Egalité des droits, mariage pour tous-es ou pour personne

Egalité des droits, mariage pour tous-es ou pour personne

Messagede Nico37 » 09 Aoû 2012, 00:12

Les opposants au mariage des homos, une famille éclatée 08/08 Vincent Daniel

MARIAGE ET HOMOPARENTALITE - En coulisses, chacun fourbit ses armes en vue de la bataille sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux personnes du même sexe. C'était l'une des promesses de campagne de François Hollande, l'engagement 31 du candidat. Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, a répété jeudi 2 août sur Europe 1 que le texte portant sur ces mesures "devrait être voté dans le premier semestre 2013".

Et déjà les opposants au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels s'organisent. Ils marchent des œufs : comment protester sans apparaître caricatural ? De quelle façon intervenir dans le débat ? Les stratégies pour aborder le sujet divergent.

Les traditionalistes promettent une lutte " crescendo "

L'Institut Civitas, mouvement catholique traditionaliste, a déjà frappé fort en lançant des affiches ouvertement hostiles aux homosexuels fin mai. Mais ce n'était qu'un début, promet Alain Escada, secrétaire général de Civitas. Interrogé par FTVi, il explique la mobilisation de son mouvement "ira crescendo". Pour lui, l'accès au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels constituerait une "dénaturation du mariage et une remise en cause de la famille telle qu'on la connaît depuis des siècles, c'est quelque chose d'inacceptable". "Si l'on remet en cause l'une des conditions du mariage, l'union d'un homme et une femme, pourquoi ne pas remettre en cause la seconde condition, à savoir l'union de deux personnes ? Pourquoi ne pas légaliser la polygamie ?", ironise le secrétaire général de Civitas.

Alain Escada prévoit donc de lancer une "mobilisation méthodique" dès septembre. Organisations de débats, communication sur les réseaux sociaux, tractages, manifestations, mais aussi "lobbying auprès des députés, des sénateurs et de l'ensemble des élus", une campagne "tous azimuts" pour faire en sorte que "semaine après semaine, des opérations soient lancées partout en France", affirme-t-il.

Les modérés veulent " débattre et argumenter "

Mais cette communication choc dérange nombre d'opposants. A l'image de Xavier Lacroix, théologien catholique et membre du Comité consultatif national d'éthique, qui dit à FTVi "redouter des actions coup de poing". Selon lui, le discours tranché et provocateur de Civitas "attire le regard des médias". "C'est totalement contre-productif. On pointera l'intégrisme et l'extrême droite... " Ce professeur de théologie morale aimerait pouvoir "débattre et argumenter" en mettant en avant "l'intérêt de l'enfant, qui est de grandir avec un père et une mère". Pour Xavier Lacroix, "le mariage n'est pas que la consécration d'un amour, c'est aussi une institution qui fonde une famille". "Il faut aussi faire valoir les manuels de psychologie, remplis de dizaines de milliers de pages qui montrent tout ce qu'un enfant doit au fait de grandir avec un homme et une femme", explique-t-il.

Prendre la parole ou se taire ? "Dès que l’on exprime un questionnement, on est assimilé à des ringards ou à des intégristes", regrettait, début juillet, François Fondard, président de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), interrogé par La Croix (article payant). L'Unaf a prévu de participer au débat, mais refuse pour le moment de s'exprimer, preuve que le sujet est sensible. En juin, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, s'est fait huer lors de l'assemblée générale de l'Unaf à Toulon : elle s'y était prononcée en faveur de "l’adoption et du mariage pour tous les couples", comme le rapporte Var Matin.

L'Eglise catholique " appelle à la prière "

Jusque-là plutôt discrète sur le sujet, l'Eglise commence aussi à se mobiliser. Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a lancé le 30 juillet un appel national à la prière pour mobiliser les catholiques contre le projet du gouvernement d'ouvrir le mariage et l'adoption aux homosexuels. La lettre du cardinal doit être lue dans toutes les paroisses le 15 août, jour de la fête catholique de l'Assomption. Une démarche exceptionnelle de la part de l'Eglise, qui entend ainsi ne pas laisser le monopole de la parole aux intégristes.

Cette prière s'adresse "à celles et ceux qui ont été récemment élus pour légiférer et gouverner". "Que leur sens du bien commun de la société l’emporte sur les requêtes particulières et qu’ils aient la force de suivre les indications de leur conscience", dit la prière, qui souhaite aussi que les enfants "cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère".

La pasionaria Christine Boutin souhaite un référendum

Chef de file de la lutte contre le Pacs en 1998, Christine Boutin, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, compte également faire entendre sa voix. "C'est une question extrêmement grave qui nous est posée, il s'agit d'une affaire de civilisation et d'organisation de la société", répond-elle à FTVi. La présidente du Parti chrétien-démocrate souhaite une "débat pacifié" : "Il ne faut pas jouer la passion, il faut être dans la réflexion et la raison car les conséquences sur l'avenir seraient trop importantes, notamment pour les enfants."

Christine Boutin réclame donc la tenue d'un référendum sur la question pour que "la société s'empare du débat". "J'en ferai la demande solennellement à la rentrée au Premier ministre, poursuit l'ex-ministre. Un débat à l'Assemblée nationale serait confiné, avec des combats et des joutes oratoires violentes et les Français ne seraient pas au courant des tenants et des aboutissants." Si le gouvernement n'accède pas à sa demande, Christine Boutin prévient qu'elle est "prête à aller jusqu'à l'incivilité citoyenne". Et elle ne redoute pas d'être caricaturée par les partisans de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux homosexuels. "Mon destin et mon image m'importent peu, cette question me dépasse totalement", nous confie-t-elle.

Et face à eux, le gouvernement " tient le cap "

Le gouvernement, lui, fait le dos rond. Pas question d'organiser un référendum, il s'agit de respecter un engagement de la campagne présidentielle. "On tient le cap fixé par François Hollande, c'est notre objectif", explique une source proche du gouvernement à FTVi, rappelant toutefois qu'un dialogue avec les associations sera organisé.

Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans), se montre confiant. "Il faudra bien sûr déconstruire les faux arguments réactionnaires, mais le gouvernement, la majorité parlementaire et les Français, dans leur grande majorité, sont favorables à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels", estime-t-il. Pour lui, les partisans de cette réforme doivent "éviter la confrontation". "On a tout intérêt à prendre de la hauteur face à certains arguments ridicules."
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Adoption homosexuelle.

Messagede Ulfo25 » 11 Sep 2012, 19:59

Article Le Monde parlant des propos de Mme Taubira sur le mariage gay.


Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels leur permettra d'adopter "dans les mêmes conditions que les hétérosexuels", mais ne prévoit pas d'élargir l'accès à la procréation médicalement assistée, précise Christiane Taubira dans un entretien au journal La Croix.


"Le projet de loi va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté", déclare la ministre de la justice, chargée d'élaborer le texte. "Nous ouvrirons donc l'adoption aux couples homosexuels, et ce, dans un cadre identique à celui actuellement en vigueur", ajoute Mme Taubira. "Ils pourront, comme les autres, adopter de façon individuelle ou conjointe – de façon simple ou plénière", précise-t-elle.

PAS D'ACCÈS À LA PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE

L'adoption plénière entraîne la rupture définitive des liens de filiation avec les parents biologiques, alors que celle-ci demeure en cas d'adoption simple. "Ainsi, les personnes homosexuelles désireuses de devenir parent de l'enfant biologique de leur conjoint pourront accéder à la procédure d'adoption dans les mêmes conditions que les hétérosexuels", souligne la garde des sceaux.


Interrogée sur une ouverture de l'aide médicale à la procréation (AMP) aux couples de femmes, la ministre répond que ce projet de loi "ne prévoit pas d'élargir l'accès à la procréation médicalement assistée". "Quant à la gestation pour autrui, elle ne sera pas légalisée. Le président de la République a toujours été très clair sur ce sujet lors de la campagne", précise Mme Taubira.

UN "PRÉPROJET" SELON LA MINISTRE DE LA FAMILLE

De son côté, l'entourage de la ministre de la famille, Dominique Bertinotti, a fait savoir qu'il ne s'agissait que d'un "préprojet". "Nous sommes au début des auditions. On ne peut préjuger de leur contenu. Au terme de ces échanges, un projet sera soumis à l'arbitrage du président de la République et du premier ministre", a-t-on nuancé de même source.

Dans son discours de politique générale début juillet, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait promis qu'"au premier semestre 2013, le droit au mariage et à l'adoption" serait "ouvert à tous les couples, sans discrimination", conformément à l'engagement de François Hollande.

Lire : Ayrault : mariage et adoption ouverts aux homosexuels au 1er semestre 2013

LES ASSOCIATIONS DÉNONCENT "UN SERVICE MINIMUM"

L'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), principal organisateur de la Marche des fiertés, s'est étonné auprès de l'AFP que Mme Taubira ait dévoilé dans la presse les contours du projet de loi, alors que "ni l'Inter-LGBT ni les associations homoparentales n'ont été reçues à la chancellerie". "De façon générale, nous allons consulter – nous avons d'ailleurs déjà commencé – de nombreux acteurs de la société", promet Christiane Taubira dans son entretien.

Le porte-parole d'Inter-LGBT, Nicolas Gougain, a également déploré que l'AMP ne fasse pas partie du texte, alors qu'ouvrir son accès aux couples de femmes "était un engagement de François Hollande". "On souhaite que la chancellerie corrige rapidement le tir et on demande à être reçus dans les plus brefs délais, parce que, pour le moment, on a le sentiment que Christiane Taubira se contenterait de faire le service minimum", a-t-il dit.


Christine Boutin réclame à nouveau un référendum

Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-démocrate (PCD), a à nouveau réclamé mardi 11 septembre un référendum sur le mariage homosexuel, chaque Français devant, à ses yeux, pouvoir s'exprimer sur ce "sujet lourd dans ses conséquences pour la société". Réagissant sur Europe 1 au dévoilement par la garde des Sceaux du projet gouvernemental, l'ex-ministre a assuré que "le match n'est pas du tout perdu" pour les opposants à ce mariage. "La déclaration de Mme Taubira est un très mauvais indicateur de la volonté du gouvernement d'un débat serein sur cette affaire", a-t-elle poursuivi. "Refuser l'objection de conscience, alors qu'il n'y a eu aucun débat", peut "être vécu comme une provocation".

Quant à la justification du mariage homosexuel par l'égalité des droits, Mme Boutin la conteste : la ministre de la justice, observe-t-elle, a exclu la procréation médicalement assistée pour couples du même sexe. "Alors quelle est l'égalité avec les hétérosexuels, qui y ont droit ?" "Il y a onze pays au monde" qui ont adopté ce mariage, dont huit européens, a observé l'ex-ministre. "On n'est pas du tout en retard et la France est le pays des droits de l'homme. Sa position sera très importante pour le monde entier".


Interview La Croix :


La Croix. Ouvrir le mariage aux personnes de même sexe change profondément le sens d’une institution qui a traversé les siècles. Pourquoi n’avoir pas plutôt choisi d’étendre les droits des personnes pacsées ?

Christiane Taubira : Le mariage est en effet une institution ancienne qui occupe une place très particulière dans le code civil. C’est un acte juridique solennel, inventé pour structurer la société, qui codifie plus strictement que d’autres formes d’union (le pacs et le concubinage) les conditions de la vie commune. Réformer le mariage en l’ouvrant aux couples de même sexe fait, il est vrai, débat. Mais, vous savez, les réformes touchant au mariage se sont toujours faites dans un climat passionnel.

En 1884, lorsque le divorce a été introduit, il a provoqué des débats extrêmement violents et intenses : il y avait là déjà une confrontation philosophique et anthropologique évidente entre ceux qui avaient une perception plus religieuse du mariage et ceux qui, sous l’influence de Lumières, en avaient une perception plus laïque. Nous sommes donc bien conscients de toutes les dimensions philosophiques et anthropologiques entourant le mariage. Mais nous estimons qu’elles ne peuvent venir percuter l’exigence d’égalité. C’est à cela, à cette exigence d’égalité, que nous satisfaisons avec ce projet de loi.

Autoriserez-vous les maires qui le souhaiteront à ne pas célébrer de mariages entre homosexuels ?

C. T. : Non. Les maires sont des officiers publics qui représentent l’État lorsqu’ils célèbrent un mariage, c’est une mission dont ils sont très fiers. Nous sommes dans un état de droit, le code civil va être modifié, il s’impose à tous, y compris aux maires. Il ne sera pas inscrit dans la loi qu’ils puissent se soustraire au code civil.

En même temps, je travaille actuellement avec ces élus, notamment l’Association des maires de France. Nous allons systématiser ces contacts, afin que les maires soient étroitement associés au travail de réflexion et d’élaboration du projet de loi. D’une façon générale, nous allons consulter – nous avons d’ailleurs déjà commencé – de nombreux acteurs de la société : des personnalités, des associations favorables et d’autres hostiles au mariage pour tous, des institutions, des représentants des cultes, etc. Je peux vous dire que ces auditions sont conduites dans un esprit de grande franchise et de grande écoute.

Qu’envisagez-vous en matière de parentalité et de reconnaissance de filiation ?

C. T. : Le projet de loi va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté. Nous ouvrirons donc l’adoption aux couples homosexuels et ce, dans un cadre identique à celui actuellement en vigueur. Ils pourront, comme les autres, adopter de façon individuelle ou conjointe (de façon simple ou plénière).

Ainsi, les personnes homosexuelles désireuses de devenir « parent » de l’enfant biologique de leur conjoint pourront accéder à la procédure d’adoption dans les mêmes conditions que les hétérosexuels. Le projet de loi ne prévoit pas d’équivalent à la « présomption de paternité », qui existe aujourd’hui au sein des couples mariés. Voilà ce que prévoit notre texte, ce qui ne préjuge pas de ce que les parlementaires décideront.

Une telle réforme ne fera-t-elle pas primer le « droit à l’enfant » sur le « droit de l’enfant » ?

C. T. : Le droit à l’enfant n’existe pas dans sa conception absolue, c’est une fiction ! À l’heure actuelle, la procédure d’adoption est sérieuse, elle sera appliquée de la même façon pour les couples de même sexe. Je rappelle que pour adopter un enfant, les conditions sont strictes, justement pour protéger ses droits : il faut tout d’abord obtenir un agrément, délivré par le conseil général qui mène une enquête. Une fois que cet agrément est accordé, le juge intervient pour autoriser ou pas l’adoption.

Mais jusqu’ici, deux mères ou deux pères ne pouvaient pas adopter ensemble… Donne-t-on les mêmes chances à l’enfant dans ce cadre qu’au sein d’un couple formé par un père et une mère ?

C. T. : C’est bien sûr un sujet sérieux et le gouvernement ne sous-estime pas ce qui est en jeu. Il assume la position qu’il prend. Les choses ne sont pas binaires. Qui peut dire qu’un couple hétérosexuel élèvera mieux un enfant qu’un couple homosexuel, qu’il garantira mieux les conditions de son épanouissement ? Ce qui est certain, c’est que l’intérêt de l’enfant est une préoccupation majeure du gouvernement.

Envisagez-vous d’ouvrir l’aide médicale à la procréation (AMP) aux couples de femmes dans ce cadre de ce texte ? Si oui, ne craignez-vous pas que des couples d’hommes réclament, de leur côté, la légalisation des mères porteuses ?

C. T. : Notre projet de loi ne prévoit pas d’élargir l’accès à la procréation médicalement assistée. Je vois bien, dans le cadre des consultations que nous menons avec l’ensemble de la société civile, que cette question revient souvent. Certains y sont hostiles et d’autres favorables, mais notre projet de loi est très clair : l’accès à la PMA ne rentre pas dans son périmètre. Quant à la gestation pour autrui, elle ne sera pas légalisée. Le président de la République a toujours été très clair sur ce sujet lors de la campagne.


RECUEILLI PAR MARIE BOËTON et MARINE LAMOUREUX
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Homophobie

Messagede ivo » 14 Sep 2012, 20:11

Le cardinal Barbarin s'oppose violemment au mariage gay
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Le cardinal Philippe Barbarin exprime sa farouche opposition au mariage gay. Dans une interview réalisée ce vendredi à des médias locaux, l'archevêque de Lyon y voit une "rupture de société" qui ouvrirait la voie à la polygamie et à l'inceste.

Image
Le cardinal Barbarin en tête du chemin de croix célébrant Pâques © Maxppp

Pour le cardinal Barbarin, le mariage gay ne serait qu'une étape. Ensuite ? "Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera", explique l'archevêque de Lyon à la radio RCF et à la chaîne TLM. Un point de vue qui rejoint celui exprimé en début de semaine par plusieurs maires de communes qui ont annoncé qu'ils ne célèbreraient pas ces mariages "non-conformes aux lois de la nature".

"Pour nous, la première page de la Bible (qui dit que le mariage unit un homme et une femme) a un peu plus de force et de vérité qui traversera les cultures et les siècles que les décisions circonstancielles ou passagères d'un Parlement" (cardinal Barbarin)

Dans un entretien publié mardi dans le quotidien catholique La Croix, la ministre de la Justice a présenté son projet de loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Il leur permettra d'adopter "dans les mêmes conditions que les hétérosexuels", mais ne prévoit pas d'élargir l'accès à la procréation médicalement assistée.

Le Premier ministre avait le premier ouvert ce dossier. "Au premier semestre 2013, le droit au mariage et à l'adoption sera ouvert à tous les couples, sans discrimination", promettait Jean-Marc Ayrault lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. "Notre société évolue, les modes de vie et les mentalités changent. Des aspirations nouvelles s'affirment", justifiait le chef du gouvernement.

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http://www.franceinfo.fr/societe/le-car ... 2012-09-14
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 18 Sep 2012, 13:10

Mariage gay : la mise au point du cardinal Barbarin
http://www.franceinfo.fr/societe/mariag ... 2012-09-18

voir les commentaires .................
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 23 Sep 2012, 13:03

Polémique sur le mariage homosexuel en outre-mer
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L'idée du mariage homosexuel passe mal auprès de certains élus et membres du clergé en Outre-mer. La semaine dernière, en Martinique, trois maires ont annoncé qu'ils refuseraient des mariages de personnes du même sexe. Cette semaine, c'est l'évêque de l'île de Réunion qui s'est exprimé dans ce sens. Journal présenté par Tessa Grauman d'Outre-mer Première.

L'évêque de la Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry a dit son opposition au mariage homosexuel lors d'une messe à Notre-Dame de La Salette : "La famille c'est toujours un homme, une femme, les enfants". Les fidèles sont partagés.
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 03 Oct 2012, 19:05

Mariage entre homos : un maire parisien craint "les pires dérives"
fr info
Dans l'éditorial du journal d'information du VIIIe arrondissement de Paris, François Lebel dit craindre "les pires dérives" pédophiles et polygames après l'adoption de l'union homosexuelle. Le maire UMP annonce qu'il ne célébrera "aucun mariage de cette nature".

Image
Apperçu de l'édito de François Lebel paru dans le journal municipal du XIIIe arrondissement.

"Comment s'opposer demain à la polygamie en France, principe qui n'est pas tabou que dans la civilisation occidentale ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l'inceste qui encore monnaie courante dans le monde ? " Voilà quelques-unes des questions que le maire UMP du VIIIe arrondissement de Paris se pose dans l'édito du mensuel municipal d'octobre, retiré du site internet de la mairie ce mercredi.

Une chose est sûre pour François Lebel, si le mariage homosexuel est adopté, "les pires dérives sont non seulement possibles, mais certaines". En conséquence, "comme maire élu (...) je ne procéderai, personnellement, à aucun mariage de cette nature". L'élu explique qu'il se fera représenter légalement par "d'autres officiers de l'Etat-civil".

Une sortie rédigée avant les propos très proches tenus par le cardinal Philippe Barbarin et qui fait tout autant réagir.

A droite :
Dans un premier temps, l'ancien Premier ministre François Fillon refuse de condamner l'édito de François Lebel.

Pour François Fillon, le débat qui risque de radicaliser les positions. L'ancien Premier ministre au micro de Patrick Cohen.

Puis dans l'après midi, le candidat à la présidence de l'UMP se ravise sur son compte Twitter en condamnant clairement les déclaration de l'élu local.

François Fillon

@FrancoisFillon
Je condamne les propos de François Lebel sur le mariage homosexuel qui n'ont pas leur place dans ce débat. Il faut un débat respectueux.
3 Oct 12 RépondreRetweeterFavori

Condamnation également du côté de Franck Riester, deputé de Seine-et-Marne et secrétaire national de l'UMP en charge de la communication :

Franck Riester

@franckriester
Je condamne fermement les propos de M.Lebel sur le #mariagepourtous. Amalgames indignes d'un élu de la République.
3 Oct 12 RépondreRetweeterFavori


A gauche
Anne Hidalgo, candidate socialiste déclarée à la mairie de Paris :

Anne Hidalgo

@Anne_Hidalgo
Les propos consternants de M. Lebel sont à l'image de la droite parisienne : archaïques, déconnectés des attentes et de la vie des Parisiens
3 Oct 12 RépondreRetweeterFavori


De son côté, dans un communiqué, Bertrand Delanoë condamne "ces propos avec la plus grande fermeté et j'appelle de mes voeux le débat digne et respectueux que la question mérite".

commentaires
Attention scoop, il parait que les élus de droite sont conservateurs et proches de leurs électeurs catholiques. Ca fait froid dans le dos.

je suppose que le sieur lebel est un fervent catholique. je suis athée et homo bien évidemment, mais les extrémistes cathos deviennent un peu soûlants avec leurs accusations gratuites et sans fondement. Je suis homo depuis 33 ans, nous avons élevé 3 enfants avec ma compagne. Nous sommes restées fidèles, nous n'avons jamais abusé de nos enfants et par rapport à ce que je vois aujourd'hui ils sont bien élevés et ont le respect des autres. J'aimerais savoir si ce "monsieur" a toujours été fidèle à sa femme et si ses enfants le respecte autant que nous respectent les notres. Qu'il se pose la question de savoir combien d'homo vivent dans sa circonscription. On ne raye pas de la carte une communauté, ni les homos ni les cathos.
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 07 Oct 2012, 08:59

Le maire de Montfermeil "ne célèbrera pas de mariage homosexuel"
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
Image
Xavier Lemoine, Maire de Montfermeil. | AFP/JACQUES DEMARTHON

Avant même le début de l'examen, à l'Assemblée nationale, du projet de loi sur le "mariage pour tous", les déclarations fracassantes d'élus de droite se multiplient. Xavier Lemoine, maire (Parti chrétien-démocrate) de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), déclare au Monde.fr qu'il "ne célébrera pas de mariage homosexuel dans sa mairie". "Si la loi sur le mariage entre personnes du même sexe est votée, j'espère qu'elle prévoira une clause de conscience qui permettra aux élus de ne pas avoir à rendre cette célébration", indique ce proche de Christine Boutin.
"Le mariage homosexuel est une transgression majeure qui aura des conséquences incalculables sur la société, ajoute-t-il. Il doit y avoir un vrai débat sur le droit des enfants et non pas sur le droit à l'enfant. Le mariage, c'est aujourd'hui l'engagement de deux personnes de sexe différent, devant la société, pour accueillir un enfant. Cette loi va bouleverser la filiation. L'institution, par le mariage, reconnaît un sentiment et le consacre par une union. Ces sentiments peuvent être multiples, successifs..." explique-t-il.

Selon le maire, le mariage pourrait donc conduire à la polygamie, une position déjà affirmée par Christine Boutin. Jeudi 4 octobre, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy avait estimé qu'"un lien pouvait être établi entre mariage homosexuel et polygamie". Mme Boutin a également relevé "le malaise d'un certain nombre de maires" face à l'union de couples de même sexe.

Lire : Mariage entre personnes du même sexe : Boutin y voit une porte ouverte à la polygamie
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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Homophobie

Messagede ivo » 15 Oct 2012, 10:55

Homoparentalité : M. Hollande, ma fille a moins de droits que vos enfants. Expliquez-lui pourquoi
http://www.rue89.com/2012/10/11/homopar ... liquez-lui
Je me suis installée en France en 1995, par amour de ce pays. Je m’y suis installée aussi par amour pour une femme, citoyenne française. La France m’a accueillie à bras ouverts, grâce à mon passeport finlandais – non pas à cause de mon amour pour une citoyenne française. A l’époque, cet amour-là n’avait pas d’existence légale.

J’ai eu deux enfants avec ma compagne. Ils ont aujourd’hui 12 et 6 ans. Ils sont nés en France, y vivent depuis leur naissance et se considèrent comme français. Ils n’ont pourtant que la nationalité finlandaise, la France ne reconnaissant aucun lien légal entre eux et leur mère française.

« Les Français ne savent pas faire la PMA ? »

Mes enfants ont été conçus en Finlande, la France n’autorisant pas l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples de femmes. A l’âge de 4 ans, ma fille aînée, qui connaît l’histoire de sa venue au monde depuis très jeune, m’a demandé, dans le métro en rentrant de l’école :

« Mais pourquoi il a fallu aller jusqu’en Finlande ? Les médecins en France ne savent pas faire ça ? »

Je lui ai expliqué que si, les médecins français savent faire, mais qu’ils n’ont pas le droit. La loi dit qu’un médecin ne peut aider des parents à avoir un enfant que si l’enfant a un papa et une maman. Que ceux qui ont fait cette loi pensent que pour un enfant, c’est mieux d’avoir un papa et une maman.

Ma fille ne m’a plus posé de question. Moi, je lui ai expliqué que la loi est faite par des députés, que les députés sont des gens comme tout le monde, élus par tous les citoyens, et que souvent, ce qu’on ne connaît pas nous fait peur. Et que ces lois-là peuvent changer, et que d’ailleurs, elles sont différentes dans plusieurs autres pays. J’ai expliqué la démocratie, pour atténuer la réalité qu’elle venait de découvrir : selon la loi française, les enfants comme elle ne devraient pas exister.

Quelques mois plus tard, elle m’a demandé ce qu’est un juge. Je lui ai expliqué que c’est quelqu’un qui travaille au tribunal et qui décide de la punition quand on a fait quelque chose d’interdit par la loi, ou qui tranche quand des personnes n’arrivent pas à se mettre d’accord.

Juge, assistante sociale, pédopsychiatre...

Cet été-là, ma compagne et moi nous sommes pacsées. Notre fille était fière, elle était en âge des robes de princesse, des noces à la fin de l’histoire. Elle était heureuse, ce serait un jour de fête.

Nous lui avons expliqué qu’elle pourrait nous accompagner au tribunal. Elle a été perplexe. Je lui ai précisé que nous n’avions rien fait de mal, mais que pour un pacs, on doit aller au tribunal, pas à la mairie comme pour le mariage. C’est la loi qui le dit.

A l’automne de la même année, elle a rencontré une assistante sociale et un pédopsychiatre. Nous avions demandé, ma compagne et moi-même, une délégation d’autorité parentale avec exercice conjoint, pour pouvoir prendre ensemble les décisions officielles la concernant.

La justice avait débouté notre demande, et nous avions fait appel. La cour nous avait alors ordonné une enquête sociale et une expertise médico-psychologique. Nous avions déjà eu une enquête de police.

J’ai expliqué à ma fille qu’une dame viendrait à la maison voir comment nous vivions, et que nous irions ensuite à l’hôpital discuter avec un docteur. Mais que personne n’était malade, c’était simplement pour parler.

J’avoue que je n’ai pas eu le courage, ce jour-là, de lui expliquer que c’était un juge qui nous avait demandé cela.

Deux mamans depuis toujours

Quand ma fille a eu 6 ans, nous avons reçu la décision de justice, favorable. J’ai pleuré de soulagement en ouvrant la lettre. La procédure avait duré trois ans. Ma fille m’a vue et m’a demandé pourquoi je pleurais.

Alors il a bien fallu que je trouve les mots, cette fois-ci. Je lui ai expliqué que nous avions demandé à la justice de pouvoir décider pour elle, toutes les deux, parce qu’en France il faut demander cela à la justice quand on est deux mamans. Que la justice avait dit oui.

Son regard s’est fait songeur. J’avais l’impression de lui dire quelque chose de totalement absurde. Depuis qu’elle est venue au monde, elle a deux mamans qui décident pour elle. Qu’est-ce que la justice venait faire dans sa vie, une fois de plus ?

Le printemps suivant, c’était l’élection présidentielle. Ce printemps-là, nous avons beaucoup parlé de démocratie et de l’importance de voter. La mère française de ma fille a grandi en Iran et a vécu la dictature. Pour notre fille, voter n’a jamais été un choix, cela a toujours été un droit chèrement acquis qu’il est du devoir de chaque citoyen de protéger en l’exerçant.

« La démocratie, c’est dur quand on a perdu »

Et cette fois-ci, elle a compris qu’il y avait un enjeu qui la touchait directement : robe de demoiselle d’honneur ou... rien du tout. Elle a entendu monsieur Nicolas Sarkozy expliquer qu’une famille, c’est un père et une mère et des enfants. Elle a entendu madame Ségolène Royal promettre un mariage à ses mamans.

Alors, elle a tenu à battre le pavé. Ce soir de mai 2007, sa déception a été cuisante. Elle a donné son verdict : « C’est bien la démocratie, mais c’est dur quand on a perdu. »

Au printemps 2012, elle a suivi une nouvelle campagne. Elle avait 11 ans, et à 11 ans, la robe de princesse pour être demoiselle d’honneur, ce n’était plus vraiment d’actualité. Et puis elle avait arrêté de rêver au mariage de ses parents.

Quelques mois avant, ma compagne et moi, nous nous étions séparées. Comme tant d’autres enfants de sa classe, notre fille passait désormais une semaine chez un parent, puis une semaine chez l’autre. Un matin, en allant au collège, elle a esquissé un sourire ironique :

« Pour ça au moins, je suis comme les autres. »

Que des « mais » dans votre projet

Cette campagne de la présidentielle de 2012 n’avait plus des allures de conte de fées possible pour elle. Mais il y avait autre chose, un message qu’à 11 ans, on est en mesure d’entendre : celui d’un principe d’égalité pour tous les citoyens.

Alors, le soir du deuxième tour, elle était place de la Bastille avec un drapeau arc-en-ciel et un drapeau français, et elle était heureuse et fière d’être là.

Ce soir-là, monsieur le Président, vous lui avez promis l’égalité. Depuis, votre ministre de la Justice a évoqué un texte de loi :

mariage, mais sans présomption de parenté ;
mariage, mais sans accès à la procréation médicalement assistée ;
mariage, mais procédure d’adoption pour les enfants à naître au sein du couple ;
mariage, mais pas de reconnaissance de l’enfant en mairie pour les couples non-mariés ;
mariage, mais aucune prise en compte des enfants déjà là, dont les parents sont désormais séparés.
Il n’y a que des « mais » dans ce texte. Que des « mais » qui viennent dire à ma fille, une fois de plus, que sa famille n’est pas la bonne, qu’elle-même ne devrait pas exister, et que dans son cas c’est la justice qui décide de qui est son parent ou pas.

Mes enfants moins protégés que les vôtres

Monsieur le Président, ma fille sait ce qu’est la discrimination inscrite dans la loi depuis l’âge de 4 ans. Vous, vous lui avez promis l’égalité. Ayez la dignité de vos promesses.

Ne lui donnez pas, à elle et à son frère, une nouvelle fois, un statut de citoyen de seconde zone. Donnez-leur ce que chaque enfant mérite : une famille reconnue par la loi. Comme celle que vous avez construite avec la mère de vos enfants avec qui vous n’avez jamais eu besoin de vous marier pour être père, comme celle qui continue d’exister pour vos enfants malgré votre séparation.

Et si l’égalité est un enjeu politique et juridique trop compliqué, ayez le courage d’expliquer à mes enfants pourquoi ils ne méritent pas la même protection que les vôtres. Moi, cela fait huit ans que j’explique. Désormais, c’est votre tour.
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Homophobie

Messagede ivo » 18 Oct 2012, 09:09

Le collectif contre l'homophobie dénonce les propos "abjects" du maire de Sète sur les "gays femelles"
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Les propos du maire UMP de Sète, François Commeinhes, opposé au mariage homosexuel suscitent une vague d'indignation. Lors d'une conférence de presse, il a évoqué les "gays femelles". Une association lui demande de retirer ces propos "abjects".

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Le maire de Sète, François Commeinhes, parle de "gays femelles", des propos jugés "abjects" par le collectif contre l'homophobie © Maxppp WOSTOK PRESS

Ce sont des Sétois, particulièrement choqués par les propos animaliers du maire UMP de Sète, François Commeinhes, qui ont alerté le collectif contre l'homophobie. Mardi, lors d'une conférence de presse, l'élu – opposé au mariage homosexuel – a expliqué : "Même si j'ai beaucoup d'amis gays et que j'ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale. Mes adjoints le feront à ma place."

Des propos jugés "abjects" par le collectif contre l'homophobie. Dans un communiqué, l'association explique "reconnaître" au maire le droit d'être opposé au mariage homosexuel. "Mais qu'il utilise le mot 'femelle' pour parler des femmes homosexuelles, cela témoigne du mépris qu'il porte aux homosexuels qu'il semble considérer comme des animaux".

"Multiplication des propos infâmants"

L'association lui demande de retirer ces propos et de présenter des excuses. Elle demande également à Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP de "condamner ces propos et de rappeler ses troupes à l'ordre".

Joint par l'AFP, le maire a affirmé, qu'en tant que gynécologue, il connaissait "la question" et que ce n'était pas des journalistes qui allaient "lui apprendre à différencier des gamètes mâles des femelles".

Par ailleurs, le collectif s'inquiète "depuis quelques semaines de la multiplication des propos infâmants proférés par des élus de droite pour justifier leur opposition au mariage homosexuel". Début octobre, le maire du VIIIe arrondissement de Paris – François Lebel – avait dit craindre "les pires dérives" pédophiles et polygames après l'adoption de l'union homosexuelle.


le débat se poursuit autour de la question du mariage homosexuel...
fr info
"Un psy qui dérange" : c'est le titre d'un article du Point. Le psy qui dérange, c'est le pédopsychiatre et psychanalyste Pierre Lévy-Soussan, il dérange les partisans du mariage homosexuel. Ce spécialiste de l'adoption regrette d'abord que les experts comme lui n'aient pas été consultés pour l'élaboration du projet de loi sur le mariage homosexuel.

Dans le Point, ce qu'il dit et ce qui sera difficile à entendre par les partisans du mariage gay, c'est que non l'amour ne suffit pas à faire une famille, et qu'on confond dangereusement dans cette affaire l'éducation, qui est une chose, et la filiation, qui en est une autre.

Oui dit-il, il y a toujours eu mille façons d'éduquer un enfant, mais jamais aucune société depuis deux mille ans n'a validé la filiation homosexuelle. Pour ce spécialiste de l'adoption, rien ne peut, dans l'intérêt de l'enfant, remplacer le statut inattaquable de père et de mère, ce qu'il appelle la crédibilité filiative.

Débat qui rebondit aussi à la Une de Midi Libre...

"Le mariage pour tous ouvre d'autres débats", c'est la Une de Midi Libre qui s'interroge sur les questions de filiation, sur l'adoption et la procréation, et qui relaye la profonde déception des associations puisque le gouvernement a confirmé la semaine dernière que le projet de loi sur le mariage homosexuel ne prévoit pas d'ouvrir l'accès à la procréation médicalement assisté.


Encore un autre aspect du débat à la Une du Progrès, avec "ces maires qui sont contre le mariage homo". Les maires qui expriment leurs doutes ou leur malaise dans le Progrès sont à la tête de petites communes rurales, et parmi les premiers à avoir signé la pétition nationale des élus contre le mariage gay.

Image
Le Progrès 18/10/12

De Charbonnières-les-Bains à Sainte-Foy-l'Argentière, la révolte gronde dans les mairies du Rhône... A deux semaines de l'examen du projet de loi, ces maires n'excluent pas de se mettre hors la loi en faisant jouer un droit de retrait - qui n'existe pas - pour refuser d'unir deux personnes de même sexe.

Pour dire son opposition au mariage gay, un autre maire a employé des mots qui font polémique, c'est à lire dans Midi Libre. Le maire UMP de Sète François Commeinhes, gynécologue de profession, déclare que "même s'il a beaucoup d'amis gays et qu'il a accouché des gays femelles, il ne voit pas ce qu'apporte le mariage sinon une couverture sociale". Fin de citation.

Une phrase qui a scandalisé le collectif contre l'homophobie basé à Montpellier qui dénonce, c'est toujours dans Midi Libre, des "propos animaliers abjects", l'utilisation du mot "femelles" témoignant du mépris porté aux homosexuels. L'association interpelle aussi Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, sur "la multiplication des propos infamants d'élus de drotie pour justifier leur opposition au mariage gay" et demande à Jean-François Copé de condamner ces propos et un rappel à l'ordre.
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Re: Homophobie

Messagede Pïérô » 21 Oct 2012, 13:27

Çà remue dans les réseaux cathos réacs, Alliance Vita organise une manifestation dans 75 villes en même temps, le mardi 23 octobre 2012 entre 12h et 14h. (j'envoie le lien par MP pour les interessé-es).
Pas de réactions, et contres manifestations d'annoncées pour le moment (en même temps çà fait court).
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Re: Homophobie

Messagede Pïérô » 24 Oct 2012, 00:51

Brest, contre manif et confrontation

Il y avait un peu plus de monde dans la contre manif que du côté des réacs, mais c'est quand même impressionnant de voir combien çà peut mobiliser cette bestiole. De l'autre côté, chapeau aux brestois pour la capacité de mobilisation rapide. :)

Pour info, article de presse de merde et vidéo de merde ici (du genre çà froisse personne) : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... d_actu.Htm


idem à Rennes : http://www.rennes.lemensuel.com/nc/actu ... 13049.html
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Re: Homophobie

Messagede Béatrice » 25 Oct 2012, 12:40

Le baiser dont tout le monde parle en France :


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Les opposants au mariage pour tous sont en train de gagner en France. Depuis plusieurs jours, ils organisent des manifestations dans plus de 75 villes et leur message homophobe est partout dans les médias français. Et le gouvernement montre les premiers signes de recul.

Cette mobilisation anti-égalité est un réel danger pour la loi qui donnerait l'égalité des droits à tous les couples. Pour le moment, les voix homophobes ont le champ libre et gagnent la bataille médiatique. Il est urgent de faire entendre les voix pour l'égalité, et rappeler aux décideurs politiques que 65% de Français sont pour l'égalité.

Signez notre appel pour l'égalité maintenant et appelez vos amis à rejoindre le mouvement. Dès que nous aurons atteint 100 000 personnes pour l'égalité, les médias s'intéresseront à notre mouvement et notre message pour l'égalité retentira partout en France pour contrer ces attaques homophobes:

http://act.allout.org/go/1324?t=3&akid= ... 129.77dzxm

Ensemble - hétéros et homos - nous allons montrer aux décideurs politiques que la majorité des Français veulent d'une France où tous les couples ont les mêmes droits. Nous n'allons pas laisser le dernier mot aux homophobes !

http://act.allout.org/go/1324?t=4&akid= ... 129.77dzxm

En avant !

All Out est un nouveau mouvement en ligne qui rassemble des gens du monde entier - hétéros, lesbiennes, gays, bi, trans, ... - pour un monde où nous sommes tous égaux et libres d'être différents.

Notre adresse :
Purpose Foundation
224 Centre St
New York, NY 10013

Copyright © 2012 AllOut.org, All rights reserved.
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Homophobie

Messagede Flo » 25 Oct 2012, 14:19

Le fameux baisers qui a fait le tour du web ces deux derniers jours :
(noter le regard des manifestants anti-gay à côté, c'est tellement jouissif de les voir pleurer intérieurement)

Image

Il reste plus qu'à tout le monde à faire de même :gay:
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: Homophobie

Messagede Béatrice » 25 Oct 2012, 15:09

Flo a écrit:(noter le regard des manifestants anti-gay à côté, c'est tellement jouissif de les voir pleurer intérieurement)

Reste néanmoins Flo, qu'au delà de cette "gestuelle démonstrative", les forces conservatrices bourgeoises et catho regagnent du terrain, et là c'est "moins jouissif"
que l'image !
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Re: Homophobie

Messagede Flo » 25 Oct 2012, 15:45

Nine a écrit:
Flo a écrit:(noter le regard des manifestants anti-gay à côté, c'est tellement jouissif de les voir pleurer intérieurement)

Reste néanmoins Flo, qu'au delà de cette "gestuelle démonstrative", les forces conservatrices bourgeoises et catho regagnent du terrain, et là c'est "moins jouissif"
que l'image !



Je sais pas si c'est vraiment nouveau en fait, faudrait voir par nombre de mobilisations qu'ils font. À titre personnel, ça fait bien 10 ans que je vois chaque année des manifestations extrême droite/bourgeoisie catholique à la place de la république contre l'avortement. Ça me paraît plus être une sorte de force sournoise qui ne réagit que dès qu’une loi ou un événement touche à leur sacro-sainte chapelle. Mais à vérifier encore une fois, je ne maîtrise pas ce sujet car, simplement, ces gens me dégoûtent probablement trop pour m’y intéresser.
Cela dit, en cette période noire d’un point de vue avancés sociales, on se contente de ce qu’on a pour sourire, un conservateur ou un faf qui râle, c’est toujours ça de pris. Toute façon, sauf si le FN se mobilise, ils ne devraient pas empêché la loi de passer : on peut relativiser en se disant que les assoc’ qui ont manifesté n’ont regroupé que 2000 personnes à Paris (je sais Paris n'est pas le centre du monde mais je suis un sale parigot :mrgreen: ). Dans certains villes les contre-manifestants étaient même plus nombreux qu'eux. Ce qui en revanche, moi, me paraît moins réjouissant, c’est que cette loi ne va pas nous mettre sur la route de l’abolition de l’institution patriarcale du mariage…mais entre maintenir une discrimination de longue date et se diriger vers une société plus libertaire, le débat est complexe.
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