Egalité des sexes

Egalité des sexes

Messagede Ulfo25 » 30 Nov 2012, 21:47

Article Le Monde rapportant les propos de Brigitte Grézy face aux annonces du gouvernement Ayrault concerant l'égalité des sexes. Elle répond à différentes questions posées sur un tchat du monde.fr modéré par François Béguin et Gaëlle Dupont.

Lien : http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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Re: Egalité des sexes

Messagede Nyark nyark » 14 Mar 2013, 00:28

En attendant des mesures, il reste pas mal de boulot pour faire évoluer les mentalités :



... et comme je ne suis pas sûre que la vidéo apparaisse (bien que je l'aie insérée exactement comme dit dans le tuto :confus: ), voici le lien complet :

http://www.youtube.com/watch?v=YebfaWkn ... e=youtu.be
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Egalité des sexes

Messagede Lila » 22 Juin 2014, 18:55

en 25 ans, ça évolue pas bien vite en fait

En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes, l'écart de situation avec les hommes se réduit

Résumé

Si la durée totale consacrée au travail domestique et au travail professionnel est proche en moyenne entre hommes et femmes, sa répartition entre les deux composantes demeure très inégale entre les sexes. Depuis vingt-cinq ans, l'écart de situation entre les hommes et les femmes s'est réduit, pour l'essentiel du fait de la diminution du temps passé par les femmes aux tâches domestiques et non d'une augmentation du temps masculin. Cette réduction vient principalement du coeur des tâches domestiques que sont les tâches ménagères : ménage, cuisine, linge et courses. Cependant, l'inégalité du partage des tâches domestiques continue d'être d'autant plus forte que les ménages comptent des enfants. Le temps passé par les pères à s'occuper de leurs enfants a certes augmenté sur les dix dernières années, mais les femmes s'en occupent plus également, si bien que les inégalités selon le sexe restent inchangées. En général, les tâches domestiques ne sont pas très appréciées par les personnes qui les effectuent et plus les activités sont considérées comme des corvées, plus l'écart de participation entre les hommes et les femmes est important.


http://www.insee.fr/fr/themes/document. ... _D3tachesd

Télécharger le dossier (pdf, 240 Ko) : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref ... achesd.pdf
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Re: Egalité des sexes

Messagede Lila » 25 Oct 2014, 18:42

Un article dont des éléments sont à prendre, mais qui ne conteste qu'un ordre établi, l'oppression patriarcale, sans condamner son pendant, l'exploitation. Ce n'est pas une dimension de la lutte vraiment libératrice, c'est juste comment construire l'intégration dans un système établi qu'il ne faudrait pas contester, tout au plus réformer ?

Une femme = un homme ?

Dans la loi, les hommes et les femmes sont égaux. Un tour d’horizon de la situation à l’école, au travail, en politique et à la maison.

A l’école, les filles têtes de classe ?

En fin de primaire, les filles obtiennent en général de meilleures notes que les garçons. Ensuite, elles ont plus souvent le bac et sont plus nombreuses à l’université. Mais les garçons sont meilleurs en maths dès le collège. Ils sont plus nombreux dans les filières scientifiques au lycée, ils décrochent davantage le bac S et après, les garçons sont plus présents dans les écoles qui mènent aux emplois les plus valorisés et les mieux rémunérés. L’école, soutenue par les représentations des rôles de la femme et de l’homme qui peuplent notre quotidien, encourage peu les garçons à s’orienter vers les écoles d’infirmiers et les filles vers les écoles d’ingénieurs.

Au travail, les femmes restent moins bien payées

A la fin des années 1960, le salaire des femmes représentait les deux tiers de celui des hommes. L’écart s’est beaucoup réduit dans les années 1970 et 1980, mais depuis les années 1990, il n’y a plus d’évolution. Tous temps de travail confondus, les salaires des femmes valent en moyenne 76 % des salaires des hommes. Les femmes touchent donc 24 % de moins que les hommes. L’écart se réduit à 14 % quand on ne prend que les temps complets. Cette différence s’explique notamment parce que les femmes sont plus nombreuses à travailler à temps partiel et dans des secteurs moins bien rémunérés.

Pas nombreuses dans les instances de direction

Une entreprise de moins de dix salariés sur cinq est dirigée par une femme. Pour les grandes entreprises, c’est moins d’une sur dix ! Les comités de direction des entreprises du CAC 40 rassemblent très peu de femmes : par exemple, en 2009 la direction de L’Oréal n’en comptait que deux pour onze hommes et celle de Carrefour se composait de dix hommes sans aucune femme. Dans le secteur public, c’est pareil : il n’y a par exemple que 20 préfètes sur 191 préfets et 25 ambassadrices sur 160 ambassadeurs (en 2009). A peine deux ingénieurs sur dix sont des femmes.

Aller vers l’égalité en politique

En politique, un député sur quatre est une femme, la proportion est la même au Sénat. Pour les maires, c’est une sur sept. Et elles ne dirigent que six des 41 villes de plus de 100 000 habitants. En 2012, le président de la République et le Premier ministre ont constitué un gouvernement complètement « paritaire », une première en France. Mais en Europe, seules deux femmes sont à la tête d’ un gouvernement : la chancelière allemande Angela Merkel et Helle Thorning-Schmidt, premier ministre du Danemark.

A la maison

Les femmes consacrent en moyenne quatre heures par jour aux tâches ménagères. Les hommes : deux heures trente. Ces derniers font le plus souvent ce qui est visible : la cuisine pour les invités, le jardinage, le bricolage. Et les femmes prennent en charge ce qui ne se voit pas et qu’elles doivent refaire régulièrement : les repas de tous les jours, la vaisselle, s’occuper des enfants, les lessives.
Pourtant quand un couple se sépare, les pères sont bien obligés de tout faire, et ils s’en sortent ! Les choses évoluent, mais pas bien vite : en dix ans, les hommes ont augmenté d’une minute seulement leur temps consacré au ménage !

Inégaux ou différents ?

D’où viennent ces écarts ? A la naissance, une fille n’est pas davantage capable qu’un garçon de passer la serpillère, et un garçon n’est pas plus doué pour piloter un avion qu’une fille. Il existe des différences, physiques notamment : hommes et femmes n’ont pas la même musculature par exemple. Mais aujourd’hui, les métiers où la force physique compte sont de moins en moins nombreux. La différence physique devrait donc avoir moins d’impact sur la répartition des emplois. Et bizarrement, à la maison, ce sont les femmes - censées être moins fortes - qui font les tâches les plus fatigantes.

Tout petit déjà…

Les filles et les garçons ne sont pas élevés de la même façon. La société apprend aux filles à devenir des filles et aux garçons à devenir des garçons. Dans les livres pour enfants, ceux qui commandent sont presque toujours des garçons. Les filles qui aiment les jeux de garçons et les garçons qui aiment les jeux de filles ne sont souvent pas bien vus. Dans le monde du travail, on retrouve surtout des femmes dans la communication, l’enseignement, le social : là où on s’occupe des autres. Comme on trouve normal qu’elles s’occupent des enfants.

En réalité, les femmes ne réussissent pas moins bien que les hommes dans certaines carrières, et les hommes ne réussissent pas plus que les femmes dans d’autres. Le problème, c’est plutôt que les femmes et les hommes n’accèdent pas aux mêmes carrières. Par exemple, en France, c’est seulement à partir de 1974 que les femmes sont autorisées à tenter l’entrée de l’Ecole nationale de l’aviation civile. La première pilote militaire date de 1985. Aujourd’hui, elles ne représentent que 7 % des pilotes de ligne professionnels.
Il y a encore du chemin à faire…


http://www.inegalites.fr/spip.php?page= ... _groupe=15
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Re: Egalité des sexes

Messagede Pïérô » 09 Mar 2015, 02:27

Les inégalités entre les femmes et les hommes en France

Les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent, mais on est encore loin d’atteindre l’égalité. Le tour de la question en France par l’Observatoire des inégalités.

... http://www.inegalites.fr/spip.php?page= ... _groupe=15
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Re: Egalité des sexes

Messagede Pïérô » 15 Mar 2015, 05:51

Femmes et précarité, une fatalité ?

La précarité est redevenue un mode de gestion de l’emploi. Comme au 19ème siècle, il s’agit pour l’État et les patrons de rendre les salarié-e-s flexibles, fragiles, de les isoler. Ce sont les conditions d’emploi et de travail de tous les individus qui sont attaquées. Parmi les précaires, les femmes sont les plus touchées, parce qu’elles sont encore victimes d’inégalités salariales persistantes :

– 82 % des salariés à temps partiel sont des femmes ; 34 % des femmes déclarent travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper de leurs enfants ou d’un autre membre de la famille, contre 7 % des hommes (1).
– 73 % des personnes en sous-emploi au sens du Bureau International du Travail sont des femmes (2).
– la rémunération annuelle brute totale moyenne des femmes est inférieure de 27 % à celle des hommes. A poste égal, cet écart est d’environ 10 % ; il a cessé de se résorber depuis le milieu des années 1990 (3).
– les femmes qui partent à la retraite touchent une pension de droit direct inférieure de 42% à celle des hommes (4).
– 86 % des hommes ont une retraite complète pour seulement 41 % des femmes car moins d’une femme sur deux réussit à valider le nombre de trimestres nécessaires pour toucher une pension complète (4).

Sur-précarité des femmes : entre sexisme et capitalisme

Plusieurs raisons expliquent qu’il y ait plus de femmes que d’hommes précaires. L’emploi des femmes est concentré principalement dans le secteur tertiaire, c’est-à-dire les emplois de service, d’aide à la personne, de travail ménager, etc… L’organisation du travail dans ce secteur est faite de telle façon que la flexibilité s’y est installée à grand pas : être disponible, au service de… ou, en ce qui concerne les emplois « d’agent d’entretien », être invisible, ne pas déranger les autres salarié-e-s, donc travailler sur des plages horaires décalées. Ce secteur regroupe 92% des salariés à temps partiel (1). Dans notre société sexiste, où c’est encore très majoritairement aux femmes qu’incombe la charge du privé (famille, maison), celles-ci doivent souvent interrompre leur vie professionnelle pour s’occuper de leurs enfants, et parfois de leurs parents ou beaux-parents dépendants. Cette gestion inégalitaire du travail oublie par ailleurs que ce que l’on nomme « famille monoparentale » cache en fait l’existence de plus en plus massive de femmes assumant la charge principale ou totale de leurs enfants. L’absence ou l’insuffisance de structures publiques d’accueil de la petite enfance ou des personnes âgées dépendantes obligent les femmes à assurer soit une double journée de travail, soit à quitter leur emploi. Le retour à l’emploi passe alors par l’acceptation de CDD sur CDD, souvent à temps partiel, et donc un salaire partiel.

Faible syndicalisation des femmes et rapport à l’emploi

Les femmes travaillent dans des secteurs dans lesquels il n’y a pas de tradition syndicale très ancrée. Aussi, l’absence de rapport de force dans ces entreprises fait que des conditions de travail particulièrement difficiles s’installent (flexibilité, précarité). Bien que le rapport des femmes au syndicalisme soit en train de changer, celles-ci sont encore peu nombreuses dans les syndicats : 7,5 % des femmes qui exercent un emploi sont syndiquées contre 9 % des hommes (5). Les travailleuses précaires, étant en réel danger de chômage, hésitent à se syndiquer. De plus, un certain nombre de femmes ont un rapport au travail particulier, considérant que leur travail les rend indépendantes du point de vue économique, ce qui peut être vrai dans certains cas. D’autres, ayant intégré les modes de pensée du système de domination masculine, considèrent leurs revenus comme un salaire d’appoint, et ne voient donc pas l’intérêt de se syndiquer.

Notes :
1) Dares Analyses n° 005, janvier 2013, Le temps partiel en 2011, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
2) Informations Rapides n° 299, 6 décembre 2012, Nouvelle hausse du chômage au troisième trimestre 2012, Insee
3) Dares Premières Informations n° 44.5, octobre 2008, Les écarts de salaire entre les hommes et les femmes en 2006 : des disparités persistantes, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
4) Les retraités et les retraites en 2010, 12 mars 2012, Collection études et statistiques, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) des ministères sociaux
5) Dares Premières Informations n° 44.2, octobre 2004, Mythes et réalités de la syndicalisation en France, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

http://www.cnt-f.org/59-62/2015/02/jour ... es-femmes/
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Re: Egalité des sexes

Messagede Béatrice » 13 Juil 2015, 22:05

Il y a 50 ans, les femmes mariées obtenaient le droit d’ouvrir un compte bancaire
Le 13 juillet 1965 était promulguée en France la loi sur l’égalité juridique des femmes avec leurs maris. Parmi les mesures annoncées, l’ouverture aux femmes du droit d’ouvrir un compte bancaire. Jusque là, impossible pour elles de décider seules de se rendre dans une banque. Chaque dépôt ou retrait d’argent était soumis à l’autorisation de leur époux, ou le cas échéant, de leur père. D’un homme, en clair.


« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Egalité des sexes

Messagede Lila » 19 Juil 2015, 22:55

50 ans après l’indépendance financière des femmes, le droit à l’égalité reste à conquérir

Il y a tout juste 50 ans aujourd’hui (13/07/65) qu’une femme mariée peut ouvrir un compte bancaire ou signer un contrat de travail sans l’autorisation de son époux. Ça parait tellement surréaliste … 50 ans seulement… me direz-vous ?
Pourtant 50 ans après, son compte bancaire est toujours 27% moins garni et son contrat de travail de plus en plus précaire depuis qu’elle a appris à écrire.
Ceci dit, le gros avantage de ne pas être mariée, c’est qu’on a les mêmes emmerdes sans avoir besoin de les demander.
Il y a juste 50 ans aujourd’hui qu’une femme mariée peut entrer du boulot en se mettant les pieds sous la table après avoir embrassé les mômes déjà endormis.
Hahaha, la bonne blague. RV pris dans 50 ans !

à lire : https://sanscompromisfeministeprogressi ... conquerir/
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Re: Egalité des sexes

Messagede Lila » 01 Nov 2015, 19:05

Egalité femmes-hommes dans les syndicats : « La parité s’arrête là où le pouvoir commence »

à lire : https://sanscompromisfeministeprogressi ... -commence/
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Re: Egalité des sexes

Messagede Lila » 01 Jan 2017, 20:29

« À quand une véritable réforme pour rendre plus juste l’impôt sur le revenu » qui ne lèse pas les femmes ?

Le prélèvement à la source entraîne une surimposition du conjoint au revenu le plus faible. La réforme qui entrera en vigueur en 2018 sera injuste si elle ne débouche pas sur une imposition séparée au sein des couples, expliquent Christiane Marty de la Fondation Copernic, et Olga Trostiansky, présidente du Laboratoire de l’égalité).

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, prévu en 2018, a été déjà largement commenté. Ses partisans rappellent que la quasi-totalité des pays occidentaux l’applique déjà et que la France fait office d’exception. Certes.

Mais la France est aussi l’un des rares pays à avoir l’imposition commune obligatoire pour les couples mariés ou pacsés : passer au prélèvement à la source exige alors une attention particulière pour tenir compte des disparités de revenus entre conjoints. Or cette question est mal résolue dans le projet actuel.

à lire : http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
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Re: Egalité des sexes

Messagede bipbip » 03 Juin 2017, 11:53

Le sexe du cerveau : au delà des préjugés

la lumière des connaissances actuelles en neurosciences, on serait tenté de croire que les vieux préjugés sur les différences biologiques entre les hommes et femmes ont été balayés. Ce n’est manifestement pas le cas : médias et ouvrages de vulgarisation prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, tandis que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos émotions, nos valeurs sont câblées dans des structures mentales immuables depuis les temps préhistoriques. Il est nécessaire de replacer le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux au delà des idées reçues. L’enjeu est de comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités d’hommes et de femmes

Nous les humains, femmes et hommes, avons tous des personnalités et des façons de penser différentes. Mais d’où viennent ces différences ? Sont-elles innées ou sont-elles acquises ? Quelle est la part de la biologie et quelle est celle de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités ? Ces questions sont l’objet de débats passionnés depuis des siècles. Il serait tentant de croire qu’avec les progrès des connaissances, tant en biologie qu’en sociologie, les arguments se clarifient, les polémiques s’apaisent. Il n’en est rien. Idées reçues et fausses évidences continuent de proliférer sur ces sujets. Médias et magazines nous abreuvent de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » douées pour le langage, multi-tâches mais incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient par essence bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes, nos gouts, nos comportements, seraient câblées dans des structures mentales immuables depuis la naissance. Or les progrès des recherches en neurosciences montrent le contraire : grâce aux techniques d’imagerie cérébrale par IRM, on sait désormais que le cerveau fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction des apprentissages et des expériences vécues. Ces propriétés de « plasticité cérébrale », découvertes il y a une quinzaine d’années, ont révolutionné nos conceptions du fonctionnement du cerveau (Vidal 2015). Rien n’est à jamais figé ni programmé dans nos neurones. La plasticité cérébrale est un concept clef pour comprendre comment se construisent nos identités de femmes et d’hommes.

... http://www.lesutopiques.org/sexe-cerveau-dela-prejuges/
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