Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 2018

...Sans Papiers, antifascisme...

Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 2018

Messagede bipbip » 13 Sep 2018, 15:45

Festival: À l’ouest, mais toujours antifascistes #1

à Angers du 17 au 22 septembre 2018

Image

Pour beaucoup, les mots « fascisme » et « fasciste » renvoient à une période historique passée et révolue – celle des années 30 – dont nous serions désormais à l’abri.

Pour nous, reléguer ces mots au passé ne fait qu’occulter et masquer une réalité où les bases de cette idéologie nauséabonde se font de plus en plus présentes dans notre quotidien.

Si à chaque élection, la majorité crie victoire pour avoir empêchée le danger fasciste – à savoir le FN – d’accéder au pouvoir, peu semble prendre conscience que certaines de ses idées sont bien présentes – et ce depuis longtemps – dans les institutions. Depuis plusieurs décennies, on ne peut que constater un durcissement des politiques, qui n’ont rien à envier à celles proposées par le FN et les groupes d’extrême-droite.

Comment peut-on qualifier autrement que de « politiques d’extrême-droite » les politiques menées depuis plusieurs années en matière d’accueil des exilé·e·s ?

Comment peut-on qualifier autrement que de « politiques d’extrême-droite » la répression subie par les militantes et militants des mouvements sociaux ?

D’ailleurs, les institutions et les milices d’extrême-droite savent très bien travailler ensemble – ou a minima les premières savent très bien fermer les yeux lors des actions de ces dernières.

Les exemples sont nombreux mais nous pouvons citer cette expulsion à la Fac de Montpellier, fin mars dernier, lors du récent mouvement étudiant, par une milice d’extrême-droite soutenue par le doyen de la Fac de droit.

Nous pouvons également citer la très médiatique opération de Génération Identitaire, le 21 avril dernier, voulant stopper l’arrivée d’exilé·e·s au col de l’Échelle en toute impunité, malgré le caractère illégal de la chose, pendant que des militant·e·s antifascistes, se retrouvent inculpé·e·s pour avoir aidé·e·s des migrant·e·s à poursuivre leur route en France.

Nous le savons, toutes ces politiques antisociales sont un terreau fertile pour la propagation des idées d’extrême-droite. Jouant sur la peur de l’exclusion et/ou des différences, certains discours visent à

diviser les individu·es. Ainsi, les salarié·e·s et chômeurs·euses se trouvent renvoyé·e·s dos à dos et le président n’hésite pas à faire de même entre les chemintot·e·s et les agriculteurs·trices, dans une perpétuelle chasse aux « privilégié·e·s ».

Plutôt que de nous diviser, nous misons sur une réelle solidarité entre celles et ceux d’en bas, d’où qu’ils·elles viennent, et sur un antifascisme large incluant la lutte contre le racisme, pour l’égalité entre femmes et hommes et plus globalement contre toute forme de domination et d’oppression.

Afin de montrer que cet antifascisme est capable de mobiliser, nous vous invitons à Angers le 22 septembre 2018 pour une grande manifestation !
Le fascisme, c’est nulle part !
Ni dans les rues, ni au pouvoir !


Programme:

– Mardi 18/09 – 20h – L’Etincelle

Quand l’extrême droite s’attaque à l’IVG

Projection du documentaire « Avortement, les croisés contre-attaquent » Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston livrent une enquête fouillée sur les réseaux européens opposés à l’IVG, leurs chefs de file, leur lobbyisme et leurs soutiens.
Suivi d’un débat en présence de militantes et de professionnelles du Planning Familial 49.

– Mercredi 19/09 – 20h – L’Etincelle

Les liens entre police et extrême-droite dans un état sécuritaire.

La question des violences policières s’impose comme l’un des enjeux de notre époque. Il ne se passe pas une semaine sans que la répression ne s’invite dans l’actualité, dans nos vies, dans nos luttes. Dans un système raciste et capitaliste, la police est le bras armé des idées du pouvoir, qui applique les idées d’extrême droite. C’est elle qui expulse les exilé·e·s, qui procède aux contrôles au faciès, qui réprime les contestations, qui tue et mutile des fils et filles d’immigré·e·s dans les quartiers périphériques.
Sur le plan électoral, plus d’un policier sur deux vote pour le Front National. Ces dernières semaines, un groupuscule armé, qui préparait des attentats contre les musulmans, a été arrêté. Il était composé de policiers et de militaires. Une partie des forces de l’ordre se radicalise.
Cette soirée se propose d’explorer les liens entre la police et l’extrême droite, et d’évoquer l’ensauvagement de la répression et du racisme d’État. Animé par nos camarades nantais·e·s.

– Jeudi 20/09 – 20h – L’Etincelle

Le Racisme, un système structurel.

Racistes, racisme, racisé·e·s, un mal propre au système sociétal, un système structurel assis sur le contrôle social, la domination, l’oppression et l’inégalité.
Témoignages d’habitant·e·s et de militant·e·s des quartiers populaires d’Angers, interrogeant ce contexte. Avec la participation du Collectif Interquartier 49.

– Vendredi 21/09 – 18h – L’Etincelle

Soirée anti-répression en présence de la Legal Team et de Street-medics de Nantes.

Atelier d’auto-défense juridique
Quelle marge de manoeuvre face à la police et à la justice ?
Atelier d’auto-défense en manif
Qui sont les street-medics ?
Étude des armes et des principales blessures causées par la police, des soins à y apporter, ainsi que des moyens de s’en prémunir.

– Samedi 22/09 – 14h

Manifestation festive

Départ de la place Imbach pour une manifestation festive dans les rues d’Angers.
– Samedi 22/09 – 19h – L’Etincelle
Conférence « Comprendre l’extrême droite »

Comprendre l’extrême droite pour mieux la combattre voici le programme proposé par nos camarades de La Horde, portail méchamment antifasciste, qui viendront nous faire une présentation des différentes galaxies à la droite de la droite.
Concerts

Skalpel (Rap conscient – Paris)
H.P.S (Rap – Bressuire)
Chaviré (Emo Punk Hardcore – Nantes
Death or Glory (Punk Rock – Rennes)

Tous les évènements sont proposés à Prix libre
L’Etincelle – 56 Bd du Doyenné – Angers

https://raaf.noblogs.org/post/2018/08/2 ... asciste-1/
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede bipbip » 17 Sep 2018, 11:07

vidéo d’annonce de la manifestation festive du 22 septembre prochain, qui se déroulera dans le cadre du festival antifasciste à Angers (du 17 au 23 septembre).



Événement FB du festival "à l'ouest, mais toujours antifascistes !" : https://www.youtube.com/redirect?q=http ... escription
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede bipbip » 23 Sep 2018, 13:59

Manifestation antifasciste samedi à Angers pour clôturer la semaine

300 personnes ont défilé pour affirmer leur refus de l'extrême droite et de ses idées - et continuer d'exiger la fermeture de l'Alvarium, local fasciste du coin.

Image

https://twitter.com/theoroumier
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede l.laurentbeaumont » 23 Sep 2018, 19:25

Pour moi, une manifestation gâchée, non pas par une dizaine de banque pétée et une brûlée -quoique !- mais par l'échec d'un travail de terrain mis à mal par des dizaines d'insurrectionnalistes qui jouent aux guerrier-e-s. On va se faire - on se fait déjà renvoyer- dos à dos faf/antifa. Plus c'est nous les locaux qui allons devoir assumer. Merci encore.
Les camarades du Raaf avait fait un super travail de terrain, de mobilisation, d'information, les fafs étaient sur la défensive. S'ils ont un minimum de sens politique, ils vont dire "regaredr es méchants, c'est nous les gentils", en caricaturant. Toutes les violences qu'ils avaient commis, ou on avaient gagné sur la sensibilisation dans les différents réseaux sur le danger, ou chacun se mobilisaient à sa façon pour lutter contre des ennemis communs. Tout ça risque d'être détruit. Sans parler des risques pour le local autogéré.
Y'a pas une petite marge, un petit espace entre manif offensive destructrice débile et la manif en chausson ?
Y'a pas une petite marge pour les débiles qu'ils et elles sont-désolé je suis énervé- pour respecter la pluralité des luttes ? Respecter un mot d'ordre, ici manif festive !!! ouah,bravo le sens politique.
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede l.laurentbeaumont » 25 Sep 2018, 23:36

Je suis angevin, non membre du raaf mais proche. Je ne suis pas très actif sur le net. Je suis syndicaliste, non encarté d'un groupe ou orga politique, même si je me sens proche des libertaires. J'ai milité voilà très longtemps dans les scalp. Je ne fais que très rarement de déplacement sur d'autres villes manifester, etc. Bref ; suite à ce qui s'est passé sur Angers ce samedi, où la manif, a selon moi été parasité dès le départ par les autonomes version type insurrectionnaliste ; comment ça se passe dans les autres villes ? Comment font les petits collectifs pour arriver exister dans la rue, pour faire des manifs sans subir le risque du tourisme émeutier ? et ainsi briser le travail de terrain ? Dans d'autres villes aussi, des camarades se font-ils -un peu- menacer ou des collectifs traiter de tous les noms quand ils osent dire que ce ne sont pas leurs méthodes ?

Pourquoi, c'est ce qui me semble, un tel silence pour dénoncer ces pratiques autoritaires qui impose une seule forme d'action ? et c'est là ma principale question.
l.laurentbeaumont
 
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede bipbip » 27 Sep 2018, 21:03

Angers : compte rendu en images de la manifestation antifasciste

En clôture du festival antifasciste qui s’était déroulé toute la semaine sur Angers, avec des conférences pratiquement tous les soirs, une manifestation s’est déroulée dans les rues d’Angers samedi après-midi. Nous étions présents : voici un rapide compte rendu en images.

... http://lahorde.samizdat.net/2018/09/25/ ... ifasciste/
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede bipbip » 08 Oct 2018, 14:55

Point de vue des camarades d’AL présent.e.s à Angers pour la manifestation antifasciste du 22 Septembre dernier. « Il nous faut donc continuer à nous bâtir un antifascisme de terrain, unitaire et populaire. Assumons nos désaccords en termes de stratégie. Mais respectons-les pour que nos solidarités grandissent pour faire reculer l’extrême-droite. »

À Angers comme ailleurs : pour un antifascisme de terrain, unitaire et populaire

Nous sommes plusieurs militantes et militants d’Alternative libertaire à avoir pris part à la manifestation antifasciste d’Angers le 22 septembre dernier. Cette manifestation, organisée par le RAAF (le Réseau angevin antifasciste) [1] dans le cadre du festival local « À l’Ouest mais toujours antifascistes » [2], avait été annoncée comme festive et familiale. Ajoutons que le contexte de l’antifascisme à Angers est particulièrement compliqué, car un bar/local fasciste, L’Alvarium, a ouvert il y a quelques mois.

Une première manifestation avait d’ailleurs été appelée par le RAAF le 24 février dernier. Avec le festival, il s’agissait de continuer à ancrer le combat antifasciste au sein de la population, dans une optique d’élargissement de celui-ci.

La manifestation du 22 septembre avait été discutée en amont avec des groupes venus d’autres villes, et tout le monde semblait d’accord pour que les actions les plus visiblement violentes, si elles devaient avoir lieu, se tiennent après la dissolution de la manifestation déposée. Le mouvement social angevin n’est en effet pas habitué aux démonstrations diverses qui ponctuent désormais beaucoup de défilés dans certaines grandes villes – bris de vitrine de banques ou d’autres enseignes du même acabit, ou encore départ de feu dans ce genre de commerces.

Cependant, à peine dix minutes après le départ de la manif, les casses de vitrines commencent. Elles ont ponctué tout le parcours. À la dispersion, certains groupes ont voulu continuer en direction de L’Alvarium, malgré une forte présence policière. Des camarades se sont retrouvé-es en garde à vue et nous ne pouvons que souhaiter qu’aucunes poursuites ne soient engagées à leur encontre.

Le RAAF a annulé la soirée de débats et de concert prévue le soir-même pour clôturer le festival. Cette soirée devait avoir lieu à l’Etincelle, lieu autogéré. Il est apparu au RAAF que la sécurité de la soirée ne serait pas assurée. En effet, les flics d’Angers ne sont pas habitués à de telles démonstrations dans le centre-ville, et une descente de police au local était probable. Vérifications d’identité et intimidations étaient à prévoir, ce qui aurait mis en danger les personnes présentes, au premier rang desquelles les organisateurs et les organisatrices.

Savoir d’où l’on agit

Ces événements ont posé problèmes aux militantes et militants d’Alternative libertaire présent-es ce jour-là. Il est évident que chacun et chacune, dans la lutte contre l’extrême-droite, doit pouvoir s’approprier les événements organisés. Mais ceci ne peut se faire au mépris de la réalité locale propre à chaque ville, et encore moins au mépris de ce que les militant-es local-es mettent des années à construire. Car les militant-es qui ont cassé des vitrines de banque du centre-ville d’Angers ne sont pas celles et ceux qui tiennent l’Etincelle depuis 21 ans.

Or l’Etincelle court un risque accru de répression suite à cette manif. Car les militant-es qui ont cassé des vitrines de banque du centre-ville d’Angers ne sont pas les organisateurs et les organisatrices du festival. Or, ils et elles courent un risque accru de fichage et de répression de la part des flics.

Celles et ceux qui ont fait le choix de casser des vitrines de banque du centre-ville d’Angers ne sont pas celles et ceux qui essayent de construire un antifascisme angevin de terrain, de rue, ancré dans le tissu social. Or, cette construction risque d’être menacée par de telles actions d’éclats.

Quand on se déplace dans une ville que l’on connait mal, il nous semble élémentaire de respecter le travail de celles et ceux qui y militent au quotidien. Ce sont elles et eux qui connaissent la réalité de la ville et de la région. Leur faire confiance et assurer leur sécurité – y compris une fois qu’on a quitté la ville – est une condition indispensable à une coordination de l’action antifasciste en bonne intelligence entre collectifs de différentes villes. Ce qui ne peut être que souhaitable.

Nous ajouterons même que cela devrait relever d’une éthique militante élémentaire.

Respecter les cadres collectifs

Mais il n’y a pas que ça. Le mépris des décisions collectives est ce que nous trouvons de plus dommageable, car cela casse les solidarités que nous voulons construire, que nous devons construire dans notre combat commun face à l’extrême-droite. Militer est affaire de collectif, et donc de recherche de consensus. L’existence d’une manif déposée, festive et familiale, et éventuellement d’une deuxième manif ensuite plus musclée pouvait être une façon de résoudre les contradictions travaillant certains groupes militants. Ainsi, les colères pouvaient s’exprimer de différentes manières, en différents lieux, car la diversité des tactiques entraîne la diversité des lieux. Encore une fois, ces événements risquent de briser des confiances et des solidarités, et nous ne pouvons pas nous permettre cela dans cette période de montée de l’extrême-droite, des mouvements fascistes comme des idées d’extrême-droite chez la quasi-totalité des politiciens professionnels et jusque dans les politiques gouvernementales, notamment celles visant les migrant-es et réfugié-es et leurs soutiens.

Défendons un antifascisme pluriel

Nous pensons qu’il est normal que des colères vives s’expriment contre l’extrême-droite. « Casser », cela peut représenter un geste de colère. D’autres s’exprimeront différemment. Mais quand on en arrive aux stratégies révolutionnaires, réfléchies et assumées, il faut avoir un réel débat de fond. Notre antifascisme est ancré dans le mouvement social. C’est un antifascisme de classe, antiraciste et antisexiste, qui veut appuyer et promouvoir des solidarités de classe. C’est pourquoi nous pensons qu’il passe nécessairement par la construction de structures locales et nationales à même de rassembler largement. C’est le cas des syndicats que nous construisons, des associations que nous renforçons sur divers fronts.

Mais notre antifascisme est aussi un front de lutte à part entière. Les mobilisations spécifiques sont indispensables, comme celles démontrant la violence des militants néo-nazis qui ont tué Clément Méric en 2013, ou celles exigeants la fermeture de l’Alvarium à Angers. En effet, faire fermer les lieux où se réunissent les fachos, c’est chercher à réduire leur capacité à s’organiser et à se développer. Démolir les discours d’amalgame, du type « les fascistes et les antifascistes sont violents de la même manière », c’est souligner que les uns se battent pour une idéologie de mort et d’oppressions, quand les autres veulent la liberté, l’égalité et la justice sociale.

Il nous faut donc continuer à nous bâtir un antifascisme de terrain, unitaire et populaire. Assumons nos désaccords en termes de stratégie. Mais respectons-les pour que nos solidarités grandissent pour faire reculer l’extrême-droite.

Des militantes et militants d’AL d’Angers, Montreuil, Nantes, Orléans, Rennes, Saint-Denis


[1] Le site du RAAF : raaf.noblogs.org. Son compte twitter : @raaf_angers.

[2] Le Festival s’est déroulé du 7 au 22 septembre, la manifestation venant clôturer une semaine de débats et de conférences antifascistes.


https://www.alternativelibertaire.org/? ... -populaire
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede Pïérô » 08 Oct 2018, 21:28

Je trouve ce texte bien fait, et je pense, l.laurentbeaumont, que tu devrais t'y retrouver. J'ai vu la hauteur du débat sur indy Nantes dans lesquels tu t'es impliqué, et il y a beaucoup de messages qui reflètent bien combien certains-nes se complaisent dans un avant-gardisme méprisant et autoritaire, et une grande misère au niveau de la réflexion politique et stratégique.
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede l.laurentbeaumont » 09 Oct 2018, 19:19

Je suis d'accord avec ce texte.
Ce que je trouve important, c'est que pour une fois une organisation, ou en tout cas des membres d'une organisation, libertaire, se positionnent.

Contrairement à ce que beaucoup de camarades et compagnon-ne-s pensent, organisés ou pas (je ne le suis pas), dans ces mouvances de types insurrectionnalistes également, ils et elles me semblent bien éloignés des pratiques libertaires.
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede digger » 16 Oct 2018, 13:18

J'ai suivi aussi le "débat " sur Indy. Vous comprendrez les guillemets.

Il y a là deux points de vues qui ne sont pas nouveaux et qui ne sont pas appelés à disparaître ou évoluer. Je ne veux pas parler de la manif même à Angers,vu que je n'y étais pas.Mais ce qui s'est passé à Angers s'est passé des dizaines de fois ailleurs lors d'autres manifs. La seule spécificité de Angers est peut-être l'aspect peu ordinaire de l'événement.

Je comprends parfaitement le point de vue de Laurent, même si je ne suis pas d'accord avec l'analyse ni avec la manière de l'exprimer sur Indy qui interdisait tout "débat", si tant est qu'il puisse y avoir débat sur Indy. Mais bon, la colère est mauvaise conseillère....

Perso, quand je vais en manif, je ne casse pas de vitrines et ne participe pas aux affrontements directs avec le service du désordre. Une des raisons principales est que je ne cours plus assez vite. Ma position au sein d'un milieu "anti-autoritaire", comprenant des anarchistes de toutes tendances, des anti-fas autonomes ou pas, voire des anti-tout, est le refus de condamner, d'accord ou pas avec les méthodes. Je ne sais pas ce qui est "productif" ou "anti-productif" dans une manif ou dans le militantisme en général.

Je me méfie de la condamnation de la "violence" et de celles et ceux qui l'utilisent pour s'attaquer à des vitrines et des biens matériels. Je m'en méfie d'autant plus quand elle reprend les termes et argumentations du pouvoir. Les"bon-nes" et les "mauvais-es "manifestant-es.

"Car les militant-es qui ont cassé des vitrines de banque du centre-ville d’Angers ne sont pas celles et ceux qui tiennent l’Etincelle depuis 21 ans.
Or l’Etincelle court un risque accru de répression suite à cette manif"
dit le communiqué d'AL.

C'est inverser le paradigme. Les manifestant-es ne sont plus victimes mais responsables de la répression. C'est le discours d'un ministre de l'Intérieur et c'est grave. Toute initiative menaçant le pouvoir sera réprimée, l'a toujours été. Notre Dame des Landes en est le symbole et le choix de la "modération" du "pragmatisme" l'a condamné à sa perte. Les "mauvais-es habitant-es" sont parti-es et la voie est libre pour finir le travail.

"Assumons nos désaccords en termes de stratégie. Mais respectons-les pour que nos solidarités grandissent pour faire reculer l’extrême-droite." disent les militant-es de A.L. l'Etincelle fait du bon boulot à Angers, et des militant-es comme Laurent aussi sans doute. Mais il ne faut pas se tromper d'adversaires ni faire de confusion entre les vrais responsable de la vraie violence, la violence sociale.

J'ai autant de réserves pour le milieu anti-autoritaire autonome, une partie du moins, puisqu'il est loin d'être homogène. Ses critiques des organisations sont caricaturales et il hiérarchise de la même manière les façons de mener "efficacement" la lutte. Il est néanmoins une force réelle à prendre en compte et certainement pas à ostraciser. Laissons cela au pouvoir.

Enfin, j'ai l'impression qu'on est en train de discuter de l'assassinat de Sidi Carnot. Peut-être que la manif d'Angers ne mérite pas toutes ces vociférations de toutes parts. On doit pouvoir discuter de la stratégie qui consiste à continuer à prendre la rue sans tenir compte des permissions des autorités, d'attaquer des symboles matériels, etc, face à d'autres stratégies politiques et/ou syndicales.Il n'y aura jamais d'accords sur ce point.Je ne suis pas sûr que l'important soit là face aux enjeux actuels.

J'ai lu dernièrement un article sur Libé "Manifestations  au-delà de la mauvaise réputation"
[url]https://www.liberation.fr/debats/2018/10/10/manifestations-au-dela-de-la-mauvaise-reputation_1684531 Il est, me semble t'il intéressant.[/url]
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede l.laurentbeaumont » 28 Oct 2018, 12:39

Bonjour Digger,
je refais une réponse, car mon ordi a tendance à merdé, et j'ai pas réussi à envoyé mon texte.

Au préalable, l'écrit n'est pas forcément le plus indiqué pour moi, ça me demande des efforts, ça me gonfle. Je préfère l'oral. Je m'excuse par avance des allers-retours que je fais, que je vais faire, des digressions. Si mon ton peut être vif, n'y vois pas une agression ! Ça me gonfle de perdre du temps, encore et encore à ça. Mais il me semble important de répondre à certaines approximations -parfois volontaires-, de répondre à certains mensonges colportés par des groupes et de membre de la mouvance autonomes.
Beaucoup d'entre-eux maîtrisent bien la langue, la tournure des phrases, ils et elles écrivent bien, avec un zest de poésie et d'envolée lyrique parfois comme dans certains écrits qui ont pu être publié ici ou là sur le net.
Toujours est-il, que la menterie reste la menterie, les faits sont têtus !



1/ Préalable. Comme tu le dis Digger, tu n'étais pas là, tu n'a pas non plus fait partie de l'organisation de cette semaine ; et tu manques de tenant et aboutissant de ce qui c'est passé. Je ne suis pas un adepte des cachotteries. Tu pratiques des raccourcis je trouve. Je vais essayé d'y revenir au fur et à mesure.


2/ Si je ne suis pas membre du raaf, j'en suis proche.
Je considère les personnes qui en sont membres, en tout cas celles et ceux que je connais comme des camarades. Pour moi, le mot à un sens, je ne confonds pas avec l'affinité, même si je peux avoir des liens de proximité, inévitable avec certain-e-s. Camarade, ça veut dire, que je vais les défendre, que je veux m'exposer et assumer ma proximité avec elles et eux. À moins d'un désaccord profond. Mais là ce n'est pas le cas.
En gros, quand dès le jour même, puis les jours suivants, « on » raconte des conneries, des mensonges sur eux, je me sens concernés.

« L'annulation du concert ». La plupart, ne parlent pas de l’annulation du débat qui devait être fait par la Horde. C'est frappant d'ailleurs, « on » ne parle quasiment que du concert. Là, c'est gentillet, « irrespect », « lâcheté » face à la répression, « lâcheté » face aux autonomes qui seraient venu demander des comptes, etc. Quand on répond, le risque de souricière dans une ville pas habitué à ce genre de manif comme tu le dis très bien (je citais sur indymedia le cas de Poitiers) ; ça ne vaut guère mieux. Toujours est-il, que là les camarades du raaf, ont pris leur responsabilité face à un local qui les accueillait. En effet, ils n'en sont pas membre rappelons-le.

Puis, le soir même, ça s’accélère. « Poukkaves », « balances », « flics », tout ça sur des propos de journalistes sur le site internet. J'ai connu des camarades, y compris autonomes, plus circonspect sur les approximations des journaux, toujours en quête de trucs qui sortent de l'ordinaire.

Etc. Pour ma part, les réseaux sociaux, les forums, les facebooks et autres trucs ; ça me laissait, jusqu'à peu, assez septique. Chirac avait bien résumé ma future pensée profonde sur ce sujet. On parlait même de dissociation, terme que j'ai repris à mon compte, malgré la tournure plus que négative -à juste titre- en terme d'histoire de la lutte révolutionnaire que ça porte. Par la magie de la sémantique, nous étions devenu des identitaires, des nationalistes, etc. y compris sur indymedia. Ça commence à faire beaucoup.

Toujours est-il, qu'en plusieurs jours, les insultes avaient pris de l'ampleur. Des textes délirant furent même pondu. Des camarades du raaf, s'étaient même fait menacer via ces réseaux.
Se taire est être complice ! Ma position, comme d'autres camarades de ma génération, des quadras ou futurs, ont a eu la même réaction quand on s'est vu : en cas d'agressions nous riposterions, nous ne laisserons pas faire. Si nous avons été toujours limpide face aux fafs, nous le serons également face à ces gens.
Contrairement à ce que tu dis, la violence sociale n'excuse pas tout. Par ex., dans mon quartier, certes en voie de boboisation dans certains endroits, ce n'est parce que certain-e-s subissent des choses injuste, que je vais légitimer que par ennui on crame la voiture du voisin (ou la mienne, c'est arrivé voici pas mal d'années), qu'on pique l'ordinateur parce qu'une fenêtre est ouverte… C'est de la connerie pure et simple et ce n'est parce que les flics, l'état, etc. en prennent prétexte pour durcir leur répression qu'on ne peut pas dire les choses. Comme la critique et l’auto-citrique de me font pas peur, je peux par contre questionner notre inefficacité à agir dans le temps pour pallier dans une certaines mesures aux injustices dans les quartiers (permanences juridiques, bouffe, logement, etc.).

Contrairement, à ce qu'il me semble comprendre, je pense même l'inverse de toi, il faut dire les choses. Le texte de membres d’AL va dans ce sens. Et je leur reconnais du courage face à cette sorte de loi du silence qui existe face au tourisme émeutier. C'est d'ailleurs la seconde fois, je n'en suis pas membre !, qu'ils et elles font preuve d'une forme de courage politique en disant les choses ; par le passé cette orga n'a pas occulté le cas d'agression sexuelle, ils n'ont pas balayé les petites saletés sous le tapis. Ils et elles élaborés des réponses. Oui, le début de la phrase peut prêter à confusion, je ne suis pas sûr qu'elle soit fausse pour autant. Est ce que c'est tout ce qu'il y a à retenir du texte, je crois que le texte vaut bien mieux qu'un petit bout de phrase. Pour ma part je le balaye d'une revers de main, mais vu que je suis pas objectifs, ça vaut ce que ça vaut. Cependant, Angers étant une ville où les plus jeunes camarades restent rarement, ils s'en vont souvent pour leur études, leurs tafs, leurs petits copain-e-s dans d'autres villes. Ça me fait quand même sourire de lire les critiques quand je condamne certains groupes qui viennent de l'extérieurs, quand trois jeunes (par rapport à moi), tout heureux de me voir me présentent leurs camarades en me disant que le groupe parapluie vient de là, d'autres viennent de tel endroit, etc. À cela s'y ajoute les faits de ceux venu à des réunions (voir plus loin) préparatoires.


Alors oui, je suis intervenu à chaud sur indymedia nantes, mais les choses devaient être dites, clairement, sans fioritures.
Dans le même temps, tu n'en parles pas, j'ai aussi, proposé, de se voir de visu. Parfaitement identifiable, dans notre milieu militant local, je suis ouvert à discuter même de façon hargneuse. Si ces militant-e-s veulent me voir, discuter ou « autres », ce ne sera pas long d'établir un ou des contacts.

Une autre source d'étonnements pour moi, c'est qu'ils et elles puissent s'étonner que les flics cherchent à rentrer en contact. Dès qu'on fait un trucs, dès qu'une réquisition s'ouvre, d'un qu'un procès se passe, il y a les flics « connus et visibles » qui sont là pour essayer de tirer des infos. Ils viennent fureter. C'est leur boulot, c'est leur façon de procéder. Pour faire style ils discutent, et patati-patata. Là, ils ne l'ont pas fait. J'ai toute confiance dans les camarades du raaf pour les envoyer bouler s'ils étaient venu, de rester dans la vague. C'est arriver récemment pour une autre orga locale révolutionnaire, et personne ne met en doute leur sincérité, sur ce qu'ils ont répondu quand la flic a tenté de prendre contact. Pour les camarades du raaf, ça a tourné au procès d'intention. J'ai souvenir d’ailleurs de revues d'Act-up qui parfois mettaient en exergue telle ou tel individu, avec sa photo, ça a toujours existé, et tant que durera cette société, y'aura ce style de flics.

3/ Sur la manif.
Tu excusera une digression, mais en fan d'histoire sociale, j'aime les trucs comme ça pour servir d'exemple.
Voici, une bonne dizaine d'années, si ce n'est plus, dans le « réseau » dont j'étais membre, lors de grosse manif, de manif organisée par la mouvance radicale ; régulièrement des réunions préparatoires à l'événement avaient lieux. Chacun avait des objectifs, des modes d'interventions différents. La différence des moyens et de stratégies s'élaboraient, se complétaient, se respectaient, à défaut d'accord sur tout. La parole des mandatés valaient, elles engageaient. Ainsi, j'ai souvenir, d'accord parfois, que des groupes plus offensifs pouvaient trouver refuge dans le cortège « un peu plus plan-plan » de notre groupe. Parfois, ce pouvait être un groupe affinitaire issu de ce même cortège « plan-plan » qui faisait une action symbolique. Mais tout était clair en amont. Soit oui, soit non, pas de surprise. C'était normal entre camarades de luttes, même pas d'accord sur tout, parfois très éloigné sur le fond et la forme.

Et là ? À Angers ? Des réunions préparatoires ont eu lieux avec des représentants de groupe autres. Des contacts physiques et autres. Plusieurs mois avant, plusieurs semaines avant, plusieurs jours avant, dans la semaine du festival, la veille de la manif, le jour même. Tout était clair : manif : Bourse du travail, place du ralliement, préfecture, mairie. Dynamique mais sans violence, uniquement défensive au cas où. À chaque fois la même réponse : oui-oui. Quelques actions symboliques devaient avoir lieux. À la mairie, fin de la manif. Celles et ceux souhaitant faire plus, devaient se prendre en main.

Quand dans des communiqués et des échanges, certain-e-s autonomes viennent faire la morale, je rappelle que dès 10 minutes après le départ, on laisse seul les militants du raaf pour faire ses propres graffitis, que 20 mètres plus loin, on relaisse faire un creux avec la banderole de tête des locaux (membre du raaf ou pas) à côté d'un bar réputé pour sa clientèle d'extrème-doite, pour casser une vitrine ; à un moment donné, il ne faut pas s'étonner du choix de faire disparaître la banderole de tête du raaf. La manif était phagocyté par « l'impérialisme » du militantisme insurrectionnel. Je ne résiste pas moi aussi, a utiliser les mots des années 70/80 (voir dissociation).

Désolé, je maintien mon droit à critique, et à le dire haut et fort. Ils n'ont pas dit la vérité, avant et après, ils n'ont pas joué franc-jeu et ce ne nous ont pas traité en « camarades ». Et on s'étonne, que certains comme moi, marquent clairement leur distance vis-vis d'eux en réaction ?

Tout à fait d'accord, ils (ces insurrectionalistes) ne sont pas mes ennemis au même titre que l'état, les patrons, les fachos. Sont-ils pour autant mes « amis » politiques ? Je ne le crois pas. Je ne parle pas de la forme, de quelques vitrines brisées de banques, d'une banque partiellement brûlée, beaucoup moins d'une devanture d'une asso également détruite comme également un peu de matos urbain. Je ne crois que ce soient des « camarades » quand tout les moyens semblent être bon pour arriver à ses fins y compris avec des soit-disant proche.

4/ les incidences locales
* Certains camarades du raaf dégoûté.
* Personne n'en parle : voici une semaine, la cnt organisait une soirée. Elle a été empêchée par les flics suréquipés car dans le même temps se tenait une conférence des « fafs », de la manif pour tous en gros, dans une salle à un jet de pierre de l'étincelle. Eux ont pu la tenir. Je ne suis pas sûr qu'avant cela ce serait produit.
* Le maire, Béchu, a clairement fait l'amalgame avec le festival antifa et la manif organisés par le raaf et l'étincelle.
* une dynamique existait sur angers pour combattre l'extrême-droite, ses idées, les écoles d'extrême-doite, etc., sans grand mots et sans grandes envolées avec des gens venant d'horizons divers : quartiers, politiques radicales, syndicaux, etc. Chacune agissait différement ; là, plus d'un mois après ça patine sérieusement.

5/ « C'est inverser le paradigme. Les manifestant-es ne sont plus victimes mais responsables de la répression. C'est le discours d'un ministre de l'Intérieur et c'est grave. Toute initiative menaçant le pouvoir sera réprimée, l'a toujours été. Notre Dame des Landes en est le symbole et le choix de la "modération" du "pragmatisme" l'a condamné à sa perte. Les "mauvais-es habitant-es" sont parti-es et la voie est libre pour finir le travail.  » J'ai des exemple, d'amis et de camarades, qui ont été, ont va dire, très mal accueilli par les mauvais habitant-e-s dont tu parles. Je ne suis pas sûr que tous et toutes ont été parfaitement clairs sur cette question de la violence, en interne. Ne crois-tu pas, toi qui me parlais de différences et de respects de stratégies, que si NDLL a pu perdurer si longtemps c'est grâce à cette pluralité ?


En gros, je lâcherai rien face aux mensonges, aux menaces, et autres conneries. Tiens à propos de conneries, on ne m'a jamais répondu sur le fait, qu'un ou deux nigauds ai ou auraient tenté de foutre le feu au local d'extrême-droite alors qu'il y a des habitations au-dessus. Au moins un site insurrectionnaliste a glorifié celà. C'est pas de le bonne grosse connerie ?
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Re: Festival antifasciste à Angers du 17 au 22 septembre 201

Messagede digger » 04 Nov 2018, 08:47

Je ne vais pas reparler d'Angers puisque, comme je l'ai dit, je n'y étais pas. C'est un exemple parmi d'autres, passés et à venir, de deux conceptions de l'action politique. Je ne pense pas qu'il y en ait une qui soit "mieux" que l'autre ou que la connerie soit l'apanage de l'une ou l'autre. Le problème que tu soulèves, notamment dans ton "point 3/ Sur la manif" est réel et je n'ai pas de solution.
Je veux juste revenir sur une de tes questions
Ne crois-tu pas, toi qui me parlais de différences et de respects de stratégies, que si NDLL a pu perdurer si longtemps c'est grâce à cette pluralité ?

Là encore, il n'y a pas de réponse simple, il y en a 2 possibles :
La première est qu'il y a eu pluralité plus ou moins acceptée pendant la lutte contre l'aéroport, au moins sur le terrain. Ensuite, il y a eu prise de pouvoir ouverte et élimination des éléments dérangeants. De manière honteuse, la plupart du temps.
La seconde réponse est qu'il n'y a jamais eu "pluralité" et que le conflit a été permanent. Il s'est raconté, et il se raconte encore, de belles histoire sur NDDL. Mais j'arrête là.
A chacun-e d'apprécier la réalité selon son angle de vue. On peut bien sûr faire appel à la théorie pour la plier dans tous les sens, mais je n'ai jamais vu l'efficacité d'une telle méthode Coué.
Çà s'appelle sans doute botter en touche, mais je ne joue plus. Le jeu est truqué et c'est pour cela, je crois, que beaucoup n'acceptent plus les règles.
Bon courage à toi et meilleure santé à ton ordinateur. :)
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