FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 17 Nov 2014, 00:59

Lydia Poirier renonce à sa candidature aux élections départementales avec Jean-Claude Blanchard 06/11

Lydia Poirier adjointe au maire de Trignac avait souhaité se présenter aux élections départementales sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine avec Jean-Claude Blanchard. Lydia Poirier avait été élue à la mairie de Trignac sans étiquette.

Cette attitude avait provoqué un tollé de la part du PS et de l’UMP départementale qui a lancé une procédure d’exclusion à l’encontre du maire de Trignac David Pelon par ailleurs délégué de la 8e circonscription. Ce dernier s'est vu contraint de demander à la jeune élue de choisir entre son poste d’adjointe et sa présence aux élections départementales avec RBM.
Finalement la jeune Lydia Poirier a préféré poursuivre sa mission d’adjointe à la mairie de Trignac en accord avec le Rassemblement Bleu Marine.
Pour David Pelon « elle fait un très bon travail d’adjoint à la Mairie et ça aurait été dommage de perdre une jeune fille en plein devenir. » De son côté Jean-Claude Blanchard ironise sur l’attitude des responsables UMP du département : « ll est assez cocasse de voir le président de l'UMP 44 François Pinte, et son secrétaire départemental, Gatien Meunier dénoncer David Pelon maire de Trignac pour son « accord » avec le FN. Mais bien sûr après les municipales... »
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Messagede Nico37 » 18 Nov 2014, 02:13

Nouvelle défection au sein de la majorité FN du Pontet Romain Cantenot 07/11

Après l'annulation de l'élection du maire FN, la tension atteint son paroxysme

Déjà, on peut dire que cette séance avait démarré très fort. Le maire avait-il à peine prononcé quelques mots que son opposant UMP Claude Toutain bondissait sur le micro pour s'indigner de propos tenus à son égard par Joris Hébrard au moment du procès devant le tribunal administratif qui a abouti à l'annulation de l'élection municipale de mars dernier (première étape vers la probable tenue d'une nouvelle élection).

Tant de colère rentrée ne pouvait pas aboutir à un propos intelligible. "Vous commencez mal Monsieur Toutain", avait lâché le maire affectant l'impassibilité. Survolant le brouhaha, Claude Toutain, s'était ensuite avancé jusqu'à lui pour lui exhiber les procès-verbaux de bureaux de vote litigieux. Dans la confusion, on entendra voler des mots tels que "honteux", "indécents", mensonge", "nullité"... La séance avait commencé moins de 10 minutes plus tôt.

On pensait la tension provisoirement retombée lorsque Magali Ceci, élue aux côtés de Joris Hébrard, demande, à son tour la parole. Et voila qu'à la surprise générale, la jeune conseillère municipale en charge de la petite enfance annonce qu'elle quitte la majorité.

" Votre gestion est un véritable repoussoir "

Dans une violente diatribe, elle justifie sa décision par l'absence de sanction "même symbolique" prise à l'encontre l'élu de la majorité Frédéric Delettre, impliqué dans une altercation avec l'opposant UDI Alexandre Quet à l'issue du conseil de septembre. "Vous préférez le mensonge et nier la violence de M. Delettre par lâcheté, cingle-t-elle sous les huées, je me suis rendue compte que votre système est une véritable dictature où il est interdit de penser librement".

Et de conclure : "Votre gestion est un véritable repoussoir". S'en suivra donc une nouvelle mêlée verbale autour de la plainte déposée par Alexandre Quet. Puis une autre sur le règlement intérieur de l'assemblée.

Une encore sur le site internet de la mairie dont la réalisation a été confiée à une agence à laquelle collabore la compagne de Philippe Lottiaux, élu du Rassemblement Bleu Marine à Avignon et directeur de cabinet du maire FN de Fréjus.

Joris Hébrard tombe dans l'arrogance

Alors que les Pontétiens seront probablement appelés d'ici quelques mois à choisir parmi eux leur nouveau maire, c'est la curée. Tous les élus sont à couteaux tirés. Pour un rien, majorité et oppositions défourraillent à l'arme lourde. Ça canarde à qui mieux mieux. Attaqué de toutes parts, Joris Hébrard joue fin mais sa nouvelle assurance le fait parfois tomber dans l'arrogance ou la provocation ("Je ne voulais pas vous empêcher de parler Monsieur Toutain, je voulais vous empêcher de dire n'importe quoi. Mais je n'ai pas réussi").

L'assemblée enfiévrée ira ainsi d'une convulsion à l'autre entre lesquelles seront tout de même votées quelques décisions notables telles que la mise en place de brigade de nuit de la police municipale tous les soirs (sauf le dimanche) jusqu'à 3 heures du matin, les animations de Noël, le dispositif de lutte contre le décrochage scolaire...

La séance est sur le point de s'achever lorsque le bon docteur Toutain est appelé pour secourir une personne dans le public, prise d'un malaise. Trop d'émotions sans doute.
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Messagede Nico37 » 19 Nov 2014, 02:00

Le débat public tombe dans le caniveau Romain Cantenot 08/11

Altercations, attaques personnelles, le petit monde politique perd la tête

Mais quelle folie s'empare du Pontet ? Alors que l'annulation de l'élection du maire par le tribunal administratif rend très probable la convocation d'un nouveau vote d'ici quelques mois, le petit monde politique de cette ville emportée par le FN en mars dernier semble chaque jour un peu plus se rapprocher de la crise de nerfs. Et le débat public courber en direction du caniveau. Après avoir récemment affirmé sur son site internet que l'UMP Claude Toutain " perdait la tête " , la mairie publiait hier un nouveau communiqué que l'on peut qualifier d'ordurier visant la conseillère municipale Magali Ceci, déléguée à la petite enfance élue en mars dernier aux côtés de Joris Hébrard.

3e défection d'un élu de la majorité

La veille, cette dernière avait annoncé en plein conseil municipal qu'elle quittait la majorité FN (voir notre édition d'hier ) comme trois autres ex-colistiers de Joris Hébrard avant elle. Dans une intervention au vitriol, elle justifiait son départ par une prise de conscience survenue à la suite de l'altercation survenue fin septembre entre l'adjoint au maire FN Frédéric Delettre et l'opposant UDI Alexandre Quet qui s'étaient écharpés dans un fast food au sortir d'un conseil municipal particulièrement âpre. Une plainte déposée par le second contre le premier est toujours en cours.

En guise de riposte au départ de Magali Ceci, la mairie du Pontet a donc réagi hier sur son site internet en reprenant à l'écrit les insinuations faites le soir même par Joris Hébrard. Ce texte indigne de la part d'une institution républicaine, laisse ainsi entendre que cette défection s'explique par le refus du maire de fournir un logement social à l'intéressée malgré " sa demande insistante " . La mairie de Joris Hébrard dépasse toutes les limites de bienséance en se permettant même de suggérer que Magali Ceci entretient une liaison avec l'opposant Alexandre Quet qui pourrait " être responsable d'une altération de son jugement " .

" Ces gens ne connaissent que l'insulte " , réagit l'intéressée qui dément en bloc toutes ces accusations. Lui aussi visé, Alexandre Quet dénonce des " allégations infâmes qui touchent à la vie privée et traduisent l'état desprit délétère qui règne dans cette équipe " et se réserve le droit de donner une suite judiciaire à cette affaire. Pendant ce temps, loin de chercher à apaiser le climat, le directeur de cabinet de Joris Hébrard remettait encore un peu d'huile sur le feu. Interrogé par nos confrères d'Europe 1 - Le Lab, il s'amusait encore hier à comparer Magali Ceci à "une dinde".

Au Pontet, on ne voit plus bien aujourd'hui ce qui pourrait stopper cette escalade tant qu'une nouvelle élection ne viendra pas rebattre totalement le jeu politique. Dans le meilleur des cas, cela prendra encore de longs mois avant que la Justice le décide. Des mois qui paraîtront une éternité dans un climat si nauséabond.
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Messagede Nico37 » 20 Nov 2014, 01:20

La rupture est consommée entre les chefs de file dignois et le FN 23/10

La tension n'est pas retombée dans le microcosme politique bas alpin. Dernier rebondissement au Front National : hier matin, Marie-Anne Baudoui-Maurel, tête de la liste Rassemblement bleu marine élue à Digne et candidate aux sénatoriales, a annoncé qu'elle et Gilles de Valckenaere avait transmis mardi soir leur démission du parti. " Oui la rupture (...).

(...)
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Messagede Nico37 » 20 Nov 2014, 16:56

La première antenne de la Ligue du Sud est bas-alpine Antoine Marigot et Emmanuelle Fabre 19/11

Le parti vauclusien de Jacques Bompard a dévoilé sa nouvelle recrue , le Sisteronais Michel Blume

Les déçus du Front national bas-alpin ont trouvé une épaule sur laquelle s'appuyer, juste à leur droite : la Ligue du Sud. Pour la première fois depuis sa création par Jacques Bompard - le maire d'Orange - en 2010, le parti se déploie au-delà de ses frontières vauclusiennes (il est déjà représenté à Orange, Bollène et Piolenc). Et c'est dans les Alpes-de-Haute-Provence qu'il a fondé une antenne le 7 novembre dernier.

À l'instar de Jacques Bompard - qui avait claqué la porte du FN en 2007 - ce sont des ex-membres du parti lepeniste qui composent le premier bureau politique de la Ligue du Sud dans le département. Avec, à sa tête, celui qui fut pendant un temps candidat à Sisteron lors des municipales, Michel Blume.

Le trésorier n'est autre que Gilles de Valckenaere, élu FN (!) à la Ville de Digne. " Notre comité directeur est composé de trois membres. Et nous avons une vingtaine d'adhérents " , précise le président de cette "association politique".

" Une vraie droite "

Et si Michel Blume a quitté le Front national, " c'est parce qu'il s'est passé des choses extravagantes au moment des sénatoriales. Des parachutés ont décidé d'écarter ceux qui prennent trop d'importance pour prendre leur place. On ne les a pas vus venir " , explique cet "ami" de Marie-Anne Baudoui-Maurel, l'élue dignoise FN en disgrâce vis-à-vis des instances départementales du parti d'extrême droite.

Il ne serait d'ailleurs que peu étonnant que cette ex-UMP rejoigne la Ligue du Sud bas-alpine dans les prochains mois. "Elle a beaucoup de scrupules vis-à-vis de ses électeurs. Elle doit d'abord éclaircir les choses avant de prendre position", avance Michel Blume.

Quant au positionnement du parti sur l'échiquier politique, " c'est une vraie droite " , déclare le nouveau président. " S'il y en a qui la qualifie d'extrême-droite ils peuvent le faire, ça ne me dérange pas. Ce qui est sûr, c'est que je suis antisocialiste et anticommuniste " , martèle-t-il. " Et je ne crains personne ! "

Reste maintenant à cette toute jeune formation de se trouver des militants et de préparer les échéances électorales : " les cantonales, puis les régionales " . Et Michel Blume en semble convaincu, " La Ligue du Sud sera bientôt dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et le Var " .

Du PS à la Ligue

Il a été membre du Parti socialiste, puis du Front national. Après en avoir démissionné le 21 octobre, Gilles de Valckenaere, élu dignois, est trésorier de la Ligue du Sud 04. Un cheminement qu'il relie à " une succession de déceptions, au niveau de la gestion locale et nationale. Cela a commencé au parti socialiste, avec les divergences entre René Massette et Serge Gloagen, puis le départ de Jean-Louis Bianco. Il était un vrai patron, capable de prendre des décisions et de les imposer. Après, il y a eu Bernard Aymes, puis Joël Aubert... Le PS est devenu inaudible. Ils ont le doigt sur la couture du pantalon et ne prennent pas d'initiative. C'est ce que j'ai vu également au FN.La Rassemblement Bleu Marine m'intéressait pour les idées patriotiques. Mais quand on a dénoncé les propos de Jean-Marie Le Pen, on a eu une remontrance du secrétaire fédéral... À la Ligue, on n'attend pas l'aval de Jacques Bompard. Son bilan financier et sa position sur l'immigration m'intéressent " .
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Messagede Nico37 » 22 Nov 2014, 04:03

Remous au sein du groupe d'opposition Front National Frédérique Gros 01/11

Hervé Itrac remplace Yann Farina, ex-tête de liste, à la tête du groupe

On le sentait venir depuis quelques semaines... Les relations semblaient en effet tendues, depuis le conseil municipal du 29 septembre, entre Yann Farina, candidat "historique" du Front National à La Ciotat et tête de liste lors des dernières élections municipales de mars 2014, et le reste du groupe La Ciotat Bleu Marine, Hervé Itrac en tête. Les deux hommes s'étaient alors disputés, sur un ton qui aurait encore pu passer pour celui de la plaisanterie, le titre de "responsable du groupe" au conseil municipal.

Et puis voilà que dans le numéro de novembre du magazine municipal La Ciotat Infos (page 26), le groupe qui jusque-là signait toujours sa tribune "Groupe FN/ La Ciotat Bleu Marine" choisit de détailler les noms des élus - Magali Viglione, Hervé Itrac, Dominique Barbieri, et Bernard Lubrano di Scampamorte -, et fait tout simplement disparaître celui de Yann Farina. Un malheureux "oubli" sur un document rédigé "un peu à la hâte", selon Hervé Itrac, interrogé hier par La Provence.

Des propos confirmés par la responsable de la circonscription pour le Front National, conseillère municipale à Aubagne et députée européenne, Joëlle Mélin, qui affirme que "pour des raisons qui lui sont personnelles, Yann Farina n'a pas souhaité rester responsable du groupe au conseil municipal".

Pourtant, Hervé Itrac n'hésite pas à souligner que "les membres du groupe" l'ont "désigné comme responsable, fin septembre", mais que "Yann Farina n'a pas pris part à ce vote". "Au Front National, ajoute-t-il, il n'y a pas de responsable local du parti. Il y a quelques mois, Yann Farina a été désigné comme tête de liste jusqu'au 31 mars 2014, aujourd'hui, il est un élu comme un autre."

Malgré tout, un autre membre du groupe nous confiait hier qu'il y avait avec l'ex-tête de liste "des désaccords sur la façon de faire..." concluant que "le parti a fait le choix des compétences plutôt que des apparences". Malaise... Que Joëlle Mélin préfère balayer du revers de la main : "Nous avons eu il y a quelques jours une réunion à La Ciotat où j'ai trouvé une très belle équipe, en pleine forme et sur le pied de guerre pour les cantonales !"

Hervé Itrac quant à lui souhaite couper court : "Ce sont des questions internes, souligne-t-il, ce qui m'intéresse, c'est mon travail et ma participation active au conseil municipal en tant que membre de l'opposition. Or, aujourd'hui, on ne nous donne pas les moyens de travailler correctement..." Et Yann Farina dans tout ça ? Contacté hier, il n'a pas donné suite à notre demande d'entretien...
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Messagede Nico37 » 23 Nov 2014, 02:15

Réseaux sociaux : le FN inspecte les profils Facebook et Twitter de ses candidats aux départementales Geoffroy Clavel 12/11

Quand on aspire à devenir le premier parti de France, on ne laisse plus grand chose au hasard. Pris de court par les polémiques entourant les profils Facebook de ses candidats avant les dernières élections municipales, le Front national a décidé de contrôler d'un peu plus près les contenus partagés par ses membres sur les réseaux sociaux.

Selon nos informations, le parti d'extrême droite a chargé depuis la rentrée de septembre deux de ses salariés au siège de Nanterre de passer au peigne fin les comptes Facebook et Twitter des candidats à l'investiture en vue des élections départementales de mars prochain. Scrutin pour lequel Marine Le Pen nourrit de très sérieuses ambitions. Leur mission: traquer les tweets, retweets, posts, likes et autres partages susceptibles d'embarrasser le Front national ou de contredire sa ligne programmatique.

" Il ne s'agit pas d'un fliquage. C'est essentiellement une vérification mise en place dans le cadre de notre procédure d'investiture " , nous explique Nicolas Bay, chargé de piloter les opérations. Cette " vérification " ne concernerait d'ailleurs pas les cadres et élus bien implantés jugés " irréprochables " . Le secrétaire général adjoint du FN assure qu'il ne s'agit pas simplement de "prévenir les dérapages" comme ceux qui ont défrayé la chronique ces douze derniers mois mais surtout " d'harmoniser la communication " des futurs candidats et élus du parti.

Qu'adviendra-t-il si de nouveaux contenus embarrassants sont détectés? " Si des photos ou des images sont totalement contraires à nos valeurs, les candidatures seront écartées. Pour les autres, ce sera surtout l'occasion de formuler des recommandations sur la meilleure manière de communiquer sur les réseaux sociaux " , précise Nicolas Bay.

Ces militants et cadres dépassés par Internet

Le Front national se serait en effet bien passé du scandale provoqué par la page Facebook d'une de ses candidates en octobre 2013. Le parti avait dû suspendre puis exclure Anne-Sophie Leclere, qui avait comparé devant les caméras de France2 la ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe, photomontage partagé sur son profil Facebook parmi d'autres blagues à caractère raciste, xénophobe ou islamophobe. Depuis, l'ex-candidate a été condamnée en première instance pour racisme, décision dont elle a fait appel.

En mars 2014, une nouvelle candidate, cette fois-ci à Nevers, s'affichait sur sa page Facebook en train de boire de l'alcool devant un drapeau nazi.

Des dérapages " aussi regrettables qu'extrêmement rares " , insiste-t-on au Front national, mais qui avaient ébréché le long travail de dédiabolisation du Front entamé par Marine Le Pen depuis son élection à la présidence du parti en janvier 2011.

Même les cadres expérimentés et disciplinés du parti ne sont pas à l'abri d'un dérapage incontrôlé. Principale difficulté sur les réseaux sociaux : contenir l'enthousiasme parfois très gênant de vos supporters. En octobre 2013, Julien Sanchez, devenu depuis maire FN de Beaucaire, était condamné par la cour d'appel de Nîmes à 3000 euros d'amende pour avoir laissé deux internautes publier sur son mur Facebook des commentaires à connotation raciste en octobre 2011. Jugé par le tribunal comme le " directeur de publication " de sa page Facebook, l'élu frontiste avait dû se résoudre à brider sa communication en ligne. “ La seule solution est de rendre privé son mur Facebook ” , se désolait-il à l'époque.

Une expérience qui a servi de leçon à de nombreux cadres frontistes, veut-on croire au siège de Nanterre. " Nos candidats sont déjà sensibilisés à ces problématiques " , se rassure Nicolas Bay tout en estimant qu'il appartient à la direction de former ses futurs élus aux subtilités de la communication numérique.
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Messagede Nico37 » 23 Nov 2014, 20:24

Marine Le Pen décroche les millions russes Martine Turchi 22/11

Le Front national, nouveau « parti de l’étranger » ? La question risque de hanter le congrès du parti d’extrême droite, qui s’ouvre samedi prochain, au centre des congrès de Lyon. Selon les informations obtenues par Mediapart, la présidente du FN a décroché, en septembre, un prêt de 9 millions d’euros de la First Czech Russian Bank (FCRB), une banque fondée en République tchèque aujourd’hui basée à Moscou.

Les fonds ayant déjà été partiellement versés au parti, à hauteur de 2 millions d’euros, la nouvelle du déblocage de l’argent russe a fini par sortir du premier cercle des conseillers de Marine Le Pen. « Le prêt est arrivé » , a confirmé à Mediapart un membre du bureau politique. Un proche conseiller de la présidente du FN confirme lui aussi à Mediapart la signature de ce prêt, d’un taux d’intérêt fixé a 6%, qui offre au parti un droit de tirage selon les besoins de financement » . C’est le député européen Jean-Luc Schaffhauser [philosophe, théologien de formation, actif dans la création du Conseil régional d’Alsace, tête de liste aux élections européennes en Ile de France du FN-Rassemblement Bleu Marine] ancien consultant de chez Dassault, qui a servi de « go-between » en Russie pour acter le principe de ce prêt.

Le déblocage de ce prêt au Front national par une banque russe survient à un moment critique des relations entre l’Union européenne (UE) et la Russie, mises à mal par la crise ukrainienne. Cinq banques publiques russes (Sberbank, VTB Bank, Gazprombank, Vnesheconombank et Rosselhozbank) sont visées par les sanctions, et 119 personnes, parmi lesquelles des oligarques et des banquiers, sont interdites d’entrée sur le territoire de l’UE. L’un des contacts du FN, le député Alexander Mikhailovich Babakov, est d’ailleurs visé par cette mesure.

Si l’on en croit Marine Le Pen, c’est à contrecœur que le Front national s’est tourné vers les banques étrangères. «Notre parti a demandé des prêts à toutes les banques françaises, mais aucune n’a accepté» a-t-elle expliqué à l’hebdomadaire français l’Observateur. «Nous avons donc sollicité plusieurs établissements à l’étranger, aux États-Unis, en Espagne et, oui, en Russie.» La présidente du FN expliquait attendre encore « des réponses » , et ne pas savoir quelles banques avaient été sollicitées : « C’est le trésorier qui s’occupe de ça » , signalait-elle. « L’idée est, bien sûr, de rembourser ces prêts » , croyait-elle nécessaire de préciser à l’hebdomadaire (l’Obs).

« On a pris des contacts avec beaucoup de banques françaises et européennes, a expliqué Me Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national à Mediapart, fin octobre 2014. C’est niet en France. Ils ne prêteront pas un centime après le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy. Nous, on a élargi le cercle. Ce genre de négociations, plus c’est discret mieux c’est. On a pris des contacts avec les plus grosses banques. On a envoyé des lettres, c’est tout. La plupart du temps, on n’a pas de réponse. » Le trésorier ne confirmait pas encore la signature de l’emprunt russe, intervenue en septembre.

Sollicitée par l’intermédiaire de son chef de cabinet et du directeur de communication du Front national, Marine Le Pen n’a pas donné suite. « Comme d’habitude, je ne réponds pas à Mediapart. Marine Le Pen ne vous répondra pas » , a indiqué Philippe Martel, son chef de cabinet. « Merci mais je n’ai pas l’intention de vous répondre » , a également fait savoir à Mediapart Wallerand de Saint-Just. Finalement joint samedi après-midi (le 22 novembre 2914), après la publication de cet article, Jean-Luc Schaffhauser a confirmé son rôle central dans l’obtention de ce prêt. « Nous avons fait notre travail, il n’y a rien de répréhensible » , a-t-il admis, tout en déplorant l’exposition médiatique de ses « amitiés et réseaux » .

« Les banques sont très frileuses pour prêter aux partis politiques, quels qu’ils soient, confie un membre du bureau politique du parti. Ce n’est pas un boycott du Front national, c’est une crainte généralisée. À partir du moment où ce n’est pas un don, ni une subvention, ce qui serait interdit venant d’un État étranger, cela ne me choque pas. »

« Pourquoi ce ne serait pas une bonne nouvelle d’avoir trouvé une banque qui prête ? » , a réagi le russophile Christian Bouchet, secrétaire départemental adjoint du FN en Loire-Atlantique et ancien nationaliste révolutionnaire. Ce n’est pas pire que d’aller emprunter à Kadhafi. Pourquoi pas une banque russe ? Ce qui intéresse les militants de base et les cadres moyens, c’est que Paris nous verse notre part tous les ans. L’argent n’a pas d’odeur, c’est surtout ça. »

L’obtention de ce prêt est le résultat d’un rapprochement politique engagé par Marine Le Pen dès son arrivée à la tête du Front national en 2011, lorsqu’elle dit « admirer Vladimir Poutine » [voir article dans Mediapart le 19 février 2014]. Un lobbying intense a été mis en œuvre en direction de Moscou parallèlement aux visites de la présidente du FN sur place. Marion Maréchal-Le Pen s’y rend en décembre 2012, Bruno Gollnisch, en mai 2013. Après une visite en Crimée, Marine Le Pen y va en juin 2013 avec Louis Aliot. Elle est reçue par le président de la Douma, Sergueï Narychkine, un ancien général qui a connu Poutine au KGB et au FSB (sécurité de l’État). Elle rencontre aussi Alexeï Pouchkov, qui dirige le comité des affaires étrangères de la Douma, et le vice-premier ministre Dmitri Rogozine.

Marine Le Pen se fait alors l’apôtre de « l’approfondissement des liens entre la France et la Russie » . « Je pense que nous avons des intérêts stratégiques communs, je pense que nous avons aussi des valeurs communes, que nous sommes des pays européens, affirme-t-elle. J’ai le sentiment que l’Union européenne mène une guerre froide à la Russie. La Russie est présentée sous des traits diabolisés (…) une sorte de dictature, un pays totalement fermé: cela n’est pas objectivement la réalité. Je me sens plus en phase avec ce modèle de patriotisme économique qu’avec le modèle de l’Union européenne. » Une vraie déclaration d’allégeance politique. L’un des conseillers officieux et prestataires de service de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, est présente à Moscou au même moment.

En avril 2014, la présidente du Front national retourne à Moscou, cette fois-ci en visite privée, pour y revoir Sergueï Narychkine. Son engagement pro-russe s’illustre à chaque visite. Les Russes, de leur côté, courtisent depuis longtemps l’extrême droite française, et réservent un bon accueil à Marine Le Pen. «Vous êtes bien connue en Russie et vous êtes une personnalité politique respectée», lui avait lancé Sergueï Narychkine lors de sa visite en 2013, selon le quotidien de droite Le Figaro.

Comme l’a signalé L’Obs (16-10.2014), elle rencontre fréquemment en privé l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov. Ses entrées en Russie sont favorisées par les relations sur place d’Aymeric Chauprade, son éminence grise durant quatre ans, devenu officiellement son conseiller international à l’automne 2013, et le moteur de l’alliance pro-russe..

Chauprade avait lancé un appel devant la Douma, en juin 2013, visant à résister à «l’extension mondiale des droits des minorités sexuelles». Il est invité à plusieurs reprises à Moscou jusqu’en septembre dernier, après avoir été, en mars 2014, l’un des «observateurs» du référendum organisé par les séparatistes en Crimée.

Consultant international à Vienne, au sein du cabinet Lee & Young GMBH, élu député européen en juin, Chauprade est en relation avec un oligarque clé du régime, proche de Poutine, Konstantin Malofeev, qui est à la tête du fonds d’investissement Marshall Capital, et de la fondation Saint-Basile-le-Grand, la plus importante organisation caritative orthodoxe russe. Le 31 mai 2014 à Vienne lors d’une célébration des «200 ans de la Sainte alliance», réunissant près d’une centaine d’invités à huis clos, puis le 12 septembre, lors de la visite d’une délégation de députés français, à l’hôtel Président à Moscou.

«Je ne crois pas que l’on touche de l’argent du Kremlin»

Mais c’est un troisième homme qui a permis au Front national d’obtenir un financement bancaire en Russie: Jean-Luc Schaffhauser, ancien consultant de chez Dassault, propulsé l’hiver dernier tête de liste aux municipales à Strasbourg puis, au printemps, 3e sur la liste Île-de-France aux européennes. Schaffhauser aurait présenté Marine Le Pen à un puissant député nationaliste, Alexander Mikhailovich Babakov – conseiller du président Poutine en charge de la coopération avec les organisations russes à l’étranger – lors d’un voyage resté confidentiel en Russie, en février. Lors de ce déplacement, la présidente du Front national aurait rencontré Vladimir Poutine, et enclenché la recherche d’un organisme susceptible de faire un prêt au Front national.

Elu à la Douma, Alexander Mikhailovich Babakov, ancien chef du parti nationaliste Rodina [un parti ultra-nationaliste dont beaucoup d’analyses affirment qu’il est aux ordres de Poutine], responsable de la commission en charge du développement du complexe militaro-industriel de la Fédération de Russie, a fait son apparition sur par les sanctions de l’Union européenne consécutives à l’intervention russe en Ukraine. Aujourd’hui député européen, M. Schaffhauser a précisé dans sa déclaration d’intérêts avoir été consultant spécialisé dans «l’implantation de sociétés à l’étranger et dans la recherche de financement pour sociétés». Cet ancien centriste, qui n’est pas membre du Front national, est très actif sur la question de l’Ukraine, au parlement européen comme dans certains des médias des élections séparatistes en novembre et en Crimée en mars lors du «référendum».

Homme d’affaires et intermédiaire avant d’être député, Schaffhauser s’est vanté auprès de certains dirigeants frontistes d’avoir apporté l’emprunt russe à Marine Le Pen. Il fallait certainement de bonnes connexions pour dénicher ce petit établissement. Créée en République tchèque, en 1996, la First Czech Russian Bank (FCRB) a été progressivement reprise par le géant russe Stroytransgaz – leader dans la construction de gazoducs –, avant de basculer entre les mains de Roman Yakubovich Popov, un ancien chef du département financier de Stroytransgaz.

Aujourd’hui «banquier indépendant» basé à Moscou, Popov a créé au sein de la First Czech Russian Bank (FCRB) plusieurs filiales, notamment la European Russian Bank destinée à s’ouvrir aux pays européens, notamment l’Italie. Alors que son établissement a été classé 42e banque russe, Roman Yakubovich Popov apparaît bien placé dans l’establishment moscovite. Il a coprésidé l’anniversaire des 50 ans du vol spatial de Youri Gagarine aux côtés du premier ministre de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev.

Le recours à cette banque, de dimension modeste et peu connue, plutôt qu’à un établissement de premier plan, pose question sur le dispositif de financement trouvé par le Front national, et l’origine des fonds mis à disposition du parti français. D’autant que cette banque est, de facto, entre les mains d’un ancien cadre bancaire de l’État.

Le Kremlin a en tout cas toutes les raisons d’encourager en France une force politique qui lui est aussi favorable, et d’autant plus si Le Pen fait figure d’alternative à droite. «La Russie a tout intérêt à avoir une partie du monde politique en France qui ne lui soit pas hostile. Cela ne me semble pas idiot. On n’est quand même pas tous obligés de trouver que les États-Unis sont le summum de la civilisation mondiale», estime le russophile Christian Bouchet [issu de l’extrême-droite nationaliste-révolutionnaire, pro-Algérie française, adhère au FN en 2008]. «Il y a parmi les vecteurs d’opinion de la Russie le Front national et certains députés UMP, c’est un fait acquis. Maintenant je ne crois pas que l’on touche de l’argent du Kremlin», explique un dirigeant du FN.

« Légalement, rien n’interdit à un parti politique de contracter un emprunt auprès d’une banque française ou étrangère, à la condition bien sûr que le prêt ne dissimule pas un don de personne morale ou un blanchiment d’argent » , remarque Me Jean-Christophe Ménard, avocat spécialisé en droit du financement politique, ancien rapporteur auprès de la commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP).

Dans les années 1990, les dirigeants du Parti républicain (PR) avaient eu recours à un prêt fictif souscrit auprès d’une banque italienne, le Fondo. Alors dirigeants de ce parti, l’ancien ministre de la défense François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres ont été condamnés pour «blanchiment» dans cette affaire, en février 2004.

«L’origine des fonds prêtés au parti est évidemment cruciale, poursuit l’avocat. Dans le cas présent, il faudrait s’intéresser aux conditions de l’emprunt ou bien encore à l’éventuelle participation de l’État russe au capital de la banque. Le problème est que la CNCCFP ne dispose pas des compétences lui permettant de contrôler la légalité de ce type de montages financiers, parfois complexes.»

«Un parti a tout à fait le droit de contracter un prêt auprès d’une banque à l’étranger, explique-t-on à la CNCCFP. Cela apparaît forcément dans les comptes du parti, mais nous n’avons qu’un montant global des emprunts, seuls les commissaires aux comptes ont les détails en mains et effectuent ce contrôle. Nous exerçons un contrôle sur les dons, pas sur les prêts.»

En revanche, les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi sont aujourd’hui saisis de soupçons d’irrégularités sur les financements du Front national – à travers le micro-parti de Marine Le Pen –, une enquête à des faits de «blanchiment en bande organisée» liés aux contrats de prêts accordés à des candidats frontistes. Il ne serait pas absurde qu’ils s’intéressent à terme au financement accordé au FN par la First Czech Russian Bank.
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Messagede Nico37 » 25 Nov 2014, 01:39

Le salut fasciste de l'argentier de Marine Le Pen MARINE TURCHI 24/11

Une photo révélée par Spécial Investigation (diffusé ce lundi soir sur Canal Plus) montre le trésorier du micro-parti de Marine Le Pen faisant un salut fasciste. Axel Loustau, ancien du GUD, anime avec Frédéric Chatillon le réseau de sociétés qui fournissent le matériel de campagne de la présidente du FN. Des éléments recueillis par Mediapart montrent les curieux rituels de ce cercle qui entoure Marine Le Pen.

Ce sont des photos qui font voler en éclats la stratégie de « dédiabolisation » du Front national. Sur deux clichés qu'a obtenus le journaliste Thierry Vincent et que Mediapart publie, le trésorier du micro-parti de Marine Le Pen, Axel Loustau, fait un salut fasciste devant ses amis. À Canal Plus, M. Loustau a affirmé qu'il ne faisait que « saluer l'amitié et la présence » de ses « 150 amis ». Pourtant, de nombreux éléments recueillis par Mediapart montrent les rituels obsessionnels du trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, comme de son ami Frédéric Chatillon, anciens membres du Groupe union défense (GUD), qui n'ont cessé de fréquenter la mouvance néofasciste européenne.

Axel Loustau et les responsables de Jeanne sont déjà au cœur d'une information judiciaire ouverte en avril sur des soupçons de « faux et usage de faux », d’« escroquerie en bande organisée », et élargie à de possibles faits d’ « abus de biens sociaux » et « blanchiment en bande organisée » , concernant le fonctionnement de l'association de financement de Marine Le Pen. Les enquêteurs se penchent notamment sur le système de prêts accordés aux candidats FN et la vente de kits de campagne.

La scène de la photo se déroule sur une péniche près de la tour Eiffel, à l’occasion du 40eanniversaire d'Axel Loustau, en février 2011. Parmi les invités figurent le vieil ami de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, ancien leader du GUD, et Minh Tran Long, ancien de la FANE, un groupuscule violent et ouvertement néonazi dissous dans les années 1980.

Mediapart a questionné Frédéric Chatillon et Axel Loustau au sujet de ces photos, ils ont tous deux réagi par l'envoi de « mises en demeure » de leurs avocats, expliquant qu'ils engageraient « sans délai une procédure pour diffamation » et « violation de la vie privée », en cas de publication de notre article (lire notre boîte noire). Notre confrère de Canal Plus a reçu la même mise en demeure de la part d'Axel Loustau. Marine Le Pen a fait savoir le 19 novembre par son chef de cabinet qu'elle « ne souhait(ait) pas réagir à (notre) article ».

Ces photos du trésorier de Jeanne sont révélées dans un documentaire de Canal Plus consacré à la recrudescence des violences à l’extrême droite, qui sera diffusé ce lundi soir dans l’émission Spécial Investigation. Pendant un an et demi, le journaliste Thierry Vincent a enquêté sur des violences ou agressions commises par des groupuscules d’extrême droite à Paris, Lyon, Lille, Clermont-Ferrand (notamment sur la mort du militant antifasciste Clément Méric). L'une des séquences est consacrée à Axel Loustau :



Cet ami et associé de Frédéric Chatillon fait partie du cercle des anciens du GUD, qui occupe une place grandissante auprès de la présidente du Front national. S’ils ne sont pas encartés au FN, ils travaillent avec lui, via leurs sociétés. Frédéric Chatillon a été le prestataire phare de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2012. Axel Loustau et sa société Vendôme Sécurité ont assuré à plusieurs reprises la sécurité des Le Pen lors de meetings et événements frontistes. Déjà prestataire de la campagne 2012 de Le Pen, Minh Tran Long travaille avec la plus grande mairie FN, Fréjus. Tous trois sont au cœurdu QG de la rue des Vignes, dans le XVIe arrondissement de Paris, où sont installés les prestataires de confiance de Marine Le Pen, et où elle se rend parfois.

Candidat FN aux législatives de 1997, Axel Loustau, 43 ans, apparaît régulièrement dans des manifestations de l'extrême droite la plus radicale, à Paris :au traditionnel défilé du 9 mai ; au « Jour de colère », mobilisation ponctuée de slogans antisémites, en janvier, où Mediapart l'a aperçu aux côtés d'un organisateur ; ou encore à une manifestation des identitaires, en octobre 2010, où il était venu surveiller la nouvelle génération du GUD.

M. Loustau a aussi participé aux débordements en marge de manifestations contre le mariage pour tous, aux Invalides, à Paris, où il a été interpellé le 23 avril 2013. Malgré cela, il a été promu au fil des années. Il a été propulsé, en mars 2012, au poste clé de trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. En septembre dernier, il est devenu, d’après Le Monde, le responsable du cercle Cardinal, un nouveau cercle du FN rassemblant des petits patrons.

D'après plusieurs documents et témoignages d'anciens de ce cercle du GUD recueillis par Mediapart, le bras tendu d'Axel Loustau n'est pas un geste anecdotique. De fait, s'ils ne sont plus officiellement aux manettes du groupe radical, les anciens gudards qui entourent Marine Le Pen – Frédéric Chatillon, Axel Loustau et Olivier Duguet (trésorier de Jeanne entre 2010 et 2012, condamné en juin 2012 dans une affaire d'escroquerie au préjudice de Pôle emploi) –, en ont gardé les traditions et le folklore.

Craignant des menaces ou des représailles, plusieurs témoins n'ont accepté de nous livrer leurs récits qu'à condition que leur anonymat soit préservé, mais certains d'entre eux se disent prêts à témoigner devant la justice. Un seul a accepté d'apparaître. Denis Le Moal, militant du GUD entre 1986 et 1995, qui a « beaucoup côtoyé Frédéric Chatillon », a livré en janvier un témoignage inédit, publié sur Mediapart, remis au tribunal de grande instance de Paris par le journaliste Frédéric Haziza, dans le cadre d'une procédure en référé engagée par Chatillon pour faire censurer des passages de son livre. Depuis, l'ancien gudard a donné à Mediapart un grand nombre de détails, malgré les « menaces de mort » qu'il affirme avoir reçues après s'être exprimé.

Il faut dire que les gudards se sont déjà montrés menaçants. L'ancien rédacteur en chef de Minute, Bruno Larebière, a été frappé en public par Frédéric Chatillon, en juin 2010. Un mois plus tôt, nos confrères du Monde avaient raconté les menaces (et crachat) reçus de la part d'Axel Loustau lors du traditionnel défilé de l'extrême droite radicale. Sur Twitter, M. Loustau s'en est aussi pris à Mediapart (ici et là) et s'est amusé à poster la photo de l'auteure de ces lignes la veille d'une manifestation que nous couvrions. Lors de son enquête pour Canal Plus, Thierry Vincent a lui aussi fait l'objet d'intimidations de l'extrême droite.

Contacté par Mediapart, seul Minh Tran Long a accepté de confirmer sa présence à l'anniversaire d'Axel Loustau. « Cette soirée était festive, déclare-t-il, pour ma part aucune allusion et aucun doute possible. Tout sera toujours pris dans le sens qui intéressera vos médias. » « Cela m'étonne qu'une telle photo ait pu paraître, surtout si je suis dessus », ajoute-t-il. Sollicité, Olivier Duguet n'a pas répondu à nos questions.
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Messagede spleenlancien » 25 Nov 2014, 10:00

Cogolin : un fan de Mussolini assure la com’ du maire FN

Le maire Front national de Cogolin (Var), Marc-Etienne Lansade, a engagé comme chargé de communication un certain Julien Langella (info révélée sur le site Place publique), longtemps cadre identitaire de la région et initiateur d’une campagne sur internet pour la réhabilitation de Benito Mussolini.Le FN se normalise, paraît-il : pourtant, les Identitaires nostalgiques du fascisme historique y restent les bienvenus, tout du moins localement. Portrait du personnage…

http://lahorde.samizdat.net/2014/11/12/ ... -maire-fn/



Le maire FN de Beaucaire embauche le porte-parole de Génération identitaire

http://lelab.europe1.fr/Le-maire-FN-de- ... aire-18382
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Messagede Nico37 » 26 Nov 2014, 04:45

Emprunt russe : le Front national avait sollicité un prêt à Abu Dhabi et en Suisse 25/11

Après les révélations sur l'emprunt du Front national auprès d'une banque russe, le Canard Enchaîné de mercredi indique que le parti avait sollicité auparavant des banques à Abu Dhabi puis à Genève. L'eurodéputé FN Jean-Luc Schaffhauser a finalement touché 100.000 euros pour avoir servi d'intermédiaire avec la banque russe.

Un véritable tour du monde des banques. Quelques jours après les révélations de Mediapart sur le prêt de 9 millions d'euros contracté par le Front national auprès d'une banque russe, le Canard Enchaîné de mercredi donne quelques détails sur la démarche qui a conduit à cet emprunt.

L'hebdomadaire satirique a contacté Jean-Luc Schaffhauser, l'eurodéputé FN qui a servi d'intermédiaire pour l'obtention de ce précieux prêt auprès de la First Czech-Russian Bank, localisée à Moscou. Ce dernier indique notamment au Canard avoir touché une commission "d'environ 100.000 euros" au titre de cette mise en relation. Une prise de contact qui a consisté à solliciter deux connaissances, proches de la banque en question et membres de l'Académie européenne, un think tank dirigé par Schaffhauser.

Des émirats à la Suisse

Au-delà de cette rémunération, l'eurodéputé indique au Canard que le FN, littéralement "asphyxié" financièrement, avait sollicité au préalable une banque d'Abu Dhabi (Emirats arabes unis) mais que les négociations avaient échoué au dernier moment. Le parti d'extrême droite avait ensuite démarché une banque de Genève (Suisse), qui s'était rétractée "au dernier moment pour des raisons d'image".

Dimanche, Marine Le Pen, a justifié l'emprunt russe par le fait que, selon elle, aucune banque française n'acceptait de prêter de l'argent à son parti. "On a lancé des hameçons partout : en Espagne, en Italie, aux États-Unis, en Asie et en Russie. Et le premier qu’on a attrapé, on a signé et on est très contents", indiquait la patronne du FN, sans mentionner alors la banque d'Abu Dhabi.
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Messagede Nico37 » 26 Nov 2014, 18:36

Si tu es Juif, si tu es radin… Action discrète au congrès 2011 du FN à Tours. 25/11

A la veille du congrès FN de ce WE à Lyon, revenons sur un reportage qui a fait scandale au point de disparaitre 15 jours après sa mise en ligne sur le site internet de C+, pour ne réapparaitre qu’il y a seulement 6 mois sur Youtube. Ces 8mns38 en caméra cachée ont révélé une complaisance déjà connue de certains policiers pour le FN, en particulier un fonctionnaire de la Brigades d’Information de Voie Publique (BIVP-DDSP) transformée depuis en Service du Renseignement Territorial (SRT-DDSP). Ce sous-officier reçoit les comédiens d’Action Discrète dans son bureau au commissariat de Tours, le passage commence à 5mns23 :

- C’est pour la victoire de Marine (… ) Quand on va célébrer la victoire dimanche (… ) il y aura des Maréchal nous voilà, des Islam assassin (… ) C’est pas méchant, on va un peu pogoter : Si tu es Juif, si tu es radin, sache qu’il existe au sud de Berlin, un camp magique appelé Auschwitz [on peut y prendre des douches gratuites, gratuites...]
- Sur le fond votre festivité j’ai rien contre. J’aime bien l’esprit de votre fête. C’est festif. 

 Le couplet chanté de façon incomplète (d’où les crochets) sur l’air de L’Ours Gabby et les Petits Malins (Danièle Hazan) est une reprise directe d’une chanson apprise dans certains établissements catholiques intégristes hors contrat, par exemple au Collège Saint-Jean-Bosco (Cours Saint-Projet, Bordeaux) comme l’a montré l’émission Les infiltrés du 27 avril 2010 consacrée à Dies Irae. Et le fonctionnaire de police continue :

On a une extrême gauche à Tours, c’est des ” Anti-Tout ” ; ils ont pas d’humour (… ) ils vont vous casser le cul c’est sûr (… ) c’est des connards, quoi.

 Au final la manifestation du 15 janvier 2011 a rassemblé un peu plus de 2500 personnes dans une ville quadrillée par les forces de l’ordre épaulée par un hélicoptère qui a volé pendant toute l’après midi et deux véhicules blindés canons à eau qui ont permis de dissoudre plus vite la fin de la manifestation. 22 arrestations souvent très brutales ont été recensées, certaines ont été effectuées par des policiers des Brigades Anti Criminalité (BAC) infiltrés dans le cortège et bardés d’autocollants Sud PTT et Solidaires. Solidaires 37 a déposé plainte pour faux et usage de faux (les autocollants sont déposés à l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI)) et usurpations de qualité, le procureur a classé sans suite…

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Messagede Nico37 » 28 Nov 2014, 05:40

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 30 Nov 2014, 01:42

Congrès du FN à Lyon : pourquoi le Parti de Gauche ne manifestera pas samedi 28/10

La journée de samedi promet d'être explosive. Alors que 3000 personnes sont attendues à la Cité Internationale pour le congrès du FN, des milliers de manifestants devraient se retrouver place Jean-Macé pour dénoncer l'évènement politique à l'appel du collectif de vigilance contre l'extrême droite. Plusieurs partis manifesteront, mais pas le Parti de Gauche. Pour expliquer la démarche, Alexis Corbière, secrétaire national du parti donnait une conférence de presse à Lyon vendredi. Et il a prôné la "réponse politique" face au congrès plutôt qu'un rassemblement qui présage des débordements selon le préfet du Rhône qui craint la venue d'anarchistes entre Rhône et Saône.
Toute la semaine, des actions ont été menées par le Parti de Gauche, lundi soir devant le Veilleur de Pierre, mardi soir dans le square Manouchian de Vaulx et mercredi dans le square Delestraint.
Le Parti de Gauche reproche également à Gérard Collomb d'avoir ouvert "la ville de Jean Moulin au Front National. Il devra assumer les conséquences de cette provocation".
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Messagede spleenlancien » 30 Nov 2014, 16:21

FN : la discrète ascension de Nicolas Bay

Abel Mestre, Le Monde a écrit:Nicolas Bay est patient. Il a attendu son heure, pendant des années. Lui, l'ancien mégrétiste, a su s'imposer petit à petit au Front national (FN), franchissant une étape après l'autre, jusqu'à occuper un poste de direction de premier plan.

Nicolas Bay, presque 37 ans, est le secrétaire général du parti. Un poste important dans une formation qui cherche à reconstruire son réseau de cadres et de militants. M. Bay remplace Steeve Briois. Ce dernier devient vice-président aux exécutifs locaux et à l'encadrement. Une fonction qui permettra au maire d'Hénin-Beaumont de garder un œil sur l'appareil.

M. Bay a tout du politique affable et du gendre idéal. Il est de ces responsables qui ont appris en commençant à militer très jeune. « J'ai pris ma carte à 15 ans, en 1992, après un meeting à Paris de l'ancien président du Front national », raconte-t-il.

Ce patron d'une société informatique présente bien avec ses airs BCBG de l'Ouest parisien. Toujours tiré à quatre épingles, poli, il roule dans une grosse berline allemande et arbore au premier rayon de soleil ses Ray-Ban Wayfarer. L'Ouest parisien, d'ailleurs, c'est là d'où vient cet ancien scout unitaire de France. Une enfance dans un « environnement privilégié » à Maisons-Laffite (Yvelines). Des parents de droite, d'abord giscardiens, puis glissant petit à petit vers le FN. Son engagement n'était donc pas une rupture ou une provocation adolescente.


M. Bay est surtout auréolé des bons résultats de sa fédération de Seine-Maritime. C'est lui et quelques amis, comme Jacques Gaillard, qui ont décidé de partir à l'assaut de ce bastion socialiste. Dans le cœur de ce qu'on appelle la « fabusie », M. Bay a très vite organisé ses troupes. Il sait que le FN ne gagnera pas là-bas. Mais il cherche à imposer le parti d'extrême droite comme seul opposant au Parti socialiste, sur ces terres où l'Union pour un mouvement populaire est inexistante. Une stratégie qui a vu les listes frontistes atteindre 35 % des voix aux municipales et aux européennes, dans certaines villes de ce département.

Discret, presque timide, l'eurodéputé est de l'avis de tous « un bosseur », « un organisateur ».

Mais, malgré ces couronnes de lauriers, M. Bay ne compte pas que des amis au Front national. Il faut dire qu'il a longtemps milité – avant d'en prendre la tête – au Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret. Il a même concouru, sous les couleurs du MNR, contre Marine Le Pen, aux élections régionales d'Ile-de-France en 2004. Durant cette campagne, M. Bay avait, sur un plateau de France 3, attaqué vivement Mme Le Pen, la qualifiant de « Tanguy de la politique » : « Je n'ai aucun point commun avec la fille de M. Le Pen, qui est un peu le “Tanguy de la politique régionale”, ce film qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui à 30 ans passés refuse de quitter le nid familial. C'est un peu ça, à 36 ans elle habite dans le château de son père à Saint-Cloud, elle est payée par son père au siège du FN, et son mari, par son beau-père. » Désormais, assure Nicolas Bay, cette histoire est oubliée par lui et Mme Le Pen.

Fin manœuvrier, M. Bay n'attaque jamais frontalement. Il arrive à bien s'entendre, non pas avec tout le monde, mais avec des personnes dans chaque « clan du parti ».

GRAND REMPLACEMENT

Autre accusation – grave – que lui portent ses détracteurs, celle de racisme. « Il vaut mieux être blanc et Français avec lui », tacle encore un cadre, pour qui un élément à charge constitue son passé mégrétiste. Des accusations que M. Bay nie en bloc, arguant de sa matrice catholique. « C'est complètement fantaisiste ! Quand on décortique ce que j'ai fait et dit de toute ma carrière politique, cela n'a aucun sens. Ça ne correspond ni à mes convictions, ni à mon parcours. Je suis aux antipodes de ces idées », se défend M. Bay.

Certes. Mais cela n'empêche pas le nouveau secrétaire général de défendre une position très dure concernant l'immigration. Cette posture s'est même renforcée pendant la campagne pour l'élection au comité central. Multipliant les déplacements dans les fédérations pour se faire connaître – et apprécier – de la base militante, M. Bay ne mâchait pas ses mots. Partageant l'analyse du « grand remplacement » – théorie identitaire selon laquelle une substitution de population est à l'œuvre, une immigration de « peuplement » remplaçant progressivement la population française d'origine, avec la bénédiction d'un « pouvoir remplaciste » – il aime à répéter un vieux slogan du Front national de la jeunesse : « Quand nous arriverons, ils partiront. »

AMITIÉS BIEN PLACÉES À L'UMP

Mais Nicolas Bay présente un autre avantage pour le parti : son carnet d'adresses qui navigue entre Union pour un mouvement populaire (UMP) et extrême droite radicale, notamment au Bloc identitaire. C'est M. Bay qui a été chargé d'opérer le rapprochement de certains cadres vers le FN. Des opérations qui ne se sont pas toujours soldées par des succès. Mais son arrivée à la tête du secrétariat général – qui a la main sur les nominations des secrétaires départementaux, sorte de « préfets du parti » – pourrait changer la donne.

Nicolas Bay a commencé à militer jeune, au Front national jeunesse (FNJ), avant donc de suivre Bruno Mégret dans sa scission de 1998. Lors de ces premières années de militantisme à l'extrême droite, il se lie d'amitié avec quelqu'un qui fera ensuite carrière chez Philippe de Villiers puis à l'UMP : Guillaume Peltier, ancien porte-parole du candidat Sarkozy à la présidentielle, chef de file de la Droite forte, courant « dur » de l'UMP.

Tous deux ont encore beaucoup de points communs. Ils aiment la politique et ses stratégies. Voire ses manœuvres. Mais leur amitié reste un sujet tabou.

Ensemble, MM. Bay et Peltier lanceront en 1998 la Jeunesse action chrétienté, au moment du pacs. Il s'agissait, selon M. Bay, de faire venir au FN les milieux catholiques. Finalement, ce sera au MNR de Bruno Mégret de profiter de cela. « La stratégie mégrétiste était intelligente, dans son aspect de dédiabolisation et de désenclavement pour accéder aux responsabilités », se souvient Nicolas Bay. « Mais ce n'était ni la bonne méthode, ni le bon moment », tempère-t-il aussitôt.


http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html
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