste-européenne" a amplement développé depuis plusieurs décennies, un mythe conspirationniste voulant que le complot juif cherche à détruire la race et la culture européennes par l'immigration et le métissage. Globalement, le discours sur la Seconde Guerre mondiale a été retourné, les activistes d'extrême droite devenant des "Résistants" face à "l'Occupation". La décennie 1970 avait été marquée par une série d'attentats attribués à l'extrême droite (dont un certain nombre de fois d'une manière fallacieuse ou par manipulation).

Ainsi, le communiqué de revendication de l'attentat qui ouvrit cette phase, frappant un consulat d’Algérie (14 décembre 1973 ; 4 morts et 20 blessés) et signé du Groupe Charles Martel proclamait : "Notre pays, jadis colonisateur, est maintenant colonisé grâce à l’imprévoyance et surtout la lâcheté de nos élites... Français imitez les Algériens qui nous ont expulsés par la violence. IMITEZ LE FLN. Plastiquez les mosquées, les bistrots, les commerces arabes. Abattez ces occupants avant qu’ils n’aient tous les droits sur nous. Nous n’avons pas refusé l’occupation allemande pour accepter l’humiliante occupation de la pègre nord-africaine".

Or, le tueur avait visé quatre militaires français, trois d'origine arabe, l'un guadeloupéen, et une école juive. Il était donc plausible lundi de songer qu'il ait choisi, dans le cadre de ce schéma mythologique, de "purifier", "renationaliser", des institutions considérées comme des socles de la République et de la nation.

Par ailleurs, le mode opératoire individuel provoque systématiquement une interrogation sur le caractère psychotique ou non du terroriste, comme l'a montré le cas Anders Breivik considéré comme "irresponsable" par la justice norvégienne malgré la longue préparation de son acte et de son manuscrit censé le justifier. Dans le cadre de l'extrême droite, la violence a pourtant une anatomie particulière qui correspond à ce schéma. Du terrorisme de la Cagoule durant les années 1930 à celui des ultras de l'Algérie française s'est imposé un modèle de microcellules compartimentées. Il s'agit toutefois là encore d'un groupe d'hommes agissant au motif d'une idéologie ayant un minimum d'assise sociale. S'est ensuite diffusé le modèle étasunien néonazi du "loup solitaire", devenu un mythe autant qu'un moyen d'action. Enfin, depuis quelques années, la mouvance radicale de l'extrême droite prospecte le milieu militaire, considéré comme particulièrement adéquat pour la « reconquista » de l'Europe, alors que dans les années 1970-1990 les suprémacistes blancs recherchaient plutôt à pénétrer les rangs policiers, non sans quelques succès.Les partis d'extrême droite face à la violence

Le Front National a été fondé en 1972 par le mouvement ouvertement néofasciste et activiste Ordre Nouveau (fondé en 1969). Impliqué dans 82 actions violentes, Ordre Nouveau était dissout par l’État en 1973 suite à des affrontements l'opposant à la Ligue Communiste (l'ancêtre du Nouveau Parti Anticapitaliste) faisant 76 blessés dont 16 graves parmi les policiers (le tout étant partiellement manœuvré par le ministère de l'Intérieur). Le FN n'a lui pas endossé l'habit activiste, mais il a été diverses fois soupçonné, particulièrement à gauche, d'exercer un double discours en la matière, entraînant la création d'une commission d'enquête parlementaire sur son service d'ordre en 1998. Cependant, à y regarder de plus près, ON comme le FN ont eu une fonction stabilisatrice comme le démontrait un récent numéro de la Revue des Sciences sociales.

En effet, après une croissance post-68 du nombre d'attentats (136 attentats en 1968, 271 en 1970, dont 42% d'extrême gauche et 11% d'extrême droite), la phase suivante est celle de la décrue avec 269 attentats en trois ans, dont encore 42 d'extrême gauche mais avec un écroulement de l'extrême droite qui représente 13% du total et voit même son nombre d'actions passer de 15 en 1971 à 6 en 1972. Organisant la dissidence, la canalisant, les organisations extrémistes entraînent le potentiel de violence dans une ritualisation de celle-ci. En revanche, après 1973, les attentats changent de nature. Moins symboliques, plus spectaculaires, ils tendent plus à viser les personnes. Sans débouché politique, sans théâtralisation jouant l'affrontement final entre « fascistes » et "bolcheviques", les forces centripètes se relâchent, les militants se muent en soldats perdus (voir l'étude d'Isabelle Sommier sur la violence politique).

Tout en devant maintenir une certaine tension pour conserver sa nature anti-système, le FN a amplement parachevé ce processus. La violence s'est enfouie dans le verbe et le symbole. La volonté de respectabilité du FN a sans nul doute permis de faire rentrer dans le rang et d'offrir un débouché symbolique (collages comme actions de contrôle d'un territoire etc.) à des individus qui eussent été sans lui en voie de radicalisation. Cette recherche de respectabilité a certes également engendré des regroupements structurels de militants dénonçant un Front "vendu au système", mais le regroupement radical lui-même a de grandes vertus de stabilisation, de fixation, et simplifie la surveillance (ainsi en 1990 après la profanation du cimetière de Carpentras, la police put elle saisir immédiatement 39 membres du Parti Nationaliste Français et Européen).

Le discours du Front National

La situation présente était tendue par des précédents. Lors de la vague de violences revendiquées par des signatures d'extrême droite en 1976-1980 (185 attentats) un militant de l'extrême droite juive infiltra une organisation nationaliste-européenne constituée d'ex membres du FN et réalisa, entre autres, une vraie-fausse revendication en son nom de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic ( 3 octobre 1980 ; 4 morts et 10 blessés). Une vaste répression policière s'abattit sur le milieu. Des militants d’extrême droite furent lynchés, vitriolés, par des activistes juifs. Finalement, l'attentat s'avéra être l’œuvre d'un commando palestinien. Durant la décennie suivante, Jean-Marie Le Pen cita souvent cette accusation erronée pour signifier que l'extrême droite n'était pas cause de violences mais victime de violences et d'accusations calomnieuses (d'autant qu'effectivement un certain nombre d'agressions étaient commises à l'encontre de l'extrême droite, entre l'assassinat à la voiture piégée du numéro deux du FN François Duprat le 18 mars 1978 et des attentats contre les biens du FN à Marseille en 1994-1998). Le monde politique s'est souvenu de l'erreur de Copernic et a pris garde à ne pas fustiger aveuglement l'extrême droite. Dans l'attente, il s'agissait de ne pas diffamer ce champ, de ne pas faire courir de risque à ses membres, ni de gêner les futurs reports de voix lors de l'entre-deux-tours...

Lundi après les faits, Marine Le Pen s'est tenue à un discours légaliste avec une connotation nettement compassionnelle. Au contraire de certains membres de son parti, elle avait déjà très rationnellement réagi au double attentat en Norvège en le condamnant également sans fioriture. Face à l'évocation d'une piste d'extrême droite pour l'attaque de Toulouse, elle renonçait dans la journée à participer à un colloque et demandait le report d'un débat télévise prévu le soir. Manifestement émue, elle expliquait qu'il était une affaire de décence et d'humanité d'agir ainsi. Lorsqu'elle ajoutait qu'elle pensait que c'était le rôle du Président de la République en exercice mais non des putatifs que de se rendre à Toulouse, elle désamorçait élégamment le risque de se rendre dans la ville et que, sous le coup de l'émotion et de la médiatisation de la piste d'extrême droite, des personnes la prennent vigoureusement à partie. Maintenant, elle peut reprendre la main, et déclarer mercredi matin qu'il nous faut partir en "guerre" contre l'islamisme, l'après-midi monter encore le ton en parlant de les "anéantir". Changement de piste : changement de ton.

Pourtant, ces 48 heures où la France s'est figée pourraient servir à questionner les discours de division d'une nation et d'importation du conflit israélo-palestinien. L'islam politique et l'islamophobie ont cela en commun qu'ils assignent l'individu à une identité figée, où le citoyen devient solidaire d'un groupe tant ethnique que confessionnel. Quand, en bonne conscience rassasiée, un plumitif se jette sur l'occasion pour décrire "des soldats d'origine musulmane", formule sidérante, mélanger le Moyen Orient et le Languedoc, rêver de faire "rendre des comptes" aux prétendus islamo-gauchistes et nazislamistes, désignations délirantes, à François Bayrou, à Corinne Lepage, à Beranrd-Henri Lévy, etc., on ne doit ni sourire de son inculture ni mépriser ces amalgames. On doit entendre le cliquetis discret de la machine altérophobe quand elle fabrique tout ensemble des Mohammed Merah et des Anders Breivik, pour son seul délice.


Un militant d’extrême droite réserve mohamedmerah.com

Un ancien FNJ, « déçu » par Marine Le Pen vient de réserver le nom de domaine mohamedmerah.com. Ce fervent combattant de l’immigration tente de se faire un nom en vue des législatives dans le Val d’Oise.

Après avoir dénoncé la récupération politique par tous les (autres) partis, Marine Le Pen va être déçue de voir que c’est un ancien cadre du FNJ, dont on taira le nom pour ne pas lui faire trop de publicité, qui vient de réserver le nom de domaine mohamedmerah.com. Certes, il n’est plus au Front National, mais milite fermement contre la construction d’une mosquée à Franconville, contre la viande Halal, avec des autocollants au visuel de femme voilée où est inscrit : « immigration, ne nous voilons pas la face ». Des messages assez clairs malgré sa déclaration de candidature qui l’est un peu moins : « Mon action, comme la destination que je lui donne, ne sont ni à sens unique ni catégorielles. »

Pour l'instant, mohamedmerah.com est un peu vide. Le site a été réservé le 21 mars.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 24 Mar 2012, 15:33

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 25 Mar 2012, 16:46

Yannick Noah assigne Marine Le Pen en diffamation 24/03/2012

POLITIQUE – Cette dernière l'avait accusé de « planquer son argent » à l'étranger...

Yannick Noah monte à la volée. Vendredi soir, ses avocats ont annoncé qu'il avait assigné Marine Le Pen en diffamation.

Invitée du du Grand Journal sur Canal+ le 9 mars, cette dernière l'avait accusé d'être « un exilé fiscal » et d'avoir « planqué son argent à l'étranger » .

« Extrapolations mensongères »

« Ces accusations ont pour unique dessein d'instrumentaliser à des fins politiques une polémique qui ne repose que sur des extrapolations gravement mensongères » , écrivent Me Charon et Rosso-Debord. Ils poursuivent, à propos de la fiscalité: «Yannick Noah comprend le débat actuel qu'il considère parfaitement légitime», mais il « n'accepte pas d'être identifié à un fraudeur ni d'être stigmatisé comme un exilé fiscal. »

L'ancien tennisman et l'administration fiscale règlent actuellement un contentieux mais « une procédure est en cours devant le Conseil d'Etat et a déjà abouti à une réduction de plus de la moitié des sommes réclamées » , affirment les avocats.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 27 Mar 2012, 00:02

Front de gauche et FN : « Projet contre projet »

Magie et politique ne font pas bon ménage.« Ce n'est pas avec des incantations, mais en menant un travail sur le fond, qu'on parviendra à affaiblir le FN », estime Alain Bolla, responsable départemental du PCF83. C'est pourquoi l'ensemble des partenaires du Front de gauche organisent, vendredi 30 mars à 18 h 30 au hall des expositions de Brignoles (Var), un grand débat public sur le thème : « Combattre le Front national et l'imposture de Marine Le Pen ». « La banalisation des idées du FN nécessite de prendre l'offensive idéologique,explique le leader communiste. Nous allons "cartonner" projet contre projet, point par point, afin de montrer le vrai visage de Marine le Pen et de son programme : celui d'une extrême droite qui tente de se rendre fréquentable, mais qui n'a rien cédé sur le plan des idées. »
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 27 Mar 2012, 23:55

Pour le FN, Sarkozy « a encouragé le fondamentalisme »

De passage à Agay où il tenait un meeting, Nicolas Bay, porte-parole de Marine Le Pen, venait présenter aux militants la brochure présentant le projet présidentiel du FN. Éditée à huit millions d'exemplaires, elle est distribuée depuis trois jours. Développant le programme économique de sa candidate, tapant sur l'euro et « l'UMPS », il a également réagi au drame de Toulouse. Nicolas Sarkozy, a-t-il insisté, a « encouragé le fondamentalisme radical en cédant systématiquement aux revendications communautaires ». Une réunion qui abordait avant tout l'élection présidentielle. Il était accompagné de David Rachline, candidat FN dans la 5e circonscription, et de Frédéric Boccaletti, secrétaire départemental du FN.

De la tuerie de Toulouse au code de la nationalité

Dans la 3e circonscription, le candidat FN Bruno Gollnisch organisait hier un point presse consacré aux pieds-noirs et aux harkis. « Actualité oblige », son intervention s'est centrée sur le drame de Toulouse, même s'il ose un parallèle sur la date du 19 mars, jour anniversaire des accords d'Evian et de la première attaque de Mohamed Merah à Montauban, en observant que par le passé, « islamisme et anti-occidentalisme ont été les ressorts du FLN ».

« Il faut faire confiance au Front national »

Après le drame de Toulouse, le candidat FN en profite pour remettre sur le devant de la scène une proposition de son parti. Il affirme ainsi que « si le code de la nationalité avait été réformé comme il aurait dû l'être et comme le FN l'avait demandé, Mohammed Merah n'aurait pas été automatiquement français à la naissance. Il aurait dû le demander, et cela lui aurait été refusé compte tenu de sa quinzaine de condamnations. Il aurait été expulsé avec sa famille. »

Et de conclure en faisant le lien avec sa candidature : « Si nos compatriotes souhaitent que le code de la nationalité soit réformé, il faut faire confiance au Front national. »
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 29 Mar 2012, 20:33

Le duel Le Pen-Mélenchon se resserre (AFP)

Les ennemis jurés de la campagne, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, poursuivent leur duel à distance, une partie qui semble aujourd'hui davantage profiter au leader du Front de gauche, même si le phénomène de "vases communicants" ne joue qu'"à la marge" entre leurs électorats.

Il y a environ un mois, invitée du grand rendez-vous politique de France 2, "Des paroles et des actes", Marine Le Pen refusait en direct de débattre avec M. Mélenchon à cause des "insultes" qu'il avait multipliées à son égard. Mais aussi parce qu'il n'était "pas du tout au même niveau électoral" qu'elle, avait argué la candidate du Front national.

Depuis, les choses ont changé. Dans les intentions de vote en tout cas. Car au-delà du spectaculaire sondage BVA qui, pour la première fois, a crédité le tribun de gauche d'un point de plus que son adversaire (14% contre 13%), Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Marine Le Pen dans tous les autres instituts.

Mardi, l'Ifop plaçait le premier à 13%, contre 15,5% pour la leader frontiste, un rapport de forces qui n'a plus rien à voir avec le début d'année (6% pour Mélenchon, 19% pour Le Pen).

Mais la candidate FN continue d'avancer ses certitudes. Le représentant des "bobos" n'atteindra pas la moitié de ses voix, pense celle qui se déclare "candidate des ouvriers". En substance, dit-on au FN, Mélenchon n'est qu'une "bulle" prête à exploser.

Dimanche, lors de son meeting de Nantes, Marine Le Pen a pourtant réservé un traitement particulier à son ennemi, copieusement et plusieurs fois hué par le public. Elle l'a notamment accusé, lui "l'infâme", d'avoir "préféré" faire campagne en banlieue quand elle rendait hommage à Montauban aux militaires tués par Mohamed Merah.

Dès avant ces attaques, devant des salariés du Val-de-Marne, M. Mélenchon s'était, lui, posé en "rempart contre la haine", appelant à "protéger les musulmans de la vindicte" du FN car il n'y a "aucun lien" entre l'islam et le "dégénéré" de Toulouse.

Si le duel entre les deux rivaux reste très commenté, paradoxalement, "la baisse" de l'une et la "hausse" de l'autre ne "s'expliquent que secondairement par leur mano a mano", analyse Jérôme Fourquet (Ifop), pour qui le phénomène de "vases communicants" entre leurs électorats "ne joue qu'à la marge".

Il est vrai que dans les meetings de Marine Le Pen, il est très rare de rencontrer des sympathisants disant hésiter ou avoir hésité avec M. Mélenchon, vu comme un défenseur de l'immigration. L'inverse se vérifiant aussi.

Selon Jérôme Fourquet, "Mélenchon profite plutôt de Hollande quand Marine Le Pen pâtit de Sarkozy" et de ses offensives droitières.

Mais la stratégie du premier d'ériger Marine Le Pen en ennemie numéro un et de la combattre frontalement lui a permis d'incarner "la gauche, la vraie", explique encore M. Fourquet. Le politologue relève que "ce boulot aurait pu revenir à un Harlem Désir", ancien patron de SOS Racisme, ou "à un Benoît Hamon", qui incarne l'aile gauche du PS.

"La gauche est de retour !", répète d'ailleurs en boucle M. Mélenchon qui, depuis des mois, s'attache à démonter la mécanique frontiste sur les sujets sociaux. Le fameux "effet Dracula", comme il dit, qui consiste à "allumer la lumière" sur "les sornettes" de son adversaire.

Reste à savoir si Marine Le Pen, qui a remis la sécurité ainsi que la dénonciation virulente de l'islam radical et de l'immigration au centre de son discours depuis les tueries perpétrées par Mohamed Merah, en profitera.

Jean-Luc Mélenchon, lui, ne veut pas y croire une seconde. "Je suis très confiant pour la suite" car "le pays résiste bien" en "refusant la politisation d'un criminel", pense-t-il.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

PrécédenteSuivante

Retourner vers Luttes contre les frontières, racisme, xénophobie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 2 invités