Question de l'allaitement.

Question de l'allaitement.

Messagede Ulfo25 » 18 Sep 2012, 18:55

Article Le Monde intitulé "La pratique de l'allaitement varie fortement en fonction du niveau social des mères". Personnellement je le trouve assez orienté dans le mauvais sens du terme. Comme si les femmes des couches dites "populaires" étaient sotes et qu'il faudrait pratiquer l'allaitement naturel à tout prix (ce qui obligerait pas mal de femmes à rester à la maison pour ça)

L'allaitement reste encore très diversement pratiqué par les Françaises. Plus de deux tiers des nourrissons (69 %) sont allaités à la maternité (60 % de façon exclusive, et 9 % en association avec des formules lactées), mais ils ne sont plus que la moitié (54 %) à être allaités un mois plus tard, dont seulement 35 % de façon exclusive.

Tels sont les résultats de l'étude Epifane (Epidémiologie en France de l'alimentation et de l'état nutritionnel des enfants pendant leur première année de vie) publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut national de veille sanitaire (InVS), mardi 18 septembre.

L'étude est réalisée par l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (Usen) de l'InVS/Université Paris 13 auprès de 3 500 nourrissons nés entre le 16 janvier et le 5 avril 2012 dans 140 maternités. Au final, les résultats ont porté sur 2 936 mères. Jusqu'ici, les données étaient anciennes, notamment sur la durée de l'allaitement.

QUAND LE CONJOINT A UNE PERCEPTION POSITIVE DE LA FEMME QUI ALLAITE

Fait marquant, la mise au sein est proportionnelle au niveau d'études. Les femmes de niveau d'études inférieur ou égal au baccalauréat allaitent moins que celles de niveau supérieur. L'écart varie de 62 % à 74 % à la naissance, et de 44 % à 62 % à un mois. Les taux d'allaitement sont aussi plus élevés chez les femmes nées à l'étranger. Ils varient également à la hausse selon que les femmes sont plus âgées, mariées, qu'elles n'ont pas fumé pendant la grossesse, ont suivi des cours de préparation à l'accouchement. L'allaitement est également favorisé si la mère a eu un contact peau à peau avec son bébé dans l'heure suivant l'accouchement, et surtout si le conjoint a une perception positive de la femme qui allaite.

Ces chiffres ne sont guère élevés, quand on sait que la promotion de l'allaitement maternel figure parmi les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) et que les instances internationales, comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent l'allaitement exclusif pendant les six premiers mois de l'enfant.

La France fait figure de mauvais élèves en Europe, le taux d'allaitement à la naissance atteignant 98 % en Norvège. Ce taux a toutefois beaucoup progressé dans l'Hexagone, puisque l'allaitement à la naissance n'était que de 37 % en 1972 et 53 % en 1998.

Les bénéfices de l'allaitement maternel ne sont plus à démontrer : il est plus que bénéfique à la santé de l'enfant, notamment pour la prévention des allergies et des infections gastro-intestinales, respiratoires et oto-rhino-laryngologiques, indique le BEH. Pour les mères, les suites de couches sont facilitées, avec un moindre risque d'infections et d'hémorragies du post-partum. De même, l'allaitement serait protecteur des risques de cancer du sein pour la mère et de diabète et d'obésité chez l'enfant. Cependant, note la revue, "l'utilisation des formules lactées reste, dans un pays développé comme la France, une alternative tout à fait acceptable pour la santé des enfants".

CIBLER LES "GROUPES À RISQUES"

Conclusion de l'étude : "Des efforts importants en matière de promotion de l'allaitement maternel sont donc nécessaires en France", en tenant compte des facteurs démographiques et sociaux. En clair : il faut cibler les "groupes à risques" que sont les jeunes mères et celles de faible niveau d'éducation. Il est aussi recommandé de donner des informations pendant la grossesse, à la naissance et lors du post-partum.

L'allaitement est une question qui taraude nombre de jeunes mères. Si certaines sont sûres de leur choix, elles restent nombreuses à s'interroger avec, souvent, un sentiment de culpabilité de celles qui ne souhaitent pas donner le sein.

Les résultats complets de l'étude Epifane sont prévus pour le second semestre 2013. Ils porteront sur l'alimentation des bébés pendant leur première année de vie, qu'il s'agisse d'allaitement maternel, de laits pour bébés (type, durée, quantités utilisées) ou de la diversification des aliments.

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Re: Question de l'allaitement.

Messagede MélusineCiredutemps » 30 Sep 2012, 02:46

Ulfo25 a écrit:Article Le Monde intitulé "La pratique de l'allaitement varie fortement en fonction du niveau social des mères". Personnellement je le trouve assez orienté dans le mauvais sens du terme. Comme si les femmes des couches dites "populaires" étaient sotes et qu'il faudrait pratiquer l'allaitement naturel à tout prix (ce qui obligerait pas mal de femmes à rester à la maison pour ça)


Je connais bien le sujet pour m'être longuement documentée. Cette question est en effet à la croisée des réflexions relatives au féminisme, à l'intérêt des enfants, à l'écologie, à la condition animale, au capitalisme et à ses avatars le consumérisme et le productivisme...

Il y a de nombreux arguments qui contredisent ce que sous-entend (peut-être involontairement) ton commentaire.

Sans entrer dans le débat sur les intentions affichées ou non affichées de cet article voici, en vrac, quelques infos intéressantes à propos de l'allaitement maternel :

- Le lait artificiel, qu'il soit produit de façon polluante et contraire à l’éthique en matière de souffrance animale ou qu'il soit issu des filières les plus réglos de l'agriculture biologique, coûte extrêmement cher, alors que le lait maternel est gratuit. Pourquoi une mère/ des parents devraient -illes gaspiller de l'argent pour acheter un substitut de quelque chose que le corps de la mère produit gratuitement en beaucoup mieux ?
- Le lait artificiel non bio contient TOUJOURS des OGM... Choisit-on de faire un enfant pour l'intoxiquer dès les premiers mois de sa vie avec un "aliment" hors de prix?
- Parmi les explications concernant la différence entre la france et les autres pays en matière d'allaitement maternel, il y a la forte pression exercée depuis plusieurs décennies (en qui tend, heureusement actuellement à perdre de son influence) par le lobbie de l'industrie agro-alimentaire de la viande et du lait, industrie non seulement capitaliste mais aussi particulièrement polluante et cruelle envers les animaux. Le lait de vache est destiné aux veaux, pas aux petit-e-s humain-e-s ! Le lait de vache contient environ 45 % de protéines alors que le lait d'humaine n'en contient, les premiers mois, que 5%, parce que ce dont les bébés humain-e-s ont besoin à cette étape là de leur vie ce n'est pas tant des protéines (contrairement aux veaux qui eux doivent très tôt renforcer leurs muscles pour se tenir sur leurs 4 pattes), mais des glucides et des oméga 3 pour permettre à leur cerveau de se développer. Le lait d'humaine est celui qui contient le plus de glucide et d'oméga 3. D'autre part, le terme « nourrice » encore utilisé pour désigner les assitantes maternelles vient du fait qu'autrefois les mères issues des classes dominantes ne nourrissaient pas leurs propres enfants. L'allaitement « rabaissant » la femme, du point de vue de la morale bourgeoise, à la condition animale à laquelle cette même morale assimilait les femmes du peuples, à commencer par les « nourrices », chargées de nourrire les enfants des bourgeoises. Les unes allaitaient à la chaine, chosifiées comme le sont actuellement les vaches, les autres étaient privées de cette expérience extraordinaire. De plus la composition du lait maternel évolue au file du temps afin de correspondre aux besoins nutritionnels de l'enfant qui changent au fur et à mesure qu'il grandit. Une nourrice qui allaitaient des enfants de bourgeoise depuis plusieurs année ne pouvait donc pas donner à ces enfants un lait adapté à leurs besoins. Oui, nous sommes des animaux, des primates et donc des mammifère. Et pour qui n'a pas l'esprit intoxiqué par les délires créationnistes et anthropocentristes, ce constat est plutôt merveilleux !
En ce qui concerne les aspects sociaux professionnels, parmi les mères prolétaires, il n'y a pas que celles qui travaillent, il y a aussi les chômeuses et dans les deux cas il faudrait réclamer une augmentation de la durée de l'arrêt maternité (temps pendant lequel la femme est indemnisée par la sécurité sociale en remplacement du salaire ou des allocations chômage) à au moins 6 mois après l'accouchement (temps correspondant à la durée minimum de l'allaitement intégrale préconisé par l'Organisation Mondiale de la Santé). Pour celles qui reprennent le travail et/ou trouvent un emploi, il est tout à fait possible de poursuivre l'allaitement en s'organisant avec un tire-lait, voir en tirant son lait à la mains (se traire en quelque sorte :lol: ), donc l'idée selon laquelle l'allaitement naturelle obligerait à « rester à la maison » ne tien pas. Par contre, on peut ne pas avoir du tout envie de retourner au tripalium et se prendre la tête avec des biberons que le bébé refuse boire parce que les biberons c'est nul comparé au sein de sa maman, ça c'est sur...
Il est notable que les pays occidentaux où l'allaitement maternel est les plus pratiqué sont souvent ceux dont la culture, les lois et les politiques sont les moins machistes (Scandinavie). D'autre part, les mères des pays pauvres allaitent, tant qu'elle le peuvent, leurs enfants et ce jusqu'à un âge très avancé. (Ce qui peut mettre en péril l'allaitement c'est surtout le manque d'eau potable et la famine car pour que les seins puissent fabriquer le lait il faut que la femme puisse boire de grande quantités d'eau et ne soit pas affamée). Tant qu'elles ont du lait elles détiennent le meilleur moyen de protéger leurs enfants contre la malnutrition, la soif et les maladies (car le lait maternel contient aussi les anticorps de la mère).
- En ce qui concerne l'intérêt de l'enfant, il y a les aspects nutritionnels, sanitaires, mais aussi psychologiques. Les tétées sont des moments de grande complicité et de tendresse entre la mère et son enfant. On peut observer dans les différents lieux qui accueillent des bébés et leurs parents (maternité, PMI, etc...) que les bébés nourri-e-s au biberon sont presque toujours celleux auxquel-le-s les parents collent une sucette (en guise de bouchon pour ménager les oreilles des adultes et en guise de substitut du sein maternel pour le bébés qui s’époumonent dès que la sucette tombe ou la crachent elleux-même en plus de s’époumoner, parce que ce qu'illes veulent c'est pas ce truc froid en silicone!) . Dès ses premières minutes de vie extra-utérine, le premier réflexe du bébé est de tourner la tête en direction du sein de sa mère (comme le font tous les bébés mammifères). Allaiter son enfant, même lorsqu'ille n'a pas faim mais juste un petit/gros chagrin, l’apaise et la-e réconforte efficacement.
J'ai en mémoire aussi tout ce que Elena Gianini-Belloti a décrit, à juste titre à ce sujet, dans Du côté des petites filles. Il y a aussi l'aspect gustatif et donc en lien avec l'éducation au goût : le lait maternel prend les arômes de ce que mange la mère, c'est donc une façon simple et efficace d'initier l'enfant aux parfums des aliments. De plus, si l'enfant boit le lait de sa mère directement au sein, les arômes varient durant la tétée elle même.
- Du point de vue de la santé de la mère, l'allaitement permet à l'utérus de regagner plus rapidement sa place après l'accouchement, muscle le périnée, fait perdre les réserves de graisse accumulées durant la grossesse et diminue le risque de cancer du sein. Si on est bien conseillée et soutenue par les professionnel-le-s de santé spécialistes en la matière, on trouve vite une/des position(s) confortable(s) pour allaiter le bébé en toute sécurité et de façon reposante (On peut même s’endormir en allaitant son bébé et ce de façon sécurisée – ce qui est impossible en lui donnant le biberon). En étant bien installé-e-s la tétée est donc un temps de relaxation pour la mère et l'enfant.
- Nourrir son enfant avec son propre lait donne une grande autonomie économique et réduit considérablement la "charge de travail parentale" (pas de biberons à préparer, chauffer, stériliser, nettoyer). C'est bien plus pratique, moins fatiguant et rend les déplacement beaucoup plus facile (où qu'on soit, pas de biberons à trimbaler avec tout son attirail pour en conserver la bonne température et respecter les conditions d'hygiène, etc...). Le lait maternel est l'aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels de l'enfant et il est toujours à la bonne température.
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Béatrice » 06 Aoû 2016, 11:52

Allaiter ou pas: une liberté qui reste à conquérir

Un tweet de l’Unicef sur l’allaitement a choqué les internautes au début de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel (SMAM). « Leçon de morale à l’ancienne », « injonction supplémentaire », « hypocrisie sociétale », le message en 140 signes a réveillé la colère des féministes. Elles dénoncent l’information pas toujours loyale sur le sujet, et revendiquent le fait d’être libre de choisir, quand le choix est possible.

Le tweet de l’Unicef :

« L’allaitement stimule la santé d’un enfant, son QI, ses performances scolaires et son revenu à l’âge adulte ».


http://www.rfi.fr/technologies/20160804 ... le-liberte
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Fred1 » 07 Aoû 2016, 13:08

Béatrice a écrit:Allaiter ou pas: une liberté qui reste à conquérir

Un tweet de l’Unicef sur l’allaitement a choqué les internautes au début de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel (SMAM). « Leçon de morale à l’ancienne », « injonction supplémentaire », « hypocrisie sociétale », le message en 140 signes a réveillé la colère des féministes. Elles dénoncent l’information pas toujours loyale sur le sujet, et revendiquent le fait d’être libre de choisir, quand le choix est possible.

Le tweet de l’Unicef :

« L’allaitement stimule la santé d’un enfant, son QI, ses performances scolaires et son revenu à l’âge adulte ».


http://www.rfi.fr/technologies/20160804 ... le-liberte

J'ai pas trouver un article sur le net, sans qu'il vante les bien fait de l'allaitement, pourtant il y a des cas ou les mère de prématuré ne peuvent pas donnée leurs lait, passe par des dont de lait humain qui peuvent être administré par biberon (et parfois par transfusion). En revanche le lait humain peut se vendre, les laboratoire le facture trop cher pour que les clinique le prescrive a tout le monde, c'est assez bizarre se monde.
En pratique
Lorsqu’une maman accepte de faire don de son lait, l’équipe du lactarium lui fournit toute les explications, le soutient et le matériel nécessaire : tire-lait, biberons…
La maman recueille son surplus de lait chaque jour, le congèle et le remets aux équipes du lactarium qui passent les récupérer toutes les trois semaines à son domicile.
Chaque lactarium est placé sous la responsabilité d’un médecin pédiatre ou gynécologue-obstétricien.

Le lait collecté est pasteurisé et contrôlé en respectant le guide de bonne pratique : contrôles bactériologiques, virologiques (examens sérologiques vis à vis des virus HIV, HCV …) et dépistage des fraudes (recherche de protéines de lait de vache).

Le lait est distribué aux services de néonatalogie sur prescription médicale, et remboursé à 100 % par la sécurité sociale. Le prix du litre de lait de lactarium vient d’être réévalué à 80 € le litre pour le lait frais ou congelé et à 133 € les 100g pour le lait lyophilisé.
http://lactarium-idf.aphp.fr/don-de-lait/

Peut être que je cherche mal?

L’allaitement du bébé prématuré Print E-mail
Trop souvent, les problèmes d’allaitement chez les mères auraient pu être prévenus. Plusieurs routines hospitalières ne facilitent pas la réussite de l’allaitement. Quand le bébé nait avant terme, les mères ont davantage de difficultés à allaiter, ce qui est regrettable car les prématurés ont encore plus besoin du lait maternel et de l’allaitement que le bébé en santé et né à terme. La raison pour laquelle les mères ne reçoivent pas l’aide nécessaire est que les « techniques » utilisées pour sauver la vie des prématurés ont été élaborées durant les années 1960-1970 alors que le lait maternel, et encore moins l’allaitement maternel, n’étaient prioritaires dans les unités de soins intensifs pédiatriques. Malheureusement, en dépit de tout ce que nous avons appris depuis afin d’aider les mères et les bébés à allaiter, les unités de soins intensifs pédiatriques semblent, en général (il y a, bien sûr, des exceptions), résistants à changer la manière dont les bébés devraient être nourris. Pire encore, certaines techniques adoptées rendent la situation encore plus difficile.

http://nbci.ca/index.php?option=com_con ... &Itemid=45
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Lila » 17 Aoû 2016, 18:14

Tribune

Allaitement : cessons de culpabiliser les femmes

L’allaitement au sein ou au biberon doit rester un choix personnel. Chaque femme mérite un respect égal dans ses choix. Nous demandons de conserver notre droit à décider sans devoir affronter une culpabilisation permanente.

à lire : http://www.liberation.fr/debats/2016/02 ... es_1430565
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede clateuf » 17 Aoû 2016, 21:09

Lila a écrit:Tribune

Allaitement : cessons de culpabiliser les femmes

L’allaitement au sein ou au biberon doit rester un choix personnel. Chaque femme mérite un respect égal dans ses choix. Nous demandons de conserver notre droit à décider sans devoir affronter une culpabilisation permanente.

à lire : http://www.liberation.fr/debats/2016/02 ... es_1430565


1) A noter que les auteures de cette tribune ont accepté qu'un "Pick-Up Artist"* (un certain Alexandre Hervaud) se joigne à elles :roll:

2) Les pays européens les moins misogynes, aussi bien en ce qui concerne la mentalité de la population que les politiques qui y sont menées (les pays Scandinaves) sont ceux où le taux d'allaitement maternel aux seins est le plus élevé (presque 100%) et où la durée moyenne de l'allaitement au sein est la plus longue. Ce sont aussi les pays où il y a le moins de violences commises contre les enfants (en France, chaque jours, au moins 2 enfants meurent sous les coups de leurs parents... En Suède la fessée est interdite)... Des pays où les militant-e-s progressistes ont compris que le patriarcat opprime les femmes ET les enfants. Où les enfants sont considéré-e-s comme des personnes qui n'ont pas demandé à naître et non comme des choses, où le corps féminin est bien moins pornifié... Certainement des pays où les femmes qui n'ont pas envie de devenir mères, avec tout ce que cela implique biologiquement et éthiquement, ne font pas d'enfant. Sûrement parce qu'elles ne subissent pas ou presque pas, les pressions et le conditionnement mentale que subissent les françaises pour que ces dernières finissent par vouloir "avoir" des enfants alors qu'au fond elles n'en ont pas le désir. Les féministes suédoises n'auraient sans doute pas accepté que l'un de leurs communiqués soit signé par un Pick-Up Artist...

3) Voici un texte intéressant qui donne un autre point de vue : https://revdh.revues.org/202
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Fred1 » 21 Aoû 2016, 11:42

clateuf a écrit:
Lila a écrit:Tribune

Allaitement : cessons de culpabiliser les femmes

L’allaitement au sein ou au biberon doit rester un choix personnel. Chaque femme mérite un respect égal dans ses choix. Nous demandons de conserver notre droit à décider sans devoir affronter une culpabilisation permanente.

à lire : http://www.liberation.fr/debats/2016/02 ... es_1430565



2) Les pays européens les moins misogynes, aussi bien en ce qui concerne la mentalité de la population que

3) Voici un texte intéressant qui donne un autre point de vue : https://revdh.revues.org/202


Bien non c'est un point de vue commun de ceux que j'avait lu par ailleurs, et mis en lien plus haut, c'est a dire pros allaitement pur et dur, qui oppose les femmes entres elles.
Enfin quant ils écrit dans E. Capitalisme que la ou la malnutrition subsiste, les biberons tue les nouveaux nées c'est idiot, c'est la malnutrition qui tue!

E. Capitalisme

Face à ce battage médiatique, qui s’exerce sans vergogne dans les pays du tiers monde où le biberon tue des centaines de milliers d’enfants chaque année, les efforts de l’OMS sont de peu de poids face aux méthodes criminelles employées par le grand capital au point que l’on ait pu parler de « business de la malnutrition »43. Dans ces conditions, le renouveau de l’allaitement en occident, prend des allures de lutte politico-économique44. https://revdh.revues.org/202


Je suis nées en 63 donc j'ai était allaité (mode humour) pouaff! :shock: ) , es que ma génération a un QI élevé ou un meilleurs salaire et toutes les connerie qu'on nous gavent, moi je te dit non ..
Si les femmes pour des raisons multiples, allaite ou donnes le biberon, c'est leurs chois qui faut respectés, en Europe il y a pas de comparaisons possible avec un pays du tiers monde si? pourquoi les culpabilisé avec des argument idiot relever dans c'est articles pros allaitement?.
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Christine » 21 Aoû 2016, 12:34

Fred1 a écrit:
Enfin quant ils écrit dans E. Capitalisme que la ou la malnutrition subsiste, les biberons tue les nouveaux nées c'est idiot, c'est la malnutrition qui tue!



Non, c'est pas idiot, c'est seulement raccourci. Ce qui tue les BB dans les pays pauvres, c'est l'eau qu'on met dans les biberons. Il faut un accès à l'eau potable universel (et gratuit...).
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Christine » 21 Aoû 2016, 12:39

MélusineCiredutemps a écrit:
- Nourrir son enfant avec son propre lait donne une grande autonomie économique et réduit considérablement la "charge de travail parentale" (pas de biberons à préparer, chauffer, stériliser, nettoyer). C'est bien plus pratique, moins fatiguant et rend les déplacement beaucoup plus facile (où qu'on soit, pas de biberons à trimbaler avec tout son attirail pour en conserver la bonne température et respecter les conditions d'hygiène, etc...). Le lait maternel est l'aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels de l'enfant et il est toujours à la bonne température.



Ça réduit surtout considérablement à rien la charge de travail paternelle (éventuelle, j'suis pas naïve, j'sais bien que ce sont les femmes qui se lèvent la nuit dans presque tous les cas).
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Fred1 » 21 Aoû 2016, 16:27

Christine a écrit:
Fred1 a écrit:
Enfin quant ils écrit dans E. Capitalisme que la ou la malnutrition subsiste, les biberons tue les nouveaux nées c'est idiot, c'est la malnutrition qui tue!



Non, c'est pas idiot, c'est seulement raccourci. Ce qui tue les BB dans les pays pauvres, c'est l'eau qu'on met dans les biberons. Il faut un accès à l'eau potable universel (et gratuit...).


C'est bien mais, Je ne pense pas qu'il y est une seule cause parce que, le lait maternelle ne peut pas se régénérée a l'infinie avec un repas par jour (voir moins), même avec de l'eau potable a volonté se qui serait déjà une avancer, la nutrition nécessaire pour nourrire aux moins dans les premier mois un enfant resterait un problème il me semble, a partir du fait qu'Ils ont pas accès au lait de substitution non plu.

Pardon mais affirmer que les biberons tue les enfant, si c'est pas idiot, c'est au moins prendre les gens pour des idiots non?.
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede clateuf » 21 Aoû 2016, 17:40

Christine a écrit:
MélusineCiredutemps a écrit:
- Nourrir son enfant avec son propre lait donne une grande autonomie économique et réduit considérablement la "charge de travail parentale" (pas de biberons à préparer, chauffer, stériliser, nettoyer). C'est bien plus pratique, moins fatiguant et rend les déplacement beaucoup plus facile (où qu'on soit, pas de biberons à trimbaler avec tout son attirail pour en conserver la bonne température et respecter les conditions d'hygiène, etc...). Le lait maternel est l'aliment le plus adapté aux besoins nutritionnels de l'enfant et il est toujours à la bonne température.



Ça réduit surtout considérablement à rien la charge de travail paternelle (éventuelle, j'suis pas naïve, j'sais bien que ce sont les femmes qui se lèvent la nuit dans presque tous les cas).



Donc, selon toi les bébés n'ont besoin que d'être nourri-e-s... Les bébé n'ont pas besoin qu'on change leur couches toutes les 3 heures environ, ni de vivre dans un environnement salubre, ni d'être porté-e-s, ni qu'on leur parle, ni qu'on leur chante des berceuses, ni d'être lavé-e-s, câliné-e-s, promené-e-s, etc... et toujours selon toi une maman qui allaite son bébé n'a pas besoin de s'alimenter...

Au sein d'une famille patriarcale dont le père n’accomplit aucune tâche ménagère, ne prépare jamais de repas, ne s'occupe jamais de l'enfant et exige que "sa" compagne soit et reste, pour lui, un objet sexuel dont les seins ne sont pas considérés comme des glandes mammaires faisant partie du corps d'unE être vivantE, mais des morceaux de chaire pornifiées pour sont unique "divertissement "... Le père a tendance, tout comme Sarkosy, a manifester de la jalousie à l'égard de son propre enfant. Et là tout d'un coup, ce même monsieur, se découvre des aspirations "féministes" déclarant que l'allaitement maternel est une forme d'exploitation... Dans ces conditions une mère ne peut tout simplement pas allaiter son bébé. Et dans bien des cas relevant de ce genre de situation, la nouvelle mère n'a pas vraiment désiré devenir mère. Souvent, elle a voulu obéir aux injonctions patriarcales et natalistes qui exigent que les humainEs produisent des "héritier-e-s" (de préférence mâles), de la "chaire à canon", de la "main d’œuvre", etc... comme des poules pondeuses...
A ce sujet, ce texte là est aussi très intéressant : https://www.feministes-radicales.org/so ... des-peres/
En voici deux extraits : "[la] haine du lien mère-enfant est un des fondements de la culture patriarcale" et "En effet, l’enjeu idéologique principal d’un patriarcat est de substituer à la mère créatrice et nourricière l’image invraisemblable d’un père créateur et généreux."

Au sein d'un couple réellement féministes et écologiste (c'est rare mais ça existe, et pourquoi ne pas en faire la promotion), avant même qu'un projet d'enfant voit éventuellement le jour, le père ou la compagne de la mère fait déjà la moitié des tâches ménagères. Si un projet d'enfant se formule, les deux futur-e-s parent-e-s en discutent, se projettent, envisagent leur nouvelle organisation, etc... Celle qui envisage de devenir mère entre dans une phase d'introspection qui va lui permettre d'interroger en profondeur ses propre désirs, ses craintes, ses limites, parce qu'une grossesse et accouchement... entrainent des bouleversement biologiques et psychologiques énormes (c'est pour cela que les femmes qui sont en souffrance psychiques et/ou qui n'ont pas vraiment désiré devenir mère, en souffrent terriblement).
Pour que la nouvelle mère puisse commencer l'allaitement de son bébé (c'est lors des premiers mois que ça se joue), le père ou la compagne de la mère n'accomplit plus seulement la moitié des tâches ménagères, mais la quasi totalité, y compris les repas de la nouvelle maman. Il-elle va aussi, plus souvent que la mère, s'occuper de l'hygiène du bébé (changement de couches toutes les 3 heures - y compris la nuit pendant que la maman prend soin d'elle-même avant de se préparer à allaiter le bébé dans une position confortable - mouchage, toilette, bain), etc... Bien sur, ce cas de figure est rare en France. Aussi rare que les mères qui vivent leur maternité avec joie et réussissent à allaiter leur bébé.

L'allaitement au sein des bébé humainEs par leur mamans humainEs rappelle le fait que les humain-e-s sont des primates, des mammifères,etc... des animaux. Nous sommes des animaux et heureusement car être un animal c'est le contraire d'être une chose. Ce n'est pas la "nature" qui opprime les femmes, mais la culture patriarcale qui traite les femmes et les enfants comme des choses et qui a toujours voulu amputer les humainEs de leur part d'animalité pour en faire des zombi-e-s résigné-e-s et dociles (pour les femmes) ou insensibles et violents (pour les hommes).
Et oui, c'est un fait, en France aussi, même les meilleurs laits artificiels, ceux dont la composition nutritive est la moins différente du lait humain, ceux qui sont produit de la façon la moins polluante, ceux qui ne contiennent pas d'OGM, les plus chers, etc... causent des maux de ventre, des diarrhées et des régurgitations aux bébés (qui rappelons-le, n'ont pas demandé à naître sur une planète surpeuplée par 7 milliards d'homos sapiens dont beaucoup s'imaginent n'avoir aucun lien avec les autres animaux peuplant cette même planète puisque le "Homme" a, paraît-il, été cré par un gigantesque phallus barbu... à son image bien évidemment...)

Mais si on tient absolument à considérer que Mme Badinter est une "féministe" crédible malgré le fait qu'elle est favorable à l'industrie du viol tarifé et à la GPA, qu'elle est actionnaire majoritaire du groupe publicitaire Publicis qui fait beaucoup de publicités sexistes et dont l'un des plus gros clients est Neslé (qui a tout intérêt à vendre son lait maternisé), si on pense que les Pick-Up Artists sont fréquentables, que les ScandinavEs n'ont rien compris et que le véritable ennemis des femmes c'est l'allaitement maternel... On a le droit, c'est un choix... Il paraît que tous les "choix" se valent...
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Christine » 21 Aoû 2016, 17:56

Impressionnant comment à partir de ma courte remarque tu peux déduire l'ensemble de ce que je pense et combien j'admire Badinter.... Trop fort.
L'avantage c'est que ça clôt la conversation et élimine toute envie de discuter avec toi.
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Fred1 » 21 Aoû 2016, 21:57

Je ne suit plu, le truc qui moi ma interpeller c'est : « L’allaitement stimule la santé d’un enfant, son QI, ses performances scolaires et son revenu à l’âge adulte ».

C'est une connerie car je ne me sens pas un QI plus élever que mets neveux et nièces élevé au biberon. De même que ceux qui ont était allaité, me semble pas supérieur au biberonné.
Il mets apparue que on a pas a opposer les femmes partisanes de l' allaitement aux biberonné, bon?

clateuf dans les articles que tu propose, pro allaitement. Certain argument utilisé que j'ai souligner sont de , En plus de dévalorisé les femmes en les opposent entre elles. des argument qui franchement sont discutable d'un point de vue thérapeutique.

Peut on au moins s'accordé sur les affirmation et certain argument du style: "L’allaitement stimule la santé d’un enfant, son QI, ses performances scolaires et son revenu à l’âge adulte »." peut aussi être valable au enfants élevé au biberon?

Sinon il y a pas de débat si on impose c'est chois au autre.
Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi.

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Re: Question de l'allaitement.

Messagede clateuf » 22 Aoû 2016, 00:20

Évidemment, l'affiche faite par l'UNICEF est stupide. Il est vrai que le lait humain est meilleur pour la santé des bébés humain-e-s et que le fait d'allaiter est meilleur pour la santé des mères. Cela est un fait scientifiquement prouvé. Nier ce fait est une forme de néo-obscurantisme. Mais il ne suffit pas d'être en bonne santé pour avoir un QI élevé (d'ailleurs la notion de QI n'est pas très rationnelle) ni un bon salaire une fois devenu-e adulte. Et ce n'est pas en disant "l'allaitement n'est pas qu'une affaire de femmes" qu'on responsabilise les pères qui ,pour les motifs cités plus haut, sont souvent les premiers à exiger qu'on remplisse vite fait le petit estomac de leur enfant avec du lait de vache trafiqué et qu'on lui colle une sucette dans la bouche pour le-a faire taire. Mais une affiche débile de l'UNICEF n'invalide la réalité, qu'elle plaise ou non. Ce que révèle les réactions épidermiquement anti-allaitement provoquées par cette affiche débile au nom d'une définition réductrice du féminisme relève du déni. Des personnes se sentent menacées, agressées, culpabilisées, par les informations qui sont diffusées depuis quelques années par les autorités de santé en la matière. Alors pour ne pas blesser ces personnes, il faudrait selon certaines d'entre elles cesser de les informer toutes...
Visibiliser le fait que toutes les femmes n'ont pas un rapport conflictuel à leur propre corps, qu'elles n'éprouvent pas toutes du dégoût à la vue de leurs propres sein ou à ceux des autres, qu'elles ne perçoivent pas toutes leurs seins comme des objets d’excitation sexuelle à destination des mâles, qu'elles peuvent ne pas avoir envie d'être mères, qu'elles peuvent ne pas en avoir envie tout en le voulant parce qu'elles sont victimes de multiples injonctions contradictoires typiquement patriarcales, etc... Visibiliser le fait que toutes les personnes qui se revendiquent féministes ne sont pas anti-allaitement et qu'elles n'en sont pas moins féministes... Tout cela, n'est pas dévaloriser les femmes ni les opposer entre elles. C'est reconnaître le fait qu'elles ne sont pas identiques les unes aux autres, qu'elles n'ont pas le même vécu, ni les mêmes conditions de vie y compris au sein de la même société. Et le fait que la majorité des "féministes" qui sont dans la lignée de Badinter en matière de GPA et de prostitution soient, elles aussi, anti-allaitement devraient interpeller les vraies féministes qui sont logiquement abolitionnistes et fermement opposées à la GPA. Il y a un lien entre les trois thématiques : la façon dont le capitalisme se met au service du patriarcat pour le renforcer.
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Re: Question de l'allaitement.

Messagede Béatrice » 22 Aoû 2016, 10:06

Ce que révèle les réactions épidermiquement anti-allaitement provoquées par cette affiche débile au nom d'une définition réductrice du féminisme relève du déni. Des personnes se sentent menacées, agressées, culpabilisées, par les informations qui sont diffusées depuis quelques années par les autorités de santé en la matière. Alors pour ne pas blesser ces personnes, il faudrait selon certaines d'entre elles cesser de les informer toutes...


Il ne s'agit pas de cela :
les réactions sur les réseaux sociaux étaient juste à la mesure de la campagne stigmatisante et culpabilisante de l'UNICEF à l'égard des femmes qui ont fait le choix de ne pas allaiter leur enfant.

Campagne de l'Unicef sur l'allaitement: "Ce qui nous choque, c'est l'aspect culpabilisant de cette campagne" :



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