FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 24 Jan 2012, 22:45

LE PEN - LA CANDIDATE DU FN HIER À SOCHAUX DEVANT L’USINE PSA LES YEUX DOUX AUX OUVRIERS - 19.01.12 - Serge LACROIX

ELLE VENAIT « à la rencontre des ouvriers ». Elle est d’abord tombée… sur des militants du Front de gauche, qui avaient décidé « de longue date », de tracter eux aussi, hier midi, à la sortie de l’usine PSA de Sochaux. Marine Le Pen a donc dû composer avec les supporters de Jean-Luc Mélenchon, notamment Vincent Adami, 31 ans, issu d’une vieille lignée de communistes montbéliardais. « C’est drôle », l’a-t-il interpellée, « vous vous dites proche des ouvriers, mais où sont vos militants en temps normal ? On ne les voit jamais. Où étaient-ils lors du combat sur les retraites ? »

« On ne va pas dans les manifestations parce qu’on y est régulièrement agressés par des gens de la CGT », a rétorqué la candidate du Front national, en se poussant du coude avec les militants de gauche, pour distribuer ses tracts aux salariés. La plupart préféraient garder leur vitre de portière fermée. D’autres, en s’apercevant de la présence de la présidente du FN, ne pouvaient réprimer une réaction épidermique. Tel cet ouvrier d’origine maghrébine, mort de rire, rappelant à sa façon que le pays de Montbéliard est une terre d’immigration : « Faut pas rester ici, Madame Le Pen, c’est plein d’Arabes ! » Sourires jaunes dans le staff de campagne…

DANS « LA VALLÉE DE LARMES »
Mais quelques salariés affichaient un soutien enthousiaste. « On va gagner ! », lançait l’un d’eux. Un autre est même sorti de sa voiture pour saluer sa favorite. « Il faut laisser au FN une chance de diriger le pays », confiait Cyril Tesevic, un Français d’origine serbe. « Avant, je votais socialiste. Mais depuis Mitterrand, la droite et la gauche, c’est pareil, ils se partagent les mêmes privilèges ».

Marine Le Pen cite des chiffres qui l’arrangent : « 40 % des ouvriers disent vouloir voter pour moi. La France des travailleurs et moi, on se comprend ». C’est donc très stratégiquement qu’elle a choisi hier Sochaux, ses 12.000 salariés et son plus grand site industriel de France, pour parler d’économie, à l’heure où à Paris, Nicolas Sarkozy réunissait un sommet pour l’emploi. « Il n’en finit plus de faire des sommets qui ne servent à rien. Eh bien moi, je suis dans la vallée aux côtés des ouvriers, et c’est une vallée de larmes ». Ou comment, en choisissant une métaphore lourdement appuyée, laisser entendre que le nord Franche-Comté est sinistré…

Peu importe, la candidate d’extrême-droite n’est pas là pour faire dans la dentelle. Mais pour dérouler les axes principaux de son programme économique, à grands coups de slogans bien rôdés et parfois fortement démagogiques. La mondialisation ? « C’est faire fabriquer par des esclaves dans d’autres pays des choses qu’on vend à des chômeurs chez nous. L’ultralibéralisme prôné par tous nos adversaires, en favorisant les délocalisations, tue nos emplois. Le libre-échange total, c’est le recul de nos civilisations ».

D’où la solution miracle du protectionnisme, avec son lot de taxes sur les importations et les emplois délocalisés. « Regardez Renault et sa Dacia. On nous avait dit qu’elle serait produite à l’étranger pour l’étranger. C’est faux, elle est vendue en France. C’est de la concurrence déloyale. Si nous ne nous protégeons pas, nous ne pouvons pas être compétitifs. Et pour cela, nous devons sortir du carcan de l’Europe, qui est le cimetière de nos emplois ». Vent debout contre « les grands groupes comme Total qui ne paient presque pas d’impôts en France », Marine Le Pen lorgne du côté des « petits patrons des PMI/PME ». « Eux, personne ne les aide jamais. Nous, nous ferons une loi Achetons Français, nous instaurerons le principe du patriotisme économique ». Au passage, la candidate FN veut encore « réformer le système social, en permettant la création de syndicats libres ».

Avec tout ça, elle en est certaine, elle sera au second tour contre « le gagnant de la primaire ultralibérale du premier tour, entre Sarkozy, Hollande, Bayrou et les autres ».


En tractant à une usine Peugeot, Marine Le Pen trouve le PCF sur sa route Jean-Pierre Tenoux 18.01.12

Des militants du Parti communiste tractaient déjà à l'usine PSA de Sochaux quand la candidate du Front national y est arrivée.AFP/SEBASTIEN BOZON

SOCHAUX, CORRESPONDANCE - Lorsqu'elle est arrivée à la "portière" principale du centre de production de PSA à Sochaux (Doubs), mercredi à 12h20, pour y "tracter", Marine Le Pen a trouvé la place déjà occupée. A la même entrée, plusieurs militants du Front de Gauche, dont le secrétaire de la fédération de Belfort du Pari communiste, Jean Parenty, distribuaient leurs propres documents, invitant les salariés à venir débattre à Montbéliard avec Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, le mardi 24 janvier, de la " ré-industrialisation de la France ".
Certains, autour de la candidate du Front national, craignaient l'affrontement, d'autant que celle-ci ne s'était pas privée de raconter, quelques minutes plus tôt, aux journalistes, comment la CGT l'empêchait " d'entrer dans les usines pour s'adresser aux ouvriers ".

Mais pas question, pour le PCF, de "céder à la provocation". Côte à côte, Vincent Adami, pour le Front de Gauche, et Marine Le Pen ont donc remis leurs tracts respectifs aux salariés de PSA quittant ou prenant leur service, lorsque ceux-ci daignaient s'arrêter devant eux. "Je ne suis pas pour la violence, moi, je suis pour le combat des idées", a expliqué M. Adami.

"Sa présence ne me fait ni chaud ni froid, a renchéri M. Parenty. Notre action était prévue de longue date, nous ne savions pas qu'elle allait venir ici. Quand nous l'avons appris, nous avons juste sorti un tract spécial pour expliquer qu'elle ne proposait rien pour les salariés et qu'elle aussi prônait une politique d'austérité".

En attendant les voitures, un rapide dialogue s'est instauré. "C'est normal que nous soyons tous là, chacun a le droit de présenter ses solutions, a insisté Mme Le Pen. C'est nous qui défendons le service public et les retraites. Mais je comprends que le fait que 40 % des ouvriers s'apprêtent à voter pour moi vous pose un problème psychologique et politique."

"ON FAIT DU BRUIT AVEC SA BOUCHE MAIS RIEN NE CHANGE"

L'objectif du déplacement de la présidente du Front national n'était cependant pas d'échanger avec les militants du Front de gauche, qu'elle croit "sincères" mais "qui se font berner par M. Mélenchon qui a passé 31 ans au Parti socialiste et invitera à voter pour François Hollande au second tour".

Il s'agissait, en terre industrielle, de dénoncer "l'enfumage supplémentaire" que représentait, selon elle, le sommet social à l'Elysée. "C'est un rendez-vous de plus, qui ne servira strictement à rien, sauf à endormir une fois encore ceux qui souffrent de la politique du gouvernement et de celle du Parti socialiste et à appauvrir davantage les plus pauvres, a-t-elle insisté.

"Ces gens, cette caste, ces élites qui vont de sommet en sommet, du G20 au G8 en passant par l'emploi, devraient plutôt descendre dans les vallées de larmes voir les tristes effets de leurs décisions sur la vie des citoyens, a-t-elle dénoncé. On fait du bruit avec sa bouche, on fait du vent avec ses mains, mais rien ne change sur le terrain."

Alors que le service de sécurité de PSA, à l'intérieur de l'usine, et la police, à l'extérieur, surveillaient discrètement la succession d'interviews accordées par Mme Le Pen, celle-ci s'en est prise au principe même de la rencontre organisée par Nicolas Sarkozy. "Elle n'a pour but que de chercher des solutions pour que le chômage soit le moins pénible possible et adoucir la souffrance de ceux qui ont déjà perdu leur emploi, a-t-elle affirmé. Moi, je ne veux pas me résigner au chômage. La France des travailleurs, trahie, humiliée, attend un changement radical. Elle n'attend pas la gestion du chômage, elle veut le recul du chômage. La France est au pied du mur. La question est : voulez-vous continuer avec ce modèle ultralibéral qui détruit tout ou voulez-vous changer de modèle économique ? Si c'est ça, je suis la seule alternative."
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Messagede Nico37 » 26 Jan 2012, 01:27

Un militant FN " tabassé " devant la Sorbonne ?
Des heurts ont éclaté mardi matin entre un groupe d'individus et des militants du Front National de la Jeunesse (FNJ) qui étaient venus tracter. Julien Rochedy, président du FNJ qui affirme avoir été frappé, a porté plainte pour violences.

Il était environ 7h15 mardi matin quand des affrontements ont éclaté devant l’Université de la Sorbonne, place de la Sorbonne (Ve arrondissement) entre une trentaine de personnes et une dizaine de militants du Front National de la Jeunesse venus distribuer des tracts. Julien Rochedy, président des "Jeunes avec Marine", qui affirme avoir été blessé au cours de cette bagarre a porté plainte mardi. La police n'a procédé à aucune interpellation.

" Cagoulés et armés "

Selon la version donnée mercredi matin par les soutiens de Marine Le Pen, les militants du Front National de la Jeunesse (FNJ) ont été accueillis à leur arrivée "par une trentaine de militants d'extrême-gauche cagoulés et armés de barre de fer, bâtons en bois et autres chaînes métalliques". "Nous notre seule arme, c'était les tracts, eux, avec ce qu'ils avaient, ils auraient pu nous tuer. Je me suis avancé pour tenter de calmer tout ça, raconte Julien Rochedy. Puis, les personnes face à nous ont commencé à nous insulter, nous menacer de mort et à me donner des coups que j'ai esquivé... Puis en reculant, je suis tombé, et là, j'ai pris des coups de pieds dans le dos et un coup de barre de fer dans la tête, à l'arrière du crâne... J'ai finalement réussi à me dégager et à partir". Selon le FNJ, les présumés "agresseurs avaient des tracts et scandaient des slogans de type 'Pas de fachos dans nos quartiers et pas de quartier pour les fachos'". Ils auraient également causé des dégâts chez les cafés et bars de la place de la Sorbonne.

Aucune trace in situ, mais bel et bien un blessé

Contactés par téléphone, les patrons des établissements de la place de la Sorbonne ont indiqué avoir effectivement "vu des gens courir sur la place peu après 7 heures du matin" mais n'avoir vu ni barre de fer, ni blessé, ni personne encagoulée. La police, qui s'est rendue sur place une vingtaine de minutes après le début de la bagarre, indiquait elle aussi n'avoir retrouvée aucune des armes mentionnées par le Front National. Elle a néanmoins confirmé avoir reçu une plainte de la part de Julien Rochedy et a ajouté qu'une enquête était en cours.

Le FN accuse Mélenchon

Pour le Front National, Jean-Luc Mélenchon, député européen et candidat du Front de gauche serait directement responsable de ces faits. "Le Front National dénonce avec force les méthodes d’une gauche à bout de souffle qui, à son habitude, a décidé de délaisser le débat d’idées au profit de l’extrême violence et de la haine. Cette agression fait écho à ces propos demandant dans son dernier discours que l’on fasse le nettoyage politique à l’égard des partisans de Marine Le Pen, affirme le parti d'extrême droite. En outre, le Nouveau Parti anticapitaliste revendique l’agression dans un communiqué officiel".
Démenti formel du Front de gauche
Sur son site, le NPA publiait en effet dès mardi quelques lignes sans équivoque à l'encontre du Front National. Toutefois, Alexis Corbière, Secrétaire national du parti de Jean-Luc Mélenchon, a tenu à récuser tout lien avec les évènements de la veille. " On veut nettoyer les idées pourries du FN du paysage politique et on ne s'en cache pas. Après, ce qu'il s'est passé hier mardi rien à voir avec nous. Nous ne sommes pas les seuls de gauche et nous ne sommes pas les seuls à vouloir en finir avec l'extrême droite et ses propos racistes... D'ailleurs, d'après ce qu'on nous savons, les militants FN auraient eux aussi porté des coups et il n'y avait ni arme, ni cagoule, tout ça, c'est du baratin " .

Des images qui " parleront "

Depuis hier matin, des patrouilleurs de la police parisienne effectuent des rondes devant l'Université de la Sorbonne pour s'assurer qu'il n'y ait aucun incident. Julien Rochedy, président des "Jeunes avec Marine" a bénéficié lui, de deux jours d'ITT après que les médecins de l'Hôtel Dieu ont constaté "des blessures dans son dos, sur ses bras et une ecchymose derrière sa tête". La scène elle, "a probablement été filmées par les caméras de vidéosurveillance installées sur la place de la Sorbonne, selon une source proche de l'enquête. Si c'est le cas, les images parleront et elles seront incontestables".


Le leader des "jeunes marinistes" affirme avoir été agressé devant la Sorbonne

Julien Rochedy, pré­sident des "Jeunes avec Marine" Le Pen, a porté plainte au com­mis­sa­riat du Ve arron­dis­se­ment pari­sien, assu­rant avoir été vic­time mardi d'une agres­sion de "mili­ciens d'extrême gauche" pen­dant une dis­tri­bu­tion de tracts devant l'université de la Sorbonne.
Selon un com­mu­ni­qué du Front natio­nal, plu­sieurs mili­tants fron­tistes qui sou­hai­taient dis­tri­buer des tracts devant la Sorbonne ont été agres­sés par une tren­taine de "mili­ciens d'extrême gauche (...) armés et cagoulés".
Julien Rochedy se serait alors inter­posé, selon le FN, et aurait été "dure­ment frappé, pre­nant de vio­lents coups dans les côtes et der­rière la tête".
Rencontré mer­credi par l'AFP à Paris, en marge d'une table-ronde d'Idées Nations (think-tank du FN), M. Rochedy, qui n'était pas griè­ve­ment blessé, a évoqué "une ecchy­mose à la nuque" et des "héma­tomes au dos et au bras".
"L'enquête devra déter­mi­ner ce qui s'est réel­le­ment passé", a dit une source policière.
L'affaire a été confiée au ser­vice d'accueil et d'investigation de proxi­mité (SAIP) du com­mis­sa­riat du Ve arrondissement.
Selon le FN, "cette agres­sion fait écho aux pro­pos de Jean-Luc Mélenchon deman­dant dans son der­nier dis­cours que lon fasse le +net­toyage poli­tique+ à légard des par­ti­sans de Marine Le Pen".
Le parti d'extrême droite accuse égale­ment le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste, extrême gauche) d'avoir "reven­diqu(é) l'agression" dans un com­mu­ni­qué. Sans évoquer d'agression, le NPA avait affirmé mardi qu'à la Sorbonne, "devant notre nombre et notre déter­mi­na­tion, les mili­tants du FNJ (Front natio­nal de la Jeunesse) ont fui sans dis­tri­buer le moindre tract".
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Messagede Nico37 » 26 Jan 2012, 20:55

Jean-Marie Le Pen, VRP de luxe 26/01/2012 Anne-Laëtitia Béraud

Le père et la fille sont en campagne. Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à l'Elysée, sillonne la France et court les médias. Elle est « vigoureusement épaulée par Jean-Marie Le Pen », reconnaît Wallerand de Saint-Just, porte-parole de la candidate pour 2012.

« Bon pied bon œil »

A 83 ans, le président d'honneur du FN multiplie depuis le début de l'année les déplacements et les prises de parole publiques. « Bon pied bon œil », selon Wallerand de Saint-Just, Jean-Marie Le Pen a prononcé le 7 janvier à Paris un discours en l'honneur du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc. Et non Marine Le Pen, qui préfère parler crise économique et sortie de l'euro. Dans les meetings ou à la télévision, comme lundi matin sur Public Sénat-Radio Classique, le président d'honneur se consacre désormais au rôle de VRP de Marine Le Pen… même s'il n'hésite pas à évoquer ses idées, parfois différentes de celles de la ligne officielle. D'après Wallerand de Saint-Just, ce sont « les médias et les fédérations FN qui demandent Jean-Marie Le Pen ».
Pour le responsable frontiste, Jean-Marie Le Pen fait office de « vieux sage », indiquant à Marine Le Pen « les bons réflexes » à adopter dans une campagne. Ils se rencontrent d'ailleurs « très régulièrement ». Mais, foi de Saint-Just, « il n'y a pas de campagne présidentielle bicéphale », car « c'est l'expression officielle de Marine Le Pen qui compte ».
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Messagede Nico37 » 27 Jan 2012, 22:08

Propositions Hollande: des "mesurettes", selon Marine Le Pen (AFP)

PARIS — La candidate du Front national (FN) à la présidentielle, Marine Le Pen, a qualifié jeudi de "mesurettes" les propositions du candidat socialiste François Hollande, estimant qu'il essayait de "sauver un système socialo-ultralibéral".
"Ce sont des mesurettes", "un projet aseptisé", a déclaré la candidate du parti d'extrême droite sur France Info.
"Où est la rupture avec le modèle ultra-libéral? Où est la rupture avec la concurrence déloyale qu'on nous fait connaître avec le modèle (établi) sur le principe du libre-échange fou qui s'applique depuis des années?", a-t-elle lancé.
Selon Marine Le Pen, le programme socialiste est une "adaptation au modèle ... qui est à l'origine de la crise".
En refusant d'aborder la sortie de l'euro, la possibilité de faire fabriquer de la monnaie par la Banque de France pour rembourser la dette, et le protectionnisme national, François Hollande refuse de "rompre avec le système" et "essaie de sauver un système socialo-ultralibéral", a-t-elle ajouté dans la matinée au Press club de France, dont elle était l'invitée.
"Sa guerre contre la finance est une guerre avec un pistolet à bouchon", a-t-elle affirmé, utilisant une formule identique à celle de son adversaire du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Mardi, à Besançon, M. Mélenchon avait affirmé qu'on ne "fait pas la guerre à la finance avec un pistolet à bouchon" : "c'est des méchants en face, c'est pas le concours de l'ENA là, c'est la lutte grave et méchante".
Pour Marine Le Pen, "une crise qui dure quarante ans, ce n'est pas une crise, c'est un système qui a été mis en place avec la complicité de nos responsables politiques".
"Mathématiquement", avec le programme socialiste, "la dette va continuer à augmenter", a-t-elle dit.
François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle, a pris jeudi "60 engagements pour la France" dont le coût atteindra 20 milliards d'euros par an en 2017 avec une profonde réforme de la fiscalité, des mesures en faveur des PME et des propositions sur l'éducation et la jeunesse. Côté recettes, son projet prévoit l'annulation de 29 milliards d'euros de niches fiscales, dont environ 17 milliards qui bénéficiaient aux entreprises.


Le Pen continue de copier sur Mélenchon

C'est à croire que Marine Le Pen a du mal à trouver son propre vocabulaire. Pour critiquer le programme de François Hollande, la candidate du Front national a fustigé jeudi des «mesurettes» , «un projet aseptisé» et s'est moqué d'une «guerre contre la finance» n'étant pas autre chose qu'«une guerre avec un pistolet à bouchon» ... L'expression est bien trouvée mais Le Pen l'a piquée à... Jean-Luc Mélenchon. En meeting à Besançon mardi soir, le candidat du Front de gauche avait en effet répondu au discours du Bourget de Hollande en ces termes: «Quand il dit que son adversaire, c'est le monde de la finance, nous lui disons [...]: bienvenue au club! [...] Mais on ne combat pas le capitalisme de notre époque avec un pistolet à bouchon.» Tout pareil! Marine Le Pen est pris pour la deuxième fois en flagrant délit de copie sur le voisin. La première était lors d'un meeting à Metz, début décembre. La candidate d'extrême droite s'était proclamée représentante des «invisibles» . Six mois plus tôt, en déplacement à l'usine de Thé Eléphant, Fralib, à Gémenos (Bouches-du-Rhônes), Mélenchon avait déjà préempté cette «mission» de «rendre visible les invisibles» ... Bouh la copieuse... L.A.
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Messagede spleenlancien » 30 Jan 2012, 20:04

Marine Le Pen donne sa vision « alternationaliste » du monde dans un livre à paraître


Il est présenté comme "un livre boussole". Un livre que "Marine Le Pen mûrit depuis longtemps", "au moins depuis 2009", selon Bruno Bilde, le chef de cabinet de la candidate FN à la présidentielle. Pour que vive la France (Grancher), qui doit sortir le 31 janvier, se veut donc un livre programme qui fait la synthèse de la pensée mariniste. Les éditions Grancher avaient déjà publié le premier livre, plus personnel, de Marine Le Pen en 2006 (A contre flots).


Couverture du livre de Marine Le Pen, Pour que vive la France, (Ed.Grancher)

Le texte de Marine Le Pen est en tout cas dense – 250 pages –, pas forcément facile à aborder, tant il multiplie les pages arides où se succèdent des données économiques. Il rentre ainsi totalement dans la stratégie de crédibilisation de Marine Le Pen, notamment sur les questions économiques et sociales. Un travail, en tout cas, que n'avait pas fait son père à l'époque où il dirigeait le Front national. Cet ouvrage est donc un moment important pour Marine Le Pen. Un livre, aussi, qui tend à brouiller les pistes en empruntant à la gauche de nombreuses références et en évitant soigneusement toute référence explicite à un quelconque auteur de sa famille politique.

L'ouvrage se divise en deux parties. Une longue partie de constats, notamment économiques, et une autre – un peu plus courte – des grandes lignes du projet présidentiel de Marine Le Pen. Cette seconde partie ne contient rien d'inédit, même s'il faut noter que la candidate du FN a réservé une place à part aux questions d'éducation, auxquelles elle consacre un chapitre.

Emprunts à gauche et brouillage des pistes

Tout l'intérêt de l'ouvrage réside donc dans la lecture du monde que fait Marine Le Pen. Se croisent alors plusieurs sources d'inspiration, plusieurs écoles de pensées dans lesquelles Mme Le Pen semble avoir pioché. Le tout forme un ensemble plutôt hétéroclite. L'apport chevènementiste est notamment décelable dans la critique de la construction européenne ou de la mondialisation. Mais il y a aussi des traces de la Nouvelle Droite, notamment dans la description d'un "homo mondialisus", un "homme vidé de toute croyance, de toute solidarité, de toute identité nationale, de toute référence historique".

Pour appuyer son raisonnement, elle n'hésite pas à citer des personnages appartenant à la gauche, que son mouvement a toujours récusé. Karl Marx est ainsi cité, tout comme Bertolt Brecht, Victor Schoelcher, George Orwell, le journaliste Serge Halimi, ou des ouvrages comme le Manifeste des économistes atterrés (Les Liens qui libèrent, 2010). Même dans les têtes de chapitre, les références sont claires : "Le sarkozysme, stade suprême du mondialisme", ne rappelle-t-il pas l'ouvrage de Lénine : L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ?
Tout ce champ lexical emprunté à la gauche fait en tout cas penser à cette phrase attribuée à Guy Mollet au congrès d'Epinay en 1971, à propos de François Mitterrand : "Mitterrand n'est pas socialiste, il a appris à le parler".

Pierre Mendès France est aussi appelé à la rescousse par deux fois. Il faut se souvenir que Jean-Marie Le Pen avait déclaré à l'Assemblée nationale, le 11 février 1958, en s'adressant à Mendès-France : "Vous savez bien, monsieur Mendès France, quel est votre réel pouvoir sur le pays. Vous n'ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques."

L'"alternationale" sera le genre humain


Mais Mme Le Pen le répète assez souvent : pour elle, le clivage droite-gauche est dépassé. Donc elle puise son inspiration aussi à droite, chez des auteurs comme Georges Bernanos ou Paul Valéry, ou des personnalités politiques, comme Marie-France Garaud. Et elle met en regard des citations de Pascal Lamy – socialiste, directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) –, Valéry Giscard d'Estaing ou Nicolas Sarkozy pour mieux les dénoncer.

Mais Marine Le Pen emprunte aussi dans sa famille politique. Comme chez le polémiste Alain Soral, où elle pioche la notion "d'Empire du bien" , ou quand elle appelle de ses vœux un "alternationalisme". Au passage, elle égratigne les Identitaires qui, en n'étant pas nationalistes, participeraient "à la destruction de la Nation française" et feraient "le jeu de l'organisation de Bruxelles", comprendre l'Union européenne.

Une des références de Mme Le Pen est le philosophe antilibéral Jean-Claude Michéa. Intellectuel inclassable, il est l'une des références de la Nouvelle Droite pour sa critique du système médiatique.
Tout au long de l'ouvrage, Mme Le Pen s'érige aussi en héritière du gaullisme, alors que sa famille politique s'est notamment construite sur le rejet du général de Gaulle. Tout comme elle se réclame du programme du Conseil national de la Résistance.
D'ailleurs, comme souvent à l'extrême droite, la thématique de la Résistance est omniprésente. Dans un retournement de notions, Marine Le Pen se fait le héraut de cette "Nouvelle Résistance" au "mondialisme".

La vision complotiste du "Léviathan mondialiste"

Un mondialisme – terme qui, en soi, est un marqueur politique à l'extrême droite – présenté comme un "Léviathan", une sorte de conglomérat, de gouvernement global hors sol, qui dirigerait le monde, l'Union européenne et la France. Avec – même si elle s'en défend – une grille de lecture complotiste, qui décrit "une guerre des élites contre le peuple".

Pour Marine Le Pen "l'élite" est "aussi bien politique que médiatique et financière". Elle ajoute : "Après deux décennies de bourrage de crâne ultralibéral et mondialiste, son homogénéité idéologique est solide". Le mondialisme devient dès lors une sorte de monde parallèle et omniscient avec même... sa propre religion, à savoir le libre-échange, et son "veau d'or, l'euro".

Faisant la différence avec la mondialisation, Marine Le Pen avance une définition du mondialisme qui rappelle la vision de la Nouvelle Droite. "Le mondialisme est en effet une idéologie qui a pour trait principal de nier l'utilité des nations, leur adaptation au monde 'postmoderne' et qui vise à façonner un nouvel homme, (...) vivant hors sol, sans identité autre que celle du consommateur global, rebaptisé 'citoyen du monde' pour masquer le caractère profondément mercantile de cet objectif."


http://droites-extremes.blog.lemonde.fr ... -paraitre/

Quand Marine Le Pen confond son extrême droite et son extrême gauche


C'est un drôle de passage aux pages 84 et 85 du livre de Marine Le Pen, Pour que vive la France (Grancher, 250 pages, 15 euros) qui doit sortir le 31 janvier. La candidate du FN rend un curieux hommage à une certaine "vraie extrême gauche" qu'elle libelle en ces termes : "A cet instant de mon propos, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer les analyses et les démonstrations de l'extrême gauche la plus radicale, la vraie, pas celles des bobos de Jean-Luc Mélenchon ou des jeunes bourgeois du NPA (…). Non je parle de ceux qui s'arc-boutent encore dans cette défense intransigeante des intérêts des classes populaires et ne les ont pas abandonnés".

Marine Le Pen poursuit : "Ces forces politiques-là, même si elles se trompent sur les solutions, partagent avec nous beaucoup d'analyses et auront comme beaucoup d'autres leur place dans ce grand mouvement que j'appelle de tous mes vœux".

De qui parle-t-on ? Les choses deviennent plus mystérieuses encore lorsque Mme Le Pen avance que lorsque l'on a "surmonté" les "inévitables hystéries antiaméricaines et antisionistes, voire le traditionnel antisémitisme économique de la gauche et de l'ultra-gauche (sic)", on trouve dans cette fameuse extrême gauche véritable, "les mêmes fondements d'une opposition sociale à l'immigration".

Et puis vient la référence. Marine Le Pen cite, à l'appui de son propos, un extrait d'un livre inconnu, Critique de la société de l'indistinction, écrit par un collectif anonyme, "L'internationale", et paru aux Editions Révolution sociale dont il a été l'unique ouvrage publié.

Vrai militant d'extrême droite

Le hic, c'est que l'un des auteurs – si tant est qu'il y en ait eu plusieurs – de cet ouvrage ne fréquente pas l'extrême gauche, mais bel et bien l'extrême droite dans ce qu'elle a de plus radical.
Francis Cousin, c'est son nom, fut ainsi l'un des tout premiers invités au Local, le cercle privé de Serge Ayoub à Paris, le 19 novembre 2009, pour y présenter justement ce livre. Ce "philo-analyste", sorti de nulle part, semble en revanche figurer dans les carnets d'adresse des personnalités d'extrême droite puisque, le 8 avril 2009, il assistait Emmanuel Ratier dans son "Libre Journal" sur Radio Courtoisie, dont l'invité était Bruno Gollnisch. Il en profitait pour présenter sa Critique de la société de l'indistinction.

M. Cousin réapparaît quelque temps plus tard comme une signature dans le courrier des lecteurs de Rivarol, hebdo d'extrême droite antisémite, pétainiste et... très anti-Marine Le Pen. Francis Cousin semble alors avoir pris fait et cause pour Bruno Gollnisch dans la bataille de succession. Et félicite, le 23 juillet 2010, Jérôme Bourbon, le futur directeur de la rédaction de Rivarol, en ces termes : "Les écrits de Jérôme Bourbon, notamment quant à la succession au FN, dans Rivarol du 9 juillet, sont un régal mais désormais, qu’il fasse bien attention à tout ce qui bouge car je sais d’expérience que les inimitiés, la névrose et les frustrations vont désormais fusionner en une sombre méchanceté infinie…" Depuis, Le Pen père et fille ont attaqué Rivarol pour des propos tenus par M. Bourbon à leur égard...

En 2007, le même Jérôme Bourbon publiait déjà un long entretien avec un dénommé Gracchus, présenté comme un "militant anticapitaliste" dans une série consacrée à "l'avenir du mouvement national". Ce fameux Gracchus était décrit comme un des membres du collectif "L'internationale". Et fait furieusement penser au "philo-analyste" Francis Cousin.

Francis Cousin, "rivarolien" de cœur, a aussi contribué à la revue sœur de Rivarol, Les Ecrits de Paris, en décembre 2010, en publiant un article intitulé "Une horreur moderne, la civilisation du pouvoir de l'avoir".
Le livre Critique de la société de l'indistinction est aussi référencé par de nombreux sites d'inspiration néodroitière, comme Métapo.Infos, l'Esprit européen. C'est aussi le cas d'Europe Maxima, qui le présente comme un ouvrage proche et qui indique qu'un de ses contributeurs – présenté cette fois sous le pseudonyme de Gustave Lefrançais – a participé à sa rédaction.

Novopress, le site d'information des Identitaires en a fait mention, tout comme Laurent James, membre du Parti antisioniste, un temps compagnon de route d'Egalité et Réconciliation,dans un article consacré à Alexandre Douguine. Ou encore Réfléchir et Agir, revue d'extrême droite radicale néopaïenne. Aucune recension de cet ouvrage n'a été fait en dehors de cette mouvance politique. Bref, on est tout de même (très très) loin de "l'extrême gauche la plus radicale, la vraie"...


http://droites-extremes.blog.lemonde.fr ... me-gauche/
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Messagede Nico37 » 30 Jan 2012, 20:51

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 02 Fév 2012, 20:32

Marine, c’est la galère et c’est toujours nous qui ramons !

Marine Le Pen s’est prétendue la « porte-parole du parti des ouvriers ». Comme quoi elle ne dépare pas dans le lot des politiciens menteurs. A moins que ce soit pour leur dire ça qu’elle ait réuni tout un parterre de grands patrons de la bourgeoisie française la semaine dernière dans un salon très chic du Cercle de l’Union interalliée, au cœur du VIIIe arrondissement de Paris, à 100 mètres de l’Elysée. L’augmentation des salaires ? « Je ne crois pas à une augmentation du Smic, qui repose sur l’entreprise. » Aider les patrons ? « L’Etat prendra à sa charge une partie des cotisations sociales. » Le Pen qui se dit pour les ouvriers affirme aux patrons : « Je ne suis pas votre ennemie. Je suis pour la libre entreprise, pour l’économie de marché. » Le protectionnisme national, soi-disant pour soutenir les milieux populaires ? « Il doit s’accompagner d’un plan organisé avec le monde de l’entreprise. »

Ici, le « monde de l’entreprise », ce n’est plus les ouvriers, pensez-donc ! Et la Marine aligne ses cadeaux aux patrons petits, moyens et grands : « création d’une banque publique d’investissement par le doublement du capital d’Oseo, progressivité de l’impôt sur les sociétés (15, 25 et 34%), simplification de la fiscalité par la fusion de l’IS et de la Contribution économique territoriale, développement des business angels, préférence nationale des PME tricolores pour les contrats de l’administration publique, autorisation de syndicats libres… » Et la surprise du jour : la présidente du FN suggère « la création d’un fonds de financement des petites et moyennes entreprises, abondé par les 50 plus grosses capitalisations boursières du pays (15% de leurs profits, remboursables en cinq ans). » L’organisatrice de la rencontre qui est Sophie de Menthon, l’une des chefs du grand patronat, affirme que « ce n’est pas mal du tout » !

Le journal patronal « La Tribune » qui commente cette entrevue souligne : « Un responsable de l’UIMM, puissante fédération de la métallurgie dans le patronat, salue les "propositions très alléchantes" de la candidate mais redoute la difficulté à les appliquer dans les entreprises. Une patronne vante "l’analyse très juste de la situation" faite par la présidente du FN mais s’inquiète de savoir s’il ne s’agit que de promesses sans lendemain. En oratrice aguerrie, l’hôte répond avec humour et éloquence. Le public rit et clôt la table ronde sous les applaudissements. »

Le Pen a un projet de cadeaux aux patrons, mais elle en a aussi aux ouvriers. Pour accroître sa popularité, Le Pen compte sur une dénonciation virulente des « marchés financiers » (cela ne faisait pas partie de la panoplie de Le Pen père), de « nos élites politiques » et de « la délinquance ».... car ça fait peuple et cela n’oblige pas à dire comment on compte gouverner... Son axe de campagne est ainsi résumé : « J’ai un grand projet (...) rendre aux Français leur pays, leurs richesses et leur fierté. »

Rendre nos richesses ? Celles volées aux communes par la banque Dexia ? Ah oui, comment ? Rendre les richesses volées par les actions pourries, par les dettes souveraines coulées ? Ah oui, comment ?

Et ces sommes là, ces centaines de milliards, comment les récupérer ? Par le discours démagogique de Le Pen ? Mais elle n’est nullement contre le capitalisme ! Elle prône un capitalisme national qu’elle sait elle même totalement impossible.

Certains milieux populaires pensent peut être que les déclarations de Le Pen contre "la dictature des marchés financiers" sont très radicales, mais ils se trompent. La finance, ce n’est pas spécifique des spéculateurs et boursicoteurs, c’est l’ensemble du capital et plus encore aujourd’hui. Et ces déclarations ne visent justement qu’à blanchir la bourgeoisie mondiale, l’ensemble du grand capital. Faire croire que tout est de la faute de l’Etranger, c’est aussi une manière de blanchir la bourgeoisie française, qui fait pourtant partie du grand capital et des trusts mondiaux. Le capitalisme dans sa phase nécrophile peut-il être sauvé par un relèvement des frontières ? Certainement pas ! Quant à expliquer la racine de la situation actuelle du capitalisme, Le Pen n’en est pas plus capable que d’autres politiciens.

Elle devrait plutôt nous dire où sont investis les milliards familiaux. Dans les actions pourries ? Dans les dettes souveraines ? Dans la spéculation ? Non, ce n’est certainement pas en votant Le Pen qu’on dénoncera le capitalisme !

Les vrais objectifs de Marine Le Pen : renforcer le caractère répressif de l’Etat, monter les milieux petits bourgeois contre les travailleurs, s’attaquer aux fonctionnaires, interdire le droit de grève et le droit syndical, s’attaquer aux sans-papiers, développer le nationalisme, le racisme et la xénophobie pour éviter que la colère populaire se tourne contre la bourgeoisie et le système capitaliste, enfin opposer entre eux des fractions des forces populaires pour permettre aux classes dirigeantes de mieux les frapper. C’est tout un programme qui, évidement, ne dit pas son nom : le fascisme !
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 07 Fév 2012, 22:30

Mélenchon et Le Pen courtisent la " France du non " | 07.02.12

Marine Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon, c'est un peu un match dans le match. Deux styles qui se ressemblent. Deux candidats qui se disputent le leadership de la critique de la crise économique. Et qui veulent conquérir l'électorat ouvrier. Le candidat du Front de gauche (Parti de gauche, Parti communiste, Gauche unitaire) tente d'installer cette bataille en usant de propos très durs. Plus un meeting sans que M. Mélenchon n'interpelle la candidate du Front national.
De son côté, Mme LePen ne se prive pas d'attaquer M. Mélenchon, lui imputant une responsabilité dans les contre-manifestations lors de ses réunions. Elle le place ainsi de fait dans le rôle… de son principal opposant. Le candidat de la gauche de la gauche ne mâche pas ses mots. Comme ce jour de janvier à Besançon où, jouant Mme Le Pen, il lâche cette phrase : "Voyez mes ailes, je suis un oiseau et je parle comme Mélenchon. Et de temps à autre, je suis xénophobe, voyez mes pattes, je suis un rat. Ça vous fait une chauve-souris !" Quelques minutes plus tard, il la traitera de "semi-démente".

Cette fois, Mme Le Pen a choisi de laisser filer. Cela n'a pas toujours été le cas. En mars 2011, elle décide de l'attaquer pour "injures publiques" après qu'il l'a qualifiée de "fasciste" sur le plateau d'i-Télé. "On a besoin de retrouver des mots qui clivent, analyse François Delapierre, directeur de campagne de M. Mélenchon. On essaie de provoquer quelque chose de binaire qui crée une controverse et oblige chacun à s'interroger."

DÉCONSTRUCTION DU DISCOURS DE MARINE LE PEN

Le Front de gauche part de l'idée qu'il ne sert à rien de combattre le FN sur le terrain moral. "Le cordon sanitaire ne marche pas", juge Alain Hayot, membre de la direction du PCF. L'objectif, ajoute -t-il, est de "reconstruire une conscience de classe des victimes du système". Pour lui, cela passe par une déconstruction du discours de Marine Le Pen. Un tract, qu'il a corédigé, appelant à dénoncer "l'imposture Le Pen" a ainsi été tiré à 8,5 millions d'exemplaires.

Deux livres sur le sujet ont également été publiés par des proches du candidat – Le Parti de l'étrangère, d'Alexis Corbière (éditions Tribord, 180 pages, 6 euros) et Les Cinq Mensonges du Front national, de Laurent Maffeïs (éditions Bruno-Leprince, 2011). "Qui combat le FN aujourd'hui ?, interroge M.Hayot. L'UMP le légitime, le PS, lui, l'instrumentalise avec le vote utile."

Autre "verrou à faire sauter" : l'idée selon laquelle les ouvriers voteraient généralement pour le FN. "L'électorat du FN n'est pas majoritairement ouvrier, affirme M.Hayot. Il y a un vote ouvrier FN mais c'est un vote traditionnel de droite." Pour le Front de gauche, le problème de l'électorat ouvrier est surtout celui de l'abstention.

L'idée est également de disputer la place de leader de la "France du non" au Traité constitutionnel européen de 2005. "Marine Le Pen, c'est le pire visage du non, estime Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche. C'est un non nationaliste et xénophobe." Chez les partisans de Mme Le Pen, on souligne que même s'il a voté non en 2005, M. Mélenchon avait appelé à voter oui au traité de Maastricht en 1992, sorte de péché originel dans leur bouche…

SE PLACER AU-DESSUS DE LA MÊLÉE

Du côté du FN, on semble en tout cas vouloir ignorer ces attaques. Et se placer au-dessus de la mêlée. "Mélenchon se trompe d'adversaire. Son adversaire, ça devrait être François Hollande. Le FN n'a aucune responsabilité dans la mondialisation et les délocalisations", estime Louis Aliot, numéro 2 du FN et directeur opérationnel de la campagne présidentielle.

Surtout, pour les stratèges du FN, M. Mélenchon est "décrédibilisé". "Il a participé au gouvernement Jospin, il a passé trente et unans au PS, il met en avant ses relais syndicaux. Il joue le rôle de rabatteur pour le système", continue M. Aliot, qui pense, peu ou prou, que M. Mélenchon est une sorte d'aiguillon pour faire pencher le PS à gauche.

Le Front de gauche et la CGT ont mené une offensive concomitante contre la candidate du Front national. Ce qui, malgré les déclarations des dirigeants frontistes, gêne quelque peu la tentative d'implantation du parti d'extrême droite dans le milieu ouvrier organisé. Surtout que le FN ne dispose que de peu de relais dans le monde du travail.

Pour Louis Aliot, si M. Mélenchon bénéficie ainsi d'une bonne implantation dans les entreprises – via les syndicats, donc, et les réseaux du PCF –, le FN a, selon lui, un "ancrage électoral ancien" : "Les classes populaires qui votent FN le font depuis au moins 1995", affirme-t-il.

"CETTE PHRASE, C'EST NOUS QUI AURIONS DÛ LA SORTIR"

Si le fond du Front de gauche ne convainc évidemment pas le FN, la forme, elle, lui fait envie. Ainsi, certains cadres du FN, fin 2011, jalousaient le slogan: "La France, la belle, la rebelle". "Cette phrase, c'est nous qui aurions dû la sortir", regrettera un proche de Mme LePen.

Florian Philippot, le directeur stratégique de la campagne de Marine Le Pen, jure qu'il n'y a aucun dispositif anti-Mélenchon du côté du FN. "Mélenchon ne représente aucune menace", tranche celui qui accorde le qualificatif d'"adversaires principaux" à François Hollande et Nicolas Sarkozy.

"Avec son obsession sur Marine Le Pen, Mélenchon nous met au centre de la campagne. Et il oublie de parler de Sarkozy et ses électeurs lui en veulent", estime le jeune haut fonctionnaire.

Pour M. Philippot, les saillies anti-Marine Le Pen du candidat du Front de gauche sont un aveu de faiblesse. "S'il s'énerve, c'est qu'il voudrait progresser chez les ouvriers. Il considère que ça devrait être une rente naturelle, mais ça ne l'est pas. C'est Marine Le Pen qui crée de l'espérance et ça l'agace", avance M. Philippot. Lequel se dit persuadé que le discours "immigrationniste" de M. Mélenchon et son refus de faire de la Nation le seul rempart protecteur le coupent de l'électorat populaire.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 09 Fév 2012, 02:51

Web campagne : Marine Le Pen libérale-libertaire Tefy Andriamanana | Mardi 7 Février 2012

La présidente du FN dispose d’une bonne présence sur le Web, le FN est même le premier parti français sur Facebook. Mais une « Marinosphère » peut-elle émerger sur la Toile… en dehors de son parti ?

Elle dit ne pas encore avoir ses 500 signatures mais elle a déjà ses 33 000 fans. Marine Le Pen est ainsi la troisième candidate à la présidentielle sur Facebook. Mieux : le FN est le premier parti sur le réseau avec plus de 50 378 fans alors que le PS atteint les 34 400 et des poussières et l’UMP doit se contenter d’à peine 22 000 fans. Par rapport à son poids électoral, le FN bénéficie d’une véritable force de frappe sur Internet.

Autre point fort du FN : la force des blogs issus des mouvances à la droite de la droite voire d’extrême-droite. Des catholiques radicaux aux identitaires en passant par les souverainistes conservateurs. Sur cette cartographie de l’agence Linkfluence et du Monde.fr, on voit bien la sur-représentation de ces mouvances dans la blogosphère française.

Cette force de frappe avec le très connu Fdesouche en navire amiral est souvent appelé « fachosphère ». Un terme rejetté au sein de l’équipe de campagne de Marine Le Pen. « Dire ça, c’est dire que tous les gens qui nous soutiennent sur Internet sont des fachos », affirme David Rachline, responsable de la campagne web de la présidente du FN. Pour autant, Fdesouche peut-il être un potentiel soutien ? « On a des points communs (…) Mais je ne suis pas sûr qu’ils aient envie d’être assimilés à nous », répond le communicant.

LE PEN EN APPELLE AUX BLOGUEURS

Et pour ce dernier, la force du FN sur la Toile est liée à une « dynamique électorale et militante ». D’ailleurs, comment transformer ces blogueurs, en dehors des gros poissons de type Fdesouche, en militants marinistes ? Si leurs idéologies sont diverses, des catholiques radicaux aux souverainistes, ils peuvent constituer un vivier de soutiens en vue de 2012. En janvier, cette dernière a d’ailleurs lancé l’initiative « Toile bleue Marine », permettant à chaque blogueur de faire enregistrer son site sur une liste de soutien et d’afficher un logo à l’effigie de la candidate. David Rachline annonce que « 600 blogs » ont d’ores et déjà rejoint le mouvement.

Le but : créer un groupe informel de soutien à la candidate. « On va faire une sélection de blogueurs qui participeront à une rencontre avec Marine Le Pen (en mars, ndlr) », explique David Rachline. Ce dernier veut davantage cibler « l’internaute lambda » que le militant encarté. Deuxième étape : créer un portail web où chacun pourra poster des billets politiques et autres contenus, portail modéré par les équipes de Le Pen (des bénévoles). De même, ces contributeurs ne seront pas forcément encartés au Front. Pour le responsable de la web campagne, ils « seront libres, l’objectif est de rendre plus visible ce que font les internautes ». La ligne du futur site ne sera donc pas celle du Front, une autre façon d’ouvrir les portes et fenêtres du parti.

Bref, la caractéristique principale de cette web campagne, c’est la « défrontisation » de Marine Le Pen. Aux blogueurs sympathisants, elle demande d’afficher non pas la flamme du FN mais un M avec son effigie de couleur… bleu marine, dans vraiment dans les codes habituels du Front. « Toute la campagne est comme ça, c’est dans l’esprit de la Ve République, c’est la rencontre d’une femme et d’un peuple », se justifie David Rachline.

« DÉFRONTISATION »

Pourtant, en matière de rupture entre le parti et la candidate, Marine Le Pen va plus loin que certains de ses concurrents. Sur son site de campagne, le FN n’apparaît nulle part. A l’inverse, le site de Hollande reprend les couleurs du PS et fait des liens vers son parti ainsi que vers les sites du PRG ou du MJS. François Bayrou, sans reprendre le logo du MoDem, a gardé la couleur orange typique de son parti sur son site officiel.

Cette « défrontisation » a un objectif : attirer vers Marine Le Pen des gens qui ne partagent pas forcément l’ADN politique du Front. « La majorité des gens qui viennent vers nous via le Web ne sont pas les gens que l’on croise sur les marchés, ça peut amener des gens qui ne s’intéressent pas à la politique », estime David Rachline. Un électorat jeune, ne se reconnaissant plus dans le clivage droite-gauche, diplômé mais déclassé et désabusé…. Une belle cible pour Marine Le Pen qui ne cherche pas ses électeurs qu’à Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Cette « défrontisation » se perçoit aussi sur les sites « satellites » de la campagne Le Pen. Exemple avec le site des « Jeunes avec Marine », où aucune mention du FN n’apparaît. Ces soutiens de la candidate se sont également lancés dans le détournement d’images, grand classique de la culture. Des créations pas toujours réussies mais qui changent des affiches traditionnelles du FN.

Ce mouvement s’était fait connaître avec l’affiche controversée « Choisis ta France » devenue, volontairement ou non, une habile campagne web. Cette création dévoilée en novembre sur la Toile par Les Jeunes avec Marine avait fait le buzz et a été l’objet de multiples parodies. L’indignation des anti-FN a permis la diffusion en masse de l’affiche et de médiatiser les supporters de Marine Le Pen. L’affiche s’est fait connaître bien avant d’être collée sur tous es murs de France. Faire le buzz pour le buzz, faire parler de soi quitte à faire polémique, miser sur la réactivité de ses opposants, une technique de communication vieille comme le monde. Et qui a l’avantage de ne rien coûter.

LE FN EST-IL LIBERTAIRE ?

Car, cette web campagne basée sur les blogueurs et les réseaux sociaux n’a pas qu’un objectif de branchitude. A l’heure où les finances du parti sont plus que dans le rouge, faire campagne sur le Web a l’avantage d'être moins cher qu’un meeting bling-bling ou une campagne massive d’affichage ou de tractage. Mais David Rachline dément tout choix financier par défaut : « Je crois en l’addition des moyens de campagne, ce n’est pas une campagne low cost ». Mais seules 4 personnes travaillent actuellement sur la campagne web de Marine Le Pen… quand le staff numérique de Hollande en compte 35.

Si Marine Le Pen veut s’investir sur le Web, elle compte aussi sur ses propositions. Des idées pas forcément en adéquation avec la pensée dominante au FN. Elle a pris des positions fermes contre la Hadopi, la Loppsi et toutes les mesures visant à accroître le contrôle du Web. Le FN s’est aussi élevé contre la fermeture de Megaupload, adoptant ainsi la même position que… Eva Joly. Marine Le Pen qui rejoint les libéraux libertaires… Paradoxal ? La présidente du FN évoque même le cas du Traité ACTA, « cet Hadopi mondial qui avance masqué et que l’Union européenne soutient ». Une de ses propositions majeures est de « garantir la liberté sur Internet au niveau constitutionnel ». Une position également partagée… par les Jeunes socialistes.

Contradictoire lorsqu’on tient un discours critique sur les libertés en termes de sécurité ou d’immigration. « On ne met en danger personne en téléchargeant un film ou de la musique », répond David Rachline, qui conseille également Marine Le Pen sur les « libertés numériques », terme et formulation typiques des militants libertaires du Web, pas vraiment la tasse de thé du FN. Mais dénoncer la fermeture de Megauload avec les écolos post-soixantehuitards, est-ce que pose des problèmes de conscience au Front ? Réponse étonnante du conseiller de la candidate : « Cela ne me dérange pas, plus on est mieux c’est ». Marine Le Pen en accord avec les fanas du « Il est interdit d’interdire »… Comme quoi son jumeau de gauche n’est pas celui qu’on croît.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 09 Fév 2012, 21:15

Mélenchon-Le Pen : deux programmes radicalement opposés | 07.02.12

L'ardeur mise par Jean-Luc Mélenchon à défier Marine Le Pen est proportionnelle au fossé qui sépare les deux programmes. Si certaines mesures ponctuelles peuvent les unir (défiance à l'égard du système financier, hausse du smic, suppression de la loi Hadopi, sortie de l'OTAN), il n'y a que la candidate frontiste pour teindre son programme de mesures ultra-sécuritaires et de préférence nationale.
Elle seule préconise ainsi de privilégier l'embauche de travailleurs de nationalité française, de réserver les allocations aux familles dont au moins un des parents est français et de donner la priorité pour l'accès aux logements d'étudiants aux Français.


Sur la santé, l'abîme est flagrant. Quand le candidat du Front de gauche propose de rembourser 100 % des dépenses de santé, de "corriger" les limites de la couverture maladie universelle et de revenir sur le droit de timbre pour l'accès à l'aide médicale d'Etat (AME), la candidate du FN propose la suppression de l'AME et un délai de carence d'un an de résidence en France pour pouvoir bénéficier des avantages de la Sécurité sociale.

Autre, et majeur, sujet de division profonde : l'immigration. Quand M. Mélenchon veut régulariser tous les sans-papiers, Mme Le Pen veut tout simplement rendre impossible leur régularisation ; lui veut "rétablir" le droit au regroupement familial, elle veut le supprimer ; il souhaite un "respect intégral et automatique" du droit du sol dès la naissance, elle veut le supprimer ; il désire faciliter les droits des femmes immigrées victimes de violence, elle veut les placer sous condition. Surtout, Mme Le Pen compte réduire de 95 % le nombre d'immigrés légaux en cinq ans.

MINISTÈRE DES DROITS DES FEMMES

La présidente du FN est en outre farouchement opposée au mariage et à l'adoption homosexuels quand le député européen se dit favorable aux deux. Celui-ci fait de plus nombre de propositions en faveur des femmes telles que la création d'un ministère des droits des femmes et de l'égalité et l'adoption d'une loi-cadre contre les violences faites aux femmes. La présidente du FN ne mentionne, elle, la question des femmes qu'à travers celle des mères, avec notamment un abaissement de l'âge de la retraite pour les mères ayant élevé au moins trois enfants ou un enfant handicapé.

Mme Le Pen préconise également un lourd tour de vis répressif. Au-delà même du rétablissement de la peine de mort ou de la "perpétuité réelle", elle prône une grande intransigeance contre les auteurs de délits ou de crime : suppression des prestations sociales pour toute peine d'emprisonnement d'un an ou plus, amende forfaitaire de 1 500 euros pour les outrages à agent, expulsion systématique des sans-papiers et des étrangers condamnés pénalement. M. Mélenchon se prononce pour l'abrogation des "lois sécuritaires et liberticides", dont la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI).

Enfin, si les deux candidats ont prôné le non au Traité européen de 2005, ils ne partagent pas la même vision de l'Europe. M. Mélenchon souhaite créer un Fonds européen de développement "social, écologique et solidaire"; Mme Le Pen veut sortir de l'euro pour revenir au franc et prône une supériorité du droit français sur le droit européen.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 11 Fév 2012, 14:28

Voici le communiqué de notre mouvement citoyen Ensemble sur la venue de le Pen à la Réunion. J'en profite pour vous faire part de notre nouveau site web : http://www.ensemble-lesite.fr

"Une semaine avant la venue à la Réunion de la candidate du FN à la Présidentielle les 7 et 8 février, nous avons lancé un appel à la mobilisation contre la haine (http://www.facebook.com/events/379488315401813/). Nous nous félicitons que nos sympathisants aient été rejoints par des citoyens, artistes, associations et mouvements en tous genres. Ils ont répondu présent et ainsi considérablement gêné Marine le Pen dans tous ses déplacements. La tribune populiste en public a alors été empêchée et la tentative fasciste de contaminer la société réunionnaise fortement limitée. Nous pensons notamment à la fuite de le Pen dès son arrivée à l'aéroport Roland Garros et à son grand meeting public à Saint-Leu réduit à une mini-réunion d'adhérents FN à huis clos.

Nous tenons à nous démarquer du PCR et de ses méthodes archaïques. Le PCR que nous dénonçons régulièrement et qui, à bien des égards, ressemble à une version locale du FN.

En outre, nous regrettons le tapis rouge dressé par la presse locale à la haine. Laquelle presse a refusé nos propositions de débat avec le Front National qui d’ailleurs y était favorable. Notons l’attitude désinvolte de Réunion 1ère qui nous a mené en bateau plusieurs jours et de Radio Freedom qui nous a raccroché au nez plusieurs fois au téléphone, avec un Bobby ricanant comme une hyène stupide en fond.

Aussi, nous nous indignons devant la propension de la plupart des médias réunionnais à revendiquer la liberté d’expression pour cette candidate extrémiste, tandis qu’ils boycottent les démocrates que réunit Ensemble. Ils disent effectuer leur devoir d’information, tout en censurant nos messages pour la démocratie et le plein emploi. Et dans ce cas précis, oublient de diffuser les preuves que le FN est toujours un parti d’extrême-droite ami des néonazis et n’a donc rien de démocratique (cf. vidéos ici http://ensemble-lesite.fr/?page_id=718). Ce qui permet à la populiste le Pen d’abuser quelques Réunionnais par radios et TV interposés.

Enfin, cette nouvelle action réussie est un signe du renforcement du mouvement citoyen que nous constituons depuis plusieurs mois. Ainsi nous rassemblons progressivement la société réunionnaise au fil des rencontres avec les associations, les étudiants, les entreprises et des hauts fonctionnaires. Comme nous l'avions déjà fait avec les Z'indignés fin 2011. Nous entendons donc poursuivre cette dynamique démocratique déjà riche de 1 500 sympathisants, cette grande union citoyenne pour le bien de la Réunion et des Réunionnais.

Ensemble contact@ensemble-lesite.fr - www.ensemble-lesite.fr


La venue de MLP insultante pour le PCR

« Manifestement, la représente du Front national bénéficie d’étonnantes complicités. Sa candidature à l’élection présidentielle ne peut en aucun cas justifier le traitement tout à fait exceptionnel qui va lui être réservé par certaines autorités et médias à La Réunion », estime le communiqué.

Le parti commente le programme de son séjour au cours duquel elle va rencontrer les présidents de la Chambre de Commerce et des Métiers et être interviewée par les principaux médias de l’île. « Comment des institutions de la République, dont l’Etat est l’autorité de tutelle, peuvent-elles recevoir la représentante de l’extrême droite alors que rien ne les y oblige? », s’interroge le parti.

Concernant la couverture médiatique qui va lui être réservée : « Jamais une personnalité politique nationale, fût-elle candidat à la présidence de la République, n’a eu, en si peu de temps, une telle tribune médiatique à La Réunion. Le respect de la démocratie et du pluralisme ne peut justifier que l’on verse dans la promotion effrénée d’un candidat, et dans le danger de la banalisation des idées de l’extrême droite », estime le parti.

Il rappelle que « par le passé Jean-Marie Le Pen avait été empêché d’atterrir aux Antilles et que son séjour à La Réunion avait trouvé peu d’écho sinon de rencontrer l’hostilité des Réunionnais. Il avait alors été dans l’incapacité de tenir des réunions publiques ou d’occuper la scène médiatique. »

Le communiqué conclut que « le Parti Communiste Réunionnais tient à mettre en garde les Réunionnais contre cette campagne grossière et est solidaire de toutes les initiatives qui seront prises pour faire échec à cette visite qui constitue une insulte pour La Réunion ».
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 13 Fév 2012, 22:42

Parrainages. Gauche et droite ne veulent pas aider Le Pen 13 février 2012 Reuters
La candidate du Front National tenait un point presse ce lundi devant le Conseil économique et social à Paris.

L’idée d’un coup de pouce républicain à Marine Le Pen sur les parrainages, évoquée par François Bayrou, a été rejetée lundi à gauche comme à droite. Même si tous les partis s’accordent à dire que l’absence de la présidentielle de la candidate FN poserait problème.

Le couperet des 500 signatures

M. Bayrou juge que l’absence de Mme Le Pen au scrutin du 22 avril serait contraire au « contrat démocratique français ». Un diagnostic partagé par tous les responsables politiques, d’Eva Joly à Nicolas Sarkozy.

Pour autant, pas question d’accepter de se mettre tous autour d’une table pour évoquer l’épineux problème de la récolte des parrainages, qui touche la dirigeante frontiste comme bon nombre de « petits » candidats, de Christine Boutin à Philippe Poutou en passant par Dominique de Villepin.

« Les mêmes règles pour tout le monde »

« Vous vous rendez compte ! Des responsables politiques se réunissant dans une arrière-boutique pour répartir des signatures ! », s’est exclamé lundi Manuel Valls, responsable de la communication de campagne du candidat PS, François Hollande.

Même son de cloche du côté de la candidate écologiste. « Ce n’est pas mon problème, il ne faut pas compter sur moi, les règles sont les mêmes pour tous et je veux qu’elles soient respectées », a prévenu Eva Joly.

Une « tambouille » qui n’a « pas de sens »

Dans l’entourage du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, on parle de « tambouille » : « voici ce que sont devenues les institutions de la Ve République : un téléthon en faveur de la candidature lepéniste… »

Côté majorité, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, ne dit pas franchement autre chose. « Je n’imagine pas un instant une réunion au sommet des partis politiques » sur cette question, a-t-il déclaré à l’AFP. « Ca n’aurait pas de sens. C’est contraire à l’esprit de la Ve République et ça donnerait l’impression d’un tripatouillage politique ».

L’UMP a la mémoire courte

C’est oublier qu’il y a cinq ans, l’UMP - alors présidée par le futur vainqueur du scrutin, Nicolas Sarkozy - avait lancé début mars un appel aux élus non-membres de partis, pour qu’ils parrainent les candidats n’ayant pas les sésames requis. M. Sarkozy avait même dit à la télévision qu’il « se battrait » pour que ses concurrents puissent entrer en lice, citant nommément Olivier Besancenot et Jean-Marie Le Pen.

Même Le Pen n’en veut pas

Marine Le Pen, qui dit disposer aujourd’hui de près de 400 parrainages, a elle aussi évacué la proposition Bayrou, jugeant qu’elle n’avait pas à « appeler à l’aide » et que la réponse à son problème était « très simple : c’est l’anonymat des parrainages », sur lequel elle a saisi le Conseil constitutionnel.
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