FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 17 Fév 2012, 21:36

VSD condamné pour diffamation envers Marine Le Pen, publié le 17/02/2012

VSD, condamné en diffamation, écrivait sur Marine Le Pen: "C'est une fille qui aime manger, boire et baiser comme son père."

Le titre écope d'une amende de 1000 euros pour un article de 2010 au sujet de la candidate du FN intitulé "Les secrets d'une fille à papa". Marine Le Pen réclamait 600 000 euros de dommages et intérêts.
VSD a été condamné pour diffamation ce jeudi par le tribunal correctionnel de Paris. L'hebdomadaire avait publié le 23 décembre 2010 un article sur Marine Le Pen intitulé "Les secrets d'une fille à papa".
Dans deux jugements distincts, la 17e chambre du tribunal correctionnel a condamné le titre à une amende de 1000 euros pour avoir publié l'article sur son support papier et à une amende de 1000 euros avec sursis pour l'avoir posté sur son site Internet. VSD devra en outre verser à Marine Le Pen deux euros de dommages et intérêts, ainsi que 3000 euros de frais de justice. Le magazine a en revanche été relaxé du délit d'injure.

Marine Le Pen, la " fêtarde "

Au total, la députée européenne réclamait 600 000 euros de dommages et intérêts. "Ce sont de lourdes sommes, mais elle veut faire savoir qu'elle ne laissera pas passer grand-chose, s'agissant de sa vie privée", avait déclaré à l'époque du dépôt de la poursuite l'avocat du FN, Me Wallerand de Saint-Just.
Dans cet article, VSD dépeignait la patronne du Front national comme une fêtarde, à qui il arrivait de boire plus que de raison. Dans un des passages poursuivis, il était écrit: "Paradoxalement, c'est une fille qui aime manger, boire et baiser comme son père".
Dans son jugement, le tribunal a estimé que l'article incriminé imputait bien à Marine Le Pen "un comportement excessif et incontrôlé qui apparaît attentatoire à la considération".
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Messagede Nico37 » 18 Fév 2012, 11:59

Le Front national censure la presse 15 Février 2012 François Bonnet

Le Front national a décidé de choisir dorénavant les médias et les journalistes autorisés à couvrir ses activités et sa campagne électorale. De ce choix, qui viole la liberté de la presse, Mediapart est la première victime qui s’est vu interdire de suivre la « convention présidentielle » de Marine Le Pen, ce week-end à Lille.

Depuis 2008, Mediapart a couvert tous les grands meetings du FN, ses congrès comme plusieurs déplacements de Marine Le Pen (lire une sélection de nos articles en pied de ce billet). C’est dans ce cadre que nous envisagions de couvrir cette « convention présidentielle ». Et de faire comme nous l’avons fait pour les grands meetings d’autres candidats (François Bayrou à Dunkerque, Jean-Luc Mélenchon à Besançon, Eva Joly à Roubaix) : travailler en amont de la manifestation pour raconter sa préparation mais surtout les pratiques des militants, leurs manières d’agir sur le terrain et d’analyser la campagne en cours.

Ce mercredi, nos journalistes ont donc appelé plusieurs responsables du Front national pour préparer ce sujet. Alain Vizier d’abord, contacté par mail au sujet du déroulement de la convention. Puis Steeve Briois, appelé pour l’informer de notre venue et lui demander de nous mettre en contact avec des militants de Lille. Sa réponse a été lapidaire : pas question que Mediapart couvre cette convention ou rencontre des militants. « Je prendrai grand soin à vérifier que vous ne pourrez pas rentrer dans la convention, j’en fais une affaire personnelle », a-t-il précisé.

Steeve Briois est secrétaire général du Front national, officiellement chargé « de la mobilisation militante ». Il est par ailleurs élu, conseiller municipal d’Hénin-Beaumont et conseiller régional. Le 31 janvier, il avait déjà informé notre collègue Marine Turchi qu'il n'était plus question de répondre à nos questions.

Etonné pour le moins par ce refus, un temps attribué à l’irritabilité du personnage, nous avons donc contacté Bruno Bilde, le directeur de cabinet de Marine Le Pen qui, par ailleurs, supervise la communication du Front national. Il s’est vite avéré que l’irritabilité supposée était la nouvelle ligne politique du Front national. Un nouveau refus nous a été opposé, et dans des termes plus vifs encore.

Le Front national n’apprécie pas ce qu’il estime être une « croisade » (mot que nous n’employons jamais par principe) de Mediapart contre le Front national. M. Bilde, tout comme M. Briois, est donc prêt à assumer cette interdiction d’informer. « Puisque c’est comme ca, nous choisissons nos médias et nos journalistes, oui, et nous ne voulons pas travailler avec vous ». Parmi les invectives qui nous ont été opposées est apparu un argument : puisque Mediapart a fait le choix éditorial de ne pas consacrer l’une de ses émissions spéciales Mediapart 2012 à Marine Le Pen, le FN « a décidé d’appliquer la réciprocité ». Nous sommes donc interdits d’exercer notre profession.

Est-ce à dire que les médias qui ne souhaitent pas faire d’interview de Marine Le Pen (et ils sont nombreux) sont eux aussi interdits ? Bruno Bilde n’a pas souhaité aller plus avant, répétant en boucle « On vous applique la réciprocité ».
Il faut donc s’arrêter un instant à cet argument. Dans le cadre de son émission spéciale Mediapart 2012 (notre présentation ici), nous avons choisi d’inviter les candidats de l’alternance (ou de l’alternative) progressiste et démocratique : François Bayrou, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande. A ce jour, aucun autre candidat ou parti ne s’est plaint de ce choix. Seule Corinne Lepage nous a fait savoir qu’elle était disponible. Et nous avions prévenu que ces candidats qui franchiraient l’obstacle des 500 parrainages se verraient évidemment invités à s’expliquer sur Mediapart. Nous avons par ailleurs explicité notre choix de ne pas inviter Marine Le Pen (lire ici).

Mediapart est un site pluraliste, dans ses engagements comme dans ses choix de couverture. Le Club de Mediapart est un des très rares lieux de libre expression dans la presse française : les seules limites sont celles fixées par la loi de 1881 et notre charte de modération ; contributions et commentaires sont modérés – quand nécessaire – a posteriori.

Nous ne sommes pas un service public et nous ne sommes pas plus soumis aux critères du CSA. Ce sont nos choix éditoriaux qui, jour après jour, construisent l’identité éditoriale, l’offre rédactionnelle qui vous est proposée. C’est ainsi que plutôt qu’une interview de Marine Le Pen, nous avons préféré depuis 2008 une autre démarche journalistique : le reportage, l’enquête et l’expertise.

A ce titre, le Front national a été méthodiquement couvert, une de nos journalistes, Marine Turchi, s’y consacre depuis quatre ans, ayant accumulé sur ce sujet une forte compétence. Et le Front national a d'ailleurs parfois reconnu la qualité de cette couverture ! Marine Le Pen a ainsi cité sur France Inter notre enquête sur les pressions subies par les maires qui avaient parrainé le FN en 2007 (Parrainer le FN : des maires disent «plus jamais»). Et un de nos reportages (En Moselle, «la peur du FN n'existe plus») fut également cité à la tribune du meeting de Metz, le 11 décembre dernier !

Une partie de ce travail a débouché cette semaine sur une opération exceptionnelle de Mediapart, qui vaut largement toutes les interviews de Marine Le Pen : notre enquête sur son programme. En vingt fiches techniques et environ 80 feuillets, nous avons méthodiquement expertisé son programme et celui de son parti. Cliquez ci-dessous :

Front national : notre contre-argumentaire en 20 fiches
Il est évidemment du droit élémentaire des journalistes de ne pas interviewer telle ou telle personnalité. Cela fait partie des discussions et des choix quotidiens d’une rédaction et les critères sont pour tous et en tous domaines toujours les mêmes : nouveauté, intérêt, pertinence. Avec cette donnée supplémentaire : comment ne pas être les relais de stratégies de communication.

Soucieuse de mener à bien son entreprise de « dédiabolisation », Marine Le Pen a justement construit depuis treize mois une entreprise de sur-médiatisation. Est-ce à dire que les médias qui ne se plieraient pas à cette stratégie se verraient sanctionnés ? Marine Le Pen a déjà attaqué en justice France Télévisions et Caroline Fourest. Mais sur toutes les télévisions, sur toutes les radios, elle aura disposé d’une exposition médiatique exceptionnelle qui lui a permis de dérouler à l’envi ses thèses et de consolider son emprise sur un parti qui, reçu en héritage de son père, est en train d’être reformaté à sa main.

Estimant vain et redondant de lui proposer de nouvelles prises de parole, nous maintiendrons évidemment notre choix et poursuivrons nos reportages et enquêtes. Il n’a jamais été question pour nous de boycotter le Front national. Mais bien au contraire, de raconter son électorat, son fonctionnement, de décrypter ses stratégies, son idéologie, ses propositions. Pour mieux en cerner les menaces et les dangers.

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Retrouvez ci-dessous l'expertise détaillée du programme du FN :

Front national: notre contre-argumentaire en 20 fiches

Nos 20 fiches (regroupées ici dans un seul dossier) :
1/ Un «nouveau FN» bien proche de l'ancien

2/ La sortie de l'euro
3/ La dette
4/ L'«Etat fort»
5/ Economie et social
6/ Agriculture

7/ Immigration
8/ Sécurité
9/ Justice

10/ Logement
11/ Santé et recherche
12/ Education
13/ Ecologie

14/ Place des femmes
15/ Laïcité

16/ Culture
17/ Démocratie et institutions
18/ Presse et numérique

19/ Politique étrangère
20/ Europe
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Messagede Nico37 » 19 Fév 2012, 11:17

Mediapart n'est pas le bienvenu à la convention du FN 18/02/2012 (Avec agences)

Deux journalistes du site d'information Mediapart ont été refoulés samedi matin à l'entrée de "Lille Grand Palais" où se tient la convention présidentielle de la candidate frontiste Marine Le Pen. Le directeur de la communication de Marine Le Pen, Bruno Bilde, a confirmé la décision du FN d'interdire l'accès de sa convention présidentielle à Mediapart.

Marine Le Pen : "Ils nous censurent, nous les censurons aussi"

"Ils nous censurent, nous les censurons aussi": Marine Le Pen a justifié samedi matin son refus d'accréditer les journalistes de Mediapart à sa convention présidentielle de Lille, et ces derniers n'ont effectivement pas pu accéder à la manifestation.

"Ils nous censurent, nous les censurons aussi. Mediapart n'est pas un institut de presse, c'est un institut militant. S'il était un institut de presse, il saurait que la liberté de la presse, ce n'est pas la liberté de censurer", a affirmé la présidente du FN à son arrivée au Grand Palais de Lille, où se tient sa convention.

Le directeur de la communication de Marine Le Pen, Bruno Bilde, a confirmé la décision du FN d'interdire l'accès de sa convention présidentielle à Mediapart.

"Nous n'accréditons pas les dirigeants politiques anti FN, Mediapart n'est pas un organe de presse", a-t-il dit à Reuters. Le FN reproche au site d'information de ne pas offrir le même traitement médiatique à Marine Le Pen qu'aux autres candidats à l'élection présidentielle du printemps.

"Il est faux de dire que Marine Le Pen est boycottée par notre site, nous traitons le FN dans nos colonnes, mais la liberté de la presse n'est pas l'uniformité de la presse", a déclaré Edwy Plenel, directeur et fondateur de Mediapart."En démocratie le choix du traitement revient aux journalistes, pas aux partis politiques"

"Quand on fait un meeting public, quand on s'adresse à des électeurs, on est sous le regard de l'ensemble des médias dans leur diversité, le Front National ne l'accepte pas", a-t-il ajouté.

Le Front National tient samedi et dimanche à Lille sa convention présidentielle qui réunit plusieurs milliers de personnes.
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Messagede Nico37 » 20 Fév 2012, 21:34

Mediapart, le FN et le pluralisme 18 Février 2012 Edwy Plenel

La liberté de la presse suppose le pluralisme des médias. Et, dans ce registre, un journal et un parti ne sont pas logés à même enseigne. La fausse symétrie invoquée par le Front national pour justifier son boycott de Mediapart est bien une atteinte à un droit fondamental comme l'a souligné le Forum des Sociétés de journalistes.

Troublée et confuse, hésitante et incertaine, notre époque de transition, où le sursaut souhaitable est au défi d’une catastrophe possible, s’accompagne d’une perte des repères. Ainsi quelques abonnés nous reprochent de monter inutilement en épingle la décision du parti d’extrême droite d’interdire ses réunions publiques aux journalistes de Mediapart, au prétexte que sa candidate, Marine Le Pen, n’est pas conviée à nos opérations mensuelles « Mediapart2012 » organisées autour de l’alternance à la présidence actuelle.

Sans doute ce différend est-il secondaire par rapport à tous les autres grands sujets du moment traités par Mediapart, de la crise sociale grecque à ses enjeux européens, en passant par le bilan de Nicolas Sarkozy ou le quotidien des quartiers populaires – énumération sommaire au regard de la richesse croissante de notre journal en ligne. Pourtant, sur le fond, cette affaire n’est pas si picrocholine : elle dévoile en effet la vérité politique du Front national qui, loin d’avoir changé avec Marine Le Pen, reste la formation anti-démocratique et anti-républicaine qu’il fut avec son père, Jean-Marie, à sa tête.

Rappelons d’abord les faits qui, dans cette polémique, sont grossièrement travestis par le FN. Les voici, résumés en quatre points :

1. Mediapart, loin de censurer ou d’exclure le Front national, le couvre et le traite, comme toutes les formations politiques et sensibilités partisanes. A tel point que notre enquête sur la difficile collecte des parrainages d’élus (à lire ici) a été plusieurs fois citée par sa candidate. De plus, seul journal librement participatif, Mediapart accueille sans censure préalable toutes les opinions et réactions de ses abonnés, fussent-ils favorables au FN, à la seule condition qu’ils respectent notre charte éditoriale.

2. Mediapart, dans le cadre de l’élection présidentielle, a décidé d’organiser une fois par mois, à partir de janvier 2012, un événement exceptionnel, diffusé en direct en partenariat avec Dailymotion. Construit en quatre temps , de 17h à 22h, avec des entretiens, des témoignages et des débats, « Mediapart2012 » se termine avec l’interpellation d’un(e) candidat(e) par notre rédaction. Quatre rendez-vous ont été prévus d’ici le premier tour (le 27 janvier, le 23 février, le 23 mars, le 13 avril).

3. Mediapart a décidé de consacrer ces rencontres aux conditions de l’alternance à la présidence actuelle et de l’alternative qui pourrait en découler. C’est un choix éditorial, cohérent avec les positions de notre journal qui ne souhaite pas la réélection de Nicolas Sarkozy, tenant d’une droite extrême qui multiplie les emprunts et passerelles avec l’extrême droite. De façon logique, il nous a conduit à inviter successivement François Bayrou, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et François Hollande, c’est-à-dire les principaux candidats de la gauche et celui du centre.

4. Le Front national s’est d’abord emparé de cette décision pour se victimiser en la caricaturant : criant à la censure, ce qui est un mensonge pur et simple, il a fait semblant d’ignorer que nombre de journaux ont, depuis toujours, choisi de ne pas interviewer les dirigeants du Front national (lire ici notre enquête). Puis, après un certain délai, le FN a fait savoir que, désormais, il boycotterait les journalistes de Mediapart, leur interdisant ses réunions publiques et interdisant à ses militants de répondre à leurs questions (lire ici le billet de François Bonnet, notre directeur éditorial). Ce qui fut fait, samedi 18 février, aux portes de la Convention du FN à Lille dont l'entrée a été interdite à nos deux envoyées spéciales (lire là leur article)

C’est ici que le débat change de nature, et qu’aucun républicain ne peut y rester indifférent. Jusqu’alors, il ne s’agissait que d’une polémique mise en scène par un parti politique pour se poser en victime des médias, avec autant d’habileté manœuvrière que de mauvaise foi. En revanche, la décision d’interdire, y compris physiquement, aux journalistes de Mediapart de faire normalement leur travail sur un parti politique en campagne électorale est une atteinte portée au droit à l’information.

Ce n'est pas un privilège des journalistes qui est en cause, mais un droit fondamental des citoyens. La symétrie invoquée par le Front national n’a aucune pertinence : un journal et un parti ne relèvent pas des mêmes catégories. Le premier veut informer, le second veut gouverner. Qui dit information dit pluralisme : pluralisme des médias, de leurs choix éditoriaux, de leurs opinions. Qui dit gouvernement dit contrôle : droit de regard des citoyens, droit de critique des médias, droit d’accès à l’information publique.

La liberté de l’information n’est pas l’uniformité : Mediapart est pleinement dans son droit de choisir ce qu’il couvre, comment il le fait, avec quelle priorité, etc. Mais la liberté de l’information suppose aussi le libre accès de tous au débat public : le Front national n’est pas dans son droit quand il interdit à des journalistes, en raison de leurs opinions supposées, de couvrir les événements publics qu’il organise en vue, éventuellement, de conquérir le pouvoir. Bref, nous avons le droit de ne pas interviewer Marine Le Pen mais le FN n'a pas le droit d'interdire ses réunions publiques à nos journalistes.

Tous ceux qui relativisent, minimisent ou acceptent la fausse symétrie invoquée par le Front national enterrent, peut-être sans s’en apercevoir, les principes fondamentaux du droit des citoyens à une information pluraliste sans laquelle il n’y a pas de démocratie authentique. Au nom du pluralisme de l’information, un journal est maître de ses choix éditoriaux. Au nom de ce même pluralisme, un parti ne saurait être maître des journalistes qui le couvrent.

Imaginez que, demain, chaque parti politique fasse le tri des journalistes qui lui plaisent ou lui déplaisent, interdisant aux seconds de suivre ses activités. C’en serait alors fini de la libre information des citoyens qui suppose un pluralisme médiatique garantissant leur libre choix. Lequel libre choix suppose également une diversité d’approches journalistiques, de choix éditoriaux et d’opinions exprimées. Mettre sur un pied d'égalité un journal et un parti, considérer que les partis pris de l'un justifieraient les exclusions de l'autre, c'est transformer la liberté de l'information en une opinion comme une autre, relative et accessoire. C'est ne plus la considérer comme un principe démocratique fondamental qui suppose la liberté de critique et de choix vis-à-vis des partis politiques.

Nous sommes donc au cœur de ce qu’est la démocratie, comme l’a d'ailleurs fermement énoncé le Conseil constitutionnel de la République française. Au nom de la « libre communication des pensées et des opinions » proclamée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, plusieurs de ses décisions ont fait du pluralisme un « objectif de valeur constitutionnel » d’où ont découlé diverses contraintes et obligations afin de garantir un véritable « droit du public à l’information ».

Concernant la presse écrite, la décision des 10-11 octobre 1984 du Conseil constitutionnel considère que « la libre communication des pensées et des opinions ne serait pas effective si le public auquel s’adressent ces quotidiens n’était pas à même de disposer d’un nombre suffisant de publications de tendances et de caractères différents ». « En définitive, ajoutait-il, l’objectif à réaliser est que les lecteurs, qui sont au nombre des destinataires essentiels de la liberté proclamée par l’article 11 de la Déclaration de 1789, soient à même d’exercer leur libre choix ».

Concernant la communication audiovisuelle, la décision du 18 septembre 1986 pose que « le pluralisme des courants d’expression socioculturels est en lui-même un objectif de valeur constitutionnelle » et que « le respect de ce pluralisme est une des conditions de la démocratie ». Les citoyens, insistait le Conseil, doivent pouvoir « exercer leur libre choix sans que ni les intérêts privés ni les pouvoirs publics puissent y substituer leurs propres décisions ».

Défendant « le rôle indispensable de chien de garde » du journaliste en démocratie, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme a radicalement conforté ces principes indissociables de liberté et de pluralisme en soulignant que « la liberté de la presse fournit à l’opinion publique l’un des meilleurs moyens de connaître et de juger les idées et attitudes des dirigeants ». C’est ainsi qu’elle exige « une plus grande tolérance » de la part des responsables politiques vis-à-vis de la presse, de ses critiques et de ses jugements : « Les limites de la critique admissible sont plus larges à l’égard d’un homme politique que d’un simple particulier : à la différence du second, le premier s’expose inévitablement et consciemment à un contrôle attentif de ses faits et gestes tant par les journalistes que par la masse des citoyens ».

C’est donc ce contrôle attentif que le Front national voudrait aujourd’hui entraver. Les explications données par ses dirigeants aux journalistes de Mediapart montrent d’ailleurs que ce qui les dérange n’est évidemment pas notre non-invitation de Marine Le Pen qui n'est qu'un prétexte, mais tout au contraire notre couverture critique du FN, illustrée récemment par notre contre-argumentaire sur son programme (retrouvez ici nos vingt fiches pédagogiques).

Nul hasard sans doute si, en ce domaine, le Front national partage avec la présidence sortante une même défiance pour la critique et l’irrévérence journalistiques. Après tout, Nicolas Sarkozy est aujourd’hui entouré, de Patrick Buisson (lire ici et là) à Guillaume Peltier (lire ici), par des conseillers formés à cette école anti-républicaine et anti-démocratique qu’est l’extrême droite. Leur point commun est l’instrumentalisation des médias qu’ils veulent soumettre à des agendas partisans, en ruinant leur indépendance par le suivisme et leur indocilité par le conformisme.

Mediapart s’y refuse, et c’est pourquoi nous les dérangeons.

––––––––––––––––

Post-scriptum n°1 (ajouté le 19 février): sous le titre Scandaleuse censure du FN contre des journalistes de Mediapart, le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) a diffusé le communiqué suivant:

« Le Front national, qui tente de se présenter comme un parti acceptable et démocratique, vient de révéler sa vraie nature en interdisant aux journalistes de Mediapart de pouvoir participer à la convention présidentielle de Marine Le Pen. Le FN a inventé l’apartheid vis-à-vis des journalistes en censurant les medias qui lui déplaisent. Le parti lepéniste est clair : "Ils ne veulent pas recevoir Marine (Le Pen) en disant que ce n'est pas une candidate républicaine, donc on applique leur consigne. C'est un média partisan et anti-FN. Ils ont décidé de nous boycotter, donc ils ne sont pas les bienvenus", selon Alain Vizier, directeur des relations-presse de la campagne de Marine Le Pen dans une déclaration à l’AFP. Pour le SNJ-CGT, cette attitude du FN constitue une atteinte intolérable à la liberté des journalistes de pouvoir faire leur métier et de pouvoir couvrir un événement indépendamment de la ligne éditoriale du media incriminé. Mme Le Pen se trompe d’époque et de pays. Nous ne sommes pas en Hongrie sous le joug du populiste Horvath et de ses lois liberticides. C’est pourquoi nous appelons les journalistes et leurs syndicats à ne pas laisser faire. »

Dans le même communiqué, le SNJ-CGT s'étonne également du refus de Marine Le Pen de débattre avec le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, sur France 2, le 23 février, ce refus témoignant, selon le syndicat, d'une attitude similaire où le parti d'extrême droite entend imposer son «diktat» aux journalistes du service public.

–––––––––––––––

Post-scriptum n°2 (ajouté le 20 février): le Forum des Sociétés de journalistes, qui rassemble trente-quatre sociétés de journalistes, a diffusé un communiqué intitulé Quand le FN sélectionne les journalistes, dont voici le texte intégral:

Le Forum des Sociétés de journalistes condamne l’attitude du Front national qui a interdit, ce week-end, au Grand Palais de Lille, l’accès à sa convention à nos confrères de Mediapart. Cette sélection des médias est une atteinte à la liberté de la presse.

Aucun parti, lancé dans une campagne qui a pour but l’élection suprême, la plus importante pour notre pays, n’a le droit, quels que soient les différends qui l’opposent à un média, de lui interdire de suivre ses débats publics. Sauf à ne vouloir accepter, à terme, que des journalistes qui lui sont favorables ce qui en dit long sur sa vision du rôle de la presse dans notre démocratie.

Le Forum des SDJ rassemble les trente-quatre sociétés de journalistes suivantes: l'AFP, L'Alsace, Capital, Courrier Cadres, Les Echos, Elle, L'Equipe, L'Etudiant, Europe 1, L'Express, Le Figaro, France 24, l'Humanité, I-télé, Le Journal du Dimanche, Libération, Livres Hebdo, Le Progrès de Lyon, Marianne, Midi libre, Le Monde, Le Monde interactif, Le Nouvel Observateur, Paris Match, Mediapart, Le Point, Le Quotidien du médecin, Radio France, Radio France internationale, RTL, Sciences et Avenir, Télérama, TF1, La Tribune, La Vie.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Fév 2012, 22:44

Anonymat des parrainages : les Sages déboutent Marine Le Pen

RÉCITLe Conseil constitutionnel considère que les 500 parrainages nécessaires à la présidentielle doivent rester publics.

Le Conseil constitutionnel a décidé mardi que la règle imposant de rendre publics les 500 parrainages d'élus nécessaires pour concourir à la présidentielle était toujours valable, déboutant la candidate du Front national, Marine Le Pen.

La règle de la publicité «ne saurait en elle-même méconnaître le principe du pluralisme des courants d'idées et d'opinions», selon la décision communiquée à la presse, qui déboute la candidate du Front national de sa demande de rétablir l'anonymat des parrainages. Selon le juge constitutionnel, «en instaurant une telle publicité, le législateur a entendu favoriser la transparence de la procédure de présentation des candidats à l'élection présidentielle», et la publicité «est conforme à la Constitution».

Comme l’expliquait le constitutionnaliste Dominique Rousseau à Libération.fr, depuis la révision de la loi de 1962 sur l’élection du président de la République, en 1976, «toutes les lois organisant la vie publique vont dans le sens de cette transparence: financement des partis, financement des campagnes électorales, publication du patrimoine des élus. Le champ de la transparence s’est élargi et on peut considérer que l’anonymat des élus présentant un candidat serait une régression, un retour en arrière.»

« Pratiques attentatoires aux principes démocratiques »

Dès la décision du Conseil constitutionnel rendue publique, Louis Aliot, numéro 2 du FN, a dénoncé le fait qu'«en décidant de ne pas modifier le texte actuel, la haute juridiction n'a pas souhaité contredire le pouvoir politique ni sanctionner des pratiques pourtant attentatoires aux principes démocratiques élémentaires». Et Aliot, avocat, qui a plaidé lui-même devant les Sages, de regretter qu'ils n'aient «pas tenu compte des vœux exprimés par les élus locaux ainsi que par une majorité de Français favorables à notre demande».

Marine Le Pen avait fait valoir qu'en dépit de l'audience de son parti, elle risquait de ne pas pouvoir réunir les 500 parrainages nécessaires, au motif, selon elle, que les maires ne pouvaient pas donner leur signature dans l'anonymat et qu'ils étaient l'objet de pressions.

La présidente du FN affirme disposer d'environ 400 promesses de signatures, sur 42.000 élus habilités à parrainer. Son père, Jean-Marie Le Pen a toutefois déclaré mardi que, «heureusement», la candidate d'extrême droite approche de la barre fatidique des 500.

« Cooptation »

La candidate de Cap 21, Corinne Lepage, qui s’était associée, comme Christine Boutin - retirée depuis de la course présidentielle, à la demande du FN, dit à Libération.fr être «peu surprise» du rejet du Conseil constitutionnel, mais «tout de même déçue du manque de courage et de la faiblesse de l’argument juridique». «Ils assurent que la transparence est un gage de démocratie mais c’est tout le contraire. C’est la garantie d’une cooptation par quatre partis politiques (UMP, Modem, PS, PCF) qui disent qui a le droit d’être candidat», objecte-t-elle.

L’avocate écologiste, qui enregistre autour de 430 promesses de signatures, lance un «appel aux maires pour qu’ils ne marchent pas dans cette combine»: «Parrainez nous! Nous représentons des courants politiques, nous devons être présents à la présidentielle.»


Le FN s'approche des 500 parrainages, selon Jean-Marie Le Pen (AFP/Le Point) 21/02/2012
Le président d'honneur du Front national a déclaré que le parti "ramait désespérément", mais n'a pas donné de chiffre.

Mardi, le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, a dit que sa fille, Marine Le Pen, approchait en dépit de difficultés des 500 parrainages d'élus nécessaires pour participer à la présidentielle, sans donner de chiffre. "Nous ramons désespérément", a affirmé Jean-Marie Le Pen sur i>Télé. Au journaliste qui lui demandait si le FN s'approchait des 500 parrainages, le président d'honneur du Front national a répondu : "Oui, bien sûr. Quand même. Heureusement. Ça serait désespérant." Jean-Marie Le Pen n'a pas fourni le chiffre précis. Marine Le Pen a affirmé récemment qu'elle disposait d'environ 400 promesses de signatures.

Le Conseil constitutionnel rend, mardi à 17 heures, une décision très attendue : il va dire si la règle imposant de rendre publics les 500 parrainages d'élus nécessaires pour concourir à la présidentielle est toujours valable. Le FN a "consacré la plus grande partie de la campagne électorale à cette démarche administrative qui devrait être simplifiée", a dit Jean-Marie Le Pen. Il s'agissait dans la loi d'"écarter les partis politiques ou en tout cas les formations qui ne soient pas représentatives ou qui étaient fantaisistes. On ne peut pas dire que quelqu'un qui représente 20 % des voix soit une candidature fantaisiste. Et cependant, nous avons cette grande difficulté", a dit Jean-Marie Le Pen.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 23 Fév 2012, 19:59

L'Observatoire Citoyen de la Rétention 77, composé de membres du Réseau Education Sans Frontières, de la Ligue des Droits de l'Homme, de l'association Turbulences et des Cercles de silence, tient à réagir aux propos de Marine Le Pen du 22 février 2012.

Pourquoi a-t'elle tenu à s'exprimer devant le Centre de Rétention Administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, cette véritable prison pour étrangers? Elle a choisi ce lieu parce que pour elle, la répression et la stigmatisation des étrangers sont la base de sa politique. Une recette classique: Comme Sarkozy et Guéant, Marine Le Pen a besoin de bouc-émissaires. Heureusement, de nombreux citoyens s' opposent à cette vision du monde et veillent à faire respecter les droits élémentaires des personnes vivant sur notre territoire.

Marine Le Pen a choisi ce lieu pour exprimer sa haine de l'étranger et ses contre-vérités en matière d'immigration, recettes principales du Front National. Les propos de Marine le Pen, effets d'annonce, politiciens et démagogiques, nient la réalité historique de la nécessité et de l'apport positif de l'immigration. Chômage, insécurité les immigrés ne sont pas responsables de tous les maux. La quasi totalité des personnes enfermées, parfois avec leurs enfants, dans les centres de rétention ne sont aucunement des délinquants. Ils vivent ici, certains depuis longtemps, ils travaillent ici, leurs enfants se forment dans nos écoles et comme depuis des décennies viendront renforcer la richesse et la diversité de notre pays. Pour vivre ensemble, ils ont besoin de nous et nous avons besoin d'eux, en toute liberté, égalité et fraternité.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 26 Fév 2012, 11:21

LE PEN : TES IDEES, NI ICI, NI AILLEURS !

Les organisations suivantes : CGT Indre, FSU Indre, NPA, Parti de Gauche, PCF, Résistance Anti-Fasciste de l’Indre, le Planning Familial, appellent à s’opposer à la venue de Le Pen à Déols le 26 février prochain.

Les idées de Le Pen et du Front National n’ont rien à faire ni ici, ni ailleurs !

Ne nous laissons pas tromper par leur discours contre le grand Capital lorsque leurs propositions et leurs actions ne tendent qu’à le renforcer et à tenter d’orienter l’exaspération contre les immigrés, contre les services publics, contre la protection sociale, contre les droits des femmes, contre le droit du travail et le pouvoir d’achat, contre les plus faibles.
La preuve ! Alors que nous étions des millions à manifester pour conserver le droit à un départ à la retraite à 60 ans et à des pensions dignes pour nous, nos jeunes et nos anciens, Madame Le Pen, elle, nous traitait « d’émeutiers » (le 22/10/2010).
L’héritière xénophobe de son millionnaire de père n’a décidément rien à faire avec les salariés, les artisans, les retraités et les privés d’emploi, rien à faire avec tous ceux qui vivent de leur travail quand ils en ont un. Elle est la roue de secours du « système ».
Non, le F.N. n’est pas un parti comme les autres. Ses idées, malheureusement relayées aujourd’hui par la droite, ont déjà mené, en période de crise, au fascisme et aux pires heures de notre histoire.
Il est de la responsabilité de toutes les citoyennes et de tous les citoyens de se rassembler largement pour le faire savoir haut et fort. Marine Le Pen et ses idées n’ont rien à faire ni dans notre département, ni ailleurs.

Le 26 février à 13h30 soyons nombreux à nous rassembler devant le stade de football de la ville de Déols (Avenue du Général De Gaulle), avant de manifester jusque devant la salle MACH36 (ex tarmac) notre indignation et notre révolte face aux idées liberticides et nauséabondes du Front National.

Portons haut les idées de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Solidarité entre les peuples.

Contacts : indrenouveauparti@yahoo.fr ; pcf.36@wanadoo.fr;


Marine Le Pen : meeting et contre-manifestation 25/02/2012

Déols (Indre). Marine Le Pen tiendra un meeting au Mach 36, dimanche. Des associations et partis politiques de gauche condamnent cette visite. Le FN réplique.

C'est presque une tradition : chaque visite de Marine Le Pen dans une ville soulève un vent de contestation émanant, pour l'essentiel, des mouvements, associations et partis politiques de gauche. Depuis l'annonce officielle de la venue de la candidate du Front national à Châteauroux, les communiqués tombent comme les feuilles d'automne brassées dans le tourbillon de la campagne présidentielle.

Rassemblement, marche et manifestation

« Front national : l'imposture », clament, dans un communiqué commun, une dizaine d'organisations (1) qui expriment « leurhonte et leur colère de voir notre département servir de tribune à un parti qui contrevient à tous les principes fondamentaux d'égalité et de solidarité entre les hommes. Nous refusons que notre département, qui souffre déjà de graves inégalités sociales, serve de terrain à une campagne démagogique et haineuse dont la majorité des citoyens de notre département ne veut pas ». Les signataires appellent à « honorer cette tradition : la Résistance ». Plusieurs organisations (2) appellent à une contre-manifestation, dimanche. Elle débutera par un rassemblement au stade de football de Déols. Les manifestants se rendront ensuite à pied jusqu'au Mach 36 pour se faire entendre devant la salle. Face à cette initiative, le Front national n'a pas tardé à répliquer, par la voix de Matthieu Colombier, secrétaire départemental du FN dans l'Indre : « Nous condamnons cette manifestation prévue par les collectifs, syndicats et partis politiques d'extrême gauche. Cette contre-manifestation prouve une nouvelle fois que le sectarisme et le refus de la démocratie sont clairement dans le camp de ceux qui, à défaut d'arguments crédibles et sincères, préfèrent l'agitation et la violence ». Le Front national invite « tous les citoyens soucieux du respect de la démocratie à défendre la liberté d'expression en se rendant au meeting de Marine Le Pen ».

(1) Les organisations signataires : LDH 36, CGT, CFDT, EELV, Femmes solidaires, Planning familial, PS, Relais étrangers, SAF, Unsa, FSU, PCF. L'Association nationale des anciens combattants et Amis de la Résistance (Anacr) dénonce, elle aussi, cette venue. (2) NPA, CGT, FSU, Parti de gauche, PCF, Résistance antifasciste, Planning familial.

pratique

> Meeting de campagne de Marine Le Pen, dimanche 26 février, à 15 h 30, au Mach 36 (ex-Tarmac), rue Eugène-Viollet-le-Duc, 36130 Déols. Entrée : 5 € (gratuit pour les moins de 18 ans). > Contre-manifestation : rassemblement à 13 h 30, stade de football de Déols, avenue de Gaulle, pour marcher ensuite vers le Mach 36.
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Messagede Nico37 » 28 Fév 2012, 20:40

Marine Le Pen fait l'éloge de la " France des villages et des campagnes " 26/02/2012

La présidente du Front national, en meeting dans l'Indre ce dimanche, s'est présentée comme la défenseur de la ruralité "abandonnée" par les "élites parisiennes".

"L'UMP, le PS et ses satellites ont décidé de détruire les services publics dans nos campagnes", a déclaré Marine Le Pen. - (Photo NR)

En meeting à Déols, près de Châteauroux (Indre), ce dimanche, la présidente du Front national, candidate à l'élection présidentielle pour son parti, a fait l'éloge de la "France des villages et des campagnes", s'érigeant contre "l'abandon de nos campagnes" par les "élites parisiennes". Pendant ce temps-là, entre 250 et 300 manifestants protestaient contre la tenue de ce meeting, au Mach 36, la salle de spectacle de Déols.

16 h. Une interpellation. La présidente du Front national vient d'achever son discours d'une trentaine de minutes, devant 800 à 850 personnes. Dans le même temps, la contre-manifestation s'est dispersée. Une personne a été interpellée pour avoir envoyé un caillou sur la vitrine du Mach 36.

15 h 45. La campagne "abandonnée". La candidate frontiste s'est érigé contre "l'abandon de nos campagnes". "L'UMP, le PS et ses satellites ont décidé de détruire les services publics dans nos campagnes", a déclaré Marine Le Pen. "Chaque Français a droit aux services publics quels que soient ses revenus ou son lieu de résidence."

15 h 40. "La terre, un atout maître pour la France". Marine Le Pen s'est lancé dans un éloge de la "France des villages et des campagnes", de "la terre, de ses richesses et de son savoir". "La terre, est un atout maître pour la France", un "don de la nature", selon la candidate frontiste. A cet héritage, Marine Le Pen oppose "le mépris des élites parisiennes vis-à-vis des petites gens." "Nous défendrons cette héritage", a plaidé la présidente du Front national.

15 h 38. Arrivée de Marine Le Pen. La candidate du Front national vient de monter sur scène.

14 h 30. Début de la contre-manifestation. La manifestation de protestation contre la tenue du meeting de Marine Le Pen au Mach 36, ce dimanche, vient de s'élancer, vers 14 h 30. Entre 250 et 300 personnes y participent selon les renseignements généraux. Les forces de l'ordre devraient empêcher le cortège de s'approcher à moins de 150 mètres du Mach 36. La préfecture souhaite éviter une confrontation entre partisans et opposants du Front national.

13 h 29. Arrivée des premiers manifestants. Une quarantaine de personnes ont déjà pris place sur le parking du stade de football de Déols pour participer à la manifestation de protestation contre la tenue du meeting de Marine Le Pen.

9 h 48. 80 policiers mobilisés. Une demi-compagnie républicaine de sécurité (CRS), soit soixante hommes, plus une vingtaine de policiers du commissariat de Châteauroux, seront mobilisés pour assurer la sécurité publique, dans le cadre du meeting de la candidate frontiste prévu ce dimanche à 15 h 30. Une manifestation contre la venue de la candidate FN aux présidentielles, prévue à partir de 13h 30 depuis le stade de Déols, justifie ce déploiement de forces. La préfecture souhaite éviter une confrontation entre partisans et opposants du Front national.


A Châteauroux, Marine Le Pen se pose en candidate de la ruralité 26.02.12 | Abel Mestre

ENVOYÉ SPÉCIAL À CHÂTEAUROUX (INDRE) - Marine Le Pen s'est adressée, dimanche 26 février lors d'un meeting à Châteauroux (Indre) à la "France rurale, grande oubliée" du pouvoir. Elle a aussi articulé son discours avec une défense virulente des services publics, en fustigeant "l'abandon des campagnes".
"J'aime la France rurale et des villages. Je ne l'oppose pas à la France des banlieues, toutes les deux se complètent", a notamment lancé Mme Le Pen devant plus de mille personnes. "Qui va remettre la France rurale au centre du jeu ? Qui sera la voix de la France que l'on entend pas, que l'on n'écoute pas ?", s'est aussi interrogée la candidate à l'élection présidentielle.

"L'âme française est intrinsèquement paysanne. Nos campagnes sont des espaces d'une richesse inouïe, où la France se perpétue dans ce que sa civilisation a engendré de meilleur. Je refuse cet oubli", car "la France rurale est une chance", a continué Marine Le Pen. "Ensemble, nous allons rompre avec le mépris d'une petite élite parisienne qui se croit supérieure et nous allons remettre la France rurale dans la France tout court", a ajouté la présidente du FN.

DISPOSITIF DE SÉDUCTION DU MONDE RURAL

A cinq jours de sa visite au Salon de l'agriculture, ce discours entre dans un dispositif de séduction du monde rural et agricole qui a commencé, vendredi 24 février, avec le lancement d'un nouveau site internet, "Ruralité 2012".

Mme Le Pen jouit en outre d'une bonne image chez les agriculteurs : selon un sondage IFOP Fiducial réalisé pour le JDD.fr et publié le 24 février, elle arriverait en deuxième position pour les intentions de vote chez les agriculteurs avec 17 %, 1 point devant François Bayrou. Nicolas Sarkozy est largement devant, avec 40 % des intentions de vote.

La présidente du Front national a répété son projet de sortir de la Politique agricole commune (PAC) pour fonder la "PAF", la "Politique agricole française". "On ne peut pas laisser tomber nos paysans, nos agriculteurs. A l'heure où la PAC les abandonne, où les technocrates de Bruxelles les condamnent, je promets aux paysans une formidable renaissance (…) Nous irons vers une agriculture raisonnable, soutenue, juste, puissante qui sera l'un des moteurs de la France du XXIe siècle, où nous serons du côté des petits et pas seulement des gros", a promis Mme Le Pen. "Ce ne sont pas ceux qui ne distinguent pas une vache d'une chèvre qui vont décider de notre politique agricole !", a ajouté la candidate.

"JE PARTIRAI À LA RECONQUÊTE DES SERVICES PUBLICS"

Le thème de la ruralité a aussi permis à Mme Le Pen de se lancer dans une défense musclée des services publics, notamment dans les campagnes. "Je partirai à la reconquête des services publics", a-t-elle lancé.

Pour elle, l'Europe et les partis de gouvernements ont liquidé les services publics, notamment par la réglementation européenne. Ainsi, elle promet que "les directives européennes de la honte seront dénoncées, les dispositions des traités qui font mal seront renégociés avec la plus grande fermeté, le service public sera de retour". De même, Mme Le Pen propose d'inscrire dans la Constitution que chaque Français a droit aux mêmes services publics, indépendamment de ses revenus ou de son lieu de résidence. Elle a aussi condamné les "économies de bouts de chandelle" faites "sur le dos des pauvres gens".

La candidate du FN s'est aussi prononcée pour la fin de l'ouverture du rail à la concurrence "notamment étrangère", fustigeant le "pitoyable exemple anglais" et s'est dit en faveur de la réunion de Réseaux ferrés de France et de la SNCF. Dans le même sens, elle a plaidé pour la "fin du tout-TGV" pour favoriser un meilleur redéploiement des lignes.

"CESSER LES FERMETURES DE BUREAUX DE LA POSTE"

Marine Le Pen veut aussi que l'Etat fixe les tarifs des grands services publics nationaux (électricité, gaz, transports). "Je redonnerai à La Poste son statut d'entreprise publique de l'Etat. Je donnerai consigne à La Poste de cesser les fermetures de bureaux" voire d'en rouvrir, a-t-elle affirmé. Cette question est fondamentale dans les campagnes où les bureaux de poste disparaissent, obligeant les habitants parcourir plusieurs kilomètres pour en trouver un.

Autre sujet d'importance dans les zones rurales : la gendarmerie. Evoquant les problèmes d'insécurité des campagnes Marine Le Pen a affirmé que la "gendarmerie doit être sanctuarisée dans son statut militaire" et qu'"il faudra reconstituer en cinq ans ses effectifs". Cette proposition a été acclamée par l'assistance.

Le thème de la ruralité a permis à Mme Le Pen d'embrasser d'autres questions connexes, comme l'école, la chasse, la sécurité alimentaire, la fracture numérique ou la désertification des campagnes. Mais, surtout, elle a développé longuement l'accès aux soins dans les campagnes. Pour ce faire, elle s'est notamment prononcée en faveur d'un assouplissement du numerus clausus pour "former des médecins français" et éviter le recours aux médecins étrangers. Pour inciter à l'installation dans les zones rurales, la candidate du FN propose la mise en place, dans le cadre des études de médecine, d'un stage territorial pour "une découverte concrète de nos territoires".
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Messagede Nico37 » 02 Mar 2012, 04:18

Agression Pulvar/Montebourg : Marine Le Pen voudrait ne pas payer l’héritage du FN Par Erwan Lecoeur Sociologue Edité et parrainé par Melissa Bounoua

Des propos racistes et antisémites sont encore proférés par les sympathisants FN qui se revendiquent des Le Pen. En niant l'existence de groupscules radicaux, en portant plainte contre Arnaud Montebourg, et à trop vouloir "dédiaboliser", Marine Le Pen n'assume pas l'histoire de son propre parti, selon Erwan Lecoeur, sociologue, qui a dirigé le "Dictionnaire de l'extrême droite" (éd. Larousse).

Marine Le Pen voudrait ne pas payer l’héritage du FN. Il est étonnant de voir que sa défense était de dire qu’Audrey Pulvar "l’attaque" en lui demandant des comptes parce que ses assaillants ont clairement indiqué qu’ils étaient des sympathisants de "Le Pen".

La candidate FN à la présidentielle a pris la suite de son père et a été élue à la tête d’un parti qui a de multiples obédiences en son sein et elle ne voudrait pas avoir à en payer les conséquences. Elle souhaiterait que les Français ne voient que ce qu’elle veut en montrer.

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C’est pour cela qu’on peut dire que le Front national reste un parti "d’extrême droite" : il est composé originellement du rassemblement de plusieurs groupes, dont certains se revendiquent d’extrême droite. Si elle en changeait toute l’organisation, les militants et le programme, alors un jour peut-être, ce ne sera plus tout à fait le même parti. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, car le FN reste – au moins en bonne partie – issu de ce qu’il a été ces quarante dernières années (créé en 1972). C’est de cela qu’elle a hérité.

Les mercenaires non reconnus du FN

Tout le problème de Marine Le Pen depuis des années était déjà celui de son père depuis les années 90 lorsque le Front national a décidé d’entrer véritablement dans le champ politique. Ils n’avaient alors plus besoin des groupuscules qui avaient permis de fonder le parti, d’avoir des militants dans les premières années. Ils ont voulu changer leur image à l’extérieur.

Mais c’est l’histoire du Front national qui veut cela, c’est un rassemblement de groupes plus ou moins d’extrême droite dont certains sont très radicaux : des néo-fascistes, des nostalgiques de Pétain, des cathos traditionnalistes, des néo-païens. Certains de ces groupes ont adhéré au FN en se revendiquant ouvertement néo-fascistes, franquistes, ou nostalgiques de la guerre d’Algérie. C’est cela qui a fondé le Front national, un rassemblement hétéroclite sous la bannière et l’aura médiatique de Jean-Marie Le Pen.

Beaucoup de groupuscules vivotent autour du parti : les skinheads, des supporters de foot qui servent parfois d’armée de réserve, quels qu’ils soient et considèrent que le Front national adopte certaines de leurs idées. Troisième voie, le Bloc identitaire, par exemple, gravitent autour du FN, et estiment que la réussite du Front national est un peu leur réussite. Pour eux, le FN est une manière pour les "Le Pen" de récupérer les idées qu’ils font vivre dans la société depuis longtemps.

Le jour où le FN gagnerait des élections, ils estimeraient que ce serait aussi un peu leur victoire, ils demanderaient donc des “royalties”, en quelque sorte. Ils se sentent un peu comme des mercenaires non reconnus de la cause du FN. Ils vont donc, par moments, prendre leur liberté et aller dire ce qu’ils pensent publiquement, même si le FN leur demande de se conformer à la stratégie du parti.

Pendant très longtemps ces groupuscules étaient encadrés par un très puissant service d’ordre (la direction protection sécurité, la DPS) dès lors qu’ils entraient en lien avec le Front national. Ce service d’ordre, composé de plusieurs milliers de personnes, extrêmement actif et virulent, était là pour contrer les anti-fascistes éventuels qui pouvaient manifester, mais aussi pour faire du contrôle en interne à l’égard des éléments qui pourraient poser problème. Marine Le Pen dirige aujourd’hui ce service d’ordre, il a sans doute perdu en intensité après le départ de certains radicaux, comme Roger Holeindre, ancien militaire et dirigeant des anciens combattants du FN.

Des sympathisants incontrôlables

Aujourd’hui, elle voudrait proposer une image respectable à l’extérieur, en faisant valoir qu’elle a exclu quelques personnages qui pouvaient être gênants par leur attitude et leur propos. Mais elle reste assise sur une poudrière potentielle au FN et ses proches alentours. Il y a, au sein de ces militants, des sympathisants et dans les groupes qui gravitent autour, des gens incontrôlables. Soit elle a les moyens de les contrôler pour le bien de sa cause à elle, c’est-à-dire pour servir son discours plus lisse et démocratique et sa nouvelle volonté d’être reconnue par les médias et les électeurs ; soit elle ne peut pas toujours les contrôler et elle doit se confronter au fait que le FN est lié à des groupuscules qui fonctionnent comme des satellites dans la galaxie de l’extrême droite française.

Ces sympathisants n’iront pas demander son avis à la candidate avant de tenir des propos racistes, d’avoir des comportements violents. Cela arrive régulièrement dans des conférences, dans des rassemblements, dans des forums sur Internet. Dans le cas d’Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, cela arrive en pleine rue et ces personnes sont médiatisées ; ce qui pose problème pour le FN.

Qu’elle laisse croire qu’il s’agirait d’un coup monté est assez étonnant. Objectivement, cela paraît assez difficile à croire. Mais cela, ce sera à l’enquête de le déterminer, en fonction du profil et des motivations qui ressortiront.



Par ailleurs, contrairement à ce que la nouvelle dirigeante voudrait laisser entendre, tous les membres de ces groupuscules ne la détestent pas. Certains se sont éloignés du Front national car ils considèrent que sa stratégie n’est pas forcément la bonne. Elle en a fait partir quelques-uns, mais beaucoup étaient plutôt proches de Bruno Gollnisch, plus que des nationalistes-révolutionnaires au crâne rasé. En se séparant des proches de Bruno Gollnisch, elle a ainsi "marinisé" le Front national. Beaucoup de gens, dans cette mouvance, ne sont pas toujours d’accord avec Marine Le Pen, mais ce ne sont pas forcément les plus radicaux. D’anciens dirigeants de premier plan ont quitté le FN : Bernard Anthony, Carl Lang, Jean-Claude Martinez. Ils ne sont pas partis avec beaucoup d’anciens militants. Le moment où le FN a perdu beaucoup de ses c’était lors de la scission avec Bruno Mégret, fin 1998.

Des amitiés anciennes

Marine Le Pen entretient aussi des amitiés au sein de ces groupuscules, qu’elle continue à fréquenter. Certains sont mêmes au nombre de ses conseillers, notamment d’anciens membres du GUD, le Groupe Union Défense qui ne sont pas réputés pour leur gentillesse et leur amabilité vis-à-vis des gens qui ne sont pas comme eux. On peut aussi penser à Batskin qu’elle connaît bien ; une des figures de ces milieux d’extrême droite skinheads et violents au sein des kops.

Electoralement, ces groupuscules ne représentent que quelques pourcents des votes FN. Mais elle ne peut pas trop s’en éloigner car il y a aussi, par le biais de ces groupes des moyens d’avoir accès à des réseaux, des activistes, voire des financements étrangers, et ce n’est pas négligeable. Marine Le Pen s’est rapproché un temps du Bloc Identitaire, des groupes Réfléchir et agir ou Egalité et réconciliation d’Alain Soral, des radicaux intellos dont elle a eu besoin pour trouver de nouvelles idées. On a l’impression qu’elle ne voudrait avoir que des relations "privées" avec ces gens-là, tout en disant de façon publique qu’elle va débarrasser le Front national des extrémistes.

Mais, dans le discours officiel, on n’entend parler que de nouveaux militants qui sont venus au Front national pour la "ligne Marine Le Pen", sur son image. La sociologie a en effet évolué : elle est moins masculine, assez âgée et issue des milieux de la droite nationale la plus dure. Elle est devenue davantage "ni droite, ni gauche", se rajeunit et se féminise à l’image de la vitrine Marine Le Pen. Elle attire en fonction de ce qu’elle représente. Entre son père et elle, la représentation est différente.

Une nouvelle impunité

Marine Le Pen se revendique donc d’un parti nationaliste et ne veut pas d’alliance avec la droite républicaine. Elle continue de dire qu’un jour le système implosera et que son parti pourra émerger comme une force ni droite, ni gauche. Son travail de "dédiabolisation" est un travail d’accès à un mouvement social afin de devenir une force politique incontournable. Le problème est qu’il reste des scories autour du FN, que Marine Le Pen voudrait ne plus voir.

Elle est très présente dans la sphère médiatique et la parole se dédouane même au sein de la droite républicaine qui reprend des expressions frontistes. Les groupuscules plus durs pourraient aussi se libérer de la tutelle du Front national et considérer qu’ils reprennent leur liberté. Ils diront alors ce qu’ils veulent au nom de Marine Le Pen, qui reste, à leurs yeux, la seule à porter ces idées-là au sein de la classe politique.

L’autre aspect problématique, c’est que cet événement démontre une progression du sentiment d’impunité dont certains pensent pouvoir bénéficier dans cette partie de l’échiquier politique. Si les actes racistes augmentent, les agressions physiques ou verbales d’ordre raciste sont en progression, qu’une certaine parole se libère, c’est aussi un effet de ce que le Front national fait vivre et grandir dans la société depuis quelques dizaines d’années.

Lorsqu’un parti nationaliste et populiste prend ainsi du poids dans la société, certaines paroles se libèrent. C’est cet héritage que la candidate doit assumer. Son parti, au fur et à mesure qu’il prend de l’importance, fait vivre un vocabulaire, une forme de violence, une vision du monde qui laisse penser à certains qu’il y aurait désormais une forme d’impunité à l’égard de ces actes. Plus le FN progresse, et plus certains peuvent penser que cela est arrivé…

Enfin, on peut noter que ce fait divers a d’autant plus de résonance que la plainte a été déposée et qu’on parle de personnalités connues. L’impression qui a été donnée par certains médias était presque celle d’une faute d’Audrey Pulvar, de tenir à porter la chose sur la place publique ; comme s’il n’était pas évident de se plaindre d’une agression raciste. On sait combien cette logique peut être dangereuse. Il y dix ou vingt ans, si des personnalités s’étaient plaintes de ce genre d’événement, la classe politique aurait été beaucoup plus unanimement concernée, au-delà des clivages politiques. C’est un vrai problème. Peut-être a-t-on laissé trop des choses se dire et se faire sans réagir, au cours des vingt dernières années...


Pulvar-Montebourg : Marine Le Pen désigne un exclu du FN, Yvan Benedetti 1 mars

Marine Le Pen, présidente du Front National, s'est dédouanée, ce matin sur BFMTV, de toute responsabilité dans l'agression du couple Montebourg-Pulvar. Condamnant l'agression, elle a pointé du doigt des militants exclus du Front National, dont Yvan Benedetti, président de l'Oeuvre Française, un groupuscule pétainiste.

C'est au cri de « La France aux français » qu'aurait été agressé le couple Montebourg-Pulvar ce week-end à Paris, dans le XVIe arrondissement. Pour Marine Le Pen, ce serait la signature de l'Oeuvre Française – dont c'est le slogan – , présidée par Yvan Benedetti, que la présidente du Front National cite dans « Bourdin 2012 » sur BFM et RMC. Jean-Jacques Bourdin s'interroge : quelle différence avec le slogan du Front National ? Pour Marine Le Pen, il y a une grande différence puisque le slogan de son parti est « les Français d'abord ». Vu la nuance sémantique, les agresseurs du couple Montebourg-Pulvar ne peuvent par conséquent, à l'en croire, ni être adhérents ni être sympathisants du parti d'extrême droite à la flamme tricolore. Mais qui est cet homme désigné par Marine Le Pen ? Proche de Bruno Gollnisch, Yvan Benedetti a bien été exclu du Front National à la veille de la présidentielle comme elle l'assure. Du coup, l'Oeuvre Française, formation antisémite et néofasciste, soutient un concurrent de Marine Le Pen, Carl Lang, exclu lui aussi du Front National, et dirigeant du Parti de la France.

" Anti-sioniste, antisémite, anti-juif "

Le corse Yvan Benedetti, né en 1965, est conseiller municipal de Vénissieux (Rhône) depuis 2008. Installé dans la région il est rédacteur de Jeune Nation, un bulletin d'extrême droite. Il a adhéré au Front National en 2005 et a été candidat aux législatives de 2007, aux cantonales et aux régionales sous l'étiquette Front National. Loin d'avoir été un marginal dans le parti frontiste, il a été secrétaire départemental adjoint du Rhône. Lors du Congrès de Tours en janvier 2011, il avait même été élu au Comité central du FN. Sept mois plus tard Yvan Benedetti, qui se revendique comme « anti-sioniste, antisémite, anti-juif» dans un entretien avec des étudiants de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, a été exclu pour deux ans du Front national sur décision de Marine Le Pen, à la veille des élections. Une exclusion que Bruno Gollnisch avait alors déplorée : « c’était un militant de très grande qualité, j’aurais aimé que Marine Le Pen fasse preuve de davantage de mansuétude à son égard dans cette période de ralliement venant de bords très divers ».

Dédiabolisation ratée

Le FN, progressivement « purgé » des soutiens de Bruno Gollnisch, candidat malheureux à la présidence du Front National face à Marine Le Pen en 2010, aspire – c'est la ligne politique que la candidate s'était choisie – à une normalisation. La tentative de « dédiabolisation » du FN entamée avant la présidentielle montre ses limites dans cette affaire.

Antoine Kowalski
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Mar 2012, 05:12

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Les habitant-e-s de Marseille refusent la politique de la peur et de la haine que distille le FN

Malgré les opérations de communication, le projet politique du FN est plus que jamais raciste et autoritaire : Racisme, islamophobie, antisémitisme, sexisme, homophobie, poli...tique antisociale au service des plus riches et restriction des libertés... son tournant social est une fiction.

La stratégie du FN est de diviser la population, de désigner l'autre, l'étranger, comme responsable de tous les problèmes de la société. Le FN n'apporte aucune réponse au chômage, à la précarité, au mal logement... au lieu de combattre les causes de la crise économique, le FN cherche à diviser les travailleurs pour remettre en cause nos droits et libertés. Pour preuve, les élus FN au conseil régional sont les seuls à avoir voté contre une motion de soutien aux salariés de Fralib (Gémenos) en lutte contre la fermeture de leur usine.

Marseille est une ville populaire qui de tout temps a accueilli de nouveaux habitant-e-s arrivés des quatre coins du monde. Le FN est notre ennemi, rappelons que ce sont ces militants qui ont été les assassins d'Ibrahim Ali aux Aygalades en 1995 pendant la campagne électorale de Jean Marie Le Pen.

La venue de Marine Le Pen ne doit pas être banale. Claude Guéant, Sarkozy et leur clique banalisent chaque jour un peu plus son discours. Au delà de l'opération électorale, le discours de l'UMP se rapproche de plus en plus de celui du FN et augure d'un vrai rapprochement politique UMP/FN. Il s'agit là de l'instauration d'un véritable Racisme d'Etat que nous devons combattre.

Si le visage du FN a changé, il ne faut pas se tromper : leur projet politique est resté le même. Le FN n'est pas un parti comme les autres : profondément anti démocratique, sa politique consiste à remettre en cause l'ensemble des acquis démocratiques actuels. Il n'a pas sa place dans le champ public, tout comme les autres groupuscules d'extrême droite (Jeunesses Identitaires, Renouveau Français, Égalité & Réconciliation ...) qui tentent sur le terrain de s'implanter de manière violente, en organisant des rondes contre les arabes, noirs, sdf, homos, militants de gauche … . Ne restons pas sans agir face au développement des idées racistes, autoritaires et antisociales de l'extrême droite !

Unissons nous ! Face au FN : Résistance !

Premiers signataires : AFA 13, AL, Alternatifs, Collectif pour l'emancipation des quartiers populaires, Collectif Solidarite Maghreb, EELV, FASE, GA, GU, JC/UEC, NPA, PCF, PG, Quartiers Nord Quartiers Forts, Solidaires, SUD Educ ..
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Mar 2012, 23:17

Le FN fait la chasse aux signatures Xavier BROUET
Info ou intox, la candidate FN se pose en victime du système des parrainages. La chasse aux signatures serait plus dure qu’en 2007. En Lorraine aussi.

Nathalie Pigeot est chargée de collecter des parrainages pour le Front national en Moselle.

«Bon, attendez, il n’y a aucun scoop à chercher par ici. Je suis maire d’une commune qui représente la population d’un immeuble de six étages. À la limite je pourrais faire gardien. Je trouve ce harcèlement plutôt gonflant ! » En 2007, Serge Laurence, maire (sans étiquette) de Menskirch, commune de 164 habitants près de Bouzonville, avait accordé son parrainage à Jean-Marie Le Pen.
Une opération qu’il hésite à renouveler en faveur de la fille. « Je suis plutôt à droite et je vote Sarko. Mais si Marine n’est pas dans la compétition, on aura un tir croisé entre Sarkozy et Hollande. Aucun de ces deux-là n’a besoin de ma signature… mais cette fois, je crois que je ne signerai pour personne » s’agace-t-il en jugeant « lamentable », « cette chasse aux pestiférés ».
Un point de vue partagé par Nathalie Pigeot, mais qui ne fait guère ses affaires. Chargée de la collecte en Moselle, la conseillère régionale FN de Lorraine recense à ce jour huit promesses de parrainages. Soit moitié moins que Dominique Bilde son homologue en Meuse. Il est vrai que cette dernière, également conseillère régionale est aussi la mère de Bruno Bilde, directeur de la communication de Marine le Pen. « Sur les 21 maires qui avaient signé pour nous en 2007, trois seulement ont resignés. Mais la moitié ne s’est pas représentée aux municipales » nuance Nathalie Pigeot. Quant aux autres, « ils calent sous l’effet des pressions » résume celle qui partage son emploi du temps entre ses activités de responsable du FNJ, au siège du parti à Nanterre, et la collecte des précieux sésames. En sept mois, elle a écumé les petites communes des cantons de Delme, Château-Salins, Verny, Sarrebourg… 150 maires rencontrés, pour une récolte bien maigre. La faute aux pressions ? Au diapason avec la colère frontiste, Jean-Louis Masson (Dvd) en incrimine les deux principales formations politiques du pays : l’UMP et le PS. Le sénateur mosellan demande à être auditionné par le Conseil constitutionnel, suite au dépôt de la QPC par Marine Le Pen.

« Peur diffuse »

Nathalie Pigeot confirme : « Trois maires du canton de Château-Salins m’ont rapporté les propos du député UMP Alain Marty. Il les aurait mis en garde, en leur expliquant que signer pour Le Pen ça n’était pas neutre. Nous nous en souviendrons aux législatives et on le fera battre » prévient Pigeot. Des assertions formellement démenties par l’intéressé : « C’est un mensonge, je n’ai parlé à aucun maire de ce sujet des parrainages. En réalité, le FN nous fait le coup des 500 signatures à chaque élection. Comme son père, Marine Le Pen les aura et sera candidate. Cela relève d’une opération de communication… » s’emporte Marty.
Fustigeant « l’hypocrisie » des parlementaires, Thierry Gourlot, secrétaire départemental du FN, confirme l’obstacle de la présélection. « Difficile de s’expliquer une telle peur diffuse lorsqu’on constate que le potentiel de grands électeurs du Front est de l’ordre de 1 500 élus » s’offusque-t-il en étayant son calcul sur les suffrages obtenus lors des sénatoriales. Le même rejette en revanche le procès intenté à la stratégie du FN ayant fait l’impasse sur l’implantation locale. « Il faudrait pour cela remporter des communes significatives. C’est la suite du programme ». Reste qu’aux 350 promesses de maires d’ores et déjà engrangées, il convient de rajouter les signatures des 118 conseillers régionaux et généraux du FN. La barre n’est peut-être pas si haute.


Quand Marine Le Pen repêche les élus exclus du FN
Dans sa quête de parrainages, des élus exclus du parti pour révisionnisme sont approchés par les équipes frontistes.

À la traîne pour ses parrainages, Marine Le Pen sollicite même les élus qu'elle avait exclus du parti ces derniers mois. Si les virés du FN présentent des profils divers, ils ont pour principal point commun d'avoir soutenu Bruno Gollnisch contre la "fille à papa". Ainsi maître Olivier Wyssa, avocat, conseiller régional Rhône-Alpes et exclu pour déviationnisme, a-t-il été sollicité pour apporter sa signature à Marine Le Pen : "Ils osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", tacle un gollnischien qui fait de la résistance face aux "Marine's boys".

"J'ai bien été contacté par son équipe, sourit Olivier Wyssa. Contre mon maintien au sein du groupe FN à l'assemblée régionale, je devais lui accorder mon paraphe. C'est un deal que je n'ai évidemment pas accepté." Olivier Wyssa a choisi Carl Lang, qui pourrait, dit-il, créer la surprise.

Alexandre Gabriac a également été sollicité. Le plus jeune conseiller régional de France, comme il aime à se présenter, avait été exclu du FN après son élection quand la presse avait diffusé une photo de lui en plein salut nazi. Gabriac a, depuis, fait son coming-out ultranationaliste en créant "Les jeunesses nationalistes" à Lyon, un mouvement admiratif du maréchal Pétain. Malgré cela, il a, lui aussi, fait l'objet d'appels téléphoniques de la part de l'équipe de Marine Le Pen. "On lui a proposé de réintégrer le FN contre son parrainage", affirme un de ses proches. Contacté sur son portable par Le Point.fr, Alexandre Gabriac n'a pas répondu à nos appels.

L'un des responsables de la collecte des signatures ne nie pas avoir sollicité les exclus, mais "c'était en décembre... avant leur exclusion définitive". Alexandre Gabriac a été exclu en avril 2011.


Marine Le Pen court après ses parrainages Guillaume Perrault

Marine Le Pen, qui visitait vendredi le Salon de l'agriculture, à Paris, affirme qu'il lui manque encore 48 des 500 signatures nécessaires pour concourir.

La présidente du Front national, qui se plaint de la défection de 23 maires, fait aussi face à de sérieux problèmes financiers.

Sincérité ou comédie? Marine Le Pen, qui visitait vendredi le Salon de l'agriculture, à Paris, avait l'air préoccupée en contemplant les vaches charolaises, massives et placides malgré la nuée des photographes.

À quatorze jours de la date limite du dépôt des parrainages, le 16 mars, la candidate affirme qu'il lui manque encore 48 des 500 signatures nécessaires pour concourir. La présidente du Front national s'était pourtant montrée assez optimiste voilà dix jours. Mais jeudi soir, sur France 2, elle a attribué ses difficultés au revirement de 23 maires qui lui avaient accordé une promesse de parrainage.

Habitués aux déclarations alarmistes du FN sur la collecte des signatures à chaque présidentielle, les commentateurs expriment souvent un certain scepticisme sur la sincérité des inquiétudes de Marine Le Pen. Il pourrait, en effet, y avoir avantage pour elle à maintenir le suspense jusqu'au dernier jour afin de se présenter comme une victime du «système» qui ne réussirait à se présenter que de haute lutte.

A contrario, le Front national a annulé deux meetings de leur championne, à Auxerre le 11 mars et à Clermont-Ferrand le 25 mars. Une décision qui n'est pas de nature à galvaniser les sympathisants de la candidate ni à dynamiser sa campagne.

La raison avancée par le parti d'extrême droite - le manque d'argent - est donc sans doute exacte. «Les banques attendent qu'on ait les signatures pour nous accorder des prêts, a affirmé Jean-Michel Dubois, trésorier de la campagne de Marine Le Pen. Pour l'instant, le financement repose sur Cotelec(le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, NDLR) et le FN.» Or, les dons consentis par des particuliers à Cotelec ne sont pas inépuisables et le FN demeure financièrement très fragile.

De surcroît, à la droite de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen n'est pas la seule à solliciter les maires. Carl Lang, ancienne figure du FN qui a claqué la porte pour protester contre l'ascension de Marine Le Pen, est lui aussi en lice. Carl Lang est soutenu par l'imprimeur Fernand Le Rachinel, ancien proche de Jean-Marie Le Pen, et pourvoyeur de parrainages aux présidentielles précédentes.

Un allié irréprochable

Les séquelles de la succession de Jean-Marie Le Pen, en outre, sont encore perceptibles. Peu portée à la conciliation, Marine Le Pen n'a toujours pas pacifié ses relations avec les partisans de Bruno Gollnisch. Si Gollnisch lui-même a le souci de paraître un allié irréprochable, ses partisans, eux, peuvent être tentés de mesurer leur effort. Autant de facteurs qui, ajoutés aux problèmes ressentis par tous les petits candidats - lassitude des maires des communes rurales, poids de l'intercommunalité, ambiguïté d'un parrainage qui peut être assimilé à un soutien - suggèrent que les difficultés alléguées par Marine Le Pen sont réelles.

Il est peu plausible que la candidate du FN n'ait pas rassemblé 500 signatures le 16 mars à 18 heures, date limite de dépôt. Mais il n'est pas sûr qu'elle fasse mieux que son père, qui, en 2007, avait obtenu 554 parrainages homologués.


Lettre MLP (.pdf) à Gérard Piel Conseiller Régional Fdg et sa réponse (.pdf)
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 09 Mar 2012, 21:19

Tags anti-FN : Christophe Boudot condamne l'extrême gauche 08/03/2012 J.E.M.

''No pasaran'', ''Non aux fachos''. Dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 mars, la salle des fêtes du parc Chabrières à Oullins a été vandalisée. Des individus ont tagué, sur l'intégralité d'une des façades du bâtiment, "des inscriptions antifascistes et anti-policières", d’après la mairie de Oullins. Ce local doit accueillir Jean-Marie Le Pen, vendredi 9 mars à 19h30 pour un dîner-débat en présence de 300 militants du Front national.
Pour Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN dans le Rhône ''cet événement ne fait que renforcer notre détermination''. L'élu, qui se fait l'écho de tags visant directement le président d’honneur du parti frontiste, dénonce un ''appel à la violence de la part de l'extrême gauche'' et enjoint ''le Front de gauche à se désolidariser de ces faits''.
A l'appel du collectif Coordination de vigilance oullinoise, des manifestations d’hostilité au Front national sont attendues vendredi 9 mars dès 18h30, à proximité de la mairie d'Oullins et devraient se déplacer jusqu'à la salle des fêtes. La préfecture confirme la présence de forces de l'ordre en ''nombre suffisant''.


Jean-Marie Le Pen ce soir à Oullins dans un climat tendu Geoffrey Mercier

La salle qui doit l’accueillir a été taguée sur près de 25 mètres. Une manifestation sous haute surveillance est prévue aujourd’hui

« Le Pen paiera, A mort la Patrie, Solidarité Sans Papiers, A mort les fafs, Un flic une balle, un faf une rafale… ».

La salle des fêtes du Parc Chabrières d’Oullins, qui doit accueillir ce soir « un banquet patriotique » organisé dans le cadre de la venue de Jean-Marie Le Pen, a été la cible de tags hostiles au FN et à la police dans la nuit de mercredi à jeudi. La mairie d’Oullins qui estime le préjudice à 5 000 €, a déposé une plainte contre X hier après-midi.

« Je suis pour la liberté de manifester insistait hier Christophe Boudot, responsable départemental de la fédération du Front national, mais je suis également pour la liberté de réunion ! Pas pour l’intimidation à laquelle certains se livrent ! ». Une autre plainte, pour injure, devrait également être déposée par le parti frontiste.

Plusieurs associations de gauche et d’extrême gauche ont en parallèle appelé à manifester devant la mairie d’Oullins contre la présence de Jean-Marie Le Pen, lequel devrait intervenir devant deux à trois cents militants de la région en début de soirée. C’est donc une nouvelle fois sous tension que devrait se dérouler cette réunion publique.

Du côté de la préfecture, on prévient déjà que des forces de l’ordre seront largement déployées pour éviter tout éventuel débordement. La participation à ce rassemblement d’éléments radicaux et le risque de confrontation n’étant pas exclus par les services de police.

Hasard du calendrier, le garde des Sceaux, Michel Mercier, sera présent à la même heure à l’Hôtel de Ville pour une remise de décoration au premier adjoint de la ville.


Une manifestation contre la venue de JMLP à Oullins
Alors que le président d’honneur du Front National est attendu vendredi soir au parc Chabrières d’Oullins, à l'initiative du FN du Rhône, pour un "banquet patriotique" réunissant près de 200 invités, plusieurs partis politiques (Front de Gauche, PCF, EELV, PS) et associations (Collectif de vigilance contre l’extrême -droite) appellent à manifester contre l’évènement. "Face au FN et sa politique de haine, de racisme, et de division, sa remise en cause des droits fondamentaux (droit du sol, IVG, …), nous réaffirmerons nos valeurs de démocratie, laïcité, égalité et solidarité", explique le collectif lyonnais d’actions citoyennes dans un communiqué. Le rendez-vous est donné à 18h30 devant la mairie d’Oullins et sera suivi d’une manifestation dans la Grande Rue.


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